Avant de sauver les autres, il faut d’abord se sauver soi-même.
14 février, journée de l’amour. Qui est cette personne qui a décidé que cette date devait être la journée des amoureux? Ce doit sans doute être la journée la plus déprimante pour les célibataires, pire pour les nouveaux célibataires! Maxim faisait partie de la deuxième catégorie et il devait bien s’avouer que cette journée le faisait vraiment suer. D’ailleurs, des festivités avaient été organisées sur la plage mystique pour célébrées la fête de l’amour et d’une façon comme une autre Maxim fut amener à devoir y participer. En fait, sa classe avait organisé un stand de bisou, le truc classique et ennuyeux à mourir pour un nouveau célibataire comme Maxim qui espérait ne pas croiser Ethan.
« Je dois oublier ces sentiments… Nous ne sommes qu’amis maintenant. » Pensa-t-il bien qu’il lui était difficile de faire taire ce manque en lui.
Était-ce la même chose pour le blond? Maxim fut ramené à la réalité par un de ses collègues qui le tira vers la table de stand à bisou.
- Hey! Qu’est-ce que tu fais!
- Cette fille là-bas t’a demandé pour le stand, tu ne peux pas le lui refuser, c’est la St-Valentin mon vieux!
N’arrivant pas à se défaire de l’emprise de son collègue (et surtout pour ne pas le blesser), Maxim s’assied avec lourdeur sur la chaise. À sa droite, une immense pancarte avec inscrit dessus « Stand à bisou » avec pleins de cœurs et confettis. De l’autre côté, des gens qui faisaient la file ou certains qui venaient juste regarder les gens s’embrasser. Vous avez vraiment du temps à perdre pour ce genre de truc?! Maxim n’avait pas le choix de participer, car cette « activité » ramassait des fonds pour le groupe des « indécis » comme ils étaient si bien appelés par le reste des étudiants de l’Académie.
Bref, une femme un peu plus jeune que Maxim vint s’asseoir devant lui. Elle avait les fossettes rosées par la gêne. Des boucles rousses tombaient devant son visage lui donnant un air « kawai ». Maxim détourna le regard un moment et joua dans ses cheveux en signe de nervosité. La jeune femme se pencha vers lui et ferma ses paupières, elle attendait la même chose de Maxim, mais il était réticent. Il se tourna vers son collègue qui lui faisait des signes qu’il interpréta comme suit : « Si tu ne le fais pas, mon pokémon spectre va s’assurer que tu le fasses ». Alors que son Fantominus riait avant de disparaître et réapparaître. Maxim n’avait pas vraiment le choix. Il approcha son visage de la jeune femme, ferma lentement les paupières et alors qu’il s’apprêtait à déposer ses lèvres sur celle de la jeune rousse, il aperçu une silhouette parmi la foule qui le stoppa net. Que faisait-il là?!
Tout ce rose dans tes réseaux sociaux… c'est alarmant. Les gens aiment beaucoup trop montrer une partie de leur vie qui devrait rester privée. Un couple ne regarde que les deux personnes qui en font partie, pas vrai ? C'est bien ça que l'on t'a appris, ou du moins… que tu avais compris. Tu te trompes sûrement, parce que tu n'es clairement pas un experten la matière. La preuve ? Ta Saint-Valentin, tu la passais seul. Rien de prévu, sachant que tout le monde sera sûrement trop occupé à montrer leur affection aux gens qui les entourent, leur autre moitié… et tous les autres mots qui désignent des gens amoureux. Tu parles de l'amour comme si tu n'en avais jamais eu le goût en bouche, et pourtant… tu habites toujours avec celui que tu appelais autrefois ton petit ami.
Vous n'étiez pas un couple comme tous les autres, ça non. Probablement par ta faute, si tu étais assez honnête. Tu es quelqu'un de malaisant lorsqu'il s'agit de sentiment, car tu ne sais pas trop comment réagir lorsqu'il s'agit de plonger dans cet océan d'inconnu que sont tes sentiments. Parfois, tu te dis qu'il serait mieux de rester de pierre… mais ça arrivait qu'on réussisse à percer ta coquille. C'est ce qu'a fait Maxim, mais au bout d'un moment, l'amour devint compliquée. Tu ne pouvais pas aimer quelqu'un d'autre alors que tu avais peu d'amour propre, donc tu avais mis un arrêt à votre relation.
Depuis ce temps… c'est un peu le malaise. Vous vous parlez peu, vous vous voyez peu aussi, comme tu fuis la majorité du temps pour te rendre au refuge. C'est d'ailleurs là que tu es en cet instant, dans l'une des chambres dans laquelle Lys te barricade pour que tu n'ailles pas travailler, à regarder les différents décors et ambiances que les gens se sont faits pour cette journée de célébration de l'amour. Ugh… quelle perte de temps.
Malgré tout, tu t'es habillé, et tu as décidé que tu allais prendre une petite marche dans ce décor qui semblait assez populaire aux plages mystiques. Tu y étais allé avant et tu aimes beaucoup l'ambiance générale de cet endroit de base, donc tu es curieux de voir de quoi ça a l'air maintenant que le rose et les petits cœurs kawaii on prit le dessus. Un paysage ruiné… super.
Bref, plus rapidement que tu l'aurais cru, tu te retrouves dans ce nouvel endroit que semble être la plage mystique. Des Lovdisc qui flottent ici et là, des couples qui marchent un peu partout en se montrant de l'affection. Des stands ridicules de bisous et de câlins gratuit. Non mais franchement, qui est assez désespéré pour…
Pardon ? Lui, là ? En train d'embrasser… une fille ?
Stand ou non… ça te choque un peu, au point où tu sembles figer un instant sur place. Non pas qu'il n'ait pas le droit, il fait ce qu'il veut, vraiment. Mais… tu ne t'attendais pas à ce que ce soit si… rapide ? Dans tous les cas, ça te serre un peu le cœur, mais tu le masques derrière un sourire alors que tu détournes le regard. Venir ici n'était pas une bonne idée finalement. Tu décides de t'avancer vers un stand à bonbons, et commande une sucrerie que tu prends pour manger, seul, assis sur un des seuls bancs qui n'était pas occupé. Bon dieu… tu ne match pas avec le décor, avec cette mélancolie qui s'affiche sur ton visage. Tu n'oses pas lui parler, surtout pas en le voyant embrasser quelqu'un d'autre. Ça frappe plus fort que tu ne le penses…
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Avant de sauver les autres, il faut d’abord se sauver soi-même.
Il ne peut pas détacher son regard du blond parmi la foule. Il le voit s’éloigner… Il ne peut pas laisser sa comme ça! Il n’a pas le temps de se reculer que la jeune femme, impatiente d’attendre, l’attire vers elle et dépose ses lèvres sur les siennes. Alors qu’elle tentait d’aller plus loin d’un simple baiser, le jeune homme parvient à se détaché. La jeune femme lui fait un sourire enjôleur et avant même qu’il ait le temps de se sauver de la scène, elle lui attrape le poignet et fait glisser un bout de papier dans sa main. Maxim la regarde quelques secondes incrédules avant de quitter la scène d’un pas précipité. Les gars de sa classe l’intercepte et lui donne des claques dans le dos :
- Wow mon gars, tu as vu le regard qu’elle t’a jeté! Elle te veut c’est sûr et tu devrais en profiter. Lui dit-il en lui faisant un clin d’œil.
- Pas intéressé... Vous allez devoir m’excuser, j’ai à faire ailleurs.
- Sûrement pour aller la retrouver, il ne veut juste pas nous l’avouer. Dit-il en riant.
Maxim ignore son commentaire et quitte les lieux pour rattraper Ethan avant qu’il ne disparaisse. Même s’ils vivent ensemble, les deux jeunes hommes ne s’étaient pas croisés depuis un moment. L’ancien artiste était occupé avec son emploi à temps partiel en plus des cours tandis qu’Ethan travaillait jours et nuits. Les deux jeunes hommes se tuaient à l’ouvrage pour enlever la douleur qui les habitait.
Maxim regardait de gauche à droite jusqu’à apercevoir le blond au stand de bonbon. Par réflexe, il replaça quelques mèches de cheveux. Pourquoi faire? Un simple réflexe de nervosité. Il s’avança vers Ethan, il devait mettre les choses au clair. Il ne voulait pas rester sur un malentendu avec le garçon pour qui il avait encore des sentiments. Un jour il finirait par passé au travers, mais seulement le temps pourrait y arriver. Il prit une grande inspiration et marcha d’un pas déterminé vers le jeune homme. Une fois devant le stand, il demanda une grosse sucette multicolore au vendeur avant de se tourner vers Ethan.
- Euhm… Salut! Tu as sûrement vu ce qui s’est passé au stand à bisou… Je voulais juste être sûr qu’il n’y ait pas de malentendu… Les gars de mon cours m’ont forcé à y aller, mais je voulais que tu saches que je ne suis pas en couple ou… qu’il ne se passe rien avec cette fille ou personne d’autre.
Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire au blond de toute façon? Maxim commençait même à se dire que peut-être il s’en foutait un peu? Il détourna le regard un moment et lécha la sucette multicolore. Il baissa les yeux sur sa sucrerie un moment et remarquant le geste qui pouvait être mal interprété, il fixa un moment le bonbon, Ethan, le bonbon et il se mit à rougir. Bon sang! Trouve quelque chose à dire pour ne pas paraître plus fou que tu ne l’es déjà!
