La nuit tombait petit à petit sur Voltapolis. Quelques flocons tombaient sur la place marchande dont les arbres étaient colorés de milles lumières. Noël approchait à grand pas, cela ne faisait aucun doute car l'endroit était bondé en ce soir-là. On pouvait voir des parents donnant la main à leurs enfants alors que quelques pokémons tentaient de piquer les confiseries sur les tables de vente. Mais il n'y avait pas que ça, des spectacles étaient donnés et beaucoup de jeunes s'aglutinaient autour. C'était le cas de Justice, jeune musicien prodige depuis qu'il avait découvert son don pour la musique malgré son handicap. Accompagné de son cabriolaine et quelques autres étudiants de son âge, jouaient et dansaient dans la neige afin de recevoir un peu d'argent pour arrondir ce mois et offrir des cadeaux à leurs proches.
Le garçon jouait de son violon, emportait par les vibrations des cordes, laissant les lumières que lui seul pouvait voir s'agitaient devant lui. À sa droite, une fille chantait et un autre garçon, plus âgé, dansait. Après plusieurs minutes à donner spectacle, ils finirent tous en même temps avant de saluer le public. Mais Justice préféra rester en arrière, laissant son Vivaldi remercier les passants. Il commençait à faire froid et il eut l'idée d'aller se chercher un bon thé à la cannelle, faisant signe à ses camarades qu'il revenait vite.
Voltapollis était un ville si belle en cette saison! J'aurais tellement voulu avoir quelqu'un avec qui partager cette expérience, mais explorer à la solitaire m'aidait à réfléchir. J'étais entré dans ce café pour prendre un thé en regardant la neige tombée, mais j'avais entendu parler des spectacles qui se donnaient sur la place marchande. Ma consommation terminée et payée, je décidais de sortir en vitesse, mais je percuta quel qu'un dans la foulée et nous fit tomber au sol. C'était un jeune homme d'à peu près mon âge aux traits fin que j'avais envoyé au tapis par accident. Je me relevais en vitesse pour lui tendre la main.
''Je suis désolée, je ne vous avais pas vu! Vous allez bien?''
J'étais encore un peu sonnée de ma chute et je m’efforçais de parler lentement pour calmer les pokéballs tournoyant autour de ma tête. J'avais bien l'intention de me racheter par n'importe quel moyen. Au lieu d'attendre qu'il se relève, je m'agenouillais à ses coté pour soutenir son dos pendant qu'il reprenait ses esprits.
''Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour me faire pardonner?''
Le garçon restait collé à son cabriolaine afin qu'il puisse le mener en toute sécurité auprès d'un petit café ou stand vendant du thé. Sa petite cloche à son cou résonnait doucement afin d'annoncer son passage aux passants du marché. Alors que Vivaldi arrivait à frayer un chemin à son dresseur handicapé, quelque chose arriva de côté, sortant d'une petite bâtisse et frappa de plein fouet Justice qui agita les bras pour retrouver son équilibre mais tomba au final sur la neige désormais dure à cause du passage des habitants de la ville. L'inconnu était lui aussi au sol, enfin... elle. Car c'était une fille avec tout ces cheveux blonds qui dégringolaient sur ses épaules.
Le garçon se frotta légèrement la tête, un peu abasourdi par le choc puis accepta l'aide de la fille pour se relever. Le cabriolaine, voyant que de nouveau, son dresseur n'était plus là avait fait demi-tour et vint se coller à lui pour se rassurer qu'il n'avait rien. À croire que c'était une tradition à Lumiris de lui foncer dedans. Qu'est-ce qu'il aimerait bien pouvoir entendre tout comme ses semblables afin de voir les danger sentir...
Alors qu'il tentait de soulager son dos, Justice remarqua que Vivaldi tapait du sabot le sol, montrant de la tête la personne qui lui avait foncé dedans. Il comprit vite que celle-là lui parler mais que, vu comme il regardait ailleurs, il n'avait rien compris. Le musicien se retourna, rougissant de honte avant d'agiter ses mains pour parler, lui qui était dans le mutisme le plus complet.
Et à côté, le cabriolaine soupira. Jamais Justice ne sera normal en interaction sociale.
Le garçon semblait ne pas m'entendre et quand son cabriolaine lui fasse un signe de me regarder. Après qu'il se soit retourné vers moi, il se mit à agiter des mains comme s'il tentait de communiquer avec moi.
