Dusk Lumiris

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❝easy to say when you don't take the risk - lestat
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❝easy to say when you don't take the risk
they say, i am the sick boy
CW : deuil

La cruauté du destin n’était plus à démontrer, n’était plus à prouver; sur le souffle qui se suspendait à tes lèvres dès lors que tes pieds foulaient de nouveau ce champ vaste qui avait représenté l’entièreté de ton enfance.
Vous étiez heureux; ils étaient heureux. Tu n’étais pas triste non plus, peut-être un peu conflictuel lorsque ton regard se posait dans celui de ton paternel, mais toujours souriant quand ta mère te berçait pour que tes yeux se ferment et que tu te laisses aller dans un sommeil toujours réparateur.

Qu’avais-tu demandé de plus que le bonheur ?
Qu’avais-tu espéré de plus que la liberté ?

Le destin te l’avait offert sous la forme d’un incendie vous laissant orphelins. Tu n’avais jamais compris comment lire les cartes de la vie, ayant essayé tant bien que de mal encore - et encore.
Tu avais réussi, Oyaris. La salle était pleine à chaque de tes représentations et les voix se retenaient de se faire entendre quand tes pieds manquaient de déraper du fil. Tu étais un artiste accompli qui n’avait rien de plus à espérer du peuple de Lumiris et pourtant; rien n’était jamais assez et l’adrénaline dans tes veines semblait ne jamais atteindre un niveau conséquent. Tu cherchais en permanence la place qui te convenait sur cette terre dans l’espoir que la mémoire de ta personne s’inscrive dans les livres, dans les histoires et traditions - pour ne jamais disparaître.

Tu étais le soleil des quotidiens; alors pourquoi parfois tu ne brillais pas suffisamment fort pour illuminer ta propre journée ? La pluie descendait la température et tu étais satisfait de porter un manteau pour t’empêcher d’avoir froid, soupirant légèrement sur le vide qui restait devant toi. Nul n’avait reconstruit par-dessus les ruines. Mais tout avait été détruit. Les souvenirs d’une vie qui aurait pu être presque parfaite avaient été volés, jamais remplacés par d’autres rires. L’aurais-tu supporté ?
Bientôt, une année de plus sans eux. Bientôt, une année de plus avec la culpabilité et leur vie entre tes mains. Tu n’avais pas su en prendre soin et pourtant, leur survie provenait davantage de toi que de Elvan - oh, il avait toujours tout fait pour amener de la nourriture sur la table, payer votre éducation; mais tu avais cuisiné. Tu avais apporté les cadeaux, décoré pour Noël, tu avais ramené les histoires, la magie des fêtes, les décorations d’halloween. Tu leur avais appris à chasser même. Enfin, ils n’avaient pas parfaitement appris, mais ton père te l’avait montré et tu avais essayé de leur montrer; leur communiquais les parfaits tips pour la survie. Tu avais essayé d’être le père que tu leur avais retiré.

Ce père qui ne t’avait jamais supporté, au final; avait voulu de toi tout ce que tu n’étais pas. Il était tout ce que tu ne voulais jamais être.

lund. 8 sept. 1:58

Je suis dans le champ vague de Kishika. Tu peux passer.



Au beau milieu de la nuit.
Tu n’avais pas les heures régulières, tu faisais rien comme les autres - tes sourires qui s’effaçaient, parfois, aléatoirement ou tes rires qui résonnaient dans des situations qui ne prêtaient pas à l’hilarité. Cette énergie que tu démontrais sur le long terme, constamment, continuellement - et le froid qui s’imposait désormais dans tes os. Octobre approchait. Tu n’avais jamais aimé l’halloween, ou plutôt - tu n’aimais plus. Depuis un long moment, depuis quinze ans plus exactement, bientôt seize.
Ton sac était à tes pieds et Pillar flottait tout autour de toi - Casper sur ta tête comme toujours. Tu ne faisais jamais de transactions sans tes pokémons. Tu savais te défendre, tu préférais encore avec Pillar pour attaquer si nécessaire. Plus rapide. Cette nuit, tu allais faire un échange de pokéball trafiquées. Toujours plus sécuritaire que des achats, quand les clients devenaient furieux.

