Dusk Lumiris

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Too weird to live, too precious to die. [Liz]
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Histoire de comprendre un peu plus le peuple de Lumiris, qui semblait selon lui être un parfait groupuscule de brebis égarées, Tim s'était dit que ça pouvait être une bonne idée de fréquenter ne serait-ce que pour un soir, un établissement où on servait à picoler. Généralement, c'est là-bas qu'on rencontre un bon nombre de personnes, mais pas que. On voit la société sous son vrai visage. Il y était allé, sans son compagnon, armé uniquement d'un cahier et d'un stylo. Non pas qu'il prenait des notes sur autrui, mais le garçon continuait ses travaux et ses recherches pendant qu'il buvait un coup. Pendant quelques instants, il ne prêtait aucune attention sur l'entourage. Installé seul à une table qui pouvait accueillir jusqu'à quatre personnes, il commandait une grande pinte de bière noire et restait silencieux. Son cahier sur la table, il continuait ses recherches. Par la suite, un individu le coupait dans son élan. Tim lui adressait son plus beau regard – sourcil arqué, visage fermé, mâchoire serré – et lui fit comprendre que la table était prise, que ses collègues n'allaient pas tarder. Et le bonhomme traçait son chemin.

Quelqu'un servait de l'alcool à ces abominations. C'était le genre d'endroits où on parlait fort, on rotait franchement et on se mettait de grosses tapes dans le dos. Exactement le genre d'endroits où il ne foutait pas les pieds généralement. Mais bon. Il y avait quelques points positifs sur le lieu. Déjà, c'était bien foutu. Beaucoup de boiseries, voir même, que de la boiserie. Ça donnait un sacré charme au lieu. Puis il y avait une petite scène si un groupe local voulait se produire. Sinon, ils diffusaient de la musique rock plutôt légère. Le genre de musique qu'on pouvait réellement apprécier.

Sa main terminait les quelques écritures. Au début, il ne l'avait pas vraiment remarqué, mais finalement ça lui sautait aux yeux à présent. Il y avait beaucoup de monde qui entrait, et de moins en moins de tables étaient disponibles. Fatalement, forcément, quelqu'un allait devoir s'installer avec lui. Maintenant que ses travaux étaient presque terminé, oui, pourquoi pas. Il pourra toujours tenter d'échanger avec son interlocuteur si le cœur leur en dit. A présent, il se relisait. Et ce qui devait arriver, arriva. Il levait un œil vers la personne assise face à lui. Une femme. Point commun, les cheveux noirs et les yeux bleus. Il rebaissait les yeux vers ses écrits, attrapait sa bière et en bu une gorgée. Par la suite, il prit une inspiration, tournait le document, et l'approchait vers elle afin qu'elle puisse lire également. C'était un moyen comme un autre de l'aborder.

Et voici ce qu'elle pouvait lire.

«Thèse – Premier Jet.
Titre : Quid de l'omnipotence, ou comment faire passer Arceus pour un sombre déchet.

La religion traditionnelle nous apprend ceci : Naît du néant, Arceus créa le monde tel qu'il est à partir de rien. Celui-ci est omniscient, omnipotent et omniprésent. Tout ce qui existe à présent, est le fruit de son «travail» si on peut qualifier ceci ainsi. NÉANMOINS, dans votre récit – qui n'est qu'une accumulation de balivernes infondées –  il oublie un passage des plus importants.

Giratina.

Création de l'être suprême, dépassant voir-même surpassant son créateur. L'histoire nous apprend que votre divinité, fut l'erreur de créer cette entité draconico-spectrale. Au lieu de le surclasser et l'éradiquer à la loyale, Arceus créa une prison dimensionnelle dans laquelle il envoyait son propre «fils» afin d'écarter ce qui semblait être une menace certaine pour lui.

Mesdames et messieurs de l'église, je compte bien mener à bien mes travaux et vous prouvez que vos croyances vont envers un sombre déchet.

Tim Grayson, éminent chercheur en histoire des religions et certainement votre pire cauchemar pour les années à venir.»


Il eu un sourire satisfait par la suite. Et il adressait quelques paroles à la demoiselle.

«Je comptais l'envoyer à l'église où mes parents m'emmenaient quand j'étais petit. Vous en pensez quoi ?»
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La journée ne fût absolument pas fructueuse. J’avais arraché la guitare de son socle à plusieurs reprises, mais j’étais devant ce que les écrivains appellent : la page blanche. Les notes ne voulaient pas venir à moi, aucune mélodie entraînante, rien. Klaus avait assisté à la montée en pression de mes nerfs et il savait comment j’allais finir. Ce soir, il fallait que je sorte. Que j’aille à la rencontre des gens, dans les bars. Les rixes, les coups, la violence allait certainement m’aider à trouver l’inspiration afin de composer une nouvelle mélodie. Je cherchais une tenue adéquate afin de passer inaperçue, même si la célébrité ne m’avait pas forcément suivie ici, mais j’avais l’habitude de m’habiller de manière sombre. Pour se fondre dans la mélasse de la nuit, il n’y avait rien de mieux que de partager ses couleurs. Une fois prête, je prenais les clefs du nouvel appartement que je louais à un type bourru et descendis les escaliers. La ville me paraissait encore toute nouvelle, et je ne connaissais pas spécifiquement les endroits à éviter. J’avançais de manière aléatoire, dans Lumiris Centre. A la recherche d’un établissement attirant. Je passais devant plusieurs bars, mais la musique qui en sortait ne m’attirait pas réellement. Country, dance, pop… N’y avait-il pas un endroit qui diffusait du rock ici ? Si tel était le cas, j’allais devoir faire changer les choses. Mais j’espérais bien que cette influence musicale avait traversé les eaux.

Après plusieurs minutes de marche, errante tel un spectre dans la nuit, Klaus s’arrêta devant une enseigne. Il reconnu ma voix sortant des enceintes du bar. Un sourire s’esquissait sur mon visage, c’était toujours une sensation étrange de s’entendre chanter. Mais au moins, je pouvais dire qu’ils avaient bons goûts. J’ouvrais la porte légèrement, laissant passer mon ami à la coupe flamboyante en premier. A ma grande surprise, la salle était pleine. Il n’y avait quasiment pas de place de libre. Les seules disponibles étaient à une seule table, où un homme était déjà assis. Le destin ne me laissait pas de choix. Si je voulais rester ici, il fallait que je m’installe face à lui. Il n’avait pas l’air méchant. Un stylo en main, un carnet et une bière noire sur la table, il semblait penché sur un sujet qui le passionnait. J’approchais avant de voir que lui demander si je pouvais m’asseoir ne servirait à rien. Il était bien trop penché sur son carnet, il ne m’avait certainement pas remarqué. Son œil avait à peine bougé, avant de retourner à ses occupations. Je sortais rapidement un morceau de papier avant de griffonner un truc dessus et la tendait à mon Machoc. Il savait ce qu’il avait à faire. Le temps de donner ma commande à Klaus, l’homme aux yeux bleus retournait son carnet sur lequel était écrite une thèse. J’arquais un sourcil, avant de poursuivre. C’était une thèse sur le thème religieux. Dans ce premier jet, il faisait passer Arceus pour un moins que rien. Cela me faisait sourire, car je n’avais pas été bercé dans ce genre d’histoire, même si on nous enseignait les bases religieuses sur les Pokémons. Mais je respectais les croyances de chacun, moi-même étant une fervente croyante du destin. Je continuais la lecture jusqu’au bout avant d’entendre sa voix. Son sourire sur son visage voulait tout dire.

- Je ne pense pas que les religieux de cette église apprécient votre compte rendu, mais cela pourrait être drôle de voir leur visage se décomposer devant ces écrits. Et ils ne pourront même pas démentir ce que vous dites, puisqu’il est vrai que Giratina a été enfermé par son créateur.

Je me penchais vers lui avant de lui murmurer.

- C’est qu’il devait être réellement menaçant, ce Giratina.

Klaus ramenait un verre d’alcool fort et le posait sur la table. Je le pris et avala une gorgée d’un whisky local. Sans le savoir, monsieur Grayson venait de me donner une idée de chanson. Une chanson sombre, sur la puissance spectrale. Je pense que cela pouvait cartonner, mais ce n’était pas spécialement le temps de penser à ça. Je croisais les jambes, et retournait le carnet vers son propriétaire. Le verre à la main, je repris la parole.

- Alors comme ça, vous êtes un éminent chercheur monsieur Grayson. Êtes-vous le genre de chercheur un peu fou, et passionné par son domaine ? J’en profite, par ailleurs, pour me présenter. Liz Trevor, aussi appelé Blaze.

Je voulais voir s’il avait entendu parler de moi, ou si j’avais réussi à me fondre dans la masse. La seconde option serait plus appréciable, et l’homme assit semblait être un peu coupé du monde. Un fanatique, comme on appelle ça. Alors, cela ne m’étonnerait absolument pas qu’il ne me connaisse pas. Je faisais signe au barman de nous remettre une tournée. La même chose pour lui et moi. Klaus était toujours à mes côtés, les bras croisés, dévisageant celui qui me ressemblait énormément. La même couleur de cheveux, les yeux similaires, et une passion dévorante pour son ‘métier’. Une autre question venait de frapper mon esprit. Je n’attendais pas une seconde de plus pour lui poser.

- Ça semble peut-être étrange de demander ça, mais que faites-vous dans un endroit de débauche pareil monsieur Grayson ? Je ne doute pas que vous appréciez une bonne bière de temps en temps, mais est-ce un endroit confortable pour travailler sur vos thèses ? N’y a-t-il pas trop de bruit ?

