Modération:

Ça avait tout l’air d’être ici. Les yeux d’Auguste étaient posé sur un immense bâtiment du quartier des affaires tandis que ses yeux faisaient des allers-retours depuis sa base jusqu’à son sommet à la recherche de certaines informations. Il souhaitait savoir s’il y avait un quelconque signe de vie en ces lieux mais le Pulsar conclut très vite qu’à cette distance, il ne verrait rien du tout. Il lui faudrait avant tout s’approcher et c’est à cela qu’il consacra les prochaines minutes.

Les rues de Voltapolis étaient désertes et quand on savait à quel point d’ordinaire cette ville fourmillait d’activité, cela avait de quoi faire froid dans le dos. Pour connaître la raison à toute cette activité, il suffisait de tendre l’oreille. De temps à autre, le vent colportait le bruit d’un bâtiment qui s’effondrait, détruit par ce qui était vraisemblablement l’un des Pokémons géants dont le Champion avait appris l’existence il y a peu. Il était compréhensible que les habitants de Voltapolis aient pour la plupart cherché à fuir le danger pour se réfugier dans une ville voisine le temps que quelqu’un s’occupe du problème. Tous n’avaient pas quitté la ville, comme Auguste le remarqua en voyant de temps à autre une paire d’yeux furtifs l’observer depuis une fenêtre. Une porte finit même par s’ouvrir pour qu’on lui propose de venir se cacher avec les résidents.

« C’est très gentil mais je vais devoir décliner l’offre. Si vous en avez l’occasion, prenez votre véhicule et partez loin d’ici. Sinon, retournez à l’intérieur et n’en sortez pas pour le moment. »

La première option lui semblait de loin être la meilleure. Quand on entendait la facilité avec laquelle le Pokémon géant piétinait et détruisait tout sur son passage, il était difficile de trouver que se planquer dans une petite maison soit une idée de génie. Malheureusement, tous n’avaient pas eu le temps de fuir et s’étaient vu contraint de se terrer chez eux en priant pour que la chance leur sourie. Auguste croiserait à son tour les doigts pour leur sécurité bien que pour être tout à fait honnête, lui aussi allait avoir besoin de protection. Il n’était pas ici par hasard. Si certains s’occupaient de freiner l’avancée de l’énorme créature semant le chaos en ville, Auguste avait pour mission de mener l’enquête sur la provenance d’étranges ondes radio qui pourraient en principe être liées à tout ceci. Ces deux événements s’étaient produits en même temps et le Pulsar n’était pas homme à croire à de telles coïncidences.

Le voici dont arrivé à destination, au pied du bâtiment en question. Pas de doute, il était à l’endroit indiqué par les forces de l’ordre. Les ondes radios provenaient de quelque part dans ce bâtiment et il lui fallait maintenant découvrir l’endroit exact et surtout mettre un terme aux transmissions. Enfin, cela viendrait après. Il cherchait pour le moment un moyen d’entrer. Sans surprise, l’entrée principale ne lui était pas accessible. Si cet endroit était bel et bien occupé par la Team Mistral, les Sbires le protégeaient mieux qu’ils ne l’avaient fait pour leur repère dans la Grotte Givrée. A croire qu’ils devenaient moins bêtes avec le temps…

Bref. Cette porte n’allait pas s’ouvrir toute seule. La défoncer à l’aide d’un Pokémon était une solution envisageable mais cela ruinerait tout espoir de rester discret et Auguste ne souhaitait vraiment pas cela. Plus il progresserait loin sans se faire repérer, plus cela l’arrangerait. Ainsi, le Ranger abandonna aussitôt l’idée de passer par la porter principale et entreprit de faire le tour du bâtiment à la recherche d’une autre entrée, à l’arrière, ou d’une fenêtre mal fermée. Dans l’hypothèse où il ne trouverait rien de tout cela, l’homme avait encore une idée derrière la tête.

• Auguste se rend à destination. L'entrée principale étant fermée, il cherche un autre accès par l'arrière ou une fenêtre ouverte par laquelle il pourrait pénétrer à l'intérieur.

