« viens mon chéri, ton plat va refroidir !

- J'arrive maman »

Ce furent les dernières paroles échangées avec sa mère. Mais ça, Noctis ne le savait pas encore.  gé de douze ans à peine, il jouait dans sa chambre avec le reptincel de la famille. Une chose qui lui était pourtant interdite ! Mais pour quelle raison ? Le pokémon feu était tout juste évolué et surtout instable avec ses flammes. C’est un danger, oui, mais ça, à douze ans, il n’en a pas la moindre idée sur le moment, du moins, il ne s’en rend pas réellement compte.

Puis tout bêtement, le garçon de douze ans, est fasciné par le feu, à cet âge là. Il n’a pas conscience que c’est dangereux et que ça peut détruire des vies, notamment que cela va détruire la sienne.

Se relevant maladroitement du sol de la chambre, il ne fait pas attention où il met ses pieds et marche involontairement sur la queue du pokémon feu, qui prit de surprise, blessé, il hurle de douleur dans un grognement distinct. Sous la fureur, il se tourne vers le gamin et lance une salve de flamme, faisant hurler le gamin.

Les souvenirs de Noctis deviennent flou après cet instant précis. Il se souvient d’une odeur de brûlé, d’une chaleur intense l’entourant et de lui perdant connaissance après une douleur fulminante sur tout le corps. Des cris ont résonné dans toutes la maison et plus rien. Les yeux bleu du garçon de douze ans se sont rouverts plusieurs jours après, il était installé dans un lit à l’hôpital, un bon nombre de bandages sur le corps ! Les larmes aux yeux, il a peur, pourquoi est-il ici ? Pourquoi son papa et sa maman ne sont pas là ? Comment est-il arrivé dans cette chambre ? Tant de questions qui se bousculent dans sa tête, pourtant, lorsqu’un médecin entre et qu’il essaye de parler, aucun mots de ne sort de sa gorge, puis à nouveau, ses yeux expriment une véritable hystérie, une panique intense. Heureusement le médecin est là et il vient poser une main sur l'épaule du petit garçon afin de le réconforter, le rassurer.

Malheureusement, les mots qui suivent viennent créer une intense terreur.

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« bienvenue Noctis, on espère que tu te sentiras bien ici

Dit doucement la femme qui est juste à sa gauche, recroqueviller pour être à la hauteur du jeune garçon.

Des mois se sont écoulés depuis l’incident de la maison. Il est encore tout retourné, et se sent horriblement fautif de la situation ! Pourtant, les médecins, mais également les inspecteurs chargés de l’enquête de cet incident lui ont assuré que non. C’était un incident. Le reptincel a perdu le contrôle, après avoir brûlé le petit garçon, les flammes se sont emparées des murs, des meubles, il a tout engouffré dans ses mâchoires tout feu tout flamme, même sa famille…

Le voilà désormais enfant orphelin, plus de papa, plus de maman. Juste lui seul et ses brûlures, des marques qui ne disparaîtront jamais. Il devra apprendre à vivre avec. Mais les choses ne seront pas simples, pas pour un enfant de douze ans. Constamment moqué et rejeté par les autres, il entend bien ce que tout le monde dit de lui et Noctis apprend à se détester lui-même, mais également les autres. Il ne comprend pas, pourquoi ça lui arrive ? Pourquoi ne peut-il pas revenir en arrière ? Il y a beaucoup de questions, qui resteront sans réponses, qui se bousculent dans son esprit.

Noctis grandit dans cet orphelinat, il voit des choses, il voit les gens passer, des enfants arriver, des enfants repartir. Des familles se créent, mais pas pour lui. Pourtant, les dames de l’orphelinat s’occupent bien de lui, puis, plus d’une fois il a été présenté à des familles respectables, mais dès qu’on le voit, les mêmes expressions reviennent : horrifiées, dégoûtées, et beaucoup de pitié. Mais non, lui, il ne trouva aucunes familles.

Fatigué, c’est à l’âge de quinze ans qu’il décida que c'en était assez ! Il n’avait pas à subir tout ça, il méritait mieux, enfin, ça c’est ce qu’il essayait de croire. Noctis voulait encore croire, un peu du moins, en l’humanité.  Se sauvant par l’une des fenêtres du premier étage, avec l’aide de Nyx, la petite Zorua qu’il a rencontré dans la cour de l’orphelinat. Et ce fut la dernière fois qu’il vit le bâtiment dans lequel il avait grandi, en partie.

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« ravi de te rencontrer Noctis, tu verras, je suis sur que tu pourras accomplir de grandes choses...

