À Kishika, dans une journée nuageuse où le soleil arrive avec peine à lancer quelques rayons de chaleur sur la terre ferme de ce village, la porte d’entrée de l’habitation de la famille Hudson s’ouvre pour y laisser en ressortir Becky Caledonia Panabaker. Décidée à quitter ce logement, des mains qui sont usées avec l’âge et le travail tentent de retenir l’albinos. Les vieux Hudson semblent ne pas vouloir faire ressortir la jeune femme qui tente avec difficulté de pointer le bout de son nez ou plutôt celui de son chapeau de cowgirl à l’extérieur de cette habitation. Hier, la duchesse Panabaker avait aidé le vieux couple à réparer la toiture de la maison. Les vieux chevrons en bois venaient de faire leur temps, se pliant au fur et à mesure des années. Les pauvres commençaient à mal supporter le poids des tuiles. Alors, la noble avait proposé son aide, elle qui aidait constamment les domestiques du manoir de ses parents dans divers tâches. La toiture en faisait partie. Ses parents ne pouvaient rien lui dire, car dans le passé et jusqu’à aujourd’hui, Becky a toujours détesté son statut de noble et de devoir léguer les tâches ménagères ou autres à des domestiques. Ses mains sont faites pour servir, à travailler au lieu de glandouiller.

Mais passons ce sujet sans intérêt. Becky aime simplement aider son prochain quand il s’agit bien entendu de personnes respectables. Les glandus du coin qui pètent plus haut que leur derrière ne sont aucunement la tasse de thé de la lutteuse professionnelle. De Becky, ils mériteront de l’ignorance ou un poing contre le visage si ces derniers sont trop énervants, irritants. Pour fêter les réparations du toit qui se sont terminées hier soir, le couple âgé avait proposé de boire un verre de whisky avec la demoiselle. Grossière erreur car après le deuxième verre descendu cul sec, Becky n’a plus vraiment de souvenir de la soirée. Tout ce qu’elle peut conclure c’est qu’elle a dormi sur le canapé des Hudson à cause de l’ivresse. Il semble que son esprit tente de lui rappeler que le papy souhaitait défier Panabaker au sujet de celui qui tenait le plus l’alcool. Bien entendu, même si Becky n’a plus vraiment de souvenirs, elle a gagné à ce petit jeu. Enfin elle l’espère…

« Puisque je vous dis que les nuages cachent le soleil. Je vais pas en mourir pour quelques rayons de cette foutue boule de feu. » Elle arrive à s’échapper des étreintes de vieillards, remet ensuite de la distance puis soupir de soulagement. « Merci pour la soirée d’hier, en vous souhaitant une bonne journée. » dit-elle en souriant chaleureusement à la famille Hudson qui décide enfin de lâcher l’affaire de vouloir garder la jeune femme chez eux. De l’avoir signalé hier soir que le soleil était assez agressif pour quelqu’un atteint de la maladie de l’albinisme fut une idée à la con. Du coup, Becky a loupé son entraînement matinal.

Jouant de son harmonica en reprenant le chemin du retour, elle décide de traverser le parc. La Dame ne résiste pas aux nombreuses plantes qui trônent fièrement dans ce lieu, surtout les roses qui sont les fleurs favorites de la catcheuse. Ce n’est pas pour rien que son bras gauche est tatoué d’une ronce recouverte de roses.

Au moment où ses pas franchissent la moitié du parc naturel, des bruits de coups provoquent la curiosité de la Reine du Ring. Tournant légèrement son visage tout en stoppant la mélodie de son harmonica, ses fins sourcils neigeux se froncent directement en repérant des silhouettes familières. Ses élèves, comme Becky surnomme ainsi ses Pokémons, ont décidé de s’entraîner seul dans le parc, sans bien entendu la permission de la catcheuse. Pandespiègle semble mener le groupe, car son tout premier Pokémon et accessoirement le plus fort de la bande supervise des échanges de coups entre la Scarhino et le Poulpaf de Becky. S’appuyant sur une barrière en bois à l’aide de ses coudes, de ses bras, la cowgirl ne pipe pas un mot, préférant observer avant d’agir.

