Ça prend quelques minutes au nouveau venu pour décider ce qu'il va ingérer et même après ça, il tire toujours une tête d'enterrement. On peut pas dire que l'amabilité l'étouffe, celui-là.
Winie finit de le servir et revient vers notre table. Ouais, maintenant c'est notre table, pas juste la mienne, parce qu'elle a déjà posé son cul sur une de ses chaises. Elle me demande ce que je pense du gâteau et pour tout dire, je n'arrive pas vraiment à décrire ce que je ressens. C'est à la fois bon et bizarre, j'ai l'impression de reconnaître des ingrédients, mais y a un arrière-goût qui me laisse perplexe.
Je m'apprête à lui demander de quoi il est fait, quand le M. Joyeux de tout à l'heure refait son apparition. Il a l'air encore plus en forme que lorsqu'il partait, c'est pour dire. Une vraie porte de prison.
On a à peine le temps de contempler sa mine de bienheureux quand ce grand malade commence à insulter ma future pote. Yo, Dude, faudrait voir à ne pas s'exciter comme ça. Plus ça va et plus mes sourcils se froncent, je jette à coup d'œil à Winnie pour voir ce qu'elle va faire. Intervenir juste parce que c'est une meuf, ce n'est pas mon credo; Cad par exemple l'aurait déjà envoyer voler en lui rendant ses insultes. Mais la jeune femme semble plus choquée qu'insultée, alors je commence à me lever pour demander à ce mal léché de partir. Quand, je n'en crois pas mes yeux, il lui jette carrément son café à la gueule. Non mais il s'est cru où le babouin ?!
"Hey, ducon !" je grogne en me levant et me redressant. La plupart du temps, je peux paraître un peu brute, mais je sais que je ne fais pas vraiment flipper les gens. Mais on m'a déjà dit que lorsque je m'énervais, j'étais assez intimidant. Allez savoir pourquoi ...
Je m'avance et je peux constater que je le dépasse d'une bonne tête. Ça aide pour intimider les connards. Je l'attrape par le collet avec les deux mains et le soulève légèrement du sol. Il n'est pas léger, mais j'ai porté plus lourd, donc ce n'est pas très difficile. Aristote saute sur mon épaule et crache un bon jet d'eau dans la tête du malade mental qui s'amuse à jeter du liquide chaud sur les gens. Il devrait s'estimer heureux que je n'ai pas un pokémon feu avec moi ...
Pourquoi je commence par la violence et pas par regarder si la fille est brulée ? Elle a un pokemon glace, qui fera ça très bien à ma place. Je m'occupe des salops et je laisse les soins à ceux qui savent en faire...
"Et si on discutait, maintenant. Tranquillement. " je gronde en fixant mon regard sur le pécore. Je me demande s'il sera aussi vocal face à moi.
Winnie recule immédiatement lorsqu’elle sent le liquide brûlant dégouliner sur son t-shirt et surtout sur sa peau, étant un débardeur, ce n’est pas bien long avant que le café n’arrive sur son bras et traverse aussi le simple tissu fin de son vêtement. Elle fait un bond, et grimace en venant décoller le vêtement de sa peau, si elle n’est pas brûlée, ce serait une vraie chance, c’est tout simplement brûlant et elle ne se préoccupe pas tellement de ce qui se passe devant elle entre Harvey et l’autre client.
La Goupix de la jeune femme semble très vite comprendre le souci et sans perdre une seconde, elle bondit d’abord sur une chaise pour être plus à la hauteur de sa dresseuse et elle vient dégager de son corps du froid afin que celui-ci viennent faire redescendre la température lié au café sur Winnie. La jeune femme sourit et attrape une serviette sur la table, demandant à son pokémon un petit éclat de glace. Une fois créé, elle l’applique sur une partie de son bras qui l’a fait particulièrement souffrir avant de finalement relever les yeux vers Harvey.
Celui-ci maintient le client malpoli par le col de ses deux mains et semble presque menaçant. Le Moustillon lance un jet d’eau à son visage. Le client qui semble perdre la face en étant face à mon plus grand que soit. Il devient plus blanc que d’ordinaire et sourit nerveusement.
Eh eh mon pote, on se calme ! Je voulais pas lui faire mal, mais le café est vraiment dégueu !
Vous pouviez tout simplement me le dire au lieu de me brûler connard !
