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Encore des défis / Pv Haru Ikeda et Ekaterina G. Snyder
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Haru Ikeda & Eric Looper
On cherche la bagarre


La demoiselle qu’Eric avait accosté était vraiment très mignonne.  Cheveux mauves, assez courts, visage fin, beaux yeux dorés et silhouette svelte et visiblement musculeuse. Une grande sportive peut-être ? Le piercing sous sa lèvre lui donnait un côté sexy, qui plaisait bien au jeune homme. Mais cette dame là, elle ne serait pas pour lui ! Haru avait viré couleur pivoine, et lui lançait des coups d’oeil paniqué. Eric tenta de le rassurer, lui soufflant en silence de se lancer. Le début était toujours un peu difficile, mais une fois lancé, ça allait tout seul. Tout résidait dans une bonne phrase d’accroche.

- Euh… Salut ? Eric tu m’expliques à quoi tu joues ?

Bon, la phrase d’accroche laissait à désirer, c’était le moins que l’on puisse dire. Mais la fille était toujours tournée vers eux, donc tout n’était pas perdu ! Elle arborait par ailleurs toujours un charmant sourire, ce qui était très encourageant. Peut-être aimait-elle les timides ? Il était vrai que le genre asocial et torturé faisait parfois son petit effet, c’était à considérer. Eric jouait généralement la carte du beau gosse des plages, mais il pouvait peut-être modifier sa technique, la prochaine fois. Il allait falloir qu’il s’achète une chemise noire et de l’eye liner… La voix de la demoiselle le ramena à la conversation. Il cligna des yeux pour se reconnecter au présent, et écouta attentivement ce qu’elle avait à dire.

- Non. Et je ne pense pas avoir envie de le connaître.

Son visage s’était soudainement métamorphosé, devenant d’un seul coup froid et austère. Oh, une femme difficile donc ! Un défi de taille pour un débutant comme Haru ! Evidemment, pour Eric, il s’agissait du quotidien, car les femmes faciles ne courraient pas les rues, et elles ne représentaient pas les proies les plus amusantes. Ce qui était intéressant, c’était le refus justement. C’était cette tension, cet enjeu, qui créait l’envie de séduire, l’envie de déployer toutes ses stratégies pour plaire à la concernée. Le jeune homme fixait Haru, qui paraissait toujours au combe de la gène, se demandant comme il allait s’en sortir.

- Je suis désolé, ne faites pas attention à lui, il a des manières un peu étranges parfois.

De qui donc ? Ah lui ? Eric ouvrit de grands yeux. Bon, c’était normal de mettre son échec sur son dos, mais tout de même, ce n’était pas très cavalier. Enfin, ce n’était pas cela qui allait arrêtait un Don Juan professionnel tel que lui. Haru marmonna quelque chose, auquel il ne prêta absolument pas attention, bien trop concentré sur sa prochaine manoeuvre. Il avait une idée en tête. Il appelait ça “la technique du héros”. Il n’y avait que cela pour améliorer la situation à présent, et donner une seconde chance à son ami.

- Oh je suis sincèrement navré mademoiselle, c’est simplement que ce garçon m’a rendu un fier service et je voulais lui rendre la pareille. Vous voyez, je me promenais sur cette route là, et je me suis fais agresser par une bande de voyous qui en avait après mon Pokémon. Mais ce brave jeune homme est venu à mon secours, et leur a mis une sacrée dérouillée !

Eric tapa dans le dos de Haru, une expression sincère sur le visage. Il retourna son attention sur la jeune fille, et ajouta, d’une voix presque désolée :

- Ainsi, pour le remercier je l’ai invité à boire un verre, et lorsqu’il vous a vu derrière moi… Eh bien son coeur n’a fait qu’un bond. Mais, si courtois qu’il est, il n’a pas osé vous aborder, et m’a donc demandé un coup de main. J’espère que vous ne lui en tiendrez pas rigueur.

Sa moue pleine de bonnes intentions parviendrait-elle à convaincre la demoiselle de la naïveté de son geste ? Buddy ne semblait pas trop y croire, mais il tâchait de garder le silence, un poffin dans la bouche. Il coula un regard vers Evoli et haussa les épaules, l’air de dire qu’il n’y pouvait rien.