Puis, au moment où son Grotichon repère Panabaker, Pandespiègle fait tomber sa petite feuille de ses lèvres tout en laissant échapper une grosse goutte de sueur froide qui perle le long de sa tempe. Avalant difficilement sa salive Braun s’apprête à expliquer la raison de leur présence en ce lieu et non dans le ranch de l’albinos. Par une simple halte du geste de sa main, Becky rend muet son Pandespiègle. « Je vous en prie, continuer. C’est ma faute, je suis en retard pour l’entraînement matinal. Braun, tu peux t’exercer contre Bambino maintenant que je suis là. Bosser votre agilité car si vous voulez affronter les lutteurs des champions d’arènes, vous allez devoir apprendre à être très mobiles et non à rester statique. » explique calmement la duchesse qui effectue un léger clin d’œil à ses loustics.

Pas de clochette qui retentit pour démarrer l’entraînement de ses élèves. Seul la musique de l’harmonica de la cowgirl fait office de déclenchement des exercices. Décidée à prendre un peu de hauteur, de se poser aussi, Becky venait de s’assoir sur une barrière en bois. Jouant de son instrument de musique, elle est néanmoins très attentive aux mouvements de son équipe. Bambino par exemple s’est amélioré sur ses Cognes pendant que Braun réceptionne les coups à l’aide du ventre de ses pattes. Comme à la boxe où les poings du boxeur s’écrasent sur les coussins, les boucliers d’entraînements. Malgré sa lourdeur, le cochon de feu semble tenir bon. Son cardio n’est plus à désirer ce qui provoque un léger brun de réjouissance dans l’être de la Reine du Ring.

Son visage désormais se tourne sur ses deux autres lutteurs. Natalya semble pouvoir gérer le côté enfantin de Sting grâce à son immense corne dont le bout ressemble à un cœur. Sting, son Poulpaf est le plus imprévisible de la bande. Possédant une mémoire d’enfant, le petit poulpe a toujours eu l’avantage de surprendre Becky. Parfois en bien, parfois en mal. C’est un gosse après-tout. Elle n’ose même pas imaginer l’avenir quand il sera un Krakos. Ce dernier sera sans doute plus redoutable avec cette fois une intelligence plus développée. Aux yeux de l’albinos, Poulpaf a l’étoffe d’un lutteur jouant sur les jeux de soumissions. Des adversaires qui sont terriblement gênants pour un lutteur normal. Combien de fois les redoutables champions ont connu l’enfer face aux terribles prises de ces lutteurs d’exception ? Beaucoup trop.

Fermant ses paupières maquillées, elle intensifie sa musique pour donner un peu de distraction à sa bande. C’est toujours joyeux de bosser avec de la bonne musique et gare à celui qui osera critiquer la mélodie de la cowgirl car un poing finira par s’écraser dans la magnifique denture de ce dernier. En parlant de mauvais coup, une balle finie par heurter l’arrière de la tête de Becky qui automatiquement renverse son chapeau de cowgirl. Rattrapant de justesse son instrument qui désirait plonger en même temps que le couvre-chef, Becky peste en silence tout en se massant la zone douloureuse. Pris d’un grand élan de curiosité, Poulpaf aka Sting se désintéresse de la Scarhino pour dire bonjour au ballon se reposant sur la pelouse du parc. De ses tentacules, il frappe à plusieurs reprises le ballon qui cette fois écrase le pauvre nez de Pandespiègle. Son chapeau fera également le même numéro que celui de la duchesse Panabaker.

