Dusk Lumiris

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N'est pas mort ce qui à jamais dort (erika)
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N'est pas mort ce qui à jamais dort.

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Avec un rythme effréné, Tim arpentait les rues de Mirawen sous la férocité d'une pluie semblait le poursuivre depuis le début de sa route. Depuis la nuit dernière même. Depuis sa dernière trouvaille en réalité. Une petite statuette dans un temple "maudit". Ouais. Paraîtrait qu'il est maudit. Mais bon. Depuis, allez savoir. Il a passé une terrible nuit saccagée par les hallucinations auditives, visuelles, par des rêves étranges qui l'ont profondément tourmenté.
Et si ce qu'on disait était vrai ? Et si ce qu'il avait trouvé, était en réalité un objet ayant appartenu à Giratina ? Ceci expliquerait en quoi l'objet était maudit. Une espèce de statuette creusée dans de l'ambre assez vieillotte. On dirait une sculpture humanoïde. Allez savoir. Tim avait fourré ça dans son sac et avait tenté de dormir. C'est par la suite que les bouleversement arrivèrent. Des rêves d'horreurs, cauchemars terribles, des bruits, des ricanements. Il était pourtant certain d'être seul dans cette grotte près du littoral.

Et effectivement, il était bien seul.

Puis au moment où il voulu quitter la grotte, comme par hasard, le vent, la pluie, l'orage, tout s'était entremêlé. Comme pour faire en sorte qu'il reste dans cette grotte. Il préférait quitter l'ancien lieu de culte - car oui c'était un vieux lieu de culte appartenant à une secte de Giratiniens - en courant, cherchant une manière comme une autre de se cacher. La peur au bide, tiraillé par tout les états d'esprits, Tim Grayson avait pâle figure aujourd'hui en pénétrant dans ce café nommé le Velvet Room.

Il avait sur lui, un sac en bandoulière dans lequel était entreposé plusieurs textes anciens, écrits sur des vieilles feuilles qui avaient jaunies avec le temps. Il avait récupéré ça chez son ami antiquaire et avait demandé un jour de repos supplémentaire à son patron pour pouvoir enquêter sur ce lieu de culte. A la base, cela ne l'intéressait pas. Mais à y regarder de plus près, il avait constaté que les personnes qui étaient allés là-bas, avaient toutes disparues sans laisser de traces. Force est de constater qu'il s'y était passé quelque chose de spécial. Il y avait fourré son nez, et il semblait à présent, complètement désappointé de la situation.

Une serveuse approche. Tim à le nez encore plongé dans ses papiers, complètement trempé de la tête aux pieds, avec du sable encore humide sur le froc et les pompes. Il faisait peine à voir, les yeux écarquillés par la fatigue et la peur, le teint pâle, son esprit s'était complètement fourvoyé. Il sursautait presque lorsqu'on lui avait mit une tape sur l'épaule. Il fixait cette statuette effrayante, qui ressemblait de plus en plus à un être humain à s'y méprendre. Ouais. Un être humain qui aurait toutes les parties du corps atrophiés. Peut être qu'un musée pourrait examiner son bien.

▬ Oh... Euh... Bonjour ! J'vais vous prendre un café.

Il marque un temps de pause.

▬ Non. Attendez, donnez-moi une cafetière plutôt ! J'en aurais bien besoin.


Ce qui aurait pu marquer la serveuse, c'est que Tim n'arrêtait pas de regarder par-dessus son épaule afin d'avoir une vue sur la porte, derrière lui, afin de voir s'il a été suivi ou non pendant son périple. Cette quête initiatique l'avait complètement chamboulé. Il lisait le texte, écrit dans une vieille langue qu'il avait eu la chance d'étudier à l'académie. Les adorateurs de Giratina avaient écrits "Nul ne saurait décrire le monstre ; aucun langage ne saurait peindre cette vision de folie, ce chaos de cris inarticulés, cette hideuse contradiction de toutes les lois de la matière et de l'ordre cosmique. Dans sa dimension parallèle à la nôtre, Giratina surveille, et attend."

Il en avait l'estomac complètement retourné de ces histoires. Et si à force de chercher un Dieu malveillant, Tim avait déclenché quelque chose ? L'appui d'un allié ? Ou le courroux d'un ennemi ? Est-ce qu'Arceus voyait ce qu'il faisait ? Est-ce qu'il tentait de lui faire comprendre que ses actes allaient provoquer une ère apocalyptique en le menaçant de la sorte ? Allez savoir. Tant de questions épineuses qui n'allaient peut être pas connaître de réponses. Dans tout les cas, pour lui c'était certain, il n'y avait nul place au hasard. Ces mythes et légendes étaient fondés, et Arceus aussi bien que Giratina, existaient réellement. Ce n'était plus de l'ordre de mythe, c'était un fait.
 
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Une journée calme, pour une fois. Nous n’étions que deux à effectuer le service aujourd’hui. Moi et une autre jeune fille. D’après ce que j’avais compris, elle n’était là qu’en remplacement. Hmm, ce n’est rien, je pouvais gérer les clients toute seule cet après-midi. Et puis, il n’y avait quasiment pas un chaglam qui traînait. Je m’ennuyais. Quand le brun à lunette n’était pas là, c’était toujours trop calme. A croire qu’il attirait la clientèle. Pourtant, il n’avait rien pour lui… Alors j’étais là, à tapoter sur mon téléphone. Le Sovkipou, une rubrique internet sympathique. J’étais tombée dessus par hasard, et on parlait de plusieurs personnalités. Hmm, ça m’avait occupée pendant dix minutes, il ne me restait plus que quelques heures à tuer. Alors je tournais en rond dans la salle, passant un coup de chiffon par ci, un coup de balai par là, jusqu’à ce qu’un client entre dans le café et rebelote. Autant vous dire que ces journées étaient les pires de la semaine. Il n’y avait rien d’équitable dans ce métier. Un coup c’est trop calme, un autre, c’est le rush incessant. Ils ne se mettaient jamais d’accord sur les horaires en prime. Ce métier était épuisant. Autant moralement que physiquement.

Un coup de téléphone pendant la pause, c’était ma mère. Elle s’inquiétait de ne pas avoir de mes nouvelles. Les faire venir de Sinnoh allait me prendre du temps, mais je devais le faire pour les remercier de tout ce qu’ils avaient fait pour moi. Me sortir de cet orphelinat était ce qu’ils avaient fait de plus beau. Et pour les faire venir à Lumiris, il fallait que je réalise tout mes projets. Que je devienne une éleveuse digne de ce nom, tout comme elle l’était. Notre pauvre pension, détruite pour un centre commercial. Actuellement, j’avais encore du mal à le digérer. Et effectuer ce travail ne me plaisait pas réellement. Ce n’était que par pure obligation que je devais le faire. Même si je m’en sortais bien, j’espérais réunir assez de fonds pour pré-fabriquer une pension. La pension la plus chic et la plus relaxante de tout Lumiris.

Et puis, alors que j’étais encore sur mon téléphone à jouer à ‘Fais sauter le Magicarpe’, quelqu’un entrait dans le café. Je rangeais l’engin dans la poche arrière de mon jean avant d’avancer vers lui. Il semblait paniqué, stressé, comme s’il était poursuivit par quelque chose. Je regardais la porte d’entrée, légèrement inquiète de ce qui pouvait débarquer d’un instant à l’autre. Mais il n’y eût rien. J’attendais qu’il s’installe avant d’aller vers lui, carnet en main.

- Bonjour, je peux prendre la commande ?

Il ne répondait pas. A vrai dire, il ne m’avait certainement pas remarqué. Il continuait de fixer la porte avec insistance. Alors j’approchais ma main de son épaule avant de racler ma gorge et de tapoter doucement. Il sursautait. Puis il me remarquait enfin. Il souhaitait un café, avant de revenir sur sa proposition et de me demander une cafetière. J’écarquillais les yeux. Je n’avais pas spécifiquement le droit de lui passer une cafetière. Et il n’arrêtait toujours pas de regarder par-dessus mon épaule, mais il n’y avait rien. Que lui était-il arrivé ?

- Euh, j’apporte déjà un café. On verra pour la cafetière ensuite.

Je repartais en direction du bar avant de faire couler le café. Je lui faisais un café noir, serré, de manière à ce qu’il reste éveillé. Il avait un visage à en faire pâlir les spectres. Une fois la cafetière coulée, je posais un message devant afin de prévenir ma collègue qu’il ne fallait pas y toucher. Elle allait certainement y passer pour ce brun. Je retournais près de lui avant de tirer ma chaise et de m’installer en face de lui. Je poussais le café et le regardais avec insistance.

- Voilà pour toi. Y a un souci avec la porte ? T’arrêtes pas de la surveiller depuis que tu es rentré ?
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N'est pas mort ce qui à jamais dort.

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Est-ce que c'était dans sa tête ? Était-ce réel ? Une hallucination auditive ? Il semblait entendre des tambours avec un drôle de rythme. Comme si c'était des tambours de guerre. Un rythme effréné. C'était peut être la pluie qui faisait ça. Ou certaines plantes dans cette grotte. A vrai dire, il n'avait guère vérifié et il lui faudrait demander à Anja si les plantes qu'il y avait là-bas pouvaient être toxiques. Peut être qu'avoir dormi à côté de celles-ci lui avait fait déraillé une partie du système nerveux. S'il y avait des toxines, alors il allait devoir prendre son mal en patience. Ce qui signifiait, continuer à rester sur le qui-vive encore, comme il l'était à présent.

Ses yeux fixaient l'étrange statuette. Il ne prêtait aucune attention au reste. Le velvet avait une petite poignée de clientèle qui s'était certainement réfugié à cause de la pluie. Et Tim pensait au fond de lui, qu'il en était la cause. Il avait déclenché quelque chose en récupérant cette statuette et la sortant de ce lieu de culte. Pour lui c'était une évidence, une certitude. Mais il ne devait en parler à personne.

Comme le malheur n'arrive pas seul, il n'avait plus de batterie. Et il n'avait hélas qu'une piètre mémoire pour se souvenir des numéros de téléphone. Sa première idée fut d'appeler Liz. Parce qu'elle avait du pognon, et elle aurait pu le faire sortir d'ici en claquant des doigts. Un hélicoptère loué pour la journée, et le voilà à Artiesta sur le toit de sa maison ou un truc du genre. Et pourquoi appeler Liz et non pas Anja ? Parce que d'une part il ne voulait pas inquiéter sa belle - et ça passait par devoir lui cacher certaines choses - mais également parce qu'à pied, elle ne pouvait pas faire grand chose aussi angélique soit-elle.

Tim continue à scruter ses papelards. Dans cette salle, à moins d'avoir fait des études spécialisées en langues étrangères, personne ne pouvait comprendre ce qui était noté. Mais on pouvait reconnaître certains dessins, certaines peintures qui apparaissaient. Des grandes ailes déchiquetées. Des serres. Un visage diabolique. Des horreurs balayés par une lumière salvatrice. Bref. Tant d'énigmes pour le commun des mortels, mais pas pour celui qui se considérait anciennement comme étant un éminent chercheur en mythologie religieuse. Aujourd'hui, il s'était attaqué à du lourd, et peut être qu'il n'aurait pas du.