Modération:

Par chance, Auguste trouva une fenêtre entrouverte en faisant le tour du bâtiment. Il avait pris la précaution de se déplacer sur la pointe des pieds afin de faire le moins de bruit possible et il semblait que personne ne l’ait entendu. En tout cas, le type dans la seule pièce accessible au Ranger ronflait toujours comme un sonneur. Tant mieux, plus il était repéré tard et plus cela l’arrangeait. Il scruta et analysa ce qu’il y avait dans cette pièce avant toute chose. Hors de question d’y entrer sans savoir à quoi s’attendre mais il semblait que l’autre homme était le seul danger potentiel. Au moins, cela lui confirmait qu’il était au bon endroit car vu la façon dont était habillé l’endormi, il n’y avait aucun doute quant à son groupe d’appartenance.

Doucement… Et hop ! Voilà que le Champion Psy était parvenu à se faufiler à l’intérieur après avoir tout doucement poussé la fenêtre afin de l’ouvrir sans qu’elle ne grince. Il suffisait d’un mot, d’un cri pour alerter tout le bâtiment et c’était là ce qu’il souhaitait éviter par-dessus tout. C’est bon, il était à l’intérieur ! Il fallait désormais s’occuper de cet homme qui faisait la sieste. Auguste se saisit d’une Pokéball et fit apparaitre sa Gardevoir et posa immédiatement la main sur la bouche de son Pokémon afin d’être sûr et certain qu’elle ne fasse pas le moindre de bruit. Surprise, elle regarda son dresseur, un peu perdue, avant de comprendre qu’elle devait se montrer la plus discrète possible. Dès lors, il enleva sa main et pointa l’homme endormi du doigt.

« Assure-toi qu’il ne se réveille pas avant longtemps. » souffla-t-il dans un murmure presque inaudible.

Lucina hocha la tête et tendit un bras vers le Sbire Mistral. Celui-ci gémit doucement dans son sommeil, comme s’il était en proie à de mauvais rêves, puis de manière un peu plus prononcée. Il souffrait. Ce qu’il se passait exactement dans sa tête, le Ranger n’en savait rien mais ce dont il avait la certitude, c’était que l’attaque Dévorêve de sa Gardevoir était en train de le malmener. Ce n’étaient pas seulement des cauchemars, cela vous épuisait et pouvait vous mettre hors d’état de faire quoi que ce soit pendant un bon moment. L’endormi cessa de geindre et se tut après quelques dizaines de seconde. Comme mort, il respirait faiblement, trop malmené par ce qu’il avait subi pour pouvoir se réveiller.

« Génial. Bon boulot. »

Auguste se concentra alors sur les alentours, surtout sur la porte permettant d’accéder au couloir car il avait remarqué la présence d’un petit boitier noir à côté de celle-ci. Il espéra que cela soit un lecteur de carte afin de déverrouiller la porte, il aurait juste eu à se servir sur le Sbire Mistral inconscient mais il devait avoir épuisé sa chance puisqu’il s’agissait d’un digicode. Ô joie…

Auguste retourna toute la pièce et farfouilla dans chaque tiroir ainsi que les poches du Sbire. Il avait bien trouvé quelques pistes mais puisque tout paraissait trop simple, il s’avéra que ces indices constituaient une énigme des plus difficiles. A tel point qu’Auguste eut à tirer une chaise pour s’asseoir afin d’y réfléchir au calme, sous le regard inquiet de Lucina. Son téléphone en main, le Champion prenait note de ses idées afin de ne pas perdre le fil de ses idées. Il nota la traduction de lettre en chiffres avant de comparer cela à ce qu’il trouvait sur le réseau. Hmm… Difficile de rester serein quand il était pressé par le temps mais avait besoin de garder les idées claires. Il passa au moins cinq bonnes minutes sur cette devinette dont il se serait bien passé avant de se redresser tout à coup. Voilà ! C’était ça ! Il avait enfin trouvé ! Déterminé, il s’approcha de nouveau de la porte et tendit l’index, prêt à passer à la suite du plan.