Crache Winnie furieuse et prête à en découdre si besoin également, même si le principal est de soigner cette brûlure. Puis, elle pense à la réputation du café, elle ne peut pas laisser Harvey faire… Soupirant longuement, elle finit par s’adresser au jeune homme.
Laisse le, il n’en vaut pas la peine. Et vous, dehors ! Que je vous revois pas ici, sinon je laisserais mon pokémon se charger de vous geler !
Le mec perd direct son aplomb dès que y a plus gros poisson que lui dans son lac. Il se met à chouiner sans attendre, y a pas à dire, c'est le genre à lécher les bottes des plus fort tout en insultant ceux qu'il pense être plus faible que lui. Je déteste ce genre de bouffon sans potentiel me met déjà à rebrousse-poil, alors quand il ouvre sa gueule j'ai le sang qui fait qu'un tour. Surtout si c'est pour sortir des conneries plus grosses que lui.
"Aussi dégueu que ta face, je suis pas sûre ... " je grogne. Il n'est pas particulièrement laid, je suppose, mais sa tronche ne me revient pas. Après, je ne suis pas objectif, quand tu t'en prends à ceux que je considère comme potes ou Bros (faut faire la distinction) alors faut pas m'en vouloir si je roule des mécaniques. Et comme Winnie, c'est une futur pote à moi (non, elle n'a pas son mot à dire), alors autant le signaler de suite, je ne suis pas content.
Winnie ne se laisse pas faire et ... j'aime le fait qu'elle le vouvoie en l'insultant. Très classe tout ça. Un sourire légèrement carnassier m'échappe et je me permets de secouer le pécore pendant qu'elle le fait, histoire de lui inculquer le respect.
Mais finalement, Winnie est une adulte (je suppose) et elle me demande de le relâcher avant de lui intimer de partir. Je renifle de dédain avant de relâcher le connard qui retombe sur ses pieds et titube en arrière. Il nous regarde tous les deux tour à tour, et je croise les bras et bombe le torse, me faisant plus imposant que je ne le suis déjà. J'ai tout d'une armoire à glace quand je veux.
Je vois bien qu'il veut lancer une dernière insulte avant de se tirer, et je ne suis pas le seul, parce qu'Ari lance un 'Mooooou' presque grave, qui promet des dommages s'il ne se barre pas rapidement.
Finalement, le bouffon se tire presque en courant. Il passe la porte et c'est une histoire finie.
"Ça va, sinon, ton bras ? " je me tourne vers la rosette (non, pas le salami, c'est la couleur de ses chev-... enfin, bref) pour lui demander. Même si ça a été refroidi, faudrait voir pas ce que ça ne laisse pas de cicatrices. On aurait peut-être dû garder le vieux con, histoire de lui faire payer les soins si y a besoin. J'ai le sang chaud, je ne réfléchis pas toujours sur le coup, merde.
La rose ne va certainement pas se laisser faire par un abruti pareil et malgré la douleur de la chaleur qu’elle ressent un peu partout sur sa peau, elle ne veut pas se laisser faire. Elle veut montrer à Harvey qu’elle sait se défendre et ne pas juste passer par la petite fille perdue, qui ne sait pas quoi faire dans ce genre de situation. Malgré la surprise et le coup de stress qu’elle a ressenti, elle garde la face, restant particulièrement froide d’apparence. D’ailleurs, Harvey le maintient toujours un peu en hauteur, semblant vraiment mécontent et l’autre abruti totalement paniqué !
Finalement, Winnie retrouve un minimum de réalité et demande à celui-ci de le relâcher. Une fois qu’il le fait, le client imbécile recule de plusieurs pas en pestant entre ses dents, haussant les épaules légèrement avant de partir, gardant pour lui à la dernière seconde une dernière insulte. Soupirant de soulagement une fois qu’il passe la porte, elle relève ensuite les yeux vers le jeune homme qui lui demande comment son bras se porte. Regardant de nouveau son bras, elle a une blessure rouge vif allant du bas du poignet jusqu’à la marque du muscle pour plus celui-ci. Soupirant, elle émet seulement sa main au-dessus de la blessure et sent que c’est encore très chaud, malgré la glace qu’elle a appliquée.
Oui oui ça peut aller, je pense que je vais avoir une petite marque de brûlure dans quelques jours, mais rien de grave. Je suis juste contente qu’il n’est pas eu l’idée de me lancer son café au visage…
Si sur le bras c’est gênant, mais rien de dramatique, s’il lui avait envoyé le liquide au visage, là oui, ça aurait pu l’être.