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Ekaterina fronça ses sourcils, toisant Haru sans sourciller, l'air particulièrement hautain. Le pauvre n'avait rien demandé, n'était-ce pas plutôt à ce certain Eric, d'être ainsi scruté du regard ? Sûrement mais Ekaterina n'en avait absolument rien à faire, haussant ses épaules avant de détourner ses jolies mirettes dorées. Felinferno, lui, ne se lassera sûrement jamais de ce genre de scènes et il pouffe, le regard mêlant moquerie à amusement, derrière ses lunettes de soleil. Les choses n'ont en tout cas pas l'air de prendre fin, bien au contraire, Ekaterina se crispe à l'entente de la voix de l'Assuré. La jeune femme reposa alors, avec lassitude, son attention sur Eric, le fixant de son minois blasé.

Voilà qu'il lui racontait une histoire dont la jeune chercheuse n'avait strictement rien à faire. Et dire qu'elle était venue ici afin de souffler un peu, il avait fallut que deux petits imbéciles viennent l'harponner, certes l'un d'eux ne paraissait pas emballé vis-à-vis de l'idée de son comparse (chose qui ne faisait ni chaud ni froid à Ekaterina qui les rangeait avec plaisir dans le même sac) mais l'autre était plutôt lourd dans son genre. Parfois, l'amnésique se demandait si les gens savaient lire, ou au moins décrypter les comportements des autres. Est-ce que, présentement, elle paraissait folle de joie à l'idée d'écouter ces histoires ennuyeuses, à l'idée d'apprendre à les connaître ?

« J'aurais bien préféré que ce soit vous deux, qui preniez cette dérouillée, je n'aurais pas eu à vous supporter. »

Felinferno se retint d'exploser. Mains devant la gueule, joues gonflées à cause de son rire contenu, il s'agitait légèrement sur sa chaise, les larmes aux yeux. Était-ce le poison des paroles qui l'amusait comme un fou ou la voix tout à fait neutre et dénuée d'agressivité, qui l'avait ainsi agité ? On ne saurait dire, peut-être les deux, en tout cas, le félin catcheur était bienheureux d'avoir croisé la route de ces deux-là.

« Mais les choses peuvent s'arranger, je peux, moi, vous mettre une dérouillée si vous ne me lâchez pas la grappe. »

Siffla Ekaterina, aussi venimeuse que sa Séviper qui, heureusement pour tous, n'était pas de sortie. Ekaterina croisa ses bras, l'air toujours aussi austère, fixant les deux jeunes hommes sans (semble t-il) cligner des yeux.

« Et t'aurais mieux fait de ne même pas oser demander à ton pote de m'aborder. »

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La jeune femme ne semblait pas du tout emballée par le fait qu’Eric l’aborde. C’est justement de ce genre de choses que j’avais peur qu’il se produise avec lui. Le voilà qui raconte une histoire à dormir debout. Je l’aurais héroïquement sauvé de bandits et en remerciement il aborderait les filles pour moi ? Qui croirait à cette histoire ? Quoi que… Je dis ça parce que je sais ce qu’il s’est vraiment passé. Mais est-ce si difficile à croire d’un point de vue extérieur ? Il faut que j’arrange la situation. De toute évidence, nous sommes en train d’embêter la dresseuse. Et Eric ne semble pas s’en rendre compte.

-Ça ne s’est jamais passé comme ça. Coupé-je mon acolyte en commençant faussement à m’énerver. Le seul bandit qu’il y a ici c’est toi. Arrête donc un peu ton cirque, tu veux ? Tu gêne tout le monde.

Bien sûr, je suis au courant qu’il bluff et qu’il ment pour essayer d’arranger les choses, je ne suis pas stupide à ce point. Je veux juste casser son délire. J’ai bien réussi tout à l’heure, je peux bien recommencer. Peut être que si je lui fais perdre ses moyens, il arrêtera d’importuner la demoiselle. D’ailleurs celle-ci nous menace, histoire de bien faire les choses. Elle n'est vraiment pas aimable mais bon, pour le coup je suis de son côté, et je veux la même chose qu'elle: qu'Eric arrête son cinéma. Je soupire et me lève. La situation est tellement ridicule que j’en ai perdu ma gêne.

-S’il vous plaît, pardonnez-nous de vous avoir importunée. Nous partons. N’est-ce pas Eric ?

Je me tourne vers lui et lui lance un regard noir. Alm m’a suivi et s’est levé d’un même mouvement. Je ne voudrais pas qu’un combat éclate. Elle n’a pas l’air du genre à rigoler alors je vais essayer de calmer un peu le jeu. De plus, nos Pokémons ne sont pas en état de se battre et encore moins contre un Félinferno. Cependant, la jeune femme refait un commentaire sur le fait qu’Eric l’aborde. Je soupire encore un coup.