- Tout se passe bien à la pension? Tu tiens le coup?
Ouf, horriblement pénible comme journée, définitivement. La saint-valentin déborde de joie, de rire, de sourires et d'affection, et étonnamment… toi tu as juste perdu le sourire, aussi dommage que cela puisse sembler. Tu ne pensais pas voir Maxim aujourd'hui, et encore moins que de le voir embrasser quelqu'un allait t'affecter autant. L'habitude, sûrement. Tu es habitué à une relation amoureuse, avec tout le chemin que vous avez parcouru depuis cette journée au champ de tournesols de Kishika. Vous avez emménagé ensemble, et pour le moment, ta tentative et ta volonté de rester ami avec lui ont fuit en même temps que toi vers le refuge, alors que tu prétends y travailler jours et nuits. La vérité est plutôt que tu fuis l'appartement et réside en haut de tous les bruits du refuge, parce que Lys te refuse l'accès au travail. C'est à peine si tu peux nourrir les Pokémon. Elle te force à te reposer à cause de ta commotion… franchement, quel gaspillage de temps !
Perdu dans tes pensées, tu ne t'étais pas rendu compte que Maxim avait quitté le stand, concentré sur le fait de commander une friandise pour toi. Tu aurais pu en prendre une pour le Pichu qui était toujours protégé de sa Pokéball. Le pauvre petit chou avait été diagnostiqué avec une cécité permanente, c'et à dire qu'il ne pourra jamais retrouver la vue, et qu'aucune intervention médicale ne pourrait améliorer sa situation. Tu dois l'emmener avec toi souvent pour pouvoir le sortir et t'assurer qu'il ne s'emmêle pas les pattes un peu partout. Alors que tu reçois ta friandise, tu entends la voix de Maxim près de toi et c'est là que tu réalises qu'il est là, te faisant reculer et pousser un petit rire nerveux. Il commence à s'excuser et à déblatérer les raisons du pourquoi du comment il s'est retrouvé devant le stand à embrasser une fille quelconque et blablabla. Tu écoutes et tu te retiens de le couper. Tu n'es pas fâché, ni embarrassé… tu es juste plutôt… vide. Vide de sentiment, et vide de l'émotion que tu aurais eu avant : la jalousie. Mais tu ne peux clairement pas rester là sans répondre…
Oh, hum… hey. Je- enfin ça ne me regarde pas vraiment maintenant, pas vrai ? Et puis… tu as le droit de faire ce que tu veux maintenant… tu es… libre et tout donc, tu peux en profiter si tu en as envie…
Toi aussi, tu sonnes malaisant, au fond. Tu veux lui faire comprendre que ça ne t'affecte pas alors que c'est vrai que ton cœur à pincé légèrement en voyant la scène. Tu serres les lèvres ensemble et tourne ton regard ailleurs alors que tu réalises ses mouvements, rougissant un peu et préférant sortir ton Pokémon de ta Pokéball. Le petit Pichu, appelé Belharra, arrive sur tes genoux, touchant à l'aide de sa queue son entourage avant de comprendre qu'il est sur tes genoux. Il s'étend doucement sur tes jambes alors que tu glisses ta main entre ses oreilles et de retourner ton regard vers Maxim après sa question.
Oh… le refuge ? Oui je- oui ça va bien. C'est occupé mais j'y arrive..!
Mens-tu. Tu es tellement un mauvais menteur. Tu frottes l'arrière de ta tête de ta main disponible alors que le Pichu relève une oreille à l'entente d'une voix inconnu. Il fixe de son regard brouillé par la cécité l'emplacement où la voix de l'homme qu'il ne connaissait pas venait, son sourire s'agrandissant. Il commence à avancer et rapidement, il trébuche et tombe entre toi et Maxim sur le banc avec un petit son de douleur. Tu te dépêches de le reprendre et à l'examiner avant de t'excuer d'un petit baiser sur le dessus de sa tête.
Pardon, je devais te surveiller… le pauvre est né sans le sens de la vue…
Dis-tu, expliquant ainsi la situation à l'homme à tes côtés pour faire un minimum de conversation, parce que pour le moment, les malaises ne font que s'accumuler.
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Avant de sauver les autres, il faut d’abord se sauver soi-même.
Bien qu’hésitant dans ses paroles, Maxim ressent un pincement au cœur lorsqu’Ethan lui mentionne qu’il « peut faire ce qu’il veut maintenant », comme si au fond de lui il espérait encore avoir une chance avec le blond. Pour tenter de calmer l’ambiance, Ethan répond à sa question concernant le travail à la pension pokémon. L’ancien artiste sent de l’hésitation, mais ne tente pas d’en savoir le cœur net à savoir s’il lui dit la vérité ou non.
- Tant mieux alors! Dit-il en lui souriant.
Maxim rougit, il ne peut s’empêcher de regarder Ethan. Ses mimiques, sa gêne fait grimper la chaleur. Le jeune homme se sent honteux, lui qui pensait enfin surmonter ses sentiments, les voilà qu’ils reviennent le submerger. Pourquoi devait-il être aussi beau lorsqu’il rougit et détourne le regard comme ça! Un pokémon surgit de sa pokéball et un petit pichu chromatique en sort. Maxim a aussitôt le coup de foudre pour le petit pokémon tout mignon qui s’avance vers lui, mais maladroit, il tombe entre les deux jeunes hommes et couine de douleur. Maxim se penche vers la petite souris électrique, mais Ethan le prend dans ses bras. Maxim devient encore plus rouge devant ce signe d’affection. Son cœur manque un battement lorsque le blond lui explique que le petit pokémon est né sans le sens de la vue, ce qui semble le rendre encore plus mignon vu sa vulnérabilité.
- Il est mignon…. Tout comme toi. Murmure-t-il la fin de sa phrase.
Il approcha sa main du blond. Si ce n’avait été qu’ils étaient séparés, il lui aurait sans aucun doute caressé la joue, mais sa main se rapproche plutôt de la tête du petit Pichu qu’il gratouille entre les oreilles. Sans doute pris par surprise, des éclairs jailli des petites joues de la souris électrique qui l’électrocute. Son corps se fige parcouru par de l’électricité avant de tomber sur le dos, sa chevelure fumante. La scène attira l’attention des personnes autours qui observaient la scène en riant avant de reprendre leur chemin sans demander leur reste.
- Je crois avoir eu le coup de foudre… Dit-en toussant.
Les chose entre vous ne sont clairement pas revenus sur une base amicale, pas encore du moins. Tu es sûrement la raison de tout ça d'ailleurs, parce que tu n'avais pas vraiment essayé d'arranger les choses, et encore moins dernièrement… entre les visites chez Capucine, les nuits passées au refuge pour éviter de revenir à Windoria tous les soirs… bref, ce n'est pas le genre de chose que les gens font quand ils veulent essayer de sauver une relation qui vire à la catastrophe, même amicale Et c'est même toi qui avait dit que tu aimerais rester ami avec lui, et que ça ne devienne pas gênant…
Surprise, c'est devenu gênant ! Et la faute à qui ? Thetford, évidemment.
Bref, tu gardes tes bras autour du petit Pokémon qui se sent rassuré de t'avoir près de lui. Depuis sa naissance, et surtout son diagnostic, tu essaie de lui faire voir qu'il doit avoir confiance en toi afin que vous puissiez tous les deux vous adapter à la situation dans laquelle vous êtes plongées. Et c'est pendant que tu prends soin de ton compagnon que Maxim décide de te lancer un compliment qui te prend de cours, te faisant relâcher un peu la pression que tu fais contre le Pokémon. Les joues rouges, tu fixes le Pichu avec un petit rire nerveux.
C'est vrai qu'il est moignon- euh, je veux dire mignon ! Je… suis désolé…
Dis-tu en sentant ton visage complet devenir rouge sous la pression, et tu as à peine le temps de t'en remettre que tu remarques que ton Pichu est pris par surprise par la caresse et déverse ses joues remplies d'électricité sur l'autre homme, se fatiguant rapidement au passage. Tu soupires, donnant quelques caresses sur sa tête pour le calmer. Pas de crise de larmes… pas de crise de larmes… s'il te plaît !
Ouh, tu dois regretter le coup de foudre sur lequel tu es tombé, pas vrai..?
Dis-tu en passant une main dans tes cheveux, caressant au passage la cicatrice qui ornera à jamais le fond de ta tête. Tu suçotes un peu la friandaise que tu as acheté, sortant de ton sac une petite gâterie de lait meumeu pour le Pichu, qui approche son nez, sent, puis le saisit entre ses pattes pour pouvoir manger. Crise de larme évitée, tu peux donc essayer d'avoir une conversation.
Il faut faire attention avec lui… tous les touché sont intrusifs, car il ne s'y attend pas.
Dis-tu, relevant tes yeux enfin vers Maxim en essayant d'éviter de te rappeler des compliments, pour la simple raison qu'ils te gênent, et qu'ils te font penser. Et ces temps-ci, penser, ça te fait mal. Donc tu essaies d'éviter. Tu aides le petit Pok.mon avec son biscuit avant de reparler.
Et toi… euh, les cours… ça avance ? Tu as trouvé un truc que tu aimes ?