« Vingt, dix-huit, neuf, à nouveau vingt… » marmonna-t-il à mesure qu’il appuyait sur les touche de l’appareil, « Quinze et quatorze. Six et onze étant les intrus, ce devrait être bon. »

L’énigme était tordue et il serait sans doute passé à côté s’il n’avait pas ratissé large. Même maintenant, il supposait avoir la bonne réponse mais n’y mettrait pas sa main à couper pour autant. Ces chiffres formaient le mot T-R-I-T-O-N et en suivant la logique derrière la devinette, le Pokémon en question était soit un Tritonde, soit un Tritosor mais même si la Team Mistral était composée et dirigée par des demeurés, il n’était pas bêtes au point de se reposer sur un Tritonde géant, n’est-ce pas ?


• Auguste parvient à entrer et se débarrasse du Sbire avant qu'il ne se réveille et ne donne l'alerte. Après avoir récolté les indices et réfléchi au problème il entre le code suivant : 20 - 18 - 9 - 20 - 14 - 15

Modération:

Le bruit caractéristique d’une porte se déverrouillant réjouit Auguste. Il n’avait heureusement pas perdu trop de temps et mieux encore, il n’avait pas donné l’alerte. Personne ne savait qu’il y avait un intrus dans ce bâtiment et le Ranger comptait bien faire en sorte que cela dure. Plus il était proche objectif au moment où il se ferait repérer, plus ce serait aisé pour lui de mener sa mission à bien. Idéalement, il aurait aimé rester dans l’ombre du début à la fin mais tout miser là-dessus aurait été d’une naïveté sans nom. Il souhaitait au moins pouvoir trouver l’endroit exact où il devait se rendre. Ce bâtiment avait une certaine taille et y retrouver un émetteur pouvait prendre du temps mais le Pulsar décida avant tout de mener ses recherches vers les derniers étages de cet endroit. Si la folie provoquée chez le Pokémon Géant était due à cela, les Sbires Mistral l’avaient probablement emmené là où il serait le plus difficile à prendre d’assaut – donc le plus loin possible du rez-de-chaussée. De plus, puisqu’il était question d’émission d’ondes, il était probable de retrouver l’émetteur en question sur le toit.

Auguste jeta un dernier regard vers le sbire inconscient. Il était incapable de dire combien de temps le pauvre bougre resterait dans cet état mais il entendait bien avoir terminé son travail avant ça. Dommage qu’il ait eu à s’en débarrasser aussi vite, un petit interrogatoire aurait été de rigueur mais cela aurait également représenté un risque : il suffisait que le Sbire Mistral se mette à hurler et la situation se serait soudainement compliqué.

« Suis-moi. » murmura-t-il à Lucina tandis qu’il s’assurait être la seule âme dans le couloir avant de s’y engager en refermant la porte derrière lui, « Pas un bruit. Si quelqu’un nous voit tu t’en débarrasses, sinon tu ne fais rien. »

Les ordres étaient clairs. La Gardevoir ne devait agir qu’en cas de nécessité. Qui sait, peut-être parviendraient-ils à passer plusieurs hommes sans être vus. Ce serait vraiment génial car Auguste n’avait pas la moindre envie d’avoir tous les hommes postés ici à ses trousses. Tous les mettre hors d’état de nuire était inenvisageable sans connaître leur nombre et leur position. L’effet de surprise pouvait se retourner contre lui et il suffisait d’une seule personne arrivant depuis un angle mort pour faire tout échouer.

