Dusk Lumiris

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Café à l'omelette... [starring : Alaric]
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Ah, le café... L'éternelle boisson aux arômes délicats ou corsés, le compagnon indispensable à tout petit-déjeuner qui se respecte pour près de 31% de la population, la canne des couche-tard et la came des accrocs... L'or brun diront certains, et vu les prix parfois exorbitants j'ai tendance à leur donner raison. Mais qu'à cela ne tienne, rien ne vaut un expresso. Enfin, d'après les autres en tout cas, car je n'ai personnellement jamais apprécié ce jus de chaussette torréfié. Me voilà donc dans un café célèbre de Mirawen, connu dans toute la région pour la qualité de son breuvage... avec une limonade, un oeuf et pas le moindre regret.

Attention, l’œuf n'est absolument pas destiné à mon assiette, quand bien même on approche de 11 heures 30. Non, c'est celui que je me suis procuré auprès d'un éleveur à la coiffure aussi étrange qu'improbable, qui avait l'air ravi que je m'intéresse aux Abos. Il faut dire que ce genre de pokémon n'a pas vraiment la côté : de type Poison, souvent vorace, de grande taille... Il ne s'agit clairement pas d'un pokémon facile à élever n'importe où. Et pourtant... Je ne sais pas, mais c'est précisément l'une des créatures qui m'a toujours fasciné.

Peut être à cause de ce vieux livre que je lisais quand j'étais enfant ? Mais si, l'histoire de ce Rattata minuscule qui veut devenir un grand guerrier pour protéger sa famille, et qui finira par devoir défier un Arbok géant... Malgré les années, j'ai tellement lu ce bouquin que la description de la Bête s'est ancrée en moi plus que je ne l'imaginais. La vipère au regard de velours, aux écailles de dragon et aux crocs d'entropie... Et ce motif ventral aux terrifiants pouvoirs hypnotiques ! Non vraiment, il y a quelque chose avec ce pokémon, une alchimie qui à la fois m'effraye et me fascine chez lui. Une chose est sûre : il me plaît particulièrement, alors je n'ai pas hésité quand l'occasion s'est présentée.

Alors bien sûr, il y a un hic. Deux même pour être précis. Déjà, je ne sais pas comment je vais arriver à gérer six pokémons en même temps alors que je vis dans un petit appartement à Voltapolis. Et de manière plus pressée, je ne sais pas trop comment m'y prendre avec cet œuf. Comme c'est un reptile, je me suis dit qu'un peu de chaleur lui ferait du bien, d'où ma présence à l'intérieur de ce café agréablement chauffé alors que je visite le coin.

Me voilà donc à siroter tranquillement ma limonade, l’œuf sur la table et mes cartes comme toujours voletant dans mes mains alors que je les mélange machinalement à toute vitesse pour m'occuper.
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café à l'omelette


Feat : Roy



Toujours plus de voyage et de péripéties ! Pour éviter le désert ardent d'Herésis et me préserver d'un nouveau calvaire, j'avais, sous la supervision de mon ami Lionel, pris la mer. Oui oui, pour rejoindre Kinshika c'était soit le désert, soit la mer ! Moi, en bonne poire j'étais contente de pouvoir enfin prendre le bateau. Une nouvelle expérience de transport, l'embryons frais, les vagues, tout serais somptueux et magnifique non ? Des mes rêves les plus fou, oui ! Mais la réalité, c'est que j'avais raqué sévère, qu'il faisait un temps de merde et que les vagues étaient si violentes que la houle éveilla en moins un triste souvenir d'enfant : le mal des transports. Alors j'avais passé tout le voyage dans ma petite cabine à avoir des sueurs froide, pensant à régurgiter chaque instants, et restant coucher pour calmer un peu mon estomac. Bref une belle petite croisière en perspective vous en conviendrez !

Alors quand on a atterrit à port-corail, grand soleil et terre en vue, j'ai bondis vers cette terre promise. Enfin façon de dire, parce que je suis sorti le regard vitreux, en me traînant, titubant et bousculant les gens alors que je me déplaçais sur le pont. L'air frais et iodé était vivifiant, mais mon esprit toujours flou et brumeux, c'est alors sans vraiment y réfléchir que j'ai quitté la ville portuaire pour m'égarer sur un sentier. Et sans que je me rende compte je parcourais des kilomètres comme ça dans le brouillard. C'est seulement lorsque les senteurs de cafés torréfiés et des pâtisseries toute chaude vinrent titiller mon odorat que mon ventre réagit en conséquence. Un gargouillis terrible qui réveillai subitement tout mon corps.

Relevant la tête, regardant enfin le monde d'un œil clair je vis la devanture du Velvet. La petite aventure dans le café, avec Capucine me revint, et mon corps s'immobilisa partagé entre deux émotions : la réticence et la faim. Mais surtout une question s'imposa à mon esprit maintenant clair :

-Mais... Mais... J-je... J'étais p-p-pas sensé ac-accoster à Port-Corail ?