Demandes-tu, un peu sincère, mais toujours un peu gêné aussi.
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Le lapsus d’Ethan laisse un court silence entre les deux jeunes dresseurs. Maxim le fixe un moment étonné par cette réplique qu’il aurait sans doute mal prise si ça venait de quelqu’un d’autre. Ne retenant plus son fou rire, le jeune homme éclate de rire devant la bourde d’Ethan. Les personnes se retournent un moment se demandant se qui se passe avant de poursuivre leur chemin. C’était bien envoyé de sa part bien que c’était un lapsus. S’en suivi l’électrocution par le pichu et Maxim qui s’effondre sur le dos suite à la violente décharge. Pour répondre à Ethan, il lève son bras et lui fait un « thumbs up ».
- C’était violent comme coup de foudre… Je vais m’en souvenir ça s’est sûr.
L’ancien artiste se redresse sur le banc pour ne pas paraître plus idiot qu’il ne l’était déjà. Il enleva la poussière de ses vêtements et tenta de replacer ses cheveux, mais le mal était déjà fait. La statique s’étant installée dans chacune de ces mèches, il avait maintenant les cheveux dans les airs, seulement une mèche rebelle tombait normalement sur son visage. Maxim souffla dessus et celle-ci s’éleva avant de retomber mollement devant son œil droit. Inutile de se battre avec ses cheveux, il n’y arriverait pas sans les produits nécessaires qu’il n’avait pas en sa possession. Il devrait endurer sa tête d’épouvantail le restant de la soirée. Heureusement, il est en compagnie de son ex, donc cette apparence ne le dérange pas vraiment, il a déjà été plus éméché que ça par le passé.
Il croise le regard d’Ethan et il se fige. Pourquoi avait-il fallu que leur couple ne fonctionne pas? Maxim n’était toujours pas passé à autre chose et parfois il virait sa vie à l’envers pour oublier, heureusement, ses cours de relaxation et d’art martiaux ne le faisaient pas sombrer davantage dans la consommation que ce soit d’alcool, drogue ou sexe. Pour détendre l’atmosphère sans doute, Ethan lui demanda comment se déroulait les cours, ramenant Maxim à la réalité.
- Ça va, il y a des cours ennuyants et d’autres plus le « fun ». Malheureusement, je n’ai pas encore trouvé ce que je souhaite faire. J’ai donc décidé de prendre un cursus général pour essayer le plus de chose possible, mais j’avoue avoir un petit penchant pour le soin pokémon. C’est te voir à l’œuvre que j’ai décidé de m’y pencher, mais je ne suis pas aussi doué que toi avec les pokémons. Dit-il en souriant.
D’ailleurs, je ne t’ai pas dit, mais j’ai rencontré une Canarticho de Galar à l’Académie. Tu en as peut-être entendu parler, mais des pokémons se faisaient kidnappés dans d’autres régions pour être vendus à Lumiris, bien cette Canarticho a été kidnappée à Galar et elle a été récupérée par les forces de l’ordre et envoyée à l’Académie. Elle a tout un caractère, mais j’ai décidé de l’aider à retrouver son chez soi. Dit-il avec entrain avant que son visage ne s’attriste alors qu’il repensait à Gaia et les autres.
Je ne me sens pas encore prêt pour reprendre un pokémon après le départ de mon équipe. Dit-il en baissant la tête. C’était la meilleure solution pour leur bien être de les relâcher ou les envoyés en pension…
Tu n'aimes pas vraiment ce genre de situations, où ton cerveau assimile deux choses alors que ta bouche le laisse partir sans crier gare. Ça occasionne ce genre de situation qui, de ton côté, sont très malaisantes et qui te font paraître froid, voir méchant sans même que tu le veuilles. Ton cerveau avait assimilé la jambe manquante de Maxim et le mot mignon pour créer ce lapsus qui, malgré son intensité en niveau de malaise, avait fait rire à gorge déployée l'ancien roux, alors que de ton côté, tu rumines plusieurs excuses et moyen de te sortir de cette pente fatale. On dirait presque Pichu et ses joues électrifiée t'ont sauvé de la situation un peu, et jamais de ta vie tu pensais pouvoir dire que électrocuter quelqu'un d'autre pourrait te sauver d'une situation gênante.
Merci Belharra, toujours fidèle à lui-même pour te sauver le pétrin avec ses petites maladresses du quotidien.
Tu pousses un léger soupir de soulagement alors qu'il se relève, espérant que la soudaine attention qui était attirée sur vous se disperse un peu. Tu n'aimes pas l'attention, encore moins lorsqu'elle vient de personnes qui rient de la situation qui t'entoure, et surtout, qu'ils ne connaissent pas. Tu essaies néanmoins de garder ton sérieux, surtout avec cette coiffure assez… ordinaire, disons-le ainsi. On dirait une sorte de coupe de cheveux que tu obtiens en tombant endormi avec les cheveux trempés et ls mèches allant de gauche à droite… bref, cette coiffure semble être à tes yeux une représentation moderne du cubisme.
Vient ensuite la réponse à ta question, qui est plus longue que tu attendais, mais qui explique bien des choses. Avoir Maxim dans ta classe de soin, ce serait… spécial. Tu n'as pas de cours de premier semestre, ce qui est bien, mais tu sais que les cours d'intégration et de découverte font souvent des tours dans les classes plus complexes et avancées pour permettre aux étudiants en recherche d'eux-mêmes de voir quelques défis qui seront à surmonter plus tard. Manquerait plus que ça, que Maxim rejoigne tes classes… tu viens à peine de commencer à te réintégrer, et ton état ne te permet pas d'assister à tous les cours entièrement. Tu assistes surtout aux pratiques et aux examens, mais le reste du travail, tu le fais au refuge, à ton rythme pour commencer à te soigner.
Oh… c'est cool, enfin… je ne pensais pas que le soin de Pokémon t'intéressait, comme tu semblais… repartir vers la musique, et tout ça.
Dis-tu. Au fond de toi, tu n'avais jamais réellement compris Maxim et ses changements successifs dans sa vie. Le retour à la célébrité avait semblé être quelque chose de motivant, avant votre rupture, et tu ne peux t'empêcher de croire qu'une des raisons pour laquelle il a abandonné son rêve, c'est toi. Ce qui te fait fixer le petit Pokémon qui dormait désormais contre toi pour éviter de croiser son regard. Tu es brisé, et tu brises les gens aussi. Qu'as-tu de bon en toi ? Qu'est-ce que tu peux apporter dans ce monde, à part un chaos constant ?
Tu tentes de cacher le tout derrière un sourire lorsqu'il te parle du Canarticho de Galar, et au moment où tu t'apprêtes à répondre, il te parle de son équipe, qu'il a relâché. Qu'il a abandonné en pension au lieu d'assumer ses responsabilités. Tu as vu son équipe, et pas un de ses Pokémon ne t'a semblé dans le besoin de perdre leur dresseur, et c'est pourquoi ta main part d'elle-même pour lui claquer l'épaule.
Mais tu t'entends parler, oui ? Qu'est-ce que t'as foutu ? Tes Pokémon ne sont pas des peluches, Maxim, et ils étaient tous heureux quand je suis parti, commet t'as bien pu pouvoir t'en débarrasser comme ça ?
Ta voix n'est pas énervée, mais plutôt agacée. Tu ne comprends pas comment les gens peuvent penser de al sorte avec leur Pokémon, sauf quand ceux-ci sont réellement malheureux. L'agitation ont réveillé le Pichu qui s'est mis à pleurer. Pauvre bébé… tu le serre un peu plus contre toi et tu t'excuse avant de relever les yeux et de chuchoter cette fois-ci sur le même ton :
Ils doivent tous s'ennuyer de toi, surtout Gaia ! J'espère que t'as une bonne raison de les avoir laissé partir !
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Sa nouvelle orientation de carrière semble surprendre le jeune blond. Maxim eut un léger tic nerveux quant à entendre les paroles du jeune homme. Ne pouvait-il pas s’intéresser à ce domaine alors qu’il n’avait jamais auparavant démontré d’intérêt à cause de son emploi du temps surchargé? Le jeune homme ne relève pas la question et tente de faire abstraction aux commentaires d’Ethan pour ne pas rendre l’atmosphère déjà plus malaisante qu’elle ne l’est déjà.
Par contre, la situation dégénère lorsque Maxim parle de la dure décision qu’il a prise de mettre ses pokémons en pension et Ethan qui lève le ton en le jugeant sur cette décision qui n’avait pas été facile pour Maxim. L’ancien artiste n’accepte pas la critique et fronce les sourcils. Comment pouvait-il le critiquer sur cette décision alors qu’il n’avait même pas été présent ces derniers mois! Le jeune homme serra les dents et fronça les sourcils, il tentait de garder son calme devant la situation, mais les dernières paroles d’Ethan furent celles de trop. Maxim se leva d’un bon de son banc.
