Only fools rush inA nouveau, Anastasia glissa un regard calme sur l'imposante horloge qui trônait sur l'un des coins de la place, consultant les chiffres prisonniers du cadran avant de reporter son attention sur le panneau qui s'étalait devant elle. Ce devait bien être la troisième fois qu'elle consultait l'heure, la quatrième peut-être même; celle inscrite sur le plan en face, accompagné du guide des événements, celle qu'il était et qui paraissait s'écouler bien trop lentement, et enfin celle, précise, qu'elle Lui avait donné. Elle était arrivée en avance au point de rendez-vous, patientant le plus simplement du monde sur la grande place qui servait d'entrée au parc ; et immobile dans le froid, accompagnée comme toujours de son scalproie, l'albinos attendait dans la lueur du soleil couchant qu'on vienne la retrouver. Quand bien même elle le savait souvent occupée, il ne venait même pas à la jeune femme l'idée qu'on puisse lui poser un lapin.
Il avait neigé, cette nuit-là, si bien qu'Anastasia avait découvert en arrivant le parc noyé sous une épaisse couche de poudreuse fraîche recouvrant les stands et les bancs. Forcée de trouver refuge sous un épais manteau de fausse fourrure blanche, la dame d'albâtre le portait boutonné jusqu'à la gorge dans un vain espoir de se réchauffer un peu... Ignorant comme elle pouvait attente, nervosité et froid pour se concentrer sur les passants flânant autour d'elle. Elle avait vu passer des familles et des fratries, des dresseurs et leurs équipes ; mais c'était bien des couples qu'Anastasia avait croisé en majorité, mis à l'honneur par l'événement et la thématique du parc... Dont elle s'était bien gardée d'informer celui qu'elle avait invité. Voulant simplement profiter de l'instant, l'albinos avait espéré en cachant cette information ne pas gêner et commençait déjà à regretter cette décision... Profitant de la chaleur mourante des rayons du soleil couchant, Anastasia se perdit un instant dans un nuage de vapeur, constatant avec une certaine absence que les lieux se vidaient doucement, victimes du froid autant que de l'heure tardive.
Tirée de ses pensées par le froid mordant qui s'en prenait à ses doigts, Anastasia souffla distraitement dans ses mains pour les réchauffer. Il ferait bientôt nuit ; ça et là, les lampadaires s'allumaient en avance, se préparant à défier les étoiles à l'instant même où celles-ci auraient l'audace de se montrer ; mais c'était un autre bouquet de lumière qu'attendait la jeune femme, ce soir-là, un bouquet de fleurs célestes qu'elle n'avait encore jamais vu ailleurs et qu'enfin échappée de sa prison de verre elle espérait pouvoir contempler. C'était en soi un motif bien puéril, à bien y repenser, peut-être même une excuse murmuraient ses sentiments ; mais il lui tenait à cœur et lui paraissait une bonne raison pour retrouver enfin quelqu'un dont elle appréciait la compagnie et qu'elle avait espérer revoir une énième fois, quelqu'un qui...
Alors que la dame blanche patientait son calme, sentant au fur et à mesure la température qui chutait, Charon quant à lui paraissait sur le qui-vive, bien loin de toute interrogation sur la nature des feux d'artifice. Ça et là, tournant la tête de gauche à droite, le pokemon d'acier cherchait dans la foule de plus en plus éparse des silhouettes familières, conscient qu'il arriverait bientôt pour peu que tout se passa bien; et si Charon ne possédait pas les meilleurs avis sur les connaissances et fréquentations de sa maîtresse, le scalproie était pourtant prêt à lui faire confiance et se plier à sa volonté pour contribuer à son bonheur. Enfin, ça, c'était encore à prouver...
- Doucement, mon grand. Elle avait la voix basse et lui souriait doucement. Tu vas finir par inquiéter quelqu'un.