''Se pourrait-il que te ne puisse pas m'entendre ni me parler...j'ai raison, si?''
Ça compliquait vraiment les choses pour communiquer avec lui alors, mais bon je n'abandonnerais pas de sitôt! Je réfléchissais à une solution et me rappelais avoir vu quelque chose qui pourrait nous aider à communiquer. Mon village s'éclaira d'un coup.
''Je sais! Viens, suis-moi!'' Je me rappelais sa possible condition et je me dis qu'une action valait mille mots et je décidai de lui prendre la main pour l’entraîner vers l'endroit que je convoitais. Nous marchâmes pendant quelques minutes ou je regardais l'état du garçon et pour voir partout où j'avais vu la fameuse boutique. Enfin je retrouvais l'endroit que je cherchai et me tourna vers mon compagnon de route pour le lui montrer en souriant. Je l'ai entraîner à ma suite à l'intérieur en quête de la clé de notre communication. Finalement je trouvais ce que je cherchais et nous dirigea vers la caisse. Nous sortîmes de la boutique avec un sac avant de nous diriger ver un banc de la place marchande. Seulement quand nous fûmes assis que je remarquais l'état dans lequel il était. Je me rendis compte que durant tout ce temps je lui avais tenus la main et je finis par la lâcher avant de commencer à rougir comme une pivoine.
Finalement je retirais le carnet et le stylo que j'avais acheté du sac qui le protégeait et me mis à écrire d'une écriture plus ou moins droite avant de lui montrer ce que j'avais écrit.
Désolée de t'avoir tenu la main tout ce temps! Je suis Kin et j'ai voulu acheter ce carnet pour pouvoir te transmettre mes excuses de t'avoir bousculé tout à l'heure. J'en ai peut-être trop fait pour seulement m'excuser, mais j'y tenais. J'aimerais bien connaitre ton nom si cela ne te dérange pas.
Alors que le jeune homme paniquait, la dame lui attrapa la main avant de le tirer dans la foule. À ce moment, Justice crut faire une crise cardiaque, sentant une peau douce, légèrement plus chaude que la sienne. Elle était très bien taillée, fine et bien grâcieuse. Le musicien rougit, transpirant sous ce contact qu'il n'avait pas l'habitude alors que l'inconnue continuait à le trainer dans les rues de la ville. Le pauvre garçon trébuchait à quelques moments, réussissant à se rattraper de justesse. Il avait du mal à suivre le rythme de la fille et dire que tout ce qu'il voulait c'était un petit thé pour se réchauffer et voilà qu'il se faisait enlever. Il agita sa seule main de libre pour appeler à l'aide mais... ça ressemblait plus à un petit garçon qui faisait un caprice à sa soeur et qu'il ne pouvait hurler.
Vivaldi, quant à lui, tentait d'attraper le pull de son dresseur pour le ramener auprès du petit groupe mais faut dire que la fille, elle en avait de la force. Au final, ils arrivèrent à un magasin, rentrèrent et en sortirent avec de quoi écrire. Justice n'y comprenait absolument rien et cela avait du faire au moins une bonne dizaine de minute qu'il se voyait balader dans les rues commerciales. Finalement, la fille lui lâcha la main et le musicien rangea aussitôt ses pauvres membres dans les poches, il était aussi rouge qu'une tomato trop mur.
Alors qu'il avait la tête baissée, tentant d'oublier la forme, force et la grace de la main de l'inconnue, un bout de papier avec une écriture lui glissa sous le nez. Ainsi, elle s'appelait Kin? C'est vrai que c'était un peu trop pour lui dire ça. Il secoua la tête nerveusement pour dire que c'était rien et qu'il voulait rentrer chez lui. Mais il avait peur.
Justice. Et tu m'as juste surpris j'ai cru que tu m'enlevais.
Je partis d'un rire en voyant ce qu'il avait écrit. Par contre, on dirait qu'il paraissait en train de rougir à nouveau et je me mis à écrire pour désamorcer d'éventuels malentendus. ''Désolée d'avoir rit aussi soudainement, c'est juste que je me suis dit que si je voulais t'enlever je m'y serais pris différemment. Enfin, ça n'a jamais été mon but et j'aimerais bien que l'on devienne amis! J'aimerais découvrir Lumiris et rencontrer plein de personnes est l'un des buts que je me suis fixé. Justice, tu faisais quelque chose en particulier ici ou tu est sorti pour t'amuser?''
