Trophéespassez la souris sur les icones | Roy LambFeat Teru Mikami de Death Note (Manga) Description de votre personnageJe n’aime pas trop parler de moi, curieusement. On pourrait croire le contraire en me voyant en public, où j’ai tendance à me montrer exubérant, beau parleur. Un vrai homme de spectacle, avec mes tours de passe-passe, mes mimiques exagérées, bref la totale. Le vrai cliché du magicien qui se la joue. En même temps, c’est le but. Les gens aiment bien mettre les autres dans de petites cases, donc autant leur simplifier la tâche pour avoir la paix. En privé, je suis au contraire beaucoup plus calme, et j’ai tendance à laisser les autres mener la conversation. Je suis presque timide, en fait, mais allez expliquer ça aux gens une fois qu’ils m’ont vu en mode Gérard Majax… Cependant, évitez de me mettre de mauvais poil, je peux vite devenir cassant, voir casse-pied quand je m’y mets. Oui, évidemment, j’aime les tours de cartes, les illusions d’optique, voir les têtes abasourdies des pigeons médusés de voir leur mise s’envoler au moment où s’y attendent le moins. Et les maths. Probas, théorie des jeux, etc. Ce n’est pas pour rien que j’ai fais toutes ces années d’études dans ce domaine. La magie, c’est bien, mais niveau salaire c’est loin d’être folichon. Mon apparence ? Ça dépend à quel moment vous m’avez croisé, en fait. D’ordinaire, je suis plutôt du genre bien sapé, cheveux noirs au vent et petit sourire en coin aux lèvres. Mais après la mort de ma mère, j’ai eu une période plus… difficile. J’ai décroché de mes études, négligeant mon apparence et mes potes de fac. Je me suis mis à faire des conneries. La dernière en date ? Tricher dans le mauvais casino… Maintenant ? Ça va un peu mieux, même si la situation reste compliquée. Mais j’ai Zyl à mes côtés à présent. A nous deux, on va faire des étincelles… et trouver des réponses à mes questions. Age : 25 ansNée le 08 févrierSexe : MOrigine : KantoGroupe : ÉclipseMétier : Prof particulier de maths & escroc surnom : Zylespèce : AbraSexe : MNature : Calme Talent : Garde Magik L’Abra que j’ai rencontré au casino de Céladopole, alors que je me faisais piéger par la team Rocket et enrôler de force dans leur gang. Le groupe de malfrats l’utilisait au poker pour tricher et être sûr de plumer tous les pigeons qui passaient. Je me suis donc retrouvé à bosser comme croupier pour eux, en tandem avec cet Abra qui était planqué sous la table.
Très vite, j’ai été impressionné par son intelligence et ses capacités télépathiques. J’ai même réussi peu à peu à lui apprendre à jouer aux échecs en cachette ! Unis dans l’adversité par notre goût pour les jeux d’esprit, on a fini par devenir très complices. Et lorsque la planque Rocket a volé en éclats, c’est lui qui m’a sauvé la mise en nous téléportant hors des griffes de mes « collègues » et de la police. Nous nous sommes encore rapprochés lors de notre fuite, quand j’ai compris qu’il avait déjà vu ma mère auparavant, avant l’accident. D’une façon ou d’une autre, la vérité sur sa mort est liée aux recherches de la team Rocket… et à cet Abra.
Zyl est un pokémon très calme et réfléchi. A vrai dire, au cours de notre périple, je ne l’ai jamais entendu faire du bruit. Est ce qu’il peut seulement utiliser sa voix ? Mystère. Comme les autres Abras, il a besoin de beaucoup de sommeil, mais un rien suffit à le réveiller, tous les sens en alerte. J’ignore ce qu’il a vraiment subit dans le laboratoire où il était, mais… Cela l’a rendu vraiment méfiant vis-à-vis des humains. histoireJ'ai écris deux versions de l'histoire, l'une du point de vue de Roy, la seconde de celui de Zyl (le Abra). Les deux sont indépendantes, mais aussi complémentaires (certains détails n'apparaissent que d'un côté). A vous de choisir celle qui vous attire le plus ;) - Zyl:
Les Humains ? Non, je ne les aime pas. De tous ceux que j’ai croisé, il n’y en a eu qu’un qui ne m’a pas vu comme un vulgaire outil. Roy. Je suis né dans une cage avec plusieurs autres Abras. Autour de nous, une salle lumineuse avec des humains en blouse blanche qui s’agitaient. Très vite, ils ont commencé à nous injecter des produits qui faisaient mal à la tête, à essayer diverses machines étranges sur nous. C’était pour notre bien, soit disant, pour nous rendre plus fort. Les tests et épreuves n’ont pas tardé à suivre : d’abord sous forme de jeux, puis d’énigmes de plus en plus difficiles. Il y avait toujours plus de règles à apprendre, de variables à calculer, d’objets à déplacer par la pensée. Quand on échouait, les blouses blanches avaient l’air déçues et stressées, et elles nous injectaient d’autres choses. Plus fortes, plus douloureuses. Et ceux qui continuaient de rater les tests finissaient par disparaître. On ne les a jamais revu. Au début, tous les Abras étaient solidaires entre eux. Mais au fur et à mesure, le groupe s’est fracturé. Les blouses blanches nous ont mis en compétition, pour voir qui était le meilleur. Rapidement, c’est devenu du chacun pour soi. Pas de cadeau, pas d’entraide. La survie était en jeu. Heureusement, j’étais plutôt bon. Un des meilleurs, en fait, comme ne cessait de le répéter la scientifique aux cheveux noirs qui s’occupait de moi. Je n’ai jamais su si elle disait ça pour moi ou pour se rassurer elle. Les humains en uniforme noir semblait être les dominants ici, et toutes les blouses blanches en avaient peur. Moi ? Je ne sais pas trop. A vrai dire, je me souciais uniquement du test à venir. Puis du suivant. Puis le suivant du suivant, et ainsi de suite, au jour le jour. Rien d’autre ne comptait.
