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Voltapolis est une ville qui sombre peu à peu dans la folie. La disparition de la Centrale et de son rayonnement a fait beaucoup de mal à la ville. La peur a aussi rempli les rues. Des gens mal attentionnés ont profité de cette faille, de cette latence et de la stupéfaction, pour s’installer et mettre en place leur réseaux, et leur commerce illicite. Partout en ville, les caves des immeubles sont devenues les lieux d’échanges, de fabrication ou de transport de marchandise à l’origine douteuse et de Pokémon dont la capture par braconnage ne fait aucun doute.

A cause de la naissance d’Ange, rester championne de Glace à Windoria est impossible. Je pourrais bien sûr, la déplacer et travailler ailleurs, mais sa place est dans la forêt que j’ai créée et dont j’ai perdu le contrôle. Si je veux être là pour ma fille, il me faut une autre arène et si je veux aider les gens, elle sera à Voltapolis. C’est d’ailleurs pour ça qu’en-dehors de la ville, j’ai installé ma nouvelle famille. Je veux être près des gens, sans qu’Ange soit en danger. Pour mon arène de Glace, je ne suis pas trop inquiète, Ethan fera du bon travail, même si c’est un idiot fini. Pour ma part, je chasserai Arsen de l’arène Poison et la ramènerait à Voltapolis, pour en faire un symbole de l’ordre et pour ramener la paix dans cette ville maudite. Et pour se faire, je chasserai moi-même les truands et les mafias qui s’y cachent.

Mais pour l’instant, je ne suis pas assez implantée, ni même assez forte. Déclarer la guerre aux malfrats maintenant, c’est mettre en danger ma famille pour un résultat trop faible. L’important, ce serait d’avoir une équipe, plusieurs personnes prêtes à se battre à mes côtés et qu’on puisse tous se défendre les uns les autres.

Alors si je ne peux pas m’attaquer aux grands mafieux que me reste-t-il ? Ceux qui arrivent. Personne ne les vengera. Ils sont des concurrents aux existants. Je pars donc à la poursuite de ces futures brutes pour les faire reprendre le droit jamais par un virage brutal.

Une rumeur raconte qu’un nouveau trafic de trucs bizarres est en train de s’installer dans les ruines de la Centrale. Utilisant des salles souterraines vides, ils ont installé des laboratoires clandestins. Je ne sais pas si c’est vrai, mais ça ne coûte rien d’essayer.

Vulca à mes côtés, tout comme Albio, Incubus, Testa, Infera et Spissé. Cette équipe est parée à tout éventualité. Incubus est partie en éclaireur tout comme Spissé. Le Grotadmorv se faufile partout, à la recherche de toute anomalies pendant que Vulca et Albio utilisent leur flaire pour trouver quelque chose. Actias vole à nos côté, dernier membre du groupe et nous éclaire.

HRP : une fouille Flash please. J’ai aucun indice sur l’existence d’un trafic dans la centrale. C’est une juste une raison pour m’y promener et faire une fouille. S’il n’y a rien, y a rien.

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L’exploration est longue, mais je ne suis pas pressée. D’un certain côté, je ne suis pas sûre que ce que je cherche existe, au même titre que s’il existe, je ne suis pas sûre de le trouver ce soir où qu’ils soient là ce soir. L’endroit est vaste et globalement vide mais de nombreux sans abris y ont élu domicile. C’est un toit comme un autre quand on a nulle part où aller. Est-ce que ce ne serait pas le devoir du champion et des autorités d’éviter ce drame et cette pauvreté. Je devrais essayer de faire quelque chose plus tard. Quand j’en aurai l’autorité.

Mes Pokémons fouillent les lieux, tout comme moi. Nous sondons l’obscurité, les ténèbres et les ombres. Je guette le moindre signe de réactions de mes Pokémons sur un quelconque danger tout en surveillant les alentours. C’est un exercice fatigant, que d’être en alerte maximale permanente. Mais c’est nécessaire pour surprendre les gens que je veux surprendre ou pour les débusquer et surtout pour rester en vie. C’est important de rester en vie.

Les oreilles de Vulca s’agitent d’u coup, alors qu’elle renifle l’air. Elle a trouvé quelque chose et un éclat argenté apparait dans ma main. Bien que lourd, ce couteau ne me quitte jamais. Ce n’est pas un couteau fait pour moi, mais j’ai trop vécu avec pour m’en remettre à une autre lame. Ce n’est pas du sentimentalisme, mais de l’entrainement. J’ai trop d’heure avec cette et trop de réflexe pour tout réapprendre avec une autre. Ce serait dangereux en situation d’urgence.

Couteau à la main, je tends l’oreille et scrute les ténèbres, après avoir coupé ma lumière, à la recherche de ce qu’à senti ma Goupix. Albio aussi l’a senti et me guide jusqu’à cette source. Ce n’est probablement pas dangereux car même Vulca s’avance sans trop ralentir. Elle pousse même un grognement mécontent, signe que ce n’est pas quelque chose qu’elle considère comme un ennemi. Je rallume donc ma lumière et découvre sous des décombres, un Nidoran femelle tremblant et mal en point. Elle couine et grogne faiblement, de peur, de douleur et de détresse. Je regrette l’absence d’Oster qui aurait pu la rassurer. Vulca se charge de cette mission et se glisse jusqu’au Pokémon craintif. La lumière d’Actias me révèle du sang sur le sol puis sur le Pokémon. Elle a rampé ici blessée et mal en point. Je m’agenouille et tant une main doucement vers le Pokémon. Vulca le cajole mais elle refuse de bouger. Je regrette aussi de ne pas avoir un peu de nourriture pour elle.

Je reste patiemment là, immobile, ou avançant centimètre par centimètre. Finalement, la blessée vient sentir ma main timidement. Je recule peu à peu et elle suit doucement. Finalement, je l’attrape et elle se débat, stressée et couinante. Je la caresse et elle se calme rapidement, pas rassurer mais parce chaque mouvement est douloureux. Elle respire vite et du sang coule de ses blessures. Tant pis pour le réseau naissant, ils gagnent une nuit supplémentaire. Mais pour l’heure, je quitte la Centrale en faisant le moins de bruit possible. Actias lance un Ultrason puis un second, puis un troisième pour signaler qu’on s’en va et qu’on rentre.

Je cours jusqu’au Centre Pokémon de la ville afin d’apporter des soins à ce Pokémon. Cet acte me rappelle celui que j’avais fait avant, pour Vulca. Et elle aussi semble s’en souvenir.