Bon, je suis totalement perdue. Pas géographiquement non ! Sur un autre plan plus complexe que ça. Il me faut un cadeau adapté à la saison de l'amour ! Je veux dire, je suis pas fou ! Elle m'invite à la revoir en pleine saison de l'amour ! Je suis pas nait de la dernière pluie, je sais très bien ce que j'ai à préparé ! Mais je suis tellement pas près ! Raaaah ! C'est tellement compliqué de choisir ! Je la connais pas assez pour savoir quel son ses gouts propre et en même temps je sais qu'elle ne ferait qu'accepter un cadeau trop "facile". Toujours dans mes pensée, Mutius me secoua alors le bras comme pour me rappeler l'heure qui défilait. Toujours pas de signe de Pico et Goudron à ma grande surprise d'ailleurs. Depuis que Pico était arrivé dans le groupe, il c’était fait un devoir de rectifier le tir de Goudron en l'accompagnant partout comme un parent poule. Mutius avait beau tenté d’expliqué à cette tête de brique que ça ne servait à rien, le bougre ne l'a même pas écouté. Est-ce que tout les pokémons artificiels sont comme ça ou juste Pico ? J'espère sincèrement qu'il est le seul dans son genre... Pour le bien de Goudron et Mutius. Après, je crache un peu dans la soupe. C'est vrai que depuis que depuis qu'il est là, j'ai beaucoup moins de plainte lié à Goudron. C'était d'ailleurs la raison de pourquoi je les avais envoyé demander des informations aux gens de la place avec des petites notes faciles à comprendre à montrer au gens. Je leur avait aussi laissé un stylo et du papier pour que les passants puissent noter leurs réponses s'ils le souhaitait. Mais ils était long tout les deux....
Après un certain temps, ils revinrent enfin, une heure avant l'heure fatidique. Je put faire un tour de ce qui était marqué dans les papiers et une chose revint plusieurs fois : l'intention... Bon, au passage, le pauvre Pico semblait exténué tandis que goudron semblait très content. Je me demande ce qu'il avait bien put faire pour mettre le balbuto dans cet état. mais de retour sur les papiers, ça m'avançait pas. Comment ça "intention" ? L'intention qui compte ? Oui non mais je sais, mais c'est quoi une intention en fait ? Donné un cadeau c'est une intention valide ? Rah ! Personne qui peut expliquer les choses simplement ! Si seulement tout pouvait être comme au...
Un éclair de génie me traversa l'esprit.
Arrivé en vue de l'horloge, je put enfin souffler. Elle était là. Je pouvait le voir en voyant un Scalproie sur ses gardes. Du Charon tout craché ça. Toujours accompagné de mes trois compère, bien que Goudron avait bien triplé de volumes, je m'approchais enfin en courant de celle qui m'avait invité ici :
Hoy ! Ana ! C'est moi ! Les p'tit gars et moi sommes là !
Et tandis que je m'approchait en trottant un peu :
J'espère que je t'ai pas fait trop attendre !
MEs trois compagnon quand à eux, continué à avancé vers moi.
Only fools rush inIl y eu du bruit derrière elle, un appel familier, et Anastasia se retourna pour faire face à l'homme qui s'approchait. Elle qui se frottait les bras dans l'espoir de se réchauffer un peu s'immobilisa presque aussitôt, et bientôt les tâches de couleur qu'elle voyait s'avancer et qu'elle reconnaissait déjà devinrent nettes, et proches. Elle ne s'était pas attendue à ce que l'homme arriva accompagné de tous ses pokemons en dehors de leurs pokeballs, surtout connaissant le caractère de l'un d'entre eux... Mais la joie de l'albinos parvenait à dissimuler son interrogation du moment et c'est avec un sourire qu'elle vint les accueillir, Charon restant à quelques mètres alors qu'il surveillait la situation.
- Bonsoir Travis !, Elle reporta un instant le regard sur ses trois compagnons. Et bonsoir vous trois;
Sa réaction ne se fit pas attendre, et à peine l'homme était-il à sa portée que la dame blanche le serra avec force dans ses bras, profitant de la chaleur qu'il produisait, mais surtout heureuse de le revoir une fois encore. Il lui avait fallut du temps avant de retrouver ces marques et habitudes du contact, luttant en vain contre le gouffre affectif qu'avaient été ces dernières années pour elle; puis Anastasia s'était rendu compte avec ironie que son affection la plus profonde était tactile, et qu'il s'agissait là du plus facile autant que du plus difficile moyen pour elle de la communiquer... Au moins n'avait-elle plus ces difficultés avec l'homme qu'elle enlaçait actuellement; et relâchant Travis après quelques instants, c'est l'air calme mais le regard enjoué que l'albinos répondit.
- Mais non, tu es pile à l'heure - j'étais simplement un peu en avance. Est-ce que tout va bien ?
Il avait été bien futile comme idée d'espérer pouvoir dissimuler à son invité le thème même de l'endroit où ils se trouvaient, quand bien même ce n'était probablement pas pour cette idée précise qu'elle l'avait invité à passer du temps ensemble... Au moins ne s'était-il pas dégonflé en voyant le parc, déserté lentement au fur et à mesure que tombait la nuit, ou n'avait refait de ces fameuses crises qui amusaient tant Anastasia autrefois. Attrapant l'homme par le bras avec une grande douceur, la jeune femme coula un regard pourpre sur les chemins aux alentours de la place d'entrée. Ils étaient nombreux, sur la place d'entrée et bloquant l'accès à certains éléments; mieux valait au moins s'éloigner un peu.
