Tu t’accrochais un peu à Liko pendant le vol à dos de Tropius, n’ayant pas vraiment l’habitude de ce genre de moyen de transport. Après quelques instants le Pokémon se posait dans le sable, sur une plage. Tu descendais doucement, il est quand même assez imposant mine de rien ce Pokémon.
Tu souriais en regardant la plage, c’est ici que vous vous êtes rencontré après tout. Tu regardes l’océan avant de prendre la main de Liko.
- On peut marcher un peu sur la plage avant d’aller chez toi ?
Tu marchais un peu avec lui avant de remarquer un visage qui t’était familier, regardant dans votre direction. C’est un des paparazzis qui te collait au basque à Alola, tu te souviens bien de lui car tu lui avais déjà cassé la gueule une fois et il en avait profité pour retourner ça à son avantage.
- Liko on rentre.
Ta voix était ferme, un peu craintive. Tu balançais ta veste sur le haut de la tête de ton petit ami. Tu tentais de sourire, ne voulant pas l’inquiéter. Tu veux le cacher, qu’on ne puisse pas le reconnaître si ce mec prend des photos, tu ne veux pas l’entrainer dans tes problèmes. Cette merde tu y es aller tout seul, hors de question qu’il subisse ça, il n’a pas mérité ça. Un rapide coup d’oeil derrière toi te confirmait que le photographe avait remarqué ta présence, son appareil en main il commençait déjà à prendre quelques clichés. Tu tenais fermement la main de Liko, tu ne veux pas qu’il s’en mêle, tu as peur que ça lui retombe dessus.
C'est fou comme on peut se sentir libre dans le ciel! À dos de Tropius, on voyait le paysage défiler sous nos yeux et je pouvais sentir les bras de Marek autour de moi. Après s'être posés sur la plage non loin de la maison, Marek voulait se promener et je fis entrer Tane dans sa pokéball pour en faire sortir Syl. La Doudouvet avait encore mon bonnet sur la tête et rien ne semblait pouvoir la faire changer d'avis sur le fait de me le rendre.
« Avec plaisir! Les couchers de soleils sont époustouflants ici! »
C'était vraiment quelque chose de nouveau pour moi de regarder un coucher de soleil avec d'autres personnes. Maintenant que j'y pense, beaucoup de mes premières fois on été avec lui et je ne pourrais lui en être plus reconnaissant. C'est alors que j'ai aperçu son regard teinté de panique avant de recevoir sa veste sur la tête tout en me disant qu'il était temps de rentrer.
« Mais pourquoi? On viens seulement d'arriver, pourtant et puis c'est quoi cet air? On dirait que t'as vu un fantôme! Tu vas bien, t'es sûr? »
Je suivais son regard pour rencontrer l'objectif d'un photographe qui ne se gênait pas pour nous prendre en photo. Je lançais un coup d'oeil à Syl avant de souffler. Ayant compris le message, elle partit de son côté.
« Si tu le dis, mon chou. Mais avant, j'ai quelque chose à faire, d'accord? »
Quelques instants plus tard, on entendait un bruit sourd sur le sable et notre photographe indiscret était tombé après avoir pris un Vent Féerique de mon pokémon en pleine tronche.
« J'ai de petites questions à lui poser... »
Je lâchais la main de mon petit ami et me dirigeais vers le voyeur. Je me penchais dans le sable pour lui retirer son attirail et confisquer son appareil. Ma voix était glaciale et mon regard d'acier.
« Tu sais, je pourrais porter plainte pour le droit à l'image. Si tu veux t'éviter des procédures judiciaires, dis-moi donc c'que tu nous veux. Dépendant de ta réponse, je pourrais faire plusieurs chose. Tu connais les jeu vidéos où la fin dépend de tes choix? Même principe. Maintenant, raconte-moi tout avant que je commette l'irréparable, ok? »
J'ai été clair avec mes demandes. Qu'il parle maintenant, ou qu'il se taise pendant longtemps...