▬ Je...

Le vent, un courant d'air, la porte qui claque avec fracas. Il sursaute et jette un œil par-dessus son épaule, encore une fois. Un grand homme vêtu d'un imperméable et d'un chapeau qui s'installe au fond de la salle, ayant un œil sur toute ladite salle. Il lit un journal. Tim se sent surveillé. Ses yeux n'arrêtent pas de se balader, hormis sur la serveuse à qui il n'avait pas encore daigné levé le regard. Cette atmosphère, étrange au possible, l'inquiétait au plus haut point.

▬ Vous pouvez me rendre un service ? Je vous paierais allègrement, si vous faites quitter tout le monde de la salle et que vous m'enfermiez avec vous, à l'intérieur. Je vous serais très reconnaissant pour un tel geste. Vous mais également votre établissement.

Fit-il en chuchotant.

Il déposait six cent billets sur la table. Tim rigolait pas avec sa sécurité. Il avait peut être mis la main sur quelque chose qui le dépassait, et jusqu'à pouvoir en trouver la résolution, il avait besoin de temps, et d'un sentiment de sécurité. Avec ce type, la foule, et la colère divine, il n'en était rien. Bien évidemment, sur les six cent billets, la moitié irait à la serveuse et l'autre moitié irait consolider la caisse enregistreuse, histoire que personne ne puisse admettre aujourd'hui que l'établissement était fermé, puisque le chiffre d'affaire est tout de même fait.
 
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Il n’était pas du tout présent. Il était complètement à côté de ses pompes. En fait, il devait certainement être arrivé quelque chose à cet homme pour le mettre dans cet état. Je restais devant lui jusqu’à ce qu’il réponde. Mais il n’avait pas l’air de le vouloir. Je me relevais, allant chercher un café. Une fois de retour, je remarquais qu’il scrutait des documents. Il ne daignait même pas me jeter un regard. J’abandonnais ma tasse afin d’aller voir le peu de personne qui avait osé sortir par ce temps de chien. Tiens, d’ailleurs quand est-ce qu’il s’était mis à pleuvoir de la sorte ? Je n’avais même pas remarqué ça, à force d’être enfermé. Personne n’avait besoin de rien. Je retournais alors auprès du brun. Même après un raclement de gorge sec, il ne bronchait pas. Ben ça alors, il était tellement absorbé dans ses documents qu’il en avait certainement oublié qu’il était dans un café. Un type en imperméable rentre et laisse la porte se refermer violemment. Il sursaute. Il est à bout de nerf. Insomniaque ? Paranoïaque ? Les deux ? Je fronçais les sourcils dans sa direction avant de me redresser afin d’aller servir le nouvel arrivant, qui s’était cloitré au fond du café avec un journal. Mais l’homme daignait enfin prendre la parole. Il était hésitant. J’en tombais des nues suite à sa demande. Il ne me regardait toujours pas, mais chuchotait à mon intention. Il voulait vraiment que je fasse évacuer la salle ?

- Je n’ai pas le droit de fair…

Et quand je vis la liasse se poser sur la table, mes yeux s’écarquillaient. Je ramassais rapidement les billets avant que quelqu’un ne les remarque et ne se pose des questions. Je les glissais dans mon décolleté, seul endroit où personne n’irait chercher. Et je me redressais avant de lui confirmer que j’allais obéir à sa demande.

- Je reviens.

Ainsi, j’allais vers chacune des tables, prétextant un souci technique à cause du temps. Je m’excusais ainsi auprès de la clientèle de la part du café et je leur demandais à tous de me suivre afin de régler la note au bar. Tous, sauf un. L’homme aux cernes restait assis. Quelques questions commençaient à pleuvoir. Pourquoi nous, et pas lui ? J’annonçais à tous que ce n’était pas un client ordinaire, et que je n’avais pas le droit d’en dévoiler plus. Des râles, des gens agacés, et voilà que je les accompagnais tous, les uns après les autres vers la porte. J’activais le rideau métallique qui descendait le long des doubles portes. Puis, je verrouillais le tout. J’avançais alors vers ma collègue, lui expliquant alors que le café fermait ses portes mais qu’elle serait tout de même payée comme si elle avait travaillé. Je m’y engageais. Elle partait par la porte des employées, et voilà que je fermais aussi celle-ci. Nous voici plus que nous deux. Et Leddy. Quelque part dans le café… Je m’asseyais à côté du jeune homme, attrapant son menton du bout des doigts afin de lui faire enfin croiser mon regard améthyste.

- J’ai tout fermé. Il ne reste plus que nous deux ici. Mais j’aimerais quelques explications tout de même. Rassure-moi, t’es pas un tueur psychopathe qu’on voit dans les films d’horreur au moins ?

Dis-je avec un rire nerveux. Je riais mais je n’en pensais pas moins. Il n’avait pas l’air d’être un tueur. Mais plutôt quelqu’un poursuivit par quelque chose. Il était si apeuré qu’il avait été prêt à me demander de le cloitrer avec moi dans un café. Je voulais absolument savoir ce qu’il se passait ici. Ses papiers, ce bout de… statuette ? Pour une journée qui semblait ennuyeuse, voilà que les choses tournaient différemment. Qui était-il ? Que fuyait-il ? J’avais hâte d’entendre son histoire.
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Il y avait un drôle de climat ici. Tim et l'autre type échangeaient des regards de temps à autres. Ils semblaient avoir quelque chose en commun tout les deux. Mais le type ne bronchait pas. La serveuse avait fait en sorte que tout le monde puisse quitter la salle, parlant à chaque personne une à une. Pourtant, Tim était certain que le gaillard n'était pas parti. Il s'était levé à un moment pour aller aux chiottes, et par la suite, le rideau métallique s'était refermé. Il était certain de ce qu'il avançait, bien qu'il l'avait gardé pour lui. Son cœur palpitait au rythme des tambours de guerre. Y'a un truc qui tournait pas rond ici. Vraiment pas rond. Quelle était cette idée de merde qu'était récupérer un artefact vieillot dans un temple de culte maudit ayant apparemment appartenu à un spectre ? Hein ? Quelle idée de merde. Il s'en bouffait la lèvre inférieure lorsqu'il comprit enfin sa stupidité.

La serveuse arrive. Il y a quelque chose qui le dérange chez elle, c'est sa façon de parler un poil trop proche des gens. Et trop tactile également. La serveuse au doux minois attrape son menton pour qu'il daigne lever les yeux aux ciels et croiser son regard. Elle était plutôt mignonne dans son style, et s'il était célibataire ainsi que pas emmerdé par des trucs qui le dépassaient sur tout les plans, peut être qu'il l'aurait charmé. Le regard du ténébreux quant à lui ? Vide. Complètement vidé de toute énergie, de toute volonté. Le garçon tremble un peu. Sa main vint directement attraper l'une de ses pokeballs. Il entends un bruit significatif de quelqu'un qui se sèche les mains dans les chiottes. C'était forcément le type à l'imperméable.

▬ Tout les deux hein ? Rassure-toi, moi je ne suis pas un tueur psychopathe.

Le mec sort de la pénombre. Il regarde le rideau métallique, il regarde la serveuse, il regarde la statuette. Il s'approche du groupe, main sur la pokeball. D'un ton à la fois calme et mystifiant, il explique à Tim l'erreur qu'il à eu en voulant dérober un artefact ayant autrefois appartenu à une entité qu'ils connaissaient très bien tout les deux, sans directement la nommer. Puis par la suite, il arrête les explications, il s'arrête devant le groupe de deux, et tend sa main. En clair, soit Tim rendait la statuette et il pouvait s'asseoir sur des explications du musée, soit il tentait de la récupérer par la force, ce qui impliquerait libérer des pokémons et utiliser le café comme un champ-de-bataille.

Tim, dépité de la situation, s'était résout à la première solution énoncée. Le type acquiesçait d'un signe de tête, s'offusquant même d'un "brave petit" qui avait très légèrement monter les nerfs du ténébreux. Par la suite, statuette en main, l'homme déploie un Abra sur le sol. Ses derniers mots furent les suivants "Vous êtes à la recherche de quelque chose qui vous dépasse sur tout les plans, Mr Grayson."
Puis, l'instant d'après, tout deux s'étaient téléportés via l'Abra. Il ne restait que Tim, cette serveuse dont le badge indiquait qu'elle s'appelait "Erika" et une multitude de questions. D'où connaissait-il son nom ? Était-il à sa traque depuis longtemps ? Comment savait-il ce que Tim recherchait ? Avait-il de près ou de loin participé à l'une de ses expéditions ? Connaissait-il son leitmotiv ? Bref. Trop d'énigmes pour lui seul. Il préférait poser son cul sur la chaise, avaler son café d'une traite, prendre une grande respiration et déposer sa tête sur la table, l'air dépité.

▬ Je me fais encore voler le fruit de mes dures labeurs et de mes recherches... A croire que c'est l'histoire de ma vie tout ça. Dites, Erika, vous voulez me rendre un second service ? Vous avez quelque chose de fort à boire ?

 
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Ce qui allait se produire, jamais je ne l’aurais imaginé possible. Nous n’étions pas que tous les deux. J’avais fais une erreur de calcul. J’avais oublié le type en imper. Celui qui était parti quelques minutes plus tôt, pour aller aux toilettes. Avait-il entendu notre conversation sur l’évacuation du café ? Fort probable. Le jeune homme m’informait que je m’étais plantée. Et le voilà qui sortait des toilettes. Il jetait des regards aux portes verrouillées, au rideau de fer abaissé. Il se sentait prit au piège, mais contrairement à celui qui était assis à mes côtés, il ne paniquait pas. Au contraire, il esquissait limite un sourire satisfait. Je le regardais avancer vers nous, bras en avant. Il avait expliqué des choses par rapport à un vol, à un culte, à la statuette. Cela faisait trop d’informations pour moi. Je n’y pigeais pas grand-chose à vrai dire. Ce type était juste dans de beaux draps. C’était certain. Et là, il lui offrait deux alternatives. J’allais être prise dans une bagarre sans merci au milieu de mon lieu de travail, ou alors l’homme allait rendre ce qu’il avait prit. Son choix fût le plus sage. Il rendit la statuette étrange, sous mon regard impuissant et l’autre gaillard commençait à raconter des choses. Sa phrase faisait peur à entendre. Quelque chose qui le dépassait sur tous les plans ? Mais j’étais dans un film de science-fiction ou quoi ? Je ne pigeais pas un traitre mot de ce qu’il disait. Peut-être parce que je n’étais qu’une spectatrice d’un projet vaste et dangereux, un projet dont je n’imaginais même pas l’ampleur.

