Adrian Dimeria.
Feat Dazai Osamu de Bungo Stray DogsDescription de votre personnage
J'ai grandi, au même titre qu'Abby, dans un univers qui a toujours requis de l'exigence, de l'abnégation, des efforts constants. Nous sommes différents, mais nous restons proches. Je suis un peu la racine de la plante, je suis celui qui travaille dans l'ombre, dans la paix, parmi les entités métalliques qu'il crée et autres gadgets qu'il bidouille.
Je suis un garçon plus solitaire, plus calme et plus introverti que ma sœur, bien que je parvienne également à avoir mes moments d'excentricité. Je suis plus posé, parlant avec un ton poliment sarcastique. J'aime manier l'humour et le verbe avec un certain talent et j'apprécie les réparties cinglantes et les remarques tranchantes. Et comme ma jumelle, je reste un féru amateur de Pokémons, trouvant leur science et leur univers des plus fascinants.
Depuis toujours, j'ai cultivé en moi cet esprit rebelle, questionnant tout ce qui se passait dans mon entourage et refusant de prendre pour acquis la moindre chose. Je suis de ce fait naturellement moins solaire et beaucoup plus sceptique, hésitant à faire confiance au premier abord de façon optimale et jouant énormément sur ça pour mentir et passer pour quelqu'un de plus ouvert qu'il n'y parait. J'aime chercher les gens, les taquiner et me montrer agaçant, ça fait partie de mon charme, diront certains.
En dehors de ça, je reste un homme tout ce qu'il y a de plus ordinaire. Je suis certes intelligent et, avec mes défauts, je peux représenter une personne tant agréable que détestable, essayant de ne jamais laisser indifférent. J'ai aussi mes côtés plus contrastés, quand je me montre particulièrement attentionné envers Hitokage ou que je m'affiche parfois, rendant honneur au comportement survolté d'Abby.
En terme d'habillements, ayant été élevé dans une famille extrêmement aisée, j'ai l'habitude de hautes coutures et de vêtements de très bonne facture. Je préfère cependant quelques styles sobres, anciens et des plus classiesques. Quelques fois, j'ose même une paire de lunettes pour me donner un air intelligent bien que je n'en ai pas besoin mais, hey, ça fait partie de mon aspect un peu plus fantaisiste !
histoire
Je suis un jeune homme tout ce qu'il y a de plus banal, à part le fait que je me sente vraiment meilleur que les autres. Certains diront que j'ai un égo pas possible, que je me fourvoie et que je me vois plus beau que je ne le suis, d'autres diront que je suis un être imbuvable. Les critiques des gens ont toujours plu sur moi, mais je ne fais pas ma victime. Je reste digne, je ne m'en plains pas, je ne les exprime pas. Je suis Adrian Dimeria, personnage bien terne comparé à la pile électrique - littéralement - qu'est ma jumelle, de quelques secondes ma cadette, et je vais parler de moi. Pour une fois.
Je suis né à Nemerya, dans la région isolée de Lumiris. Je suis fils d'Aliénora et Victorien Dimeria, deux êtres que je n'ai jamais réellement réussi à respecter. Ma "mère" était, et est toujours d'ailleurs, une coordinatrice des plus respectées, sans avoir néanmoins réussi à glaner le succès mondial dont elle a toujours rêvé. C'est une femme exigeante, qui sait ce qu'elle veut mais qui, à côté, rate tout ce dont elle avait toujours eu besoin. Elle est maladroite, quelque peu froide et franchement détestable. Tout jeune déjà, je ne sentais pas cet amour filial qui devait nous unir, nous ses enfants à elle. Peut-être n'a-t-elle jamais eu l'instinct maternelle, qui sait ? Nous la surnommions, entre moi et Abby, la "dragonne" de la famille et ce bien qu'elle ait toujours eu des Pokémons de type Fée. Ironique, n'est-il pas ?
Je ne sais pas si je dois lui en vouloir ou éprouver de la pitié envers elle, cela a probablement dû lui coûter beaucoup de temps et d'énergie à nous concevoir. Quelques fois, j'ai même osé penser qu'elle ne nous a jamais désirés. Peut-être n'avoir qu'un seul enfant était légitime pour assurer la pérénnité de la lignée mais, avec des jumeaux, elle a sans doute dû user ses dernières forces pour nous mettre au monde. Et puis plus rien. Nous avons été élevés, ou plutôt formatés, pour correspondre à un archétype. Moi je devais devenir un duc, selon elle, pour pouvoir attirer à nous les meilleurs partis et accroître notre célébrité. Je ne voulais même pas savoir ce qui était attendu d'Abigail, elle qui était leur seule fille. C'était d'ailleurs certainement cela qui nous a rapprochés, malgré nos facettes yin-yang.
Victorien, lui, aurait pu être un Pokémon de type Spectre, tant on ne le voyait jamais. En terme d'influence paternelle, je pense avoir eu comme modèles davantage les constructeurs mécaniques sur lesquels je prenais exemple que lui. En terme de présence, on pouvait aisément le comparer à l'air : On sait qu'il est là, mais on ne l'a pas dans son sillage. En terme de charisme, il était au coude à coude avec un Lovdisc : Parfois, je plaisantais même sur sa possibilité à perdre face à un tel Pokémon. Mais bon, arrêtons les insultes envers ce pauvre Lovdisc. Au moins lui, il sait aimer.