Il lui fallait désormais accéder au toit et pour y arriver, il s’engagea dans la cage d’escalier. Il avait envisagé de prendre l’ascenseur en direction du dernier étage à partir duquel il accèderait au toit du bâtiment mais celui-ci semblait hors-service. C’était bien sa veine… Pendant quelques secondes, seuls les pas d’Auguste retentirent – Lucina, lévitant à une dizaine de centimètres du sol, ne faisait aucun bruit en se mouvant – mais il s’immobilisa soudain quand il entendit une porte s’ouvrir. Pas de doute, il s’agissait de quelqu’un qui allait emprunter ces escaliers et s’il ne se trompait pas, l’homme se trouvait juste à l’étage du dessous, là d’où il était lui aussi arrivé juste avant. Si le Champion avait été un peu plus lent, ils se seraient croisés dans le couloir.

Auguste ne bougeait plus afin que l’autre ne se doute pas qu’il y avait une autre personne juste au-dessus de lui. Il tendit l’oreille et compta se pas pour situer exactement où le Sbire se trouvait et lorsque le moment fut idéal, il se pencha délicatement par-dessus la rampe pour le voir sans que lui-même ne soit visible. Ah ! Il le savait. Le second bruit de pas, moins régulier appartenait à un Pokémon. Un Sablaireau d’Alola. Un adversaire dangereux pour Lucina mais c’était sans compter qu’ils avaient l’effet de surprise. L’autre homme et son Pokémon ne se doutaient pas qu’il y avait quelqu’un les attendant sur la prochaine volée de marches.

« Exploforce quand je t’en donne le signal. Le dresseur d’abord. » souffla-t-il à sa Gardevoir de manière presque inaudible.

Encore quelques pas et l’homme arriverait au pallier de mi-étage où il se retournerait et verrait ce qui l’attendait. Sitôt découvert, Auguste n’aurait quelques secondes pour s’en débarrasser avant qu’il ne donner l’alerte. Il se retint sa respiration et banda tous les muscles de son corps, prêt à bondir si cela s’avérait nécessaire. Un « Go ! » s’échappa de ses lèvres alors que le Sbire Mistral écarquillait les yeux, surpris de voir des intrus. Conformément aux directives données, Lucina forma un premier orbe et l’envoya en direction de l’ennemi. Sa cible était l’humain qui, s’il hurlait, donnerait leur position à tout le monde. Sablaireau était dangereux, ceci dit, autant pour elle que pour son dresseur et c’est pour cela qu’elle n’attendit pas de voir le résultat de sa première attaque pour matérialiser un second orbe et le lancer cette fois en direction du Pokémon.

Un soupir de soulagement s’échappa des lèvres d’Auguste lorsqu’il constata que ni le Sablaireau d’Alola ni l’autre homme n’étaient en était de faire quoi que ce soit après cette attaque. Les deux gisaient au sol et le Pulsar dévala les quelques marches le séparant d’eux pour s’assurer de la situation. Le Pokémon était blessé, ses griffes raclant le sol alors qu’il essayait de se relever tandis que son dresseur, lui, n’était pas prêt de reprendre conscience. Il ne semblait pas trop mal en point même si vu la violence du choc, il devait avoir quelques os cassés. A sa ceinture se trouvait une Pokéball dont le Ranger s’empara afin d’y enferme le Sablaireau avant de la mettre dans la poche de sa propre veste. En l’y enfonçant, il remarqua qu’il avait toujours le talkie-walkie qu’on lui avait donné un peu plus tôt. L’utiliser maintenant n’aurait aucune utilité puisqu’il n’avait pas d’information capitale à transmettre. A l’heure actuelle, l’identité du Pokémon géant devait avoir été découverte et le combat contre ce denier engagé.

La seconde d’après, Auguste s’élança à nouveau dans l’escalier après avoir au passage donné une tape dans le dos de Lucina en signe de félicitations. Elle avait fait du bon travail mais ils n’avaient pas le temps de s’attarder ici. Deux sbires avaient été vaincus et l’alerte serait donnée dès que l’un deux reprendrait ses esprits… s’il n’était pas trouvé par quelqu’un d’autre avant cela. Puis, même si l'affrontement avait été bref, ils avaient peut-être fait plus de vacarme qu'il ne l'avait supposé, il n'était donc pas impossible quelqu'un les ait entendus. L’ascension des étages suivant commença. Il fallait maintenant croiser les doigts pour ne plus croiser personne et surtout, pour qu’il ait vu juste en décidant de prendre la direction du toit.