- Qu’est ce…

Et il disparu avec son Abra. Une téléportation. Je me levais afin d’examiner la place où le type se trouvait quelques instants plutôt, tournant sur moi-même. Examinant le sol pour regarder s’il n’avait pas laissé de trace. Rien. L’Abra devait être très puissant pour réussir un tel exploit. J’en restais sur le cul, si seulement Leddy pouvait en faire la moitié… Et puis, je revenais m’asseoir à côté du brun. Il semblait dépité. La panique l’avait quitté. Ce qui me rassurait, c’est qu’il n’avait pas l’air méchant. Contrairement à l’autre en imper. Il faisait même flipper, un peu. Et c’est là qu’il laissait sa tête se poser sur la table. Il marmonnait quelque chose sur le vol de ses recherches, sur l’histoire de sa vie. Apparemment, ce n’était pas la première fois que ça arrivait. Pauvre homme. Je ne savais pas qui il était – enfin, j’avais entendu un Mr. Grayson tout à l’heure – mais il n’avait pas l’air d’avoir réussi ce qu’il avait entreprit. Puis, il m’avait appelé par mon prénom, ce qui m’interpellait. Ah oui, le badge. J’étais toujours en tenue de serveuse, c’est vrai. Je tirais sur ses épaules pour le redresser avant de le regarder. Il n’était vraiment pas dans son assiette. Avait-il au moins dormi ces derniers jours ? Parce qu’à cette allure, j’allais me retrouver avec un cadavre sur les bras. Il me demandait quelque chose de fort à boire. Normalement, je n’avais pas le droit de lui offrir de consommation, mais il était dans le besoin. Je lui fis un signe avant de monter à l’étage et de me changer. Je mis ma robe violacée, collante au corps et me détachait les cheveux. Parfait. Maintenant, je me sentais à mon aise. Je redescendais avant d’aller derrière le bar et préparait un cocktail. Divers mélanges d’alcool fort afin d’avoir quelque chose d’explosif. Ca allait lui remonter le moral, et les tripes.

- Tiens. Bois-ça. C’était qui ce type ? Il a juste disparu comme ça, il fait parti d’un cirque ou… ?

Et je venais d’y penser, j’esquissais un sourire avant de me prendre une cigarette et de poser le paquet devant le brun. S’il souhaitait se servir, qu’il le fasse. Et je me prenais un verre de rhum coco. Pleine journée, plein service, et alors ? Je vérifiais que les caméras étaient bien éteintes, et je commençais à boire en sa compagnie.

- D’ailleurs, tu connais mon nom, mais je n’ai pas eu l’occasion d’entendre le tien… Mr. Grayson ?
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Le calme était revenu dans la pièce centrale de cet établissement à présent fermé. Il avait laissé planer le doute quant à son identité, mais Tim était certain d'une chose. Ce type l'avait suivi pendant tout son périple, c'était certain. A présent, il se posait des questions. Que devait-il faire ? Contacter les forces de l'ordre ? Plutôt crever. Il devait mettre également ses proches en sécurité. Comment faire ? Comment leur dire ? Une ribambelle de questions lui martelaient le crâne à l'heure actuelle. Au lieu de ça, il préférait s'enterrer dans un mutisme. Il transpirait, pourtant, étrangement, il avait froid. Manque de sucre ? Peut être bien. Manque de sommeil également. Et manque de nutrition également. La serveuse marquait un temps d'arrêt puis elle était redescendue habillée d'un nouvel accoutrement. Elle lui avait préparé un remontant qu'il avait avalé d'une traite. Le fait d'avoir son gosier brûlé au quarantième degré par la substance visqueuse et pas assez limpide à son goût - ce qui devait être dû à un mélange quelque peu détonnant - lui redonnait un poil de pêche. Ceci étant, le moral n'était toujours pas au rendez-vous. Oh non. Ses pensées allèrent directement vers ceux et celles - surtout celles - qui lui étaient chères. Étaient-elles en danger ? Devait-il se retirer de ce qu'il avait entrepris pendant toutes ses années ? Est-ce qu'il devait opérer d'une autre manière et la pire des questions était la suivante : Est-ce qu'il devait quitter tout ceux qu'il aimait pour continuer sa quête initiatique, dans l'unique but de les protéger ? Il n'aimait pas ce genre de pensées négatives. Il préférait ne plus penser à l'heure actuelle. Il avait même rangé ses travaux. La statuette avait disparue, et c'était certainement la plus importante pièce de l'énigme. Des comme ça, il n'allait pas en trouver dans tout les coins de rues. Tim attrape une clope au passage, l'allume et crache la fumée de façon à ce qu'elle n'atteigne pas la violette, par respect.

▬ Je n'ai aucune idée de qui il est, même si je pense plus ou moins savoir quel "camp" il représente dans cette histoire. Mais je vous conseille de vous tenir à l'écart de ce genre de personnes. Si ce que je pense est juste, ils font parti de ceux qui vous attirerons des problèmes. De lourds, problèmes.

Un émissaire de la nuit savait reconnaître ses semblables. Un émissaire de Giratina, également. Et ce type là, était certainement un poil plus corrompu dans ses recherches que le jeune Grayson, encore légèrement dépassé par la situation. C'était le genre de mecs qui devait mouiller dans des histoires un peu plus sombre, plus noires que ce que Tim avait pu voir, entendre, ou même participer. Ses petites expéditions étaient de la gnognotte à côté de ce qu'avait démontré ce type aujourd'hui. Il dégageait quelque chose de néfaste, de foncièrement mauvais. Une façon de parler qui faisait froid dans le dos, même à un prédateur endurcit comme lui. Tim baignait dans des affaires peu scrupuleuses, mais à côté de ce géant, il n'était rien. Et ça, il l'avait bel et bien compris.

La serveuse lui demande son nom. C'est vrai que maintenant, ils étaient enfermés tout les deux ici jusqu'à ce qu'il puisse rentrer dans un endroit un peu plus sécurisé, malgré qu'il ne risquait guère de fermer l’œil de la nuit après une rencontre aussi dérangeante.

▬ Oh, exact. Désolé, j'ai plus toute ma tête depuis la nuit dernière. Tim, je m'appelle Tim Grayson du coup. Et... Euh... Merci pour le coup de main ! Par ailleurs, est-ce que je pourrais un peu abuser de votre bonté ? Je cherche un endroit où crécher pour la nuit. Mais pas n'importe quel endroit, pas un de ses motels pourris aux abords des routes. Non. Un endroit bien plus sécurisé, je pense que vous pouvez comprendre mes besoins. En échange, je m'engage à vous en devoir une à l'occasion, si un membre des Éclipses peut vous aider en quoi que ce soit, ce sera fait avec grand plaisir !

 
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La tension était redescendue mais je sentais toujours que l’homme était sur le qui-vive. Craignait-il que l’autre en imper revienne avec des collègues à lui ? En tout cas, il avait stipulé qu’il ne fallait en aucun cas s’en approcher. Ils étaient de vrais aimants à ennuis. Et ce n’était pas n’importe quels problèmes. De lourds problèmes selon ses dires. Il m’intriguait. Je ne savais pas ce que c’était que cette statuette, ce que ce type avait à voir avec ça, ce qu’il foutait avec un Abra capable de téléporter des gens, mais là, je commençais à me dire que la vie de cet homme n’avait rien de commun et d’ordinaire. Grayson devait en voir de toutes les couleurs aussi, et il venait de s’attirer les foudres d’un groupe dangereux. Je me relevais afin de ramener une bouteille de rhum blanc et la déposait sur la table. Quitte à boire, autant boire bien. Je sortais les billets afin de recompter la somme. Je n’en croyais toujours pas mes yeux. Et je commençais à me demander si le type que j’avais à mes côtés n’était pas un voleur… Je me méfiais de tout, après ce que j’avais vu, je pense que c’est normal, non ?

Il semblait revenir à lui, car il était un peu perdu dans ses pensées depuis quelques minutes. A vrai dire, je ne savais même pas s’il m’avait entendu lui demander son nom. J’attendais un instant avant de voir qu’il me répondait enfin. Tim Grayson. Ce nom ne m’était pas inconnu, mais je n’arrivais pas à remettre l’endroit où je l’avais déjà vu. Hmm, tant pis. Ça me reviendrait peut-être plus tard. En attendant, j’écoutais ce qu’il avait à me dire. Abusé de ma bonté ? C’était un mot que je n’avais pas l’habitude d’entendre. Erika n’avait pas de bonté en elle, jamais ! Enfin sauf aujourd’hui du coup. Mais cet homme avait vraiment l’air dans le besoin, et quelqu’un qui entre dans le restaurant dans cet état est sous ma responsabilité. S’il devait lui arriver quelque chose, c’est sur moi que ça retomberait. Et comme je ne voulais pas me faire enguirlander par le plouc à lunette, je n’avais d’autre choix que de me montrer clémente. Cependant, la rencontre d’aujourd’hui et ma soi-disant bonté m’avait peut-être apporté un peu de piment ! Il cherchait donc un endroit sûr où passer la nuit. Il ne voulait pas d’un motel pourri, et ici, je ne voyais rien d’autre. Je ne pouvais pas le faire dormir dans le restaurant, ce n’était pas permis. Même s’il y mettait les moyens, je perdrai mon travail à la minute où le brun apprendrait que j’ai enfreins le règlement. Alors, je réfléchissais, et je n’y voyais pas d’autre solution.

- Tu vas abuser de ma bonté alors, j’accepte de t’aider. Je te propose de venir chez moi, tu y seras en sécurité puisque personne ne me connait dans ton entourage. Personne ne pensera à venir te chercher là-bas. Ça te convient ?

Et puis, je relevais le fait qu’il faisait partie des Eclipses. Ah oui, ce groupe spécialisé dans les recherches. Maintenant, je commençais à faire le lien entre son statut, et la statuette. Ce devait être le fruit de ses recherches. Et il se pourrait que j’ai besoin des services d’une personne de cet acabit.

- En ce qui concerne ta proposition, il semblerait qu’on puisse trouver un arrangement.

Je sifflais afin de voir Leddy sauter par-dessus le bar. Elle s’approchait de moi avant de me sauter dans les bras. Je commençais à m’y attacher à cette idiote. Maintenant que je savais comment faire pour la voir changer, peut-être que j’y mettais du mien ?

- Il paraît qu’il me faut deux objets pour la voir évoluer. L’un d’entre eux est une Bel’Écaille, il me semble.


Je sortais mon carnet afin de vérifier mes informations. C’était exact. Ça, et un Pokébloc Amer. Je montrais le carnet à Tim avant de lui demander si c’était dans ses cordes. Sait-on jamais, peut-être qu’il ne pouvait pas me trouver ça…
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Bien heureux vous qui pleurez maintenant car vous serez dans la joie.
Bien heureux serez-vous si les Hommes vous haïssent, s'ils vous frappent d'exclusion.
Et tressaillez d’allégresse, car votre récompense sera grande dans le ciel.