-J’imagine que vous vous en foutez mais je ne lui ai rien demandé, ni même fait part d’une quelconque intention que ce soit.

Je regarde mon « ami » avec un peu plus d’insistance. Allez… lève-toi, on y va, tête de mule. Je supplie son Draby du regard de m’aider à gérer la situation. Il doit avoir l’habitude lui non ? Dans le pire des cas, si jamais il se trouve qu’il ne compte pas laisser la jeune femme tranquille, je pourrai toujours partir seul et le laisser gérer ses embrouilles tout seul. Je commençais à l’apprécier. Un peu. Mais nous ne sommes pas vraiment amis pour autant, je n’ai aucun compte à lui rendre après tout.
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Haru Ikeda & Eric Looper
On cherche la bagarre


La jeune femme arborait toujours une expression glaciale, qui donnait, il fallait le dire, un sacré côté sexy. Haru ne semblait pas apprécier sa version des faites, certes un peu erroné, mais bien plus épique et intéressante que la véritable version, qui manquait un peu de piquant. Son camarade tenta de le couper, mais Eric n’écouta pas un traître mot de ce qu’il disait, toute sa concentration portée sur la demoiselle aux cheveux mauves. Elle avait également écouté le récit mais ne semblait pas particulièrement émoustillée par cette passionnante histoire.

- J'aurais bien préféré que ce soit vous deux, qui preniez cette dérouillée, je n'aurais pas eu à vous supporter.

Le garçon remarqua alors la présence du gros Pokémon rouge qui se tenait aux côtés de la fille, et fut un peu impressionné. Était-elle une dresseuse ? Cela ne faisait aucun doute. Le Félinferno semblait le confirmer en tous cas, et ce n’était pas une petite créature mais un massif Pokémon évolué. Eric songea que ce n’était probablement pas le genre de fille qu’il fallait ennuyer. Loin de lui de se douter que c’était exactement ce qu’il était en train de faire.

- Mais les choses peuvent s'arranger, je peux, moi, vous mettre une dérouillée si vous ne me lâchez pas la grappe.

Eric ne pu retenir un sourire. Vraiment farouche cette donzelle ! Elle lui plaisait bien. Dommage qu’il l’ait choisi pour Haru, il l’aurait bien séduite à sa place. Enfin, c’était déjà ce qu’il était en train de faire, au vu de l’attitude vraiment lamentable de son ami. Pourquoi ne jouait-il pas le jeu ? Il fallait tenter, prendre des risques, c’était ça le secret de la séduction ! S’il s’échinait à le contredire, il allait juste les faire passer pour des guignols, et ce n’était pas vraiment le but de la manœuvre. Enfin, sauf s’il espérait se faire passer pour le type sensé qui sauve la demoiselle du gars lourd. Eh, mais ce n’était pas idiot ça ! Eric sentit une bouffée de fierté monter en lui. Son élève était plus doué qu’il ne l’avait pensé.

- S’il vous plaît, pardonnez-nous de vous avoir importunée. Nous partons. N’est-ce pas Eric ?

Bien décidé à entrer dans la tactique de son camarade, le jeune homme baissa la tête et afficha une expression penaude. Intérieurement, il jubilait. Quelle stratégie imparable ! Cette fois, la jeune fille allait forcément craquer, le contraire était inimaginable. Elle se tourna vers Haru et ajouta :

- Et t'aurais mieux fait de ne même pas oser demander à ton pote de m'aborder.

Voilà qui était une réaction surprenante ! Elle aurait du être sous le charme en cet instant… Mais le garçon ne se laissait pas décourager, à la grande satisfaction d’Eric qui suivait toute cette histoire sans dire un mot. Il avait déclenché cette situation, mais il préférait ne pas intervenir et laisser les deux principaux concernés régler ça entre eux. C’était peut-être le début d’une belle histoire d’amour après tout ! Ou peut-être juste un coup d’un soir, mais c’était bien aussi, non ?

- J’imagine que vous vous en foutez mais je ne lui ai rien demandé, ni même fait part d’une quelconque intention que ce soit.