.Tu regardais avec craintes Liko se diriger vers cet homme, voulant lui poser des questions. Tu voulais le retenir, tu voulais qu'il ne découvre jamais ton passé. Tu as peur, et si Liko te rejetait en apprenant la vérité, ton vrai visage ? Tu décidais d'aller attendre dans le hall d'entrée de l'appartement, assis sur les escaliers, le visage caché dans tes bras. Tu savais qu'il allait révéler ce que tu cachais à Liko et ça te mettais mal.
Du côté du paparazzis, ce dernier faisait moins le malin, mais il continuait tout de même. Il souriait en regardant Liko.
- Tu vas me dire que tu sors avec ce mec sans savoir qui c'est ?
Il se mit à rire avant de poursuivre.
- C'est quelqu'un de plutôt connu à Alola, un mannequin qui est partit à la dérive, faisant les unes des magazines la bas pour plusieurs fait divers, diverses conquêtes d'un soir, il y avait même des histoires de drogue avant qu'il quitte l'île. Je pensais pas tomber sur lui ici c'était l'occasion rêvé de me faire un peu de thune pour revendre les photos à la presse d'Alola !
Alors là! Je m'y attendais pas du tout! Marek a fait tout ça! Eh ben, il a vraiment vécu des expériences dans le passé, contrairement à moi! Par contre, son petit rire de fouine de foutait en rogne. C'est à cause de cela que j'ai pas pu m'empêcher d'envoyer une droite sur le nez du voyeur.
« Pardon, j'ai glissé. Tu vois, c'est bien tout ça j'aime bien que tu me racontes des choses que Marek ne m'aurait sûrement jamais raconté, mais le problème est : je m'en contrefout de ce qu'il a fait avant. Moi aussi j'ai fait des trucs pas trop propres avant et j'ai tout laissé derrière moi. »
Maintenant, j'étais debout et je tournais autour de lui et, sans prévenir, je lui balançais un coup de pied dans les côtes.
« D'ailleurs, tu vois cet appareil? »
Je tenais celui qu'il avait utilisé pour nous prendre en photo un peu plus tôt et je faisais apparaître mon Grindur.
« Sid, roule. »
Ne se faisant pas prier, il roula sur l'appareil photo que j'avais jeté devant lui et il n'en restait bientôt que des miettes. Je regardais l'expression du photographe avec un petit plaisir sadique.
« Pardon, mes pokémons sont si mal élevés permets-moi de récupérer ça... ouf! L'es pas mal lourd ton sac dit donc! Il y a quoi là-dedans? Sûrement encore du matos, non? »
Le sac contenait du matériel pour la photographie et des papiers d'identités. Après avoir pris de petites photos avec mon téléphone de son nom, adresse, etc je donnais un commande toute simple.
« Roule s'il te plaît, juste ici. »
Et c'est ainsi que tout étais parti en fumée. Maintenant, j'étais assis sur son dos après avoir ramené tous mes pokémons.
« Tu sais, j'aime pas, mais pas du tout que l'on s'en prenne aux gens que j'aime et encore moins mon petit copain. Permet moi de te dire, j'ai été mollo avec toi aujourd'hui, mais je sais qui tu es, tes papier sont bien au chaud avec moi. »
Je l'avais mis face contre terre pour bien lui faire comprendre ce que je disais.
« Si j'apprend que l'on nous a vu ici, je saurais que c'est toi, car regarde un peu autour : on est tout seul ici. On s'est compris ma fouine? Pas un mot à personne sinon on se reverra ok? »
J'ai appelé une ambulance pour lui en prétextant que je l'avais trouvé dans cet état. Heureusement, on ne me posa pas plus de question et fouine ne contredit pas ma version des faits. On dirait que ma méthode d'intimidation avait fonctionné cette fois. Jamais, je laisserais quelque chose arriver à mes proches. Pour Marek, j'étais prêt à beaucoup. Cela peut sembler stupide de dire ça avec le peu de temps que l'on a passé ensemble, mais ce sont l'intensité de ce que je ressens. Si jamais il devait y arriver quelque chose, Arceus seul sait ce que je ferais.