C'est ce qui était dit dans un livre qui appartenait à l'église d'Arceus. Pour Tim, c'était de la connerie écrite en noir sur du blanc, rien d'autre. Enfin bon. Là n'était pas l'idée. Véritablement, Tim se demandait si ses proches étaient en danger. Et du coup, il fallait qu'il commence à réfléchir à ses proches. Anja. Ouais, assez frêle, elle pourrait facilement se faire avoir par un de ses conspirateurs Giratiniens, des hommes forts dangereux. Liz quant à elle devrait être tranquille, c'est une force de la nature, le genre de meufs qui botte des culs avec une aisance déconcertante. Et même si l'homme au Abra pouvait facilement s'introduire chez elle via les téléportations de son pokemon, au final, il risquait de passer un sale quart d'heure s'il tombait nez-à-nez avec la brunette. Mais bon. Ce qui l'inquiétait là, c'était le cas Anja Schneider. Que pouvait-il faire pour la protéger ? La mettre au courant du fruit de ses recherches ? Ah oui, la bonne idée. Cela donnerait quelque chose du style "Ecoute chérie, tu court un grave danger parce que j'essaye de faire quitter une divinité mythologique de sa dimension parallèle histoire de provoquer un conflit avec le Divin histoire de voir qui gagne à la fin." C'était foncièrement débile, et Tim risquait gros. Alors il y avait une autre solution. Cela ne lui plaisait pas, vraiment pas du tout. Mettre fin à leurs histoires. Ce qui signifiait passer par la case rupture. Et ça, véritablement, c'était quelque chose qu'il n'aimait pas. Pour une fois qu'il avait trouvé chaussure à son pied, pour une fois qu'il avait accès à quelque chose de bon, qui lui donnait du baume au cœur et qui avait réussi à balayer ses idées noires, et bien il fallait qu'un type lambda n'arrive pour mettre son grain de sel.

▬ Je te remercie pour la proposition


Elle lui présentait son carnet sur lequel elle prenait des notes. Intéressant. Elle comptait faire évoluer son Barpau. C'est vrai que son évolution dégageait quelque chose de plutôt gracieux, ça pouvait se comprendre. C'était l'exact inverse de Magicarpe. Barpau et lui avaient quelque chose en commun. Ils évoluaient de la même façon en quelques sortes. L'un devenait un grand léviathan surpuissant, et l'autre devenait une magnifique sirène des mers, tel la belle et la bête ~

▬ Je mettrais un point d'honneur à te trouver ça, Erika. La bel'écaille ne devrait pas me poser de problèmes, j'ai des contacts chez les éclipses qui pourraient m'aider à te la trouver plutôt rapidement.

Par la suite, il libère ses pokémons. Notamment le Motisma et le Lugulabre. Les deux plus puissants de son équipe. Dehors, étrangement, le temps s'était assagi. Comme si ce type était lié à tout ça. Ce qui pouvait être possible. Qui nous dit qu'il n'avait pas un pokémon capable de lancer une danse-pluie ? Il avait bien un Abra qui le téléportait alors bon.

▬ Ne prête pas attention aux faits qu'ils soient des spectres, il s'agit de mes deux plus fidèles alliés et ils font de parfaits gardes du corps en temps normaux. Par ailleurs, ça t'embête si on se met en route sous peu ? Avec la boisson et la fatigue, je crains m'écrouler dans la poignée de minutes qui arrivent.


Il reprit une rasade de rhum, sa tête était de plus en plus lourde.

 
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Il était bien trop pensif à mon goût. Il devait avoir fait quelque chose de mal. Et vu ce qu’il m’avait annoncé, cela n’annonçait rien de bon pour lui non plus. Allait-il se cacher longtemps ? Personnellement, je pouvais lui rendre service autant de temps qu’il le faudra. Je travaillais à longueur de temps, et j’habitais seule à Mirawen. Personne ne me cassait les noix si j’invitais quelqu’un à la maison. Ou plutôt les Obalies du coup. Il me remerciait de lui avoir proposé ce choix. Je n’avais pas grand-chose à dire, alors un léger sourire était toujours mieux que rien. Je me resservais en rhum blanc, c’était le dernier verre que je me donnais parce qu’après, je n’allais plus tenir debout. Tim allait faire en sorte de me trouver cette fameuse Bel’Écaille. Cela me ferait une étape sur deux afin de pouvoir voir Leddy devenir grande et sublime. J’avais du mal à imaginer à quoi elle pourrait ressembler avec ses couleurs actuelles… Mais là n’était pas le sujet. J’avais d’autres choses à penser. Le gaillard venait de laisser sortir deux Pokémons spectres. Un Lugulabre et un Motisma. Leddy l’avait prit pour elle, et se blottit contre moi, le regard figé sur les deux fantômes. La Lugulabre avait un certain charme. Le Motisma un peu moins, mais selon les dires du jeune homme, ils étaient ses plus fidèles alliés. Au moins, il avait de quoi nous défendre. J’approchais ma main du Lugulabre. Je voulais savoir si je le traversais ou non. Question idiote, mais pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude des spectres…

- Deux spectres, une statuette étrange, un abra téléporteur d’homme… Quel est le domaine de tes recherches ?

Et puis, il me demandait si on pouvait se mettre en route. C’est vrai qu’il n’avait pas l’air dans son assiette. Il était plutôt fatigué et je ne me voyais pas le transporter puisqu’il était tout de même assez grand. Je voulais bien être entretenue, mais je ne pensais pas avoir la force suffisante pour le porter jusqu’à chez moi. Même si nous n’étions qu’à cinq minutes de marche. Je me levais, tendant la main vers le jeune homme. Il fallait qu’il évite de s’épuiser.

- Viens, on va passer par la porte arrière. Je vais vérifier que tout est éteint. Et mettre un mot sur la porte.

J’allais aussi déposer une partie de l’argent dans la caisse. La pluie avait cessé depuis que l’autre homme n’était plus là. Je commençais à croire à une malédiction ou un truc du genre… Je mis donc un mot sur la porte comme quoi le Velvet était fermé ce soir. L’argent rejoignait la caisse et les lumières s’éteignaient. Je guidais le brun à travers l’arrière salle, les cuisines, et la porte de sortie des employées. Il faisait frais, la pluie avait rafraichit l’atmosphère. J’activais l’alarme et fermais le tout à double tour. Voilà, nous n’avions plus qu’à aller chez moi. Je voyais que le jeune homme avançait à une allure faible, ce devait être difficile pour lui d’accumuler autant de fatigue. Leddy allait sur son épaule pour sautiller. Je l’attrapais avant de lui demander de le laisser tranquille. Il avait besoin de calme, pas d’un poisson débile.

- C’est à cinq minutes d’ici, tu penses pouvoir tenir ou je vais devoir te soutenir ?


On ne sait jamais, j’avais pas envie qu’il me fasse un malaise en pleine rue. Je n’y connaissais rien aux premiers secours… Enfin si. Pour les Pokémons. Pas les humains. Merci le paternel qui s’était spécialisé du coup.
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Tim ressortait ses écritures de son sac en bandoulière. Il avait peut être omis un détail sur les textes. Peut être qu'il allait ressortir avec un nouvel indice, qui pourrait le mener sur des pistes intéressantes. Il lui fallait contacter Sully. Il lui fallait contacter Liz pour qu'elle assure de près ou de loin la protection d'Anja et... Il lui fallait contacter sa douce. Tim avait le doigt sur un engrenage qui rejoignait plusieurs rouages intéressants pour sa carrière, mais dangereux pour ceux qu'il aime. Ce qu'il voulait le plus au monde, était à portée de ses bras. Mais du coup, s'il avançait dans cette zone à risque, alors il allait devoir se débarrasser de personnes qui étaient chères à ses yeux. Cette simple idée lui donnait envie de gerber. Mais si c'était pour le bien de la belle, alors, il allait devoir se faire une raison. Tout plaquer pour continuer ses recherches ? Ou freiner de manière nette alors qu'il est près de ses idéaux qu'il poursuit depuis son plus jeune âge, depuis la team galaxie à Sinnoh ? Erika lui demande le sujet de ses recherches en appuyant le fait qu'il avait déniché une statuette étrange, qu'il possédait des spectres et qu'il avait rencontré un homme très étrange au Abra surpuissant. Au même moment, il avait réussi à traduire ce qui était écrit sur son papier.

▬ N'est pas mort ce qui à jamais dort et au long des ères étranges, peut même mourir la mort.

Il sort de quoi noter.

▬ N'est pas mort, ce qui à jamais dort. Celui qui dort à jamais, on pourrait dire que c'est Giratina enfermé dans sa prison dimensionnelle. Le long des ères étranges par contre, ça ne me dis rien. Quand à la finalité, peut même mourir la mort... Cela signifie rien de bon..

Il marque un temps de pause, replace les papiers dans sa bandoulière.

▬ Le domaine de mes recherches ? Les mythes religieux.

Sans vraiment ajouter plus de choses quant à ce sujet. De toute façon, elle n'allait guère s'y intéresser alors bon. Quoi qu'il en soit, ils commencèrent à se mettre en route pour aller à la demeure de cette Erika. A ce moment précis, il lui était fortement reconnaissant. Mais au final, il restait tout de même sur la défensive. Cette fille, était étrangement beaucoup trop sympathique avec lui. Paranoïa ? Peut être bien. Quoi qu'il en soit, c'était également pour elle qu'il avait libéré ses pokémons. Il n'arrivait pas à donner sa confiance aussi facilement, surtout après l'épisode de tout à l'heure. Elle aurait très bien pu être la complice du type mystérieux. Elle l'avait enfermé avec Tim, à l'intérieur. Cela pouvait être un oubli, mais pas forcément. Alors l'idée de dormir chez elle, petit-à-petit, l'inquiétait. Il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond ici. Véritablement. Un grand merci à Sully pour lui avoir parlé de cet endroit. L'antiquaire risquait de ne plus jamais revoir son vieil ami Grayson, si celui-ci venait à décéder de manière mystérieuse.

▬ T'en fais donc pas, ça devrait aller.

Il suait à grosses gouttes. Le bruit du vent contre les arbres, les gens qui le regardaient étrangement. Des hallucinations auditives encore, Tim était dans un sale état. Il lui fallait une bonne nuit de repos. A force d'être sur le qui-vive et d'être complètement paranoïaque, son cerveau lui jouait des tours. C'était du à la sur-fatigue. Tout était au ralenti, tout semblait être une corvée. Marcher, respirer, avancer, tenir droit. Un combat de tout les instants. Puis, une fois à la baraque, il s'était écroulé sur la première chose qu'il avait pu voir. Un canapé. Les yeux grands ouverts, il contemplait le plafond sans rien dire. Harassé de la situation, ses derniers mots avant d'aller au royaume de Darkrai furent les suivants.

▬ Si tu tente quoi que ce soit sur moi, tu risque de t'en mordre les doigts...