Encore un coup de génie ! Jouer les inaccessibles pour attirer l’attention de la fille et lui faire croire qu’il n’était pas intéressé. C’était brillant ! Eric, tout excité, attendait la réaction de la jeune fille, lorsqu’il sentit le regard de son ami peser grandement sur lui. Oh, il voulait faire mine de partir ! Le garçon hocha doucement la tête pour lui faire signe qu’il avait comprit, tentant vainement de dissimuler son sourire. Il attrapa Haru par les épaules et commença à l’entraîner plus loin. Il tourna la tête une fois de plus vers la demoiselle et s’écria :

- Vous ne savez pas ce que vous perdez ma jolie ! Ce type, il est en or !

Il s’approcha de son comparse, se demandant si la tactique fonctionnerait. C’était audacieux en tous cas, et très rusé. Haru était donc bien plus talentueux qu’il ne l’avait pensé. Il cachait bien son jeu ! Profitant que la jeune fille ne pouvait plus les entendre, il lui souffla, tout content :

- Ta stratégie, du génie ! Dire que je te prenais pour un bleu, mais tu déchire ! Tu vas voir, dans cinq minutes elle va nous courir après en regrettant de t’avoir rejeté !

Hilare, il tenta de contenir le rire qui montait. Il s’amusait drôlement aujourd’hui en tous cas, quelle folle journée !


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Ekaterina scruta les deux jeunes hommes de ses prunelles dorées, les sourcils froncés et le minois terriblement las. Elle fit un léger geste de la main pour montrer qu'elle n'en avait plus rien à faire, se fichant bien de leur accorder quelques excuses. Qu'ils dégagent serait plus agréable qu'un petit "excusez-nous" mais Ekaterina ne pipa mot, bras et jambes croisés, les fixant. Elle haussa ses épaules tandis que Felinferno semblait incroyablement déçu à la vue des deux types qui se levaient pour quitter les lieux : sérieusement ? Pas même un petit combat ? Le grand félin grogna d'agacement, profondément ennuyé.

« La ferme. »

Laissa échapper Ekaterina entre ses dents serrées, sifflante comme un Séviper alors que le nommé Eric disait qu'elle ne savait pas ce qu'elle manquait. Oh que si, elle savait bien ce qu'elle manquait : une perte de temps. Elle n'avait guère le temps de s'amuser de ce genre de choses, elle avait bien d'autres affaires à régler pour flirter imbécilement (du moins, de son point de vue) avec quelques écervelés. Elle soupira longuement, se passa une fine main sur le visage et, jetant sa tête en arrière, laissa couler son regard vers son Felinferno boudeur. La chercheuse haussa à nouveau les épaules quand, une présence se fit ressentir à ses côtés. Noctunoir ne se manifesta pas physiquement mais il était bien là, Ekaterina avait apprit à reconnaître sa présence invisible, le froid particulier qu'il apportait avec lui et l'étrange oppression. Si le spectre était-là, c'est qu'il avait finit son travail, elle n'avait plus qu'à filer d'ici à son tour. La Violette se redressa sans un mot, laissant quelques pièces sur la table avant de quitter l'endroit. Dans le vent, elle remonta la fermeture de son long manteau jusqu'au bas de son visage tout en avançant, elle enfouit ses mains dans ses poches et partit loin de là, loin des deux bruns. Felinferno lui emboîta le pas en ronchonnant et Noctunoir en fit de même.

[Fin pour moi, merci pour avoir permit cette sympathique intervention ! 8D]
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Visiblement, la femme semblait n’en avoir rien à faire de ce que je lui disais. Elle semblait juste vouloir que nous partions. Ce n’est pas pour me déplaire. Cependant, l’autre mongolien ne put s’empêcher de lâcher encore une remarque insistante, sans dissimuler son grand sourire de vainqueur. Je soupire et ne l’attends même pas pour partit, si bien qu’il dut accélérer légèrement le pas pour me rattraper. Il me complimente sur ma « stratégie ». Une fois assez éloignés, je lui dis :

-Eric… Ma « stratégie », comme tu dis, visait juste à faire en sorte que nous lâche avec ça. Donc oui, ça a bien marché mais mon objectif n’était pas celui que tu espérais, désolé.

Evidement, je n’étais pas désolé. Mais bon, je préfère être honnête avec lui et tenter de lui faire comprendre qu’il est allé trop loin. Je commence a comprendre clairement ce qu’il voulait dire quand il disait qu’il aimait les femmes.

-Et puis si tu veux mon avis, je ne suis pas un fin séducteur mais il faut être idiot pour ne pas comprendre qu’elle n’est pas intéressée le moins du monde et qu’on lui a juste cassé les pieds. Ne te fais pas d’illusions, elle ne nous rattrapera pas. Et c’est peut être mieux ainsi.