- Je suis contente que tu ai pu venir.
A ses côtés la dame d'albâtre se serra contre son bras, remontant le col de son propre manteau alors qu'elle ne se défaisait pas de son sourire.
- Nous avons encore un peu de temps avant que ça ne commence; est-ce que tu veux qu'on aille chercher quelque chose en attendant ?
Les feux d'artifice; c'était pour cette simple raison et pour profiter de ce simple instant qu'Anastasia avait invité Travis à la rejoindre, pour observer un spectacle auquel elle n'avait encore jamais eu l'occasion d'assister auparavant. Un spectacle pour lequel elle avait invité... Un aveugle. Lentement, son regard retourna se poser sur les bandes luminescentes et rouges comme s'il s'agissait d'une paire d'yeux véritables. C'était sa première fois à simplement sortir et profiter en compagnie de quelqu'un comme elle le faisait, et Anastasia n'espérait alors qu'une chose : que tout se passerait bien pour lui comme pour elle...
Comme toujours en retrait, Charon avait fini par revenir vers le petit groupe; et prenant position entre Anastasia et Mutius, le scalproie conservait son calme habituel; au moins avait-il pris le temps de saluer amicalement le gringolem en se plaçant à ses côtés, comme il retrouvait un ami et surtout et bien que cela lui fit mal de l'admettre, un excellent conseiller et instructeur... (c) 2981 12289 0
A peine eu-je le temps de la saluer que je put sentir Ana s'accrocher à moi, sans une once d'hésitation. Y'avait pas à dire.... Ça m'avais manqué ! Sans même me faire attendre, je la saisis à mon tour et la levé tout en tournant sur moi-même. Bien que je n'étais pas forcément un body-builder, elle était assez légère et moi assez travailleur pour me permettre cette petite folie.
Tu peux pas savoir à quel point ça me fait plaisir de te revoir !
Comme pour m'accompagner dans mes mots, Mutius s'inclina sobrement devant la demoiselle et un salut bien plus chaleureux à Charon. Je pense que c'est le fait qu'il agissait comme un petit frère surprotecteur qui avait touché la corde sensible de Mutius chez Charon. Après tout, j'ai toujours était casse-cou et pas forcément en constant besoin de l'aide de mon partenaire, donc il était normal qu'il enviait un peu la relation d'Ana et Charon. Pour Pico et Goudron... Et bien, Goudron voulue saluer Charon comme à son habitude, en voulant en faire trop, mais Pico le stoppa immédiatement pour lui faire la leçon. Je pouvait voir que ça rentrait dans une oreille et sortait de l'autre, parce qu'à peine Pico avait commencer à gueuler sur Goudron que ce dernier salua avec un bout de son corps Anastasia. Quand à Pico.... Pour un pokémon autant à cheval sur les bonnes manières, il les oublié souvent !
Alors que celle qui me tenait dans ses bras me lâcha, elle me demanda mon état. Aurait-elle vue ma gêne ou bien ?
Et bien... Je sais pas comment l'expliquer... C'est un peu gênant...
Je me grattais la tête confus, puis pris une grande inspiration.
Je sais que tu voulais qu'on voit les feu d'artifices ensembles pour ta toutes première fois, mais mon masque réagit mal au lumière soudaine et vive.... Donc je devrais l'enlever pour pas l'abimer ! Je suis désolé, je sais à quel point tu voulais partagé ce moment avec moi... Après, je sais à quoi ça ressemble, je pourrais l'imaginer dans ma tête... Tu m'en veut pas, hein ?
Un peu gêner, je me grattais la tête en espérant qu'elle ne soit pas embêter par le fait de profité seule du spectacle.
Malgré cela, elle me saisit le bras et m'indiqua son plaisir à être ici.
Moi aussi ça me fait plaisir !
Dis-je sur un ton confident. Puis elle me demanda si on avait besoin de quelques choses en attendant les feux d'artifices.
Euh.... Non. PAR CONTRE !
Goudron se retourna immédiatement vers moi et s'avança.
Je me suis dit que se serais sympa de te prendre quelques chose... Et j'ai pas put m'empêcher de me rappeler la dernière fois. Donc...
Goudron "cracha" alors mon cadeau. Bien évidement, il était en superbe état et sans bave, c'est pas comme ça que les métamorph fonctionne.