 
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Il semblait vraiment à bout. Il m’avait dit que cela allait aller mais je n’en avais pas l’impression. Tout semblait le maintenir éveiller. Un tel niveau de stress ne devrait pas exister. Je le guidais alors jusqu’à chez moi en prenant les devants. Au moins, il n’aurait peut-être pas à s’inquiéter. Parce que dans son état, je ne pensais pas qu’il allait me faire confiance. Je le voyais bien, sur le qui-vive. Mais dans quoi je me suis embarquée moi ? D’habitude, je laissais les gens croupir dans leur merde. Et voilà que je me mettais à aider quelqu’un dans le besoin, mais qu’en plus il ne me facilitait pas la tâche. Je soupirais, arrivant devant le grand bâtiment. J’insérais la clé dans la serrure et indiquait qu’il fallait monter trois étages. Oui, trois étages de souffrance. Mais une fois chez moi, il pourrait se reposer. Pendant que moi… Je ne savais pas encore ce que j’allais faire. Et de toute façon, je n’y étais pas encore. J’arrivais devant la porte, sur laquelle trônait mon nom en lettre capitale. J’enfonçais la clé et tournait par deux fois avant de voir mon antre apparaître. Un petit studio, deux pièces, un salon, une chambre. Une cuisine et une salle d’eau. Je n’avais pas besoin de plus. Et surtout, pas les moyens de payer pour plus…

- Fais comme chez…

Même pas le temps de finir ma phrase qu’il s’écroulait déjà sur le canapé en face de la porte. Bon, ben je n’avais peut être pas besoin de lui dire finalement. Et il venait de dire quelque chose. Si je tentais quoique ce soit, ça allait mal se terminer pour moi. Alors il était toujours sur le qui-vive hmm. Je n’eus pas le temps de répondre qu’il était parti pour le royaume de Morphée. Il me faisait mal au cœur, comment on pouvait tenir autant de temps sans dormir. J’approchais de mon frigo afin de cuisiner quelque chose. Il aurait certainement faim au réveil. Je préparais une soupe légère, une petite tarte pour le dessert et attrapais une bière. Je décapsulais la boisson avant d’en boire une gorgée. Je ne prêtais pas attention à l’homme pour le moment. Je mettais des écouteurs et me plongeais dans de la bonne musique pour faire la cuisine. Je me déhanchais devant les fourneaux, je m’éclatais alors que le brun dormait à poings fermés.

Je me prenais une assiette, et mangeais dans la tranquillité. Les deux Pokémons veillaient sur leur dresseur tandis que Leddy restait dans son coin, loin d’eux. A un moment, je l’entendais respirer fortement et en m’approchant à bonne distance, je vis qu’il suait à grosses gouttes. J’attrapais une serviette avant de l’humidifier légèrement. Je montrais aux deux spectres que je ne voulais rien faire de mal à leur dresseur. Et quelque chose me dit que si j’essayais, j’allais le payer au prix fort. J’approchais alors un tabouret avant d’éponger le visage de l’homme. Il devait sans doute faire des cauchemars avec ce qu’il avait vécu. Je continuais de lui ôter les grosses gouttes et lui laissais la serviette chaude sur le front. Je tentais tant bien que mal de lui enlever ses chaussures ainsi que sa veste. Il aurait certainement moins chaud comme ça. Je mis un verre d’eau sur la table à côté de lui avant de m’installer sur une couverture au sol et de m’endormir à mon tour. Une petite sieste n’allait pas me faire de mal. Et pourquoi je n’allais pas me coucher dans le lit ? Tout simplement au cas où l’homme aurait besoin d’aide. Je préférais être à portée plutôt que dans une pièce à côté. Si jamais il venait à se réveiller avant moi, il trouverait son petit verre d’eau ainsi qu’une couverture sur ses jambes. A côté du verre d’eau se trouvait une petite assiette de soupe… Peut-être qu’il réussirait à me faire confiance à son réveil, en tout cas, je ne faisais rien contre lui.
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La fatigue, à son plus haut point. Il n'avait même pas demandé s'il pouvait prendre ce canapé là, il n'avait même pas regardé s'il y avait un autre pieu pour la demoiselle. Il était trop crevé. Beaucoup trop. La nuit dernière fut courte. Peut être une demi-heure de sommeil seulement. Puis les emmerdes.

Des bruits, jalonnés par des rires incessants. L'impression d'être surveillé, d'être épié. Liz l'avait pourtant mise en garde face à cette caverne, et il n'en avait fait qu'à sa tête. Ceci expliquait cela. Les types qui n'avaient pas été retrouvés avaient du faire face à cet homme mystérieux. Ou peut être bien que l'histoire les avaient tout simplement oubliés, parce qu'ils étaient morts d'une crise cardiaque. Tout était plausible dans cette affaire. Mais Tim, lui, était encore vivant. Pour combien de temps me direz-vous ? Certainement assez pour pouvoir réfléchir plus sérieusement à ce qu'il comptait faire par la suite. Mais à cet instant précis, c'était chou blanc. Un bon gros dodo l'attendait de pied ferme.

Ou peut-être pas.

Sia et Harleen restaient dans le silence. Les deux spectres laissaient faire. Elles étaient sur le qui-vive certes, mais étaient assez intelligentes pour ressentir ce qu'Erika ressentait, et comprendre pourquoi elle lui avait épongé le visage avec, puis elle déposait la serviette humidifiée sur son front, et l'avait laissée tel quel. L'asexué tournoyait autour d'Erika, une façon pour elle de la remercier. Elle lui faisait sa fête. Tim était un dresseur hors-pair dans sa catégorie. Très strict sur les entraînements, très dur sur l'apprentissage, mais avec un grand cœur et surtout, une passion pour les spectres. Il était respecté par son équipe, même par les plus turbulents.

Allez savoir si c'était dans sa tête, et c'était certainement le cas, mais un bruit assourdissant l'avait réveillé. Enfin, réveillé. Il avait jailli de son sommeil, bondi de son canapé. En une fraction de seconde, ses jambes étaient restés allongées certes, mais tout son corps avait basculé en avant. Il avait les poings fermés, croisés devant son torse, une posture défensive, prêt à frapper quiconque était face à lui. Mais il n'y avait personne. Sia le regardait, l'air peinée de le voir ainsi. Il reprit son souffle, tant bien que mal, essayant de comprendre où il était. A dire vrai, cela faisait trois heures pleines qu'il dormait. Mais à présent, dormir était devenu un supplice.

Son regard vint se poser sur la demoiselle, qui dormait en contre-bas. Elle avait préférée être à ses côtés, lui avait préparer de quoi boire et de quoi manger. Il avait même une serviette sur le front, qui glissait jusqu'à son torse maintenant qu'il était à la verticale. Tant de bonnes intentions pour une personne qu'elle ne connaissait pas. Cette fille-là était véritablement quelqu'un de bien. A présent, il le ressentait. Une personne qui lui voudrait du mal, n'irait pas penser à ce genre d'attentions. C'était une certitude pour lui. C'était peut être une erreur, qui sait.

Il se lève, silencieusement. Il enjambe le corps de la violette allongée. Il se met à genoux vers elle, et passe un premier bras au niveau de sa nuque. Son deuxième bras vint se glisser au niveau de ses jambes. A la force de ses bras et de ses genoux pour l'impulsion, il l'a décolle du sol quelques secondes pour la déposer sur le canapé, allongée de la même manière. Tim la rassurait, en y allant de manière douce et appliquée dans ce qu'il faisait, puis en faisant un "chuuuut" lorsqu'elle avait commencé à bouger. A un moment même, il cru voir un de ses yeux s'ouvrir.

A en voir le cendrier, l'espace devait être fumeur. C'était pas dans ses habitudes de cloper sans demander - et surtout c'était pas dans ses habitudes depuis qu'il était en couple de dormir chez une nana, qu'elle soit mignonne ou non - mais une envie est une envie. Et il n'avait guère envie de sortir de la piaule pour fumer dehors. Alors, le gaillard s'en grille une, bois son verre d'eau, et se pose assis, le dos contre le canapé, dos à cette personne. Sa respiration était de moins en moins saccadée. Il respirait enfin, sa mauvaise passe semblait être "passée" pour le coup.

Le pire dans cette histoire, c'est qu'il devait être vingt-trois heures, peut être minuit, et son envie de dormir était complètement passée... Quelle merde..

 
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Dans les plus profonds bras de Morphée, je ne souhaitais pas me réveiller. Mes rêves étaient plus beaux que la réalité. Tout était comme avant. Ma famille, les Pokémons, l’élevage, le centre… Et puis, tout se brouillait. Sur un fond noir, tout disparaissait. Me laissant vagabonder seule dans les rues d’une ville que je ne connaissais pas. Les riches me voulaient du mal. Ils ne me voulaient pas ici. Ils avaient fait en sorte que je disparaisse de Sinnoh, abandonnant mes parents. Je ne savais pas combien de temps s’était écoulé depuis que mes yeux s’étaient fermés. Mais cela faisait un moment. Par ailleurs, dans la nuit, je sentais mon corps flotter. Comme si quelqu’un me transportait. Mais non, ce devait être dans mes rêves. Encore une fois. Je gémissais légèrement, naturellement, et j’ouvrais même un œil. Je ne voyais pas grand-chose. Juste une silouhette floue qui me posait délicatement, avec douceur, sur le canapé. Je pris une grande inspiration avant de me rendormir. La fatigue pesait sur mes épaules. Mais pas de la même manière qu’elle pesait sur celles de cet homme. Celui-là même que j’avais invité afin de le soulager d’un poids énorme. Celui de la peur, de la crainte. A croire que je commençais à devenir sympathique. Enfin, j’étais connue pour être une teigne. Mais parfois, le destin nous réserve de bonnes surprises.

J’humais la fumée. Quelqu’un était bel et bien entrain de fumer sa cigarette. Cela m’avait fait ouvrir les yeux. L’appel de la nicotine devait être bien trop fort. J’examinais la scène. Le verre était vide. En revanche, il n’avait pas touché à sa soupe. Je m’étirais en silence, il avait l’air de s’être remis de ses émotions. Je ne voulais pas l’effrayer à nouveau. Je me redressais avant de me laisser glisser vers lui. Je ne disais rien, attrapant alors une cigarette dans le paquet camouflé dans la petite table basse. J’allumais le tube blanchâtre avant d’absorber le poison. Je me sentais encore fatiguée. Ces cauchemars incessants devenaient difficiles à supporter chaque nuit. Machinalement, ma tête retombait sur l’épaule de mon invité. Mes yeux se fermaient légèrement. Je n’étais pas encore tout à fait réveillée. Loin de là de le gêner mais la tête lourde était difficile à retenir. Puis, sans ouvrir les yeux, clope au bec, je lui parlais.

- Tu as réussi à te reposer ? La nuit n’est pas finie, je ne sais pas s’il est bien sage de rester éveillé alors que la fatigue te guette, quelque part.

