S’il y a bien une chose que tu refusais de voir ébranler, c’était ta dignité ainsi que ton orgueil. Mais il était déjà trop tard pour rebrousser chemin et changer les plans de la famille Lodge. Car vois-tu Madelyn, tu n’es pas une dresseuse Pokémon. Tu es une artiste, tu aimes briller, tu veux performer, tu veux créer. Pas faire combattre tes Pokémon de façon barbaresque. Tu ne t’excites pas à l’idée de gagner un combat Pokémon. Tu n’entraines même pas tes Pokémon pour ce faire. Car si tu aides ta Lippouti à mieux contrôler ses pouvoirs, c’est pour mieux les manipuler et rendre le tout élégant, agréable au regard. Pas pour faire le plus de dommage dans les 30 premières secondes après l’arrivée sur le terrain de combat. Mais ça, tes parents s’en moque. Enfin, tes parents. Ton père surtout.
Et pour te mettre devant le fait accompli et t’humilier devant le tout Lumiris entier, il avait eu que l’excellente idée d’associer le nom Lodge avec le Festival de la Ligue de la région. Et si, à la base, l’idée ne semblait qu’innocente et agréable, rapidement tu réalisais que les dessins de ta figure paternelle n’était que bien moins douce que cela. Car si tu devais faire acte de présence au Festival, tu n’apprenais que trop tardivement que tu devais représenter… Une démonstration du phénomène du Gigamax? Si la confusion te gagnait à la base, rapidement tu avais compris que ce n’était qu’une trop mauvaise idée.
Comme si Robert Lodge allait gentiment te lancer dans gueule du Lougaroc sans arrière-pensée. Et avant même que tu puisses dire non, voilà que toi et Lestat, oui tu l’avais un peu trainée de force malgré toi, vous vous retrouviez devant un Papillusion bien plus grand que ton envie de vivre. Ah et accessoirement, avec deux autres dresseurs visiblement aussi peu expérimentés que vous et Lestat l’étiez en réalité. Mais ce n’était pas ça le plus gênant, si seulement. Non, ce qui te gênait tant c’était d’être à la télévision, alors que ta panique se ressentait que trop fortement.
Toi qui aimais tant être devant les projecteurs et les caméras, jamais tu n’avais autant regrettée tes choix que ce fameux jour-là. La honte, la culpabilité, le dégoût même te rongeait, à l’instant où vous aviez perdu le contrôle de la situation. Soit plus ou moins dans la première minute suivant votre raid. Et franchement? Tu le vivais mal. Tellement mal Madelyn. Tu avais envie de disparaitre.
Cela faisait si longtemps que tu avais des Pokémon, Lestat aussi et pourtant? Ça crevait les yeux, vous n’étiez pas des dresseurs expérimentés. Tu n’as rien d’une dresseuse en contrôle de la situation. Tu n’as que ton bébé Pokémon pour te lamenter sur ton sort. Tu n’es pas une dresseuse qui mérite toute l’attention d’une région. Tu n’es qu’une pauvre fille en manque d’attention qui essaie désespérément d’être au-dessus de tout. Mais ton géniteur s’est empressé de te rappeler que tu n’es pas celle que tu prétends être. Et le simple fait d’y penser t’écœure tellement. Ton cœur se fait si petit, si serré, comme ta respiration, alors que tu poses ta main contre ta poitrine. Les yeux clos, tu essaies en vain de calmer ta crise d’anxiété. Ta respiration est lente, difficile, tu as envie de hurler, de chialer, de te vider de tout ton air, de tes larmes, tu ne veux plus rien ressentir.
Car si tu arrives à essuyer les affronts de Robert derrière les portes fermées, être humiliée devant la région que tu essaies tant de conquérir c’est… Autre chose. Tu te sens tellement petite, tellement ridicule. Lumiris qui se souvenait de toi comme une coordinatrice avec un avenir prometteur découvrait une face tellement plus… amateur de ta personne. Tu n’avais rien qu’enviable sur le terrain. Tu le savais mais Lumiris tout entier le savait aussi maintenant. Mais surtout, tu avais manqué à Lestat. L’embarras se ressentait autant pour toi que pour lui. Comment pouvait-il gérer ses trucs au noir, être le combattant sanguinaire qu’il était, alors qu’en vrai, Prada ne gérait que trop mal sur le terrain. Était-ce qu’une mascarade au final?
N’étiez-vous pas que deux imposteurs en réalité?
Tu avais tellement mal. Tu ne voulais que disparaitre…. Et pourtant?
Le son des pneus contre la neige épaisse suffit à te ramener à la réalité, alors que tu pouvais apercevoir, au loin, votre chalet se dessiner. Il était rare, très rare, que vous quittiez Nemerya, après tout Lestat ne pouvait que difficilement quitter le casino. Mais vu la situation, il valait mieux disparaitre de la population pour mieux vous ressourcer, perdus au nord de Lumiris, là où la neige était la reine des lieux. À deux heures de Windoria, loin de tous et surtout, privée de ta précieuse connexion internet, si tu semblais réticente à l’idée de prendre une semaine en dehors de la ville, quelques évènements récents t’avaient finalement convaincue du contraire. Si bien que tu t’empressais de poser sa main contre la cuisse droite de ton partenaire, non sans lui adresser un petit sourire au passage.
« Eh, merci… »
Merci pourquoi? Pour de vacances impromptues? De laisser Holly aux commandes du casino avec Tyson? De faire plus de 10h de route à travers tout Lumiris avec Chubby Doll et Prada qui hurlaient à chaque sept minutes sans raison valable? De trainer un oeuf qui cachait sa pire hantise malgré lui? Sans doute toutes ces réponses, à bien y penser. Quoi qu’il en soit, tu ressens le besoin de souligner ta reconnaissance malgré… tout. Parce que, justement, malgré tout, Lestat Burton trouve encore à prioriser ton bien-être avant le sien et ça? Tu n’y es que trop peu habituée. Toi qui a l’habitude d’angoisser dans ton coin et te doper pour oublier, voilà que tu es sobre, complètement à jeun, privée de la ville, de ton internet et pourtant? Tu as l’air presque bien.
Mais même privée de ton internet, cela ne t’empêche en rien de trainer ton sac de main haute couture, tes lunettes fumées, ton petit manteau nullement adaptée pour les températures allant jusqu’à -15°C, ta boisson caféiné glacée nettement trop sucrée pour ton bien-être et surtout, ta fidèle Chubby Doll, accrochée contre le haut de ton corps, tel un bébé koala, qui regarde activement autour d’elle. Malgré tout ce qui a pu se passer dans cette partie du nord, ton havre de paix semble encore droit et fier, intouché par tes parents. Alors que tu te dresses devant un modeste petit chalet. Oh certes, moderne et complètement fonctionnel. Mais ça, tes parents l’ignore. Ils ne sont jamais venus ici et ils ne pourront jamais t’atteindre, loin dans les bois, perdue dans le nord de Lumiris, avec ta personne préférée.
« Tu réalises que je n’ai pas mis les pieds ici depuis mes 19 ans? Et pourtant, de l’extérieur, ça n’a pas changé… »
Bon, vous alliez sans doute devoir nettoyer un peu une fois à l’intérieur. Mais l’important était que, vous étiez, tous les deux, inatteignables ici.
(c) TakeItEzy & Ellumya
Lestat Burton
Dresseur·euse Éclipse
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Les derniers mois avaient su te secouer à l’extérieur de ton petit train-train quotidien. Si tu étais devenu un zombie adepte de la routine ‘métro, boulot, dodo’, ta vie avait été secouée par la famille Lodge depuis le mois de septembre. Le 7 septembre, pour être plus exact. C’était une mauvaise chose ? Bah… Plus ou moins. Tu avais ce goût à la fois sucré et amer sur la langue. Parce que si ta relation avec Madelyn Lodge te faisait ressentir autre chose que le vide qui avait été laissé en toi suite à ton départ d’Alola, ou cette insécurité que la sobriété te faisait vivre, c’était l’à côté qui te dérangeait. Si c’était Robert Lodge qui vous avait mis la pression pour vous mettre en couple, qui vous avait matché sans trop vous laisser le choix, il n’avait pas calculé le détail que tu étais un control freak qui n’aimait pas partager. 40/60, ça ne fonctionnait pas pour toi, tu aimais mieux 100. Que Madelyn fasse ses propres décisions et décide de vivre avec toi, ça ne plaisait pas à papa Lodge, il pensait pouvoir la mener par le bout du nez encore quelques années, mais toi, tu n’étais pas particulièrement d’accord avec lui.
Tu avais tellement de traumas par rapport à tes parents, tu n’allais pas laisser une présence parentale dans le cadre de tes affaires. Jamais de la vie.
Oh, Bobby Lodge avait eu plusieurs idées pour ravoir le plein contrôle sur sa fille adorée. Il t’avait offert une somme d’argent pour la larguer sans explications. Quand il avait vu que ça n’avait pas fonctionné, il a essayé de te mettre un mercenaire sur le dos. Ah, mais Lestat, tu es un véritable cafard, ce n’est pas aussi facile de se débarrasser de toi. Par contre, son dernier coup, tu ne l’avais pas vu venir; il vous avait forcé à représenter Lodge Inc au festival de la ligue, à participer à un raid. Un combat légal. Si tu étais un expert dans les combats illégaux et les coups bas, tu ne connaissais pas particulièrement bien le fonctionnement de la ligue, et tes stratégies ne fonctionnaient pas aussi bien sous l’œil public. Sans parler de Prada qui n’était qu’un Pokémon de compagnie, tu avais relâché ou revendu tous les Pokémons que tu faisais combattre au noir, par mesure préventive. Et où ça t’avait mené, tout ça ?
L’échec. L’embarras. L’humiliation totale.
Car si tu faisais semblant de bien prendre la critique sous les projecteurs, tu t’étais fait lavé et humilié à la télévision, et tu savais que ta conjointe le vivait tout aussi mal que toi sinon pire. Vous en aviez longuement discuté, vous vous étiez disputés à ce propos aussi. Pour finalement vous excuser mutuellement, et amener Madelyn à réfléchir à propos des agissements de son père.
Qu’alliez-vous faire, maintenant ?
Tu avais conduit plusieurs heures avec Prada qui ronronnait contre tes genoux, Madelyn sur le siège passager, et Chubby Doll dans un siège pour bébé à l’arrière. Accessoirement, tu avais emmitouflé ton œuf de Lixy dans une couverture pour éviter qu’il ne prenne froid sur la banquette arrière. Ça faisait un moment que tu en prenais soin. Le trajet, vous l’aviez fait assez silencieusement, mais ce n’était pas désagréable. C’était un silence nécessaire, où vous appréciez la présence de l’un et l’autre alors que vous regardiez les paysages naturels défiler autour de vous. Et tard le soir, vous étiez finalement arrivés alors que tu garais ta voiture sur le petit parking enneigé, juste en face du chalet qui appartenait à la famille Lodge en Windoria. Enfin… Il appartenait à Madelyn, maintenant. Cadeau d’anniversaire pour ses 20 ans, elle s’était vantée.
Alors que tu détachais ta ceinture, Madelyn t’arrêtait dans ton élan en prenant le temps de te remercier. Tu ne fis que lui sourire un peu et appuyer ton front contre le sien, pour souligner que tu appréciais. Il s’agissait de vacances un peu improvisées, mais nécessaires. Car tu n’avais jamais vraiment pris le temps de prendre des vraies vacances. Tu pouvais faire confiance à Tyson pour prendre en charge le casino le temps de quelques jours, alors que vous alliez vous cacher dans un chalet. Oui, il valait mieux que Madelyn évite les réseaux sociaux ainsi que les articles sur les blogs de potins, tu savais que ça avait tendance à particulièrement l’affecter. Pas toi. Mais tu avais quand même pris le temps de penser à son bien-être, à elle.