Je me retourne, aucun bateau, aucune mer derrière moi, juste la ville et des arbres. Très bien ! C'était vraiment bizarre... Mais mon ventre cri famine ! Je ne peux rester à l'ignorer mon mystère trouvera une solution plus tard. Et puis si j'étais juste endormi et en train de rêver, au moins je risquais pas de rencontrer d'autre enquiquineur dans le café. À l'intérieur, la petite serveuse que j'avais aidé n'était pas là, c'est une autre femme qui pris ma commande et me somma de m'installer. Un regard en arrière pour fixer les tables libres. C'est bondé comme d'habitude... Soudain mon regard est attiré par un oeuf. Un homme aux cheveux long, s'amusant avec des cartes, semblait comme moi, couver une petite merveille de vie. Je fouiller un peu dans mon sac pour voir si mon oeuf protégé par une couveuse, n'avait rien. Il était intact et immobile. Au moins je ne l'avais pas perdu !

Je m'approchais donc de l'homme, pour m'installer devant lui, avec mon oeuf sortit de son cocon protecteur fourni par un nova. Je fixe les motifs de son oeuf, sans en savoir plus :

-V-vous attendez vo-vo-vous aussi un heureux é-événement ? Vous savez quel po-po-pokemon va en sortir ?



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Alors que je sirotais ma boisson d'un air songeur, un type entre dans le café et plouf.

...

Désolé, c'était trop tentant, je n'ai pas pu résister. Bref, je disais donc qu'un homme plutôt jeune arrive de derrière les fagots, sors un œuf de pokémon de son sac et m'interpelle à ce sujet. Pour le coup, je ne m'attendais pas à ça, je dois bien l'admettre. Son oeuf est légèrement plus petit, et les marques du mien sont davantage ondulées et de couleur violette. Et une nouvelle fois, je ne résiste pas à la petite boutade qui me tends les bras. Je lui réponds donc d'un air totalement sérieux :

- "Un heureux évènement ? Désolé, mais c'est sans doute une méprise, je ne suis pas enceinte..."

Gardant une poker face parfaite pendant plusieurs seconde, je fixe le nouveau venu d'un air grave, avant de finalement laisser mes traitresses de lèvres se recourber vers le haut, et enfin éclater de rire. Oui, ce n'était pas particulièrement inspiré, mais j'ai toujours aimé ce genre d'humour. J'avais un prof de maths au collège qui nous faisait souvent ça, et c'est sous doute en partie grâce à lui que je suis sensible à ce type de blague... Et aux maths. Mais ceci est une autre histoire.

"Ha ha ha ! Allons, ne me regardez pas comme ça, c'était juste pour rire. Pour répondre à votre question, c'est un œuf d'Abo que m'a récemment confié un Nova de Voltapolis. Et le vôtre ?"


Vu que le café est mine de rien bien rempli, je décale avec délicatesse le support de l’œuf vers moi pour libérer de la place sur la table alors que le gars s'installe. Après tout, je n'ai rien contre un brin de compagnie, surtout si ça se finit en quelques parties de cartes autour d'un verre. Et puisqu'on en parle, je reprends mes cartes pour les mélanger à toute vitesse d'une main experte avec un doux bruit régulier. Oui, bien sûr que c'est uniquement pour la frime, mais ça ne fait jamais de mal d'exhiber ce genre de petit talent... C'est mon côté Gérard Majax, que voulez-vous.

"Je m'appelle Roy au fait, simple passant venu ici pour faire un peu de tourisme."

D'un geste, j'attire l'attention du serveur pour indiquer que nous allons commander quelque chose. Si le nouveau venu ne prend rien, je ne dirais pas non à quelque chose à grignoter...
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café à l'omelette


Feat : Roy



Au moins je savais qu'il savait ce que je venait d'insinuer. Alors c'est ça le malaise qu'on ressent lorsqu'on explique une blague. C'est encore plus bizarre quand c'est le gars en face de toi qui t'explique ta blague. Alors je le regardais avec un visage inexpressif alors qu'il souriait avant d'éclater de rire. Il était bien le seul, attirant tous les regards vers lui. Finalement il se présente, ainsi que son oeuf en me faisant une place à la table. C'était un gars sympa, et puis parler ne me ferait pas de mal si seulement je pouvais manger un peu pour calmer mon estomac en vrac. Avant que je n'ai eu le temps de lui répondre et d'expliquer ce que je savais de cet oeuf à la couille jaune comme l'éclair et noir comme les ténèbres, il fit venir un serveur. Miracle ! J'allais pouvoir manger ! C'est dans le même temps que ma précédente commande, que j'avais zappé m'est servit : un éclair au chocolat bien fourni et un café.

Pourtant je hurle d'un appétit féroce et dans la partie brunch, dans le petit-déjeuner version Kalos, un met attire mon regard. Mes yeux s'illuminent devant ce mot qui fait fit de toute situation présente. Bavant légèrement rien qu'en pensant au plat je commande au serveur :

-U-une omelette à la Kalos et un jus d'o-orange, si-s'il vous plait !

Le serveur me regarde, baisse les yeux vers notre table et ce qui y ai posé relève le regard vers moi, désabusé, puis tourne son regard vers Roy, cherchant surement plus un once de soutient face à cette demande incongru, que pour prendre sa commande. Mon virus lui es transmis alors qu'il regarde à nouveau nos oeufs sur la table. Je sens que l'ambiance est étrange mais je le comprends quand il bégaye en déglutissant :

-On... On ne fait pas d'omelette aux oeufs de pokemon monsieur .

