ROMEO PETERSON
Feat Kano Shuuya de Kagerou ProjectDe tes sentences amères exultait une irrépressible envie de liberté sauvage. Pauvre gamin à la peau d'albâtre, maigre humain aux langueurs décharnées, tu ne cessais pourtant de te battre, te confrontant au monde dépourvu de la crainte de t'y faire anéantir. Il se dégageait de tes mots une certaine violence, une ardeur animale. Bercé de désillusions, las de tes attentes inachevées, tu ne te complaisais que dans l'exaltation de ta ferveur. Misérable diable au sourire juvénile, tu balayais les éclats de ton impulsivité, te revêtant d'une existence réfléchie. D'une ténacité sans égale, tu possédais un acharnement compulsif, tremblant de tes fausses espérances. Malgré tout, tu incarnais une positivité à toute épreuve, reversant négligemment divers assauts à l'aspect insurmontable. Guère extravagant, tu ne laissais à la vue du monde qu'un faciès peu expressif. Offrant aux êtres un éternel sourire ingénu, tu te présentais opportuniste, jouissant des mérites simples et de plaisirs hypocrites. Subtile et menteur, tu usais de ton intelligence à des fins malhonnêtes et frauduleuses, préférant néanmoins jouer de tes charmes.
Rêveur à tes heures perdues, tu t'oubliais, te perdant sans angoisses dans les méandres de ton inconscient, bercé par les songes douceâtres de ton imagination. Tu n'étais qu'un démon, un enfant errant au tempérament imposant, versatile et souriant. Tu n'étais guère malheureux, et alors que d'autres t'auraient plaint de cette vie miséreuse et inconstante, tu te languissais de cette liberté improvisée, déchaîné d'une monotonie quotidienne.
Alors que ton existence aurait pu s'orner d’égoïsme de par ta condition, il n'en fut rien. Au contraire demeurait en ton être une générosité consciencieuse, mu par un vulgaire instinct de protection envers autrui. Bien loin du samaritain, tu te balançais dans la fraude et le pardon. Dissimulé derrière un masque noirâtre, tu laisses libre cours à tes émotions primaires, sans craindre de quelconques représailles. Gamin de la richesse mais pauvre d'amour, tu avais grandi avec des ambitions plein les poches.
histoire
Doté d'une cuillère en argent à la naissance, tu avais vu le jour lorsqu'une voûte étoilée avait recouvert une petite ville. Enfant héritier, tu étais destiné à un grand avenir, dédié par tes ascendants. L'un politicien, l'autre mannequin, tu aurais pu vouer une fascination à leur égard comme le faisait ton aînée de quatre années supérieures. Toutefois, tu n'avais été qu'un objet, une petite fascination des médias locaux afin de monter la popularité de ta lignée.
Toi, l'enfant désiré uniquement pour la prospérité, tu n'avais cessé de nourrir une rancœur sans nom envers ceux qui t'avaient accorder la vie. Gâté par la richesse, aimé pour ton héritage, tu grandis sans relation bienveillante. Nombre de profiteurs ils avaient tenté de te voler, de t'acheter sans la moindre once d'humanité.
Alors que tu haïssais ces êtres impures, tu t'acharnais sur ton entourage tel ce garçon qui tentait par tout les moyens d'avoir un peu d'amour. Noyé alors dans une solitude monotone, l'âme brisée s'enferma dans un univers parallèle où les vagues de colère détruisaient tout sur son passage, cachant son visage par un masque hideux et empli misanthropie. Tu t'y amusais alors que ta conscience plongea le virtuel dans le réel, te moquant alors de ces stupides êtres qui s'étaient tant bien moquer de toi.
Sans l'amour de tes ascendants, tu finissais par atteindre l'adolescence. Incontrôlable, rebelle, tu te confrontas à la justice, souriant avec narquoiserie. Désormais, ta famille n'avait plus aucun contrôle sur ton âme brisée et t'amusas à les tourmenter de tes farces absurdes et provocatrices. Farces aussitôt rejointe par une créature de chiffon, jouet délaissé par ton aînée, fascinée par la noirceur qu’abritait ton petit corps frêle d'adolescent.
Atteignant maintenant la majorité, tu continuais ainsi ta vie de hors-la-loi, jouant de ta richesse pour arriver à tes fins d'un sourire satisfait. Tu n'étais rien d'autre qu'un grain de sel, trônant fièrement sur son gâteau.