- Comment peux-tu me juger sur mes actes alors que tu n’étais même pas à la maison durant ce dernier mois! Tu es tellement occupé à vouloir te tuer à la tâche que tu n’as pas vu ma situation dépérir et celles de mes pokémons comprises! Trois de mes pokémons n’étaient pas heureux et souhaitaient retrouver leur liberté depuis un bon moment, mais je les forçais à rester à mes côtés! Quant à Gaia et les autres, je n’avais plus la force mentalement pour les rendre heureux! Tu n’étais pas là lorsque j’ai eu mon dernier échec au concours pokémon et c’est cet échec qui m’a fait perdre ma chance d’entrer dans un groupe de musique! J’en ai marre de devoir toujours me battre contre l’anxiété sans arrêt, je cherche quelque chose de stable dans ma vie, quelque chose qui me fera autant vibrer que la musique, mais qui ne me causera pas de l’anxiété à chaque matin! Cracha-t-il à Ethan qui ne comprendrait pas sans doute ses choix des derniers mois!
Devait-il aussi lui dire que leur rupture le faisait encore souffrir! C’était un juste retour des choses, sachant qu’il avait lui-même critiqué les choix d’Ethan un mois plus tôt, voilà que la balle était dans l’autre camp! Il n’était pas vraiment mieux l’un que l’autre finalement. Il tentait de se calmer pour ne pas apeurer davantage le petit Pichu blottit dans les bras de son ami (ou ex ami?).
- Je l’ai fait, car je n’avais plus la force de m’en occuper tout simplement… mais tu ne peux pas comprendre.... Dit-il entre ses dents. Après tout, pourquoi tu devrais juger mes choix de vie, je n’ai plus à me soucier de ce que tu penses et encore moins me forcer à devoir te plaire… J’essaie de me sortir de cette spirale infernale dans laquelle je suis prise, pas comme certains qui préfèrent s’enfoncer de plus en plus plutôt que de s’aider. Dit-il en plongeant le couteau un peu plus dans la plaie. Je crois avoir pris la bonne décision en les envoyant en pension, je l'ai fait pour leur bien être et je suis certain qu'ils sont heureux où ils sont plutôt que d'être enfermer dans leurs pokéballs toute la journée!
Cette douleur qui l’habitait plus tôt s’était transformer en colère. Maxim bouillait intérieurement et il commençait à perdre le contrôle des mots qui sortaient de sa bouche.
Ce genre de moment où tu sais, tu sais que tu en as trop dit. Où tu sais que tu as fait le pas qu'il fallait pour pousser les autres à bout, parce qu'il semblerait que ce soit là un de tes plus grand talent caché. Blesser les gens, c'est ce que tu fais, les enrager, c'est ce pourquoi tu existes… tu comprends de mieux en mieux tous les jours pourquoi tes parents s'en sont pris à toi. Peut-être même que l'homosexualité servit simplement de prétexte idéal pour cacher la vérité sur la principale raison pour laquelle ils t'avaient renié. Parce qu'au fond… peut être qu'ils ne voulaient plus de toi parce que tu es problématique.
Par contre, les paroles de Maxim, qui aurait eu tendance à te faire plutôt baisser les yeux et acquiescer récemment n'a pas fait l'effet escompté. Une phrase en particulier a accroché ton attention, celle qui mentionne le fait de se forcer pour te plaire. Quand est-ce que tu as voulu que quelqu'un se force pour te plaire ? Mais surtout, depuis quand l'homme se force-t-il pour te plaire ? Alors que tout ce que tu demandes chez quelqu'un d'autre, c'est son authenticité ? Tu te sens serrer les dents un peu, prenant le temps de bloquer les oreilles du Pokémon près de toi pour éviter qu'il ne se sente attaqué par les bruits et le ton élevé de Maxim qui commence à t'agacer un peu plus au fur et à mesure qu'il parle. Tu ne vas pas crier, ni élever les tons, mais tu ne laisseras pas ces mots passer dans le beurre.
Depuis quand exactement te forces-tu pour essayer de me plaire ? Juste que je sache depuis quand tu te fais passer pour un autre dans le simple but de m'amadouer ? Juste que je sache combien de fois est-ce que j'ai parlé avec une image de toi dont je dois aujourd'hui douter de l'authenticité. Tu sais, si c'était si chiant d'être avec moi, t'avais qu'à faire le pas toi-même et venir me le dire en plein visage au lieu de faire les acteurs et de te faire passer pour quelqu'un que tu n'aies pas. Je préfère franchement savoir que je suis avec quelqu'un d'authentique à lui-même plutôt que quelqu'un qui se force pour plaire. Franchement.
Ce n'est même pas de la colère dans ta voix. Une froideur y est présente certes, mais c'est plus… une déception, oui. C'est le fait de savoir désormais que Maxim se forçait. Peut-être même depuis un bon bout... n'est-ce pas là ce qu'ont fait tes parents pendant des années? Maxim… vaut-il vraiment mieux qu'eux ? Comment as-tu pu penser ça ? Tu relâche les oreilles du Pokémon lorsque l'homme à une jambe arrête de parler, te laissant secouer la tête.
Tu sais quoi, ça ne me regarde pas, tu as raison. Tout comme ça ne te regarde pas de ce que je décide de faire de MA vie. Si tu veux tout savoir, je n'osais pas te dire que d'être dans le même appartement que toi me rend mal à l'aise. Ça fait deux semaines exactement que je suis en arrêt de travail, et j'évite de revenir à l'appart pour exactement e genre de raison : regarde ce qu'on devient. On veut rester amis, mais dès qu'on se voit, c'est la galère. Ça fait 1 mois que tu penses que je m'acharne alors qu'en réalité la moitié de celui-ci c'est des vacances forcées. Content maintenant ?
Ton ton de voix est calme, et tu ne faisais que ça dans le but d'enfin libérer ce poids de tes épaules. Comment dire è quelqu'un que tu as peur de le revoir ? Comment lui dire que tu cherches seulement à éviter les ennuis pour garder une relation un minimum saine ? Mais que vaut une relation, même amicale, si on doit s'en sauver pour qu'elle fonctionne.
En tout cas… je croyais qu'être loin de l'un de l'autre arrangerais un minimum les choses, mais il semblerait que je me sois trompé. Mais je n'ai pas envie de revenir si c'est pour vivre ce genre de chose chaque jour, pour me remettre sur le nez des choses que je sais déjà.
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La colère ne le quitte pas, elle bouille à l’intérieur de lui comme un volcan prêt à entrer en éruption. Elle ne s’atténue pas lorsqu’Ethan l’accuse de ne pas avoir été honnête avec lui, qu’il n’avait jamais été authentique envers lui alors que Maxim lui a dit quelques secondes plus tôt qu’il se « forçait ». Maxim secoue la tête de gauche à droite, ses mots avaient mal été interprétés par le blond, mais il avait du mal à garder son calme.
- Et toi Ethan as-tu toujours été authentique avec moi? Tu ne me dis plus rien, tu te renfermes sur toi-même comment je suis censé le prendre? J’ai toujours été MOI lorsque nous étions un couple! J’ai toujours essayé d’aller vers toi, de faire les premiers pas, d’essayer de te faire décrocher un sourire, mais ça fini par devenir épuisant à la fin alors que tu ne voie que du noir partout! Je me force à sourire, à garder la tête haute et à essayer d’être présent pour toi, mais je ne veux pas me faire emporter par le négativisme que tu dégage. Dit-il sévèrement. Je pensais être ta bouée de sauvetage et j’ai fait des efforts pour te rendre heureux et ne pas couler! Cela ne veut pas dire que je ne suis pas authentique, ça veut seulement dire que je tiens à toi, mais encore une fois, tu ne vois que la négativité partout! Tu as toujours douté de moi Ethan et c’est difficile à porter sur ses épaules lorsque tu n’arrive pas à avoir la confiance de l’autre! J’ai essayé de te soutenir, mais maintenant je ne peux plus… même si tu ne l’as jamais demandé, c’est plus fort que moi… Je voulais seulement t’aider. Dit-il d’une voix plus calme.
Par contre, leur dispute ne se termine pas là. Ethan poursuit avec des mots toujours plus durs qui font froncer les sourcils de l’ancien artiste.
- Oui je veux savoir Ethan! Je veux savoir ce qui se passe dans ta vie, car tu es fermé comme une huitre!
Le blond continue. Mentionne qu’il ne travaille pas, mais plutôt en vacance forcée, ce dont Maxim n’était pas au courant évidemment. Il ne peut pas tout savoir surtout que ce n’est pas écrit dans le ciel. Il peut aussi comprendre les raisons qui poussent Ethan à ne plus rentrer le soir. Les disputes, la tension entres eux devient difficile à supporter. L’ancien artiste s’est même enfermé dans sa chambre pour éviter le plus possible le blond lorsqu’il passait à l’appartement. L’ambiance entre eux était devenue insupportable. Les derniers paroles d’Ethan lui vinrent aux oreilles. Il ne réagit pas spontanément, comme si s’était une évidence qu’ils allaient peut-être devoir mettre fin à toute relation possible.
- Déjà que l’on s’est quitté en mauvais terme ça n’aide pas… Je constate aujourd’hui que je ne te connais pas Ethan. J’ai voulu être ta « bouée de sauvetage », mais je n’ai pas essayé d’apprendre à te connaitre. Ce n’est pas sain et je le vois aujourd’hui… Y a-t-il une chance que nous apprenions à nous connaitre réellement… que nous repartions à zéro. Dit-il beaucoup plus calme qu’au début.