Je ramène mon oeuf vers moine lançant un regard noir au serveur comme pour lui dire : pas touche. Levant les yeux au ciel pour lui répondre :

-Heu-heureusement m-m-monsieur ! Je ne vous do-donnerais pas mon oeuf !

Finalement, il s'en va après avoir prit la commande de Roy. Je reporte mon attention vers mon partenaire de table pour lui lâcher sans discrétion :

-Il est f-f-fou ce type... Ton fu-futur abo et mon... Ah au fait, je ne me suis p-p-pas pré-présenté, je m'appelle Alaric, et cet oeuf c'est une f-f-femme qui me l'a con-confié à Kinshika alors qu'elle allait embarquer di-direction port-corail... Mon po-pote nova p-p-pense que c'est un oeuf d'Emolga !

J'examine l'œuf sous la lumière artificielle du café. On vois bien la prédominance du jaune de la coquille et ces tâches grise et noir parsemant la coque. Un bel oeuf bien solide, c'est sur qu'un petit être extraordinaire en sortirait !

-D-du tou-tourisme ? Y a des-des choses à vi-visiter ici ?



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Amusé, je regarde la gêne s'installer alors que le serveur se méprend sur les intentions de l'homme en face de moi. Et bien évidemment, je ne fais rien pour démêler le quiproquo, bien au contraire. Je fixe au contraire le pauvre gars comme s'il venait de proférer une absurdité alors qu'il refuse de faire une omelette de pokémons. Néanmoins, difficile de garder une Poker-face parfaite en voyant la mine déconfite du blond, puis son soulagement, et je finis par commander un œuf au bacon avec un sourire pour me faire pardonner de mon manque de soutien. Mais inutile de dire que je n'ai encore une fois pas le moindre regret...

- "Emolga ? Je pense visualiser à peu près de quelle espèce il s'agit... Un pokémon Électrique qui peut planer, c'est bien ça ?"


J'ignorais qu'il y en avait dans la région, car je n'en ai jamais aperçu jusque là, y compris dans les environs de la centre de Voltapolis. Peut être que c'est un pokémon rare ou vivant dans un environnement bien particulier ? Après tout, on ne peut pas dire que je connais la région sur le bout des doigts non plus vu que cela fait moins d'un an que je suis arrivé à Lumiris. Et puisqu'on évoque le sujet :

"Pour les visites dans le coin, je dois avouer que c'est asse limité ici même. A part le lac peut être. A la base, je me rends surtout à Port-Corail, où il y a notamment les fameuses chutes Tallulah. Mais Mirawen était sur mon chemin, donc autant s'y arrêter deux ou trois heures pour avoir une idée des environs."

Le serveur repasse apporter le jus d'orange d'Alaric sans oser le regarder dans les yeux, et repars d'un air affairé. Est ce qu'on l'a vraiment vexé ? Tant pis, ce n'est pas ça qui m'empêchera de dormir cette nuit... Machinalement, je recommence déjà à mélanger mon paquet de cartes, avant qu'une idée ne me vienne à l'esprit :

"Tiens, est-ce que ça te dirais que je lise la bonne aventure de ton futur pokémon ? Il est peut être promis à une grande destinée..."
dis-je avec un sourire en montrant les cartes dans ma main avec un geste de la tête.

Cela dit, me voilà interrompu en plein élan par un bruit de portable. Attends, c'est le mien ça non ? Avec un soupir d'agacement, je farfouille dans mon sac pour dénicher le bruyant gêneur, et constater que le problème vient d'une énième demande de mise à jour.

"Encore ? Mais il passe son temps à se mettre à jour ces temps-ci ! Il débloque ou quoi ? Et puis pourquoi il s'est rallumé tout seul ? Franchement, je vous jure... Et après, ils appellent ça le progrès..."
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café à l'omelette


Feat : Roy



-Oui, c'est ça un rongeur électrique qui peut planer. Enfin c'est ce qu'en raconte mon pokedex et mon ami, moi j'en ai jamais vu... Tiens tu connais le pokemon ? Tu en as déjà vu en vrai ?

Je suis coupé dans mon élan par l'autre andouille qui reviens avec mon jus d'orange. Mes questions sont alors suspendu, alors que je repense aux dire de l'homme à l'œuf de abo. Il a fait mention de Port-Corail... C'est là-bas que j'aurais normalement dû accoster. Mais je m'étais retrouvé ici, comme il me l'affirmait, à Mirawen. Il y avait manifestement un problème dans ma mémoire. Je ne pouvais pas avoir parcouru le chemin séparant Port-Corail de Mirawen sans m'en rendre compte, c'était impensable... Fou ! Pourtant j'étais là bien loin de l'eau à siroté un jus d'orange dans le fameux Velvet que je connaissait maintenant bien.

Et voilà qu'après avoir répondu à mes question, mon interlocuteur, me proposa un étrange jeu. Celui de lire la bonne aventure de mon oeuf grâce à ses cartes. Donc j'étais en présence d'Irma la voyante c'est ça ? Non tout avait été trop absurde et irréel jusqu'ici. Je regardais mon jus d'orange, profitant d'une gorgée, puis le gars face à moi, qui se plaignait de son pokenav/téléphone. Je le regardais d'un air perplexe. À mon avis il devait se douter que ma tête était en vrac, ça se lisait sur mon visage perdu, non ? J'allais lui répondre, mais aucun mot ne sorti. J'avais abandonné cette réalité je n'y croyais plus ! Et cette oeuf ? Une simple conception de mon esprit ?