• Auguste s'engage dans l'escalier pour prendre la direction du toit. Il entend un Sbire et son Sablaireau d'Alola arriver et leur tend un piège avec l'aide des sa Gardevoir. Ils sont rapidement vaincus mais il n'a aucune idée quand à si oui ou non ils se sont montrés bruyants. Il n'a cependant pas envie d'attendre là pour le découvrir et recommença à monter les marches quatre à quatre.

Modération:

Il approchait du dernier étage. Auguste grimpait les marches quatre à quatre tout en essayant au maximum de tendre l’oreille. Puisque les escaliers étaient séparés du couloir principal de chaque étage, un bruit de porte signifierait que quelqu’un allait les emprunter et donc, qu’il y avait danger. Il n’en fut heureusement rien et le Ranger put poursuivre son ascension en toute tranquillité. Lucina lévitait derrière lui sans faire de bruit, au point qu’il en oublierait presque sa présence s’il ne jetait pas de temps à autre un regard par-dessus son épaule.

Il atteignit le sommet de l’immense cage d’escalier. Impossible de monter plus haut, c’était le dernier étage et pourtant, d’ici, il n’y avait aucun accès possible au temps – en supposant que l’émetteur se trouve sur le toit. Peut-être y avait-il un autre escalier menant jusque-là, dans l’aile opposée ? Le Ranger n’en savait rien et il détestait ne pas être sûr de ce qu’il faisait. S’il se trompait, il perdrait un temps précieux mais il ne pouvait pas non plus risquer de se faire repérer en interrogeant un Sbire de manière plus ou moins musclée. Il allait devoir y aller à l’instinct et espéré avoir vu juste mais si on parlait d’ondes radios, il était plausible que l’émetteur ait été installé sur le toit du bâtiment.

Auguste donna ses ordres à sa Gardevoir et poussa la porte avec toute la précaution du monde. Il lui fallait impérativement ne pas la faire grincer ni la claquer en la refermant sinon il annoncerait haut et fort sa présence. Tout se passa pour le mieux et le Champion se trouvait désormais dans un long couloir donnant sur une multitude de bureaux de part et d’autre. Chacun d’entre eux était susceptible d’abriter un larbin de la Team Mistral… ou tous pouvaient être vides ! L’incertitude ne rassurait pas l’homme qui comptait sur Lucina pour réagir au quart de tour en cas de danger. Par précaution, il décida de progresser le dos voûté, de sorte à ne pas laisser sa tête être visible par les lucarnes qu’on trouvait sur les différentes portes. Il aurait suffi d’un seul regard dans cette direction pour le découvrir et jeter ses projets de discrétion à l’eau. Il souhaitait éviter cela.

Le premier problème présenté fut, un peu plus loin, une porte à demi-ouverte d’où filtrait le son de deux voix différentes. Deux personnes. Deux ennemis. Auguste se colla contre le mur et retint ralentit sa respiration pour être sûr de faire le moins de bruit possible. Il devait continuer mais pour cela, il lui fallait passer devant cette porte et éventuellement s’exposer à la vue des deux Mistral à l’intérieur. A moins qu’il n’ait l’occasion de s’en débarrasser ? Ainsi cloîtrés dans une minuscule pièce, ni l’un ni l’autre n’auraient le temps d’esquiver les attaques lancées par Gardevoir et de son côté, ce n’étaient pas les armes qui manquaient pour mettre deux humains hors d’état de nuire mais encore une fois, cela se ferait au risque de donner sa position à d’autres sbires. Que faire ?