Il m'intriguait, on dirait qu'il était un enfant perdu qui s'était perdu. J'avais envie de devenir son amie et de l'aider et cet aspect que j'ai de vouloir aider les gens c'est enflammé et j'espérais juste qu'il ne me repousse pas. J'ai eu un autre idée et me remis à écrire
''Si cela ne te dérange pas, j'aimerais te poser une question: est-ce que tu serais sourd? Ce n'est pas avec d mauvaises intention, c'est juste que tu n'a pas semblé m'entendre lorsqu'on s'est rentré dedans donc je me disais que ce pourrait être une option, mais s tu n'as pas envie de répondre libre à toi.''
Je lui ai montré ce que j'avais écrit et j'ai souri doucement en pensant que son quotidien ne devait pas être des plus facile.
Justice fixait ses mains, extrêmement nerveux de la situation qui était en train de se passer. Le bloc-note lui repassa sous le nez qu'il prit doucement entre ses doigts avant de se mettre à lire. Rire. Il ne savait pas ce qu'était un rire mais il avait appris que c'était quand quelque chose était drôle. C'est vrai que c'était un peu bête de vouloir l'enlever surtout parmi autant de gens. Et amis...? Le musicien sourit, il ne s'y attendait pas mais ce n'était pas une manière de lui faire tout un parcourt pour lui dire ça non?
Puis elle lui redemanda une autre question. Dans sa tête, tout se bouscula, se fut la grande panique. Ses mains se resserrent sur son pantalon et le cabriolaine, voyant que son ami était au bord d'une crise se frotta contre son bras afin de l'apaiser, ce qui eut bon effet. Justice reprit son souffle, respirant à grand coup avant d'écrire à son tour. Je suis sourd-muet.
Il détourna légèrement le regard, extrêmement gêné. Il n'aimait guère en parler mais surtout qu'on le prenne en pitié. Parce que même malgré son handicape, il avait réussi à développer d'autres dons comme voir la musique et la sentir au lieu de l'entendre.
Je suis avec ma classe de musique pour jouer. On est actuellement en pause et je voulais me prendre un thé.
Il s'arrêta un moment. La plupart des gens lui demandait comment il faisait pour faire de la musique alors qu'il était sourd.
Je peux ressentir les notes si c'est ce que tu te demandes.
Sourd-muet hein...cela devait l'handicaper pour certaines choses, mais il avait l'air en mesure de prendre soin de lui-même donc il n'y a pas trop à s'inquiéter pour Justice. C'est un musicien en plus? Cela lui faisait à l'histoire du mythique Beethoven et lui aussi avait réussi à accomplir de grandes choses donc Justice peut faire des choses encore plus grande aujourd'hui j'en suis certaine. Je lui ai fait faire tout ce chemin alors qu'il ne voulait que prendre une tasse de thé? Alors là c'est mon tour de rougir! J'étais un peu bête, mais bon je me suis un peu trop emportée sur le coup. Il me tendait le carnet et je le récupérais pour écrire ma rponse alors que mes joues chauffait encore.
Ce doit pas être facile tous les jours comme condition, mais tu as l'air d'avoir appris à vivre avec d'autres moyens donc ta vie doit être intéressante.
Je souris pendant que je rédigeais la suite.
Désolée encore de t'avoir dérangé alors que tu voulais prendre un thé! Si seulement je m'étais pas autant emportée tu serais en train de le siroter ton thé. J'ai eu une idée et je fis une moue pensive pour essayer de la trouver. J'aimerais t'inviter à le prendre ton thé pour m'excuser de tout ce chemin que je t'ai fait parcourir.
Je repensais à la dernière partie de sa réponse et me remit à mon écriture.
Ressentir les notes? Ce doit être vraiment être intéressant comme sensation je me demande comment ce serait de le ressentir. Et j'aurais une petite faveur à te demander: si cela ne te dérange pas tu m'emmènerais avec toi pour que je puisse entendre ta musique? Tu as l'air d'avoir beaucoup de talent et avoir un peu de compagnie serait mieux pour moi
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