« Mais puisque je vous dit que c’est un putain de téléscope ! ⁃ Ça ressemble beaucoup à un sniper, madame. ⁃ Avez-vous déjà vu un sniper de votre vie ? Sérieusement ? ⁃ Écoutez, madame moi je suis de la police et je connais mon métier. Et puis, qu’est-ce que vous ferriez avec un téléscope, hein ? ⁃ Euh, je sais pas ? Me cuire une omelette au fromage avec ? PAR TOUT HASARD ? C’EST BIEN CE QUE FONT LES TÉLÉSCOPES, N’EST-CE PAS ? ⁃ Cuire une omelette au fromage ? Est-ce donc votre mot de passe secret pour tuer des gens ? Vous faites partie de la team Mistrale hein ? ⁃ Mais pourquoi dans le monde je serais membre d’une team avec un nom aussi vieux (et moche) que la première grande guerre ? Et pourquoi utiliser le code « cuire une omelette au fromage » ? Et puis... ⁃ C’est moi qui pose les questions ici, madame.»
Bobbi roula des yeux avant de soupirer, pour la énième fois. C’était donc comme ça que devait se dérouler sa « grande et majestueuse » arrivée à Lumiris: bloquée à la douane pendant 2 heures à cause d’une arrestation par un policier incompétent avec un accent du sud et des culs à la place des yeux. Même un putain de nodulithe verait que l’objet que trimballait Bobbi était un téléscope. Et ce pokémon n’avait même pas d’yeux ! Le policier lança un regard suspicieux à Bobbi. Ça se voyait qu’il était à fond dans son délire de sniper et qu’il ne faisait absolument pas confiance à la blonde.
« Jean-Mi, viens m’aider ! ⁃ Oui, mon Paulo ? ⁃ Tu penses que c’est quoi ça ? ⁃ Mhhh.... La question est difficile mon petit Paulo... Je t’avoue, je suis perdu. ⁃ Bernard est là ? ⁃ Non, il est parti jouer à la pétanque avec Claude. ⁃ On demande l’avis à un civil avant de l’embarquer au poste ? ⁃ Pas d’autres choix, Paulo.»
Bobbi manqua de faire une crise cardiaque en entendant les propos tenus pas les deux policiers qui pouvaient se résumé à : « On ne sait pas quoi faire donc on va demander l’avis à un civile qui a 0 formations et peut-être 0 connaissances en armes à feu, de l’aide. » Avec ce genre management, ce n’était pas vraiment surprenant qu’une organisation criminelle puisse s’en sortir facilement. Deux fois.Sans oublier qu’ils confondent quand même un téléscope avec un sniper...
Jean-Mi observa les alentours. À cette heure-ci, il n’y avait quasiment personne à l’aéroport (le vol 337 étant le dernier vol pendant les 6 prochaines heures) et tous les gens qui étaient dans le même avion que Bobbi étaient tous partis. L’homme décida donc de regarder l’endroit où les gens prennaient leurs valises, puis vers la porte de sortie où, en général, les visiteurs acceuillaient leurs familles/amis/cartons de poulets/pokémons. Jean-Mi croisa le regard d’une jeune demoiselle à la splendide chevelure violette et il caressa sa moustache avant de dire d’un air autorithaire.
« Et ! Vous là ! La madame avec les cheveux mauves truculents ! Venez ici ! Ordre de la police !»
Il escorta la demoiselle à la chevelure colorée jusque l’endroit où se trouvait Bobbi. Une fois arrivé, Jean-Mi fit un signe de la tête à Paulo qui se mit à dire :
« Ok, merci Jean-Mi. Madame avec les cheveux de couleur aubergine, c’est TRÈS IMPORTANT. Vous voyez quoi là ? »
Le policier lui présenta le téléscope, en attendant avec impatience une réponse...
Je suis tellement heureuse ! Je me trouve actuellement à l’aéroport de Nemerya, en train d'attendre Daegan, mon grand frère qui vient me rendre visite. J'ai hâte de lui présenter Kaliya, Hapi et Cyanie. Il n'y a que la première citée avec moi actuellement, les autres dorment dans leurs pokéballs. Ma Minidraco ne me quitte jamais, je ne me souviens pas la dernière fois où elle est entrée dans sa sphère bicolore.