Le Pulsar décida de tenter sa chance avec la discrétion. Il tenta tout de même de jeter un œil à l’intérieur, en se révélant le moins possible. Se rendre compte de la configuration du bureau ainsi que de la position des deux types dedans l’aiderait si jamais il avait à agir. Très lentement, il dépassa sa tête et quelle ne fut pas sa surprise en découvrant qu’il n’y avait qu’un seul membre de la Team Mistral. Celui-ci était accompagné d'un prisonnier, enfermé dans une cage… Wolfe ?! C’était bien lui. Il n’avait pas l’air d’avoir été trop maltraité et si Auguste ignorait la manière dont il s’était fait capturer et remorquer jusqu’ici, il entendait bien le sortir de là avant de se mettre en quête de l’émetteur. L’apprenti Ranger le vit à son tour et lui fit un signe étrange dont la clarté fut affectée car il essayait de rester discret. Qu’essayait-il de lui dire ? Le Champion n’en savait rien mais s’il devait émettre une hypothèse, il lui demandait de ne pas intervenir. Wolfe devait être menacé et se montrer maintenant le mettrait sans doute en danger. Les deux hommes avaient l’air d’être en grande conversation mais de là où il était, Auguste ne saisissait pas un seul mot…

Attendre. C’est tout ce qu’il pouvait faire. Cela l’enrageait car il ne comprenait pas non plus ce qu’essayait de lui communiquer le prisonnier. Il fallait que Wolfe arrête de gesticuler ainsi, il allait finir par rendre son geôlier suspicieux… Il s’écoula deux ou trois minutes avant que les murmures à l’intérieur ne cessent et que le sbire Mistral ne se détourne du captif. Il avait jusqu’ici tourné le dos à Auguste et il allait maintenant se retourner vers lui. C’était le moment ou jamais d’agir puisqu’il n’était plus en mesure de blesser Wolfe. Le Champion donna une petite tape sur le bras de Lucina pour lui donner le signal et cette dernière glissa dans l’embrasure de la porte brutalement ouverte par son dresseur, leva un bras vers le malfaiteur et passa à l’attaque.

Il n’y eut pas un seul cri, pas un seul bruit si ce n’est celui, lourd, d’un homme tombant à genoux. Il n’avait rien vu venir et n’avait même pas eu l’occasion de se défendre. Pour être honnête, Auguste ne pensait même pas qu’il avait réalisé ce qui lui arrivait avant que Choc Psy ne le touche de plein fouet. La petite Siderella posée sur son épaule ne fit pas long feu non plus. Elle tomba d’abord par terre et avant même de pouvoir se relever, Lucina lui envoya ses salutations à l’aide d’une Ball’Ombre.

« Wolfe, tu vas bien ? » demanda le Pulsar, inquiet, tout en fouillant les poches du sbire d’où il sortit des clés.

Parmi elles devaient se trouver celle qui ouvrait la cage dans laquelle était détenu son cadet. Sans recevoir d’ordre particulier, Lucina utilisa ses pouvoirs psychiques pour pousser le corps de l’homme inconscient sur le côté jusqu’à le faire rouler sous un bureau. Auguste s’était assuré qu’il était encore en vie. Il avait eu de quoi être inquiété, en voyant le sang couler à la fois de son nez, de ses lèvres et de ses yeux. Il survirait. En principe.

« On ne doit pas traîner ici. Normalement personne ne sait que je suis là mais ça ne va pas durer. Si possible, j’aimerais qu’on soit partis lorsqu’ils se rendront compte de ma présence. »

Si les deux Sbires qu’il avait malmené un peu plus tôt ne se réveillaient pas, quelqu’un d’autre les trouverait tôt ou tard et dès lors, Wolfe et Auguste pouvaient s’assurer que ce serait le branle-bas de combat. Le garçon devait être épuisé d’avoir été maintenu si longtemps dans cette situation inconfortable mais la situation exigeait qu’il fasse encore un petit effort.