Il suffisait de prononcer ce mot pour que deux types commencent à se taper sur la tronche et à bousculer quelques tables. Un endroit comme je les aime.
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Une table, deux êtres humains, et des verres.
Généralement, il est vrai que c'était pas trop son truc de venir boire dans ce genre d'endroits. Encore moins s'il devait potasser quelque chose par écrit. C'est pour cela que son rendu était aussi, comment dire, maladroit dans les termes utilisés. Un poil trop franc, trop violent, trop cru. Mais ça lui ressemblait plutôt bien. Mais n'allez pas croire que Tim avait toujours agi de cette façon. Il fut un temps où c'était une personne "bien". Sans problèmes. Sans mystères. Puis, vint un incident qui changea, à vie, sa façon de procéder, et sa façon d'être.

«J'ai pour habitude d'être quelqu'un de plutôt poli. Mais, de vous à moi, j'emmerde allègrement le curé de ma paroisse.»

Et ça, c'est fait. Bon, bien évidemment, c'était pas vraiment son style d'être aussi grossier dans la vie de tout les jours. Mais là, dans un bar, en présence d'inconnus qu'il ne comptait jamais revoir de sa vie, c'était guère dérangeant. Il prit une grande gorgée de sa bière, aussi noire que le ramage du cornèbre, puis il reposait le verre sur l'espèce de petit bout de carton carré qu'ils mettent, afin d'éviter les traces sur la table. C'est alors qu'elle avait décidé d'échanger quelques paroles avec lui. Ce qui finalement, ne le déplaisait pas trop. A dire vrai, ça faisait passer le temps. Sa partenaire semblait être quelqu'un de potentiellement intéressant, il lui laissait un temps de parole, l'évaluait, attendait patiemment de voir ce qu'elle avait à lui dire. Et si c'était intéressant, il répondrait. Le cas échéant, il la snoberait.

«Alors, pour répondre dans l'ordre, je dirais que oui, je suis un éminent chercheur. Même si pour le moment je ne suis pas encore célèbre, ça ne saurait tarder. Par la suite, oui, je suis passionné par mon domaine. Et oui, certaines personnes me qualifieraient de fou, s'ils apprenaient que pour mes recherches historiques et religieuses, je dois me taper des grottes, des bois hantés, des cimetières. »

Puis, il commençait à se remuer les méninges. Liz. Trevor. Blaze. Trois données à analyser. Le nom de Trevor ne lui disait rien. Quant à Blaze, ça faisait très "nom de scène" à trois sous. Une pseudo-actrice, ou chanteuse, ou membre d'une troupe de théâtre, ou de cirque. A son standing, et en vue de ce qu'elle dégageait, il n'avait pas réussi à trancher. Elle pouvait aussi bien monter sur scène pour jouer un rôle, que chanter de douces mélodies gothico-romantiques, que faire tournoyer un bâton dans une salle ronde, avec à sa charge, des pokemons qui font les idiots afin d'amuser la galerie, remplir les salles, et se faire un petit billet en échange. Aaaah, le cirque. Quel endroit de merde.

«Blaze, ça fais très... Nom de scène pour pas un rond. Vous êtes quoi alors, une chanteuse ? Une actrice ? »

En réalité, il s'en foutait royalement. C'était juste pour tailler une bavette à cette tablée. Il plongeait son regard dans celui de la dame. Elle parlait. Beaucoup. Généralement, il aimait les échanges. Mais là, c'était un poil trop à son goût. Enfin, c'est pas que c'était "dérangeant" ou "déroutant". Mais quand même. Il avait l'impression de passer un concours, ou un interrogatoire. Et puis, qu'est-ce que ça pouvait lui foutre de savoir pourquoi il était là pour bosser. Ceci étant, il préférait jouer franc jeu. Peut être que finalement, cette personne en face de lui, pouvait lui apporter quelque chose. Peut être que malgré le fait qu'elle soit un poil trop curieuse à son goût, elle allait pouvoir passer son test. Un test qui consistait à aller dans ce genre d'endroits pour analyser les gens, leurs comportements. Et peut être même que le courant pouvait passer. Ouais. Cela faisait beaucoup de spéculations, d'hypothèses et d'autres facteurs qui incluaient le hasard, la chance, le destin. Mais ça ne le dérangeait pas.

Finalement, il ne voulait pas l'admettre, mais ça lui plaisait bien d'échanger avec elle. A tel point qu'il se délectait presque de ce qu'il allait lui dire.

«Et bien, comment dire? Je suis actuellement en train de me faire aborder par une jeune femme. C'est pas depuis chez moi, la tête dans les bouquins et avec une bière que ça aurait pu arriver. Du coup, je dirais que ça donne de bons résultats, de sortir de temps en temps, même si c'est pour bosser, et même si c'est dans ce genre d'endroits.»
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Tim Grayson n’était pas du genre à être malpoli mais il venait tout de même de se laisser aller. Il ne devait pas vraiment aimer les personnes de cette église, et même tout ceux qui pense qu’Arceus est le dieu de toute création. Qu’il est l’unique. Personnellement, ce n’est pas mon cas. Arceus n’est rien à mes yeux. Il ne s’est jamais présenté à nous pour prouver ses actes passés. Ces êtres dépassent l’entendement, et je ne m’y intéresse pas plus que ça, contrairement à mon interlocuteur. Mais je le respecte. Il avance avec ses convictions, et ne semble pas se laisser démonter. Par la suite, il répondit à toutes les questions que je lui avais posées. Ce n’était pas mon style d’être curieuse à ce point, mais si je devais partager une table ou un verre avec lui, autant en savoir un peu plus. Juste pour savoir à qui j’avais à faire. Au moins. Ainsi, l’homme aux cheveux sombres était bien un éminent chercheur, comme il l’avait écrit sur son premier jet de thèse. Il courait après la célébrité, tandis que moi, je la fuyais. Le monde était si petit. Mais la voulait-il vraiment cette célébrité ? La vie n’existe plus après ça. Votre nom est affiché en grosses lettres sur tous les plus grands buildings du monde, il circule sur tous les médias, et votre tête est connue de tous. C’est un challenge de survivre au monde de la célébrité. Mais ça, notre chercheur l’apprendra à ses dépends.

Je buvais mon verre d’alcool fort tranquillement avant de fouiller au fond de ma poche, afin de sortir un paquet de cigarettes et un briquet. Je tirais une clope du carton et l’allumais avant de commencer à inhaler cette fumée meurtrière. Je laissais le paquet à la disposition du jeune homme si l’envie lui prenait. J’écoutais toujours ces dires, et vint le moment de vérité. Il ne me connaissait pas. Il avait bien deviné que c’était un nom de scène, mais il n’avait pas la moindre idée de qui j’étais. Tant mieux, mon nom ne m’avait pas précédé et j’avais peut-être une chance de recommencer ma vie différemment ici. Même si j’allais continuer à donner quelques concerts ci et là, je n’allais pas foncer tête baissée afin de m’afficher. Ce temps est révolu.

- Effectivement, c’est bien un nom de scène. Malheureusement, ce n’est pas moi qui l’ai choisi. Un aléa de la vie m’a procuré ce nom. Triste réalité, nos actes nous précèdent monsieur Grayson. Et pour vous répondre, je suis chanteuse de rock.

Je prenais un temps de pause avant de détourner le regard vers la scène. Personne n’était là pour l’animer ce soir, et je me mordillais les lèvres nerveusement. Une passion dévorante pour la musique et un bien être absolu lorsque l’on foule le sol d’une scène, devant la foule en délire. C’est vrai que ça me manquait parfois. Cela ne faisait pas longtemps que j’avais posé le pied à Lumiris, et pourtant… Le peu de concert que j’ai pu donner ici ne m’a pas apporté ma dose de bien-être. Je devais me contrôler et laisser la place à quelqu’un d’autre. Lorgner la scène n’allait pas m’aider à éviter de me faire reconnaître. Au contraire. Monsieur Grayson reprenait alors la parole, suite à ma demande sur sa présence ici. J’esquissais un sourire, il venait de me donner la réponse parfaite à la question. Cependant, je ne me laissais pas démonter devant toute cette vérité. Klaus était toujours là, à scruter les environs, prêt à bondir sur le premier qui faisait un pas de travers. Puis mon regard retournait sur mon interlocuteur.

- Il est vrai qu’en restant chez soi, on arrive difficilement à faire des rencontres. Et je dois bien avouer que cela fait bien longtemps que je n’avais pas pu discuter avec quelqu’un sans qu’il n’hurle ou tombe dans les vapes en me voyant. La plupart des gens qui me connaissent sont hystériques rien qu’à la vision de ma chevelure ou de mes yeux. Je tiens à vous remercier, monsieur Grayson, pour ce moment. Grâce à vous, j’ai pu redécouvrir une once d’anonymat. Pour vous, ça n’a l’air de rien, mais pour moi, c’est un grand geste.

Je finissais ma cigarette avant d’écraser le mégot dans le petit cendrier en verre posé sur la table. J’avalais la fin de mon verre cul sec avant de me replonger dans son regard, similaire au mien.

- Par ailleurs, si vous avez besoin de compagnie, ou même d’aide pour vos recherches, que ce soit dans des grottes sombres et humides, des cimetières hantés ou même des bois effrayants. N’hésitez pas à m’appeler, je serai ravie de participer à ce genre d’expédition.

Je déposais mon numéro sur un bout de papier avant de lui glisser. Les intentions de cet homme m’intriguaient. Sa thèse était toujours au centre de mes pensées, et je devais bien avouer que Giratina était un bon sujet d’étude. Je partageais plein de chose avec les spectres, je les appréciais autant que nos alliés des ténèbres. Ils ont ce petit quelque chose qui nous émerveille. Certains les trouve effrayants, d’autres s’en fichent royalement. De mon côté, je les trouve fascinant. Après tout, leur dieu représente le chaos et l’anarchie. Tout comme moi finalement.