Le temps file, et après de nombreuses minutes d'attente interminables je commence à me demander si l'avion de mon frère n'a pas un peu - beaucoup - de retard. Je prends mon téléphone portable afin de lui envoyer le message suivant : « Frérot, préviens-moi quand t'as atterri. J'suis à l'aéroport, là. - Kisa » Puis je me remet à gratouiller la tête de mon Pokémon. Quelques secondes plus tard, je reçois un message. C'est mon frère qui me dit que je me suis complètement gourée de date... Il n'arrive que dans deux semaines. Je suis en rogne. J'ai fait tout ce chemin pour rien, sincèrement ?
« Grrr. Bon, on s'casse Kaliya. » « Liya ? »
Il faut que je me calme, parce que je vais briser un truc.
« Et ! Vous là ! La madame avec les cheveux mauves truculents ! Venez ici ! Ordre de la police ! »
Putain mais il est sérieux celui-là ? Je l'emmerde bien comme il faut, oui. Meh, je n'ai pas vraiment le choix de l'écouter, j'ai pas envie qu'on m'embarque... Je me contiens, et je prends une grande inspiration, suivie d'une expiration bruyante pour bien démontrer mon mécontentement.
Il m'amène près de son collègue, d'une demoiselle aux cheveux blonds et de son télescope. Il me pointe ce dernier en me demandant ce que je vois... Je commence à me demander si on se fout pas un peu de ma gueule. Il n'est pas aveugle à ce que je sache, si ?
« Alors déjà, apprenez vos couleurs parce que mes cheveux ne sont pas violets mais bien blancs. Certes ils sont colorés sur les pointes mais de là à parler d'aubergine... Meh. » Je croise les bras en soupirant. « Et bah j'vois un télescope, qu'est-ce que vous voulez que j'vois d'autre exactement ? »
Le policier me regarde, perplexe.
« Un... sniper ? »
Mais il est complètement con celui-là ou quoi ?! Il me fait perdre mon temps. Kaliya rigole suite à sa phrase, moi je le fixe avec un air de découragement.
« ... Ouais. Bon vous devriez changer de métier. Mais avant tout, laissez cette fille tranquille, et moi aussi, j'ai autre chose à faire. »
Je pense y être allée un peu trop agressivement envers un agent de police. Mais bordel j'ai mes limites, faut arrêter d'être pitoyable un instant. En plus, Kisara est de mauvaise humeur. On n'embête pas une Kisara déjà vexée. Je redresse ma couronne, en espérant qu'il me lâche, moi et la blondinette qui n'a certainement rien demandé.
« Jean-Mi... tu sais ce que ça veut dire. ⁃ Que c’est un téléscope ? ⁃ Non. Nous avons trouvé une complice. En plus elle a une couronne et ses cheveux sont pas si blancs que ça. Elle doit être une membre importante de la team Mistrale... Mesdames, on vous embarque au poste, toutes les deux. Passe moi les menottes Jean-Mi.»
Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Ne pas se mettre à tabasser cet idiot. Ne pas lui faire faire manger le sol. Garder son calme. Faire disparaitre des envies de meurtre. Ne pas être triggered et vouloir lancer la table.... Inspirer. Expirer. Inspirer. Expirer. Wghetbhdehhfeybdzthsvvyyergg, c’était le bruit du cerveau de Bobbi qui fumait de rage lorque les policiers lui passèrent les menottes. La blonde leur lança des éclairs dans les yeux et, comme une gamine, tira la langue. Les deux jeunes femmes furent emmennées -contre leur gré- au poste et une fois là bas, elles furent placées dans une petite cellule en attendant de se faire interroger. L’endroit était peu fort sympathique. En effet, il y’avait une insoutenable odeur d’alcool, comme si quelqu’un s’était fait arrêté pour état débriété il y’a à peine deux minutes. Il y’avait aussi une mini colonie de ratatatas qui avait élu cet endroit comme « ratata-land » en enfin des mimigales qui se balançaient sur leurs toiles d’araignées. Bobbi soupira avant de se tourner vers la femme à la chevelure colorée.
« Ils sont tous des aveugles dégénérés illuminés les flics de Lumiris ? Ou c’est juste eux ? »
Suite à cette question, Bobbi sourit légèrement avant de poursuivre:
« Moi, c’est Bobbi. Désolée si t’as été embarquée là. Ces policiers sont sous acide, c’est pas possible d’être aussi con autrement. Sinon... hum... tu squattes souvent les cellules de police ? »
Une mimigale perdu l’équillibre et tomba sur la face de l’inconnue. VDM.
Nous embarquer ? Putain mais. Ils sont cons, ou c'est un gag de caméra cachée ? Daegan m'a joué un tour et il va sortir de derrière la porte, c'est ça.. ? Je commence vraiment à être dans la phase du déni je crois.