Avant que le drame dévoile Braun qui se jette sur Sting, Becky s’interpose entre les deux pour ramasser le ballon. La simple expression froide de son visage incite lourdement Pandespiègle à calmer sa douce petite colère ou plutôt vengeance. Souhaitant savoir à qui appartient l’objet, une voix qui retentit non loin de la position du groupe répond au questionnement de la lutteuse professionnelle. « Ce n’est rien, ne vous en faites pas, madame. » répond aussitôt Becky qui refoule sa frustration d’avoir été interrompu en jouant de l’harmonica.

D’un simple lancé sans user de sa force, la Reine du Ring redonne le ballon à sa propriétaire. Curieusement, le visage de la rousse lui dit quelque chose mais quand on possède une mémoire sélective, Becky n’a aucune réponse à donner. Peut-être une habitante de Kishika qu’elle a croisé sans lui parler, sans lui couper la route. Cela dit, son esprit bordélique semble avoir vraiment vu la face de cette jeune femme et ce n’est sûrement pas anodin. Puis, un souvenir donne enfin le fin mot de cette interrogation. « Votre minois ressemble à celui d’une championne de Lumiris. L’êtes-vous ? » demande curieusement Becky qui est alors rejoint par sa troupe de combattant. Braun lui redonne son chapeau et aussitôt les deux réinstallent leurs attirails de western sur le crâne. Le duo croise leurs bras et si Becky arrête son regard carmin sur la rousse, Braun quant à lui dévisage d’un air renfrogné les Pokémons au loin qui doivent appartenir à l’étrangère.

Elle semble ne pas avoir apprécié quelque chose au vu de son visage crispé. Peut-être que la langue de la cowgirl a fourché sur une note déplaisante. Voyons, quel mot pourrait vraiment déplaire à une demoiselle. Becky repense à ses discussions passées avec la gent féminine. De ses dragues par ici et par là. De son franc-parler et de son rentre dedans qui est souvent un gros défaut pour la lutteuse. Puis, son esprit tiqua en se remémorant des expériences où des femmes l’envoyaient bouler à cause du mot : madame. Shit, encore une fois l’albinos emploie les mauvaises appellations sans le vouloir. Sans doute à cause de l’éducation qu’elle a reçue par ses professeurs. De toujours employer ce terme pour désigner une personne du même sexe que Becky. Disons que la dénomination mademoiselle ne doit plus vraiment se dire d’après les conseils de son paternel. Mouais, encore une information vraiment nul provenant de son père qui décidément n’est pas un bon professeur à part bien entendu pour le catch. Caledonia soupire discrètement dans sa barbe invisible. Tant pis, le mot est dit, cela ne sert à rien de revenir dessus.

Posant son derrière sur la barrière en bois de tout à l’heure, la Reine du Ring n’en croit pas ses oreilles lorsque la demoiselle et non la madame se présente réellement comme étant la championne de Kishika. Yokoss Tomiisenshin, celle qui se bat avec des Pokémons de l’attribut Insecte. Rendant le large sourire à la rousse, Becky s’apprête à son tour à se présenter, seulement sa nouvelle rencontre est bien plus rapide pour reprendre le fil de la discussion. Oh ? La spécialiste des insectes connaît vraiment Becky grâce à sa renommée dans le catch ? Visiblement, même Lumiris semble avoir entendu parler de l’albinos qui domine les lutteuses de sa fédération en portant le titre de Reine du Ring. « C’est bien moi, oui. » répond Panabaker encore un peu étonnée d’être découverte aussi vite. « Je suis honorée qu’une championne de ton calibre puisse me connaître sachant qu’on ne joue pas dans le même terrain de jeu. » avoue la fumeuse en plaquant le ventre de ses mains sur la barrière en bois pour éviter de se casser la gueule.