Merci d’être intervenu d’ailleurs
Finit la jeune femme avec un petit sourire pour le remercier convenablement.
Je m'approche pour regarder ce qu'elle a subi et elle est quand même bien rouge, même après que sa Pokémon l'ait refroidie.
"Je pense quand même qu'une visite à l'hôpital s'impose. " je commente en voyant l'état du bras. Ce n'est pas pour dire, mais les brûlures ça peut s'infecter assez rapidement, vaut mieux surveiller tout ça.
Je me recule finalement, et soulevant Aristote d'une main pour le poser sur ma tête (mes pokémons aime faire ça ...) je sors mon portable.
"J'appelle un taxi ? " je sais que ce n'est pas forcément ce à quoi elle s'attend, mais je pense qu'il faut vraiment surveiller ça, quitte à fermer le café. Un coup de fil à son patron et ça ne devrait pas poser de problèmes.
Elle pense peut-être que la douleur va passer, mais pour dire vrai, ça ne va qu'empirer. Je dis pas s'il s'était s'agit que d'un petit bout de peau, mais là elle a été brulée sur une grande partie du bras, et vu la chaleur que ça continue à dégager, s'il elle ne fait rien, une belle cicatrice va arriver. Si ça ne part pas dans le purulent par faute de non-soins. Donc le mieux, c'est franchement l'hosto.
Je ne vais pas la forcer, mais ça ferait sonner quelques alarmes dans ma tête si elle ne voulait pas se faire soigner. Et si c'est une question de tunes ? Ben, je ne suis pas fils de riches pour rien, au pire, je paye. Normalement, il n'y a pas besoin, les frais d'hospitalisation étant généralement remboursés. Mais on sait jamais, pour ceux qui n'ont pas la carte ou une sécurité sociale, parfois, les sous sont nécessaires.
Il semblerait qu’Harvey soit d’avis à ce qu’ils aillent à l’hôpital afin qu’elle soit soignée une fois pour toutes la brûlure qu’elle a sur l’avant bras. Sur le moment, la jeune fille se dit que c’est inutile, ce n’est qu’une simple brûlure. Mais il est bien là le souci, ce n’est pas qu’une simple petite brûlure comme elle le sous-entend intérieurement. Une chaleur importante continue de se dégager de sa peau et celle-ci est particulièrement rouge. Soupirant, elle doit bien l’admettre, des soins réels vont être nécessaires pour éviter une infection plus grave !
Pinçant légèrement ses lèvres, elle fait un hochement de la tête.
Je veux bien, je vais m’occuper d’appeler mon patron en attendant
Dit-elle avec un léger sourire sur le visage en allant au niveau du comptoir, continuant d’appliquer la glace sur la blessure avant de prendre le téléphone entre ses doigts.
Après plusieurs minutes, elle discute avec son patron qui lui ordonne littéralement de se rendre à l’hôpital, que le café n’est que secondaire. Winnie s’entend à merveille avec le patron du café qui la prend parfois pour sa fille et donc se montre souvent autoritaire et protecteur. Soupirant longuement, elle raccroche et se dirige vers Harvey.
J’ai vu avec mon patron, je dois juste fermer le café avant
Lui dit-elle tout simplement avec un léger sourire.
Elle accepte que j'appelle un taxi, ce qui est franchement un soulagement. Ce n'est pas pour dire, mais voir des blessures gratuites comme ça, y a rien de plus déplaisant. Je suis hypocrite ? Excuse you, moi je brûle pas les gens. Si je les secoue un peu, c'est déjà bien. Et quant aux bagarres auxquelles je prends part, les coups vont des deux cotés, ok ?
Je tape sur mon téléphone pour trouver le numéro d'un taxi dans le coin et fini par 'passer commande' assez rapidement. Je dis que c'est une urgence médicale et la standardiste, très conciliante, me dit qu'ils vont se dépêcher. Je dis qu'elle est conciliante, parce qu'elle aurait pu me dire d'appeler une ambulance, si c'était si urgent que ça. Je pense que si ça avait été plus grave, c'est ce que j'aurai pas, mais là elle peut encore bouger toute seule, donc il n'y a pas de raison.
Quand elle revient en me disant que son patron lui a donné l'autorisation de fermer boutique, je hoche la tête et lui dit que le taxi va arriver dans 5 minutes.