Après avoir réalisé que c'était bien réel, j'ai commencé à paniquer et à m'énerver pour de vrai. J'ai même mordu la main à un des deux ploucs, il m'a dit que si je continuais j'allais rester plus longtemps en taule. J'avais envie de l'envoyer chier, mais mon envie de sortir rapidement de cette merde était plus forte, alors je me suis contenue.
Notre cellule était vraiment pourrie. Ma vie était vraiment pourrie. J'avais envie de les tuer. Tous. Ils sont tellement cons qu'ils seraient mieux morts. Bon... C'est peut-être un peu intense comme réflexion, mais je suis salée. Laissez-moi être salée.
« Je m'appelle AAAAAAAAAAAAAH ! Dégage toi ! » Je retire la Mimigal qui venait de se retrouver sur mon joli visage. Elle m'a fait sursauter, c'est vraiment pas le moment.
« MAIS SÉRIEUSEMENT ?! » J'inspire un grand coup et je me calme. « Je disais donc... Je m'appelle Kisara, et non, je ne squatte pas les cellules. Drôle de question. Et toi, c'est ta première expérience ? Tu viens d'arriver à Lumiris du coup ? T'en fais pas, les gens ne sont pas tous aussi débiles. »
J'ai bien mis l’emphase sur le dernier mot de ma phrase lorsque j'ai vu l'un des deux policiers passer près de notre cellule. Histoire qu'il se reconnaisse dans mes propos.
Heureusement, ils n'ont pas remarqué que Kaliya était enroulée autour de mon cou lorsqu'ils nous ont arrêté... Tu parles d'une bande d'incompétents quand même. Au moins, cet aspect me fait plaisir. J'ai toujours ma petite Minidraco à mes côtés, et... Une minute. Elle peut passer entre les barreaux, non ?
« Kaliya, tu crois que tu pourrais aller chercher de l'aide ? Hors de question que j'passe ma nuit ici. Et si tu ne trouves personne pour nous sortir de là, essaye de choper une clé. »
Je pense que c'est un plan vraiment idiot, mais je suis désespérée. Et je trouve que Bobbi n'a absolument aucune raison de subir ça elle non plus.
« Bah, drôle de question, mais ça passe le temps, n’est-ce pas ? » dit Bobbi en souriant avant de s’étirer.
La blonde lança un regard froid à un policier qui passait devant la cellule. Elle ne pouvait blairer aucun de ces stupides gars.
« Et oui, c’est ma première fois ici. Que ce soit cette prison ou Lumiris. Et merci de me rassurer, car je commençais vraiment à en douter, s’en vouloir t’offenser, bien sûr. »
Le charmant mini-draco autour du cou de Kisa pourrait se glisser entre les barreaux et prendre la clé ! Après, était-ce vraiment une bonne idée de tenter le coup ? Bah, au point où l’on en est, autant s’y risquer ! Après tout, qu’elle était la pire chose qui pouvait les arriver en essayant ? Finir dans une cellule ?
« Go lui faire choper la clé ! »
Le mini-draco slaloma entre les obstacles, aussi rapide que l’éclair, et alors qu’il était si proche du but, il fut repéré par deux policiers... Rt.
« Waaw ! Regarde mec ! ⁃ Quoi ? Encore un gros rattata ? ⁃ Non ! Un mini-draco ! ⁃ Waw t’as trop fumé Kévin. ⁃ Mais non je te jure mec regarde ! »
Alors qu’ils se rapprochèrent du petit pokémon, Bobbi hurla aussi fort qu’un ranmboum:
« AH MON VENTRE ! MON BÉBÉ ! MON PAUVRE PETIT BÉBÉ DE 3 MOIS ! JE VAIS FAIRE UNE FAUSSE COUCHE SI JE RESTE ICI, LAISSEZ MOI RESPIRER DE L’AIR FRAIS AAARGH ! VOUS DEUX, AIDEZ MOI S’IL VOUS PLAIT ! »
La blonde feinta de pleurer et, interpellés, les policiers décidèrent qu’il était sage de céder à la demande de la demoiselle.Lorsque les deux jeunes hommes ouvrirent la cellule, Bobbi attapa Kisa par la main pour la sortir de là avant de pousser les deux jeunes hommes dans la cellule et fermer le tout à clé. Pour le coup, c’était l’emprisonneur emprisonné. Bobbi et Kisa étaient bénies des dieux car les deux autres marioles ne semblaient avoir 0 moyen de communication.