Une fois ta portière ouverte, Prada sautait de tes genoux… pour afficher une expression de dégoût lorsque ses pantoufles royales entrèrent en contact avec la neige froide. Oh ! C’était beaucoup trop froid pour les précieux coussinets de Madame Prada. Tu ricanais légèrement que tu te penchais pour la laisser grimper sur tes épaules, avant d’aller délicatement reprendre ton œuf, toujours emmitouflé dans la couverture. Même chaudement habillé, tu frissonnais. Le froid était mordant, comme s’il transperçait tes os, à peine quelques secondes dehors que tu grelottais déjà. Madelyn te soulignait que ça faisait déjà trois ans qu’elle n’y avait pas mis les pieds, et que pourtant, rien n’avait changé. Ça te faisait sourire tristement; c’était presque comme si ce chalet avait été abandonné.
Tu as manqué de temps, ou tu n’as simplement pas pris le temps d’y mettre les pieds ?
Tu soupirais alors que tu resserrais l’œuf contre toi, comme pour lui donner le peu qui te restait de ta chaleur corporelle.
Dans tous les cas, ce n’est pas grave, nous sommes là, maintenant.
Et si Madelyn t’avait invitée à la suivre pour y mettre les pieds, vous étiez entrés dans un petit chalet… Une mini maison, en fait. Même ici, ça puait le luxe à plein nez, ça ne te surprenait pas ni te déplaisait. Maman Lodge avait visiblement embauché une femme de ménage pour entretenir les lieux, aucune poussière ni toile d’araignée, on aurait presque dit que vous étiez à l’hôtel. Sauf qu’ici, il n’y avait que vous deux.
Prada s’empressait de sauter de tes épaules pour aller explorer ses nouveaux quartiers, tout en restant prudente. Et tu faisais de même. C’était une petite maison à deux étages, avec deux salles de bain et trois chambres. Sans doute la chambre des maîtres, la chambre de Madelyn et celle de… … Tu chassais ta pensée intrusive. Tu t’étais promis de ne plus penser à lui. Pas tout de suite. Tu ouvrais la porte du garde-manger, il n’y avait pas grand-chose, mais tu savais qu’il y avait un petit village où vous pourriez aller faire des courses pour le remplir. L’important était là; tu avais de quoi te faire du café, et tu avais ton paquet de cigarettes, tu devrais pouvoir survivre ta prochaine fringale… Tu n’avais pas trop idée de quoi faire. Tu étais un workaholic qui travaillait jusqu’au burnout (et qui travaillait même pendant son burnout, pour être honnête) alors…
Maintenant, quoi ?
Tu posais innocemment cette question à Madelyn, tes mirettes argentées rivées sur elle. Maintenant, quoi ? Qu’est-ce qu’on pouvait bien faire, en vacances ?
(c) TakeItEzy & Ellumya
Madelyn Lodge
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Était-ce seulement un chalet ou était-ce une maison secondaire cachée comme étant un ‘simple’ chalet? Un cadeau de ta mère, pour tes 20 ans, pour te permettre de fuir la vie réelle, ne serait-ce que pour un weekend. Comme si elle savait que pire t’attendait avec l’âge. Si seulement elle savait à quel point ce chalet allait te sauver en ce moment. Mais pas pour un simple weekend, non. Tu prenais une semaine entière pour déconnecter. Pour seulement être, aux côtés de ton cher et tendre Lestat.
Ah Lestat, que ferais-tu sans lui? Tu ne pouvais t’empêcher de l’admirer du coin de l’œil. Tu lui devais tant déjà en si peu de temps. Vous étiez en couple depuis quoi maintenant? Deux? Trois mois même? Et dire qu’au tout début, le plan n’était que de jouer une douce petite mascarade pour plaire les médias et attirer l’attention sur les Lodge/Burton. Si seulement Papa Lodge aurait pu s’imaginer que tu développerais des sentiments sincères pour cet homme. Ce Lestat.
Il n’avait rien de banal. En fait, il avait tout pour être terrifiant. Pour être destructeur même. Tu le savais. Tu le voyais. Et pourtant? D’un pas lent, tu t’approchais de lui, certes pour prendre la doudou couvrant ton œuf de Malosse. Mais surtout, pour venir t’accrocher brièvement à son avant-bras. Ton regard d’émeraude cherchait réconfort et validation dans celui argenté de ton partenaire. Tu l’aimais tellement fort, ton criminel. Et dire que tu allais passer une semaine entière, loin de tout, au beau milieu de nulle part. Rien que ce songe suffisait pour te faire sourire.
À la question, sans doute innocente, de Lestat, ton sourire devint plus maigre, alors que tu levais les yeux vers la petite maison.
« Je n’ai pas eu le luxe de m’y réfugiez avant…. » Avant, avant quoi?
Ah. Oui. Ça.
Mais voilà que tu t’empressais de sourire à ton partenaire, alors que tu l’entrainais vers l’entrée primaire du chalet, insérant ta clé pour déverrouiller la porte et rapidement désactiver le système d’alarme, avant d’allumer la lumière qui donnait accès à ce qui semblait être un salon lié directement à la salle à manger et la cuisine. La propreté des lieux te prit de court, toi qui s’étais préparée mentalement à nettoyer pendant les 2 premiers jours. Voilà que tu découvrais une bien agréable surprise malgré toi.
« Oh… » Maman sans doute? Tu devrais la remercier pour l’entretient, sans doute contre la volonté de Papa. Mais sans plus attendre, tu déposais Chubby Doll au sol, celle-ci s’empressait de suivre, tant bien que mal, Prada au second étage, sans doute pour découvrir les chambres? Alors que ton attention se posait sur Lestat qui s’intriguait quant à la suite à venir.
« Eh bien, comme la partie ménage n’est pas complètement nécessaire, je suggère qu’on laisse les petites ici pour aller au petit village à une demie heure d’ici, histoire de remplir le garde-manger et le frigo pour la semaine. Sauf si tu veux manger de la neige pour quelque jours? »
Ton ton de voix était taquin mais doux, alors que tu vins caresser l’avant-bras de ton petit ami, pour mieux venir l’enlacer et se glisser au creux de ses bras, logée contre son torse, les yeux mi-clos.
« On pourrait regarder aussi pour des incubateurs et de la nourriture adaptée pour Lixy et Malosse, juste en cas de besoin. S’il venait à arriver une urgence, il faudrait être préparé, le temps d’atteindre le Centre Pokémon le plus proche… »
Oh pas que vos œufs étaient près de leur éclosion, après tout, vous n’en saviez que trop peu à leur sujet. Tu ne savais même pas depuis combien de temps Smith les avaient. Tu savais seulement qu’ils étaient bel et bien féconds et qu’ils pouvaient éclore à tout moment. Tu espérais seulement que ce ne soit pas dans les minutes à venir, vous n’étiez absolument pas prêts pour accueillir deux nouveaux bébés. Pas alors que Chubby Doll et Prada se hurlaient déjà après, à l’étage.
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Lestat Burton
Dresseur·euse Éclipse
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Il était vrai que vous n’étiez pas totalement prêts à accueillir deux bébés Pokémon chez vous… Tu avais amené le strict nécessaire, mais tu n’avais pas besoin de grand-chose. Si conduire encore après toute cette route te blasait un peu, tu n’avais pas réellement le choix, il fallait penser à la possibilité que les œufs de Smith pouvaient éclore, et aussi que tu devais occuper tes deux filles pourries gâtées pour éviter qu’elles ne fassent une synca…
Ah oui, Smith, on le salue. Tu ne l’avais pas fait tuer, non. Il devait avoir eu juste assez peur pour ne pas te refaire une telle crasse, tu espérais que les jumelles allaient le voir à l’hôpital… Non, pas vraiment. Tu t’en fichais plus que n’importe quoi d’autre. Le centre de ton attention, actuellement, c’était Madelyn.
Pas de problème, laisse-moi juste me faire un café avant.
Tu t’éclipsais rapidement à la cuisine. Tu cherchais surtout à rallonger votre départ – tout en te donnant un petit boost caféiné – car tu détestais faire les courses. Tu étais plutôt un adepte des achats en ligne, tu n’avais pas le temps ni le courage de trop te déplacer, et la dernière fois que tu y étais allé, c’était avec Helia. Mais bon, ici, vous n’aviez pas internet, alors autant faire le petit effort.
Tasse de transport en main, emmitouflé dans ton écharpe, tu étais prêt pour un nouveau départ, le trajet était beaucoup plus court, cette fois. Les villages étaient beaucoup plus petits et éloignés les uns des autres avec de jolis petits boisés, c’était complètement différent de ta vie habituelle dans le milieu urbain où tout bouge et tout va vite. Mais même si c’était différent, tu aimais ça, le dépaysement ne te perturbais pas trop. Le froid, par contre, c’était une autre histoire.
Madelyn te traînait dans les magasins, ses doigts liés aux tiens, c’était une des premières fois que vous faisiez les courses ensemble. En fait, c’était la première fois, et cette réalisation te faisait un peu rougir. Pendant qu’elle te traînait au-travers de l’épicerie, tu essayais de fouiner avec le peu de réseau internet public les bases de l’alimentation d’un Lixy… Oh, tu t’y connaissais assez bien pour Chaglam, mais chaque Pokémon était différent, ce genre de détail n’était pas à négliger. Plusieurs dresseurs aimaient acheter des nourritures préparées pour leur Pokémon, ou encore des croquettes, mais toi, tu étais riche et excentrique; tu préférais donner une alimentation la plus proche de ce qu’ils mangeraient dans la nature. Et si cela invoquait le préparer toi-même, tu le ferais; tu le faisais déjà pour Prada !
Ce n’était pas si mal, au final, de faire les courses. Madelyn et toi, vous vous amusiez et vous en appreniez un peu plus sur les goûts de l’un et l’autre. Tu étais plutôt secret dans tes préférences, mais peut-être que c’était le moment de t’ouvrir à quelqu’un ? Madelyn était la bonne personne, elle était ta moitié et la personne avec qui tu partageais ta vie. Vous aviez échangé quelques petits secrets tout au long de vos courses, et une fois qu’elles étaient terminées, vous sortiez du marché avec tout le nécessaire; nourriture pour vous, pour vos Pokémon, ainsi que les incubateurs comme Madelyn l’avait proposé. Cependant, elle t’avait confié quelque chose qui t’avait un peu pris de court.
Vraiment ? Tu n’avais jamais mangé de fast food avant… cette année ?
Cette simple déclaration de ta conjointe t’avait surpris, pour ne pas dire étonné. Bon, il est vrai qu’elle avait tout d’une top modèle, impossible qu’elle ait ingéré quoique ce soit qui contenait plus de 500 calories par portion…
À ton âge, je pense que ce qui me rendait le plus heureux, c’était le reste des frites que je piquais Tyson. Elles étaient froides et tristes, mais j’avais un truc à manger et c’était tout ce qui comptait…
Avais-tu déjà mentionné à Madelyn ton passé pas trop glorieux ? Ou en avait-elle eu que quelques bribes, sans détails, parce que tu te refermais toujours beaucoup trop vite pour qu’elle puisse même comprendre ?
D’ailleurs, Tyson, c’est même pas son vrai nom, c’est juste un surnom pour protéger sa femme et ses enfants… Et pour avoir l’air un peu plus effrayant.
Tu ricanais légèrement que tu réalisais que tu avais partagé quelque chose qui t’était personnel, et tu rougissais. Sûrement un peu trop.
Excuse-moi. C’est nul, comme anecdote.
Tu t’empressais de reprendre le volant, vous aviez après tout des œufs à surveiller à la maison… Avant que Prada ne complote un plan juste assez maléfique pour les détruire et être la seule qui importait à tes yeux !