Tu étais un soleil, Oyaris.
Mais le soleil était parfois caché par les nuages de pluie. L’orage grondait et le trente-et-un octobre, il allait éclater sans aucun doute violemment. Comme toutes les années - quand l’euphorie et l’hyperactivité laissaient place à la plus violente des dépressions, quand le monde s’effaçait et que les flammes revenaient te hanter, dès que le sommeil semblait vouloir te bercer.
Respire, Oyaris. Il te reste encore un peu plus d’un mois.
Respire, Oyaris. La scène t’attend demain. Et ton “collègue” n’a pas à observer le tourment dans tes yeux. Parfois, tu devenais dangereux.


(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
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Lestat Burton
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Oyaris
RP Duo
tw; intimidation et harcèlement

Qu’est-ce que tu étais fatigué.
À croire que toutes tes histoires commençaient ainsi, Lestat. Tu étais fatigué, épuisé, drainé. Un peu de tout cela à la fois. Mais pourquoi ?
Tu n’avais pas nécessairement la force de t’aider, à vrai dire. Tu avais du mal à te garder une routine, un débit de vie régulier. Et même Madelyn ne pouvait te sortir des plus sombres de tes habitudes, de la noirceur la plus sinistre enfouie au fond de tes pensées. Parce que non. Tu étais bas, mais tu n’avais pas encore touché le fond.
Parce que même si toute ta vie, tu n’étais pas à ta place, tu te sentais à côté de la ligne, tu n’avais pas encore touché le fond. Tu avais essayé de t’y rendre, et pourtant… Jamais personne n’a voulu de toi.
Pas même la roulette russe.
Tu méritais des excuses, Lestat. Parce que toute ta vie, les gens t’avaient rejeté, s’étaient moqués de toi, t’avaient violenté. Tu portais tes cicatrices, pas trop fièrement, car tu ne t’étais pas battu contre un mec qui faisait 40kg de plus que toi, non. C’était des cicatrices qui remontaient à ton enfance, au harcèlement que tu avais reçu et à l’intimidation injuste à laquelle tu avais fait face.
Juste parce que tu étais différent.
Le monde était cruel, Lestat, et tu ne pouvais pas en faire partie. Tu étais comme un morceau de puzzle qui n’appartenait pas à l’image. Tu n’arrivais pas à te faire une place… Même si tu essayais tant bien que mal.
Tes songes remontaient à ton enfance, et tu t’étais créé ton propre monde, ton empire, ta propre place. Parce que tu avais pris toutes les failles de ce monde pour te les approprier. Tu étais devenu un criminel, malgré toi.  Quelle belle soirée pour se culpabiliser d’être vivant. Le ciel était bien dégagé, le léger vent frais de septembre passait au-travers du lainage de ton pull qui était censé garder ton petit corps au chaud. Les étoiles brillaient, et la lune était plus que visible, elle éclairait ta voie, d’ailleurs. Ça et les légers phares de lumière, au loin. Tu observais ton téléphone, en attendant impatiemment le message d’une nouvelle personne avec qui tu faisais affaire.

Tu frissonnais un peu. Tu sentais le bout de tes doigts devenir froid alors que pourtant, il ne faisait pas si froid que ça. Peut-être que c’était simplement car tu étais frileux. Mais tu avais déjà hâte de rentrer.
Oh, tu n’étais pas venu sans protection, tu ne ferais pas confiance à cette personne tout de suite. Tu avais juste entendu parler de lui… et de ses Pokéball trafiquées.
Tu étais curieux de voir ce que ça donnerait. Apparemment, avec ces Pokéball, tes clients pourraient attraper des Pokémon qui étaient déjà capturés pendant les combats. Ça ferait fureur, auprès de tes gros noms.

Tu reçus enfin un texto, et tu souris légèrement.
Le champ de vagues de Kishika, alors. Tu t’y dirigeais subtilement, telle une ombre se faufilant au-travers de la ville. Tes hommes de main de surveillant au loin, mais aussi, tu avais une vilaine petite amie qui te suivait bien au pied.
Prada était venue avec toi.
Elle s’était perchée sur ton épaule et observait les alentours, guettant un quelconque danger comme pour t’alerter s’il se présentait. Tu faisais confiance à ses yeux félins pour repérer n’importe quelle petite faille.
Alors que tu t’enfonçais dans le champ, dans l’obscurité du milieu de la nuit, tu ne fis que repérer le papillon au loin. Tu savais qu’il s’agissait de la personne que tu attendais, et Prada également. Si tu glissais ton argent dans la gueule de ta Chaglam, tu approchais doucement. Sans dire un mot, alors que ton Pokémon venait glisser l’argent dans la poche gauche de cette personne qui se dressait devant toi.
Vous aviez un accord.
Et toi, tu étais secret.
(c) TakeItEzy & Ellumya
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