Se faisant limite relooker sans mauvais jeu de mots et d’arrière-pensée par Yokoss, Becky arque l’un de ses sourcils à la manière d’une légende du catch. Son comportement ressemble grave à une fan qui découvre une star en chair et en os. Du moins, c’est l’impression que donne la rousse d’après le jugement rapide de l’albinos. Voulant ranger correctement son harmonica dans l’une de ses sacoches, elle manque de faire tomber son instrument suite à la demande de Tomiisenshin. « Pardon ? » s’étonne grandement la lutteuse professionnelle en fixant de manière très confuse la redoutable championne. « Tu veux vraiment faire un match d’entraînement ? Alors que je ne suis même pas une candidate numéro un pour vouloir m’emparer de ton badge ? »


Enfin, ce n’est qu’une demande d’un combat amical et non pour un prétendu titre. Disons que la duchesse Panabaker ne s’attendait absolument pas à recevoir cette invitation sortant des lèvres de la jeune femme. Sautant de son perchoir, foutant une pichenette à la visière de son chapeau de cowgirl afin de le relever un peu plus car il donnait un peu trop d’ombres à ses billes de sang, son poing gauche frappe le ventre de sa main droite. Un sourire carnassier se dessine sur le visage cadavérique de l’albinos. « Un peu que je veux ! Je ne refuse jamais un match amical. »


De ses mots, Braun son Pandespiègle imite soudainement les anciens gestes de sa maîtresse car c’est dans sa nature d’imiter son mentor. Il se met à parler dans sa petite langue de panda tout en effectuant une pose digne d’un cowboy. « Je te présente Braun mon Pandespiègle. C’est mon bras droit. Il souhaite mettre une raclée au Pandarbare du champion Takeo. » Doucement, son index pointe un à un ses différents Pokémons. « Voici Grotichon aka Bambino, Sting le Poulpaf, et la plus douce de l’équipe Natalya ma Scarhino. » Croisant ses bras, la duchesse se retourne pour être face à la rousse. « À moins bien sûr que tu souhaites un match contre moi. » plaisante l’albinos en gloussant légèrement d’amusement.  

L'information est la plus grande des armes ? Que plus elle connaît ce qui l'entoure et plus elle a de la facilité à entreprendre des choses ? D'un mince sourire au moment où le vent agite les mèches de l'albinos, Becky a eu l'impression d'entendre une personne qu'elle connaît que trop bien. Sa chère et tendre sœur jumelle porteuse du prénom de Cornelia. La plus maligne de la famille qui use de l'information comme principale arme. Le genre de procédé que Becky n'applique pas. Malheureusement, elle est le type d'individu qui fonce dans le tas pour réfléchir après. Enfin dans la plupart des cas. Ça lui donne certes une force comme au catch mais en ce qui concerne le monde des Pokémons, l'albinos va devoir appliquer les conseils de Yokoss. « Je vois ce que tu veux dire, j'en prends note. » déclare la duchesse en casant cette information dans un lieu qui ne risque pas d'être oublié.

Puis d'autres leçons sont dites, énoncées, récitées par la rousse au joli visage. Caledonia est assez étonnée qu'un champion d'arène joue au final le rôle de professeur, de coach pour les dresseurs désireux d'obtenir des badges ou autres. D'ailleurs, lorsque Yokoss mentionne le sujet de prendre le titre d'un champion d'arène, The Queen se met à sourire discrètement. Elle désire aussi ce titre. De vouloir porter cette fameuse ceinture autour de sa taille ou bien de cette couronne pour accéder au trône. Si Takeo le spécialiste des Pokémons Combat est une source d'entraînement pour le défier un jour avec ses créatures, c'est uniquement pour rafler son titre.

Car oui, ce champion représente un objectif pour la Reine du Ring. C'est la fameuse valise accrochée à un câble que bons nombres de catcheurs souhaitent obtenir pour recevoir un titre de champion. De plus, si l'albinos arrive à le vaincre, alors elle sera certaine d'être une bonne éducatrice pour ses disciples. Actuellement, Becky se considère comme une simple catcheuse débutant sa carrière professionnelle et Takeo c'est le grand champion du monde poids lourds de la fédération qu'elle désire battre. Un petit rêve bien futile qui espère pour Becky, que ça rendra heureux ses Pokémons aimant se battre.