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Madelyn Lodge
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Si tu étais réellement une fille de la ville, tu aimais bien fuir son brouhaha récurant le temps de te ressourcer et rebondir proprement. Comme en ce moment. Et si tu avais l’habitude de le faire avec tes parents, voilà qu’aujourd’hui, tu pouvais souffler et te reprendre proprement aux cotés de ton Lestat. Car si vous passiez le plus clair de votre temps ensemble soit au casino, ou bien à l’appartement, jamais vous ne preniez réellement de temps que pour tout les deux. Et cette réalisation était à la fois amère et douce? C’était étrange mais agréable aussi, alors que tu pouvais profiter d’un peu de temps rien qu’avec lui. Sans Prada, ni Chubby pour jouer les troubles fêtes derrière comme toujours. Ah tu les adorais, enfin plus Chubby Doll que Prada, bien entendu. Mais disons qu’elles avaient, toutes les deux, très tendance à être tue l’amour.
« Oui, bien sûr! »
Laissant Lestat se préparer son café, tu en profitais pour monter à l’étage et retirer la tenue de neige de Chubby Doll pour mieux la laisser respirer et retourner à ses occupations. Vous aviez encore la semaine pour redécorer les chambres et prendre vos aises. Mais pour l’heure, plus important attendait. Comme les incubateurs de vos œufs, que tu déposais doucement sur le canapé, au rez-de-chaussée, avant d’aller rejoindre ton promis dans la voiture. Pendant le bref trajet, tu t’étais empressée de faire la liste des essentiels à acheter, autant pour vous que vos petits. Après tout, sans liste, tu allais passer des heures et des heures dans les boutiques. Et vu l’heure tardive, tu ne voulais pas devenir la prochaine cliente chiante qui arrive à 20h pour faire ses courses avant la fermeture à 21h.
Armée de ta liste sur ton téléphone, Lestat au caddie, tu veillais à ne rien oublier, tout en respectant les régimes très différents de l’un et de l’autre. Après tout, si tu étais carnivore, Lestat était plutôt à l’opposé avec une alimentation purement végétarienne. Une information qui n’avait pas manqué de te prendre de court. Mais tu veillais à respecter cette préférence et t’ajuster au mieux. Tu ne voulais ni lui manquer de respect, ni imposer ton alimentation. Déjà que tu ne mangeais pas énormément toi-même. Après tout, on t’a imposé une alimentation tellement stricte pendant si longtemps, tu avais du mal à te laisser aller et simplement profiter des petites choses de la vie, comme le fast-food. Que tu avais finalement essayé dernièrement et franchement? Ton estomac n’avait pas trop apprécié l’expérience. D’ailleurs, tu ricanais un peu malgré toi, alors que tu aidais ton partenaire à ranger vos achats dans le coffre arrière de la voiture.
« Tu crois sérieusement qu’avec Papa Lodge dans les pattes, je pouvais croquer dans un burger? Il m’aurait trucidé et forcer à perdre 5 kilos en plus. »
Aaaah Robert Lodge, l’homme idéal pour nourrir tes troubles alimentaires. Heureusement que tu ne faisais que un mètre soixante, autrement ton 50 kilos serait alarmant. Déjà que tu étais déjà très mince malgré toi. Mais avec la cochonnerie que tu consommais à cotés, était-ce vraiment si surprenant que tu sois si fine? La petite anecdote de Lestat ne manquait pas de t’intriguer, alors que tu en inclinais de la tête, ton regard d’émeraude fixé sur le pâle visage de ta moitié.
« Je dois admettre avoir été un peu intimidée par Tyson au début. Je suis heureuse qu’il soit avec moi. Et pas contre moi. »
D’ailleurs, ça t’étonnait qu’un homme comme lui soit marié et père de famille. Tu avais un peu de mal à imaginer cet Ursaring avec une progéniture. Quoiqu’avec un peu de recul, l’image était assez mignonne à vrai dire. Mais la soudaine excuse de Lestat te prenait de court, alors que tu glissais ta main contre son avant-bras.
« Eh ne t’excuse pas, j’aime beaucoup quand tu t’ouvres à moi. Je ne demande qu’à mieux te comprendre Lestat. Savoir qui tu es réellement… »
Malgré la voiture en marche, voilà que tu adoptais une posture peu sécuritaire, en relevant tes jambes contre le haut de ton corps, comme assise ‘en boule’, ton attention entièrement et exclusivement fixé sur ton petit ami.
« Pourquoi ne me parles-tu pas un peu de toi? On a encore le temps avant d’aller retrouver les bébés. »
Tu savais pertinemment qu’en arrivant, vous ne serriez pas tranquille. D’ailleurs tu anticipais un peu la prochaine connerie de Prada et Chubby. Alors autant profiter de la route pour vous ouvrir mutuellement l’un à l’autre.
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Lestat Burton
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Tu savais que Madelyn faisait des sacrifices et cherchait toujours à trouver des alternatives végétariennes pour toi, ça ne manquait pas à te faire plaisir. Tu appréciais toujours qu’on souligne ce détail. D’ailleurs, tu avais coupé la viande totalement de ton alimentation depuis que tu étais un peu plus fortuné. Autrement, c’était une diète trop dispendieuse pour le junkie sur les odd jobs que tu étais avant.
La remarque de Madelyn ne manquait pas à te faire ricaner; elle avait si peur de Tyson ? Après, toi, tu le connaissais depuis des années, il était forcément la seule personne qui avait le mérite de voir sous la façade de Lestat Burton le criminel. Il avait connu Lestat Burton l’adolescent isolé entre les griffes de sa mère abusive, Lestat Burton le mercenaire (à quelques détails près), et tout ce que tu avais à cacher. Vous n’étiez pas seulement des collègues de travail, vous étiez aussi des amis relativement proches.
Oh, il est imposant mais ce n’est pas quelqu’un de méchant. J’ai rencontré sa famille plusieurs fois, j’ai mérité le surnom de tonton Lestat. Sa femme ne sait pas tout sur le casino, et c’est mieux ainsi… Elle et ses enfants sont sous ma protection, tout comme toi tu l’es.
C’était surtout parce que Tyson t’avait fait promettre de ne jamais t’en prendre à sa famille, il te savait sournois et capable des pires coups bas. Il t’avait aussi juré que si quoique ce soit leur arrivait, ce serait toi qui écoperait directement de sa main. Tu étais peut-être cruel à tes heures, mais t’en prendre à des enfants… Tu ne pourrais sûrement jamais.
Tu t’étais empressé de t’excuser et démarrer la voiture, comme si tu te sentais mal d’avoir partagé cette tranche de ta vie, mais Madelyn semblait intriguée. Tu n’avais jamais eu l’opportunité de t’ouvrir à quelqu’un, si bien que la simple demande de lui parler de toi te faisait vivement rougir. Tu devais réfléchir un instant. Tu gardais tellement de secrets en toi, que tu ne savais pas trop par où commencer, ni quoi lui dire. C’était étrange, et Madelyn avait raison; elle savait qui tu étais, mais elle ne te connaissait pas vraiment. Pourtant, vous dormiez côte à côte dans le même lit tous les soirs.
Euh… Eh bien, je viens d’Alola, plus précisément de l’île d’Akala. Mes parents ont décidé d’y déménager un peu avant ma naissance… J’ai grandi à Konikoni seul avec ma mère, mon père n’était pas vraiment dans le décor. ‘Fin, oui, il était en voyage d’affaires, que ma mère a dit. Un voyage d’affaires qui a duré 13 ans, et duquel mon père m’envoyait des cartes pour mon anniversaire avec de l’argent. Il y a des moments où j’aimerais reprendre contact avec lui, mais il a disparu de ma vie… Tout comme moi j’ai disparu de la sienne, lorsque j’ai déménagé à Lumiris à mes 18 ans.
Tu souriais tristement, un bref souvenir de ton père effleurait ton esprit. Tu te doutais bien que Charlotte t’avait menti toute ta vie; il n’était pas en voyage, elle l’avait juste mis à la porte. Tu n’avais jamais su quelle mouche avait piqué ta mère, et depuis son célibat, tout avait changé. C’était là que l’abus avait commencé, et que ta vie avait basculé, que tu étais passé d’un garçon doux à qui tu étais aujourd’hui.
Je ne sais pas trop quoi te dire d’autre… Quand je suis arrivé à Lumiris, c’était la misère. Je me suis démerdé sans argent, sans études, sans logement. C’est Tyson qui m’a aidé et qui m’a pris sous mon aile, c’était un correspondant que j’avais sur internet depuis mon adolescence. Il était ma porte de sortie. Je ne m’entends pas avec ma mère, il fallait vraiment que je me sorte de là.
Sinon, elle t’aurait tué de ses propres mains à force de te mettre des claques, te menacer avec des objets tranchants, elle t’avait même étranglé une fois. Ah, et ça, c’était à part de l’abus verbal qu’elle réservait spécifiquement pour toi derrière les portes fermées…
Je n’avais pas le choix de rester au noir, et c’est comme ça que j’ai gagné ma fortune… Je me suis fait aimer, j’ai eu des problèmes. C’était pas toujours joli, mais au final j’ai réussi et je m’en suis sorti vivant, enfin, j’imagine.
Tu soufflais doucement, que tu réalisais que tu avais parlé sans doute un peu trop.
Je n’ai jamais raconté ça à personne… Allez, rentrons, maintenant.
Comment ça fait, de partager tes traumas, Lestat ? Tu avais pris toute la place pendant le temps de votre petite balade et ça te faisait sentir un peu mal. Vous aviez garé la voiture que vous preniez vos courses pour entrer à l’intérieur du chalet, que Chubby et Prada avaient déjà fait des bêtises… Chubby Doll se prenait pour une professionnelle d’escalade qu’elle avait décroché la décoration de Maman Lodge. Ah, les fausses fleurs et les cocottes en styromousse ne pouvaient échapper à l’addiction étrange que Prada avait pour cette texture, tu l’avais surprise en fragrant délit, à croquer à pleines dents dans la cocotte, comme si sa vie en dépendait.
Prada ?! Relâche ça tout de suite !!
Même en vacances, vous ne pouviez pas échapper à ce duo du chaos.
(c) TakeItEzy & Ellumya
Madelyn Lodge
Dresseur·euse Pulsar
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Évidemment que tu allais prêter attentions aux petits détails entourant le bien-être de ton cher et tendre Lestat. Tu ne voulais pas qu’il t’aime moins pour quelque chose d’aussi important que son alimentation. Et donc, même si cela te poussait à sortir de sa zone de confort de ce côté, tu veillais d’abord et avant tout à son bien-être. C’était important, après tout. Qu’est-ce que tu ferais pour voir l’ombre d’un sourire se dessiner sur le visage de ton chéri.
D’ailleurs, tu lui offrais une écoute des plus jalouses alors qu’il semblait, enfin, doucement s’ouvrir à toi. D’abord au sujet de Tyson et sa famille. Et un peu plus sur lui-même? Oh là ça devenait intéressant. Tu étais sur le bord de ton siège, tes grands yeux fixés sur lui, menton posé contre tes genoux. Tu avais l’air d’une gamine qui écoutait attentivement une histoire de Noël. Mais c’est que ton Lestat se méritait ton entière attention. Chose que tu n’offrais que trop difficilement à ceux qui t’entourait. Pourquoi donnerais-tu le plaisir à autrui de se croire important dans ta vie? Ce n’était que des NPC. Enfin, tous, sauf ton Lestat. Et si tu savais ton bel albinos originaire d’Alola, voilà que tu découvrais… Que vous n’étiez pas totalement du même monde à la base? Lestat serait donc des plus démunis? Tu avais tant de mal à le voir sous un tel angle.
Certes, il est très minimaliste et simple dans la vie de tous les jours, contrairement à toi qui respire et transpire le luxe à plein nez. Mais jamais tu n’aurais cru que ton Lestat ne soit parti d’absolument rien. Et à vrai dire? Tu en étais admirative, rien que d’y songer. Et plus tu l’écoutais, plus tu comprenais mieux l’importance qu’avait Tyson à ses côtés. Pas surprenant que l’un et l’autre se protègent. Mais alors que tu le voyais doucement se refermer, tu t’empressais de venir lui prendre le visage à deux mains, forçant un contact visuel.