C'est un super sac de rando avec tout ce qu'il faut : poche hermétique, mini glaciaire, gourde intégré, tente, kit de survie et tout. Bref, un super sac. Et en plus il est pas si lourds que ça à vide. Mais le meilleurs, c'est qu'il est spécialement adapté pour résister au coupure et il est ajustable. Comme ça, tu pourras toujours le faire porter à un de tes pokémons les plus fort ! Même Charon aura pas à craindre de le casser !
Avec un grand sourire, je lui tendis le sac, comme un enfant donnant un dessin à sa mère.
Only fools rush inElle qui ne s'attendait pas à cela fut surprise sur l'instant, se retrouvant à s'agripper par réflexe comme elle le pouvait ; mais le temps qu'Anastasia réalise réellement ce qui venait de se produire ses pieds avaient déjà regagnés le sol, son esprit finissant de tourner doucement.
- Je vois ça !
Désireuse de bien faire, toute la petite troupe qui accompagnait Travis semblait s'être mise en tête de la saluer ; n'en ignorant aucun, s'amusant de chacun, la dame d'albâtre rendit leur salue à tous les pokemons avec une chaleureuse bienveillance ; Charon, à ses côtés, croisant les bras entre ses lames alors qu'il offrait un regard indéchiffrable au groupe. Elle n'était pas encore certaine de quoi penser de Pico, l'étudiait souvent plus qu'elle ne le regardait, s’étonnant toujours du drastique changement entre le strict balbuto et la véritable épave que Travis avait extraite des sables quelques temps plus tôt...
- Eh bien ?
C'est un regard teinté de curiosité, quoique un peu inquiet, qu'offrit en retour l'albinos à l'homme qui paraissait brusquement ne plus savoir où se mettre. Il commençait à lui venir à l'idée qu'elle n'allait pas forcément apprécier la suite de ses propos... Si bien que quand Travis acheva ses paroles, lui retournant son regard dans l'attente d'une réponse, Anastasia paraissait étrangement bien peu réceptive à la gêne dont l'archéologue faisait preuve.
- Si, un peu.
Le ton grave qu'elle avait employé, souligné par l'immobilité et la pâleur de ses traits, n'en devenait que plus inquiétant. Pendant quelques secondes, la dame blanche le contempla ainsi... Et puis à nouveau son regard pourpre s'illuminant en éclairant son visage, bien qu'elle n'eut pas perdu le ton de remontrances qu'elle avait employé.
- Tu aurais dû me prévenir tout de suite, j'aurais trouvé quelque chose d'autre !
Et c'était là la seule et maigre déception qu'elle rencontrait. Plutôt que le regard de Travis, la dame d'albâtre fixait d'un air songeur l'appareil qui ornait son visage.
- J'aurais dû m'en douter, la faute est mienne ; mais j'avoue ne pas y connaître grand chose... Et il est difficile d'en deviner les limites. Il m'arriverait presque d'oublier que... Enfin.
Sentant la gêne monter Anastasia coupa court à ses paroles, craignant de devenir vexante en terminant sa phrase pourtant emplie de vérité. Jamais les séquelles de Travis ne lui étaient apparues comme réellement handicapantes, uniquement grâce à la manière dont l'homme parvenait à gérer son quotidien et passer outre tout ceci. A part quelques erreurs plutôt rares qu'elle l'avait parfois vu commettre, et quelques dérèglements qu'elle connaissait au casque, la facilité avec laquelle son ami gérait les événements lui paraissait telle qu'elle-même, aussi surprenant cela fut-il, manquait parfois d'en oublier sa cécité... Du moins, tant que l'étrange prothèse ornait encore son visage. Elle avait déjà surpris ce qui se trouvait en dessous du masque quand Travis venait à l'enlever... Et à défaut de s'inquiéter de lui, s'inquiétait alors pour lui.
- Es-tu que ce soit une bonne idée de l'enlever ? Je t'aiderai quoi qu'il en soit ; Avait-il seulement besoin d'aide ? Elle s'était proposée le plus naturellement du monde ; mais patienter un an de plus ou de moins m'importe peu : je préfère passer un peu de temps à tes côtés que contempler le ciel toute seule.
Toujours agrippée à son bras, l'albinos avait lentement commencé à s'engager sur l'un des chemins les éloignant de la place. Il n'était pas encore bien tard, et malgré le froid les lieux étaient encore assez agréables pour qu'ils puissent en profiter ; frottant ses mains à travers les fins gants dans l'espoir de les réchauffer, Anastasia gratifiait l'homme d'un de ses rares et véritables sourires quand Travis l'interpella à nouveau.