Je l'ai trouvé sur les escaliers dans une position misérable et je courus les derniers mètre qui nous séparaient pour l'enlacer. Je le regardais avec de petites larmes qui perlaient au coin de mes yeux.
« Je comprends pourquoi tu as voulu tout me cacher, mais j'en ai rien à foutre du passé. Être avec toi maintenant est tout ce que je veux au diable ce que les autres pensent. Je me suis arrangé avec l'autre con et personne ne sauras rien d'aujourd'hui ni d'où tu te trouves. »
Je lui donnais un baiser avant de me perdre dans ses yeux. Caressant ses cheveux, je lui annonçais :
« Je laisserais jamais personne te faire du mal, Marek. Je t'aime, ça je n'en doute plus et je veux être là pour toi. Si tu veux pas en parler et que je garde ça secret, c'est ok avec moi. Marek, je sais que je t'ai déjà poser la question, mais, est-ce que c'est possible de trop aimer quelqu'un? »
Tu attendais encore un peu, ne voyant pas Liko revenir. Et si il revenait pas ? Et si après avoir appris ce que tu étais avant il avait décidé de te laisser là ? Tu te sentais ridicule, misérable. Pourquoi ne pas lui avoir révélé tout ça dès le début après tout ? Peut-être que ça t’aurait évité de t’attacher à lui.
Pourtant tu entendais des pas s’approcher de toi, d’abord doucement, puis rapidement. Des bras t’enlacent, tu n’as même pas besoin de relever la tête pour savoir que c’était Liko. Tu l’écoutais parler, et au fur et à mesure tu sentais les larmes te monter aux yeux. C’est la première fois que quelqu’un se soucie vraiment de toi, laissant de côté tes erreurs. Tu le regardais dans les yeux, posant ta main sur sa joue, recueillant doucement avec ton pouce la larme qu’il avait au coin de l’oeil.
- Tu mériterais quelqu’un de vraiment mieux que moi… Tu es trop gentil… J’ai l’impression de ne pas le mériter…
Tu riais un peu avant de nicher ta tête contre son épaule, l’enlaçant de toute tes forces. Ton coeur battait tellement fort qu’il te faisait mal. Tu fermais un peu les yeux.
- C’est possible de trop aimer quelqu’un… Si c’est ce que je ressens actuellement c’est plutôt agréable, c’est comme une drogue dont je ne pourrais pas me passer, mais qui me veut du bien. C’est plutôt bizarre tu trouves pas ?
Tu essuyais tes dernières larmes d’un revers de manche avant de te redresser, tendant ta main à ton petit ami pour qu’il se redresse.
- On rentre ? On va quand même pas passer la nuit ici.
Tu souriais, ne lâchant pas sa main. Dès qu’il n’est plus à tes côtés tu ressens un manque. Pendant que tu te faisais guider par Liko tu décidais d’aborder un autre sujet.
- Si tu veux en savoir plus sur mon passé je te dirais tout… Je suis désolé de ne pas t’avoir tout dit dès le début… J'aurais dû te faire plus confiance...
Je suis soulagé qu’il me réponde comme ça. Je l´aime tellement malgré tout ce qu’il a fait avant. Si je peux lui apporter ne serait-ce qu’un peu de réconfort, je resterais aussi longtemps qu’il voudra de ma présence.
« Ce n’est pas une question de me mériter mon chou, je m’offre à toi. Et si notre amour est comme une drogue, alors reste toujours près de moi. Quand t’es pas là, je ressens comme un manque et je me demande où tu es. N’aie pas peur que je t’abandonne, parce que je crois pas que je m’en remette. »
Je le gardais contre moi. Je me rendais compte que mon copain était vraiment blessé par tout ces événements. Je voulais lui transmettre mes sentiments par le contact qui nous unissait. Finalement, il finit par me tendre la main en essayant de sourire.
« J’y pense, c’est la première fois que tu vas venir chez moi. Si tu veux, tu peux rester ici. »
Le sous entendu était évident dans ma phrase et je souris pour encourager Marek.