« Je te raconterai tous les détails plus tard. Là, il faut qu’on bouge. » dit-il en défaisant ses liens après l’avoir sorti de sa cage, « Il y a visiblement un émetteur radio dans ce bâtiment. On partira après l’avoir mis hors-service. Tu peux marcher ? »

Il n’avait pas l’air trop mal en point, même si ses poignets étaient à vif à cause du frottement de la corde contre sa peau. Sitôt Wolfe debout, ils se remettraient en route. L’avoir trouvé et libéré était une bonne chose mais ce pourquoi il était venu, son objectif principal, restait encore à accomplir.



• Auguste repère Wolfe et comprend qu'il ne doit pas intervenir tout de suite. Il attend un peu et passe à l'attaque pour se débarrasser du Sbire et de son Pokémon. Il libère ensuite Wolfe et s'assure de son état de santé avant d'envisager se remettre en quête de l'émetteur.

Modération:

Wolfe lui expliqua tout ce qu’il avait pu apprendre durant sa captivité. Pour un prisonnier, il avait récolté un sacré paquet d’information ! Il avait été capable de garder la tête froide et de cuisiner son geôlier pour lui soutirer tout un tas de renseignements qui allaient leur faciliter la suite des opérations.

« J’avais supposé que l’émetteur se trouve sur le toit de ce bâtiment-ci, pas celui d’en face, mais ça explique pourquoi je n’ai croisé presque personne. »

Pour quelle raison la Team Mistral avait-elle décidé de garder son otage dans un immeuble presque vide ? Auguste n’en savait rien et il avait beau retourner la question dans tous les sens, il ne trouvait aucune réponse plausible. Il admettait volontiers ne pas être omniscient mais ce n’était pas la première décision insensée prise par ses ennemis. Ils devaient souffrir d’un manque d’organisation flagrant pour faire de telles erreurs. Tant mieux ! C’était à leur avantage alors il n’allait pas s’en plaindre.

« Ne t’en fais pas pour ça, j’ai été confronté au même problème un peu plus tôt. Il semble que ces idiots aient utilisé le même mot de passer partout… » ajouta-t-il avant de déposer une Pokéball dans la main du jeune homme, « C’est celle de Lucina. Puisque tu n’as pas de Pokémons avec toi, je te la confie. »

La Gardevoir ne parut pas plus dérangée que ça par l’idée de devoir obéir à un autre dresseur. Docile, ce n’était pas la première fois que cela arrivait et à chaque fois, c’était pour une excellente raison alors elle n’avait jamais objecté. Auguste, pour sa part, avait encore cinq autres compagnons sur lesquels il pouvait compter en cas de problème et n’importe lequel d’entre eux était un combattant entraîné.

Ses instructions données, le deux Rangers se mirent en route. Ils redescendirent d’abord tous les étages, empruntant la même cage d’escalier par laquelle il était passé à l’aller. Le Sbire qu’il y avait croisé, celui avec son Sablaireau d’Alola, y était toujours et puisqu’il remuait un peu trop, le Pulsar lui colla un coup de pied bien senti dans les côtes avant d’ordonner à Lucina de le renvoyer aux côtés de Cresselia. Même traitement pour celui posté près de la fenêtre par laquelle il était entré, sauf qu’il suffit de lui lancer à nouveau une attaque Dévorêve pour s’assurer qu’il ne sorte pas de sa torpeur tout de suite. Le Champion Psy avait craint d’en avoir trop fait lorsqu’il vit un filet de sang couler de la bouche et du nez de l’endormi mais il se rassurer en constatant qu’il respirait toujours. Même s’ils étaient des criminels, Auguste ne souhaitait pas non plus les tuer. Cela ne l’empêcherait pas de dormir si ça arrivait mais autant que possible il préférait ne pas avoir de sang sur les mains.

Une fois dehors, ils parcoururent à grandes enjambées la distance les séparant de l’autre bâtiment qui lui aussi était fermé. La discrétion était une priorité quand il s’agissait de libérer Wolfe car il ne savait pas ce qu’ils étaient capables de faire à l’otage mais maintenant qu’il n’y avait plus de prisonnier, c’était un peu moins grave s’il attirait l’attention. Le Pulsar appela deux de ses Pokémons, Gallame et Braségali, pour l’épauler dans l’ascension de cet immeuble. Il y avait plus de Sbires Mistral à l’intérieur, il n’était pas impossible qu’ils aient à combattre plus de monde qu’il ne l’avait fait jusqu’à présent.