- Si je peux me permettre, quel est l’objet exact de vos recherches ? Non pas que je souhaite vous faire passer un interrogatoire. Loin de là. Mais votre thèse m’a… comment dire… elle a éveillé une certaine curiosité au fond de moi.
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Finalement, cette Blaze, semblait être plus intéressante que la pléthore de personnes sur laquelle il aurait pu tomber, ce soir. Il butait sur la phrase suivante "nos actes nous précèdent". Ce qui n'était pas totalement faux. Et ça, il ne le savait que trop bien. Pour quelle autre raison, le natif de Sinnoh aurait tout plaqué pour venir vivre sa vie, ici, si loin de chez lui ? A la fois pour fuir la démence et la réalité, qui s'entremêlaient parfois telle une mélasse anarchiste, d'une sombre époque qu'il préférait mettre de côté pour le moment. Alors comme ça, elle était chanteuse de rock ? Pourquoi pas. Les goûts et les choix de carrières. La demoiselle semblait lorgner sur la scène. Peut être qu'elle s'imaginait encore brûlant les planches, ou quelque chose dans le genre. Lui, ça ne l'intéressait guère. Enfin, dans cette façon de faire. Il aurait aimé jouer d'un instrument, afin de pouvoir développer sa propre musique et ne plus écouter celle des autres, surtout quand c'est un ramassis d'immondices inaudible.

La fumeuse clopait, ce qui lui donnait la même envie. Il tirait de la poche intérieur de son manteau, une cigarette qu'il plantait entre ses fines petites lèvres. De la main droite, il fouillait dans d'autres poches, secouait pièces de monnaie et clés, avant de mettre la main sur un objet métallique, non pas cylindrique mais cubique. Il l'ouvre, actionne la mécanique, et une flamme haute apparut. Pointée au bout du tube de mort, celle-ci actionne le mécanisme par la suite. La cigarette s'allume, le fumeur aspire sa dose de poison et recrache par la suite, une fumée aux teintes grisâtres. Elle parlait d'anonymat, et le remerciait pour une raison qui lui était étrangère. Pour quelle raison devait-on remercier une personne de ne pas l'avoir reconnue ? Il arquait un sourcil, plongeant ses deux saphirs dans ses prunelles. Son regard incisif était un instrument qu'il maniait à la perfection. Il eu un sourire amusé lorsqu'elle lui avait griffonné, sur un bout de papier, son numéro de téléphone afin qu'ils puissent faire une expédition ensemble. Que ce soit dans un lieu étrange, mystique et/ou déplaisant, elle semblait être LA bonne personne. Et bien, pourquoi pas ? S'était-il dit intérieurement.

«J'y penserais. Il est vrai que pour mes travaux, généralement, je préfère le calme que me procure la solitude. Mais, dans un élan de générosité à votre égard, je veux bien changer mes bonnes vieilles manières pour vous faire une place à mes côtés. Mais je préfère prévenir, il se peut que vous trouviez ça... Comment dire ? Ennuyant.»

C'est vrai que, alors que le commun des mortels préfère faire la fête, jouer sur une console de jeu, ou farfouiller à droite à gauche pour trouver assez de pokemons afin de monter l'équipe de ses rêves et affronter toute une pléthore de dresseurs, Tim lui, était un type simple qui préférait remuer ciel et terre pour mettre un point final à une recherche longue de plusieurs années. Rien que l'idée de pouvoir y arriver lui redonnait de l'espoir, une certaine once de courage mais surtout, ses yeux s'illuminaient de mille feux de par cette passion dévorante.

«Je vais être assez franc avec vous, je ne peux pas vous en dire plus quant au sujet de mes recherches. Je me dois de garder chaque pièce du puzzle dans un coin de ma tête, et attendre le rendu final pour l'exposer. De toute façon, si j'y arrive, vous ne risquez pas de passer à côté.»

A l'image de certaines organisations, son but final était de faire quitter Giratina de son royaume de désolation. Persuadé que cette légende existait réellement, au même titre que tout les autres, Tim avait pour projet de l'emmener sur Terre pour déclencher quelque chose de grandiose. Une fois que le Spectre sera dans le royaume des Hommes, alors, le Créateur sera obligé - et c'est certain - de pointer le bout de son nez. Et par la suite, il y aura - et c'est sûr - un affrontement mythologique entre l'imposture et le véritable Divin.

Il termine son breuvage, mais n'en commande pas d'autre. Le bruit ici, le fatiguait au plus haut point. Tim était obligé d'élever la voix pour se faire entendre, afin d'être audible. Et ça l'emmerdait profondément, lui qui aimait parler via son ton calme, posé, serein et plutôt mystérieux en quelques sortes. Alors, il se lève, domine du regard la rockeuse encore assise - la surplombant de quelques centimètres puisque debout - et l'invite à partager quelques instants encore à ses côtés.

«Je compte me dégourdir les pattes vers le parc d'attraction. Vous êtes le bienvenue si le cœur vous en dit.»
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Entre fumées et bruits incessants, il était devenu difficile de se faire entendre. Je tendais l’oreille avec attention afin de percevoir les réponses de l’homme mystère. Un surnom qui lui allait plutôt bien tant le mystère émanait de lui et de ses paroles. Il avait été amusé lorsque je lui avais tendu ce bout de papier, avec mon numéro inscrit dessus. Grayson préférait la solitude. Mais en ramassant la feuille, il prouva qu’il pouvait aussi s’ouvrir aux autres. Il m’avouait même qu’il eut un élan de générosité et me proposait une petite place à ses côtés lors de futures expéditions. Le dernier mot de sa phrase me fit sourire. L’ennui. Je ne connaissais jamais l’ennui. A vrai dire, je n’avais jamais réellement eu de temps pour moi, alors baigner dans l’ennui de temps en temps ne pouvait pas me tuer. Et peut-être même que j’apprécierai.

- Vous savez, je ne connais pas l’ennui. Je n’ai pas eu le temps pour m’ennuyer au cours de ma vie. Et je doute fortement que je puisse m’ennuyer. Par ailleurs, je saurai me faire discrète quand vous en aurez besoin. Histoire de ne pas trop chambouler vos habitudes.  

J’étais capable de devenir un spectre, une ombre dans la mélasse. Si je n’étais pas déjà prise par un métier, j’aurais certainement été une voleuse ou quelque chose dans le genre. Apprendre à se fondre dans la masse, c’est tout un art. Et je pense avoir maîtrisé cet art. J’aime faire la fête, m’amuser, me dévergonder sur scène et boire jusqu’à ce que mon foie hurle de douleur. Mais je savais aussi apprécier la saveur du calme et de la solitude. Par la suite, Tim reprit la parole dans un brouhaha sans nom. Il ne pouvait pas en dire plus sur son projet et ses recherches. Mais ce qui était sûr, c’est que s’il menait ses projets à bien, cela ne passerait pas inaperçu. Je me demandais bien quel pouvait être son sujet de recherche, mais en l’accompagnant, je pourrai certainement en découvrir plus. Cet homme dégageait tellement de mystère et de mysticisme.

- Je n’en doute pas une seconde. Disons que j’ai hâte de voir le rendu final maintenant que vous m’avez montré l’ébauche de vos recherches.

Le jeune homme finissait son verre et se leva. Il avança jusqu’à moi, me forçant alors à lever la tête. Il était plutôt grand comparé à moi. Il me proposait de le suivre jusqu’au parc d’attraction, et je n’allais certainement pas refuser. Je ne connaissais pas vraiment de gens ici, et monsieur Grayson semblait être beaucoup trop intriguant pour que je le laisse filer comme ça. J’allais accepter sa proposition, puisque de toute façon, je n’avais rien d’autre à faire. A la base, j’étais venue ici pour me divertir et m’inspirer. Et je pense que ma mission est accomplie. Je peux ainsi partir à ses côtés pour poursuivre la soirée. Qui sait ce qu’elle nous réserve. J’attrapais mon verre avant de le terminer et me levais ensuite. Klaus me suivait de près, tentant de soutenir le regard de Tim. Je lui tapotais la tête avant de le pousser légèrement afin qu’il aille ouvrir la porte. Ramassant le paquet de cigarettes ainsi que le briquet, je suivais le chercheur de près. Il avait l’air de connaître le coin mieux que moi.

- Je ne connais pas encore bien le coin. A vrai dire, je suis arrivée il y a peu de temps et avant que vous ne me le proposiez, je ne savais même pas qu’il y avait un parc d’attraction.

Je lui fis signe de passer devant lorsque nous franchissions le pas de la porte. J’évitais de trop rester en retrait par rapport à lui, même s’il serait difficile de le perdre de vue.

- Après vous, monsieur Grayson.
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Elle ne connaissait pas l'ennui. Intéressant. Lui ne connaissait ça que trop bien. L'Académie de Lumiris par exemple. Un endroit particulièrement ennuyant à souhait. Oui, Tim jouissait du statut "d'étudiant" au même titre que le statut de "chercheur". A vrai dire, il s'était inscrit pour toucher les bourses et ne pas devoir avoir un boulot barbant dans lequel il allait devoir être l'esclave d'une tierce personne. Cette idée le répugnait au plus haut point.

«Vous n'allez pas être déçue si j'arrive à terminer mes travaux. Je vous en fait la promesse !»

Oh ça non. Ou peut-être que si en fin de compte. Celui qui observait les hommes en silence depuis la nuit des temps, devait certainement observer Tim Grayson depuis un certain temps. Depuis que celui-ci c'est mis en tête une quête initiatique qui, si elle portait ses fruits, allait pouvoir le ramener sur Terre. Provocant un fracas monstrueux, un chaos ordonné et peut-être même une anarchie des plus totales. Quoi qu'il puisse arriver, il ne pouvait pas en avoir le cœur net avant d'avoir réussi. On pouvait le qualifier de fanatique religieux, ce n'était pas infondé. Mais bon. Trop peu de personnes sont au courant de ses projets. Et par trop peu, comprenez lui et lui seul.

