Encore une fois, les pérégrinations de la jeune chercheuse l'avaient poussée à s'aventurer un peu plus au coeur de Lumiris. Cette fois-ci le hasard l'avait porté du côté d'Artiesta, la cité de la fête. Ici tout semblait dédié aux plaisirs des yeux et des sens. A droite une pyramide, à gauche une fontaine et ainsi de suite. Impossible de s'ennuyer, tout était un spectacle permanent. Bien qu'il fasse encore jour, une atmosphère festive semblait se dégager des pierres mêmes de la ville, comme si elle n'avait pas réellement besoin des fêtards et autres discothèque pour survivre. Ombeline ne pouvait qu'être fascinée par une ville pareil. Plus que pour la fête en elle-même, c'était son sens du style qui semblait titillé. Toute cette magnificence lui donnait envie de se parer de la plus belle de ses créations pour vibrer au même rythme que ce qui l'entourait. C'est donc avec cette impatience troublante qu'elle s'enregistra rapidement au premier hôtel correct qu'elle croisa (une sorte de grand temple antique) avant de se changer pour explorer la ville.
C'est donc une jeune femme parée d'une superbe robe indigo rehaussée d'un col en (fausse) fourrure blanche, qui entreprit de découvrir la ville. Cette création lui avait été récemment inspirée par la capture de Boréas, son goupix blanc. Elle avait voulu marier la douce flamme de Geist, son funécire, avec la douceur de la fourrure de Boréas. Sa robe, assez stylisé, lui arrivait légèrement sous le genou et la serrait au plus près. Une fente sur le côté droit lui permettait de se mouvoir sans problème. Le tissu, d'un profond indigo, était rehaussé de motifs et broderies en arabesque et chaque ourlets étaient doublés de fausse fourrure blanche inspirée de Boréas. Manche courte et décolleté en V, Ombeline ne passait pas vraiment inaperçue, mais comme à son habitude cela ne lui posait pas le moindre problème. Enfin elle avait complété sa tenue par une baguette ornée qui tenait ses cheveux en un chignon serré, ce qui accentuait les traits de son visage et son maquillage de poupée. En quelques mots on pouvait dire que la jeune femme avait soignée son look et qu'elle en était particulièrement fière. C'est donc extrêmement confiante qu'elle partie à la découverte de la cité de la fête, habillée à la hauteur de l’événement.
Les mains pleines d’emplettes, ce fut avec un grand sourire aux lèvres et des sifflements heureux que Tanya et son Ponyta sortirent gaiment de l’une de leurs boutiques préférées : « Le petit Rouet ». Une chambre à trésor pour toutes les couturières et couturiers passionnés par le tissu, c’est l’endroit parfait pour trouver les meilleures nécessités que les créateurs et designers peuvent souhaiter. La rousse y allait souvent y dénicher quelques aiguilles ici et là, sans jamais pouvoir espérer s’acheter des tissus de luxes ou du fil de couleurs riches. Mais en ce fabuleux solde des fêtes précoce, ce fut avec un heureux plaisir que l’artiste en quête d’inspiration vida son portefeuille sur la caisse, espérant que son commis préféré lui refile un petit rabais en extra. Les mains bourrées de sacs et d’un gros rouleau de velours rouge, Tanya essaya, tant bien que mal, de ne pas échapper ses emplettes dans la rue bondée de clients festifs.