- Quelque chose ? Mais enfin il ne fallait pas, je n'ai même pas prévu de-
Mais l'homme était repartit dans sa présentation et Anastasia ne pouvait désormais plus rien y faire, observant avec patience et curiosité ce qui allait se passer. Elle ne savait que trop bien à quel incident Travis faisait référence, et cela malgré le temps qui s'était écoulé et son rétablissement après ces événements. Tout comme Conall et Charon l'étaient parfois encore, c'était Travis qui se montrait probablement le plus traumatisé par ce qui s'était produit, bien plus qu'elle ne l'avait jamais été. Était-ce parce qu'elle n'avait pas contemplé l'étendue de ses blessures ? A cause de l'habitude, aussi terrible soit-elle, qu'elle avait eu de frôler le terrible au cours de sa vie ? Ou peut-être à cause de ce qui avait suivi... Quoi qu'il en fut, Anastasia avait fini par accepter ce fait : son corps s'était peut-être réparé, son esprit avait peut-être compris de ses erreurs pour ne jamais les reproduire ; mais c'était bien sa culpabilité et les autres qui ne la laisseraient jamais oublier ce qui s'était produit.
Attentive et patiente, écoutant les explications de Travis, Anastasia demeurait silencieuse et intéressée, sincèrement étonnée par le cadeau autant que la surprise. A l'annonce de son collègue la dame s'était attendue à beaucoup de choses qu'elle avait déjà reçu par le passé : un carnet neuf, un bijou, un livre, un vêtement, pourquoi pas même un pokemon comme elle l'avait déjà vu faire. Mais alors ça... Cela sortait de l'ordinaire, bien loin de toutes les hypothèses qu'elle aurait pu en faire ; et l'air terriblement fier de lui qu'avait Travis lui mettait bien trop de baume au cœur pour qu'elle ne fut ne serait-ce que capable de refuser son cadeau. Certes, ce n'était peut-être pas le meilleur qu'il aurait pu lui faire, et bien des choses moins imposantes et sans lien avec l'événement des ruines lui auraient tout aussi plu; mais évitant d'y lire un élan de paternalisme Anastasia préférait y voir une preuve de soutien et d'encouragement en plus d'affection. Touchée par l'attention, se remettant rapidement de sa surprise, la dame blanche reprit la parole.
- Je... Je ne m'attendais pas à ça ! Mais oui, cela me fait plaisir : merci beaucoup, Travis. Je n'ai encore – et je dis bien pour le moment - rien à t'offrir en retour, mais je peux au moins te promettre que les choses ne se passeront plus comme "la dernière fois".
Souriante, elle le serra alors un court instant dans ses bras pour le remercier, s'emparant du sac qu'il lui tendait. L'albinos ne pouvait que reconnaître le côté pratique et attentionné de ce présent, touchée comme toujours par le simple fait qu'on lui offrit quelque chose et toute la bonne volonté qui se trouvait derrière... Tournant son attention vers le scalproie, Anastasia le questionna d'un simple regard, attendant sa réponse qui ne se fit pas attendre. L'air surpris par la chose, le pokemon accepta de porter l'objet, s'y habitua un court instant, puis recroisa les bras d'un air grave comme si rien ne s'était passé.
- Allez, je ne t'ai pas invité pour me faire offrir quoi que ce soit ! Profitons du début de soirée avant qu'il ne fasse trop sombre et trop froid.
Bien, il faudrait à son tour qu'elle trouve quelque chose à lui offrir... (c) 2981 12289 0
Alors que je lui avouait pour mon impossibilité de voir les feux, elle fut un peu déçut... et commença a reporté la faute sur elle-même.
Ah non non non ! J'aurais dut te prévenir ! Et puis, Pico et Mutius aurait bien besoin d'en voir.... Et aussi, j'aime bien les bruit des feux d'artifices. C'est des explosions jolie, je te jure que ça me gêne pas.
Bon, c'était partiellement vraie. en effet, les explosion ne me gêne pas, mais par contre, il n'y a rien de vraiment appréciable dans le bruit d'une explosion, aussi classe soit-elle, surtout pour un aveugle. Mais bon, je voulais pas qu'elle se sente mal ou qu'elle pense que j'allais passez un mauvais moment. J'étais venue pour être là le jours où elle découvrirait la beauté des feu d'artifice, peu importe si j’étais capable de voir ou non. Et le simple fait de la savoir avec moi me suffisait amplement. Et je put comprendre que cela semblait réciproque.