« Je suis heureuse et reconnaissante que tu aies autant confiance en moi, Lestat. Merci. » Avant de l’embrasser sur le front, un geste doux, pur. Tu ne voulais pas l’embarrasser avec un trop plein d’amour. Tu voulais garder le moment intime mais aussi simple. Sans trop te faire envahissante. Après tout, tu savais ton précieux très secret et fermé à la base. Ce serait bête d’en abuser et le pousser à se refermer encore plus.
Oh certes, il avait davantage parlé que toi pendant le trajet. Chose très rare, toi qui était un véritable moulin à parole en temps normal. Mais ça te faisait sentir toute chose, que Lestat se sente assez en confiance pour se confier à toi. Et rien que ça, ça te rendait heureuse.
La voiture garée, tu t’empressais de venir aider ta moitié pour décharger la voiture et emporter le tout dans le vestibule, au chaud, non sans soupirer sous l’effort physique que cela importait. Tu devais encore te faire à ne pas avoir de domestique, ce qui n’était pas tant plus mal à vrai dire. Tu étais assez grande pour trainer tes propres courses après tout.
« Tu m’aides à ranger tout ça? Je vais préparer à manger aprè… Eh? »
Mais entendre le résonnement d’un bris de verre au sol t’alertait, alors que tu t’empressais de rentrer au salon, puis monter à l’étage pour voir… Chubby et Prada encore en manque d’attention? Ton soupire fut presque instantané, alors que tu voyais ta pauvre Lippouti grimper tant bien que mal dans les rideaux pour tenter de se sauver de Prada… Qui en avait après... Une guirlande?
« Pourquoi ne peux-tu pas être normale pour DEUX minutes Prada?! »
D’ailleurs, ce fut plus fort que toi, tu t’empressais de prendre une des cocottes en mousse qui trainait au sol pour la lancer contre la tête de la Chaglam, non sans pester au passage, alors que tu t’approchais de Chubby pour lui tendre les bras et l’encourager à se laisser tomber du haut de son perchoir. Ce que le bébé Pokémon fit assez rapidement pour trouver refuge dans tes bras.
« Continue et c’est toi qu’on va mettre au sommet du sapin, Pradoune. »
Sourcils froncés, tu lui tirais la langue avant de retourner au rez-de-chaussée, déposer Chubby avec sa couronne de feuilles et cocottes sur le canapé, près des œufs, encore intactes au passage.
« Babe? Tu veux bien finir d’emporter les sacs à la cuisine? Je vais m’en occuper. ~ »
Couronne autour du cou, vu sa petite taille, Chubby te fixait de ses grands yeux bleus, non sans bailler, alors qu’elle lançait une cocotte sur Prada, lors de son retour à l’étage principal.
(c) TakeItEzy & Ellumya
Lestat Burton
Dresseur·euse Éclipse
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Mais pourrais-tu moins aimer Madelyn, un jour ? Probablement pas. Tu avais aimé des gens. Tu avais surtout détesté des gens. La ligne entre les deux était si mince, seulement… Tu ne pouvais pas t’imaginer un jour ne pas te réveiller à ses côtés. Oh, peut-être était-ce rapide comme conclusion, mais c’était la première personne que tu aimais comme ça. Tu savais bien l’aimer, elle. Et c’était pour cela que tu te confiais. Tu n’étais pas encore assez sécure pour parler en détails de Charlotte, mais même avec un thérapeute, tu te disais que tu n’y arriverais pas. Tu avais mis tellement de temps pour mettre derrière toi ces dix-huit ans d’isolement et d’abus qu’elle t’avait fait traverser. Cependant, tu ne savais pas que Charlotte n’était pas ta seule bête noire; tu cachais pire au fin fond de tes pensées, des traumas que ton cerveau t’avait forcé d’oublier tellement ils t’avaient brisé. Et ainsi, tu étais devenu qui tu étais aujourd’hui. L’impitoyable Lestat Burton, capable de dormir le soir même si tu avais du sang sur les mains et que tu te savais capable de ruiner des carrières, des familles, des vies. Tu étais champion du chantage, et tu te rappelais des plus sombres secrets sur tes ennemis. La violence était souvent ton dernier recours, et pourtant, tu te voyais souvent abuser de ce pouvoir que tu tenais sur le réseau criminel de Nemerya.
Tu espérais avoir rassuré Madelyn au sujet de Tyson; elle t’avait partagé ses craintes plus d’une fois. Mais tu connaissais cet homme mieux que n’importe qui, il était un mari fidèle qui refusait strictement de faire du mal aux femmes. Certains de tes ennemis avaient usé de ce détail pour essayer de contourner ton armoire à glace, ça avait presque fonctionné, mais tu te sortais toujours de ce genre de situation, généralement. Tout cela pour dire; ton meilleur homme de main était respectueux et doux comme un Moumouton, si on apprenait à le connaître personnellement. Il t’avait sorti de tellement de situations qui t’avaient brisé.
Ta conjointe semblait heureuse que tu te sois confié à elle, et tu ne faisais que baisser la tête en forçant un sourire. Ce n’était jamais facile pour toi de parler de ces choses-là. Tu n’en avais jamais parlé, et c’était la vérité. Tout le monde connaissait ton nom, mais personne ne savait ce qui se cachait derrière les fenêtres de ton âme, et c’était ce qui te rendait terrifiant et intriguant. Elle t’embrassait doucement le front, un geste qui venait décorer tes joues d’une teinte rosée alors que tu soufflais.
Vous étiez maintenant revenus à la maison. Et à la maison, c’était le chaos. Entre Prada qui mangeait du styromousse et Chubby qui lui jetait les guirlandes, ta vieille Chaglam ne manquait pas à répliquer en se lançant à la poursuite de la petite Lippouti. Cela terminait en Madelyn qui devait attraper son bébé Pokémon et empêcher le tien de s’y en prendre, et en recevant la cocotte sur la tête, Prada lui faisait de gros yeux confus. Et toi, tu soupirais en venant prendre ton chat dans tes bras, pour lui ouvrir la gueule et lui retirer tous les morceaux de décoration qu’elle y cachait.
Tu agis comme si je ne te nourrissais jamais… Tu as été dérangée par le long trajet, Pradounette ? Tu veux des minouches ?
Et en ayant ton attention, en plus d’entendre le mot magique ‘minouche’, Prada roucoulait en te faisant des beaux yeux. Ah, Lestat. Ta Chaglam était tout aussi hypocrite que toi. Et d’ailleurs, ton comportement gaga ne manquait pas à décourager Madelyn… Tu te chargeais de distraire Prada le temps de quelques minouches, afin de pouvoir terminer. Tu ramenais l’épicerie dans la cuisine pour terminer de ranger avec Madelyn. Tu pris d’ailleurs un instant pour aller vérifier que tout allait bien pour vos œufs; et comme de fait, ils étaient encore bien en place dans leurs incubateurs. Au moins, les niaiseries de Prada et Chubby Doll ne les avaient pas atteints !
Tu arrives à t’en sortir, Madelyn ?
(c) TakeItEzy & Ellumya
Madelyn Lodge
Dresseur·euse Pulsar
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Les moments de douceurs et tendresses étaient rares avec Lestat. Oh pas que c’était un homme abusif, loin de là même. Il te traitait comme une reine, vraiment. Mais disons que vous aviez deux petits gremlins en constant manque d’attention et comme trop souvent, vous ne pouviez passer plus de quelques minutes au calme, ensemble, avant le début de la nouvelle guerre mondial entre Simba et Scar.
Et à vrai dire? Ça te décourageait un peu… Beaucoup. Toi qui ne demandais qu’à passer un moment wholesome avec ta moitié, tu t’en voyais priver à peine rentrée au chalet. Si bien que tu poussais un profond soupire, non sans récupérer Chubby Doll au passage. Tu n’approuvais pas forcément les idées un peu dangereuses de ton bébé Pokémon. Ce pourquoi tu t’étais empressée de la prendre dans tes bras, pour mieux la calmer et la raisonner. Et heureusement pour toi, cela semblait assez bien fonctionner. Elle te fixait de ses grands yeux bleutés, pendant que tu descendais les escaliers avec elle. Ça laissait amplement le temps à Lestat de s’occuper de mamie pruneau à côté. Alors que toi, tu veillais au bien-être de ton jeune Pokémon avant de la déposer sur le canapé.
Sitôt assise, sitôt Chubby Doll réclamait ton attention. Sauf que tu avais à faire. Tu devais t’occuper de ranger l’épicerie et t’assurer que vous aviez le nécessaire pour faire une semaine sans connexion internet. D’ailleurs, avec l’aide de Lestat, tu t’occupais déjà de bien remplir le frigidaire ainsi que le garde-manger. Ça te faisait un drôle d’effet d’être celle qui s’occupait de tout cela. D’ailleurs, en sortant ta boite de biscuit aux pains d’épices, tu relevais la tête vers ton albinos adoré, non sans lui adresser un petit sourire en coin.
« Honnêtement? J’ai un peu plus de respects envers ma mère pour gérer ce genre de truc… C’est plus épuisant que ça en a l’air! »
Heureusement pour toi, tu étais sur la fin. Si bien que tu t’empressais de remplir un bol à plusieurs compartiment pours les remplir de snack divers. Du chocolat, des croustilles, des guimauves, des biscuits pains d’épices et autres petites douceurs pour faire honneur au centre de table festif que ta mère avait l’habitude de faire. Mais en relevant la tête, tu ne manquais pas de rougir en voyant ton criminel adoré avec un œuf entre les mains. Le tiens plus exactement, alors qu’il le mettait en sécurité dans un incubateur.
« T’es adorable, tu sais…? »
Tu t’approchais d’un pas lent de lui, jusqu’à doucement venir l’étreinte et sitôt chercher refuge au creux de ses bras. Tu étais déjà tellement heureuse de passer du temps presque seule à seul avec lui. D’ailleurs, tu relevais la tête vers lui, non sans lui adresser un sourire plus niais cette fois.
« Dis bébé, tu voudrais m’aider à monter le sapin..? »
Oh ce n’était pas exactement Noël mais tant qu’à être perdue au beau milieu de nulle part dans les bois, au nord de Lumiris. Autant en profiter non? Sans doute était-ce le paysage enneigé et les boites de décorations au deuxième étage qui te donnait de telles idées. Mais après tout, tu tenais ça de Katelyn, tu aimais le temps des fêtes et le côté festif et conviviales que tu lui connaissais. Ce serait dommage de ne pas le partager avec ta douce et tendre moitié.
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Lestat Burton
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Tu n’étais pas abusif. Non. Non ? Pourtant, tu mentais tellement à ta Madelyn. Tu lui cachais un secret, un secret tellement lourd qu’il pourrait tout gâcher. D’ailleurs, c’était pour cela que tu le gardais jalousement pour toi. Sinon, cet air parfait que tu te donnais, qu’en adviendrait-il ?
…bref. Tu devais t’occuper de ta vieille Chaglam qui faisait encore sa Mamie Pruneau dans son coin, alors que tu venais la soulever du sol et qu’elle se trouvait à hurler comme si tu étais en train de la battre. Même les minouches ne venaient pas éviter les terribles fureurs de ta princesse alors qu’elle venait enfoncer ses griffes dans ton cou.
Ouch.
À ce point, tu étais habitué à ses caprices et tu la laissais partir, elle était partie se cacher et tu ne la reverrais plus pour les deux prochaines heures, le temps qu’elle complote son plan machiavélique pour se débarrasser de toi sans laisser de traces, l’oublier, puis s’endormir. Tu ne faisais que tapoter les griffures au niveau de ton cou pour t’assurer que ça ne saigne pas trop, avant de hausser les épaules et aller retrouver Madelyn. Elle te faisait d’ailleurs la remarque que tu étais adorable car tu t’occupais des œufs et tu veillais à ce qu’ils ne soient bien en sécurité et au chaud. Ce compliment ne manquait pas à te faire rougir alors que tu déviais la tête.