Momentanément stoppée à un coin de rue qui menait à l’artère centrale d’Artiesta, l’adolescente regarda si son pokémon suivait toujours. Tout aussi chargée de sac que sa future coordinatrice, ce ne fut pas sans retard que Prada arriva aux côtés de sa dresseuse, quelque peu bousculée entre les passants pressés et les touristes perdus. La pouliche eu à peine le temps de se reposer au flanc de sa dresseuse, que celle-ci parti en trombe, pourchassant l’ombre d’une femme habillée d’une façon tout à fait exquise. Ce n’était qu’un regard bref, mais Tanya en avait vu assez pour supposer que la dame en indigo était une vraie stylée, quelqu’un qui comprenait les couleurs, les textures, la griffe. S’excusant à chaque pauvre inconnu qui avait la malchance d’être dans son chemin, la rousse et son pokémon dévalèrent les rues de la ville aux mille et une lumières, espérant pouvoir garder la belle femme et ses vêtements en vue. Les cheveux en bataille et le souffle court, Tanya enfin arriva à intercepter la dame à un feu rouge. S’arrêtant quelques secondes le temps de se calmer et rapatrier ses sacs et son pokémon, c’est avec un grand sourire fatigué et une fascination hors pair, que la jeune se présenta à la dame habillée en fourrure blanche merveilleusement bien agencée à la robe indigo. Elle était heureuse et soulagée de savoir que l’accoutrement en question était aussi magnifique de près comme de loin. Une vraie beauté jusqu’aux coutures!
« Bonjour, madame…Ah! Je m’excuse de devoir vous interrompre un petit instant, c’est que vos habits me parlent sur un niveau purement créatif! Cette fourrure, cette couleur, cet agencement! Le tout vous va à merveille, je peine à y croire! Vous êtes sublime! Je n’ose pas vous admettre que j’ai dû courir un bon bout pour vous le dire, mais ça a valu le coup! C’est du designer ou vous l’avez coût vous-même? Je dois le savoir! »
Quelle promenade délicieuse ! La ville était somptueuse, il y avait quelque chose à voir à chaque coin de rue et, ainsi parée, Ombeline ne pouvait qu'apprécier de ce perdre dans ces rues. Elle se sentait à la hauteur de la ville, son égale et donc en droit de la découvrir dans ses moindres recoins. Là une nouvelle fontaine ! La scène représenté était un peu kitsch mais amusante. Là un nouvel hôtel ! Encore une fois l'architecte avait certainement abusé de certaines substances illicites pour avoir une telle idée, mais cela rendait si bien... Décidément la chercheuse était bien contente d'avoir décidé de se rendre dans cette ville. Bien que passionnée par tout ce qui était ancien, qui contenait un certain mystère, des histoires du passés, cette ville, neuve et fausse, avait pourtant quelque chose de fascinant. A travers ces constructions, ces illusions, Ombeline pouvait admirer l'imagination et la volonté des humains à créer un écrin pour leurs divertissements. Et ça c'était quelque chose que l'on pouvait admirer.
Soudain une jeune fille quelque peu essoufflée l'aborda pour vanter sa tenue. Surprise la chercheuse ne sut pas vraiment comment réagir les premiers instants. Ce n'est pas tout les jours qu'une jeune fille chargée de sac et accompagnée d'un magnifique ponyta vous aborde pour vous parler avec un ton aussi passionnée de la robe que vous portez. La situation était vraiment extraordinaire dans le sens premier du mot, en dehors de l'ordinaire et de son quotidien habituel. Cependant Ombeline se reprit bien vite, après tout comment ne pas bien réagir lorsqu'une totale inconnue vous accoste soudainement pour admirer ainsi votre tenue ?
"Et bien bonjour également ! Je vois que vous avez un œil pour la mode. Je ne sais pas si je mérite tout vos compliments mais en tout cas merci beaucoup ! J'ai rarement l'occasion de recevoir des louanges aussi enthousiastes que les vôtres ! Et pour vous répondre c'est bien moi qui l'ai cousu."
Bien que la situation soit surprenante elle était également très amusante et Ombeline se demandait comment la jeune fille, si énergique, allait réagir à sa réponse.
HRP:
Désolée pour le retard de la réponse... ça devrait aller mieux cette semaine !