Clairement, cette discussion qui aurait dû se passer un peu mieux dans ta tête, commençait à devenir un cauchemar, ce qui est assez ironique lorsqu'on voit l'ambiance qui les entoure. Certains couplent regarde la paire s'engueuler avec un certain étonnement avant de continuer leur chemin, l'air confus de voir autant de haine à la journée de l'amour. Malheureusement… c'est là que vous êtes rendus toi et Maxim, à vous engueuler en plein milieu d'une activité pour les couples alors que vous n'en n'êtes même plus un. La tristesse de la scène te donnerait presque envie de rire si ce n'était pas du fait que la colère était toujours présente en toi et que les mots de Maxim n'aidaient pas forcément. Ses paroles frappaient en toi et resserrait une sorte d'étau sur ton cœur. Pas aujourd'hui. Pas maintenant que tu commences à aller mieux et à pouvoir vivre un minimum normalement.
Premièrement, je ne t'ai rien demandé, tu t'es mis la pression d'être cette bouée de sauvetage toi-même et tu as voulu aider. À partir de là, tu ne peux pas me mettre ça sur le dos. Deuxièmement, si mon négativisme ne dérangeait tant, t'avait qu'à avoir les couilles de me le dire. Je n'ai pas confiance en toi, comme je n'ai pas plus confiance en personne. Ce n'est pas contre toi, c'est comme ça avec tout le monde. Je te faisais déjà plus confiance que bien des gens, mais tu ne t'en rends pas compte parce que ce n'était jamais assez. Je fais mon possible pour essayer de m'ouvrir plus aux gens, mais j'ai de la difficulté, et personne ne peut m'aider à m'améliorer là-dessus, sauf moi-même. Donc si c'est quelque chose que tu ne peux pas comprendre, j'en suis désolé.
Le ton de ta voix est sec, mais doux pour éviter encore une fois défaire peur au petit Pokémon qui semblait ultrasensible au son Tes mains couvrent toujours ses oreilles par contre et tu soupires simplement en voyant que la conversation n'allait pas en s'améliorant. Les tons se calmaient mais les paroles restaient assez difficiles à avaler. Tu es néanmoins d'accord sur le fait que les deux, vous ne vous connaissez pas autant que vous l'auriez crû, et que tu ne sais pas quoi ajouter de plus. Le silence entre vous deux devient de plus en plus pesant, sans oublier de plus en plus gênant. Tu regardes un instant vers le bas pour fixer le petit Pichu, qui relève la tête en sentant ton souffle descendre contre son museau. Maintenant que le silence est devenu maître, tu peux retirer tes mains de ses oreilles, et il entend de nouveau, un sourire lui fendant son petit visage. Tu souris, malgré que ses yeux ne lui permettent pas de le voir, puis tu déposes un léger baiser sur son front.
Nouveau départ, mmh ?
Murmures-tu pour toi-même avant de laisser le Pichu quitter ses bras pour explorer un peu le banc sur lequel vous êtes assis, utilisant ses petites pattes pour se guider un peu. Les derniers mots de Maxim tournent dans ta tête sans arrêt, et tu finis par pousser un autre soupir avant de relever les yeux et d'essuyer tout ça du revers de la main et mettant ta colère de côté.
Salut, moi c'est Ethan. Ethan Thetford.
Dis-tu en sortant ta main de la poche de ta veste pour lui tendre. C'était la seule chose que tu savais faire pour avoir l'air sociable… et si ça pouvait faire rire Maxim un minimum, c'était déjà ça de gagné...
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Les personnes autours d’eux s’arrêtent pour observer la scène. Bien que le ton ait baissé d’un cran, la sévérité de leurs paroles reste la même et augmente en intensité alors que les deux jeunes hommes mettent enfin les points sur le « i ». Après avoir enfin dit ses ressenties, Ethan poursuivi sur la lancé de l’ancien artiste. Maxim l’écoutait en silence et les paroles du blond semblaient devenir enfin lui faire ouvrir les yeux. Le jeune homme comprenait enfin que leur relation amoureuse avait été toxique du début à la fin. Il ne se voyait pas comme un petit ami, mais comme un sauveur et s’était peut-être cette raison qui avait mené leur couple à se séparer. Il s’était mis lui-même de la pression et il avait espéré recevoir des « remerciements » peut-être de la part du blond? Honteux, le jeune homme baissa les yeux pour fixer ses pieds.
- Je comprends… Chuchotait-il.
Oui, il comprenait que pour s’améliorer dans la vie, il ne pouvait compter que sur lui-même pour y arriver. Il avait traversé de dures épreuves depuis quelques mois et il avait persévéré pour parvenir à s’en sortir. Il ne pouvait pas dire qu’il comprenait complètement les épreuves que traversaient Ethan depuis plusieurs années, mais il comprenait maintenant qu’il ne devait pas essayer de l’aider, mais seulement d’être lui-même en toute circonstance, ce dont il n’avait pas compris dès le début.
Il leva les yeux pour regarder le petit Pichu s’aventurer lentement sur le banc sur lequel ils étaient assis. S’il ne risquait pas d’être électrocuté, Maxim aurait bien aimé pouvoir lui caressé la tête, mais il devait prendre son mal en patience pour que le petit pokémon s’habitue à son environnement. Il eut un déclic et se retourna pour fouiller dans son sac. Peut-être avait-il une gâterie qu’il pourrait donner au pokémon. Il trouva sa boite à confiserie pokémon et sortit des petits poffins et en déposa un devant le petit pokémon.
Entre temps, il fut surpris de voir Ethan tendre son bras dans sa direction et de se présenter comme s’ils se voyaient pour la première. Maxim leva les yeux et croisa les yeux azurs du jeune blond. Un large sourire s’afficha sur son visage et les yeux de l’artiste s’illuminèrent. Il joua le jeu à son tour et tendit sa main vers le blond qu’il serra vigoureusement.
- Enchanté, je m’appelle Maxim Loyd. Dit-il en souriant chaleureusement. Je ne m’attendais pas à ce que tu le prennes au sens propre, mais si ça nous permet d’aller de l’avant… Tu attendais quelqu’un? Dit-il sourire charmeur en prime.
La tension semblait définitivement redescendre entre les deux au fil de la conversation, ce qui est, à ton avis, une très bonne chose. Votre rupture t'a affecté, juste que tu ne le montre pas forcément… comme d'habitude. Toutes tes émotions sont des émotions que tu gardes souvent pour toi. Lys t'avait vu pleurer quelques fois, et t'avait sûrement entendu lorsque tu reste à coucher au refuge. Car oui, tu as pleuré, et oui tu ne te sens pas forcément prêt à l'avouer mais une partie de toi… aimerait retourner dans cette relation. Mais tu sais que votre séparation est pour le mieux, et pour vous permettre de garder une relation qui soit saine : celle d'amis. Ce n'est pas plus mauvais, au fond… vous restez en contact, et puis, vous avez une relation qui permet toujours des discussions et des moments mémorables ensemble.
Pour commencer, il faudrait déjà que tu recommences à revenir à l'appartement quand tu peux. Tu évites l'endroit depuis bien trop longtemps déjà, et il faudra que tu recommences à reprendre cette habitude. Tu es fier d'avoir quand même réussi à rattraper un peu la situation avec ta petite blague. Pour tout dire, tu ne savais pas trop comment faire pour recommencer de zéro, donc agir comme si c'était votre première rencontre, pourquoi pas ? Tu serres sa main en retour avant de tenter un sourire, garant un œil sur le Pichu près de toi qui avance doucement et se rend compte qu'il a atteint le bord, donc il revient en courant contre toi, apeuré à l'idée de tomber. Il tremblote un peu et tu lui caresse doucement les oreilles. Tu reprends le poffin qui lui a été donné pour le lui glisser entre les pattes.
Belharra, Maxim t'offre une friandise. Goûte, tu vas voir, c'est bon…
Le petit Pokémon pousse un son surpris et pousse ses pattes sur la pâtisserie pour ressentir è quel point c'est mou, puis il sourit, ne se rendant pas compte qu'il venait littéralement de percer la pâtisserie avec sa patte. Il prend une bouchée, poussant un son de contentement avant de continuer à dévorer sa friandise, ce qui te fait pousser un petit rire. Ton attention se tourne ensuite sur le jeune homme près de toi et tu secoues la tête.
Non, vraiment pas… je voulais voir un peu l'aménagement qu'ils avaient fait. Comme je t'ai dit… je n'ai pas l'intention de rencontrer qui que ce soit pour l'instant. Je dois vraiment me concentrer sur le repos et… et l'école. Je veux ce diplôme.
Dis-tu en grattant le derrière de ta nuque, oubliant en cet instant que tu devais agir comme si vous ne vous connaissiez pas. Tu glisses ta main sur la tête du Pichu qui vient de finir sa gâterie avec un couinement heureux. Tu te rends bien vite compte qu'il a mangé comme un porc, et qu'il en a partout autour de la bouche, ce qui te fait rouler des yeux de façon amusée. Tu essuie sa bouche du revers de la manche avant de le laisser monter sur tes genoux, essayant de toucher à Maxim pour voir qui lui a donné la gâterie. Tu le lèves doucement de tes mains, l'Approchant du visage de Maxim. Sa petite patte touche rapidement son nez, et le Pichu sourit.
Je crois qu'il voulait te dire un merci. Tu peux le caresser, maintenant qu'il sait qui tu es.