Tsssk…! C’est… c’est juste normal…
Elle venait te retrouver pour trouver refuge au creux de tes bras, alors qu’elle venait voler le peu de ta chaleur corporelle en venant étamper son visage au creux de ton cou. Tu lui accordais ce plaisir d’avoir ton attention en lui caressant un peu les cheveux, il était rare qu’elle soit aussi… tactile. Tu ne l’étais pas particulièrement, mais tu avais baissé ta défensive rapidement en comprenant qu’elle n’allait pas te faire de mal. Pas encore.
C’était différent, avec elle.
Elle relevait la tête vers toi pour te demander si tu voulais… faire quoi, maintenant ? Tu arquais un sourcil pour lui adresser une expression confuse, perdue, même.
Le quoi, maintenant ?
Avant de directement comprendre ce que tu n’avais pas tout à fait compris sur le coup et soupirer.
Ah… Tu parles du sapin de Noël, je crois ? Si tu veux. Je n’ai jamais célébré Noël…
Tu te grattais nerveusement l’arrière de la tête, comme embarrassé.
Seulement le jour de l’an, quand j’étais dans la mafia de Lumiris. Mais sinon, ma mère ne célébrait pas grand-chose, pas même mon anniversaire, pour être franc.
Ça va, tes traumas d’enfance, Lestat ?
(c) TakeItEzy & Ellumya
Madelyn Lodge
Dresseur·euse Pulsar
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Tu étais si difficile à suivre par moment Madelyn. Un moment, tu serais la première en manque d’attention, d’affection. Tu ressentirais le besoin d’être le centre de l’univers, comme si souvent. Et l’instant d’après, tu voudrais être ignorée et oubliée de tous. Et pourtant? Tu étais là, aux côtés de ton bel albinos, à le serrer si fort, si jalousement contre ton frêle petit corps. Tu es si petite, si fragile à côtés de lui. Tu as envie d’être sienne, tu as envie d’être protégée. Tu veux être avec lui, constamment. Tu as tellement de mal à vivre loin de lui, vivre sans lui surtout.
Comment avais-tu vécue pendant vingt-et-une longues années sans ton précieux criminel? Tu levais doucement les yeux vers lui, alors que ton visage se pressait contre son torse fin. Tu aimais tellement plonger ton petit nez contre lui, sentir son odeur corporel si unique. Un étrange mélange de cigarette et d’eau de Cologne. Le tout était étrangement bien dosé et ne semblait pas t’écœurée. Toi qui n’étais pas fan de la cigarette à la base, voilà qu’il t’arrivait d’en fumer une de temps en temps aux côtés de ton albinos, sans doute pour relâcher un surplus de stress? Difficile à dire, tu es tellement difficiles à suivre, difficile à comprendre.
Un jour tu dis blanc, le lendemain tu ne jures que par noir. Pourquoi ne peux-tu pas respecter ta couleur?
L’expression confuse de ton promis ne manquait pas de t’intriguer. Mais cesse donc d’oublier que tous n’ont pas grandi dans le luxe Madelyn. Pas tout le monde n’est né avec une cuillère en argent dans la bouche. Quoi que la tienne était sans doute en or rose serti de diamant.
« Tu n’as jamais célébré Noël? » La surprise se lisait sans mal sur ton visage, alors que tu relâchais doucement ton étreinte contre lui, pour mieux l’observer. Oh tu ne le jugeais pas. Ce serait idiot. Mais justifié venant de la material girl que tu étais Madelyn.
Quoi que cela ne t’empêchait en rien de ressentir… De la compassion pour Lestat? Quel genre de maux cachait-il au fin fond de son être? Il y a tant de chose que tu ignorais encore, sans doute serait-ce mieux ainsi? Pourtant, tu es tellement curieuse Madelyn. Sans doute serait-ce l’un de tes plus gros défauts? Bien que tu en as beaucoup d’autres pour rendre celui-ci presque mignon.
« Oh babe… »
Mais découvrir qu’Il n’avait jamais célébré son anniversaire ne pouvait que te rendre triste dans un sens? Toi qui avait eu ton Sweet Sixteen diffusé à la télé à travers tout Unova, tes 18 ans en live sur tes plateformes. Tes parents avaient toujours veillés à ce que tes anniversaires soient grandioses. Enfin, tous sauf… Non. Non ce n’était pas le temps de penser à lui.
« Laisse-moi changez cela. » D’une douceur irréprochable, tu déposais tes lèvres contre la joue de ton petit ami que tu aimais tant, non sans lui prendre la main pour doucement l’entrainer vers l’escalier qui menait à l’étage. Là où se trouvaient justement les boites de décoration.
« Il y a plusieurs façon de célébrer Noël. Beaucoup s’arrêtent aux présents et s’endettent. Enfin, de ce que j’en sais… Je n’ai jamais vraiment connue les dettes, vois-tu. ~ » Un gloussement de rire se fit entendre, alors que tu t’agenouillais devant l’une des boites, que tu ouvrais délicatement, pour dévoiler une tonne de décorations brillantes. « Mais moi, ça me donnait une excuse de passer une soirée agréable avec mes parents et mon frère, sans entendre le téléphone de mon père. Sans entendre les disputes entre lui et maman… Ça me donnait l’impression d’une famille soudée et heureuse, ne serait-ce que pour vingt-quatre heures… »
Alors que tu soufflais cette fin de phrase, ta main tombait sur une chaussette de noël qu’on accroche au bord de la cheminée. Sauf que celle-ci était brodé d’un O que tu ne connaissais que trop bien. Tu fixais longuement la chaussette avant de soudainement soupirer et rouler des yeux, alors que tu forçais ton regard sur ta moitié à laquelle tu tendais la main.
« Tu veux bien aller chercher les œufs? Je ne suis pas complètement rassurée à l’idée de les laisser seuls en bas avec les filles… » Surtout que ta Lippouti semblait plus occupée à écouter la télévision que veiller sur les œufs. Était-ce si surprenant venant d’un bébé Pokémon?
(c) TakeItEzy & Ellumya
Lestat Burton
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Madelyn semblait particulièrement surprise que tu n’aies jamais célébré Noël. Ni ton anniversaire. Mais bon, tu n’étais pas assez important aux yeux de ta mère pour que la journée de ta naissance soit souligné. Tu n’avais jamais eu ces souvenirs d’enfance en des lieux liminaux que l’on voyait dans les publicités des années où tu étais né. Ton enfance était plutôt triste. Vide. Ton enfance se résumait à l’abandon de ton père. Car ta matronne ne valait pas vraiment la peine d’être mentionnée, à ce point.
Madelyn te jugeait-elle ? Tu pouvais percevoir une émotion en son regard. De la pitié ? Tu n’aimais pas la pitié. Ton enfant intérieur criait, suppliait pour de l’attention, alors que Lestat adulte lui, ne faisait qu’étouffer ses jérémiades. Tu ne laissais jamais tes faiblesses parler pour toi. Elle t’observait. Tu détournais la tête; tu n’aimais pas qu’on ait les yeux rivés sur toi. Même si éviter d’être le centre de l’attention était particulièrement difficile en tant qu’albinos… Vous étiez pareils, mais si différent. Ta conjointe ne savait pas tout… Elle ne savait presque rien sur toi, en fait. C’était perturbant, sous une certaine lumière. Mais tu préférais te montrer le plus discret possible. Toi qui avais des secrets sur tellement de gens, tu gardais les tiens jalousement pour toi.
Madelyn allait chercher des boîtes à l’étage, et tu la laissais faire. Elle s’empressait de les ouvrir, pour laisser place à des décorations aussi scintillantes que les diamants qu’elle portait au casino. Tu étais curieux, c’était trop de paillettes pour qu’une personne simple comme toi ne puisse en acheter volontairement. Elle disait que c’était une opportunité d’offrir des présents, tu t’en doutais. Mais elle ajoutait que c’était un 24h de paix, où elle se trouvait à avoir une vie familiale normale. Qu’est-ce que c’était, une famille normale ? Tu n’avais pas de famille. Tu n’en avais plus depuis que ton père était parti. Attention, Lestat. Tes daddy issues sont en train de prendre le dessus de ton être.
J’aurais aimé que ce soit toujours comme ça pour toi, Maddy.
Tu ne voulais pas montrer ta vulnérabilité. Surtout lorsque tu voyais les quatre chaussettes de Noël, celle de… Son frère. Tu avais mal au cœur. Elle te demandait d’aller chercher les œufs, tu n’attendais qu’une opportunité pour te relever et fuir la situation. Oui. L’impitoyable Lestat Burton avait une faiblesse. La famille. Ça te faisait encore plus de mal que tu n’aurais jamais pu t’imaginer. Qu’est-ce que tu enviais les gens qui avaient une relation saine avec leurs parents… Il t’arrivait d’avoir l’étrange désir de retrouver contact avec ton père, mais était-ce vraiment la meilleure solution ? Non. Tu ne pouvais pas lui faire ça.
Tu retournais à l’étage du bas que, tel tu le pensais, tu voyais Prada couchée en boule sur un coin du divan, et Chubby qui regardait la télé, un air d’excitation qui brillait dans ses yeux. Tu regardais également vos deux protégés; les œufs qui reposaient dans leurs incubateurs. Malosse te dérangeait, mais tu te mourrais à l’idée d’accueillir ce petit Lixy chez toi. Tu ne savais pas comment Prada allait réagir à l’arrivée d’un nouvel ami, mais bon. Tu venais t’asseoir sur le canapé qui faisait face aux œufs, que tu laissais basculer ta tête contre le dossier. Trop d’émotions, de trauma dumping, pour toi aujourd’hui. Tu n’aimais pas particulièrement revivre ces choses, tu avais préféré les ignorer via la drogues et une relation malsaine pendant toutes tes premières années à Lumiris. Remarquant ta présence, Chubby Doll venait s’asseoir sur tes cuisses pour venir se réfugier contre toi, les yeux toujours rivés sur la télévision. Si tu avais dû subir les mauvaises farces de la petite Lippouti lors des premiers jours de Madelyn chez toi, vous sembliez avoir développé un lien de confiance, Chubby et toi. Et tu caressais ses mèches blondes, gentiment.
Tu seras une bonne grande sœur pour les deux tout petits, Chubby ?
Tu faisais bien sûr référence à vos futurs Lixy et Malosse, bien sûr. Au fond de toi, tu espérais qu’ils n’éclosent pas aujourd’hui. Tu ne pourrais sans doute pas gérer ta phobie des chiens… Madelyn ne le savait pas encore, d’ailleurs. Tu étais trop orgueilleux pour lui dire.
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Madelyn Lodge
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Vous étiez si différents l'un de l'autre et pourtant? Vous vous ressembliez tellement avec vos traits de personnalité si toxique. Vous n'étiez pas si honnête, l'un envers l'autre. Tu ne racontais que ce qui te passait par la tête et ce que les médias et tabloïd avait à ton sujet. Mais les vraies peurs, craintes et phobies de Madelyn, si peu de gens les connaissaient. Oh, tous savais que Robert Lodge était un homme difficile, contrôlant. Que Katelyn avait une mauvaise relation avec l'alcool, mais avec un tel mari, qui pourrait vraiment lui en vouloir? Elle survivait de la meilleure façon qu'elle connaissait. Parfois oublier c'est la meilleure chose à faire. Tu le sais, tu as prit exemple sur elle. Tu as tellement de mal à vivre proprement tes émotions. Tu n'as jamais eu le droit, oui le droit, de les vivres proprement. Une femme se doit d'être droite, intelligente mais pas chiante. Elle doit avoir une tête sur les épaules mais pas trop. Elle ne peut pas être mieux que son ami. Après tout, elle doit bien le faire paraitre. Être un trophée parfait. Tu avais eu une éducation tellement... triste. arriérée même. Tu avais encore tellement de mal à te gérer Madelyn. Tu ne savais pas être simplement heureuse, être simplement triste, être simplement en colère, tu sautais toujours d'une extrême à l'autre.