Ses pas l'emmenèrent vers le parc d'attraction. Le vent se levait légèrement, balayant la pollution alentours. Il allumait une seconde cigarette tout en marchant machinalement vers sa destination, avec une certaine rigueur athlétique. En espérant qu'elle le suive dans la cadence qu'il avait imposé au groupe. Pourquoi aller là-bas ? C'était plus calme. C'était même, trop calme. Il n'y avait pas un rat dans le coin, si ce n'est peut être de temps en temps, des gosses en quête de sensations fortes. C'est vrai que quand il était vide, le parc semblait même abandonné. Et suffisait qu'il y ai un bruit suspect pour que dans l'idéologie collective, on se mette à penser à un lieu hanté. Lui non. Ce genre de conspirations énigmatiques ne l'inquiétait pas. Tim était quelqu'un de très rationnel. Il n'y avait guère d'endroit maudit, hanté ou quoi que ce soit. Une fois sur deux, uniquement l'imagination qui jouait des tours. Et l'autre fois sur deux, c'était la présence d'un Spectre.

«Pourquoi vous fuyez tant votre notoriété ?»

S'interrogeait-il. Lui, la cherchait par tout les moyens. Alors qu'elle, maintenant qu'elle en possédait un bon paquet d'après ses dires, préférait la laisser aux oubliettes. Peut être pour mener une vie bien plus tranquille. Mais bon. Même si c'était le cas - et ça allait certainement être le cas - pourquoi travailler dur pour se faire connaître et changer d'avis quelques années après ? Tim avait tant de spéculations qu'il préférait ne plus rien penser et attendre qu'elle lui donne une réponse concrète.

«On y est. N'est-ce pas magnifique !? Oh. J'oubliais. J'espère que vous savez escalader !»

Après la parole, les actes. En un éclair, il avait escaladé le portail métallique qui empêchait la présence d'intrus. Enfin. Sauf les intrus plutôt bien entraînés à l'escalade. Et par la suite, il pointait son index vers une direction où un halo luminescent balayait le sol. Il y avait, bien entendu, des gardiens. Dans l'espoir qu'ils ne soient pas accompagnés par des molosses cette fois-ci. Il allait la guider, à présent, afin d'éviter toutes les gardes ainsi que les rondes. C'était une habitude pour lui. Une sale habitude. Mais une habitude quand même.

«Autre chose. Si on se fait chopper, c'est chacun pour soi.
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Tim venait de me faire une promesse. Je n’allais pas être déçue s’il arrivait à arriver au bout de ses projets. Plus il en parlait, et plus il faisait monter la pression. Une sorte de curiosité était née en moi. Je voulais à tout prix savoir de quoi était fait ce projet. S’il arrivait à prévoir que je ne pourrais pas être déçue alors qu’il ne me connaissait pas réellement, c’est qu’il devait être sûr de son coup. Seul le temps nous dira exactement ce que Tim nous réservait et j’allais patienter. En attendant, je continuais de le suivre à travers la pénombre. Un temps idéal pour sortir, il ne faisait pas spécifiquement frais même si le vent commençait à se lever, balayant mes cheveux au passage. Je le vis sortir une énième cigarette afin d’emplir ses poumons d’une fumée toxique. J’attendais d’être posée au parc d’attraction avant de faire de même. Je m’étais dis qu’il fallait certainement que je réduise ma consommation, alors c’était le moment de faire preuve d’un peu de rigueur. La route était assez calme. Les gens préféraient se bourrer la tronche dans les bars et boites de nuit du coin. Ils n’étaient pas du genre à aller se promener dans les endroits vides tel que les parcs – entre-autre – alors que de mon côté, cela ne me dérangeait pas. Je pouvais même passer une nuit dans un cimetière, une forêt lugubre… Peu m’importait. Je n’avais pas peur de la nuit, au contraire. Elle était mon alliée la plus sûre. J’adorais vivre dans les ténèbres, dans la fraîcheur de l’ombre, après le coucher de ce maudit soleil. Tim venait de me sortir de mes pensées en me demandant clairement pourquoi je cherchais à fuir ma notoriété. Ce n’était pas que je voulais réellement la fuir. Mais je ne voulais plus que l’on s’immisce dans ma vie privée à tout bout de champ.

- La notoriété, ça détruit votre vie. Vous ne pouvez pas fumer sans que tout le monde le sache. Vous ne pouvez absolument plus rien faire sans que les médias s’arrachent vos actes. Je ne veux pas spécifiquement la fuir, mais la réduire. Me faire oublier un temps pour prendre soin de moi, pour retrouver un semblant de vie privée. Voir sa tête à tous les tournants n’est pas toujours appréciable. Dès que vous faites quelque chose, vous avez l’impression d’avoir le monde entier sur votre dos. Imaginez vos parents, derrière vous à longueur de temps et multipliez l’effet par mille.

Finalement, j’allumais une cigarette car je ne me sentais pas tout à fait bien. J’inhalais le poison avant de reprendre tranquillement.

- Vous savez, au début, c’est magnifique. On ne parle que de vous, tout le monde veut vous ressembler. Ils veulent tous faire ce que vous faites. Je ne compte plus le nombre de jeunes qui m’ont demandés de leur apprendre à jouer de la guitare, quand mon nom à commencé à se répandre. Et puis, plus le temps passe et plus l’admiration diminue. Les gens ne vous félicitent plus, ils ne font que s’acharner sur vous avec des critiques, et des reproches. Seules les personnes qui vous apprécient vraiment restent comme aux premiers jours.

J’étais partie dans un monologue extrême. Ne lui laissant pas le temps de répliquer. Mais je venais carrément de vider mon sac et maintenant, je voyais que la célébrité ne m’avait pas fait que du bien. De mon côté, monter sur scène et brûler les planches, c’était génial. Je vivais ma passion jusqu’au bout. Mais du côté des fans, ce n’était pas toujours appréciable. Les gens ne savent pas à quel point ils peuvent être blessants. Et ce n’est qu’une fois que le mal est fait qu’on s’en rend vraiment compte. Mais c’est généralement trop tard, et c’est là qu’on se remet en question. Est-ce que c’est vraiment ce que je voulais ? Arriverai-je à gérer la notoriété comme il faut ? De mon côté, je l’ai géré pendant un peu moins de dix ans. Mais j’aimerais prendre soin de moi, tout en restant proche de ma musique, et tout en faisant plaisir à ceux qui ne veulent pas spécialement me voir disparaître. Je n’avais même pas remarqué que nous étions arrivés vers le parc. Et sans attendre, monsieur Grayson escalada le grillage et passa de l’autre côté. Je souriais avant de commencer à escalader tranquillement. Je n’allais pas très vite mais je faisais attention à ma veste afin de ne pas laisser un morceau de tissu. C’était un manteau long, et il était facile de se pendre sur un grillage mal taillé. Klaus était déjà passé de l’autre côté, prouvant qu’il était fort. Il ne se passait pas une seconde sans qu’il ne fasse son intéressant. Et quand je posais enfin pied à terre, il me montrait les halos de lumière balayant les environs. La phrase qui suivait son indication me fit sourire. Je m’approchais de lui afin de murmurer et de ne pas attirer l’attention.

- Ne vous en faîtes pas pour moi. Je n’aurai aucun souci à fuir ou même à me débarrasser d’eux.

Il était temps de le suivre à travers la pénombre. J’espère bien que le jeu en vaut la chandelle, et j’esquissais un petit sourire d’amusement. Cela faisait bien trop longtemps que je ne m’étais pas amusée comme ça.
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«Oui mais ça c'est le prix à payer pour être quelqu'un de connu et reconnu. »

A vrai dire, lui, l'idée d'être célèbre lui plaisait plutôt bien. Et de toute façon, s'il arrivait à mettre son projet sur pied, c'était certain qu'il allait être connu. Que ce soit pour de bonnes ou de mauvaises intentions d'ailleurs. Mais ça, ils n'étaient pas censés être au courant. Puis, elle tentait de lui expliquer que c'était comme si ses parents étaient tout le temps sur son dos. Il arquait un sourcil. Elle n'avait pas du faire gaffe, mais partant du fait qu'elle ne savait pas quelle relation Tim avait avec ses parents, ou n'importe quel autre inconnu, et bien du coup elle ne pouvait pas mettre son vécu en avant pour effectuer une comparaison. Il y a des gens qui sont très fusionnels avec leurs parents, à tel point qu'ils sont toujours sur leurs dos et que ça leur plaît. Enfin bon. C'était certainement pas le cas de Grayson, mais ça, personne ne pouvait le savoir.

Il pointait du doigt une direction. C'était là-bas qu'il voulait aller. Le parc d'attraction était assez grand, et du coup ils ne pouvaient pas tout surveiller. Et là-bas, il y avait un petit coin bien sympathique qu'il connaissait. Il aimait se recueillir ici lorsque l'atmosphère en ville lui semblait trop étouffante. Il y avait un banc avec une petite vue en contre-bas sur une partie de la ville. C'était beau à voir, mais surtout, au calme, cet endroit lui donnait beaucoup d'inspiration. Et Tim avait faillit à ses habitudes en invitant quelqu'un sur l'un de ses sites préférés. Généralement il préférait éviter, afin que l'endroit ne soit pas trop connu de beaucoup de personnes, pour éviter qu'un jour il soit bondé. Enfin bon. Fatalement, des lieux comme celui-ci, il en connaissait plein d'autres. Le meilleur restait néanmoins le cimetière.

Les clebs aboyaient. Synonyme de trouvaille nocturne. Parfait. Si quelqu'un les attirait à l'opposé, ils allaient pouvoir être tranquille pour terminer la soirée. A croire qu'il avait eu recours à un petit coup de pouce du destin. Le ténébreux allumait une cigarette, retirait sa casquette et laissait respirer un peu sa chevelure, aussi noire que le ramage du corbeau, mais avec quelques mèches blanchies. Un effet de style involontaire. A son âge, avoir déjà des cheveux blancs, et bien c'était possible. Malgré qu'il n'était guère un stressé de la vie - et qu'il paraîtrait qu'on avait plus rapidement des cheveux blancs en étant quelqu'un de très nerveux.