Je toisais l'œuf puis Roy, avant de me balancer le jus d'orange bien frais sur la tête. Et voilà c'est la deuxième fois que je passais pour un idiot excentrique dans ce café. Mais le pire ce n'était pas tous ces regards tournés vers moi, me jugeant franchement, non. Le pire c'était les glaçons de ma boisson s'engouffrant dans le col de mon t-shirt et glissant le long de mon échine. Une immense frison me parcouru le dos, de haut en bas, puis inversement, redressant instantanément ma colonne vertébrale qui ne cherchait qu'à expulser d'ici ces glaçons assassins. J'avais bondis de ma chaise, entamant une étrange gigue. Les glaçons glissaient, encore et encore et après quelques détours, tombèrent au sol faisant glisser un serveur derrière moi qui renversa son plateau sur une table mitoyenne à la notre. Moi, j'étais assis au sol, les cheveux trempés et collants à cause du jus d'orange. C'est alors durant cette instant de flottement silencieux, qu'une étrange sensation de honte propre à la véritable réalité de ce monde, m'envahit.

-Ce-ce n'est pas un ré-rêve c'est ça ? PONCHIENNE DE VIE !

Le rouge de la honte teinta ma peau et particulièrement mon visage alors que je me relevais en m'aidant de ma chaise. Jamais plus je ne mettrais les pieds ici... À chaque fois je me ridiculisais avec fracas, ça ne pouvais plus durer. Mais au moins mon oeuf était intact sur la table, imperturbable.



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- "Non, je n'en ai jamais vu, mais j'aime une vague idée d'à quoi un Emolga peut ressembler".

Et c'est à peu près là que commence... A vrai dire, je ne sais pas trop comment raconter ça. Un couac monumental, une scène sans queue ni tête à la Ionesco, un bug de la Matrice. Non vraiment, je me considère comme quelqu'un de rationnel avec la tête sur les épaules, mais là je sèche. Pas moyen d'établir un lien logique avec la conversation tout à fait normale que nous avions jusque là. Du coup, comment dire... Camoulox ? Mes condoléances ? Non parce que là, je plains l'estime de soi de ce pauvre Alaric. Et sa santé mentale aussi, qui visiblement en a pris un sacré coup pour une raison qui restera un de ces mystères que l'Homme ne saisira jamais vraiment. Bref, je me contenterais donc d'une description sommaire et factuelle. Pas d'hypothèse, d'extrapolations ou de tentatives improbables de justifier ce qui vient de se passer sous mes yeux. Si jamais vous arrivez à expliquer pourquoi le type se verse brusquement le contenu de son verre de jus d'orange sur le crâne, je vous offre un verre. Ah, mais pas dans ce café par contre. Il y a des gens bizarres dans le coin visiblement, donc on se fera ça ailleurs d'accord ? Voilà, marché conclu.

Bon, si je suis tout à fait honnête, ce qu'il sort juste ensuite pourrait plus ou moins constituer un début d'explication. Certes, un début plutôt foireux, mais quand même. Visiblement, ledit Alaric a soudain senti l'envie pressante de vérifier qu'il n'était pas en train de rêver, et n'a pas trouvé mieux à faire pour se rassurer qu'un bon shampoing au jus d'orange.

...

Avec des gestes calmes et sans un mot dans le grand silence qui a suivi son cri, j'attrape délicatement mon œuf sur la table pour le mettre à l'abri dans sa housse protectrice. Non mais vous comprenez, on est jamais trop prudent. D'ailleurs, je fais aussi sortir Keiko de sa pokéball. Si si je vous assure, c'est juste pour lui faire prendre l'air au cas où. La Mysdibule jette un coup d'oeil intrigué à l'homme en face de nous, se demandant comment on en est arrivé là.

- "Euh... Alaric c'est ça ? Est-ce que... Tout va bien ? Il y a un problème ?"

Autour de nous, les gens murmurent et nous regardent en cancanant à voix basse. Quelques rires gênés se font également entendre, mais nul ne sait vraiment comment réagir. Surtout ce pauvre serveur qui se demande pourquoi ça tombe sur lui et s'il faut prévenir le patron, voir la police... Et je ne peux pas franchement lui en vouloir, je ne sais pas trop quelle attitude adopter... Avec un ami ou une connaissance, je serais probablement intervenu pour faire cesser les regards en détournant l'attention en improvisant, mais là... Néanmoins, dans le doute, je sors un paquet de mouchoirs et le pousse sur la table vers mon vis-à-vis. Sait on jamais : peut être qu'une réaction normale permettra de remettre les choses dans l'ordre ?
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café à l'omelette


Feat : Roy



Mon regard était dans le vague, dirigé vers la table, mais ne la fixant pas réellement jusqu'à ce que la voix de mon partenaire de table ne me sorte de ma léthargie. Je relève la tête, posant un instant le regard sur mon oeuf, puis sur l'ex-croupier, qui me tend un paquet de mouchoir. J'ai honte je l'avoue, et ces papiers tendu à mon adresse pour que je me débarbouille un peu les cheveux et le visage, fut une main tendu pour réparer mon erreur. Je marmonnais alors à Roy pour toute réponse :

-M-m-merci... Je te re-revaudrais ça ! T-t-tu peux mettre mon oeuf en sé-sécurité en attendant ?