Ça l'avait fait couler beaucoup d'encre, ta réaction, face au décès de ton frère ainé. Parlons-en un peu, ça fait longtemps que tu évites le sujet, que tu essaies de faire taire l'information. Mais de ce qu'on sait, Oliver Lodge à mit fin à ses jours. Et qui s'est retrouvée à porter le chapeau pour ce suicide et les cris du cœur ignoré? Mademoiselle boucle d'or, nouvelle seule et unique héritière de l'empire et surtout, de la fortune, des Lodge. Après tout, qui d'autre aurait pu monter le soudain suicide de l'héritier et nouveau CEO de l'empire Lodge? Ce n'est pas comme si tu voyais un amour absolu pour ton cher et tendre frère, Oliver.
Celui que tu as si longtemps idolâtré, celui que tu accompagnais dans ses délires, dans ses désirs, celui que tu écoutais pendant des heures, à te parler de ses rêves, de ses buts dans la vie. Il voulait devenir dresseur. Non. Il voulait devenir Maitre de la Ligue. Oliver était un Lodge au fin fond de son être, il avait des rêves de grandeur. Il voulait être plus qu'un simple Lodge.
Il ne voulait pas être un Lodge en fait.
Et c'était suffisant pour qu'on te pointe du doigt? Tu étais hilare ce jour là, jamais on t'avais insulté de la sorte. Et pourtant, tu en avais essuyée à mainte reprise, des insultes.
Mais de là à ce que TOI, Madelyn Lodge, pousse ton propre frère, ta fierté, ta joie, ta source de motivation, ta personne préférée, ton idole, au suicide?
Tu pestais, alors que tu balançais la chaussette de l'autre coté de la pièce. Non. Ce n'était pas le moment. Pas maintenant. Pas alors que Lestat venait de descendre à l'étage pour aller s'occuper de vos œufs. Vos œufs?
Ce songe seul suffit pour te faire rougir mais surtout, te troubler, malgré toi.
Toi qui avait renoncée à tout, toi qui ne voulais plus aucun Pokémon. Voilà que tu récupérais doucement ta petite équipe, ta petite... Famille...?
~~~
Elle qui était si concentrée sur le film de Noël de Mon Petit Ponyta, voilà que le retour de Lestat dans les environs suffit pour attirer l'attention de la petite Lippouti, si bien qu'elle remuait la tête de gauche à droite, avant de se relever d'un bond. D'abord pour observer Lestat de ses grands yeux azurés. Il n'était pas rare que Chubby se contente de simplement et bêtement surtout, fixer Lestat. Comme si elle était encore et toujours intriguée, fascinée même, par l'albinos. Et pourtant, contre toute attente, voilà qu'elle grimpait et sur le canapé et sur Lestat surtout, pour mieux venir se poser contre ses cuisses et simplement se lover contre lui. D'abord pour en faire un siège mais aussi pour simplement profiter de sa présence. Elle ne prenait que trop peu attention à ses propos à vrai dire. Bien qu'elle relevait la tête à quelques mots troublant. Sœur? Elle allait être une sœur?
~~~
C'était l'image que tu avais, alors que tu descendais doucement les escaliers, les mirettes fixées sur ta moitié qui était allongée sur le canapé, à caresser distraitement Chubby. Et visiblement? La petite blonde au caractère bien trempé ne semblait aucunement s'en plaindre. Si bien qu'elle vint même se blottir un peu plus contre Lestat, comme en quête de cette marque d'affection. Qui aurait crû que le plus grand criminel de tout Nemerya puisse être aussi doux, aussi aimant? Et ce, envers un Pokémon qui n'était même pas le sien. Mais pour Chubby Doll, Lestat était très important.
Bon, elle l'avait bien provoqué et cherché au début de votre relation mais qui pourrait vraiment l'en blâmer? Elle était si jeune, si fraichement sortie de son œuf. Son œuf? Tu détournais le regard vers les vôtres. Tu peinais à réaliser que grâce à la connerie de Smith, vous alliez obtenir, tout les deux, un nouvel allié à tout moment. Enfin, tu voulais croire que ton œuf allait bientôt éclore. D'ailleurs, tu ne manquais pas de faire claquer tes talons sur le bois du plancher, alors que tu arrivais enfin au salon, pour déranger le moment de douceur que s'offraient Lestat et Chubby, non sans remuer ton téléphone devant ta moitié.
« Tu permets que je poste cette photo sur ma story, ou ça ferait trop de mal à ton égo de criminel? ~ »
Un doux rire accompagnait tes propos, le bout de ta langue visible entre tes lèvres pulpeuses, alors que tu approchais ton duo préféré, pour mieux t'asseoir aux cotés de Lestat, non sans tendre la main vers Chubby, qui ne fit que grognasser et remuer la main, signe que tu dérangeais ta princesse de glace, visiblement.
« Oh excusez-moi, Majesté. ~ »
Mais cela te donnait une excuse pour venir enlacer l'avant-bras de Lestat et simplement, jalousement même, venir te blottir contre lui, non sans bailler un peu malgré toi. Tu te sentais tellement bien, tellement... En sécurité avec lui? Quelle ironie... Si seulement tu savais Madelyn.
Allais-tu un jour tomber de ton petit nuage Ô si parfait?
« Tout va comme tu veux? Tu n'es pas remonté comme demandé... »
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Lestat Burton
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Tu ne savais pas que tu avais besoin de moments de douceur avec les Pokémon qui venaient doucement t’entourer dans ta vie. Car si tu avais toujours eu des passages très courts de ces créatures par le passé, depuis Prada, tu avais du mal à t’en séparer. Et si au départ, Chubby ne t’appréciait pas des masses, aujourd’hui, tu étais une personne ressource pour elle. Il ne manquait plus que ces deux nouveaux compagnons qui se cachaient dans ces œufs. Tu les avais fixés pendant un instant, car Mon Petit Ponyta ne t’intéressait pas particulièrement. Et si tu passais du temps avec Chubby, Prada devait te rappeler qu’elle était la principale source de ton attention en venant se coucher en boule contre toi, tête contre le creux entre tes hanches et ta cage thoracique. Tu étais confortable, rassuré même. Fatigué d’avoir conduit aussi longtemps, malgré le café serré que tu avais bu avant de faire les courses.
Tu allais te reposer les yeux. Juste… deux minutes.
Qui aurait cru que tu serais aussi aimant avec les Pokémon ? Ça venait de ton enfant intérieur, en fait. Le seul souvenir vif que tu avais de ton père, le seul trait qui s’accrochait désespérément à ta peau telle une sangsue. Prendre soin de tes Pokémon était la chose qui te rendait le plus humain. Et si cela voulait dire de prendre une petite sieste avec les filles sous l’œil amusé de Madelyn, qui ne s’empêchait pas de prendre des photos pour se remémorer de ton côté plus tendre… D’ailleurs, tu étais réveillé par sa voix qui t’appelait doucement. Et qui te demandait qu’elle poste la photo dans sa story, et tu ne fis que…. Rougir vivement. Tu n’aimais pas être trop exposé à l’œil public, encore moins de façon vulnérable. Tu pestais même.
Je ne tiens pas spécialement à avoir une fracture à l’égo, Maddy.
Elle venait s’asseoir à côté de toi, et elle tendait les mains pour reprendre Chubby Doll dans ses bras, cette-dernière la rejetait presque violemment. Lippouti voulait donc rester avec toi ? Ça te faisait presque rire. Jamais tu n’aurais cru avoir une énergie assez positive pour attirer l’attention des Pokémon, et pourtant, tu étais là avec elles.
Peut-être que derrière des portes fermées, chez toi, tu étais capable d’exprimer cette douceur envers les autres, mais aussi, envers toi-même. Et si Madelyn venait s’asseoir à côté de toi, tu venais laisser tomber ta tête contre son épaule, et soupirant. Elle te demandait si tout allait bien, tu hochais timidement la tête.
…En vrai, je suis vanné.
Prada aussi, d’ailleurs. Elle dormait si profondément qu’elle en ronflait, ce qui ne manquait pas à te faire sourire légèrement. Il se faisait tard, après tout, et une journée entière de route se faisait ressentir sur vous quatre. Et pourtant, pourquoi n’étais-tu pas déjà en train de roupiller dans ton lit ?
Mais je sais que si je vais me coucher, je n’arriverai pas à dormir, c’est toujours comme ça. En plus, je me suis dit que ce serait pertinent de rester avec les cocos.
Tu souriais un peu. Madelyn savait pour tes troubles du sommeil, mais tu n’avais jamais donné de détails du pourquoi du comment. Ça avait commencé lorsque tu étais assez jeune, à cause de ton anxiété, et ça n’avait que dérapé à cause de ton entourage. Tu avais simplement accepté ton sort et fait un compromis en travaillant de nuit, avec un peu de chance, le matin tu étais si crevé que tu t’endormais presque tout de suite. Au moins, ça allait un peu mieux depuis que Madelyn dormait avec toi.
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Madelyn Lodge
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Une fracture à l’égo? Tu en ricanais, non sans venir te lover contre ta moitié, tout en regardant les quelques photos que tu avais prise pendant ce doux moment de tendresse entre lui et Chubby Doll… Pour en faire ton fond d’écran? Ainsi, tu pourrais voir les deux personnes que tu aimes le plus chaque fois que tu serais sur ton téléphone. Ce simple songe te fit sourire niaisement, alors que tu étirais les bras pour les passer autour du corps de Lestat. Un simple moment de douceur. Il ne se passait strictement rien. Prada et Chubby Doll étaient toutes les deux endormies, la télévision tournait encore en bruit sonore du fond. Alors que toi, tu savourais un moment de tendresse avec ta moitié. À lui caresser distraitement ses boucles décolorées pour profiter de la proximité actuelle. Tu le savais pas trop physique ou tactile à la base, alors tu ne pouvais que profiter de ce doux moment avec lui.
« La journée à été longue, ce serait plus sage d’aller se coucher Lestat, on est ici pour se reposer après tout, ce serait dommage de te pousser à bout alors qu’on est en vacances, n’es-tu pas d’accord..? »
Oh tu connaissais que trop bien le sommeil difficile de ta moitié. Mais c’était le plus sage à faire. Après la longue route Nemerya/Windoria, il méritait de se reposer. Et après une petite ‘dispute’ a savoir s’il allait se coucher ou non, tu avais enfin réussi à le convaincre de te suivre au lit. Non sans lui promettre un massage en cours de route pour l’attirer un peu plus facilement dans votre chambre.
Après avoir bordée Chubby dans son lit, tu laissais Prada faire sa vie, alors que toi, tu faisais la tienne avec ton homme, non sans passer une demie heure à lui démonter le dos. Il devrait vraiment investir dans un chiro.. Mais bon, le plus important c’est que cela te permettait de venir l’enlacer et t’assoupir dans ses bras, là où tu te sentais le plus en sécurité.
La première nuit au chalet était plus douce que prévue. Tu n’avais pas eu le sommeil trop agité, pour une rare fois. Sans doute que la présence de Lestat aidait pour beaucoup. Mais tu n’oubliais pas quelque chose…?
Ce quelque chose qui te, vous, réveillais dans le plus grand des chaos, alors que Chubby Doll grimpait, tant bien que mal, sur le lit. Non sans sauter et sur toi. Et sur Lestat. Non sans hurler sa vie. Ce qui eu pour effet de te faire pester sur le coup.
« Chubby?! T’as encore coincée la télé au max volume?! » Ce à quoi la petite Lippouti secouait rapidement la tête, non sans te prendre la main, alors qu’elle te pressait de sortir de ta chambre. Tu ne comprenais absolument pas l’urgence. Mais plus tu te réveillais et plus tu réalisais que les cris ambiants étaient trop clair pour être à la télé. Tu en fronçais les sourcils avant de te relever. Qu’est-ce qui pouvait bien causer autant de…
Tu entendais hurler, là tu reconnaissais bien les hurlements de la Chaglam de ton petit ami, alors qu’elle était accrochée, tant bien que mal, dans le rideau au salon, a donner des coups de pattes vers un Malosse qui ne cessait de lui grogner après. Un Malosse. Un Malosse?!