Un sous entendu sur la mentalité d’Eric ? Peut être. Je m’arrête de marcher. Parce que j’étais pressé de partir, ce qui est chose faite mais je n’ai aucune idée de quoi faire maintenant. Lui ouvrir les yeux peut être ?

-Eric. Désolé de te le dire mais tu vas trop loin dans ton délire. Imagine toi à sa place, un mec que tu ne connais pas viens te voir et se met à te raconter sa vie et a te faire des avances sans que tu ne lui demande rien. Comment tu réagirais ?

Ca ne coute rien d’essayer de le raisonne même si je sens que c’est peine perdue. Je ne veux pas non plus jouer le gars moralisateur mais au bout d’un moment, s’il est comme ça tout le temps (et ça fait juste deux fois aujourd’hui, avec deux personnes différentes) ça risque de poser problème. Aux autres comme à lui, au final.
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Haru Ikeda & Eric Looper
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Après leur départ tout à fait calculé et réfléchit, la femme aux cheveux mauves leur lança une injure, qu’Eric interpréta comme le regret et la frustration de les avoir laissé partir. Sans doute avait-elle trop de fierté pour leur courir après à présent, ce qui était bien dommage. Le jeune homme était en train de réfléchir à un moyen de retourner la situation à leur avantage lorsqu’il constata que Haru paraissait quelque peu exaspéré. Sans doute un peu dépité devant l’échec de son bluff.

- Eric… Ma « stratégie », comme tu dis, visait juste à faire en sorte que nous lâche avec ça. Donc oui, ça a bien marché mais mon objectif n’était pas celui que tu espérais, désolé.

Oh très bien, il la jouait comme ça maintenant. Bien sûr, il ne s’agissait que d’une tentative pour s’éloigner de la fille, évidemment ! Faisant mine de jouer le jeu à nouveau, le jeune homme lui fit un clin d’oeil et lui donna un coup de coude malicieux. Il ne servait à rien de cacher la vérité, ils étaient loin de la demoiselle à présent, ils pouvaient parler franchement. Eric ne pouvait se séparer de son sourire amusé. Il regarda derrière son épaule, mais il avait perdu de vue la jeune femme. Mince, elle était partie ! Fallait-il partir à sa recherche ou bien dénicher une autre demoiselle moins farouche ? Haru ajouta, coupant court aux réflexions du garçon :

- Et puis si tu veux mon avis, je ne suis pas un fin séducteur mais il faut être idiot pour ne pas comprendre qu’elle n’est pas intéressée le moins du monde et qu’on lui a juste cassé les pieds. Ne te fais pas d’illusions, elle ne nous rattrapera pas. Et c’est peut être mieux ainsi.

Il avait sûrement été vexé par l’échec de sa tentative de bluff, et tentait de nier la vérité. Eric aurait voulu lui ouvrir les yeux, mais il craignait de le blesser. Il se contenta donc de hausser les épaules, en songeant qu’avec une meilleure phrase d’accroche et un peu plus de confiance en soi, Haru serait au café en train de prendre un verre avec la jolie fille aux cheveux mauves. Tout n’était qu’une question de mise en scène après tout ! Son ami n’avait visiblement pas ses talents de dramaturge, c’était bien dommage. Enfin, tout le monde ne pouvait pas être Eric ! Buddy, qui marchait à présent aux côtés du Evoli, soupira. Il n’avait même pas pu finir sa gamelle ! Haru s’immobilisa alors, et regarda le jeune homme dans les yeux, au grand étonnement de ce dernier. Euh… Était-il sûr de ne pas être gay ?

- Eric. Désolé de te le dire mais tu vas trop loin dans ton délire. Imagine toi à sa place, un mec que tu ne connais pas viens te voir et se met à te raconter sa vie et a te faire des avances sans que tu ne lui demande rien. Comment tu réagirais ?

Le garçon se figea à son tour, un peu troublé. Il avait tout d’abord eu envie de rire devant les absurdités de son camarade, mais il s’était rappelé à quel point Haru était susceptible et essaya de réfléchir sérieusement à sa question. Il se gratta le menton, essayant de visualiser la scène. Comment réagirait-il si quelqu’un d’aussi charismatique, drôle et élégant que lui-même venait lui adresser la parole ? Mm… Une fois sûr de sa réponse, il se tourna vers son ami et lui lança :

- Oh, je serai ravi ! Personne ne me fait jamais ça à moi ! Je pense que c’est parce qu’on a pas assez habitué les femmes à venir draguer. C’est vraiment dommage je trouve, parce que moi j’adorerai qu’on me fasse la cours ! Ça te plairait pas toi ?