«Dis, je me demandais. Maintenant que tu fuis ta réputation, tu compte faire quoi de tes dix doigts ? Des projets futurs autre que la musique ?»

C'est vrai que si elle cherchait à ne plus être la rockstar qu'elle était, alors, elle allait devoir prendre d'autres chemins. Des chemins qui la mènerait vers d'autres destinations, d'autres choix de carrières. Clope au bec, il fumait allègrement. Et ça allait forcément attirer sur sa position. Mais bon. Il s'en foutait. Il n'avait qu'à escalader la paroi, faire attention à la descente, et il se trouverait dans un autre coin sympathique de la ville.
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Il m’avait répondu que c’était le prix à payer pour être connu. Il n’avait pas tort, mais ce qu’il ne sait peut-être pas, c’est que j’ai commencé à être connue aux alentours des seize ans. A cet âge là, on ne pense pas aux conséquences. On ne réfléchit pas à tout ce que nos actes vont nous amener. Et lorsque l’on grandit, on se rend compte de la bêtise. Mais je ne regrette rien. Au contraire, j’ai su apprécier et je ne suis pas à plaindre. Et je ne m’en plaindrai pas. Maintenant, je cherchais autre chose. Tim souhaitait cette renommée et il a eu le choix de la vouloir. A la base, devenir une rockstar n’était pas mon but. Ce n’était qu’une sombre blague entre amie tombée à point nommé. Et en suivant les conseils idiots de mes amis, j’ai fini sur scène, adulée par des milliers de jeunes. Et pas que. Mon public était varié, mais j’avoue que la plupart était quand même trop jeune. Enfin, trop jeune… Ils avaient approximativement le même âge que moi et c’était ça qui me faisait le plus chier. Des gamins de seize ans qui adule une jeune fille du même âge. C’était vraiment trop bizarre. Mais c’est terminé maintenant. J’avais grandi, passé le cap et je souhaitais retrouver une vie à peu près normale.

- Effectivement. Mais je n’avais pas pensé à ce que la notoriété allait m’apporter, j’étais bien trop jeune. Enfin, maintenant c’est trop tard et je ne regrette pas avoir eu toutes ces années de folie.

Il pointait du doigt l’endroit où il souhaitait s’installer. Je le suivais dans la plus grande des discrétions, paraît que nous serions dans la mouise si les gardes venaient à nous repérer. Nous avancions dans les ténèbres jusqu’à un banc, disposé au milieu de nulle part. Je m’installais, observant le panorama qui s’affichait devant nous. C’était magnifiques, les lumières pétillaient de mille feux et se reflétaient dans mes yeux. J’allais certainement garder cet endroit au fond de mon esprit. Tim avait osé partager un de ces endroits. Il n’y avait pas un seul bruit, juste le vent qui soufflait de temps à autre venait briser le silence qui nous surplombait. Je respirais tranquillement, jusqu’à ce qu’un son puissant vienne déchirer la nuit. Des aboiements, de l’autre côté du parc, surgissaient afin de nous faire comprendre que les chiens avaient certainement trouvés quelqu’un ou quelque chose. C’était certainement signe de tranquillité pour nous. Tim avait allumé une cigarette et enlevait sa casquette. Il avait une mèche blanche que je n’avais pas remarquée avant. Il ne semblait pas vieux pourtant. Une malformation génétique ? Une coloration ? Un angoissé ? Ou tout simplement, un vieillissement plus rapide au niveau de la capillarité. Je tendais légèrement la main, ayant une forte envie de toucher cette mèche particulière mais je me retenais. J’étais bien trop tactile. Puis il me posait quelques questions par rapport à ce que je comptais faire par la suite.

- Je compte rester dans le monde de la musique, quoiqu’il arrive. Donner des cours de musique, de chant, des petits concerts privés avant d’avoir vraiment envie de retourner sur le devant de la scène. Peut-être que je donnerai même de plus gros concerts, de temps à autre. D’un autre côté, je suis aussi à la recherche d’un membre de ma famille. Et c’est pourquoi j’aimerais m’éloigner un peu de la scène. Pourquoi ne pas tenter d’entrer dans un autre domaine aussi… Je n’ai pas encore trouvé, mais en attendant, je vais continuer dans ma voie. Peut-être qu’en t’accompagnant sur tes recherches, ça va me dévoiler des points d’intérêts auxquels je n’avais pas pensé.


Je sortais la dernière cigarette de mon paquet et regardais amèrement le fond. Il était bien vide. J’irai en chercher plus tard, dans la nuit si des tabacs ou des établissements en vendaient. Je me fichais complètement du prix à payer, je n’étais pas à court de moyen. Cela me fit penser à quelque chose…

- Par ailleurs, j’y pensais. Mais avez-vous des financements pour vos recherches ? Si jamais, je suis disposée à vous proposer mon aide.


J’avais une flopée d’argent qui ne servait qu’à la débauche. Autant s’en servir pour quelque chose de plus utiles.
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Il avait fait une promesse à quelqu'un, un jour. Et c'est pour cette raison qu'il se devait d'être célèbre par la suite. Et lui également était très jeune quand il avait fait ladite promesse. Au fil du temps, il s'y tenait toujours. Parce que sa parole était en jeu, et qu'il était du genre à tenir parole coûte que coûte. C'était quelque chose de très important selon lui. Même s'il était également un menteur hors-pair et un calculateur de génie. La gothique comptait rester dans le monde de la musique, certainement parce que c'était un domaine qu'elle maîtrisait depuis quelques temps. Ça pouvait se comprendre. Une fois qu'on est bon dans quelque chose, pourquoi changer du tout au tout ?

Puis elle parlait d'une personne qu'elle cherchait. Un membre de sa famille. Porté disparu ? Parti à l'étranger sans donner de nouvelles ? Tout ceci était assez énigmatique, très mystérieux. Lui, n'était pas très curieux de nature, du coup si elle ne comptait pas donner de précisions et bien il n'allait pas l'emmerder plus que ça là-dessus. Tout un chacun avait le droit à ses zones d'ombres et de mystères.

«C'est possible. Mais je n'en suis pas certain. Mes recherches sont légèrement moins intéressantes que celles des autres. A la différence d'eux, je suis spécialisé dans un mythe qui dépasse notre condition de simples mortels. Rien à avoir avec l'archéologie standard, beaucoup plus passionnante.»

C'est vrai que s'être spécialisé dans quelque chose qui lui plaisait uniquement à lui, et être plus ou moins le seul dans sa discipline voulait fortement dire quelque chose. Il n'y avait que lui que ça passionnait. Il était le seul à avoir choisi cette carrière là, et ce, que ça fonctionne ou non. Et voilà. A chaque fois qu'il se montrait un poil sympathique, fallait qu'on le prenne de haut. C'était un sentiment insupportable. Mais bon. Tim avait du vocabulaire pour se faire comprendre. Et généralement, dans ces cas de figure, il restait sur la défensive et sortait les crocs.

«Je suis peut-être pas une rockstar célèbre, mais c'est pas pour autant que je suis pauvre.» affirmait-il sur la défensive, d'un ton calme et incisif. Son regard s'était assombri. «Par ailleurs, je déteste qu'on me rende ce genre de services. J'ai beaucoup trop d'amour propre pour accepter.» Il marquait un temps d'arrêt. Il jette sa cigarette au loin et en plante une autre dans le bec. Fier comme un coq, Tim n'avait guère apprécié cet élan de générosité soudain. Ça le gonflait.
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Selon ses dires, ses recherches n’allaient pas spécialement déclencher une certaine passion chez moi. Il se focalisait sur des recherches d’un type différent de d’habitude. Ce n’était pas un archéologue, et ce n’était pas un scientifique. Il était plutôt du genre à fouiner du côté des mythes. Dit comme ça, ça n’allait pas attirer grand monde. Et si les mythes n’étaient pas que des légendes ? S’ils avaient réellement existés ? Là, le point de vue serait différent. Et c’est certainement dans ce genre de point de vue qu’il fallait se mettre pour s’y intéresser. Chose que j’étais fortement capable de faire. Et puis, sincèrement, s’intéresser à d’autres choses pouvait m’aider à sortir de mon quotidien.

- Ne vous en faîtes pas, je pense pouvoir m’adapter à vos recherches. Je ne vais pas fuir en courant. Vous travaillez sur des mythes, et je pense que je pourrai en tirer quelque chose au niveau personnel. Ne serait-ce que pour ma culture par exemple.


Étrangement, après cette discussion, son ton avait changé. Au moment où je lui avais demandé s’il possédait des financements pour ses recherches, son regard était devenu plus sombre, son ton plus grave. Mon ventre se nouait, j’avais certainement touché une corde sensible et je ne me sentais plus vraiment à l’aise. Il me répondait assez calmement mais de manière ferme, à me faire comprendre qu’il n’était peut-être pas une star mais qu’il n’était pas pauvre pour autant. Techniquement, ce n’était pas dans cette optique là que j’avais proposé mon aide. Mais, de son côté, c’est comme ça qu’il l’avait prit. Et un malaise s’installa entre nous deux. Je ne savais même plus comment lui parler, ou même si c’était une bonne idée de lui adresser la parole immédiatement. J’avais bien remarqué dans ses manières qu’il n’avait pas du tout apprécié ma générosité. J’avais écrasée ma cigarette à mes pieds et fuyais le jeune homme du regard. Cette attitude sombre paraissait effrayante, néanmoins, je ne me sentais pas en danger. Il voulait juste me faire comprendre de réfléchir à ce que je demandais. Et il est vrai que j’agis souvent avant de réfléchir. Bons nombres de problèmes me sont tombés sur le nez de cette façon. Je venais peut-être d’en déclencher un nouveau. Puis vint le moment de s’excuser pour ces paroles déplacées. D’une voix toujours douce et hésitante, je me tournais vers Tim.