« En plus, je pourrais te faire goûter mes crêpes qui,sans vouloir me vanter, sont excellentes. »
Je le fis entrer dans mon appartement qui était assez bien ranger pour une fois, mais étant pas vraiment le mien, les murs étaient assez nus et les décorations étaient inexistantes.
« Fais comme chez toi, je vais préparer le repas. »
J’ai fait sortir mes pokémon de leurs pokball, mais en prenant soin que mon Tropius soit à l´extérieur pour éviter qu’il ne déploie ses 3 mètres à l’intérieur.
Tu souriais un peu avant d’entrer dans l’appartement de Liko. C’était plutôt bien rangé, même si c’était pas vraiment décoré du fait que ce n’était pas vraiment son appartement. Tu le laissais faire ses crêpes en caressant ton feurisson qui était allongé sur tes jambes. Trouvant l’odeur de vanille attirante, tu décidais de te redresser, laissant ton Pokémon se reposer sur le canapé pour rejoindre ton compagnon dans la cuisine. Tu essayais d’être discret avant de l’enlacer par derrière.
- Tu m’as ouvert l’appétit avec tes crêpes…
Tu souriais avant de le lâcher pour ne pas le gêner dans sa tâche. Tu te contentais de t’asseoir sur le plan de travail.
- Si je reste dormir tu aurais des fringues à me prêter pour la nuit ?
Tu souriais un peu, à vrai dire tu aimerais bien porter ses vêtements pour avoir l’impression de l’avoir avec toi même quand il n’est pas là.
Tu attrapais subtilement une des crêpes pour croquer dedans avant d’écarquiller tes yeux.
- C’est vrai qu’elles sont bonnes ! Décidément tu n’as pas fini de me surprendre !
Je sentais ses brs m'enlacer tandis que j'allumais le feu de la poêle.
« T'inquiètes pas, on va en avoir assez pour nous deux et je crois qu'il va en avoir de trop. »
Je mettais de la pâte dans la poêle pour faire cuire la première crêpe tandis que Marek s'installait sur le comptoir. On faisait la conversation tandis que tou cuisait. Bientôt, j'avais fait assez de crêpes pour un régiment et je rangeais l'excédent au frigo.
« À table! J'espère que tu as faim, parce que j'en ai fait beaucoup. »
Il avait pris les devants pour mangé et son compliment me faisait sourire et son expression ne le rendait que plus mignon. Je versais de la nourriture pour les pokémon sur la table et un près de la fenêtre pour Tropius.
« Hé bien, je crois bien avoir des vêtements qui sortent de la machine et je suis heureux qu'elles te plaisent! À force de vivre seul, on finit par prendre la main je crois. Attend, tu as quelque chose sur la joue. »
c'était un morceau de crêpes qui s'était collé à l'une de ses joues et je l'effleurais pour la décoller et la gouter.
« Hmmm, je crois que j'ai ajouté un peu trop de vanille cette fois. Enfin, tant que c'est à ton goût c'est l'important. »
Je réfléchissais encore un peu avant de lui adresser un sourire.
« Après manger, tu voudrais faire quelque chose en particulier? Sinon on pourrait retourner se promener sur la plage, regarder les étoile et même peut-être faire trempette.»
Je lui adressais un sourire confiant.
« Et je te promet que ce maudit photographe nous embêteras pas cette fois. »
Tu continuais de manger en écoutant Liko. Tu te sentais un peu triste de savoir quand il te disait qu’il avait pris la main à force de vivre seul, toi tu avais ton frère même si il était pas tout le temps à la maison. Tu t’approchais de lui pour t’asseoir sur ses genoux en souriant.
- Mais maintenant tu n’es plus seul !
Tu rougissais un peu quand Liko récupérait sur le coin de ta lèvre un morceau de crêpe qui t’avait échappé. Tu reprenais une crêpe et croquait dedans avec appétit. Tu faisais mine de réfléchir avant de sourire.
- D’accord pour passer la soirée sur la plage avec toi ! Je vais me préparer dès que j'ai fini de manger.