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Maxim baisse les yeux sur le petit pokémon craintif à cause de sa cécité. D’ailleurs, la petite souris électrique va se réfugier dans les bras de son dresseur après avoir frôlé le vide. Entre temps, le jeune homme a déposé la pâtisserie devant le pokémon. Il ne faut pas beaucoup de temps pour que la souris électrique ne dévore la gâterie aux baies se qui fait rire le jeune homme devant le visage barbouillé du Pichu.
Vient ensuite la réponse de Maxim quant à sa remarque à la limite de la drague. Maxim porte toute son attention aux paroles du blond. Il ne lui avait jamais vraiment demandé en quoi comportaient ses cours et combien de temps il lui restait avant d’avoir son diplôme ou encore s’il avait de la facilité ou non dans ses cours. Plutôt que de ruminer le passé, Maxim leva les yeux vers le blond.
- Il vaut mieux se sentir prêt à être en couple plutôt que de se forcer. Dit-il en souriant franchement. D’ailleurs, tu dois sûrement achever tes cours non? Il te reste beaucoup de temps avant d’avoir ton diplôme?
D’ailleurs, lui-même ne savait même pas vers quel cursus s’enligner encore. Il avait toujours été musicien et il n’avait jamais été dans une école supérieure, mais il voulait essayer autre chose, se trouver de nouveau talent, essayer de se trouver une vie plus stable. Le monde de la musique était un milieu très stressant et du jour au lendemain on pouvait tout perdre, Maxim le savait et le vivait justement depuis un mois. Il ne voulait plus vivre dans ses boucles infernales et c’est pour cela qu’il changea radicalement de carrière, mais il devait encore avoir un diplôme, une formation et trouver ce qui l’attire.
Plonger dans ses pensées, il ne s’attendait pas à voir la petite souris si proche, car Ethan l’a soulevé pour l’approcher de lui. Il eut un bref mouvement de recul, se souvenant que précédemment il avait reçu un choc électrique. Son geste s’arrête au moment où le Pichu dépose ses petites pattes sur le nez de Maxim qui se fige alors que son regard croise les yeux blancs de la petite souris souriante, faisant rougir Maxim au passage. Il leva les yeux vers Ethan pour être certain qu’il avait le droit de caresser la tête de son pokémon. Par la suite, hésitant, il déposa délicatement le bout de ses doigts sur la tête du Pichu qui bougea vivement les oreilles avant de se détendre. Maxim sourit devant la mimique « kawaii » du Pichu.
- Tu as de la chance d’être tomber sur le meilleur éleveur de pokémon… Bon okay c’est bien le seul éleveur que je connaisse. Dit-il en riant.
Tu soupire légèrement. Maxim avait cru que tu voudrais venir ici pour draguer… ce qui prouve d'une certaine façon qu'il n'a pas compris la raison de votre rupture. Il n'a pas écouté… en ce moment, tu es dans une sorte de passe mentale où tu n'arrive pas à ressentir de l'affection, et de l'amour envers toi-même. Tu t'es fait jouer dans la tête par tout ces évènements terroristes de la centrale, et de la croisière. Le mot « héros » résonne toujours dans le fond de ta pense. Il te hante, et te suis même jusque dans tes rêves. Tes cauchemars, plutôt, où tu te réveilles lorsque les réacteurs explosent et que le mot héros remplace le bruit des flammes qui te consument.
Juste le fait d'y penser te fait frissonner grandement, et tu te reconnectes à la réalité quand Maxim te regarde et te parle de ne jamais se forcer en couple. Pourtant… il semblerait que ça ait été votre cas à vous deux pendant un moment dans votre couple. Combien de temps ? Tu ne saurais dire de ton côté… peut-être juste depuis ton retour de la centrale… avant ça, ça allait quand même bien entre vous deux. Vous étiez heureux malgré vos petits désaccords ici et là. Bref, il te parle de tes études, et tu souris un peu. Il ne t'en reste pas beaucoup à faire !
Après ce semestre… que je termine à un rythme différent à cause de ma rémission, il me reste un semestre à faire avant d'avoir mon diplôme. J'ai hâte. Pour le moment, mon but c'est d'aller prendre soin de la réserve naturelle de Windoria comme Capucine est en- train de décider si elle veut rester ou non.
Ouf, bien rattrapé. Tu ne crois pas que Capucine serait content que tu étales sa vie privée, même avec Maxim qui est ton coloc et ton ex. Ce serait bien de t'éviter un coup de poing de la part de la championne qui… niveau émotionnel, n'est pas la plus stable. Cette idée, tu frissonnes de nouveau, et tu fini par décider de te concentrer plutôt sur Pichu et ses mimiques mignonnes. Il « regarde » l'autre d'un air intéressé et secoue ses oreilles de surprises avant de se calmer et de pousser des bruits de satisfactions. Dans sa maladresse, Belharra est très affectueux, et apprécie beaucoup les différentes marques d'affection qu'il puisse recevoir. Tu souris devant la scène et le recule doucement pour le reprendre contre toi et en pinçant ses petites oreilles de façon affectueuse. Tu lui fais un petit bisou sur la tête, au passage, faisant rire le Pokémon qui repart marcher un peu sur le banc en tâtant du bout de ses pattes pour trouver les possibles danger. Il ne remarque sûrement pas qu'il explore la même chose qu'avant…
Je ne suis pas vraiment éleveur, parce que… le Pokémon que j'ai avec moi sont là pour rester avec moi, et non pour mettre à l'adoption.
Rectifies-tu avec un petit haussement d'épaule, et bientôt suivit par une sorte de rire nerveux. Tu ne savais pas forcément comment expliquer mais tu ne veux pas devenir éleveur à proprement dit, pas depuis que tu as vu les besoins de la faune à Windoria… tu essaies de te préparer pour protéger la faune des humains, mais aussi entre eux.
Protéger les Pokémon est plus mon but que de les préparer à l'adoption. Protéger et soigner.
Dis-tu, apprenant ainsi à Maxim la première fois ce que tu voulais devenir.
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L’ancien artiste remarque que son ex semble plongé dans ses pensées. Il ne relève pas la question et ne lui demande pas ce qui peut bien le perturber autant… Peut-être est-ce à cause des événements de la centrale qu’il lui avait expliquée. Enfin, expliqué était un grand mot, car il n’avait fait que se rabaisser et dire que tout était de sa faute, de ce fait Maxim n’a jamais vraiment su les événements exactes qui se sont déroulées à la centrale électrique. Il préférait ne pas soulever la question pour ne pas raviver la douleur au jeune blond qui revint vite à lui lorsque Maxim lui parla de ses cours à l’Académie.
Donc, s’il comprenait bien, Ethan finirait sans aucun doute ses études cette année si tout allait bien, mais l’avenir était incertain à Lumiris. Maxim eut un léger sourire en coin et il leva les yeux vers le ciel étoilé. Il poussa un petit soupir sans s’en rendre compte sur le coup. Il était content pour son ami de voir enfin le bout du tunnel quant à ses études et qu’il pourrait enfin faire pleinement ce qu’il veut, tandis que Maxim lui est en pleine recherche de son futur. Pendant un moment, il envi presque Ethan d’être sur le point d’atteinte ses buts, mais il s’abstient d’en faire le commentaire sachant d’avance comment réagirait le blond.
Maxim fut surpris d’entendre la suite. Il avait toujours cru que son ami désirait être éleveur de pokémon, parlant d’ouvrir sa pension pokémon, mais il s’était trompé sur toute la ligne. Il ne s’attendait pas à ce qu’Ethan lui mentionne qu’il désirait en réalité protéger et soigner les pokémons plutôt qu’être un « éleveur ». Sa vision du blond semblait changée de tout au tout maintenant qu’il connaissait réellement son but dans la vie. Protéger et soigner… Il devait s’avouer que ça lui allait bien! Il lui sourit pour toute réponse, car il ne savait tout simplement pas quoi dire mis à part peut-être « super, je suis content pour toi »… Non se serait trop débile de lui dire ça. Un silence s’installa entre eux tandis que le petit Pichu retournait explorer le banc sur lequel ils étaient assis.
- J’ai oublié de te dire que…
Puis, il eut de l’agitation coupant Maxim dans sa phrase alors que les couples et autres dresseurs se précipitèrent vers la plage pour s’asseoir et observer l’horizon. Maxim jeta un bref regard rapide à Ethan en faisant un mouvement d’épaule en se demandant ce qui pouvait bien causer tant d’euphorie. Un enfant passa près d’eux et mentionna des feux d’artifices qui allaient bientôt commencer.
- Tu veux te rapprocher pour qu’on ait une meilleure vue? Lui dit-il en souriant.