« Prada!! »
Tu t’empressais de descendre les escaliers, seulement pour tituber sur un Lixy qui jugeait l’endroit adéquat pour une petite sieste improvisée. D’ailleurs, il ne fit que bailler longuement avant de se rouler en boule sur lui-même, comme si de rien était. Heureusement, ta chute n’était que de deux marches, plus de peur que de mal, alors que tu te retrouvais au même niveau que Prada et… ton nouveau Pokémon? Tu t’arrêtais, comme hésitante face à l’approche à avoir envers ce genre de Pokémon. D’ailleurs, ce dernier c’était arrêté dans sa chasse au Chaglam pour te fixer longuement, non sans abaisser les oreilles, signe qu’il n’était aucunement en confiance en ce moment.
« Malosse…? Tu veux bien laisser Prada tranquille? Tu mérites mieux que de la viande avarié de toute façon. ~ » Tu ricanais doucement, non sans t’accroupir au niveau du jeune Pokémon Ténèbres, ce qui eu pour effet de le pousser à se reculer. Puis l’encourager à te renifler, de loin, avant d’aboyer. Rapidement, tu jetais un coup d’œil vers le canapé, tu voyais des résidus de coquilles ici et là… Correspondant très exactement aux descriptions offertes par Smith il y a de cela un mois déjà. Il avait donc dit la vérité…?
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Lestat Burton
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Si Prada avait été dérangée dans son Royal Sommeil (trademark), c’était pour venir se blottir contre toi dans ton lit, en faisant des biscuits contre la couverture. Et c’était le son de ses ronronnements qui t’avaient endormi… Une bonne chose, tu avais pu trouver le sommeil. Un bon sommeil. Comme un enfant en sécurité…
…
Ce moment paisible ne pouvait qu’être trop court alors que Chubby Doll vous réveillait en alerte. Carrément en mode système d’alarme. Et le boucan de l’étage du dessous venait t’alerter tant que tu reconnaissais les hurlements effrayés de ta Chaglam. Oh, Prada était détestable. Carrément chiante par moments. Mais crier ainsi, ce n’était pas normal et ça ne manquait pas de t’alerter. Tu sautais presque en-dehors du lit pour rejoindre Madelyn, en enfilant au passage tes pantoufles, pour retrouver Prada accrochée aux rideaux. Son poil était hérissé sur son dos, et elle fixait attentivement quelque chose. Quelque chose l’effrayait, c’était un danger à ses yeux.
Mais Madelyn s’était pris les pieds dans quelque chose et venait déballer les escaliers, une scène qui se voudrait comique si Prada n’était pas en alerte. Et tu compris assez vite pourquoi elle hurlait. Tu le voyais. Tu voyais LA CHOSE.
Tu fus pris soudainement d’un puissant vertige alors que tu voyais ce Malosse au milieu du salon, qui grognait après ta pauvre Chaglam effrayée. Mais en ce moment, tu ne pouvais rien faire pour elle, car ce Pokémon, il te terrifiait.
Tu sentais une faiblesse te prendre dans les jambes; ça te prenait tout pour ne pas perdre connaissance sous ton adrénaline. Tu pouvais sentir tes mains trembler un peu plus que d’habitude, d’ailleurs tu étais encore plus pâle, ça n’allait… Pas du tout. Tu devais porter une attention toute particulière à ta respiration pour garder ton calme. Ton corps voulait flancher sous l’anxiété, et ton enfant intérieur hésitait entre hurler et pleurer. Pourtant, tu restais immobile au haut de l’escalier, tu allais devenir assez bon pratiquant de la distanciation sociale, c’était pour sûr. Et tu laissais Madelyn s’occuper de cet horrible Pokémon, alors que le petit Lixy venait doucement se frotter à tes jambes, en baillant longuement, avant de s’étirer de tout son long contre toi. Et tu ne faisais que souffler avant de prendre le félin dans tes bras, en venant le caresser presque agressivement pour te réconforter, en venant nerveusement ricaner.
Tu n’arrivais pas à dire quoique ce soit. C’était toujours un peu gênant de s’avouer avoir peur de certains Pokémon, même s’il s’agissait de bébés. Nugget, tu la supportais même si tu n’appréciais pas particulièrement sa présence. Mais Malosse, c’était toujours une corde particulièrement sensible pour toi. Tu regardais Madelyn faire de loin, alors que Prada venait s’éclipser subtilement, non sans cracher contre le nouveau chien de ta petite amie une fois qu’elle était au sommet des escaliers. Parce qu’elle croyait vraiment que tu arriverais à faire quelque chose pour la défendre s’il décidait de te courir après ?!
Alors… c’était bien un Malosse et un Lixy…
Tu soufflais, toujours aussi anxieux. Tu remarquais d’ailleurs que Lixy n’avait pas les mêmes couleurs que celles sur la coquille de son œuf…
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Madelyn Lodge
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Toi qui espérais un réveil doux et agréable, la réalité en était plus que différente. La confusion, l’inquiétude même rongeait ton intérieur. Alors que tu essayais, tant bien que mal, de comprendre ce qui se passait devant tes yeux. Prada était prise d’une virulente panique. Elle feulait, elle donnait des coups de pattes, bien franchement, inutiles. Elle semblait comme totalement terrifiée. Par quoi. Par qui surtout? Tes yeux cherchaient, jusqu’à tomber sur une ombre en mouvement. Une ombre qui était nul autre qu’un Malosse. Un Malosse?! Ton Malosse.
Ton cœur se serrait dans ta poitrine, alors que tu posais tes pieds, nus, sur les planches de bois qui composait le sol du salon au rez-de-chaussée. Tu devais faire diversion pour libérer Prada de cette gênante situation. Sans pour autant d'attirer les foudres du Pokémon Ténèbres & Feu. Tu ne connaissais que trop peu les Malosse. Mais tu savais leur morsures… Terriblement douloureuse.
Après tout, quiconque aurait le malheur de gouter les mâchoires enflammées de ce Pokémon subirait une sensation de brûlure éternelle. Et rien que d’y songer? Tu n’étais pas très à l’aise de risquer une telle chose. Mais tu savais aussi que si tu laissais Prada vivre un tel supplice, ni elle, ni Lestat ne te le pardonnerait jamais. Ainsi, tu laissais ta propre anxiété de côté pour essayer d’approcher le jeune Pokémon. Et s’il eût un mouvement de recul, non sans abaisser les oreilles et dévoiler ses canines, tu ne fis que doucement t’abaisser vers lui. Te présentant de côté pour te faire nettement moins imposante et intimidante.
Aux pieds de Lestat se trouvait Chubby Doll. Elle s’accrochait nerveusement à la jambe droite de ton partenaire, honnêtement, elle était elle aussi terrifiée. Après tout, ce Pokémon seul complétait les deux extrêmes faiblesses des Lippouti. Il était donc logique de la voir en hauteur, loin de tout danger. Et voir Prada se joindre à eux suffit à te rassurer, alors que tu avais brièvement levé les yeux vers leur direction.
Mais en entendant le chiot de feu aboyer, tu t’empressais de reposer tes mirettes d’émeraudes sur celles rubicondes du jeune Pokémon. Il semblait… Comme curieux? Il tentait de t’approcher, sans réellement le faire pour autant. Ses mouvements étaient brefs, rapidement, comme des spasmes. Tu essayais de demeurer le plus calme, confiante, possible pour en pas alimenter son anxiété. Honnêtement, ce n’était pas une mince affaire considérant ton niveau assez important d’anxiété. Mais tu soupirais, plus pour te collecter que par ennuie.
« Tout va bien Malosse… »
Il ne fit que remuer une oreille avant de se reculer, s’asseoir et incliner la tête sur la droite. Puis la gauche. Et… tu souriais? Comme si ça te rappelais le comportement de Nugget, lorsqu’elle ne comprenait pas tes demandes. Et voyant que le jeune Pokémon n’était plus aussi nerveux, tu te permettais d’être complètement assise face au jeune canin. Mais visiblement, il prenait ça comme une invitation pour s’approcher de toi. Il s’approchait d’un pas lent mais curieuse, alors qu’il étirait le cou pour mieux te sentir, mieux te renifler. Et sans crier gare, voilà qu’il bondit?! Tu sentais ton cœur s’arrêter, alors que tu fermais les yeux. Mais contre toute attention, le Malosse s’était simplement réfugié entre tes jambes, la tête posée contre ton avant-bras, alors que tu ouvrais lentement les yeux… Pour fixer la chose et soupirer lourdement, non sans lever, délicatement, la main pour venir lui caresser les oreilles.
« Tu vas me donner une crise de cœur avant le temps toi… »
Ce à quoi le jeune Pokémon répliquait en grognassant, non sans se presser un peu plus franchement contre toi. Ce qui ne manquait pas de t’arracher un sourire, alors que tu levais la tête vers ton petit ami.
« C’est bon, tu peux ven… Eh? » Tu fronçais les sourcils, alors que tu fixais un peu plus intensément le félin qu’il tenait dans ses bras. « Lestat, ton Lixy..! »
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Lestat Burton
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Messages : 210 Née le : 11/04/1995 Age : 29 Région : Lumiris Pokédollars : 387 Stardust : 772 Stardust utilisés : 290 Equipe pokemon : Icone :
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Hold your tongue, don't you cry, just listen to me
Tu étais terrifié, tu te remémorais ces images qui avaient hanté tes cauchemars lorsque tu étais enfant. Assez jeune, même. Tout ça à cause d’un stupide film d’action que tes parents écoutaient, mais ça t’avait juste assez marqué pour te donner ton anxiété actuelle. Cette anxiété trop grande que tu ressentais devant Malosse. Et si tu restais en haut des escaliers, tu tenais Lixy dans tes bras et tu le flattais pour te rassurer toi-même. Madelyn semblait jouer à la femme qui parlait aux chiens en apprivoisant ce Pokémon effrayé, et si tu la pensais en danger, au final, il l’aimait bien et semblait joueur. Comme un jeune chiot.
Si Madelyn te donnait le feu vert, tu ne descendais pas. Tu avais mal au cœur. Tu avais ce puissant vertige qui te mettait pire que mal. Tu avais du mal à déglutir alors que Madelyn attirait ton attention vers ton Lixy. Tiens… Il n’était pas des mêmes couleurs que l’œuf ? Smith t’avait donc refilé un Lixy chromatique ? Tu aurais aimé être surpris, content même. Mais tu n’arrivais pas à exprimer ta joie, parce que ta nausée prenait le dessus sur toi.
« Ah… Lixy est vert… »
Le petit félin relevait la tête vers toi et clignait doucement des yeux. Ta vision commençait à flouter.
« J’aime bien le ve-…. »
Et si ton teint était devenu subitement pâle, que ta vision s’était embrouillée, tu te laissais tomber par l’arrière que tu avais perdu connaissance. À cause d’un Malosse.
… …… ……..
Tu ouvrais les yeux étendu sur le plancher froid de la salle de bain, avec une serviette imbibée d’eau froide contre ton front. Ta vision se stabilisait petit à petit que ta nausée s’estompait. Qu’est-ce qui s’était passé ? Prada miaulait en venait se frotter contre toi, peut-être qu’elle était soulagée que tu te sois réveillé. Tu te redressais aussi lentement que tu pouvais en te massant entre les yeux. Les dommages n’étaient pas trop intenses. Tu avais juste un peu mal au dos, probablement à cause de la chute. Et tu regardais doucement aux alentours, Madelyn était assise sur le rebord du bain, comme si elle attendait sagement ton réveil. Et tu clignais des yeux, de manière confuse. Ça te revenait, d’un coup. Au moins, elle n’était pas avec le démon qui lui servait de Pokémon. Tu soupirais de soulagement en ne le voyant pas dans les parages.
« Ah… »
Tu étais habitué des fameux blackouts, de ton jeune temps où tu étais le junkie local de Nemerya. Ce n’était qu’un coup de plus pour ton maigre corps.