Le reste du repas se passait sans encombre. Vous avez décidez d’aller retourner sur la plage. Tu t’allongeais sur le sable à l’endroit où tu étais quand tu avais rencontré Liko, regardant le ciel commençant à s’assombrir d’avantage, vous permettant de voir les étoiles. Ta main allait chercher la sienne instinctivement. Tu étais bien, là, seul avec lui. Toi qui ne croyait pas vraiment en l’amour, il semblerait que tu avais enfin trouver le partenaire idéal.
Après quelques longues minutes un frisson te parcouru et tu éternuas. Tu soupirais en te rapprochant de lui pour te tenir chaud.
Je sautais presque de joie. On pourrait aller voir la lune briller rien que tous les deux. J'étais tout content. « Thane, tu gardes la maison, ok? On part pour quelques temps. »
Le temps de mettre la vaisselle sale dans l'évier, de mettre un sweat et d'essayer, peine perdu, de reprendre mon bonnet de Syl. On dirait qu'elle était un peu jalouse de ma relation avec Marek.
« Tu sais Syl, ce seras plus que toi, moi et les autres maintenant. Marek aussi fait partie de la bande ok? »
Enfin, elle voulait vraiment venir donc on serait pas totalement seuls. On dirait que Sidéro quant à lui, avait apprécié le repas et voulait retourner dans sa pokéball. « Bon, on y vas? »
C'est alors que l'on arriva à la plage sans plus d'encombres. La température était agréable et la lune brillait dans le ciel. C'est alors qu'il s'allongea à l'endroit où l'on s'était rencontrés il n'y a pas si longtemps et cela m'a ému un peu. Près de lui, sur le sable et main dans la main. Si le paradis terrestre existait, je crois bien l'avoir trouvé.
« Tu sais, je crois bien être le plus heur... »
« Hé! Je les ai trouvés les gars! Ramenez-vous! »
Je levais la tête vers celui qui m'a interrompu. Visiblement, ce mec en chaussettes dans ses tongs ne savait pas respecter l'intimité des autres ou la politesse. Je me tournais vers Marek.
« Je m'occupe d'eux, ok? Si j'ai besoin de renforts je te le dirais. Tu me fais confiance? »
Je n'attendais pas la réponse avec maintenant le trio de ringards qui me regardaient avec dédain.
« Vous êtes des amis de l'autre? Vous êtes sûrs que vous voulez faire ça? Je veux dire, vous avez vu son état? »
« Oui on l'a bien vu et on compte bien te le faire payer. En plus, tu sort avec cette traînée de Marek. Mec, t'es vraiment tombé bien bas. »
Je n'en pouvais plus de ce qu'il disait. Je sifflais bien fort avant d'envoyer une droite au déchet qui n'arrêtait pas de dire des âneries que même un âne serait gêné de dire. J'entendais un bruit familier alors que j'étais à cheval sur le torse du con qui avait fini par se la fermé après quelques autres coups. Bon, il aurait au moins un œil au beurre noir, mais il devait se compter chanceux que j'ai pas été plus loin. Je me relevais alors que les deux autres fesaient apparaître ce qui semblait être un Miaouss et un Voltorbe.
Votre moment de complicité avait été de courte durée malheureusement. Des amis du paparazzi que Liko avait fait fuir étaient venu en renfort pour en découdre. Tu te redressais, inquiet quand Liko t’annonçait qu’il allait s’en occuper. Si tu lui faisais confiance ? Bien sûr que tu lui faisais confiance, c’est en ces gars que tu n’as pas confiance. Tu as peur qu’il arrive quelque chose de grave à Liko, tu te le pardonnerais jamais.
Tu commençais à paniquer en voyant que Liko commençait à se battre avec un d’eux, commençant à le frapper. Il t’appelait pour l’aider quand les deux autres avaient fini par appeler leurs pokémons. Tu attrapais la pokeball de Tiamat et fis sortir ton Feurisson. Il se mit directement en position d’attaque, ses flammes ayant redoublé d’intensité. Tu étais toujours anxieux, tu ne pourras pas être soulagé tant qu’ils seront là. Tu ne veux pas que Liko soit blessé. Tu allais t’occuper du Voltorbe, le type électrique risquerait de gêner Tropius.