J'attrapais alors le paquet de mouchoirs pour faire ce que n'importe quelle personne un peu éduqué ferait : éponger le liquide répandu au sol. J'avais fait une connerie, délibérément en plus, alors il fallait que je nettoie. J'avais beau avoir le look d'un loubard, et les cernes d'un geek, mais j'étais un homme respectable, assez loin de ce qu'on pourrait penser de moi en me regardant. Alors oui, ma frustration me rendait agressif, et mon objectif me rongeait chaque nuit, mais je restait tant que je pouvais un gars serviable et sociable. Sinon à quoi bon... Mon combat aurait-il encore un sens ? Me relevant après avoir tout épongé je m'éloignais de la zone rapidement, pour ne pas répandre plus au sol le liquide qui ruisselait sur ma peau et mes vêtements. Jetant les mouchoirs dans la poubelle près de la sortie, je lâchais en passant près du comptoir :

-Dé-désolé... Ça doit être tout co-collant. Je reviens pour vous pay-pay-payer, de toute fa-façon l'autre gars garde mon oeuf. Je t-t-trouve un coin pour me changer et me dé-débarrasser de tout ça et je reviens pour tout p-p-payer !

Je parlais vite, ne bégayant presque pas dans mon empressement vers la sortie. Une fois dehors je me mis en quête d'un petit fourré ou d'une partie un peu boisé de la ville. La honte, heureusement, m'avait rendu imperméable aux gloussements et ricanement. Je déclenchais l'hilarité des enfants partout où je passais, mais je finis par trouver un petit coin tranquille. Alors je fis appel à Chapo qui m'aspergea de petite bulle savonneuse avant de passer brutalement à la vitesse supérieur. La vitesse machine à lavée ! Un violent hydro canon vint me percuter avec violence. Même la crasse et le jus d'orange ne pouvais résister à une telle pression : la méthode de lavage express by Ludicolo ! Sonné mais propre comme un sous neuf je lui adressais un pouce en l'air pour la remercier, la laissant danser de joie, avant que je ne fasse appel à Rhitta pour me sécher expressément !

Voilà comment dix minutes plus tard je pus revenir tout beau tout neuf, tout sec juste à temps pour le service de l'omelette. Le sol avait été nettoyer et me chaise changée. Me grattant la tête je m'installais à nouveau à la table, décrochant un regard inquiet de la part du serveur qui prévoyait d'autre facétie de mon égocentrisme. Mais il se trompait, ils se trompaient tous ! J'avais une explication, et vu comment le brun semblait s'être bien occupé de mon oeuf je lui devais la vérité :

-Je... Je vais t'expliquer ! En... En fait... Je sors d'un v-v-voyage en ba-bateau. J'étais à Kishika et fa-fatalement après la t-t-traversée je de-devais me re-retrouver à Port-Corail ! Le t-t-truc c'est que la mer était agitée ce jour-là, et la traversée fut in-insupportable... J'ai pa-pa-passé tout le vo-voyage à genou, à... Bon je te fais pa-pas un dessin, le mal de mer q-q-quoi. J'étais mal, dans le b-b-b-brouillard. Et le seul moment où ce brouillard c'est le-levé j'étais ici, le ventre grognant de famine... Avoue q-q-que c'est é-étrange et surréaliste, non ? J'aurais fait tout le che-chemin à demi-conscient ? C'est ...

Je n'avais pas les mots. Et cette omelette fumante, laissait échappé un parfum si agréable que je ne pus lui résister plus longtemps, tiraillé par la faim. Alors je la dévora bouchée après bouchée, silencieusement, en observant la réaction du magicien, et occultant totalement les autres clients qui finirent par se désintéresser de notre table



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Un sourcil arqué pour marquer ma perplexité, j’acquiesce néanmoins de la tête pour signifier au type que je vais garder un œil sur son œuf. Après tout, on dirait bien que la Matrice a rebooté et que son comportement redevient normal, aussi je ne vais pas faire la fine bouche. Attrapant un tabouret pour Keiko, je lui confie le précieux paquet d'Alaric en lui expliquant d'y faire très attention. Cela dit, c'est probablement superflu, car je ne connais pas de meilleure gardienne qu'elle. Avec un sourire de remerciement, je commence donc à faire un solitaire sur la table pour tuer le temps, me contentant de brefs coups d'oeil à mon propre petit Abo en devenir au cas où, bien au chaud dans sa housse.

Quelques minutes après que le serveur soit passé avec un soupir pour nettoyer les dégâts sur le sol et la chaise en face de moi, Alaric finit par revenir en même temps que nos plats. Mes mains glissent sur la table pour ramasser en une seule fois l'ensemble des cartes dispersées. De son côté, la Mysdibule qui arrive à peine à la hauteur de la table malgré le tabouret lui tends prudemment son précieux colis d'un air grave. Cela dit, le récit du brun maintenant propre m'interpelle par son côté surnaturel. Non pas car je suis superstitieux, mais justement parce que je ne le suis pas. Il y a forcément une explication à sa désorientation... Du coup, je ne peux pas résister à ré-endosser mon grand manteau de magicien-médium, comme la dernière fois avec Léonard :

- "Hum... Intéressant... Dis-moi, est-ce que tu te souviens du moment exact où le fameux brouillard s'est levé ? Où est ce qu'au contraire cet instant est plutôt flou dans ta mémoire ? Tu vois, un peu comme quand tu t'endors sans t'en apercevoir et que tu commences à rêver..." dis-je d'un ton volontairement songeur en baissant la voix.