« Peut-être que je devrais manger quelque chose. »
Oui, c’était un point. Mais tu l’utilisais surtout pour cacher la terreur que tu ressentais en ce moment même.
Pourtant, tu n’étais pas au courant de ce traumatisme Madelyn. Tu connaissais si peu de chose concernant Lestat Burton quand on prend réellement le temps de s’y intéresser. Mais as-tu seulement, réellement, besoin de tout savoir sur ton homme? Encore, tu ignores qu’il en sait terriblement plus sur toi qu’il ne le laisse paraitre. Sans doute est-ce mieux que tu restes dans l’ignorance encore un peu.
Mais alors que toi, tu fais doucement connaissance avec ton nouveau Pokémon, tu lui caresses doucement ses petites oreilles pointues, tu ne peux t’empêcher de t’intéresser à ton petit ami. Pourquoi reste-t-il au deuxième étage? Enfin, tu le sais que peu friand de ta Medhyena Chromatique, Nugget. Selon lui, elle le met quelque peu inconfortable. Pourtant, ta Nugget est d’une douceur exemplaire. Elle est curieuse mais douce et respectueuse de la bulle des autres. Enfin, sauf lorsqu’elle est dans un épisode de manque d’attention. Elle aime beaucoup se frotter à vous, un peu comment Prada accueille ton petit ami à vrai dire. Prendrait-elle exemple sur sa sœur féline? Ce ne serait pas bien étonnant, elle est encore jeune et cherche encore sa place au sein de votre famille.
… Votre famille? Cette simple réalisation ne manque pas à te faire rougir, alors que tu t’en mordille la lèvre inférieure. Vous formez une famille oui. Et ce simple songe ne manquait pas de te faire sourire, alors que tu relevais la tête vers Les…. Il était où Lestat? Mais en entendant un soudain ‘boum’ comme le sol et ce, au dessus de ta tête, tu fais rapidement un plus un et ton petit cœur manque un bond ou cinq d’un coup…
« Lestat!! »
Tu ne sais comment mais tu es remontée à l’étage du dessus à une vitesse pire qu’impressionnante. Bon, Prada était déjà au chevet de ton petit ami. Mais tu t’empressais de dégager la vieille folle pour trainer ton petit ami dans la salle de bain. Encore une fois, tu ne saurais dire comment tu as trouvé la force de le trainer ainsi. Mais il était allongé dans la salle de bain, alors que tu t’empressais de lui mettre une compresse d’une froide. Et une seconde pour doucement venir lui éponger le visage. Tu le sens respirer encore, ce qui ne manque pas de te rassurer et t’encourage à prendre ton mal en patience. Et si tu as laissé ta Malosse en bas avec Nugget, ta Lippouti est à vos cotés, à souffle de la neige sur Lestat pour le rafraichir au mieux de ses capacités. Ce n’est qu’un bébé Pokémon aux dernières nouvelles.
Mais heureusement pour vous, Lestat reprit assez vite conscience. Ce qui résulte en un soupir de soulagement pour toi, alors que tu viens doucement t’agenouiller au sol, non sans venir lui soulever la tête pour la déposer sur tes cuisses et ainsi, distraitement lui caresser les cheveux, alors qu’il reprenait doucement conscience.
« Bon retour parmi les vivants… ~ » Un rire accompagnait tes propos, alors que tu soupirais, plus soulagée qu’autre chose. Tu avais eu peur de le perdre d’un coup. Mais en l’entendant manifester son envie de manger, tu jetais un coup d’œil vers ta Lippouti qui comprenait assez vite sa tâche attitrée. Si bien que la petite blondinette s’empressait de prendre les escaliers, non sans tituber à quelques reprises. Mais elle parvint à atteindre l’armoire à collation. Armoire qu’elle fixait longuement après avoir ouvert les portes. Elle hésitait entre prendre un truc à manger pour elle et prendre un truc que Lestat saurait apprécier. Mais voilà qu’elle jetait son dévolu tout entier sur un paquet de pudding au chocolat, non sans prendre son fameux gobelet au passage, avant de remonter à l’étage et se présenter face à vous, toute fière de ses trouvailles. Ce qui ne manquait pas de te faire doucement glousser de rire, alors que tu glissais ta compresse d’eau froide derrière la nuque de ton petit ami.
« Visiblement, Chubby assume que tu es rendu trop vieux pour manger des repas consistants, serais-tu bientôt à l’âge d’aller en résidence pour personne semi autonome? ~ » Tu ricanais malgré toi, non sans aider ta moitié à se relever, maintenant sa main liée à la tienne. « Je te cuisine quelque chose? »
Hold your tongue, don't you cry, just listen to me
‘Bon retour parmi les vivants.’
Ah oui, c’était ça, tu t’étais évanoui. C’était bien évidemment une vilaine chute de pression due à tes nombreuses carences, et bien sûr, ton fichu stress devant ce chien que tu ne détestais que trop depuis ta plus tendre enfance. Tu manifestais ton envie d’ingérer quelque chose dans l’espoir de prévenir un autre incident du genre, et Madelyn souriait un peu. Elle semblait soulagée que tu ailles bien. Et Chubby te ramenait un paquet de son cher pudding au chocolat favori, ainsi qu’une cuillère, tu souriais un peu en venant doucement caresser son adorable petite tignasse blonde.
« Merci pour la remarque sur ma sénilité qui se détériore, Chubby, tu as un si bon œil. »
Tu souriais en coin, comme pour camoufler un petit rictus alors que tu ouvrais le paquet de pudding pour venir en manger alors que tu prenais appui contre le bain. Et tu soufflais. Ah, les souvenirs que ça accompagnait, cette merde.
« Il goûte pareil comme je m’en souvenais… Sauf qu’il me semblait que les contenants étaient plus gros que ça… »
Bon, après, tous les trucs de ton enfance, le peu dont tu te souvenais, rapetissait à vue d’œil, classique. La consommation, tout ça. Tu étais un peu dans le même jeu. Mais tout pour dire, ce stupide pudding au chocolat t’avait fait un bien fou. Et tu te sentais beaucoup moins étourdi, d’un coup ! Tu te relevais, tranquillement pour éviter de succomber à une autre chute, avant de te regarder dans le miroir. Pas trop de casse. Tu ne t’étais pas cogné à quelque part de visible ni quoi. Pas de bleus apparents sur ta peau décolorée, la chute n’avait pas été trop douloureuse. Bon, il fallait juste te passer dessus avec un rouleau compresseur, mais ça, c’était classique.
Et tu déviais les yeux alors que tu sentais une boule de poil touffue se frotter contre tes jambes, t’appeler d’un miaulement qui t’était que trop peu familier alors que tu baissais les yeux. Tu voyais cet adorable petit Lixy vert qui venait se rouler en boule directement sur tes pieds pour venir faire une sieste. Ah ouais, le choix de lit idéal, tu te disais.
« Qu’est-ce que… »
Tu sentais ton cœur d’amoureux des chats fondre à la vue de cette petite boule d’amour qui ronronnait comme le moteur d’une moto. Ça te prenait tout pour ne pas couiner sous toute cette mignonnerie, alors que tu venais prendre le Lixy chromatique dans tes bras pour le cajoler doucement.
« Mais qu’est-ce que tu es à croquer, toi ! »
Le petit félin venait roucouler doucement alors qu’il appuyait sa tête au creux de ton cou, en venant frotter pour recevoir toute ton attention. C’était beaucoup trop pour toi. Tu l’aimais déjà.
« T’es une petite boule d’affection, dis donc… »
Un tempérament pourtant si étrange et unique pour les Lixy, qui étaient pourtant si agressifs habituellement. Et si tu déviais les yeux sur Madelyn, avec cet air très sérieux, tu lui disais.
« Maddy, regarde comme il est précieux… »
Oui, tu étais gaga à ce point là, tu restais à la base un crazy cat man. Si tu n’avais pas Madelyn, tu aurais sans doute fini chez toi avec 47 chats, une fin qui te semblait comme du rêve, mais pas sûr que Prada aurait été aussi d’accord. Tu voyais ta petite amie confuse par ton côté gaga. Oui, le terrible Lestat Burton était un peu bébé wawa, mais ça, c’était une histoire pour un autre moment. Tu gardais ton Lixy dans tes bras.
Malgré sa perte de conscience, les dommages ne semblaient que léger. Ce qui te rassurait énormément, malgré une petite surprise bonus. Tu ne t’attendais pas à vivre autant de sensation forte au réveil. Car aux dernières nouvelles, vous n’étiez réveillés que depuis peu encore. Si ce n’était pas de Prada et ses hurlements de frayeurs, tu serais sans doute restée quelques minutes de plus au lit. Mais tu étais là, agenouillée sur le plancher froid de la salle de bain, Lestat allongé contre tes cuisses, alors que ta Lippouti à la délicatesse de lui emporter un pudding pour la personne d’âge d’or qu’il est visiblement. Et tout ça? Ça te fait sourire, alors que tu caresses distraitement les boucles de ton petit ami.
« Eh bien, je sais quoi faire comme activité pour ton anniversaire, on peut passer un weekend dans un centre du troisième âge. Et si tu t’y plait, tu peux y rester. ~ »
Un gloussement de rire t’échappe, alors que tu le laisse savourer son repas. Ce qui t’offre le loisir de tendre les bras vers ta Lippouti qui fonce dans cette étreinte sans se faire prier. Oh malgré son caractère un peu particulier, tu l’aimes ta Lippouti. Elle est aussi précieuse que Neme… Ah. Tu en baissais lentement la tête, alors que ta main se glissait dans son carré blond un peu trop parfait. Ce qui poussait la petite poupée de glace à resserrer son étreinte contre toi.
« Les contenants sont plus petits ou bien tes mains sont plus grandes? »
Mais visiblement, tu n’étais pas la seule qui désirait attention et affection de la part de ton décoloré. Puisque l’une des causes de son évanouissement venait se montrer le bout du museau, alors qu’il se glissait dans la salle de bain. Pour mieux venir s’allonger sur les pieds de Lestat? C’était un choix. Un peu douteux mais un choix. Et bien sûr, voilà que ta moitié pouvait enfin proprement réagir à son nouveau félin qu’était son Lixy chromatique. Tu n’en avais jamais vu de cette couleur encore. Mais franchement? Il était pire que magnifique. Quoi que son élan d’affection et son imprudence t’étonnait un peu. N’était-ce pas une espèce reconnue pour leur coté un peu plus… virulent?
« Sois pru… »
Ah. Ah le fou au chat venait de faire surface. Alors que ton Lestat était en complète extase face à son nouveau chaton. Alors que toi? Toi tu haussais un sourcil, non sans resserrer Chubby Doll contre le haut de ton corps. Oh tu le jugeais un peu… Beaucoup face à cette réaction digne d’un enfant de 5 ans. Tu posais ton coude contre le bord du bain, t’appuyant contre ta main, alors que tu fixais ton criminel de petit ami en extase devant un adorable petit chaton ayant la possibilité de détruire ton chalet en un coup de jus. Ah oui, adorable au possible, n’est-ce pas?
D’ailleurs, voilà qu’il mettait l’accent sur son coté mignon en pressant ta réaction. Réaction qui débutait d’un léger rire, accompagné d’un sourire en coin, alors que tu te redressais, non sans maintenant ta Lippouti contre toi.
« Il est tout bonnement adorable, oui. ~ »
Ah et il avait déjà un surnom? Tu en roulais des yeux, alors que tu lui tendais la main pour l’aider à se relever puis le guider en dehors de la salle de bain pour retourner au salon, là où Nugget était avec sa nouvelle sœur de cœur.
« Je suppose que tu préfères ne pas la voir..? »
Honnêtement, ça te décevait un peu… Beaucoup cette façon qu’il avait de se fermer… Autant face à tes propres Pokémon. Enfin, en dehors de Chubby Doll, évidemment. Alors que pourtnt, Nugget ne demandait qu’à être aimée. Et la Malosse…? Elle était simplement allongée dans un lit. Ah non, en fait, c’était le lit de Pradouminoupichouninette.
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