«Bon, il faut qu’on trouve un moyen de s’enfuir sans se faire chopper et sans que Jean-Mi et l’autre barjot. Une idée, colonel Kisa ? »
La jolie Bobbi n'était donc jamais entrée dans une cellule, ce qui est plutôt rassurant en vrai. Nous étions clairement toutes les deux dans la même galère. Une galère que j'aurais préféré éviter.
Kaliya réussit à s'approcher suffisamment d'un gardien, mais malheureusement, elle se fait repérer. En même temps, un Minidraco dans un poste de police, je ne pense pas que cela soit très commun. À la limite des Malosses ou des Rattatas, comme l'a mentionné l'un des policiers... Oula. C'est qu'elle vient de me surprendre la blondinette. Son bébé ? Keske nani the fuck ? Elle est vraiment enceinte ou elle bluff pour tenter de sortir de derrière les barreaux ? Enfin peu importe, ça semble fonctionner...
... Et j'ai la confirmation qu'il s'agit d'un bluff. Après que la demoiselle nous ait sorti de là, elle enferme les deux Poichigeons dans la cellule et referme la porte à clé. Je lui fais remarquer qu'elle a bien géré sur ce coup. Kaliya revient ensuite sur mon coup, je lui gratouille la tête pour lui montrer qu'elle a bien fait et qu'au final, elle nous a bien aidé. Elle me demande ensuite si j'ai une idée pour la suite. Euh... euh...
« Euh... » Je regarde autour de moi, et je finis par apercevoir un petit placard. Je vais rapidement voir dedans eeeet... jackpot. « Des vêtements d'agents de police ! »
Je ne perds pas de temps et j'enfile la veste bleue ainsi que le pantalon que je resserre bien fort à l'aide de la ceinture pour ne pas qu'ils tombent jusqu'au sol parce qu'askip les pantalons aux fesses ce n'est plus à la mode.
« C'est clairement trop grand pour nous mais on dira qu'il n'y avait plus notre taille. » Je rigole tellement la situation devient improbable. « Allez, fait ressortir la powlisse qui sommeille en toi ! »
J'attends que Bobbi enfile les vêtements, et quelques minutes plus tard, deux autres policiers entrent dans la pièce. Oups.
« Hé vous.... Pourquoi avez-vous une couronne ? Remettez votre casquette, agente... Euh, rappelez-moi votre nom ? » « Agente Amasis, chef. Et vous savez très bien que je ne retire jamais ma couronne ! Ah mais c'est vrai, vous ne vous souvenez pas de moi, vous ne prenez même pas la peine de saluer vos employés le matin... » « Mais... Je... »
Bingo. Il marche. Il court, même. Je tousse, alors que Kaliya se cache dans mon col.
« ... D'accord pardon. Sinon pourquoi ces deux nigauds sont dans la cellule ? » « Oooh... Ils... Ils étaient bourrés, du coup on les a mis là le temps qu'ils décuvent, ces idiots. La preuve, écoutez. »
Pendant que Jean Mi et son acolyte tentaient de débattre sur s'ils avaient vu un Rayquaza ou un Minidraco - parce que la ressemblance est frappante -, le chef hoche doucement la tête en quittant les lieux, suivi de l'autre agent, en nous assurant qu'il fera des efforts pour se rappeler de ses employés. N'importe quoi. Combien de chance est-ce que j'avais pour que mon mytho fonctionne, sérieusement ?
Enfiler un uniforme de policier ? Bobbi ne savait pas si cette idée était du pure génie ou si elle sortait tout droit d’un sketch. Dans tous les cas, la demoiselle ne lança pas un débat dessus et mit la tenue sans discuter. Une fois vêtue de son costume, elle sourit bêtement. En effet, la blonde s’imaginait arrêter des criminels en criant des choses comme « AU NOM DU CANARTICHO JE VOUS ARRÊTE, ESPECE DE CORNICHON MAL FRINGUÉ ». À croire que devenir policière était le destin caché de Bobbi, qui sait !
Alors que les deux jeunes femmes s’apprêtaient à sortir de la pièce, deux autres policiers, dont un qui avait l’air moins con et plus haut gradé, pénètrèrent la pièce. La tension monta rapidement mais, d’une certaine manière, Kisara trouva un moyen de rendre tout parfaitement réel et crédible. Et bah, génie, comédienne et bonne menteuse, elle était un véritable couteau suisse de l’évasion la meuf ! Une perle rare ! Il faudrait la faire jouer dans Prison Break ! Les deux hommes quittèrent les lieux et la situation, aussi étrange soit elle, semblait être sous contrôle.