Les spectres étaient toujours là. Aucun des deux n’avait bougés. Barpau étaient parties en direction d’un bassin spécialement conçu pour elle. Elle dormait au fond de l’eau. J’ouvrais légèrement les yeux, ils me picotaient. Heureusement que je ne travaillais pas demain, je pourrai me reposer complètement. En revanche, il fallait que je m’occuper de mon invité. Hors de question qu’il mette les pieds dehors en pleine nuit dans un état pareil. Même si le calme semblait être revenu, qui sait ce qu’il pouvait se passer s’il retournait dans le monde extérieur. Tim était un homme aux allures sympathiques quand il n’était pas prit par les foudres du stress. Ma tête était toujours sur son épaule. Bien trop lourde pour pouvoir être relevée. En réalité, j’avais encore sommeil, et je ne dirais pas non à une nuit complète. Malheureusement, je n’allais pas laisser le jeune homme seul. Il allait s’ennuyer comme un rat mort sans compagnie. Je continuais à fumer, difficilement, mais je continuais. Par ailleurs, je venais seulement de remarquer qu’il m’avait installé sur le canapé. Cela m’avait fait sourire.

- Merci de ne pas m’avoir laissée par terre. Mais le canapé est à toi cette nuit, ne t’inquiète pas pour moi.
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Silencieuse, via une grâce féline, elle s'était étirée puis glissait son corps à côté du sien. Elle était éveillée depuis combien de temps ? Était-ce le fait de l'avoir déposer sur son canapé qui l'avait réveillée ? Tim espérait juste ne pas l'avoir "froissé" en faisant cela. Il y avait des gens qui détestaient les contacts physiques surtout avec des inconnus. Et en vue de la journée qu'ils avaient passés, cela aurait pu se comprendre. Mais il n'en était rien.

▬ Vous êtes une personne fort sympathique, Erika. S'occuper d'un illustre inconnu de la sorte, c'est agréable pour moi, je vous en serez reconnaissant. Même ma mère ne m'aurait pas bichonné ainsi.


Il fallait dire que Dame Grayson était voué à un mutisme depuis la mort de deux personnes qu'elle aimait. Son fils, frère jumeau de Tim Grayson, ainsi que son mari, tout deux morts dans un accident de voiture. L'histoire raconterait qu'après une nuit mouvementé à traîner dans les bars de Sinnoh, le père - seul membre de la famille à être véhiculé - est allé chercher sa paire d'enfants pour les ramener à la maison. Tout le monde avait bu comme des trous. Il se loupe dans un virage, et c'est la fin. Conducteur et membre sur le siège passager furent éteint à tout jamais. Mais il y avait une personne sur la banquette arrière. Une personne qui avait survécu. C'est du moins, ce que raconte cette histoire.

Mais ce n'était qu'un tissu de mensonge qu'il s'était créé avec le temps. Non. Cette histoire ne s'est jamais déroulée ainsi.

En y repensant, cela faisait un sacré bout de temps qu'il ne s'était pas recueillit auprès de la tombe de son fraternel. Mais l'idée d'arpenter le chemin inverse pour retourner à Sinnoh, l'emmerdait un peu. La demoiselle laissait tomber sa tête - lourde très certainement - sur l'épaule du ténébreux. Elle semblait encore fatiguée. Peut être qu'il était temps pour elle de faire une sieste convenable. De toute façon, son sommeil était coupé pour le moment. Il n'avait guère le cœur à dormir. Son téléphone déchargé, il ne pouvait prévenir personne, il était comme coupé du monde, ici à Mirawen dans l'appartement de cette dame nommée Erika.

▬ C'est très gentil de me proposer ton canapé pour la nuit, mais il est hors de question que j'abuse de ta gentillesse. Je prendrais le matelas pour la nuit, sauf si tu arrive à me convaincre par la force, mais je doute que ça soit dans tes attributs.

 
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Le voilà qu’il me complimentait sur ma gentillesse. Croyez-moi qu’il m’aurait rencontré dans d’autres circonstances, cela ne se serait pas passé comme ça. Mais avec ce qui était arrivé, comment voulez-vous que je fasse mon égoïste. Peut-être que je ne l’étais pas tant que ça finalement. Et puis, j’y voyais là l’opportunité d’avoir des connaissances à Lumiris. J’avais ma tête posée sur lui, tranquillement. J’écoutais ses paroles attentionnées envers moi. Cela m’avait décroché un léger sourire. Et puis, j’arrivais enfin à me redresser.

- Comment aurais-je pu vous laisser ainsi ? Je suis parfois très cruelle, mais pas au point de laisser un inconnu dans le besoin. Vous êtes tombée sur un de mes bons jours, il faut croire.


Dis-je ça en rigolant. Je me relevais afin de sortir des bières du frigo. Ouais, je n’avais pas grand-chose pour nous désaltérer mais je n’y voyais là aucun mal. J’approchais de lui avant de me réinstaller par terre, et de lui tendre la bière décapsulée. Je repris une cigarette, et je fumais tranquillement. Via une télécommande, j’activais la chaine hi-fi afin de laisser la musique se diffuser. C’était une artiste que j’appréciais beaucoup. Son nom était Blaze. Elle avait un style bien à elle et une voix sublime. C’est pour ça que je l’appréciais. Je laissais le timbre de sa voix parcourir les murs, juste en fond. Et voilà que Tim refusait mon canapé et préférait dormir sur le matelas. Une démonstration de force ? Il ne fallait pas me provoquer sur ce terrain. Il ne le savait peut-être pas, mais j’étais assez musclée et sportive par la même occasion. Alors je pouvais lui prouver tout le contraire de ce qu’il pensait. J’avalais une gorgée de bière avant de me lever et de m’asseoir sur ses jambes. Déjà, on immobilise la cible de tout son poids. Ensuite, on le regarde dans les yeux. Mon regard en avait fait flanché plus d’un.

- C’est exactement dans mes attributs. J’ai dis : tu prends le canapé. C’est assez convainquant ? Ou il va falloir que je t’y colle moi-même ?

C’était sur un ton amusé que je lui disais ça. Le courant passait plutôt bien entre lui et moi. On ne se connaissait ni d’adam, ni d’eve et pourtant, je pensais qu’on pouvait être de bons amis. Tiens, d’ailleurs, j’y pensais. Mais je ne l’avais pas vu sortir de téléphone. Enfin si, mais il me semblait qu’il n’avait plus de batterie… Je me relevais avant d’aller chercher le mien, au fond de mon sac. Et je revenais à son niveau avant de le soulever et de poser ses fesses sur le canapé. Je souriais. Preuve que j’avais assez de force pour le porter.

- Tu as peut-être des gens à prévenir ? Un homme comme toi ne doit pas être célibataire. Je me trompe ?

Avec un charme pareil, exit les cernes, il ne pouvait pas m’annoncer qu’il n’avait pas quelqu’un qui l’attendait quelque part. J’étais perspicace, et j’avais un vrai radar enfoui quelque part au fond de moi. Quoique je n’avais pas cherché à le draguer comme je l’aurais fais dans d’autres circonstances. Si le feu était vert, alors la prédatrice que j’étais n’allait pas se gêner !
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Ah, bon dieu. S'il savait à l'avance qu'il se serait embarqué dans une soirée bière et qu'il écouterait la "douce" voix de Liz Trevor aujourd'hui, sérieusement, il n'aurait pas signé. Non. Loin de là. Il aurait préféré dormir dans sa grotte, dans cette espèce de caverne, ce tombeau, ce lieu de culte et de perdition. Mais bon. Au final, ça lui avait donné un petit sourire en coin. Alors comme ça, elle était dans un de ses bons jours ? Faut dire que lui aussi finalement. Il n'avait cherché d'embrouilles à personne, ni même à ce type dans le café. Il en avait eu l'envie, pendant quelques secondes, de s'attaquer physiquement à l'autre homme. Celui-là semblait être plus corpulent, plus lent que lui. Tim était vif, énergique, sportif et musclé, il avait toutes ses chances. Mais il y avait la dame, et peut être que le type avait une arme. Les dommages collatéraux, tout ça tout ça. Par la suite, il eut droit à une tentative de démonstration de force. Au final, il avait trouvé ça plus "mignon" et "charmeur" qu'autre chose. En vrai, il se retenait de lui rire à la tronche.

▬ Je crois ne pas être doué pour écouter les ordres. Va falloir m'y coller par la force, je le crains.

Puis elle s'était enlevée, pour aller chercher un téléphone portable. Tant de bonnes attentions et intentions, c'était beau à voir. Peut être que l'espèce humaine n'était pas tant sur le déclin que ça. Peut être même bien qu'il y avait encore quelques bonnes personnes sur Terre et à Lumiris. Il en était conscient à présent.

▬ Effectivement... En fait, c'est un grand débat intérieur que je me pose depuis tout à l'heure et la venue de cet homme. Je crains que ma bien-aimée soit en danger de par le fruit de mes recherches. Mais pour le moment, ce n'est pas elle que je compte appeler. Et, je suis désolé d'avance, je serai obligé d'effacer son numéro, par simple respect envers l'artiste.

Il compose le numéro de téléphone et attend que l'interlocutrice daigne lui répondre. Ah, les artistes, ils font exprès de laisser le téléphone sonner quelques secondes pour se donner un peu d'importance. Quelle bande de tâches !

▬ Blaze ? J'te dérange ? Oui oui, je suis en train de "t'écouter" mais t'imagine bien que l'idée ne viens pas de moi, j'ai toujours eu horreur de ta voix de cresselle qui me brise les tympans. Tout ça pour dire que tu avais raison la dernière fois, que j'aurais pas du aller à Mirawen, tout ça tout ça. Enfin bon. Je peux te demander un service ? Essaye de trouver un moyen d'aller chez moi, de rejoindre ma belle et assurer sa protection. Hein ? Bah je sais pas trouve quelque chose. Invite-là à passer une soirée chez toi, ou chez moi, peu importe, tant que t'es avec elle, j'aurais moins de souci à me faire. Hum hum. Ouais. Ouais. Ok. Bon ça marche. On en reparlera à l'occasion, je te laisse. Bises la moche !

Il raccroche et efface le numéro.

▬ Du coup, je ne saurais dire à l'heure qu'il est, si je suis célibataire ou non. Tu vois, des types comme le mec de tout à l'heure font parti d'un groupe de dégénérés. Et s'il connaît mon nom, c'est qu'il devait plus ou moins suivre mes travaux à l'époque où je bossais pour l'académie. Donc, par déduction, il doit posséder mon adresse. Et je vis pas seul, si tu vois ce que je veux dire.

Il attrape sa bière, la descend cul-sec et en commande une autre.

▬ Madame la serveuse, vous auriez quelque chose d'autre à boire ? Ou... Dans le pire des cas, y aurait-il un épicier encore ouvert à cette heure si tardive ?
 