Mais pour éviter de perdre notre temps sur ce sujet, je lui offrit donc mon présent. Elle semblait surprise, surement par le fait que mon cadeau était bien trouvé. Après tout, je m'était remué les méninges pour ce cadeau ! Es doutes furent donc lever lorsqu’elle affirma qu'elle l’appréciait. Elle rajouta alors qu'elle ne savait pas quoi offrir en retour. Mais sa présence à mon bras suffisait déjà.
Oh ! Pas besoin de t'inquiéter pour ça ! Je vais bien niveau finance et je voudrait pas abuser ! Et puis j'ai déjà tout ce qu'il me faut avec moi, en ce moment.
Bien sûr, je ne jetai pas un regard complice ou autre. J'ai un masque qui cache mes yeux ! Imaginez je la regarde droit dans les yeux après cette phrase, les lumière rouge allumé, un sourire bizarre au coin des lèvres.... Ça fait tellement psychopathe qu'elle se serait foutue de moi, j'en suis sûr ! Non pas qu'elle aurait peur, elle à pas assez froid aux yeux pour ça. Mais voilà, je jetait mon regard dans le vide, la serrant un peu plus mais pas trop contre moi. Et alors, elle me pressa de nous déplacer avant que les feux commencent.
Et si on allait chercher des lunettes de soleil à verre unique pour que je fasse stylé ? Non parce que bon, un gars avec un bandeau à côté de toi, ça donnerait soit l'impression que tu me séquestres, soit que mes gouts en question de beauté féminine sont vraiment moisie !
Et en même temps, je commençais à l'entrainer doucement, vers la rue marchande, dans l'idée de marcher. Je ne m'attendais pas vraiment à ce que nous achetions réellement des lunettes, ce n'était qu'une excuse pour marcher en sa compagnie.
De son côté, Mutius, ayant compris que le Scalproi serait le détenteur officiel du sac, commençait à lui expliquer absolument tout à savoir. Et toujours à côté, Pico se présenta sommairement aux pokémon sortis d'Ana, en leur faisant l'une de ses révérences dansé. C'est vrai que c'était la première fois que je l'avais pris avec moi alors que j'allais voir Ana... Bien que j'avais parlé des deux aux deux. Goudron quand à lui Commençait déjà à s'amuser à changer de forme, profitants du regard tourné de Pico.
Only fools rush inDes explosions « jolies » ? Croisant les bras un instant, Anastasia dévisagea Travis comme elle lui offrait un regard peu convaincu. Il avait juré, pourtant, et la dame blanche avait en lui une confiance complète ; si bien qu'après quelques instants, c'est avec un soupir résigné que l'albinos sembla accepter la situation.
- D'accord, d'accord ; mais j'aimerais que tu m'expliques comment fonctionne exactement ce masque, Travis ; que je sache quoi éviter les prochaines fois.
Les lumières vives et les flashs soudains, la brume, le sable et autres éléments en suspension ; Anastasia avait pris la peine de mémoriser ces choses-là; et pourtant voici qu'elle se rendait compte qu'elle ne connaissait, au final, pas grand chose de l'imposant appareil qui ornait constamment le visage et les blessures de son ami. Écoutant les paroles de celui-ci, le visage d'Anastasia s'éclaira à nouveau d'un délicat sourire. Outre le fait, important néanmoins, qu'il l'amusait par ses propos, la dame d'albâtre qui l'écoutait ne pouvait s'empêcher de lire entre les lignes des choses qui, qu'elles furent réellement sous-entendues ou simplement imagées, lui réchauffait doucement le cœur.
- Tu es adorable ; elle déclara, n'acceptant aucun refus : mais je ne m'inquiète pas pour ça ; je trouverai quelque chose – et un moment parfait où tu ne t'attendra à rien.
Comment aurait-il pu seulement abuser ? C'était elle qui depuis le début s'était invitée plus ou moins de force dans sa vie, profitant de sa bienveillance, s'étant même retrouvée un temps logée, nourrie et blanchie par ses soins, usant de son temps et un moment même de son inquiétude. Travis faisait partie à ses yeux du cercle très fermé des gens qu'elle avait rencontré à Lumiris et qui lui avaient apportés plus qu'elle ne pensait pouvoir un jour leur rendre, bien qu'elle soit déterminée à essayer... Elle avait trouvé en cet inconnu d'un jour un allié, un ami, un confident même ; et il semblait parfois à Anastasia que cette histoire de dette n'était au fond qu'une excuse qu'elle s'était elle-même façonnée dans cette situation, encore lui fallait-il en comprendre les raisons. Toujours accrochée à son bras, l'albinos se laissa mener dans les allées du parc, frileuse profitant de la présence de l'homme qui tranchait avec le froid. A ses côtés, l'archéologue s'était rapprochée d'elle et Anastasia l'avait laissé faire, profitant comme lui de la proximité qu'ils avaient désormais.