« Ce talent madame ! Ce talent ! Jolie couronne au passage. Ça te donne des airs de princesse. » dit Bobbi en applaudissant très fort la jeune femme aux cheveux blancs, faisant même une légère courbette pour accentuer le coté « royal » de sa jolie partenaire de crime
Après ce moment de triomphe, les demoiselles se dirigèrent dans le bureau de Jean-Mi et de l’autre flic dont on a tous oublié le nom pour récuperer les effets personels de Kisara et le téléscope ainsi que les valises de Bobbi. Ensuite, elles se dirigèrent rapidement vers la sortie du commisariat. Une fois dehors, une brise d’air frais fouetta le doux visage de la blonde et cela lui était fort agréable. Qu’il était bon, qu’il était savoureux, le doux parfum de la liberté.
« HEHE ! MDR, CE PLAN A MARCHÉ ! JE SUIS MORTE ! » cria la météore avant de s’exclaffer de rire
Je vous rassure, non, Bobbi n’était pas décédée. Ou alors elle était une drôle de morte: une morte vivante, comme dans la série The Walking Pikachu. La jeune femme s’etira avant de se placer face à Kisara et de dire, un air malicieux sur le visage:
« Boon ! On a deux options ! Nos chemins se séparent la, on retre chez nous et on se dit au revoir pour un bout de temps...ou alors... »
Bobbi sortit de sa poche les clés d’une des bagnoles de police stationnées à l’entrée du commisariat. Elle les avait subtilisées dans le bureau de Jean-Mi, et vu que Bobbi est un peu timbrée dans sa tête, elle s’était dit que ça pouvait être fun de les emprunter sans demander.
« Ou alors on devient la police de Nemerya jusqu’au petit matin ! Rouler à toute vitesse, coller des contraventions aux gens, et jouer les bonhommes féminines avec nos splendides médailles de flic, ce soir le monde peut être à nous !»
Sur le coup, la météore semblait complètement tarée de proposer cet espèce de « Police simulator IRL » mais elle trouvait que ça pouvait être une bonne idée et une excellente opportunitée de découvrir la région de Lumiris sous un autre angle.
Quel allait être le choix de la dame aux cheveux blancs face à cette proposition ? Allait-elle succomber à cette idée farfellue ou avoir un peu de bon sens ?
Bobbi était impressionnée par mon interprétation d'employée mécontente, elle m'avait applaudit et m'avait même complimentée sur ma couronne, me disant que je ressemblais à une princesse. Je mentirais en disant que cela ne me faisait pas plaisir, mes joues se tintèrent de rouges et je m'inclinai légèrement, souriant de plus bel, fière de ma performance. En secouant mes cheveux blancs -et non violet, tamer-, ma camarade et moi nous dirigions vers le bureau pour récupérer nos affaires. Ma petite Kaliya était désormais de retour autour de mon cou, ravie d'enfin pouvoir sortir de cet endroit miteux.
Une fois dehors, je n'avais jamais été autant heureuse de simplement voir le ciel ensoleillé. Je ne voulais, dans aucun cas, passer la nuit dans une cellule crade et dépourvue de classe. Après tout, je suis une princesse, non ? Ce n'est pas un endroit pour moi, ni pour Bobbi. Cette dernière avait d'ailleurs une idée complètement timbrée, mais sans trop savoir pourquoi, j'avais envie de tenter le coup. C'était mal, c'était contre la loi, et nous jouions avec le feu si nous faisions une telle chose, mais lorsque je vois les officiers de police complètement idiots que nous avons croisé, je me dis que le risque reste mince malgré tout. Un petit tour de voiture, quelques pranks d'arrestations, on remet la voiture à sa place ni vu ni connu et on se barre chez nous, ils n'y verront que du feu.
« Allez, ce sera notre vengeance pour ton sniper et pour mes cheveux violets. » Je fis un clin d'oeil à a blonde en riant avant d'ouvrir la porte côté passager de la voiture blanche. Je n'avais pas encore mon permis, alors il était plus judicieux pour notre duo que ce soit Bobbi qui prenne le volant.
« Tu ne connais pas encore très bien la région, non ? Je ne suis pas une experte non plus, mais je pense que si on va par là, on arrive dans le centre de la ville. » Je pointais une direction avant de boucler ma ceinture. Si Daegan apprenait ce que je faisais actuellement, j'allais me prendre l'une de ces leçons de morales... Mais bon, nous étions déjà assise dans la voiture, nous ne pouvions plus reculer !
Puis bon, nous n'allons rien faire de mal. Simplement nous amuser, et peut-être même faire peur à deux ou trois malfrats qui se pensent invincibles. C'est un cadeau que nous faisons à la police, vu leur incompétence phénoménale !