Description de votre personnage

Dans la rue un inconnu la regarde, il la détails. Il remarque sa longue et belle chevelure rose, sa peau blanche et laiteuse, mais qui menace de pâlir si jamais elle ne se sent pas bien. Elle donne l'impression d'être une poupée fragile, qui pourrait se casser si on la serre un peu trop fort dans nos bras. Ou mieux… un mirage, oui, elle était tout bonnement irréel et s’il avait dû rêver de la femme parfaite, alors c’est sans doute elle qu’il aurait vu.

Une poupée, une image éphémère qui menace de disparaitre au moindre geste, ou moindre mots, fragile et insaisissable… Et pourtant son expression n'a rien de fragile, elle parait déterminée. Ses pieds fermement ancrés dans le sol, la brise qu’on pensait auparavant capable de l’ébranler, paraît maintenant totalement insignifiante.

Qu’est-ce qui peut bien la rendre aussi solide, cette fragile poupée de verre ?

Son regard se tourne par ici et il peut voir ses magnifiques yeux bleus, ils sont démentiels. Ses cils sont longs et fin, son regard pourrait envouter n'importe qui, même sans le vouloir. Mais il est aussi incroyablement triste. Sous le regard de l’inconnu, la poupée devient doucement humaine. La lueur dans son regard, c’est probablement ça qui la rend si vivante. Mais c’est plus qu’une simple lueur de vie. C’est plus est en même temps c’est moins, ça ne peut décidément pas être classé dans la même catégorie. Ce qui l’anime et la rend belle et aussi ce qui donne envie de pleurer en la regardant. Et c’est également ce qui donne envie de sourire, de lui sourire et peut-être aussi ce qui donne envie de la courtiser dans le même temps. Elle est une explosion de sentiments, comme ces feux d’artifices qui illumine le ciel un soir de 14 juillet, si beau et en même temps tellement nostalgique.

Ses lèvres sont d’une jolie couleur rose-rouge, est-ce qu'elle a mis un quelconque rouge à lèvres ? Non, à cette distance il peut presque le dire en était à100% sûr de lui, ce sont leurs couleurs naturelles. Au moment où elle sourit son cœur bondit dans sa poitrine. Ses dents blanches donnent encore plus de luminosité à ce sourire si parfait. Et si elle le lui avait demandé, ça ne fait aucun doute qu’il aurait accepté de se faire damner pour un sourire pareil. A beauté irrationnelle, actes irrationnels après tout…

Il se reconcentre sur elle, son esprit semblant revenir d’un voyage, dans les nuages, à 10 000 pieds au-dessus du sol. Ses yeux papillonnent quelques secondes et il la cherche du regard dans la foule qui paraît s’intensifier. Et puis il la retrouve, sa fameuse apparition et sa vie s’illumine de nouveau.

De loin il lui devine une silhouette fine et élancée, elle mesure dans les 1m70 et elle ne doit pas dépasser les 57kg. Une poitrine, des hanches et des fesses bien définies. Il rougirait presque du fait de l’observer comme ça. Et s'il se rapprochait, il pourrait sans doute sentir une douce odeur de vanille et de cannelle qui émane d'elle. Oh, il aurait bien envie de le faire, de se rapprocher, de lui tendre la main, ou de même simplement lui adresser la parole. Mais il a la persistante impression qu’au moment où il essayerait, le temps qu’il parcours la moitié du chemin, elle ne serait déjà plus là.

Il ne peut pas voir la cicatrice qui se trouve sur son buste, elle est cachée par une couche de vêtements. Malheureusement, Il n'a pas le temps de plus la décrire, elle a déjà disparu dans la foule. Le mirage vient de s’envoler… mais était-elle vraiment là de toute manière ? Cette ébauche de mirage en était peut-être vraiment un depuis le début.



Consciente de ses propres forces et faiblesses, elle ne cherche pas à se faire passer pour ce qu'elle n'est pas. Et pourtant pas forcément consciente de ce qu'elle est ou de qui elle est. Elle a du mal à bien savoir, bien sûr au fond d'elle, elle le sait, mais comment le décrire correctement et comment savoir quels mots utiliser ?

Quand les mots lui manquent, qu'est-ce qu'elle peut bien faire pour arriver à délivrer le son de sa voix. Comment expliquer ? Comment expliquer qu'en fait elle ne sait pas.

Et puis elle inspire et sa voix semble se débloquer. Elle explique qu'elle ne pense pas être la personne la plus intéressante au monde. Voilà ce qu'elle pense principalement d'elle. Fade est ennuyante, elle a parfois l'impression de l'être.

Et cette gentillesse qu'elle distribue... ce n'est pas de la gentillesse, c'est de la nécessité, enfin, elle ne sait plus vraiment, mais elle aimerait que ce ne soit pas vraiment le cas.
Elle ensorcelle, mais elle ne sait pas par quels moyens, surement cette sensation d'inaccessibilité quand on l'approche, mais ce n'est pas ce qu'il y parait, ce n'est qu'un résidu de distance mesuré qu'elle prenait quand elle était enfant.

Elle sourit, mais en a-t-elle vraiment envie ? Elle ne sait pas non plus.
Elle n'a pas pleuré depuis un moment, pas qu'elle ne soit jamais triste, mais les larmes ne veulent pas sortir quand c'est le cas. Elles ne veulent plus...parce qu'elle est devenue trop forte pour ça. Ou peut-être qu’elle n’a trouvé personne pour l’aider à les délivrer, mais au final elle comprend. Elle comprend que ce n’est pas anodin, que c’est de la tristesse qu’elle accumule. Elle comprend que c’est toujours douloureux et qu’au final, la véritable cicatrice ce n’est pas celle qui barre son buste. La véritable cicatrice elle se trouve en elle, la ou personne d’autre ne peut l’atteindre, encrée au plus profond d’elle.
Voilà, c'était des brides d'elle.