- Dé… Désolée. Je ne pensais pas… Enfin, c’est juste que… Je voulais apporter mon aide d’une manière quelconque à vos recherches, et l’argent fût la première chose à laquelle j’ai pensé. Je ne voulais pas vous offenser, monsieur Grayson.

Telle une enfant se faisant gronder par ses parents, je me camouflais dans l’ombre de mes jambes. Il avait ce truc qui intimidait. C’était une sensation bizarre, j’étais plutôt une forte tête mais à ce moment précis, je n’avais pas envie de lui tenir tête. Une voix me soufflait de ne pas l’affronter, c’était bien trop risqué pour si peu. Alors je restais là, à observer les lumières lointaines. Repensant à ses paroles. Il avait trop d’amour propre. J’allais donc éviter de lui proposer mon aide, il fallait que cela vienne d’abord de lui. Enfin, s’il avait assez d’estime pour demander un coup de main. Et je repensais aussi à cette soirée. Il avait dû faire un sacré effort pour m’inviter à le suivre et venir jusqu’ici avec moi. Ce n’était pas forcément dans ses habitudes. Ainsi, je devais faire plus attention à mes propos sinon j’allais certainement regretter de l’avoir suivi et il allait se dire la même chose. Je me sentais encore gênée, intimidée. Je me demandais même s’il allait réussir à retrouver son calme ou si vraiment, je l’avais énervé au point qu’il fallait qu’il se défoule. A voir son regard noir, ce n’était pas un léger énervement. J’ai vraiment le don de toucher les points sensibles des autres…

- Y a quelque chose que je peux faire pour me racheter ? Je ne veux pas que l’on finisse la soirée sur une mauvaise note, et que nous restions en  mauvais termes.

Avais-je dis discrètement en relevant la tête vers le ciel noircit.
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Effectivement, cela partait d'une bonne intention à la base. Mais bon, c'était le genre de gentillesses qu'il n'appréciait pas recevoir. Il allait avoir un peu de mal à présent, maintenant qu'il s'était fait un jugement sur cette personne. Ceci étant, elle allait devoir redoubler de prudence lorsqu'elle ouvrira la bouche la prochaine fois. On croirait voir un enfant qui venait de se faire gronder, à sa façon de paraître, d'être, de lui répondre. Elle se terrait entre ses jambes. C'est étrange, il avait une toute autre vision des rockstar. Lui voyait plutôt des gens assez agressifs, violents dans les actes et les paroles. Peut être que c'était pas dans le style de la demoiselle.

Au loin, il entendait quelques voitures klaxonner. Il avait horreur des véhicules. A tel point qu'il faisait toujours tout à pied en attendant que Scyla puisse le transporter sur ses ailes. Le précieux volatile pouvait soulever une charge aussi lourde que Tim, c'était pas un souci. Fallait juste qu'elle apprenne à voler avec une charge. C'était pas aisé, mais ça allait se faire dans le futur. Enfin bon. Vous ne le croiserez jamais coincé entre plusieurs portières métalliques, confiant sa vie entre les mains d'un conducteur, aussi bon puisse t-il être.

«On verra bien. Je suis assez déçu, même si je sais que c'était certainement involontaire. De toute façon, dans tout les cas, j'ai ton numéro.»

A l'instant T, il ne savait pas encore s'il allait la rappeler pour sa prochaine sortie. Non pas qu'il avait les nerfs, mais ne serait-ce que pour lui montrer à quel point ça l'emmerdait. Assez tête de mule le Tim. Au fond, il n'était pas tant froissé que ça, il avait facilement compris que c'était une maladresse. Mais il y gagnait. A se faire "sentir froissé", les gens baissent leurs gardes et tentent de se racheter. Et c'est exactement là que ça devenait intéressant. Finalement, le théâtre c'était pas une mauvaise chose. Pouvoir avec une aisance déconcertante, incarner différents personnages sans jamais faire tomber son masque, c'était quelque chose de plaisant. Parce qu'il savait qu'à présent, s'il lui demandait quelque chose, un service quelconque, elle allait certainement dire oui pour se racheter une conduite. Intéressant n'est-ce pas? Assez aisé, mais pratique dans la vie de tout les jours. Il tentait de calmer l'ambiance ne serait-ce qu'un petit peu, à présent, ayant bien pesé le pour et le contre de ses mots, de ses agissements. Son regard était moins sombre, moins incisif, moins violent.

«Je ne pense pas qu'on terminera la soirée sur une mauvaise note. Du moins, ce serait dommageable maintenant que vous êtes ma future acolyte. Je projette dans la semaine, de faire des fouilles dans des domaines où la condition physique risque d'être notre meilleur atout. C'est souvent dans ce genre de coins retranchés, exilés de toute chose, qu'on fait les meilleurs trouvailles. La mâchoire de fer ferra l'affaire, si le cœur vous en dit.»
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Le mot était tombé. Tim était déçu. Ma maladresse avait certainement changé son opinion sur moi. Comme quoi, une bonne intention dans l’esprit d’une personne n’est pas forcément perçue de la même manière dans celui d’une autre. Je notais ça dans un coin de ma tête, ne jamais proposer d’aide financière à Tim. Il avait bien précisé que quoiqu’il arrive, il avait mon numéro. Ah oui. J’avais oublié le petit détail qui tue. Je lui avais effectivement noté mon numéro sur un bout de papier. J’étais prise au piège, quoiqu’il se passe ensuite. Pour le moment, je lui apparaissais certainement comme une fille chétive et un poil enfantin. Mais c’était exactement comme ça que je voulais apparaître. Il n’y avait pas de quoi me montrer violente ou enragée, comme j’étais si bien capable de le faire. A quoi bon lui tenir tête ? Surtout que l’erreur venait de moi, et non de lui. Je n’avais donc aucune raison de m’énerver à mon tour. D’être blessante, ou même violente physiquement. D’autant plus que Klaus le faisait bien mieux que moi, le plus souvent. Par ailleurs, j’avais remarqué qu’il n’avait pas bougé d’un poil depuis que nous étions arrivés. Il était là, à surveiller les faits et gestes de monsieur Grayson. Il attendait peut-être le moindre faux pas. Comme d’habitude, à la moindre entourloupe, il se jetterait sur le fautif et sortirait les gros bras. Il était impassible, dans son regard et son attitude. Peut-être qu’un jour, j’arriverai à comprendre ce qui l’a rendu comme ça.

Je ne disais rien, contemplant toujours l’horizon lumineux qui se mouvait devant nos prunelles. Je rabattais ma chevelure sur le côté, afin qu’elle évite de me caresser le bas du dos. Avec le vent, cela provoquait une sensation de chatouillement, et dans un moment pareil, c’était assez désagréable. Je regardais mon paquet de cigarette, vide au fond de mon sac. Je soupirais doucement. Il fallait encore attendre avant d’inhaler du tabac et autres cochonneries contenues dans les cigarettes. Quelques instants plus tard, Tim avait décidé de rompre le silence qui s’était installé entre nous. La soirée ne se terminera certainement pas sur une mauvaise note. C’était déjà ça de gagné. La suite m’avait décroché un petit sourire. Future acolyte. Il espérait bien me rappeler plus tard pour l’accompagner donc. C’est un soupir de soulagement qui s’extirpa de moi à présent. Je tournais le regard afin d’avoir l’homme sombre en face de moi. Il avait encore quelque chose à dire. En fait, c’était une proposition. Une proposition afin de l’accompagner à la mâchoire de fer. Je n’allais certainement pas refuser. C’était ma chance de me racheter, mais aussi de – peut-être – en savoir plus sur l’homme mystère. Il n’en dévoilait pas trop, et je craignais de lui poser des questions désormais. Qui sait, je pouvais encore le décevoir, ou même l’énerver. Il semblait assez lunatique.

- Bien sûr que le cœur m’en dit. Je vais enfin pouvoir participer à vos recherches. Et peut-être même participer à une découverte.

Le but n’était pas de lui voler la vedette mais de mettre ma pierre à l’édifice. En espérant que cette fois-ci, ce n’était pas une énième maladresse. Et qu’il comprenne bien qu’il sera le seul à recevoir les honneurs. Puisque ce n’était plus du tout mon but, les louanges, les applaudissements… Ce n’était certainement plus ce qui allait me faire vibrer. Du moins, pas dans ce domaine. Je voulais juste participer, et seulement le savoir me suffisait. Je me levais afin de m’étirer. Je sentais mes membres s’engourdir. La question qui se posait maintenant était : qu’allons-nous faire ? Est-ce que la soirée allait se poursuivre ? Ou allait-elle se terminer ici ? Je ne voulais pas quitter cet endroit immédiatement, les lumières qui se mouvaient m’apaisaient. Je reposais mon fessier sur le banc, patientant, si jamais Tim avait une idée ou s’il voulait stopper cette petite sortie nocturne maintenant. Quoiqu’il arrive, je pense rester ici encore quelques temps afin d’admirer la vue. Et certainement que je viendrai m’y poser de temps à autre.
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Il faisait de plus en plus tard, de plus en plus nuit. Cette fois, le silence régnait en maître dans ces lieux. Liz ne parlait plus tellement, Tim non plus. Comme si un ange était passé pendant plusieurs longues minutes. Chacun à ses activités, comme regarder le ciel parsemé d'étoiles, ou rien faire. Elle voulait, pourquoi pas, participer à une découverte. Cette idée lui plaisait énormément. Car qui dit découverte, dit "bon point" pour le chercheur. Pendant un long moment, il n'avait mit la main sur absolument rien. A tel point que l'Académie se demandait, des fois, s'il travaillait réellement. Et oui. Dès que ça touche leur pognon, ils se mettent à s'activer l'oignon. Les professeurs de l'académie, notamment celui qui touchait aux religions, s'intéressait grandement aux recherches de Grayson. Et ça l'emmerdait. Tim n'aimait pas que ce type là le scrute et lui pose une ribambelle de questions. Il se mettait souvent en avant à la télévision lorsque quelque chose d'intéressant était découvert. Comme s'il avait participé à l'expédition alors que non. Depuis son bureau, il ne faisait absolument rien cet empaffé. Et ça, Tim, l'avait déjà que trop bien compris.

