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Moi je préfère manger à la cantine • Aleyde
Trophéespassez la souris sur les icones | Le laboratoire était gigantesque, il y avait un nombre incalculable de gens, et pourtant, il avait entendu parler des nouveaux qui arrivaient aujourd'hui. Plusieurs aux départements des recherches, ce qui l'avait intéressé, oh, un millième de seconde avant qu'il ne soit de nouveau happé par ses propres travaux. Il était souvent si absorbé que même ses collègues - dont il faisait tout les efforts du monde pour oublier les noms - avaient arrêté d'insister pour qu'il vienne manger avec eux. Quand il mangeait. Mais la cantine étant là, prête à l'emploi, avec nourriture et café, il avait cessé de sauter les repas pour travailler. Quand il pensait à manger, bien sûr. « Cléo ? Tu as faim ? » s'amusa t-il quand le ventre de la petite créature lui fit lever la tête de son microscope, au grognement qui résonna dans la pièce. Il rit, en sentant qu'il commençait également à avoir faim. Il était temps de descendre à la cantine.
Cléo était juché sur son épaule, confortablement installée sur le tissu de sa blouse blanche. La cantine était un lieu beaucoup plus agréable une fois l'heure du rush passée.Il y avait des tables libres, et beaucoup moins de monde. Les seuls bémols étaient les choix moindres et le ketchup parfois manquant. Il prit rapidement sa purée de pommes de terre, ses petits pois carottes, sa viande et son dessert, entassa trois tartines de pain un peu dur et s'installa dans son coin. Il avait fait exprès de se mettre le plus loin des fenêtres ensoleillées, et apprécia ce moment seul. Enfin - presque. Cléo avait eu droit à sa gamelle de croquettes, et elle engloutissait, montée sur sa chaise. « Si tu t'étouffes en mangeant trop vite, tu devras attendre que je finisses de manger avant que je ne te sauves » la prévint-elle avec amusement ; il récolta un coup de pattes pour toute récompense de son humour douteux, et retourna dévorer son plat en laissant ses petits pois de côté. Il n'avait jamais aimé ce goût un peu poudreux. Et puis c'était vert. Donc pas bon. CQFD.
« Hm ? » fit-il en sentant soudain un déplacement d'air, et le bruit d'un raclement de chaise. Une personne venait de s'asseoir à sa table. Territoire envahi. Alerte rouge.
Ses yeux s'écarquillèrent lentement, comme si on lui avait mit un coup de pied dans les bijoux de famille.Cléo grogna de dédain et observa la nouvelle venue, alors que son dresseur entonnait d'une voix peu aimable : « Y'a de la place ailleurs. » Il n'aimait pas être avec des gens. Ce n'était pas assez clair, vu la table vide ? Il fronça les sourcils, jouant avec ses petits pois du bout de sa fourchette, bien tenté de mitrailler la nouvelle venue pour la faire fuir. Mais ça ne se faisait pas. Non ?
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| | Trophéespassez la souris sur les icones | Signer son contrat, Aleyde allait enfin signer son contrat. C'était une véritable danse de la joie que faisait la jeune femme dans les couloirs. Balançant ses hanches de gauche à droite sans aucune pudeur, remuant son buste. Elle était heureuse n'allait pas le cacher, à quoi bon ? La vie était courte, belle et il fallait donc en profiter. Au maximum.
Elle avait attendu ça depuis des semaines. Être dans l'équipe de recherche sur les fossiles. C'était son rêve, et elle le touchait du bout des doigts. Non elle ne l'avait pas réalisé, pas encore, c'est bien trop tôt. Un rêve ça ne se réalise jamais vraiment, on court après le temps, après les évènements pour qu'il se rapproche de nos doigts, qu'on puisse l’effleurer, en sentir la délicate odeur, mais jamais le saisir. Si vous l'avez entre vos mains, c'est bien trop tard. Ça veut dire qu'il ne reste plus rien devant vous. Et le rêve d'une vie, ça ne se réinvente pas.
Aleyde avait enfin pu crier victoire quand la plume du style avait quitté la dernière feuille à émarger. Quand elle avait enfin fermé la porte. Jamais discrète, jamais en sourdine, intense. Elle se dirigeait ainsi vers la cantine presque déserte, heureuse, tout simplement. Elle se trémoussait toujours, son plateau rempli de fruits, légumes, crudités et légumineuses variées. Tout ce que les autres n'avaient pas voulu manger. En apercevant un type tout seul à table elle ne put s'empêcher que la meilleure des idée était de s'assoir en face de lui. Elle tira donc la chaise et s'installa avec un gigantesque sourire bien que les assiettes n'aient jamais été aussi peu appétissantes.
Elle commença à manger en observant le type en face, qui paraissait étonné. Elle ne le connaissait pas mais qu'importe, aujourd'hui était une belle journée.
«Oui, j'ai vu ! » Elle continuait de sourire telle un enfant, engloutissant son repas pourtant sans goût et balançant sa tête pour jouer avec ses Dreadlocks. « Tu fais quoi, t'es scientifique ici aussi ? Ou tu visites ? Vu la blouse remarque c'est peu probable.» Un véritable enfant.
Elle continuait de l'observer, attendant patiemment sa réponse tout en tripotant les poches de son sarouel. Oh, Saint-Doux... Il n'avait pas encore mangé aujourd'hui... En même temps, comme il passait son temps à se gloutonner dès qu'il était hors de sa pokéball, les repas étaient-ils bien nécessaires..? Elle rit et sortit de son sac une belle gamelle qu'elle remplit de croquettes. Celles hyper protéinées et bien grasses... Les seules qu'acceptaient de manger le Groinfrex. Elle fit sortir la petite boule verte qui se mit immédiatement à faire le chahut dans la cantine, heureuse de voir Aleyde mais pas seulement. Elle avait comprit qu'elle allait avoir à manger. Saint-Doux se mit à sauter partout, essayant d'attraper la gamelle qui était encore dans les mains d'Aleyde. Boucan. Elle manqua de tomber à terre quand il se rua sur la nourriture alors qu'elle venait à peine de la poser au sol. Avoir un Pokémon ? Sportif. |
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