Il lui donna un nouveau coup de coude, perdant tout le sérieux de la conversation en gloussant comme une collégienne.


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Eric resta silencieux un moment. Allait-il comprendre ce que j’essayais de lui dire où allait-il encore me sortir une connerie ? La réponse me paraissait assez évidente en vérité. Il n’est pas le genre de personne à entendre raison aussi facilement. J’ignore ce qu’il s’imagine en ayant ce comportement, il ne souhaite pas le mal bien sur mais j’imagine qu’il doit parfois le faire au dépend des autres.

J’essaie de cacher mon exaspération lorsqu’il me répond. Il me dit qu’il trouverait ça plaisant. Je passe ma main dans mes cheveux. Comment lui expliquer ? Il me demande aussi si ça ne me plairait pas. La réponse est non, il n’y a qu’à voir comment j’ai réagi lorsqu’il m’a abordé tout à l’heure.

-Bon, je vais dire les choses autrement… Tu aimerais peut être ça, et tu n’es sans doute pas le seul, mais comprend qu’en faisant ça tu… impose ta présence aux autres, chose qu’ils n’ont pas nécessairement envie. Tu comprends ? Te comporter comme tu le fais peut déranger les gens. Même si tu n’es pas une mauvaise personne avec de mauvaises intentions.

Mais je crois que c’est perdu d’avance, il n’est déjà même plus sérieux. Si ça se trouve il ne l’était même pas en répondant à ma question. Alm me regarde avec ennui. « C’est tes histoires, pas les miennes. C’est quand qu’on s’amuse ? » Semble-t-il penser. Le Draby, lui, semblait tout aussi exaspéré que moi par le comportement de son dresseur. Comment fait-il pour ne pas se rendre compte qu’il peut parfois être énervant ? Pire, peut être qu’il en a conscience mais qu’il s’en fout. Peut être que ça passera mieux avec une métaphore.

-Il y a des gens qui aiment être sous les feux des projecteurs et d’autre qui préfèrent rester dans l’ombre. Toi, vu que tu aime avoir les regards braqués sur toi, tu crois que c’est le cas de tout le monde, alors tu les éclaires aussi. Sauf que des fois, ce sont des gens qui préfèreraient rester en dehors de l’histoire.

Je ne sais pas s’il comprendra en fait. Même moi je me perds un peu dans ce que je dis. Je recommence à marcher. Je ne sais même pas si j’ai envie qu’il me réponde en vrai, tellement j’ai peur de l’énormité qu’il pourrait sortir. Je m’attends au pire.
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Haru Ikeda & Eric Looper
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Eric ne prêta pas attention à la mine exaspérée de son camarade, qui ne semblait nullement trouvé sa réponse acceptable. Pendant ce temps, Buddy réfléchissait au concept d’une Pokeball pour humain, qui lui permettrait d’enfermer son maître lorsque ce dernier parlait trop ou ennuyait les gens. Il faudrait vraiment qu’il trouve un inventeur pour lui fabriquer cet outil formidable ! Il pourrait peut-être envoyer son dresseur au combat aussi… Tandis qu’il méditait sur ces questions, les deux humains poursuivaient leur conversation.

- Bon, je vais dire les choses autrement… Tu aimerais peut être ça, et tu n’es sans doute pas le seul, mais comprend qu’en faisant ça tu… impose ta présence aux autres, chose qu’ils n’ont pas nécessairement envie. Tu comprends ? Te comporter comme tu le fais peut déranger les gens. Même si tu n’es pas une mauvaise personne avec de mauvaises intentions.

Le jeune homme regarda son interlocuteur sans vraiment comprendre où il voulait en venir. En quoi dérangeait-il les gens ? Il se contentait d’aller vers eux et de les éclairer de sa lumière renversante ! Il illuminait la vie des gens, ces derniers devraient par ailleurs lui être un peu plus reconnaissant. Enfin, pourquoi Haru lui disait-il tout cela ? Eric avait bien sentit qu’il y avait quelque chose, mais quoi ? Impossible de le dire. En entendant la suite de la conversation, le Draby leva les yeux au ciel. Même lui comprenait mieux ce que l’autre garçon voulait dire ! Enfin, son maître était têtu comme un Tiboudet et puis… S’il cessait de se comporter comme il en avait l’habitude, il ne serait plus vraiment lui-même, non ? Ainsi, même s’il était un peu agaçant par moment, Buddy ne l’aurait échangé pour rien au monde. C’était son ami, après tout.