Elle sourit beaucoup, pour quelqu'un qui a mal. Personnellement, j'ai tendance à lâcher des explétives vulgaires quand j'ai mal. Rien de bien concret, juste histoire d'évacuer la douleur. Mais respect gurl, tu continues à sourire, si je ne savais pas que tu étais en souffrance, j'y aurais vu que du feu. Mauvais jeu de mots ...
"Est-ce que tu vas y arriver seule ? " je lui demande en sortant du café, Aristote (refusant de retourner dans sa ball) sur l'épaule. Je peux l'accompagner à l'hosto si elle veut, mais tout le monde n'a pas envie d'étaler sa vie médicale à des gens qu'ils viennent de rencontrer.
"Sinon j'te laisse mon num et t'me dis comment ça marche ? " je lui propose, histoire de paraître comme le gros lourd qui suit la meuf partout où elle va. Même le fait de demander son numéro me fait sûrement passer pour le stalker de base.
Winnie juge que la blessure est superficielle, mais intérieurement, elle sait que ce n’est pas le cas. Une brûlure peut rapidement virer à la catastrophe si on ne s’en occupe pas sérieusement et très honnêtement, elle aimerait autant éviter que cela dégénère… Alors oui, elle accepte d’aller à l’hôpital, un peu à contre-coeur.
Une fois qu’elle a échangé avec son patron, elle rejoint Harvey qui lui indique que le taxi ne devrait pas tarder, ce qui lui laisse tout juste le temps de fermer boutique. De toute façon, il n’y a personne aujourd’hui, donc ce n’est pas dérangeant. Faisant rapidement le tour du comptoir, rangeant brièvement les choses, les quelques mouvements réveillent la chaleur sous sa peau et elle grimace par moment.
Dès qu’elle juge que tout est suffisamment rangé, elle rejoint Harvey, attrapant ses affaires personnelles au passage puis les clés du café. Tous deux dehors, elle vient refermer la porte, tournant la petite pancarte sur "close" et ferme à clé se tournant vers le jeune homme qui lui demande si tout ira bien toute seule. Hochant de la tête légèrement.
Je pense que oui ça devrait aller, ce n’est qu’une brûlure et je ne pense pas qu’elle soit bien grave, tu n’as pas besoin de té déranger pour ça, mais merci encore de m’avoir aidé
Dit sincèrement la rose avant d’entendre une voiture arrivée. Son attention est vite à revenir sur le jeune homme qui propose d’échanger leurs numéros afin qu’elle lui donne des nouvelles sur ceci. Abordant de nouveau un petit sourire, elle le trouve gentil, même s’il l’a pas mal agacé au début, il n’est pas méchant, au contraire.
Bien sur, ça me va
Ils échangent leurs numéros et une fois que celui-ci est enregistré dans son cellulaire, elle le regarde à nouveau.
N’hésite pas à m’envoyer un message si je ne donne pas de nouvelles, j’ai tendance à oublier
Elle accepte d'aller à l'hôpital, et une fois le taxi arrivé, on sort dehors et je la regarde fermer le tout. Aristote a refusé d'aller dans sa pokéball (quoi de neuf), alors il sautille à côté de ma jambe droite, tout en la regardant faire.
Elle semble pas mal prendre ma demande de nouvelles, alors j'ouvre la partie concernée sur mon téléphone et tends le Bluetooth vers elle, pour un partage d'info.
Comme elle a convenu du fait que je l'accompagnais pas à l'hôpital, je répète bien au mec du taxi ce qu'il doit faire. Celui-ci me fait un sourire indulgent en me disant qu'il allait bien s'occuper de ma copine. Dude, ce n'est pas parce que je suis à côté d'une meuf que je sors avec ... mais je laisse couler, c'est pas important pour le moment. Ce qui importe, c'est qu'elle entre dans ce taxi et se fasse soigner.
Une fois qu'elle est entrée dedans, je me penche à sa fenêtre, qui est restée ouverte jusque-là, et lui dit une dernière fois de prendre soin d'elle. Je ne fais pas le faut pas de croire que parce que c'est une meuf elle est moins capable de prendre soin d'elle, ok ? C'est juste que certaines personnes pensent que traiter la douleur est une faiblesse et qu'il faut souffrir en silence. C'est débile et je n'accepterais pas de le voir fait devant moi. Quand t'as mal, tu te soignes, c'est logique non ?
Je finis par me reculer quand le taxi démarre son moteur et souris à la jeune femme, avant de lui faire le "bye bye" traditionnel de main. Vous savez, ce "bye bye" que tout le monde fait quand quelqu'un part en voiture ... Voilà, celui-là.