Dorothy Lockey
Feat Touka Kirishimar de Tokyo GhoulDescription de votre personnage
Dorothy, c'est une demoiselle au caractère entier et qui n'hésite pas à montrer les dents. Charismatique, peu loquace, assez inamicale, c'est une personne que l'on remarque par son entêtement lorsqu'elle prend une décision, têtue comme une mule, qui ne change pas d'avis. Elle se montre très peu bavarde, ne parlant que si on l'y pousse, et encore. Elle préfère être discrète, et attraper les paroles des autres au vol, pour mieux s'en servir et réfléchir là-dessus. Indifférente au malheur des autres, la seule personne qui compte est elle-même - cela n'en fait pas un monstre, mais seulement une jeune femme qui, ballottée par la vie, s'est vue obligée de prendre l'apparence d'un homme afin de prendre un peu d'assurance. Peu de personnes connaissent sa véritable identité, et il lui faudra beaucoup de preuves de votre part avant qu'elle vous fasse confiance.
Ainsi, sous le nom de Mars, elle est plus courageuse, plus téméraire : oubliant son sexe faible, elle fait preuve d'un caractère proche des têtes brûlées, courant au devant du danger. Et c'est qu'elle sait être à peu près stratège et féroce, quand elle s'y met ! Veuillez à ne pas égratigner son amour propre ou son égo, ou c'en est fait de vous : malgré qu'elle soit d'une nature si frêle qu'elle puisse se faire passer pour un jeune garçon, la poitrine bandée et le corps souple comme un roseau, elle est capable de vous assener des coups capables de vous faire voir trente-six chandelles. Et la violence, au-delà des mots qu'elle peut assener comme des coups de couteaux, elle n'hésite pas à en faire preuve. Véritable petite délinquante qui vole, qui use et abuse des autres, tous les moyens sont bons pour elle pour survivre. Et comment ! Personne ne prendra soin d'elle, personne ne lui tendra une main aimante. Alors autant qu'elle apprenne qu'il n'y a qu'elle qui compte.
Elle peut se montrer égoïste, irréfléchie, et d'une misanthropie farouche : pour son petit crâne, les pokémons seuls ont son aval. Ils sont l'incarnation de la puissance, de la férocité de la nature, quand l'homme s'occupe uniquement de les utiliser. Elle met néanmoins de côté ses préjugés et s'efforce de travailler en milieu urbain, bon entraînement pour elle afin de continuer à jouer sa petite comédie. Mais n'attendez d'elle aucune politesse ou douceur - cela est réservé aux pokémons.
Elle s'intéresse aux sorcières, aux médiums, aux pokémons psy et ténèbres. Elle croit de toutes ses forces aux fantômes et aux forces surnaturelles, aux gens à dons et aux espèces de miracles. On pourrait la juger naïve, mais cela lui permet de se défaire de cette torpeur face à la réalité. Elle a une imagination débordante, car elle déteste ce quotidien qui ronge quiconque s'y embourbe.
histoire
I. Sois un garçon, ma fille !
Dorothy aurait dû être Marc.
Elle aurait dû avoir deux chromosomes Y.
Le gène du courage, de la témérité, elle aurait du avoir les cheveux courts, vouloir prendre des bières, être un véritable fils dont Lysandre aurait pu être fier.
Dorothy fut une fille. Elle aurait des cheveux longs, des soutien-gorges, des robes et des poupées.
Et à peine née, elle avait brisé le rêve de son père.
— Dorothy, tu peux faire mieux que ça !
— Oui, père.
Si elle n'avait pas le bon corps, le bon sexe, elle serait tout de même digne de lui.
L'enfante sentait que quelque chose n'allait pas. Pantalons et jeux brutaux étaient son quotidien. Cheveux courts. Pas d'amis. Elle voulait continuer à voir l'étincelle briller dans les yeux de son père.
Pas de mère pour prendre soin d'elle. Pas de mère pour lui dicter son adolescence, pour lui donner des explications sur ses changements.
Les pleurs sont tournés en dérision : un garçon ne pleure pas, tonne son père.
Mais Dorothy n'est pas un garçon.
II. Histoires de fantômes.
— C'est vrai. Elle tonne, gronde comme un malosse furieux.
Le garçon lui jette un regard de dédain. Elle est bizarre.
Elle est de taille moyenne, maigrichonne, ses seins n’apparaissent pas, bandés sous sa chemise.
Elle a les cheveux courts, et on l'appelle la Sorcière, parce qu'il paraît qu'elle vit dans une vieille maison autrefois abandonnée, parce qu'elle n'a pas d'amis, et qu'elle raconte des histoires de fantômes.
— Tu mens. T'as pas vu de vrai fantôme.
Ils crânent.
Ils se jaugent, comme deux bêtes sur le point de se sauter à la gorge. Ils ont douze ans, peut-être treize. Ils en viennent aux mains, aux poings, aux dents et aux pieds.
Elle ne cède pas un pouce de terrain, cette gamine du nom de Dorothy, au sexe si peu défini.
Son père a fait d'elle un presque garçon.
— Je l'ai battu qu'elle se vante, le sourcil en sang, alors que son père vient la chercher à l'école.
Il la félicite, naïvement, stupidement.
Et comment pourrait-elle haïr cette étincelle de fierté, dans ses yeux ?
Tant qu'elle continuera à se battre, il sera heureux.
III. Pleine lune.
Elle ne mentait pas.
Les fantômes viennent parfois, dans son jardin.
Parfois, elle leur parle de tout. De ses pleurs, de ses doutes.
Fantominus et polichombr semblent se nourrir de ses peurs, de ses tristesses.
Pourquoi pas ?
Ils trouent ses sentiments, mais ça ne fait pas mal.
En tout cas, ça fait moins mal que d'avoir mal, en dedans.
— T'es nouveau. Tu as fais fuir les fantômes, avec tes hurlements.
Lycanthrope, loup-garou, chien de la lune.
Cet astre rond et laiteux, qui enlumine les herbes pour révéler une espèce de chiot au regard fou.
Ils s'apprivoisent - sa fourrure est douce, sa langue râpeuse boit les larmes de l'adolescente.
Un ami, c'est agréable.
Son père l'accepte, sans problème : un vrai garçon se doit d'avoir un pokémon.
Un vrai garçon se bat, à poings et à pokémons.
IV. Reflet.
Elle grandit. Entre femme et homme.
La voilà qui quitte le giron familial. Souffler. Respirer. Vivre.
Lumiris la grande.
Lumiris et ses endroits si différents.
Fort-des-songes et son atmosphère antique, ses ténèbres et son calme quasi fantômatique.
Comme une seconde maison.
Mars, voilà qui elle devient.
Poitrine toujours bandée, manque de formes féminines, comme si son corps était divisé, comme son esprit, ni homme ni femme.
Toto l'accompagne - son fidèle rocabot, son seul ami.
Les gens, elle ne les aime pas. Ils la jugeraient, si ils savaient.
Ils détruisent tout ce qu'ils touchent.
Pourquoi ne pourrait-elle pas voler, frapper, mentir ? Où est la justice, où est la liberté ?
Elle peut être qui elle veut, et c'est ce qui la rend aussi distante.
Elle aurait aimé ne pas être humaine.
Elle aurait aimé ne pas avoir choisi.
Les choix sont durs.
Ils font mal.