Parce que Victorien, c'est l'archétype du loser à l'état pur : Dominé par sa femme, moqué par ses pairs, méprisé par ses enfants, je me demandais même comment il pouvait vivre avec ça sur la conscience. En avait-il une, déjà ? Insipide personnage, terne et totalement en dehors des standards minimums imposés pour devenir père, je n'éprouvais rien d'autre que du rejet envers lui et son caractère totalement plat et sans envergure le rendaient encore plus répugnant qu'Aliénora.
L'ennemi de mon ennemi devient mon ami. Les sceptiques diront que ce n'est pas toujours vrai, et les rabat-joie argumenteront toute une nuit pour prouver l'opposé. Quoi qu'il en soit, notre rébellion avec Abby nous ont rendus particulièrement proches, bien que nous n'y soyons pas destinés à la base. Habituellement les gens pensent que les jumeaux sont comme connectés, qu'ils ont une alchimie particulière entre eux et qu'ils se comprennent facilement. C'était une possible vérité, mais cela a dû se travailler très longtemps. Nous n'aimions pas les mêmes choses, pas les mêmes jouets. Je n'étais pas autant intéressé par les Pokémons qu'elle et j'étais beaucoup moins dépensier en terme d'énergie, préférant bidouiller de mes dix doigts ce qui deviendrait plus tard ma véritable passion (en dehors des Pokémons) et mon métier même : La technologie. Ce fut d'ailleurs l'une des principales raisons d'une déchirure - heureusement réparée - mais qui aurait pu me coûter ma sœur.
Nous avions huit ans, et j'avais réussi à concevoir quelque chose de mes propres mains. J'en étais fier et, même si ce n'était rien d'autre qu'une petite boite métallique avec quelques options - bien guidé par des émissions de télé de l'époque - j'en éprouvais une certaine arrogance. Je me sentais tout puissant et j'avais un regain de motivation pour aller plus loin mais, avec la maladresse devenue légendaire d'Abigail, et un tas d'autres mésaventures qui ne sont pas intéressantes, la boite finit en morceaux. Profondément vexé, j'en tins Abby pour responsable et une violente dispute éclata entre nous, nullement arrangée par cette vieille m...égère d'Appoline. Une sournoise personne, profitant avidement de la fortune des Dimeria pour s'en mettre plein les poches sans s'occuper de nous. À croire que depuis tout petits, nous devions nous débrouiller par nous-mêmes. Une gouvernante des plus odieuses, qui nous en a fait voir des vertes et des pas mûres et qui a laissé Abby fuguer après notre bagarre qui avait mal tourné ... Je m'en souviens comme si c'était hier. Rongé par la culpabilité, je décidai d'aller moi-même à sa recherche en priant le ciel que rien ne lui soit arrivé. Quelle fut ma surprise - et mon soulagement - lorsque je la retrouvai au centre Pokémon le plus proche, avec des Pokémons blessés entre les mains et dont elle s'occupa brièvement afin de les amener se faire soigner. J'avais compris ce jour-là qu'Abby était faite pour être avec les Pokémons et qu'en définitive, elle deviendrait une grande dresseuse.
Ce jour-là a probablement scellé notre lien fraternel plus que jamais. Unis dans l'adversité familiale, nous grandîmes en nous soutenant mutuellement dans nos projets et nos objectifs devinrent la raison même de notre vie. Je pense aussi que c'est le fait qu'on se serrât les coudes qui améliora également notre connaissance du monde des Pokémons, nous forçant à nous protéger l'un et l'autre. Bientôt et même sans l'exprimer, nous devînmes complices et nous rejetions allégrement les nôtres dans le seul but de préserver ce petit monde que nous avions réussi à bâtir au fil des années. Monde qui semblait être la cible des envies perverses et égoïstes de nos parents, qui décidèrent de nous emmener à Johto bien plus tard ou, à vrai dire, il y a peu.
Il ne fallait pas être une lumière pour voir que nos parents se décidaient à tout faire pour briser nos ambitions. Un départ à Johto totalement improvisé n'en était que le premier acte, nous séparant de nos amis ici. Nous avions tous les deux vingt-et-un ans lorsque nous prîmes la route - ou plutôt l'avion - pour Doublonville, la seule métropole de la zone. Là-bas, nous y vîmes un an et nous comprîmes rapidement que nous ne pourrions pas nous y acclimater. La culture, les gens et l'environnement étaient bien trop différents. Ma mère y resta pendant un an avant de nous renvoyer, à nouveau, vers Lumiris. Nous y fîmes cependant une, ou deux dans notre cas, belles rencontres : Le Starter d'Abigail, Wattson, et le mien, Hitokage. Je pense que c'était la seule chose qui valait la peine de nous être déplacés jusqu'à Johto et nous avoir séparés de nos liens d'ici. Car à notre retour les choses avaient bien changé et les amis d'antan basculèrent dans l'impitoyable monde des adultes, glanant responsabilités et perdant du temps. Nous n'avions plus trop de choix, c'était à nous de commencer à construire notre avenir et de le faire de nos propres mains. Nous ne devions compter que sur nous-mêmes, nous n'étions plus que notre propre famille et nous décidâmes de franchir le cap pour apprendre de ce monde qui nous entourait et progresser, ensemble, vers un futur plus radieux.