« Comment?! Une tenue d’une telle originalité et grâce se doit d’être complimentée, au moins 3 fois par jour! Le grand public n’est qu’un spectateur ingrat, incapable d’apprécier l’art et la mode, quand il en a la chance! Votre robe est sublime, c’est du vrai talent que vous avez! Je ne pourrais qu’espérer être de votre calibre, à mon âge. Comme vous pouvez vous en douter, j’ai un goût pour la mode et du matériel de couture de quoi me donner un mal de dos, mais je doute que je puisse rendre ma prochaine création aussi sublime que la vôtre…! »
Se rapprochant d’une devanture de magasin, afin de ne pas bloquer la circulation accrue de passant, Tanya ne pouvait que rêver aux coutures et au temps que la superbe robe indigo avait dû prendre à cette merveilleuse artiste. Le matériel semblait soyeux et confortable, brillant et lustré, mais pas assez pour la rendre métallique. La fourrure était fausse, heureusement, mais son manque de réalisme rajoutait à l’excentrisme calibré de la femme qui la portait. Clairement, il y avait une inspiration très précise à cette création, mais l’adolescente hypnotisée ne pouvait mettre son doigt dessus.
« Est-ce que je pourrais vous proposer quelque chose? Je ne pourrais qu’espérer que vous acceptiez… mais êtes-vous libre aujourd’hui? Je détesterais ruiner vos plans, mais j’adorerais discuter plus longtemps avec vous! Sur la mode, votre façon de coudre vos plis et vos dentelles, vos inspirations! Je dois en savoir plus! Je pourrais nous faire du café et des biscuits pour l’occasion. J’habite qu’à quelques rues d’ici, Artiesta c’est mon nouveau monde!»
Excitée et gênée à la fois, le visage rougit de Tanya et ses sautillements d’excitation lui donnaient l’impression d’être un enfant subjugué par la beauté d’un grand sapin de noël et les cadeaux qui s’y trouvaient en dessous. À un point tel, qu’elle en avait échappé son rouleau de velours rouge sur le trottoir parsemé de neige! Heureusement qu’il était couvert d’un grand sac de plastique et que Prada avait eu le réflexe de le retenir de ses dents bien plates. Ses genoux au sol, la rousse écarquilla les yeux, tendant gracieusement sa main à la femme devant elle tandis qu’elle ramassait le restant de ses effets de couture.
« Au fait! Moi, c’est Tanya. Extrêmement ravie de faire votre connaissance, madame! J’espère juste que je ne vous ai pas dérangée et déconcertée plus que je ne vous ai complimentée. Haha… » HRP: Pas de soucis! ;) <3
Que dire... Cette jeune fille était la personnification même de l’enthousiasme. Ombeline ne pouvait qu'être surprise par son discours passionnée, sa candeur et surtout l'éloquence dont elle faisait preuve. Ce n'est pas tous les jours que l'on croise une jeune personne s'exprimant de cette manière. Entre le choix de ses mots, son ton, et son admiration qui se traduisait presque par de vraies étoiles dans ses yeux, la jeune chercheuse avait de quoi être prise au dépourvue. Cependant l’intérêt honnête et naïf que lui portait la dresseuse ne pouvait pas la froisser, après tout il s'agissait simplement d'une passionnée exprimant son amour pour la couture. Et c'est bien pour cette raison qu'Ombeline décida que cette jeune personne valait la peine d'être écoutée et certainement d'être connue.
"Et bien encore une fois merci, je ne sais toujours pas quoi répondre à vos compliments mais ils me vont droits au cœur. Oui en effet, je vois que vous êtes plus que chargée entre vous et votre Ponyta."
Suivant la jeune femme pour éviter de bloquer le passage, la chercheuse ne put qu'être amusée de voir son admiratrice observée avec attention sa robe. Même si Ombeline n'était pas vraiment vaniteuse par nature, elle ne pouvait qu'être touchée par tant d'admiration et de reconnaissance pour son travail. C'était plutôt rare pour elle en ce moment de pouvoir exprimer sa passion pour la création, trop occupée qu'elle était à parcourir le pays. C'est pourquoi lorsque sa nouvelle connaissance lui proposa de se rendre chez elle pour lui montrer ses créations, Ombeline ne réfléchit pas bien longtemps avant de lui donner sa réponse.