Je reste dans cet état un moment, mangeant lentement l’œuf au bacon dans mon assiette, l'esprit ailleurs. Je mime avec délice un mystique occupé à échafauder des hypothèses à partir d'obscures connaissances inconnues du commun des mortels. Je finis par reprendre la parole à demi-mots, comme réticent à partager mes informations :

- "Tu sais, il y a déjà eu des cas similaires dans la région... C'est inhabituel à ce moment de la journée, car ils préfèrent agir généralement de nuit. Voilà qui est... Inquiétant. On dirait bien que j'ai bien fait de revenir plus tôt que ce qui était initialement prévu."


Une pause alors que je balaye les alentours du regard l'air de rien, comme pour vérifier quelque chose. Keiko reste de marbre, mais je vois bien à ses petits bras croisés qu'elle ne sait pas si elle doit me prendre au sérieux ou pas. Cela dit, dans le doute elle préfère ne pas intervenir, et je continue donc à mettre la pression à mon vis-à-vis en prenant un ton faussement dégagé :

- "Tu as remarqué autre chose d'inhabituel sur le trajet ? Ou des symptômes depuis ton passage en mer, comme un mal de crâne persistant ou de la fièvre ?"
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café à l'omelette


Feat : Roy



Je reprends mon oeuf, que me confie une petite mysdibulle. Deux ou trois caresse sur la tête avec un grand sourire, puis après avoir ranger l'œuf dans son petit cocon protecteur tout chaud, et enfin dans mon sac, j'explique tout à mon interlocuteur, alors que nos plats, fumant, nous tentent par leur saveurs irrésistibles. Finalement le parfum exquis qui s'échappe de mon assiette à eu raison de moi, cette odeur d'œuf et de fromage, c'est ça qui m'avait frappé et sorti de ma torpeur. J'en suis certain maintenant. Le magicien se taire alors dans un mutisme mystique tandis que je ne lui réponds rien, ayant la bouche pleine.

Je profite alors de ma mastication pour déplacer un deuxième tabouret à côté de Keiko, ce qui surprend la petite mysdibulle, qui se trouve doublement surpris lorsque je fais sortir de ma ball, un petit chiot rose qui s'installe directement sur le tabouret. J'ai pensé que ça ferait plaisir au pokemon de Roy d'être avec un petit camarade, un type fée en plus. Et puis si ça pouvait socialiser un peu Mello, et créer un lien entre nous ça ne serait que bénéfique. Le snubbull, s'agira un petit peu sur le tabouret, grognant un peu. Son regard se dirigea alors vers Keiko. Le truc avec le chiot rose c'est qu'il était timide avec les pokemon, et au contraire avec les humains il était beaucoup trop démonstratif, comme s'il se pensait humain en fait, ou si seule l'attention des signe représente de notre espèce humaine l'intéressait. Alors il grommela un peu, évitant du regard une Keiko, curieuse.

C'est vrai, j'étais affamé, et plutôt égoïste en soit, pourtant pour établir un lien plus stable avec mon pokemon, qui ne m'appréciait guère il faut le dire, je découpais ce qu'il restait de mon omelette en deux et déposa l'une des parts sur le repose tasse de mon café, avant de tendre le tout à mon pokemon avec un grand sourire. Aujourd'hui pas de coup fourré pour qu'il m'obéisse, juste de l'attention pour le mettre en confiance, et passer un bon moment avec lui. Il reste un instant perplexe, avant de gober d'un seul bond l'omelette. Un seul coup de croc ravageur. J'avais sauver de peu le plat et ma main, mais il était plus souriant, dansant sur son tabouret, savourant cette nourriture humaine dont il raffole. Je me retourne alors vers le magicien pour lui répondre et reprenant ma fourchette.

-C'est ce-ce-cette o-odeur de ca-café, de friture et de f-fromage qui m'a réveillé ! Oui, c'est la cui-cuisine qui m'a sauvé !

Mon interlocuteur change alors du tout au tout, il devient plus sombre, mystérieux, plus fou ? C'est le café qui fait délirer les gens ou bien ? Soit, le magicien se pencha pour me chuchoter un détail intriguant. Il était si vague, comme un gars qui raconterait une blague de fantôme. "Ils" ,"agir la nuit"... Non, sérieux c'était vraiment ça ? Il pensait que j'avais été posséder par un spectre ? J'en frissonne d'effroi ! Mais le pire c'est que c'est la deuxième fois que je parle de spectre au Velvet, mais quel est cette aura spectral qui entourait ce lieux ? Faut le faire quand même !

-Bah bien sûr que j'ai mal à la tête. Avec ce voyage ça pouvait pas en être autrement... Euh... Tu penses que je me suis fait posséder par un spectre ? C'est marrant parce que...

Un grand fracas soulèves la table, et me fait sursauté. Un esprit frappeur à encore frappé ? Go appeler Gostbuster !