- Il y a des gens qui aiment être sous les feux des projecteurs et d’autre qui préfèrent rester dans l’ombre. Toi, vu que tu aime avoir les regards braqués sur toi, tu crois que c’est le cas de tout le monde, alors tu les éclaires aussi. Sauf que des fois, ce sont des gens qui préfèreraient rester en dehors de l’histoire.

Eric plissa les yeux, commençant à voir où il voulait en venir. Il hocha doucement la tête, sentant les informations monter à son cerveau. Finalement, ce n’était pas si compliqué ! Ce brave Haru se faisait juste du soucis pour lui, quel gentil garçon ! Un brave type, à ne point douter. Un sourire bienveillant sur les lèvres, le brun posa sa main sur l’épaule de son ami et le regarda avec compassion et sincérité.

- Tu as raison Haru. Je me donne trop pour les autres, ils ne méritent pas toujours que je leur offre toute cette lumière. Mais que veux-tu ? Je suis ainsi ! Quoi qu’il arrive, je serai toujours là pour tendre la main aux gens !

Buddy manqua de tomber à la renverse en entendant les paroles de son dresseur. Ce dernier ne comprenait vraiment jamais rien à rien ! Mais quelque part, toute cette situation l’amusait. Haru était plein de bonnes intentions, mais il s’était lancé là dans une quête impossible. Le petit dragon regarda le garçon et secoua la tête, espérant le convaincre de laisser tomber. On ne pouvait pas changer Eric, il était comme il était, c’était ainsi. Toujours dans son élan dramatique, ce dernier ajouta :

- Tu es quelqu’un de bien mon p’tit Haru ! T’es naze avec les filles, et avec les Pokémons t’as aussi de sacrés progrès à faire, mais tu pourrais devenir un dresseur de talent. J’en suis convaincu !

Persuadé d’avoir fait un splendide compliment, Eric esquissa un franc sourire à son interlocuteur.


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Je pousse un soupire d’agacement. Je sens que je vais m’énerver si ça continue. Comment peut-on ne pas comprendre. Je ne suis pas un génie avec les mots mais on parle la même langue non ? Le petit dragon semble m’avertir du regard. Je lève la main en signe de capitulation. Très bien, qu’il en soit ainsi, je ne me porte pas garant de tout ce qu’il pourrait lui arriver. Il me dit en suite quelque chose que je ne sais pas trop comment prendre. Naze avec les filles ? C’est pas la peine de le mentionner, merci.

-Je ne suis pas naze, juste pas intéressé par ce genre de choses, pour l’instant en tout cas. Et puis ça te va bien de juger mon niveau de dressage, on a fait une égalité je te rappelle !

Un débat c’est comme un combat non ? Si on ne fait que se défendre on ne peut pas convaincre, il faut aussi attaquer. Avec des mots bien sûr.

-Tu as aussi des progrès à faire en plus, pas seulement avec les filles mais avec les gens en général. Apprends à comprendre les gens avant de les juger, tu n’es pas clairvoyant et ne détient pas la vérité absolue.

Calme Haru, calme-toi. Je baisse les yeux et vois Alm me regard avec une mine toute tristounette. Bah qu’est ce qu’il a ? Non mais je rêve !

-Regard touchant ? Non mais toi aussi tu m’attaques ?

Il tourne la tête sur le côté en signe d’incompréhension avant de pousser un petit cri joyeux. Comment je suis sensé gérer un mec bizarre, son Pokémon qui joue contre moi et le mien qui ne m’aide pas. Incroyable.

-D’accord, c’est bon, vous avez gagné !

J’ai déjà capitulé non ? C’est pas grave, je le fait encore une fois, en croisant les bras cette fois. Alm frotte sa tête contre ma jambe pour réclamer de l’attention. Je l’ignore, comme les deux autres d’ailleurs.
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Haru Ikeda & Eric Looper
On cherche la bagarre


Buddy eu un instant l’espoir que la discussion s’apaiserait en voyant Haru lever les mains en signe d’abandon, mais c’était sans compter les remarques d’Eric, qui remettaient de l’huile sur le feu. Le Draby poussa un long soupir de désespoir en comprenant que ce débat ne faisait que commencer. Le visage de l’autre garçon exprimait tout son agacement, qu’Eric ne voyait bien entendu pas.