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Comme je m’y attendais, le brun n’était en aucun cas célibataire. Enfin, presque. Il avait bel et bien une femme qui l’attendait. Mais il ne savais pas comment tout cela allait se terminer. Elle pouvait très bien être en danger actuellement avec la venue de l’homme tout à l’heure. Et maintenant, je me mettais à sa place trente secondes. Je provoque les foudres d’un groupe de fanatiques, ils me connaissent, savent tout de moi. Première chose que je fais, c’est mettre en sécurité les gens qui me sont cher. Et je crois qu’il allait faire exactement pareil. Enfin, ça, c’était ce que je pensais. La vérité pouvait être toute autre. Il acceptait donc le téléphone et m’avait dit qu’il supprimerait le numéro. Par respect pour l’artiste ? Attendez, il allait appeler quelqu’un de connu ? J’écoutais, allègrement, sans me priver. Il avait Blaze au téléphone. Cependant, je n’étais pas une de ces fans, à hurler de jalousie parce qu’il la connaissait. Après tout, un artiste est un être humain. Ca ne sert à rien de se rendre fou pour quelqu’un qu’on ne rencontrera certainement jamais. Il avait l’air de bien la connaître puisqu’il lui demandait carrément d’assurer la protection de sa belle. Je savais que la rockeuse possédait un Machoc à l’époque, cela devait être très utile pour se défendre. Puis, il raccrochait avant d’effacer le numéro. Je récupérais le téléphone avant de le ranger.

- Par respect pour elle, hmm ? Et tu l’appelle, la moche. Je ne sais pas quel genre de relation tu as avec elle, mais ça doit être particulier. Enfin, là n’est pas la question. Ici, tu es en sécurité, et si Blaze s’occuper de ta douce comme il se doit, elle le sera aussi.

Il m’expliquait alors que le groupe qui le poursuivait était des dégénérés. Et qu’ils connaissaient sûrement une bonne partie de sa vie. Ce qui signifiait aussi son adresse. Effectivement, si sa belle habitait là-bas, elle pourrait se faire enlever, voir pire, tuer. J’en frissonnais à l’idée. Je n’avais clairement pas envie d’être à sa place. Mais le brun ne savait même pas s’il était disponible ou non. Mon côté chasseuse d’homme était en mode off, face à lui. Même s’il était à croquer, je préférais éviter les ennuis. Non pas qu’un groupe de fanatique me faisait peur, mais surtout les représailles d’une autre femme. Elles pouvaient être cruelles, tellement cruelles. Il avalait la bière cul sec, avant d’en commander une autre. Le fait qu’il m’appelle ‘madame la serveuse’ m’avait fait tiqué. Je n’aimais pas mon travail. Et je n’allais pas l’effectuer à la maison. Il pouvait m’appeler par n’importe quel surnom, mais pas ça. Pitié, je l’entendais déjà bien assez au Velvet.

- Alors, pour commencer, ici ce sera Erika. Ou, trouve-moi un autre surnom que serveuse. Ça me hérisse le poil. Sinon, oui. Ne bouge pas, j’apporte de quoi te sustenter.


Chassez le naturel, il revient au galop. Sans le vouloir je passais ma main dans ses cheveux en partant en direction du frigidaire. J’apportais plusieurs bières, et même quelque chose de plus fort s’il souhaitait boire autre chose. Cependant, je ne pense pas qu’il soit très prudent de le laisser boire dans un état pareil. Même s’il semblait aller mieux, rien n’était certain. Et je ne voulais pas participer à son mal être.

- Ça te convient ? Il y a une épicerie pas très loin, si tu veux qu’on y aille. Je ne te laisserai pas sortir seul. On sait jamais, si ce type nous a suivis d’une manière ou d’une autre.

Voilà que je tombais dans la paranoïa maintenant. Enfin, nous n’étions jamais assez prudents. Et puis, je lui avais promis la sécurité ici.
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Il était vrai que sa relation avec l'artiste était assez spécial. Une sorte de rivalité-amitié étrange, mais bon. Tant que ça leur convenait tout deux, pourquoi se prendre la tête avec ce genre de choses. Il acquiesçait tout simplement d'un signe de tête pour affirmer que oui, ils avaient une relation bien étrange tout les deux. La moche, c'était un surnom comme un autre à son égard.

Et sinon, elle n'aimait pas le surnom de serveuse. Cela pouvait se comprendre en quelques sortes. D'après ses dires, ça lui hérissait le poil. Elle ne devait pas réellement apprécier son métier, il faut dire que Tim n'y voyait que des inconvénients, surtout pour une plantureuse jeune femme dans la force de l'âge. Devoir gérer une clientèle de débiles assoiffés de grosses poitrines, servir des gens tout au long de la journée, finir à pas d'heure, reprendre tôt le lendemain. Lui, ne se verrait jamais là-dedans. Plutôt mourir qu'être à la botte des gens, il avait déjà eu ce sentiment à l'égard du professeur de l'académie, ce n'était pas pour recommencer. Au cimetière, tout était différent. Il ne bossait pas pour le gardien. Il bossait pour les morts, pour qu'ils aient une sépulture descente. Il bossait pour les spectres également, leur offrait une pseudo-protection, leur apprenait le respect, ce genre de choses. Puis, elle lui parlait de l'épicerie. Il y avait bien quelque chose d'ouvert, et Tim n'était pas contre le fait de terminer à la bière et à la soupe, mais il avait réellement faim et l'idée de squatter sa cuisine pour se faire à manger était, comment dire, irrespectueux pour lui.

▬ Si ce type nous à suivi, alors tu serais plus en sécurité ici.

Il disait vrai. Quant à son sort, en réalité, il s'en contrefichait. Ce n'était pas la première fois que sa vie était en jeu, et ça n'allait pas être la dernière. Rien que la dernière fois à la centrale, le coeur lourd, il avait du échapper à une horde de ploucs sans cervelle. Et même si la chance lui avait ouvert les bras, et lui avait sourit, il n'en était pas ressorti indemne. Au final, il eut droit à une petite escale à l'hôpital. Rien de grave, il s'en était échappé dans la matinée lors de l'échange entre ceux qui bossent la nuit et ceux qui bossent le jour, pendant la relève quoi.

▬ Mais bon, j'ai l'impression que t'es du genre "tête brûlée" alors ça ne servira à rien de polémiquer avec toi, me tromperais-je, Erika ?
 
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Il était difficile de savoir ce que pensait le jeune homme. Un coup il voulait sortir, un coup il préférait que je reste en sécurité. C’était vrai. Sortir alors que l’homme à l’Abra pouvait nous avoir suivis était risqué. Mais en réalité, s’il nous avait suivis, je n’étais plus tellement en sécurité puisqu’il aurait forcément vu Tim entrer dans cet appartement. Ou du moins, dans le bâtiment. Ainsi, qu’on soit ici ou dehors, cela ne changerait strictement rien à la situation. Et puis, il aurait pu défoncer la porte ou se téléporter s’il était là, quelque part. Je ne me sentais pas à l’aise tout à coup, comme si je m’attendais à quelque chose de mauvais. J’étais perspicace mais peut-être pas à ce point là. Enfin, la suite de la soirée allait nous dire si l’homme à l’imper était par là.

- En réalité, je ne pense pas qu’ils nous aient suivis. Il serait déjà là. Et je ne serai plus en sécurité même chez moi.

Si les personnes qui le côtoyaient étaient condamnées, alors je n’étais peut-être plus libre de faire quoique ce soit. Enfin, pour l’instant je me concentrais exclusivement sur ce qu’il se passait. Et me retrouver en compagnie d’un homme charmant ne me laissait pas indifférente. Pas sur le plan sentimental. Mais sur le plan de l’amusement. Je passais mes journées au boulot, mes soirées au boulot, alors quand je pouvais en profiter aux côtés d’une tierce personne, je ne m’en privais pas. Et ce soir, c’était Mr. Grayson qui était là. Concours de circonstances, et par chance, on s’entendait plutôt bien. Heureusement, car je n’aurais pas supporté de laisser quelqu’un d’insupportable dormir chez moi. J’étais assez franche, et je ne laissais rien au hasard. Si ça ne passait pas, je n’attendais pas pour le faire remarquer. Et puis, il fit une remarque pertinente. Enfin presque. Je n’étais pas exactement une tête brûlée. J’étais têtue. Ce n’était pas pareil.

- Je suis têtue, non pas tête brûlée. Même si je n’ai pas souvent peur. Très peu de choses m’effraient en réalité. Tu peux polémiquer, mais ce serait gaspiller ta salive. Après, j’ai de quoi tenir toute la nuit si tu veux.


Il y avait de la boisson, de la musique – que j’avais changée puisqu’il ne semblait pas apprécier Blaze à sa juste valeur – et de la nourriture. Peut-être qu’il avait faim. Je me levais, m’étirant avec la grâce d’un félin et me déhanchais jusqu’à la cuisine avant de m’abaisser et de regarder ce que j’avais dans les placards.

- Tu as faim peut-être ? La soupe n’était pas à ton goût ? Je peux te cuisiner quelque chose. Tu n’as qu’à demander.
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▬ Tu marques un point.

C'est vrai que si ce type les avait suivi, il serait certainement déjà passé à l'attaque. A moins qu'il était le genre de mecs à suivre Tim pour trouver toutes les adresses des gens qu'il fréquentait et... Rien que cette idée le mettait très mal à l'aise. Parce qu'à présent, s'il devait commencer à faire attention à chacun de ses faits et gestes, alors il allait devoir vivre dans l'inquiétude et s'asseoir sur sa quiétude et sa petite vie tranquille. Et ça, c'était clairement le contraire de ce qu'il voulait.

Et pourquoi lorsqu'elle avait dit "De quoi tenir toute la nuit" , couplé à sa grâce féline, couplé au fait qu'elle se trémoussait et qu'elle s'était légèrement cambrée pour chercher quelque chose dans la cuisine, lui donnait l'idée que sa phrase était tendancieusement aguicheuse ? Allez savoir. Il est vrai que, c'était un beau spécimen cette demoiselle. Mais bon. Il avait très rapidement balayé l'idée de faire quelque chose qu'il allait vraisemblablement regretter dans la foulée, même si cette idée lui avait traversé l'esprit, quelques secondes voir plus.

▬ Je trouve que tu en as déjà pas mal fait pour moi, aujourd'hui.

Il s'était levé, avec une grâce d'un pachyderme. Ses talons avaient cognés fort sur le sol, montrant à quel point son corps était lourd, certainement la fatigue. Le bonhomme avance jusqu'à la rejoindre, jetant un œil bref sur ce qu'il pouvait cuisiner. Oui. Tim aimait cuisiner de bons petits plats. C'était une de ses nombreuses qualités, et c'était quelque chose que sa compagne appréciait réellement. Lui préparer des petits plats lorsqu'elle rentrait après plusieurs jours continus de boulot. Tim était un gaillard attentionné contrairement à l'idée reçue d'un type qui bossait dans un cimetière.

▬ Sinon ça te plaît le métier de serveuse ? J'ai comme l'impression que ça t'a mise en rogne tout à l'heure. C'était pas mon but, d'ailleurs.


Des champignons, de la crème et des pâtes. Ils allaient festoyer.