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Alors que je tente de mettre la pression à mon vis-à-vis, il se passe quelque chose qui n'était absolument prévue. Je veux dire, quand je prends brusquement un air sombre et mystérieux comme cela, il est évident pour quiconque me connaît un tant soi peu que je joue un rôle pour m'amuser. J'ai beau être bon acteur, il y a des limites à la crédulité des gens... Bien que pour certains, je me pose encore parfois des questions quand je les plume à répétition avec mes tours de passe-passe. Il y aurait presque de quoi culpabiliser devant tant de bêtise. Presque. Mais je digresse, reprenons. Je disais donc que je jouais souvent les prestidigitateurs au savoir occulte, mais toujours par jeu. Après tout, je suis bien placé pour savoir que tout tour de magie a sa logique, son explication, son trucage. Le paranormal, c'est toujours du flan. Presque...  

Brusquement, la table se soulève sans prévenir à une bonne dizaine de centimètres du sol, avant de retomber avec fracas de verre brisé. Je ne peux que constater avec stupeur les dégâts, trop estomaqué pour réagir. Comme bon nombre de clients aux alentours d'ailleurs. Bon sang, mais qu'est ce qui vient de se passer ? Je... Je n'étais pas sérieux moi, j'étais parti sur une histoire de fantômes pour plaisanter ! J'étais loin de me douter qu'il y avait vraiment un pokémon Spectre derrière le passage à vide du gars en face de moi !

"Je... Hein ? Mais qu'est ce que c'est que ce bazar ? Ça va, tu n'as rien ?"

Un mouvement sur le côté attire mon attention, et Keiko me fait un petit signe pour indiquer que tout va bien de son côté. Vu qu'elle est à deux mètres de son tabouret, on dirait bien qu'elle a fait un bond en arrière en voyant la table tomber, emportant dans son élan le pauvre Snubbull avec qui elle sympathisait juste avant.

Le hic, c'est que non seulement je n'ai rien vu venir, mais on pourrait en réalité dire que je n'ai pas vu grand chose. Pas d'ombre difforme, de fantôme ricanant ou quoi que ce soit. Alors certes, j'étais un peu trop occupé à fixer la table lévitante sans doute, mais... Mince, et l’œuf ? Paniqué, je me lève et me penche pour regarder l'intérieur de mon sac... Ouf, on dirait qu'il est indemne. Au final, seul mon verre et mon assiette se sont ébréchés sous le choc. Cela dit, nous voilà une nouvelle fois au centre de tous les attentions, y compris celle du patron derrière le bar principal qui croise mon regard et se dirige vers nous.

- "Et bien Messieurs, tout va bien ? Sans vouloir vous offenser, pourriez-vous m'expliquer la raison de ce vacarme ? Un accident peu tout à fait arriver, mais là c'est déjà le second en quelques minutes, et je tiens à la tranquillité de ces lieux !"
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café à l'omelette


Feat : Roy



Et voilà qu'on se faisait engeuler pour un truc qui nous surprenait, un événement qui n'était guère de notre crédit. Je regarde Roy, avec un air qui veut dire : "t'as fait quelques choses toi ?". Mais je vois bien à son incrédulité et sa brève panique vis à vis de nos pokemon et son oeuf, que cette œuvre n'est pas la sienne, ou alors il était vraiment un très bonne acteur. Soudainement une voix fluette et stridente retentit comme pour nous ramener à la réalité. Cette situation effarante n'était pas l'œuvre des spectres, laissons ces pauvres âmes pour le moment. Le patron du café, comme nous, à entendu ce cris, cet étrange appel irrésistible et perdu. C'est ainsi que tous nous quittions du regard. D'un éclat fugace, une idée me vint, non c'était plutôt un espoir, l'espoir que mon oeuf ait éclos. Mais non, il était toujours aussi propre et paisible. Tant mieux en soit, je m'en serais voulu s'il c'était brisé prématurément à cause de ce sursaut du mobilier.

Prenant mon sac contre moi, comme si cela me permettrait de mieux protéger mon futur pokemon, je fus sortit de ma paranoïa par les paroles du propriétaire qui était, un genou à terre en train d'observer sous la table ! Gênant ! Très gênant... Surtout pour les nouveaux clients entrant dans le Velvet, qui auront tôt fait de se poser des questions sur le fond de commerce de l'enseigne. Le discours de l'homme qui se relevait, dissipa alors tous doutes alors qu'il présentait enfin à l'ensemble présente le petit farceur, bien malgré lui. C'était un petit pokemon tout mignon qui tenait dans le creux de sa main. Le tenant de sa main gauche, l'homme épousseta brièvement le petit être qui était couvert de sciure et trempé de jus d'orange.

-Je vois dois des excuses messieurs... Je vous ai pris pour des troubles-fêtes alors que le farceur était sous vos pieds, surement sous les lattes du plancher vus le trou qu'il a fait ... Je me demande bien comment il a atterrit ici... Peut-être qu'il dormait et que le jus d'orange l'a revigoré ? Annnnnwh comment lui résister !