Maxim se leva, mis les mains dans ses poches et attendit de voir si Ethan allait accepter sa proposition avant de se rapprocher du groupe et de s’asseoir dans le sable en attendant que les feux d’artifices viennent illuminer le ciel. Ce qu’il s’apprêtait à lui dire plus tôt sortit momentanément de son esprit à nouveau alors qu’il préférait profiter du moment présent plutôt que d’ennuyer le blond avec ses questions, anxiétés et projets futurs à moins qu’il le lui demande…
Tu as déjà essayé de faire comprendre aux gens ce qui s'est passé… surtout le peu de gens à l'académie qui s'était inquiétés pour toi lorsqu'ils avaient sus pour tes blessures. Malheureusement pour toi… le fait d'avoir été l'un des braves à s'être lancé dans cette centrale sans penser aux répercussions ont attirés l'attention de certain. Ça t'a surpris, d'ailleurs, parce que tu ne pensais pas vraiment que ton absence aurait attiré autant les regards de gens qui n'ont absolument rien à faire de toi normalement. Et puis, pouf ! Au retour de ton séjour à l'hôpital, tout le monde était après toi pour savoir comment ça s'était passé, ce que tu avais vu, comment tu avais pu t'en sortir avec cette blessure… Bla bla bla. Des discussions légères avec des gens qui n'en valent pas la peine, tu avais vite fait comprendre à tout le monde que tu ne voulais plus n'en entendre parler, et tu avais dit à tout le monde ce que tu avais vu, et vécu, de la façon la plus crue qui soit. Celle où tu laissais savoir aussi que le prochain qui décidait de t'appeler héros allait le payer.
Et comme tout le monde… Maxim voit toujours en toi une forme de bravoure, d'héroïsme. Tu le sais, et ça t'enrage un peu. C'est fini cette période où tu te fâches contre lui pour aucune raison. Tu dois arrêter de laisser tes auto-appréhensions jouer sur tes émotions et ton humeur, puisque tu as tendances à laisser ce genre de chose affecter tes interactions. C'est quelque chose que tu essaies de travailler, même si c'est difficile. En voyant le Pichu en train d'essayer de toucher le vide avec l'une de ses pattes, tu le remets sur tes genoux avec un roulement de yeux amusés, le serrant contre toi un peu alors que tu relèves la tête pour écouter ce que Maxim a à te dire…
…
Ou pas. L'agitation passagère semble avoir pris le dessus de l'attention et de la pensée de l'ancien chanteur, et tu ne peux t'empêcher d'être curieux aussi, même si tu n'aimes plus vraiment ce genre de situation depuis les événements de Voltapolis. Peut-être que c'était une mauvaise nouvelle ? Y avait-il une attaque encore ? Apparemment non, si tu en crois cet enfant qui mentionne des feux d'artifice. Oh non. Le bruit de ces trucs, ça n'a jamais été ton fort. Mais quoi dire de plus que oui quand on te demande si tu veux te rapprocher.
Euh… Oui, allons-y, pourquoi pas.
Ton cœur qui s'accélère et le petit rire nerveux qui t'échappe semble être entendu par ton Pichu, parce qu'il relève la tête de ton torse et secoue sa tête de façon angoissée. Tu serres un peu plus le Pokémon contre toi et tu approches de la plage en caressant sa tête, espérant ne pas avoir trop peur. Eh bien… dès les premiers, tu pousses un son apeuré et bouches les oreilles du Pichu qui commence à pleurer. Le son l'a surpris énormément et pour un bébé Pokémon dont le son est le seul point de repère… tu ne peux t'imaginer à quel point ça a pu être apeurant. Comme tu as peur toi aussi, disons que tu ne peux pas aider beaucoup.
Attend Bel, je vais te remettre dans ta Pokéball.
C'est ce que tu fais presque immédiatement, t'excusant au passage d'un baiser sur la tête. Le laser frappe la petite bête qui retourne dans sa Pokéball juste après. Ça te permet de profiter du restant des feux d'artifice et leur couleur qui illumine le ciel. Quand les derniers bouts colorés s'éteignent et que tout le monde applaudit, tu fais de même, te rappelant aussi au passage que Maxi allait parler… tu avais presque oublié !
Avant tout ça, qu'est-ce que tu voulais me dire ? Je pense que l'engouement soudain t'a un peu pris par surprise, et je ne pense pas que tu aies pu finir ta phrase.
Dis-tu, parlant un peu plus fort pour couvrir les gens qui parlent et applaudissent encore autour de vous. Tu souris un peu avant de tourner la tête sur le côté, prenant cet air curieux que tu prends seulement lorsque quelque chose t'intrigue vraiment. Qu'avait-il donc à te dire ?
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Maxim trouve un endroit confortable sur la plage, proche des nombreuses personnes, mais pas non plus plonger directement dans la foule sachant qu’Ethan n’aimait pas se sentir entouré d’autant de personnes. Ils avaient quand même une belle vue de leur position. Il lève les yeux vers le ciel étoilé en attendant les feux d’artifices qui ne tardent pas à exploser dans le ciel. Avec le son des explosions, il n’entend pas distinctement le cri lâché par Ethan, c’est lorsqu’il se retourne pour voir si le blond s’amuse qu’il voit le visage apeuré de Pichu et inquiet de son ex. Son sourire s’efface aussitôt en voyant le malaise du petit Pichu qui ne tolère pas les bruits forts. Maxim n’avait pas réalisé sur le coup que ça aurait pu effrayer le petit pokémon aveugle. Ethan renvoi son Pichu dans sa pokéball pour le protéger des bruits. Ils croisent leur regard quelques secondes après et Maxim ne peut s’empêcher de s’excuser.
- Je ne savais pas que tu n’appréciais pas les feux d’artifices… Il fallait me le dire, je n’aurais pas été offusqué si tu avais voulu rester un peu plus loin. Dit-il en jouant dans ses cheveux. J’espère que ton Pichu s’en remettra et qu’il ne sera pas trop traumatisé. Dit-il en se pinçant la lèvre inférieure.
Voyant les traits d’Ethan se détendre, Maxim se détend à son tour et profite du reste du spectacle. C’était presque dommage que les deux jeunes hommes n’étaient plus un couple, car c’était un moment propice au câlin, mais il n’en fit rien, chacun des deux restait à une distance respectable pour ne pas entrer dans la bulle de l’autre. Pour une fois, Maxim se sentait en paix avec lui-même. Sa relation avec Ethan s’était stabilisée et cet inconfort qui l’habitait chaque fois qu’il le voyait s’était estompé pour laisser place à une légèreté qu’il n’avait ressentit depuis longtemps. Les explosions lumineuses dans le ciel rajoutaient à cette joie qui l’habitait présentement. Il aurait aimé que ce moment dure toujours, mais les bonnes choses ont toujours une fin.
Le spectacle terminé, Maxim applaudit à la suite de la foule qui se disperse peu de temps après. Les deux jeunes hommes quant à eux restent assis dans le sable. L’ancien artiste contemple l’horizon jusqu’à ce qu’Ethan lui pose une question. Ce qu’il allait dire un peu plus tôt? Maxim dû prendre le temps de réfléchir momentanément pour se souvenir ce qu’il voulait lui dire avant d’être interrompu par la foule.
- Ah oui! Tu te souviens de cette Canarticho de Galar qui avait été capturée par des brigands, puis sauvée et amenée à la pension de l’Académie? Elle est maintenant sur pied et elle est prête à retourner dans son habitat naturel. Je vais donc partir un moment pour la région de Galar et la ramener chez elle.
Bon! Ce n’était pas la grosse nouvelle du siècle ou un sujet « hyper » important, mais Maxim devait quand même le lui dire un moment ou un autre qu’il allait partir pour la région de Galar. Il fallait mieux le lui dire dans un moment plus jovial plutôt que par texto et de manière froide.
La Pokéball semblait suffisante pour cacher le petit bébé souriceau électrique des sons forts qui l'avaient précédemment apeuré, mais tu sais qu'il pleure toujours dans son petit habitacle sphérique. Tu ne comptais pas le laisser dans sa balle toute la soirée, tu allais devoir le consoler si tu ne voulais qu'il perde la confiance qu'il avait en toi. Tu ne peux pas t'imaginer ce qu'il vient de vivre, le pauvre… jamais de sa vie il n'a entendu de feux d'artifices, et sa cécité l'empêche de voir la beauté de la chose. Pour lui… un feu d'artifice et l'équivalent de plusieurs coups de feu, ou de plusieurs explosions qui s'enchaînent, qui s'approche… comment n'avais-tu pas pensé à ça avant ? Belharra vient de naître, et tu trouve le moyen en quelques semaine seulement de le traumatiser. Bien joué Ethan, bien joué. Maxim semble comprendre ton inconfort assez rapidement, et commence à se blâmer de vous avoir rapprocher, mais tu secoues rapidement ta tête pour le faire taire. Ça ne sert à rien qu'il se blâme.
Ce n'est pas les feux d'artifices en soi, je ne suis juste pas vraiment un grand fan des gros sons. J'aime bien voir les feux d'artifice par contre. Pour Bel, c'est juste qu'il n'a pas de beauté à voir là-dedans, dans son cas. C'est plus comme des coups de feu dans ses oreilles, et je n'y ai pas pensé avant. Le fait qu'il soit aveugle est un défi, et je n'ai pas encore les réflexes nécessaires. Ça viendra avec le temps.
Au moins, les feux d'artifices, aussi beaux soient-ils, ne durent pas une éternité, et les gros sons finissent par s'évaporer à travers le ciel alors que les dernières couleurs retombent à l'horizon. Une partie de toi trouvent ce genre d'activité assez banale, voire complètement juste pour la propagande de la Saint-Valentin. Le genre de sortie que tu fais quand tu es un couple qui vit dans un monde où aucun problème ne peut les arrêter, les super couples qui sont inséparables à tout jamais et pour toujours ! La vie en rose, ce n'est pas ton truc. Tu réalises souvent que le monde autour de toi est tout sauf rose, mais ce n'est pas ton but aujourd'hui de briser l'ambiance. Il faut savoir quand énoncer tes idées réalistes parfois, et quand te retenir. Vient ensuite l'annonce de son départ vers Galar, qui te surprend un peu. Tu ne pensais pas que Maxim était le genre de personne à vouloir visiter une autre région avec le seul objectif de remmener un Pokémon là-bas. Une partie de toi néanmoins ressent le besoin de lui glisser un mot sur cette idée, selon tes connaissances que tu avais pu acquérir dans les cours de secourisme.