«Je sais pas pour toi, mais ça manque d'actions ! »


Tim ramassait une bouteille en verre qui traînait dans le coin, pour la balancer fortement contre le sol. Avec un peu de chance ça ramènerait un peu de populace en leur direction. Et il ne se fit pas prier. Directement deux clébards aboyaient en chœur et tiraient leurs maîtres vers la direction de Tim et Liz. Qui prirent tout deux la poudre d'escampette. Directement, le cœur en chamade à cause du surplus d'adrénaline secrété, lui donnait un boost non-négligeable.

«PAR ICI !»

Aboyait-il à son tour pour se faire entendre par les gardes. Allons voir lequel des deux allait le mieux s'en tirer. Il expliquait par la suite à Liz le but du jeu. Interdiction de sortir du parc. Le premier à se faire chopper avait perdu ! De temps en temps, il fallait mettre un grain de sel dans sa vie pour la trouver, un tant soi peu, plus trépidante !
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La nuit passait à une vitesse folle. Et l’ambiance était retombée au plus bas. Cependant, ce n’était pas au goût de Tim. Lui, voulait plus d’action. Et c’est ainsi que le petit jeu de cache-cache commençait dans le parc d’attraction. Il attrapait la première bouteille qu’il trouva et l’éclata allègrement sur le sol afin d’attirer l’attention des gardes qui rôdaient. Le bruit se répandit rapidement et attirait les chiens sur nous. Les aboiements devenaient de plus en plus puissants à mesure que le temps passait. Je n’avais pas eu le temps de réellement comprendre ce qu’il venait de se passer, mais mes jambes avaient tout de suite réagit. Je commençais à courir, en suivant Tim. Il ne me distancerait pas si facilement. Il m’expliquait qu’on ne devait pas sortir du parc, et que le premier à se faire attraper aurait perdu. Facile comme jeu. Il parlait à une personne qui passait la plupart de son temps à fuir des fans hystériques. Reine du camouflage et de la fuite. D’autant plus qu’il faisait nuit, et que je n’avais rien à craindre des chiens. Ou même des gardes. J’avais mon garde du corps à mes côtés.

- Bon courage, monsieur Grayson. Ils ne me trouveront jamais !

Je commençais alors à partir de mon côté, mais je remarquais carrément que mes bottes m’empêchaient d’aller à toute vitesse. Je sentais que les chiens enragés se rapprochaient de plus en plus rapidement. Je décidais de me cacher quelques instants, dans un creux entre deux attractions. J’ôtais mes chaussures et me retrouvais en chaussette. Oui, des chaussettes. J’étais le genre de personnes à fourrer des chaussettes dans mes bottes. Et finalement, ce n’était pas une si mauvaise idée. L’épaisseur allait empêcher de me blesser avec les débris de verre qu’il pouvait y avoir par terre. Dans le pire des cas, j’allais avoir quelques morceaux mais la douleur ne me faisait pas peur. Je repris la course, mes chaussures à la main et je me dirigeais vers ce qui semblait être l’attraction horrifique. Un gros Spectrum tendait les bras pour accueillir les futures victimes. Les portes n’étaient pas bloquées, j’en profitais pour me faufiler à l’intérieur. Il faisait extrêmement sombre. Pas un bruit. J’entendais juste les chiens, au loin, qui aboyaient encore et encore.

- Surveille nos arrières, peut-être que Tim nous a suivi.

Avais-je dis à mon cher Klaus. Tim était-il un opportuniste ? Nous allions le savoir rapidement. Néanmoins, je me sentais plus ou moins en sécurité là-dedans. Si jamais ils venaient à nous trouver, nous serions dans la mouise. Mais pas tant que ça finalement. Il y avait toujours plusieurs échappatoires. Notamment la sortie de secours, et la sortie normale. Je sais que si je continue à parcourir le chemin du petit train de l’attraction, je finirai par sortir d’ici. Mais n’était-ce pas trop risqué que de suivre la route tout de suite ? J’avançais petit à petit jusqu’à tomber sur un Tutankafer mécanique ouvert. Je m’installais à ses côtés en attendant de ne plus rien entendre. Cela pouvait prendre des heures…
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Après avoir couru, Tim remarquait que la demoiselle avait changée de direction. A présent, il était seul, dans les méandres de la nuit, dans la pénombre, l'obscurité la plus totale. Sa première idée était de se planquer. Il y avait assez de planques pour faire les choses dans l'art et la manière, mais finalement, il préférait jouer avec le feu. Faire tourner en bourrique ses assaillants, les emmerder au plus haut point. Rien que ça. C'était jouissif à souhait. Tim aimait bien jouer avec les nerfs des autres. Surtout quand c'était des représentants de l'autorité. Alors là, c'était limite un de ses pêchés mignons.

Puis, au détour d'une attraction, il remarquait un mouvement. Puis plus rien. Quelqu'un était rentré dans cette attraction là. Ah. Intéressant. C'était certainement - voir forcément - Liz. Et l'idée de pouvoir l'emmerder était plutôt bonne. Il y était entré à son tour, un grand sourire carnassier aux lèvres. Changement de programme soudain. Il s'armait de son téléphone pour avoir un petit peu plus de luminosité, mais pas que. Rapidement, il s'était caché près d'un point de sortie, avec une vue d'ensemble. Il y avait plusieurs trucs ici, éléments du décors dans lesquelles elle pouvait être. Il s'armait de patience, attendant que ses proies n'arrivent. Puis, il tapotait légèrement sur son clavier tactile pour rentrer quelques chiffres. Liz lui avait donné son numéro, pas lui. Il avait un avantage sur elle. Et il comptait bien l'utiliser. Après avoir composé le numéro de téléphone, Tim marquait un petit temps d'arrêt. Se disant que ça pouvait très bien foiré si elle était sur vibreur ou silencieux. Mais au moins, l'idée était tout de même bonne. Surtout quand on n'aimait pas perdre.

Intérieurement, il échafaudait d'autres plans si jamais celui-ci ne fonctionnait pas. Mais pour le moment, il ne trouvait rien d'autre pour l'emmerder. Joueur, mais pas que. Tim était obsédé par la victoire, et peu lui importait sur la manière de l'obtenir. Et puis, finalement, c'était de bonne augure. Après tout, c'était qu'un jeu.

Ses doigts arrivèrent sur la touche verte en bas. Il était dans l'attente de voir si son téléphone sonnerait, ou non, avec un petit sourire au coin des lèvres. Guettant le moindre mouvement.
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C’était plutôt confortable ici, pas un bruit, pas une lumière. Juste le sarcophage nommé Tutankafer. Klaus s’était assis, attendant patiemment mon signal. Je refaisais les lacets de mes bottes, tranquillement, à l’aide de la faible luminosité de mon téléphone. C’était un bon moyen de patienter. Les types allaient se lasser de fouiner dans les environs et partiraient certainement sur une autre piste. Mais quelque chose que je n’avais pas prévu allait se passer. Mon téléphone se mit à brailler, légèrement. Le son n’était audible que sur les quelques mètres aux alentours. Je n’aimais pas attirer l’attention avec la sonnerie, ça m’agaçait. Alors, le son était assez fort pour que je l’entende, mais pas assez pour attirer tous le monde qui m’entourait. Je regardais le numéro, il ne me disait rien. Je raccrochais directement avant de me lever et de rester sur mes gardes. Je n’étais pas une idiote, et mon petit doigt me disait que monsieur Grayson était derrière cet appel. Je me cachais derrière le sarcophage tout en attendant que quelqu’un ou quelque chose s’approche. Ca se trouve, j’avais complètement faux. Ce n’était pas le ténébreux qui avait tenté un appel. Néanmoins, je ne bougeais pas. Au cas où les gardes avaient entendus, je ne pouvais pas mieux me camoufler que derrière le Tutankafer. Klaus était prêt à agir.

- Ne fais rien sans que je ne t’en donne l’ordre.

Après quelques instants, je ne vis toujours personne. N’entendais toujours pas un bruit. J’avais donc décidé de bouger. Je sortais de ma cachette et avançait prudemment sur le chemin jusqu’à arriver à la sortie. Je pointais le bout de mon nez discrètement afin d’examiner les environs. Je ne remarquais même pas un chat. Je sortais alors de l’attraction, en avançant sur la pointe des pieds, oubliant complètement que je n’avais pas mes talons aux pattes.

- Klaus, avance pour voir si y a quelque chose au loin. J’attends ici.


Et voilà que le Machoc s’éloignait carrément du point de sortie du manège. Me voilà seule contre la nature. Je retournais légèrement dans la pénombre de l’attraction attendant le retour du Pokémon. Une boule d’angoisse commençait à se former. Pourtant, ce n’était pas mon style de stresser mais lorsque mon allié n’était pas à mes côtés, là je ne me sentais plus tant en sécurité…
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Décidément, c'était beaucoup trop ennuyeux ce petit jeu de cache-cache. Il lui manquait un brin d'adrénaline supplémentaire pour être parfaitement conquis. Et l'idée d'avoir un type en uniforme face à lui, lui plaisait énormément. Même si c'était juste un garde. Il représentait l'autorité, c'était une sombre merde de plus dans les rouages de la société. Il fit craquer sa nuque. Puis ses doigts. Ses épaules. Bref. Il mettait son corps en action. Il attendait sa proie. Finalement, il lui était tombé dessus. Une droite sur le flanc. Couché. A terre, le bonhomme s'était pris un pain qu'il n'avait pas vu venir. Étrangement, ça le détendait, et ça lui faisait un bien fou.

▬ Content de tomber sur toi mon petit bonhomme ! La voie est libre, vous pouvez passer. fit-il en s'adressant à ce qui semblait être le Machoc de la rockstar. Impulsif ? Pas toujours. Mais disons qu'il détestait profondément les uniformes depuis un certain temps...