En quelques instant le propriétaire des lieux était passé d'autoritaire et intransigeant à un papa poule gaga de son bébé. Voilà maintenant nous avions chacun notre petit à aimer et chérir et la bonne ambiance revenait dans le café alors que le petit tournegrin sortit du sol semblait déjà être adopté comme la nouvelle mascotte du Velvet, vu comme la recherche de son nom devenait capital pour le patron. Je me repositionnais sur ma chaise, tournant mes grands yeux ébahi vers le magicien en lui adressant quelques mots pour reprendre la conversation :

-T-tu disais ?



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Je... Comment on en est arrivé là déjà ? Un Tournegrin qui sort comme ça du sol, défonce les planches pile sous notre table et cause autant de dégâts ? Ce n'est pas censé être un pokémon relativement faiblard ? Je veux bien croire qu'il soit attiré par la chaleur, soit, mais de là transpercer le béton et le plancher en quelques secondes ? Ils ont mis du sable mouillé et de fausses lattes de bois ou quoi ? Et attendez, c'est moi ou au lieu de s'énerver face à la dégradation pourtant importante de son établissement, le patron devient complètement gâteux ?

On est bien d'accord, cette suite d'évènement était quand même hautement improbable, non ? L'arrivée d'Alaric et la seule place qui reste dans le café, le jus d'orange renversé, puis maintenant la Plante acclamée comme si elle tombait du ciel, et puis quoi encore ? Le Doyen qui débarque pour faire un concert de rock en claquettes ? Franchement, ça vous arrive souvent de voir des choses comme ça dans le coin ?

-  "Je... Je ne sais plus, j'en étais où avant ... avant ça ? Et c'est moi ou ledit Tournegrin est en train de se faire acclamer comme un dieu du stade ?"

Le moustachu est sérieusement en train de faire le tour des tables en montrant sa Plante là ? Non mais après tout pourquoi ne pas pousser le délire encore plus loin ? Où sont les trompettes, les confettis et les danses ? Et puis quoi, il va nous demander de voter pour le prénom de sa nouvelle mascotte ensuite ou quoi ?

"Hum, Messieurs, qu'en pensez-vous ? Arnold ou Archibald pour notre graine de champion ? Après tout, c'est un peu grâce à vous qu'il est là, donc il serait normal de vous laisser trancher, non ?"

...

"Hum, et bien... aucune idée ? Alaric, je peux te laisser prendre cette décision ô combien cruciale ? Je crois que je ne vais pas tarder à y aller, ce serait dommage que je passe tout mon temps dans un café alors que j'avais prévu de visiter Port-Corail aujourd'hui, n'est ce pas ? Encore bravo pour le nouvel emblème de votre établissement, mais est ce que je peux régler ma note maintenant ? "

- "Hum... Oui bien sûr, vous pouvez régler au bar, mais vous êtes sûr de nous quitter si vite ?"


"Certain, vous avez vu l'heure ? Merci pour tout, et sans doute à une prochaine fois ? C'était un plaisir Alaric, tu ne m'en veux pas de m'esquiver comme ça ? Si vraiment il y a égalité sur le problème du prénom de la mascotte, vous n'aurez qu'à considérer que je vote Archibald, d'accord ?"

HRP:
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café à l'omelette


Feat : Roy



Cette journée n'avait plus aucun sens, même ma tentative désespérée pour retrouver un semblant de normalité échoua. Je ne pouvais pas en vouloir à Roy de prendre la fuite face à cette histoire sans queue ni tête, moi même j'étais perdu alors que le propriétaire des lieux, maintenant tout guilleret venait nous montrer sa nouvelle mascotte en nous questionnant sur le surnom qu'il devait lui donner. Le petit tournegrin était assoupi au creux de sa main. Je suppose que ses efforts herculéen l'avait mît k.o pour le reste de la semaine, et vous savez quoi il en allait de même pour moi. J'étais trop épuisé pour parler ou faire un choix.

-P-pareil... Bon dé-désolé pour le jus d'orange , le bou-boucan et tout ça... Mais je pense que même le café peut pas me ré-réveiller. Je me sens pas bien alors je vais aller dormir... Bye bye ! Vous di-direz à Capucine que je lui dis bon-bonjour !

Machinalement je fouillais dans mon porte monnaie et fourra quelques billets dans la main du gérant. Le prix comptant ? Un peu plus ? Un peu moins ? Je n'en savais rien et je m'en foutais. Je voulais juste partir et aller dormir. Mello était déjà à la porte fixant la petite Keiko au loin. Mais mon œil n'était pas aguerrit pour que je comprenne les sentiments du petit chiot, alors machinalement je le rappelais dans sa pokeball, le privant de sa contemplation amoureuse. Espérons pour le snubbull que mon erreur ne lui coute pas l'amour de sa vie. Je ne me pardonnerai jamais.

Bref, je marchais dans les rue comme un zombie, seulement guidé par l'observation des toits. J'en cherchais un rouge, des plus caractéristique. Une enseigne que je savais altruiste et accueillante : le centre pokemon. C'est là bas que je me suis rué, snobant presque l'infirmière alors qu'elle prenait en charge mes pokemon et mon oeuf pendant que je déambulais dans les couloirs, m'écroulant sur le premier lit que mon regard croisa. La literie était moyenne pourtant ce fut les douze meilleurs heures de sommeil de ma vie enfin mis à part la fois où j'étais plongé en plein rêve lucide avec... Bref c'est une autre histoire de plumard, on en reparlera en temps voulu. Pour le moment laissons les wouattouatt enivrer nos rêves !



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