Belles paroles ou vérité, l’adolescent de dix sept ans était incapable de le dire, pourtant, il avait eu envie de faire confiance à cet homme. Un homme qu’il aurait probablement mieux fait d’éviter.

Deux ans se sont écoulés depuis sa fugue de l’orphelinat, et très honnêtement, tout n’a pas été très rose depuis ce jour. Vivant principalement au jour le jour, s’aidant avec des vols sur des passants ou dans des magasins pour survivre. Noctis n’était pas qu’un simple adolescent rebelle, il était maintenant un adolescent rebelle vivant dans la rue. Chaque jour, il se demandait si ce serait le dernier, parfois, il l’aurait même souhaité.

Puis, un soir, habituel où il attendait dans le coin d’une ruelle pour voler un des hommes du quartier d’affaire, il s’approche discrètement d’une grande silhouette qui se fond dans la lumière des réverbères. S’approchant d’un pas qui se veut discret, il essaye d’attraper le portefeuille de l’homme au téléphone, mais il n’y parvient pas ! L’inconnu se tourne, attrapant la main de Noctis qui sursaute et essaye de fuir.

Pourtant, ça ne se conclut pas comme il l’aurait imaginé.  Noctis envisage la police, la prison, ou de se faire tabasser dans le coin de la ruelle. Mais non. L’homme eut un sourire amusé, lui chuchotant d’un air mesquin qu’il s’attendait à mieux venant de lui. Sans qu’il eût le temps de s’en rendre compte, Noctis était assis à une table d’un bar sombre et miteux, buvant un verre face à cet homme. Parlant longuement, enfin c’est surtout l’homme qui lui fait face qui parle sans s’arrêter.

je t’observe depuis longtemps, tu es doué gamin, tu pourrais être un atout furent parmis les nombreuses phrases que l’homme lui donna avec un air mesquin sur le visage. Noctis ne comprenait pas bien où il voulait en venir, pourquoi se faisait-il observer ?

Mais voilà, après une dizaine de minutes d’échanges, on lui fit une proposition des moins particulières : l’homme qui lui fait face n’est autre qu’un des nombreux hommes de la Team Rocket. Haut placé, intéressé par les capacités de discrétions du jeune homme ! On lui offre un toit dans les quartiers de la ville, on lui offre un boulot bien payé. Mais il n’avait pas idée qu’il ferait seulement le sale boulot, un sbire sans importance parmi tant d’autres !

Ce n’est pas grand chose, mais c’est déjà bien. C’est déjà plus que ce qu’il avait à cet instant précis.

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« arrête de te plaindre Noctis, on t’offre de quoi vivre et si tu refuses, ça pourrait mal finir.  

Voilà les paroles qu’on lui répète assez souvent, des paroles qui l'énervent, des paroles qui lui donnent encore plus une image dégradée et dégradante de l’homme en général.

Maintenant six ans que le jeune homme est aux ordres de la Team Rocket. Et si au début, faire les petites tâches destinées aux sbires ridicules ne le gêne pas, maintenant, c’est un problème aux yeux du jeune homme ! Il estime qu’après plus de six ans de bons et loyaux services, il devrait avoir un peu plus de responsabilité et agir pour les plus grands, non pas rester le simple voleur de pokémon et arnaqueurs de services !

Mais non, ses supérieurs ne veulent pas. Ils trouvent toujours plusieurs excuses. Sauf qu’aujourd’hui, il n’a pas plus dix-sept ans, il en a vingt trois, ce n’est plus un adolescent un peu paumé dans sa vie qui prend la première occasion qui vient, aujourd’hui, il veut plus !

Assez de se moquer de lui. Noctis a conscience que c’est risqué, oui, mais qu’importe, il le fait. Il doit disparaître du tableau de cette organisation, le plus vite et le plus rapidement possible. Prenant ses clics et clacs, disparaissant au beau milieu d’une mission, après avoir soigneusement acheté des billets, direction à l’autre bout du monde :  Lumiris.

Noctis est constamment sur ses gardes, il est méfiant naturellement, mais encore plus, sait-on jamais si quelqu’un le retrouve, que pourraient-ils bien lui faire ? Il ne veut pas le savoir, il préfère l’ignorer. Vingt-sept ans, vingt-huit ans prochainement, il vit dans la discrétion la plus totale. Passant d’un statut de sbire d’une mafia et à celui d’un simple livreur de pizza.

Ce n’est rien de très classieux c’est bien vrai, mais ça ne le dérange pas, il vit sa vie simplement. Après tout ce qu’il a subi, c’est peut-être la meilleure vie dont il pouvait rêver finalement.