- Je ne suis pas naze, juste pas intéressé par ce genre de choses, pour l’instant en tout cas. Et puis ça te va bien de juger mon niveau de dressage, on a fait une égalité je te rappelle !

Le petit dragon jeta un regard perplexe au Evoli, s’inquiétant de savoir si un affrontement physique allait se déclencher entre les deux garçons. Eric n’était pas spécialement du genre violent, il ne réalisait même pas la tension qui était en train de se créer en cet instant, et se contentait de sourire avec amusement. Certes, il y avait eu égalité lors du combat, mais il était persuadé que ce n’était que de l’ordre de la chance. Si le match avait lieu à nouveau, il pourrait gagner sans hésiter. C’était du moins ce qu’il pensait, tout en regardant Haru s’agiter.

- Tu as aussi des progrès à faire en plus, pas seulement avec les filles mais avec les gens en général. Apprends à comprendre les gens avant de les juger, tu n’es pas clairvoyant et ne détient pas la vérité absolue.

Les deux Pokémons commençaient à prendre peur, se demandant comment cette joute verbale allait finir. Evoli se décida finalement à prendre les choses en main, et attira l’attention de son dresseur en le regardant, les yeux plein de douceur. Il s’agissait d’une de ses capacités, destiné à faire diminuer la force de frappe de l’adversaire. Cela marcherait-il sur un humain ? Visiblement oui.

- Regard touchant ? Non mais toi aussi tu m’attaques ?

Haru semblait totalement exaspéré par ce qu’il se passait. Eric ria de plus bel , amusé par la situation. Il n’était pas sûr d’avoir tout saisi, mais voir son ami s’énerver était en tous cas très drôle ! Il avait vraiment réussi à le faire sortir de ses gongs, et ce n’était même pas volontaire en plus. Cela rendait la chose encore plus hilarante.

- D’accord, c’est bon, vous avez gagné !

Le jeune homme secoua la tête, trouvant toujours la situation désopilante, et attrapa son camarade par les épaules. C’est fou ce qu’il pouvait être susceptible ce petit gars ! Pourtant Eric l’aimait bien, il était amusant comme type, et pas méchant. Et puis, c’était son premier rival en quelque sorte, alors il fallait bien s’y attacher.

- Allons, ne boude pas ! Je t’aime bien quand même vas !

Il offrit un vaste sourire au garçon, et jeta un coup d’oeil à son téléphone. L’heure avançait, et Eric se devait de poursuivre son entraînement. Après cette égalité, il fallait travailler dur afin de devenir plus fort, il n’y avait pas d’autres alternatives possibles. Le jeune homme se tourna vers son ami et lui lança :

- Bon, c’est pas tout ça, mais faut que je retourne entraîner Bud’ ! Tiens, échangeons nos numéro, on se retrouvera quand on sera tous les deux devenus plus forts. Je te taillerai en pièce à ce moment là !

Il ria et attrapa son téléphone pour noter le numéro de Haru. Buddy paraissait soulagé, la confrontation allait prendre fin et ils pourraient retourner vaquer à leurs occupations. Enfin ! Ce n’était pas trop tôt.


© Nephilith pour EPICODE.

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Exaspérant à souhait, Eric me prend par les épaules et essaie de faire bonne figure. Je soupire encore une fois. Souriant, il sortit son téléphone pour regarder l’heure. Il m’informe qu’il doit aller s’entrainer. Effectivement, s’il souhaite devenir maître, il en aura besoin. Il faudrait que j’y songe aussi d’ailleurs. Surtout s’il compte me défier une nouvelle fois, je n’ai pas l’intention de perdre face à lui. Nous échangeons donc nos numéros pour nous recontacter dans quelques temps.

-Bon, bah à la prochaine dans ce cas. Prépare-toi bien, je voudrai pas gagner trop facilement la prochaine fois. Lui dis-je en rigolant.

Nous nous séparons donc ainsi, partant chacun de notre côté. Je pense que maintenant je vais aller faire un tour au centre Pokémon pour qu’Alm soit examiné, c’est la moindre des choses. Ensuite nous trainerons en ville un moment et finiront la soirée par de petits exercices. Je ne compte pas le faire trop travailler non plus, notre combat de tout à l’heure était déjà un bel entrainement. Quoi de mieux que les conditions réelles pour s’améliorer après tout?
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