100 Pokédollards ! Mais c’est bien cher pour cinq Safari-balls, pensai-je en tendant l’argent à la vendeuse. Mes achats en poche, je me dirigeai vers la zone que l’on m’avait indiquée tout en réfléchissant aux consignes que l’on m’avait données. Je devais me rendre dans un coin plutôt sombre de la réserve mais cela ne me dérangeait pas trop car ainsi, je pourrais rencontrer des Pokémons que je n’avais pas l’occasion de rencontrer d’habitude.

C’est donc avec Maternelle blottie contre mon cou que je me rendis sur place. L’endroit était tel que l’on me l’avait décrit. Peu de Soleil arrivait à filtrer à travers les branches, des souches creuses pourrissaient un peu partout et étrangement quand j’entrai dans la forêt sombre, j’eus l’impression que la température baissa d’un ou deux degrés. Mat se blotti encore plus contre moi et commença à frissonner.

T’inquiète pas, tout t’ira bien si tu restes près de moi.

Alors que je parlais, je sentis comme un mouvement dans mon dos mais quand je me retourne, il n’y avait rien. Ce n’était que mon imagination. Enfin je l’espérais. Je repris alors mon chemin en espérant croiser rapidement des Pokémons pour pouvoir quitter ce lieu maudit.

Spoiler:

Quelques secondes plus tard, j’ai encore l’impression qu’il y a quelqu’un derrière moi. Mais cette fois-ci, ce n’est pas qu’une impression. Un petit Pokémon qui ressemble à une souche d’arbre flottante passe derrière nous. Celle-ci s’arrête pour nous observer. Je décide d’interroger mon Pokédex.

Brocélôme, Pokémon Souche. D'après la légende, cette espèce de Pokémon aurait vu le jour quand des âmes d'enfants perdus dans la forêt auraient possédé des souches d'arbres.

Ce n’est pas très réjouissant, murmurai-je.

Quand je me tus, le Pokémon émit un petit cri ressemblant au bruit d’un fantôme et repris son chemin comme si de rien n’était. Je décidai de faire pareil. Le lieu commençait vraiment à me faire peur alors que Mat était terrorisée depuis un moment déjà. Il fallait vraiment que je me dépêche de sortir d’ici.

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Alors que nous marchions, nous arrivâmes devant un endroit assez étrange. Un cimetière. Enfin pas vraiment puisqu’il n’y avait qu’une seule tombe en plein milieu d’une petite clairière. Je m’approchai de la pierre tombale pour y lire l’inscription et ce que je vis me glaça le sang. C’était la tombe du constructeur du Parc.

Soudain, quelque chose surgit de derrière la pierre. Quelque chose avec deux grands yeux rouges. Ma première réaction fut de crier tout comme Maternelle qui lâcha un piaillement hystérique mais rapidement, je compris ce qui nous avait fait peur. C’était un Pokémon. Un Ténéfix, il me semble mais je n’étais pas sûr à cent pourcents. Quand je fus certains que nous ne craignions rien, je tâchai de calmer Mat avec des paroles calmes et douces.

Alors que le Pokémon nous fixait, je regardai ma montre. Le temps allait bientôt être écoulé et je n’avais plus le temps de chercher un autre Pokémon. J’allais donc capturer celui-là. Ni une ni deux, je lance une Pokéball sur le Pokémon en comptant sur l’effet de la surprise pour qu’il se laisse capturer.

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Après quelques secousses, le Pokémon ressort finalement de la Pokéball. Celui-ci me fixe alors de ses grands yeux de ruby. Il me fait vraiment peur. Mais bon, je n’ai pas dit dernier mot. Puis sans que je ne dise quoi que ce soit, Maternelle saute de mon épaule pour se rapprocher du Ténéfix. Je vois bien dans sa démarche qu’elle n’est pas rassurée mais une fois qu’elle est assez proche du Pokémon sauvage, elle commence à piailler. Elle essayait de le convaincre de nous rejoindre alors que lui était plutôt rétif. Il aimait bien sa vie actuelle. Finalement, la Natu revint près de moi pour se blottir à nouveau contre mon cou.

C’était à mon tour d’essayer de le convaincre. Je lui expliquai alors qu’il aurait une bien meilleure vie s’il nous rejoignait et qu’en plus, il aurait de la bonne nourriture tous les jours. Je ne savais pas si ça suffisait et s’il était convaincu mais je décidai de passer à l’action et j’envoyai une seconde Pokéball. Je sentais que celle-ci était la bonne.

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Décidément, il ne voulait vraiment pas rester dans sa Pokéball ! Après quelques secousses, il était de nouveau réapparu devant moi et j’allais devoir prendre les choses en main. Je fouillai donc dans mon sac à dos à la recherche de nourriture quelconque et trouvai une barre de céréale pour Pokémon. Ensuite, je m’approchai à pas lents pour ne pas faire peur au Pokémon sauvage.

Tiens, c’est pour toi, dis-je sur un ton calme en tendant la nourriture au Ténéfix.

Ce dernier la renifla alors avant de le prendre vivement dans ses mains pour le ressentir à nouveau. Après quelques secondes d’hésitation, il mordit dedans à pleines dents. Puis, il mâcha consciencieusement comme pour extraire chaque arôme et chaque goût possible. Finalement, il afficha un grand sourire satisfait avant de continuer de manger. C’était le bon moment ! Il était concentré sur la nourriture et ne faisait plus attention à moi. Je pris alors une des Pokéballs dans ma poche avant de la lancer doucement sur lui et c’est avec un air joyeux qu’il rentra dans la Pokéball. J’espérais vraiment que cette fois-ci serait la bonne.

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La Pokéball se secoua une fois, deux fois et… trois fois ! Je l’avais enfin capturé. Le Ténéfix avait rejoint notre équipe et cela n’avait pas été de la tarte. C’est donc tout content que je le fis sortir de sa Pokéball. En plus, je savais déjà comment j’allais l’appeler.

Bienvenue dans l’équipe, Désirée !

Naaaa !

Le Pokémon en question sembla d’abord désorienté et son regard passa rapidement de Mat à moi.
Après quelques secondes, il afficha un grand sourire, découvrant ainsi de petites dents pointues, et il sauta de joie.

Téné ! Ténéfix !

Soudain, un bruit métallique suivit d’une petite musique se fit entendre. C’était une annonce du Parc Safari. La voix m’annonça que le temps qui m’était accord était écoulé et que je devais retourner à l’accueil. C’est donc content d’avoir capturé un Pokémon, et soulagé de quittai cet endroit qui me foutait la chair de poule, que je me dirigeai vers la sortie. Maternelle, qui était toujours sur mon épaule, semblait tout aussi soulagée que moi de quitter le Parc. Une fois sur place, je dû rendre les Safari-Balls qu’il me restait avant de prendre la direction du centre-ville.

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