- Quand je pense qu'à une époque je ne supportais même pas que tu me frôles ; il semblerait que je revienne de loin.
Elle avait déclarée ses pensées à voix haute et dans la plus grande simplicité, s'étonnant de ce fait désormais avéré plus que cherchant réellement à débattre à ce sujet. Elle revenait de loin et se rendait désormais compte du monstrueux manque affectif qu'elle conservait en elle depuis des années ; ne sachant réellement s'il fallait accuser quelqu'un autre qu'elle, ni même à qui aurait pu incomber cette désagréable culpabilité. Mais qu'importe ! La soirée était belle, pas encore trop avancée ; elle pouvait simplement profiter de l'instant plutôt que de se perdre dans ses pensées, profiter de la compagnie et, cette fois, faire l'effort de se concentrer sur ses ressentis plutôt que de réfléchir à chaque chose qui lui viendrait à l'esprit... Cessant de songer bien trop à ce qui lui arrivait, acceptant cela, Anastasia tourna la tête en direction de Travis, haussant un sourcil entre surprise et amusement face aux propositions.
- Vraiment Travis, des lunettes de soleil ? Alors que la nuit tombe ? Je ne suis pas certaine que ça soit mieux, tu te rends compte.
Elle le dévisagea un instant comme si elle l'examinait, se perdit dans les traits de son visage, puis détournant le regard dans un sourire reprit aussi naturellement qu'elle le pouvait.
- Voyons, "stylé" je ne sais pas, mais tu es déjà fort élégant ne t'inquiète pas.
Elle avait reprit le ton léger et plaisantin de la discussion, masquant sa bien mince conception du terme stylé et de ce qu'il sous-entendait derrière un compliment qu'elle pensait réellement, profitant de la situation de pour faire d'une pierre, deux coups. La suite des propos, en revanche, l'amusa tout particulièrement :
- Mais voyons Travis, tes goûts en matière de beauté féminine sont moisis ! Elle valida ses propos d'une exclamation amusée. Dois-je vraiment te rappeler à quoi je ressemble ?
Dans l'autodérision plutôt que le véritable dénigrement d'elle-même, Anastasia se tourna vers Travis comme pour valider ses propos et lui permettre, un instant, d'étudier la cascade de cheveux blancs, le teint blafard et quelque fois rosé, les billes entre le rose et le rouge qui trônaient entourées de cils décolorés. Entre son albinisme flagrant et la prothèse qui ornait le visage de Travis, c'était un sacré duo atypique que les deux formaient... La dame blanche esquissa un sourire amusé, et reprit place à ses côtés comme ils continuaient leur marche. Elle l'avait annoncée, essayait de ressentir plutôt que de se perdre en réflexion... Et ne se rendait compte que maintenant du sous-entendu qu'elle avait annoncé tout en plaisantant. La réalisation venant, la dame d'albâtre s'apprêta à se corriger aussitôt ; et alors, Anastasia se rendit compte qu'elle attendait particulièrement réponse à cette affirmation.
Elle détourna le regard vers les kiosques qu'ils dépassaient, observant au passage les différents produits qu'ils proposaient ; ils n'avaient littéralement qu'à tendre la main pour se retrouver heureux propriétaires d'une boisson gratuite, d'une part de tel ou tel dessert, et pourtant rien ne venait encore tenter la dame blanche qui semble prendre véritablement conscience du symbole profond que revêtaient les lieux tout autour d'eux. Pourtant, perdu sous la neige et les éclats orangés au fur et à mesure que la nuit tombait, l'endroit commençait à prendre des airs de fête chaleureuse et profonde plutôt que la légère qu'il représentait toutefois. Ils arrivaient presque à la fin de la rue et une des nouvelles allées du parc quand Anastasia s'immobilisa devant un des kiosques, regardant ce qu'ils y proposaient.
- Tu veux quelque chose à boire ? Un café peut-être ; nous n'aurons qu'à nous installer sur un des bancs du parc.