"Et bien pourquoi pas ! Cela fait bien longtemps que je n'ai eu l'occasion de parler mode et encore moins avec une connaisseuse. Ce sera l'occasion de voir vos créations également, si vous voulez bien me les montrer. En échange vous pourriez peut-être m'indiquer les endroits de la ville les plus intéressants à visiter. Je viens d'arriver et je suis curieuse de découvrir un peu mieux cet endroit. Je ne sais pas pourquoi mais cette ville m'inspire énormément."
Alors qu'Ombeline terminait sa phrase, l'un des rouleaux de tissus de la jeune femme tomba à terre. Horrifiée par le spectacle, la chercheuse ne put retenir un petit cri de terreur. Le tissu semblait être de si bonne qualité, qu'elle horreur cela serait que de le salir ainsi. Heureusement le rouleau était protégé et c'est donc intact que Tanya, qui venait de lui donner son nom, pu le récupérer.
"Enchanté Tanya, je suis Ombeline. Et bien vous m'avez surprise ça c'est certain mais votre enthousiasme pour la mode fait plaisir à voir alors surtout ne vous excusez pas."
La jeune femme sourie avant de reprendre.
"Vous avez peut-être besoin d'aide pour porter toutes vos courses ? Cela ne me dérange pas du tout de vous aidez, au contraire."
Relevant lentement son échine, pour ne pas glisser sur la neige fraîche sous ses bottes, Tanya récupéra enfin tous ses effets et la posture élégante qu’elle se devait de garder devant son interlocutrice. Le souffle coupé par son épisode de stress et la réponse complaisante de la belle dame, la rousse ne put que sourire de toutes ses dents et serrer la main d’Ombeline des quelques doigts libre qu’il lui restait. « Enchantée, Ombeline! Wow, quel joli nom! Ça sera mon ultime plaisir de vous montrer ce qu’Artiesta peut offrir aux artistes comme vous et moi! Je ne suis ici que depuis quelques mois, mais j’ai déjà déniché l’endroit parfait pour acheter des effets de couture et du matériel assez dispendieux merci! Sinon, l’architecture du casino et du dôme concours est époustouflante! Bon, il faut dire qu’il y a quelques louches ici et là, quand on décide d’y aller tard le soir, mais ça reste qu’Artiesta est toujours plus beau la nuit! AaahhAAaa… »
Surexcitée pour la deuxième fois depuis leur rencontre, l’adolescente perdit pied sur une plaque de métal recouverte de glace. Elle se tacha de rester en place, malgré le fait qu’elle avait quelque peu entraîné Ombeline dans sa chute. Une moue surprise, gênée et terrorisée à la fois, la jeune resserra son rouleau de tissu contre elle et réussit à remettre son poids sur ses deux pieds. Rouge de honte, Tanya s’excusa une deuxième fois. « Milles pardons! Je ne suis vraiment pas doué avec mes pieds! En fait, non! C’est entièrement faux! Je n’étais pas une ballerine de premier rang pour rien… Mais reste que je suis vraiment navrée pour ce qui vient d’arriver, hahaha! Nous devrions commencer à nous diriger vers ma maison, avant que je ne tue quelqu’un par accident avec mes folies. Un gros merci d’avoir acceptée ma proposition! J’ai rarement l’occasion de parler avec de vrais artisans. Tenez, je crois pouvoir vous faire confiance avec ça! »
Déposant le fameux rouleau de velours rouge entre les mains d’Ombeline, Tanya refit le compte de ses sacs et reprit ceux qu’elle avait refilés à son pokémon. Plus légère que jamais, le ponyta s’étira longuement le cou, avant de reprendre son chemin vers sa maison. « Un gros merci pour l’aide, ce n’était vraiment pas de refus! Allez, suivons Prada! Elle connait le chemin par cœur! »
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