- Tiens v’la l’autre trainé, bah alors tu en as pas encore assez eu la dernière fois tu veux recommencer ?
Tu serrais tes points et ton Pokémon pris ça comme un signale, utilisant roue de feu sur Voltorbe qui répliqua avec étincelle. Tu te détestais d’être aussi faible, à devoir toujours compter sur les autres. Tu mordillais nerveusement ta lèvre. Tu avais déjà vu celui qui avait pris la parole, c’est lui qui t’avait envoyé à l’hosto une fois.
- Fait attention Liko… ils sont dangereux, pas comme l’autre…
J'avais bien entendu? L'autre connard a bien dit ce que je pensais? Alors là, je ne répond plus de rien...
''Vous savez quoi? J'allais être sympa avec vous, mais je là...j'en ai plus envie, mais pas du tout. Bougez pas surtout si vous voulez pas être trop amochés."
Je tournais la tête vers mon Tropius.
"Tempête Verte.''
Le vent commençait à souffler de nouveau, mais les arbres près de la routes ont perdus quelques feuilles qui étaient comme attirées par mon pokémon. Les feuilles tournaient autour de nous, mais n'étaient pas contre nous. Elles se dirigeaient vers les pokémons adverses et leurs dresseurs sans merci. À tout cela s'ajoutait une attaque Tranch'herb qui ajoutait encore plus de projectiles dans la mêlée. Personne ne s'en prend à ceux que j'aime et en sort indemne.
" S'ils ne savent que parler, ils ne peuvent pas faire grand chose. De toute façon, j'ai trop à perdre pour perdre maintenant et tu es avec moi donc on peut définitivement pas perdre!''
En haussant les épaules, je lui donnais un sourire rassurant.
Liko ne perdait pas de temps, il s’emportait directement quand un de ces hommes s’en prenait à toi. Tu cachais ton visage quand la tempête verte de Tropius commençait. Les feuilles se dirigeaient vers les deux pokémons et leurs dresseurs, ne leur laissant aucun répit.
Ton regard se posait sur Liko quand il reprit la parole et la pression sur tes épaules retombait. C’est vrai, avec lui tu ne crains rien, pas vrai ?
Pourtant tu ressentis soudainement un coup à ta cheville, te faisant chuter au sol, suivit d’une douleur lacinante dans le haut de ton dos, comme une lame lacérant ta peau. Tu te mordais la lèvre pour le pas hurler de douleur, mais ton visage exprimait clairement ta souffrance. Tu étais maintenant à genoux au sol, le premier mec que Liko avait tabassé derrière toi, ayant visiblement repris ses esprits. Tu avais une lame contre ton cou, ce qui te paralysais, tu n’osais plus bouger. Il regardait Liko, un sourire malsain dessiné sur son visage.
- Maintenant tu vas reculer doucement sinon…
Tu gémissais quand la lame se rapprochait de ton cou, laissant un mince filet de sang rouler contre ta peau. Malgré tes efforts tu n'arrivais pas à dissimuler tes tremblements. Tu avais peur, tu ne voulais pas le montrer à Liko, mais c'était plus fort que toi.
- Je pourrais aussi défigurer la tronche de ton copain…
Il éloignait la lame de ton cou pour la rapprocher de ton visage. Tu regardais Liko, tant que tu aurais cette lame contre toi il ne pourrait pas agir librement. Tu profitais du fait que ton bourreau déplaçait sa lame pour attraper son poignet de tes deux mains, gémissant de douleur à cause de ta blessure dans ton dos. Tu te débattais avec lui, sa lame se rapprochant dangereusement de toi, mais tu tenais bon malgré la différence de force entre vous deux. Tu fermais malgré tout les yeux, effrayé, ne voulant pas te retrouver avec la lame entre les deux yeux.