 
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Toujours postée devant les placards, j’attendais une réponse concrète du jeune homme. Et voilà qu’il m’avait dit que j’en avais déjà fait suffisamment pour lui aujourd’hui. Ce qui n’était pas totalement faux d’ailleurs. Jamais je n’en avais autant fait depuis que j’étais arrivée à Lumiris. Même mon ex petit-ami n’avait pas eu droit à autant d’attention. Mais je ne sais pas pourquoi. Voir quelqu’un en détresse, c’était un peu la même chose que lorsque ma mère voyait un Pokémon dans la mouise. D’habitude, j’étais comme elle. Plus à me soucier des Pokémons que des êtres humains. Cependant, le brun dégageait une aura mystique, qui m’avait poussé à l’aider. Et puis, il fallait réellement être cruel pour laisser une personne paniquée dans le besoin. Sauf que ce n’était même plus de la panique à ce niveau là. C’était carrément de la psychose. Enfin, depuis qu’il était arrivé chez moi, et qu’il avait trouvé le canapé, il ne semblait plus aussi apeuré. Tant mieux, j’avais au moins réussi quelque chose aujourd’hui. Et le voilà qui approchait, d’un pas lourd et fatigué. Il m’avait demandé si mon métier me plaisait. Chose à laquelle je grimaçais avant de détourner le regard. Sans m’en rendre compte, je lui avais répondu méchamment quand il m’avait appelé serveuse.

- Ce n’est pas un métier que j’effectue par passion. D’ailleurs, je m’excuse si je t’ai paru méchante tout à l’heure, mais ça m’horripile vraiment quand on m’appelle Madame la serveuse. Je préférerais clairement que les clients m’appellent par mon prénom, ou même mademoiselle. Disons que je n’ai pas eu le choix, et que c’est le seul métier qui m’a accepté facilement. Une fois que j’aurai les fonds suffisants, je quitterai cet enfer pour créer mon petit coin de paradis.


Il cuisinait, tout en m’écoutant. Des pâtes, de la crème, des champignons. Je me tenais le ventre tant il gargouillait face à cette bonne odeur. C’est vrai que je n’avais rien dans le ventre depuis ce midi. Et encore, je devais avoir avalé un bout de tarte. Ce n’était clairement pas nourrissant. Alors j’attrapais des couverts, des assiettes et posaient le tout sur la table basse du salon. Je laissais le gaillard choisir la boisson. Il y avait toutes sortes de chose. Alcoolisé, ou non d’ailleurs. Il n’avait qu’à faire son choix. Je posais les pieds sous la table, attendant qu’il soit gentleman jusqu’au bout. Pour une fois, c’est moi qui allais me faire servir ! J’en profitais pour lui demander des choses sur lui, quitte à faire connaissance…

- J’y pense, mais quels mythes tu étudies ? J’ai eu une éducation religieuse assez stricte en fait. Ce n’est pas quelque chose qui me passionne, mais ça pourrait m’aider à te cerner.


Dans ma contrée, on raconte que plusieurs dieux sont à l’origine de l’univers. Dont Arceus serait la pièce maîtresse. Je n’aimais pas pratiquer ces prières absurdes. S’il y avait un dieu, alors Arceus n’aurait jamais accepté que mes parents m’abandonnent à la naissance pour me laisser aux mains d’un orphelinat et des pires monstres de cet univers. Jusqu’au jour où mes parents adoptifs sont arrivés. Plus jamais je n’avais eu à pratiquer ces absurdités, pour une divinité qui ne m’entendait même pas crier au désespoir.
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▬ C'est toujours bien de se donner les moyens de réaliser ses rêves !

Affirmait-il en acquiesçant d'un signe de tête. C'est vrai que lui, se donnait les moyens pour y arriver. Enfin, lorsque ça ne dérapait pas bien entendu. Aujourd'hui, ainsi qu'hier soir, il n'avait tout de même pas baissé les bras. Il tentait de garder la tête haute même face à l'adversité. Même quand cette même adversité semble plus forte que toi en tout points. Enfin bon. Cela ne servait à rien de remuer le couteau dans la plaie, Tim le savait bien plus que tout le monde, sur le coup, il avait été faible. Et c'était pas une affirmation, ni une critique, c'était un fait.

▬ C'est vrai que ça doit pas être un métier facile, et pour rien au monde je ne le ferais.

L'idée de bosser dans la restauration ne l'avait jamais tenté, même lorsqu'il était à la dèche. Grayson était de ceux qui préféraient limite vivre en autarcie plutôt que vivre de ce corps de métier là. Vivre dans la forêt, faire quelques plantations pour survivre, faire un feu pour se réchauffer, c'était en tout point plus intéressant pour lui. Il terminait la cuisson de ce qu'il avait préparé. Tel un véritable petit cordon bleu, Tim avait des facilités et un certain talent il faut l'avouer, pour préparer de bons petits plats. C'était un point d'honneur pour lui. Bien manger, c'était quelque chose qui l'importait. Il avait tout préparé de A à Z puis attrapait au vol une bouteille de vin. Madame semblait avoir du goût pour les bonnes choses, c'est indéniable. Étrange petite créature...

▬ Je suis à la recherche de fragments du passé. Je ne fais pas la fine bouche quant à la Déité en question, à vrai dire, je serais à la fois heureux de pouvoir trouver un symbole du passé d'Ho-Oh ainsi que de Célébi. Mais ces temps-ci, je suis tombé plusieurs fois coups sur coups, sur ce qui semblerait être un passage de Giratina sur ces terres. Et ça m'intrigue au plus haut point. Et apparemment, je serais proche de découvrir quelque chose, puisqu'on m'a enlevé des mains, ce qui semblait être la clé d'une énigme qui nous dépasserait toi et moi.
 
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Il m’avait carrément remonté le moral en me disant que c’était bien de se donner les moyens de réaliser ses rêves. Oui. Il n’avait pas tort. Quand on se donnait les moyens, on arrivait à tout. Même le rêve le plus fou. En tout cas, j’espérais fortement arriver à mon but un jour. Cette pension serait le travail de toute une vie. Et si cela venait à échouer. Je serai ruinée, et désemparée. Je retournerai à Sinnoh, bredouille, à servir des hommes malhonnêtes. A moins d’essayer de ramener mes parents de là-bas. Je n’avais pas vraiment le choix après tout. Ils m’avaient sortis de cet orphelinat maudit. Je pouvais les faire venir de Sinnoh. Et puis, il m’annonçait clairement qu’il ne ferait ce métier, celui de serveur, pour rien au monde. Si j’avais pensé comme lui, je serais certainement morte à l’heure qu’il est. Sans ce boulot, je ne serais pas aussi bien lotie. Enfin, bien… Tout était relatif. Il y avait mieux. Mais il y avait pire. Et vivre dans la rue, aux crochets de la nature, ce n’était pas pour moi. Je pouvais survivre, mais je préférais me saigner dans un travail horrible plutôt que de sentir le Magicarpe et moisir tel un Tadmorv dans les poubelles.

- Quand on a pas le choix. Il faut savoir ce que l’on souhaite. Et j’ai préféré un métier aussi mal vu que celui-ci, plutôt que de ne pas vivre du tout.

Car oui, à Bonville, il ne faisait pas bon vivre. Mes parents avaient du mal à survivre les deux depuis qu’ils avaient rasés le centre Pokémon ainsi que la pension qui y était rattachée. Tout ça pour du commerce, toujours plus de commerce. Comme si les Pokéstores n’étaient pas assez nombreux… Ils préféraient réduire en cendres le seul endroit où j’ai des bons souvenirs plutôt que de construire ailleurs. Je finirai par me venger. Rendant à la nature ce qui lui revient de droit. Mais pour ça, j’allais aussi avoir besoin de certains Pokémons puissants. Et ce n’était pas Barpau qui allait m’aider à me venger.

Il était temps de mettre les pieds sous la table. Monsieur avait prit une de mes meilleures bouteilles. Je souriais quant à son choix. Il savait s’y prendre pour faire plaisir. Ce genre de bouteille, je ne les sortais quasiment jamais. J’attendais des invités de marque avant de la poser sur la table. Mais apparemment, il s’y connaissait. Ainsi, je le laissais faire. S’il savait quel genre de bouteille c’était, alors il avait le droit d’y goûter. Après tout, Tim était mon hôte ce soir. On n’hérisse pas le poil d’un invité. Je goûtais le plat avant d’écarquiller les yeux. C’était un délice. Je n’imaginais pas qu’avec si peu de moyen, on pouvait faire de telles choses. Je lui montrais ma satisfaction, avant de continuer à picorer dans mon assiette. C’était si bon, que je savourais le tout jusqu’à la dernière bouchée. Et pendant ce temps-là, il m’expliquait qu’il cherchait plusieurs choses. Notamment des reliques du passé des déités. Tim était sur les traces de Giratina, et ce qu’il avait dans les mains quelques heures plus tôt, semblait être la clé d’une chose qui nous dépasse. Intéressant.

- Quelque chose qui nous dépasse ? Ce n’est pas dangereux que ces hommes aient récupérés un tel objet alors ?

Je ne savais pas qui étaient les bons et qui étaient les méchants dans l’histoire. Mais le brun ne semblait pas être un homme mauvais. Alors, à moins que je ne me trompe sur son compte… Ce ne pouvait être que le gentil dans cette histoire. Et on allait être dans la mouise… Ça oui.
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▬ Dangereux oui et non. A vrai dire je sais pas trop ce que c'est, ni ce à quoi ça peut servir. Mais bon. Je ne pouvais pas courir le danger d'un affrontement dans ton café.

C'était bien bon de pouvoir bouffer tel quel. Enfin bon, tout ça pour dire qu'au final, même après quelques verres de bon vin et une bonne assiette, ainsi qu'un toit sur la tête pour la nuit, Tim n'était guère rassuré. A dire vrai, il sentait que quelque chose se tramait dans son dos. Que son agresseur journalier, n'en était pas à son coup d'essai, et qu'il allait revenir à la charge, avec très certainement de mauvaises intentions à son égard. Grayson n'était peut être pas totalement prêt, et il avait beaucoup à perdre. Sans nul doute qu'il avait plus à perdre qu'à y gagner dans cette affaire. Mais bon. Devait-il courber l'échine face à ces hommes là ? Non. S'ils savaient qui il était, alors Anja courait un grave danger. Il fallait l'écarter de la partie, le temps que ça se calme. Partir pour mieux revenir, c'était une idée dérangeante mais c'était certainement la meilleure. Enfin bon. Pour le moment il n'avait pas envie de penser à ça, parce qu'il savait très bien ce que ça impliquait pour lui. L'enjeu était énorme, et très emmerdant.

▬ En tout cas, encore une fois, je te remercie pour ton hospitalité. Je plierais bagages demain dès l'aube. J'ai beaucoup de route à faire jusqu'à Fort-Des-Songes.


Plier bagage c'était vite dit. Il n'avait qu'un sac en bandoulière avec lui, ça et des cernes XXL. Enfin bon. Il lui fallait dormir, et il y avait un petit matelas d'appoint au sol. Cela irait parfaitement pour la nuit, et de toute façon elle n'avait pas trop le choix. Tim était quelqu'un de très têtu lorsque ça lui prenait. Et il n'aimait pas l'idée que son hôte s'endorme inconfortablement dans sa propre maison. C'était irrespectueux selon lui.

▬ Et tu prend le canap'.
 
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