L'albinos lui offrit un sourire encourageant, attendant patiemment sa réponse. Le parc avait déjà commencé à se vider, et à part quelques groupes qui paraissaient autant qu'eux déterminés à rester, beaucoup des visiteurs semblaient s'amasser sur la place principale, attendant le lancement des feux pour repartir ; quant à Anastasia, elle s'était déjà renseigné sur la question. A quoi bon s'agglutiner dans une masse de gens quand le spectacle serait visible depuis tout le parc ? Une partie d'elle, ne sachant trop à quoi s'en tenir, attendait impatiemment que l'étrange ballet céleste ne commence ; l'autre, préférant la compagnie qu'elle avait à tout événement qui devait se produire, regrettait que la situation ne fut pas la meilleure pour l'aveugle qui l'accompagnait. Au moins pourrait-il là-bas être bien plus à l'abri des regards à la curiosité morbide que s'ils n'étaient restés là...
Charon, immobile à quelques mètres derrière eux, se contentait de jeter un silence des regards perplexes et sombres face à la situation. Il comprenait ce qui se passait, n'appréciait pas forcément le déroulement des choses, se retrouvait à ne pas savoir réellement sur quel pied danser face à tout cela ni même ce qu'il en pensait au fond. Ce n'était pas quelque chose à laquelle il s'était habitué, ni même préparé ; ce n'était ni un ennemi à vaincre, ni un danger à évaluer, ni une proie à traquer. Il.. Le scalproie demeurait songeur, ignorant le poids sur ses épaules, n'écoutant que d'une oreille Mutius à ses côtés ; lui paraissait bien trop détendu par rapport à tout ce qui se passait...
Lorsqu'elle me demanda d'expliquer mon masque, je lui lâchais un sourire.
Je le ferais, mais plus tard, profitons de la soirée plutôt !
Non pas que j'en avais honte ou autre. C'est vraiment que l’explication serait assez chiante et longue et que j'étais pas venue pour raconter comment fonctionne mon masque pendant une heure dans le froid. C'est pas vraiment la définition du romantisme.
Puis, elle réagit à mon sous-entendue, d'une manière qui, il y encore cela quelques temps, m'aurait fait réagir avec balbutiement et autre principes de personnes gêner. Mais au lieu de cela, je la serrais contre moi comme pour valider ses dires. A quoi bon contredire un ressenti ? Surtout sous cette merveilleuse ambiance ? Bon, par contre, le truc qui me fit un peu faire une moue de déception, c'est le fait qu'elle voulait encore me repayer... Mais j'avais fait le cadeau sans intentions caché moi ! Roh... Mais bon, c’était pas ça qui allait vraiment me mettre dans une mauvaise humeur, donc cela passa très vite. Elle sortie ensuite le fait qu'elle avait du mal à m'approcher à l'époque, ce à quoi je répondit, tout en faisant le pitre :
Gyégyégyé ! Tu n'aurais jamais du me faire confiance, parce que je suis le grand méchant cyborg !
Et je suivis les mots par des petit coup de doigt gentillet pour la taquiner. Bon, pas trop longtemps, les blagues les plus drôles sont les meilleures.
Alors qu'elle répondait à mon idée de prendre des lunettes de soleil, je bombait le torse, imitant un acteur de film d'action.
Que nenni ! La lune est plus brulante que le soleil, surtout dans cette nuit d'enfer.... Les vraie hommes regarde le monde protégé par leurs verres !
Puis je cessais mon imitation, alors qu'elle m'indiqua que j’étais très bien comme j'étais. Je souris discrètement. Je me trouvais pas personnellement moche, ni extraordinairement beau. Je m'aimais assez d'un point de vue beauté pour vivre normalement Mais bon, le fait qu'elle me trouvait élégant était, on va pas le cacher, quelque chose de flatteur et rassurant. C'est pour ça que dès qu'elle posa sa question rhétorique sur sa ressemblance, je ne put m’empêcher de donner une réponse, en faisant une expression des plus simples, comme si j'affirmais une loi universelle de l'univers :
A une Statue du peuple originaire de Vestigion.
Le peuple de Vestigion, créateur de la Statue de Palkia et Dialgua. Une statue si réelle que certain pensait qu'il s'agissait du fossile des légendaire. Et surtout, une statue à la beauté incontestable. Parce que bon, j'allais pas la laisser sans une chute positive !
Elle me demanda alors si j'avais envie d'un café.... Bon.
Tu m'a eu à café ! Allons chercher ça !
Et je l’accompagnais, prêt à choisir mon délicieux petit kawa ! Je me demandais ce qu'elle allait prendre. Moi c'était un pur arabica bien noir, forcément. Mais elle... Je me demandais ce qu'elle prendrais.
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