Tu n'avais pas vu le coup arrivé. Le temps que tu réalise ce qu'il se passait, il était déjà trop tard. Tu croyais que tout se passerait bien pour toi et Marek, mais au moins tu sais qu'au moins lui pourras voir un meilleur lendemain. Ce qui est dommage, c'est que ce seras sans toi.
"Marek, pardon je pourrais pas tenir ma promesse."
Tu lui avais promis d'être avec lui jusqu'à la fin. Mais, cette plaie dans ta poitrine avait fait de cette promesse un rêve éphémère dans le sommeil sans fin dans lequel tu glissais doucement. Tu n'avais plus la force de parler, rien que de garder les yeux ouverts était un trop grand effort. Tu étais étendu sur le sable qui se colorait de vermeil sous toi. Pour toi, l'histoire se terminait, mais tu veillerais de là-haut que celle de Marek se finisse dans longtemps.
Tu l'as aimé de toute tes forces et c'est avec regret que tu t'éteignais, après l'avoir protéger de toutes tes forces. Il est l'heure de dormir, Liko Mokulele...
Le temps s’était arrêté. Tu regardais le t-shirt de Liko s’assombrir, prenant une effrayante teinte rouge. Au moment où il perdait l’équilibre, ton corps s’élança pour l’attraper avant qu’il touche le sol. Les larmes commençait déjà à rouler contre les joues, ton coeur se serrait douloureusement. Tu avais mal. Tu ne voulais pas revivre ça… Au moment où Liko prenait la parole, s’excusant pour ne pas avoir tenu sa promesse, la seule chose que tu arrivais à répliquer c’est un hurlement.
- Arrêtes de parler ! Tu vas t’en sortir tu m’entends ?! Tu vas t’en sortir !
Tu pleurais, regardant impuissant Liko fermer ses yeux. Tes yeux cherchaient désespérément de l’aide autour de toi, mais rien. Il y a bien des gens qui regardent, mais personne s’approchait de toi. Tu tremblais avant d’hurler à nouveau.
- Appelez les secours bordel ! Il va mourir !
Tu refusais d’admettre qu’il avait rendu son dernier souffle. C’était impossible, il te l’avait promis après tout. Tu pleurais en serrant contre toi le corps de ton petit ami, te couvrant par la même occasion de ce liquide vitale s’écoulant à une quantité trop inquiétante de sa blessure. Après quelques temps, tu entendis des sirènes, et les secours accourant vers vous. Tu plongeais ton regard avec espoir sur cet homme, mais au moment où ses doigts se posaient sur le cou du bleu pour tenter d’y trouver un pouls, il baissa les yeux en secouant négativement la tête. Tu savais très bien ce que cela signifiait, mais tu ne voulais pas y croire.
- Vous pouvez le sauver pas vrai…?
Une main se posait sur ton épaule, l’homme te regardait d’un air désolé.
- Je suis désolé, mais c’est trop tard…
Quelque chose se brisait en toi. Tu venais de prendre conscience que Liko ne reviendra plus. Il était partit rejoindre ton frère de l’autre côté. Ton poing se serrait contre ta poitrine et tu hurlais, hurlais de tout ton corps, de toute ton âme, comme si ce geste désespéré allait apaiser ta douleur. A force de pleurer, tu finis par t’évanouir de fatigue au sol.
C’est à l’hôpital que tu ouvrais les yeux. Les murs blancs t’aveuglaient momentanément. Une infirmière était entrer dans ta chambre pour te dire que tu t’étais évanouie. Tu t’étais renseigné pour savoir où était Liko, et en voyant son regard assombri tu te rappelais des évènements de la veille. Elle t’informait que l’enterrement aura lieu dans les prochains jours, ironiquement dans le même cimetière que celui où ton frère reposait.
Tu t’étais redressé après qu’elle t’ai indiqué que tu pouvais rentrer quand tu voulais. Tu devais regagner ta maison. Besoin d’oublier. Avant de rentrer chez toi tu passais par la supérette en bas de ta rue, achetant assez d’alcool pour éponger ta peine, car de toute façon il ne te restait plus que ça dans ta vie désormais. Boire pour oublier, voilà à quoi est réduit ta triste existence.