Mai. Dépôt de plainte. Affaire étouffée. Avril. Dépôt de plainte. Affaire étouffée. Encore. Et encore. Et encore. Corrompus jusqu'à la moelle épinière. A cause de ça, ils s'étaient tout les trois exposés à une rébellion des plus totales. Et chacun allait en prendre pour son grade. Tim fut le plus touché. Terminant sa route à l'hôpital. Hôpital dans lequel il était resté près de deux semaines en convalescence pour cause d'être "tombé dans les escaliers". Bien évidemment.

▬ Faut pas faire attention. Il est seulement dans les vapes.

Disait-il en enjambant le type à terre, complètement sonné. A vrai dire, il savait pertinemment au fond de lui que ça allait lui apporter des problèmes. Liz aurait une vision de lui différente à partir de maintenant. Et alors ? Soit elle y voyait un bon côté. Soit non. Soit elle allait continuer la route avec lui maintenant qu'elle savait de quoi il était capable. Soit elle allait préférer tracer sa route seule dans son coin, ce qui semblait être la solution qu'elle préférait. Toujours est-il que ça faisait réellement longtemps que l'anarchiste n'avait pas attaqué quelque chose qui touchait à l'autorité. Si c'était à refaire, il le referait sans sourciller, sans aucune once d'hésitation.
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J’étais là, dans l’ombre, à observer ce qui allait se passer. Je voyais Klaus revenir et Tim, sortir de nulle part. Toutes ses articulations craquaient en harmonie. La douce mélodie des os qui se mettaient en action me fit frissonner. Non pas que j’aimais ça, mais cette symphonie voulait tout dire. Il avançait, droit devant lui avant de tomber sur un des gardes. Sa pire erreur ? Faire son tour de garde en solitaire. Le ténébreux s’approchait de lui, d’un pas assuré avant de lui décrocher une bonne droite bien placée. Le type était séché, et s’allongea sur le sol. Un léger sourire se dessinait sur mon visage. Il devait certainement penser que j’étais choquée de voir sa facette violente. Et pourtant, il n’avait pas encore vu la mienne. Tim s’approcha de mon acolyte et lui indiqua que la voie était libre. De mon côté, je remis mes bottes aux pieds. J’avais prévu de lui donner un petit spectacle qu’il n’attendait pas. Et ce n’était pas une douce mélodie rock, accompagnée de guitare. Mais plutôt, le doux bruit d’un os brisé. Ce que la plupart des gens ne savaient pas, c’est qu’en étant jeune, j’ai fais des arts martiaux. Une façon d’évacuer la rage que j’avais envers mes parents de m’avoir séparé de mon frangin. Avant de me mettre à la musique, j’allais à des entrainements réguliers. Ma musculature ne fait pas penser à quelqu’un faisant du sport de combat, car j’ai longtemps délaissé ces arts. Une dizaine d’année que je n’avais plus pratiquée… Mais je suis certaine de pouvoir tenter ce mouvement, à nouveau.

Tim était revenu vers moi, et m’annonçait qu’il était dans les vapes. Je souriais légèrement en lui répondant d’une voix toujours aussi douce.

- Je me doute, monsieur Grayson. Je vais vous montrer de quoi une rockstar peut être capable.

Je cherchais la victime des yeux. Un type était entrain d’avancer vers nous. Klaus se tapait les poings, mais je le poussais de la main. C’était à moi de jouer. Blesser un type de l’autorité ne me dérangeait absolument pas. J’ai eu pas mal de souci avec eux, pour diverses raisons. Consommation de drogues, conduite en état d’ivresse, ivre sur la voie public… Et j’en passais. Quand on est jeune, on ne fait pas attention à tous ces problèmes. J’avançais vers lui, le pas déterminé. Mes talons claquaient de plus en plus fort sur le sol afin d’attirer son attention, et lorsque j’étais suffisamment près de lui, ma jambe s’éleva de manière net et précise afin de le taper au niveau du nez. Un craquement et puis plus rien. Le sang s’écoulait le long des narines du type. Je prenais son pouls pour vérifier que je ne l’avais pas tué, sinon je serai dans une sacrée merde. Mais tout allait bien, son nez était certainement brisé mais au moins, le type respirait. Tout comme le ténébreux, ça m’avait fait du bien. Je revenais vers lui, avant de lui annoncer, un petit rictus sur le visage.

- Vous pensiez que j’étais chétive, monsieur Grayson ? J’ai mes moments de faiblesse, comme tout le monde, ou presque. Mais je sais agir quand il le faut. J’espère que le spectacle vous a plu au moins.

Ce n’était pas de la provocation, juste une preuve que j’en avais dans le pantalon quand il fallait. Klaus applaudissait. Il savait très bien que je pouvais cogner aussi fort que lui. Tant qu’il était un Machoc en tout cas… Je lui avais annoncé ça d’une voix calme et posée, sans aucune intonation particulière afin de ne pas lui faire croire que je lui tenais tête.
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Il ne s'attendait pas vraiment à la voir réagir de la sorte, et finalement ça avait du bon. Il restait là, tapis dans l'ombre, regardant la demoiselle mettre tapis un type qui faisait quasi une tête de plus qu'elle. Sans dire un mot. Sans émettre le moindre son. Les deux gardes étaient complètement dans les vapes, ils allaient pouvoir quitter le parc à présent, en espérant ne pas tomber nez-à-nez avec les molosses. D'ailleurs, à ce sujet, pourquoi n'étaient-ils pas la? Peut-être étaient-ils attachés à un poteau ? Ou avec un troisième garde. Tim détestait les chiens. Du moins, ceux d'ici. Deux gros Malosse entraînés à attaquer les mollets. Et niveau canines, ces cabots étaient plutôt bien armés !

▬ Niveau spectacle, pour une demoiselle je trouve que ça manque cruellement d'élégance.

Sa réponse était nullement négative, nullement positive. Tim appréciait brouiller les pistes, ça faisait parti de la panoplie de son "personnage". La nuit était silencieuse. Le vent se levait légèrement, de temps à autre, mais rien de bien inquiétant. Cette fois-ci, le ciel n'allait pas lui tomber sur la tête. Pour changer. Ils étaient dehors, pas de cabot à l'horizon. Les bonnes nouvelles arrivaient par paire ! Il s'allume une cigarette, marchant vers la sortie. Et c'est exactement à ce moment précis qu'il s'était dit qu'il allait devoir trouver soit un hôtel, soit un moyen de locomotion pour rentrer. Impossible pour lui de toucher quelque chose qui s'apprête de près ou de loin à une voiture depuis un certain accident. Du coup, Tim fait généralement tout à pied, ou en vélo.

▬ Et bien, c'était une soirée pleine de rebondissements ! Je pense qu'on est amenés à se voir dans les jours qui viennent. En attendant, je vais devoir me trouver un hôtel dans le coin.

Il escaladait le grillage une seconde fois, mais ce coup-ci pour quitter les lieux. Sous le clair de lune, Tim se sentait dans son élément. Il se fondait parfaitement dans les ténèbres,
et cela même si la lune tentait de l'éclairer de par sa pureté. La nuit, les Spectres, une thématique qui lui collait à la peau. D'ailleurs, parlant de ça, les siens étaient restés à la maison pour aujourd'hui. Il allait devoir les rejoindre demain dès l'aube, avant que ça ne soit l'anarchie à la maison. Malgré qu'il leur faisait confiance pour rester en liberté dans un endroit aussi "spacieux" que chez lui.

▬ D'ailleurs, cette fois-ci, j'aurais certainement mes pokemons avec moi. Rien d'aussi extravagant que ce garde du corps là. Mais ils sont généralement utiles selon les situations.
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Les deux corps jonchaient sur le sol. Tim – comme je m’y attendais – ne m’avait pas non plus lancé des fleurs. Ca manque d’élégance. Le but principal était de mettre rapidement une personne à terre, pas de faire de la danse classique. Mais je commençais à cerner le personnage qu’était monsieur Grayson. Et je ne répondis rien, mis à part un petit sourire en coin. Venant de lui, ce n’était ni un mal, ni un bien. Il semblait retourner dans la direction du fameux grillage escaladé plus tôt dans la soirée. C’était bel et bien terminé pour aujourd’hui. Oui, aujourd’hui. Tim comptait me revoir dans les jours suivants.

- Effectivement, c’était une soirée divertissante ! Vous avez mon numéro. Vous pouvez me joindre à toute heure du jour ou de la nuit.

Il allait se trouver un hôtel dans le coin. Je lui aurais bien proposé de venir pour cette nuit, mais mon appartement était en chantier. Il n’y avait que de quoi survivre. Je n’avais pas encore eu le temps de l’aménager un minimum. Mon arrivée était bien trop récente, et impromptue. Alors, je le regardais escalader la paroi dans le sens inverse. Il semblait être une ombre dans la nuit. Tout comme moi, il se fondait dans la masse noire des ténèbres nocturnes. Et juste avant de le voir filer comme un spectre, il m’annonçait qu’à notre prochaine rencontre, il aurait certainement ses Pokémons avec lui. J’avais hâte de voir quels étaient ses alliés. Même si je me doutais un petit peu du style que Grayson côtoyait.

- Au plaisir de vous revoir, monsieur Grayson et de rencontrer vos alliés de tous les jours.


Je le regardais partir au loin, pendant que je faisais un dernier tour du parc. Les aboiements des Malosses étaient bien trop éloignés maintenant. J’étais presque en sécurité. Je me promenais dans les allées éclairées avant de retourner à la grille et de lancer un regard à Klaus.

- C’était une soirée fructueuse, mon cher. Nous avons rencontrés un bien étrange personnage, ça te dit d’en savoir plus ?

Klaus se tapait fortement les poings avant d’escalader la grille. Dans les jours à venir, j’allais faire des recherches sur ce fameux Tim Grayson. En espérant découvrir des détails croustillants.
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