Tu sais, un Pokémon que tu sauves, Max… il est possible qu'elle ne veulent pas retourner dans son état naturel… souvent, les sauvetages tissent des liens avec leur « sauveur ». Assures-toi de faire ce qui a de mieux pour le Pokémon aussi.
Ta voix n'était pas pleine de reproche, c'était plutôt une sorte de conseille. La Pokéball de Belharra tremble sur ta ceinture et tu appuies rapidement sur le bouton pour reprendre la créature contre toi. Le pauvre, il cherchait du réconfort… tu l'avais laissé seul. Mais maintenant tu es là pour essuyer ses petites larmes ainsi que de le tenir contre toi. Ça allait sûrement s'améliorer avec le temps, mais… pour le moment, on dirait vraiment une sorte de papa avec un bébé naissant. Alors que tu continues d'essayer de calmer la petite bête, tu relèves ton regard vers l'ancien chanteur avant de sourire.
C'était bien de te revoir, et qu'on aie mis les choses à plats ensemble. Tu comptes rester ici encore un peu ?
Demandes-tu, te disant que… peut-être tu allais dormir à l'appartement pour la première fois ce mois-là.
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Bien vite, Ethan tente de rassurer l’ancien artiste avant qu’il ne continue à s’excuser. Maxim soupire de soulagement, bien qu’il n’arrive pas à faire disparaître la culpabilité d’avoir fait peur au petit pichu tout mignon. Maxim a vraiment eu le coup de foudre pour la petite souris électrique et il est presque « jaloux » de ne pas avoir de petit bébé pokémon à s’occuper, bien qu’il soit conscient que s’occuper d’un bébé ne doit pas être de tout repos.
Vient ensuite le sujet de son Canarticho qu’il va ramener dans son habitat naturel à Galar. En fait, la pauvre dépérissait depuis qu’elle avait été capturée. Heureusement, elle avait été sauvée par les forces de l’ordre de Lumiris et amené à une pension pour être soigné. Le temps avait passé et la petite Canarticho s’était remise de ses blessures, mais elle restait toujours si triste et distante envers les humains. Après une mésaventure où la Canarticho avait tenté de fuir la pension pokémon de l’Académie et secourue par Maxim, celui-ci avait prit la décision de ramener la pokémon chez elle sachant que la pension manquait de main d’œuvre.
La Canarticho ne faisait pas confiance aux humains et c’était compréhensible sachant qu’on l’avait séparé de sa famille. Malgré les quelques rapprochements tentés par l’ancien artiste, le pokémon restait renfermé et même agressif envers le jeune homme. Maxim n’avait pas forcé les choses. Pour l’instant, elle restait à la pension pokémon avant que tout soit près pour le grand départ.
Le jeune homme vit la surprise dans les yeux de son ex. En effet, Maxim n’avait jamais vraiment montré d’intérêt pour les voyages et encore moins tenter d’aider les pokémons. Comme il avait beaucoup plus de temps libre depuis qu’il avait mis sa carrière musicale de côté, le jeune homme avait le temps de s’intéresser à autre chose et d’essayer de nouvelle chose et il devait s’avouer que partir à l’aventure dans une autre région pour aider le pokémon le motivait énormément. Avait-il trouvé ce qui l’intéressait vraiment? Par contre, Ethan le mis en garde quant à la possibilité que la Canarticho s’attache à lui durant le voyage et il voulait s’assurer que Maxim fasse le bon choix le moment venu. Sans doute voulait-il faire allusion au fait qu’il avait « abandonné » son ancienne équipe dans une pension pokémon / renvoyer dans la nature. Le jeune homme détourna le regard un moment et se mordit la lèvre inférieure. Bien qu’il n’appréciait pas le commentaire qui ne se voulait pas rabaissant, Maxim ne pouvait que le voir comme une « attaque personnelle », mais préférait ne rien dire sur le coup. Il poussa un petit soupir, joua dans ses cheveux avant de croiser le regard d’Ethan.
- Ne t’inquiète pas, je ferais ce qu’il se doit pour son bien être. De plus, je n’y vais pas seul, un ami à moi et apprenti Ranger va m’accompagné. J’ai souvent tendance à embarquer dans des aventures qui tournent mal, alors avoir un allier à mes côtés ne sera pas de trop. Dit-il en riant.
La petite souris électrique sortit de sa pokéball et vint se blottir dans les bras de son « père ». Maxim sourit devant cette image et se retint même pour ne pas prendre une photo. Il releva les yeux au même moment et croisa ceux d’Ethan. Un sourire franc et chaleureux se dessina sur son visage lorsqu’il entendit les mots de son ex.
- Oui moi aussi je suis content qu’on ait pu discuter et qu’on ait pu repartir sur des bases plus saines. Il joue dans ses cheveux par réflexe avant de poursuivre. Je vais sans doute rester un peu. Ma classe aura besoin d’aide pour démonter le stand de bisou, mais je ne pense pas rentrer tard.
Ça te rassure d'entendre ça. Tu savais que Maxim avait parfois des idées de grandeur, et la fâcheuse manie de parfois se jeter dans des aventures qui ne font ni queues ni têtes, sans oublier une certaine tendance à en ressortir blessé, ou pire. Une chose est sûre, c'est que l'impulsion et les décisions douteuses… tu en avais vu assez dans la dernière année pour pouvoir le remarquer. L'intention est néanmoins bonne, et ça te fais sourire. Peut-être aussi en partie parce que la carnaticho semblent agir de façon très similaire. Rooky, lors de votre première rencontre. Histoire que tu décides donc de raconter à Maxim, car tu n'as pas souvenir de l'avoir fait auparavant.
Peut-être attend-elle de voir si tu es différents des autres qu'elle a pu rencontrer auparavant… tu sais, moi et Rooky, ça a commencé comme ça. Au début, il était hors de question qu'on s'approche. Si tu savais le nombre de griffures et de morsure que j'ai pu recevoir de sa part alors que j'essayais simplement de le nourrir, ou même juste de jouer un peu. Et puis, malgré ça, quand j'ai décider de me jeter sur lui et d'ignorer ses attaques dans le simple but de le protéger du froid qu'il faisait ce jour-là, il a réalisé que je voulais son bien. Et puis… tu sais où il en est désormais. Pauvre lui… il doit se demander où est son amie.
Tu soupires un peu, repensant à Gaia et sa relation amicale quelle avait développée avec ton Lougaroc pourtant associable. Il est certain que quand tu seras de retour à l'appartement, le loup aura comme premier réflexe de voir son amie, et de la chercher à travers les différentes pièces du petit appartement assez piteux des deux jeunes hommes. Tu as pensé de façon égoïste en te sauvant de Windoria pour essayer d'oublier ce chez toi qui te semblais si inconnu malgré tout lors des deux derniers mois… et voilà que Rooky en paie le prix. Il n'aura pas eu la chance de dire au revoir au Pokémon qu'il appréciait le plus. Pour la simple et unique raison que tu n'assumais pas les décisions que tu avais prises et le regard de l'homme que tu avais laissé.
Tu baisses les yeux sur Belharra lorsque tu te rends compte que tu n'entends plus les petits sons apeurés, mais seulement des petits reniflements ici et là. Ses yeux sont désormais fermés, et sa respiration, un peu saccadée par quelques sanglots ici est là, semble beaucoup plus régulière que lors de son petit épisode de panique. Tu en conclus qu'il s'est endormi dans tes bras. Paisiblement serait peu applicable dans ce contexte, puisque l'air sur le visage du bébé souris n'est pas vraiment détendu, et garde cet air quelque peu crispé et nerveux. Relevant tes yeux vers Maxim, et voyant son sourire, tu décides de sourire à ton tour malgré la petite gêne qui cherche décidemment à se laisser voir sur te joues. Mettre les choses à plat, ça t'a retiré un poids sur les épaules, au point ou ce soir, tu allais retourner dormir dans l'appartement… sur le canapé, au besoin.
D'accord. Je vais te laisser donner un coup de main alors. On se voit toute à l'heure.
Et sans ajouter un mot, tu hoches la tête en signe d'au revoir avant de partir en direction de la sortie de cet endroit de rêve. Pour beaucoup, ça avait été l'officialisation d'une étape dans leur vie, incluant toi et Maxim qui veniez d'officialiser une amitié qui ne peut que fleurir. Entrant ton Pokémon dans sa Pokéball pour le laisser dormir, tu entres dans les transports en commun. Après une trentaine de minutes de transport, tu te retrouves au coin de la rue que tu sauves depuis trop longtemps. Mais au contraire de la dernière fois, ce n'est pas l'inquiétude, ni l'amertume qui t'habite à cet instant, mais plutôt une sorte de sérénité. Et c'est sur le canapé un peu inconfortable avec une couverture douce que tu t'endors, le Pichu couché sur l'appui bras, et ton Lougaroc confus de se retrouver seul…
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