« Je m'en remets à tes enseignements, Yokoss. » Elle croise ses bras tout en fixant intensément les iris de la spécialiste des insectes. « Je ne suis qu'une bleue pour les affrontements entre Pokémon. C'est assez compliqué car j'ai l'habitude de me battre avec mes poings sur un ring et non en tenant une Luxe Ball tout en ordonnant des instructions à mes élèves. »

En parlant de match humain et non Pokémon, la rousse semble très intéressée sur la petite boutade de la lutteuse. Plissant ses rubis, ils divaguent de haut en bas pour non pas reluquer les structures corporelles tout à fait remarquables mais à nouveau juger le physique, la musculature de la femme. Corps athlétique, bien entretenu, elle pourrait être limite une lutteuse professionnelle. En face de Becky ce n'est pas qu'une simple amoureuse des Pokémons insecte. Non, la poil de carotte n'est pas à sous-estimer en matière de sport de combat. « Après nos Pokémons, pourquoi pas. Je ne refuse jamais un match. » accepte la Reine du Ring en hochant son visage, fermant ses paupières un instant tout en croisant ses bras sous sa poitrine.

Soudainement lorsque miss Tomiisenshin explique que son ancien compagnon est parti dans un autre pays, une douleur dormante se réveille pour compresser le palpitant de Becky Caledonia Panabaker. Son stupide cerveau rediffuse en direct l'instant où Seth l'a quitté lors de son accouchement, prétendant ne jamais avoir voulu être père. Ses phalanges se referment et émettent un bruit d'articulation lorsque son poing se contracte. « C'est malheureusement...la vie. » répond un peu froidement la jeune femme qui a son regard caché sous l'ombre de son chapeau de cowgirl.

S'adoucissant lors des présentations des Pokémons, elle leur sourit gentiment, puis subitement son comportement change intégralement au moment où tout le monde a été présenté. Genoux pliés, ses mains tenant la paluche libre de Goldorak le Charpenti, Becky ne peut être que fan de ce bout de muscle. « Oh comme tu es adorable toi ! Tu dégages une aura que j'affectionne beaucoup. Tu as l'âme d'être un grand lutteur. » exclame avec joie et passion la lutteuse ayant limite des étoiles dans les yeux. Sentant l'aura de jalousie de ses élèves, la cowgirl se retourne et perd son sourire. « Quoi ? Je vous signale qu'avec un Charpenti, le ranch serait déjà fini. » proteste en excuse la cowgirl qui tousse ensuite en se relevant pour reprendre son sérieux.

Songeuse, pour choisir le premier candidat, elle pose la question à sa bande pour savoir qui est chaud afin d'ouvrir cette rencontre amicale. Bien entendu, par sa question, tout le monde était volontaire pour être le fameux candidat. Jamais elle n'a vu pareil volontarisme, surtout pas pour l'aider à continuer les travaux de son ranch. « Je te propose ma Scarhino aka Natalya pour débuter. C'est la plus douce de mon équipe et je me vois mal te proposer Poulpaf. Les registres sur lui indiquent que son intelligence est comparable à un marmot de trois ans. » dit-elle en plaçant tendrement son poulpe sur épaule gauche.

Natalya heureuse de débuter ne put s'empêcher de câliner la daronne. Recevant une petite caresse sur son front, la Scarhino les joues rougissantes se mit en position contre son futur adversaire. Un Pokémon muni du type Insecte devrait peut-être réjouir celle qui en est spécialiste. « Quelles sont tes règles ? Je suppose que le tombé de trois secondes et la soumission ne sont pas des conditions pour remporter le match ? » demande avec grande curiosité celle qui est une bleue dans ce genre d'affrontement.