« Chrom, brise la vitre. Charlie tu fonces à l’intérieur et tu te débarrasses des gens au rez-de-chaussée. Go. »

Les directives, simples, furent suivies à la lettre et il ne s’écoula pas quinze seconde entre le moment où les bruit d’une vitre cassée se fit entendre et celui où Charlie ramena deux hommes inconscients en les tirant par le col de leur uniforme. Loin de faire dans la délicatesse, le Braségali n’y avait pas été avec le dos de la cuillère, il suffisait de regarder les pauvres sbires dont l’un avait une jambe qui se pliait d’une manière peu naturelle pour le comprendre.

« Pose-les là-bas. » ordonna-t-il en pointant un recoin du doigt après être entré en faisant très attention à ne pas se couper sur les débris de verre, « On va prendre l’ascenseur, soyez prêts à vous battre sitôt les portes ouvertes. »

Direction le dernier étage d’où ils accèderaient au toit du bâtiment. Qu’importe si les malheureux dans le hall se réveillaient et donnaient l’alerte, ils étaient si près du but que cela n’était plus important. Auguste tapa le code « TRITOSOR » en guise de mot de passe pour appeler l’ascenseur et une fois à l’intérieur, il se posta derrière ses Pokémons au cas où ils viendraient à être attendus lors de leur arrivée. Ce ne fut pas le cas et une fois encore, ils parvinrent à prendre les occupants de cet étage au dépourvu et à les mettre hors d’état de nuit en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Le séparer par équipe de deux n’était pas bien malin, surtout quand ils devaient protéger quelque chose d’aussi vital à leur plan que l’émetteur… Il ne comprendrait décidément jamais ce qui leur passait par la tête.

« Il risque d’y avoir également deux Sbires Mistral sur le toit. Vous savez ce que vous devez faire. Vous faites de l’excellent travail. »

Ce compliment était autant destiné à Chrom et Charlie qu’à Wolfe et Lucina. Jusqu’à présent, tout se passait sans encombre et Auguste était en droit d’espérer que cela continue jusqu’à ce qu’ils aient accompli leur mission. Ils empruntèrent alors un dernier escalier pour accéder au toit, puisque l’ascenseur n’y menait pas et comme prévu, ils y trouvèrent un duo peu amène mais ils ne furent déjà plus qu’un mauvais souvenir en deux temps trois mouvements.

« Vous allez bien ? » demanda-t-il à ses compagnons tout en faisant le tour de l’émetteur radio, « Wolfe, surveille l’escalier histoire qu’on n’ait pas de mauvaises surprises. »

C’était donc cela qui rendant le Pokémon géant fou ? C’était ce petit truc de métal et de composants électroniques qui menaçaient le quartier de destruction ? Incroyable. Pourtant, après tout ce qu’il avait vu, Auguste n’en doutait plus une seconde. Cet engin était problématique et il était impératif de s’en débarrasser au plus vite.

« Il va falloir s’assurer qu’ils ne puissent plus jamais s’en sortir. Utilisez Pied Voltige et Close Combat jusqu’à ce qu’elle soit détruite pour de bon. »

Avec deux brutes pareilles, l’émetteur ne devrait pas faire long-feu et dans l’hypothèse où il tiendrait encore debout, le Pulsar avait encore son fidèle Métalosse à disposition pour le réduire en morceaux.


• Auguste laisse un de ses Pokémons à Wolfe. Ils se dirigent ensuite vers l'autre immeuble qu'ils traversent en se débarrassant des Sbires qu'ils croisent à l'aide de Braségali et Gallame. Une fois seuls face à l'émetteur, Auguste ordonne à ses Pokémons d'utiliser leurs attaques les plus puissantes pour le détruire. Si besoin, son Métalosse viendra prêter main forte.