Rien d’autre jusqu’à ce jour où les blouses blanches l’ont créé. Pas un simple Abra, oh non. Quelque chose de bien plus grand, bien plus puissant. Plus sombre, aussi. Quand il est né, nous avons tous senti son aura psychique en frémissant. Ce jour là, les humains ont crée Dieu-Psy. Paradoxalement, c’est à ce moment là que le groupe d’Abras survivants s’est rapproché. Nous avions peur, oh ça oui. Les hommes n’avaient pas conscience des pouvoirs titanesques de leur création. Nous, si. Et c’est justement cette différence que nous avons voulu exploiter. Leurs scientifiques nous avaient rendu plus intelligents ? Ils avaient créé un pokémon au-delà de leur compréhension ? Nous allions retourner leurs propres armes contre eux. Entre nos capacités et la puissance dévastatrice de Dieu-Psy, nous allions pouvoir tromper nos geôliers, briser nos chaînes et nous enfuir de cette endroit maudit. L’espoir nous a enflammé. Au final, la déception n’en a été que plus dure. Dieu-Psy voulait collaborer avec les humains, pas nous libérer. Et quand il a compris qu’ils ne feraient que le manipuler, il a détruit ses entraves et il est parti seul, sans un regard pour nous. Nous n’étions rien à ses yeux, et il nous a laissé enchaînés dans le noir alors que le reste du bâtiment s’effondrait sous ses impulsions psychiques. Il nous a tous trahi.
Ce sont les hommes en noir qui ont fini par nous récupérer, et nous disperser aux quatre vents. Je n’ai jamais revu les autres. Moi, ils m’ont amené dans une grande salle de jeu. Les humains lambda y venaient pour parier des jetons, et repartaient presque toujours sans rien. Cela faisait beaucoup rire les hommes en noir, qui eux gagnaient beaucoup de jetons. Très vite, ils m’ont expliqué les règles d’un de leur jeu, celui à base de cartes. Ils m’ont installé à l’intérieur du gros pilier creux de la table de jeu, et je devais aider l’homme en noir à gagner la partie. Chaque carte avait un symbole, et une signature psychique particulière. Caché sous la table, je pouvais facilement les distinguer, et informer l’homme en noir par onde télékinétique : deux petits coup pour miser plus de jetons, un seul coup long pour abandonner la manche. Une fois que j’avais compris la valeur de chaque carte et les combinaisons, c’était très facile, et l’homme en noir n’avait qu’à suivre mes instructions pour gagner s’il le voulait. Généralement, il faisait exprès de perdre de temps en temps, avant de rafler la mise complète. Ça marchait à chaque fois, tout le monde se faisait avoir. C’est à ce moment là que j’ai compris que la plupart de ces humains étaient des créatures stupides, incapables de réfréner leur appât du gain. Et pour les hommes en noir, je n’étais qu’un outil, à machine à tricher pour gagner facilement des bouts de plastique appelés jetons.
Il n’y a eu qu’un seul humain qui n’est tombé dans aucune de ces catégories. Un plus jeune, les cheveux noirs, qui est venu à la table de jeu un soir comme les autres. Lui était différent. Au bout de quelques parties perdues, il est parti faire autre chose. Puis il est revenu le lendemain, en jouant très différemment, de façon très prudente. Puis le jour d’après, cette fois en prenant bien plus de risques. Il ne jouait pas pour gratter quelques jetons, il jouait pour comprendre. Comprendre où était le truc, s’il existait une faille. Et le quatrième jour, il a gagné toute la mise alors qu’il avait de mauvaises cartes. J’étais sûr de moi, il n’était pas censé gagner cette manche avec un trois et un huit de trèfle. Sauf qu’il a révélé deux dames. Au début, j’ai eu peur. Peur que l’homme en noir s’énerve contre moi et ne me frappe ce soir pour me faire payer le gros tas de jetons qu’il venait de perdre. Mais non, l’homme en noir a simplement fait un sourire. Et quand le jeune humain a voulu se lever, deux gardes de la salle de jeu l’on forcé à se rasseoir. La partie a continué, mais l’issue ne faisait aucun doute. Avec la précision d’un métronome, le croupier a lentement tout regagné, en prenant son temps. L’autre n’essayait même plus de vraiment jouer. Il avait peur, et à raison. Toujours avec le sourire, l’homme en noir lui a d’abord pris son manteau. Puis sa montre. Puis les clés de sa maison. Puis le reste. Quand l’humiliation s’est terminée, il était tard, et tous les autres clients étaient partis. Ne restait plus que le jeune humain, dépouillé, et tous les hommes en noir qui rigolaient autour de la table. Ils avaient tous changé de vêtements, mais étaient toujours en noir. Alors que l’humain ne possédait plus rien, ils lui ont fait une offre. Le genre qu’il ne pouvait pas refuser. Avec un sourire, le croupier est allé chercher un uniforme noir. Avec la lettre R dessus, comme les autres. La maison avait un nouvel employé à ses ordres.
Sous la menace, le jeune homme est donc venu travailler pour les hommes en noir, tous les jours. Au début, il servait juste les boissons, mais très vite le chef l’a assigné à ma table car il avait remarqué qu’il savait bien jouer. Ce qui n’était pas vraiment nécessaire, vu que j’étais là pour lui dire quoi faire. Cependant, ce n’était pas un humain stupide comme les autres. Comme moi, il s’est vite ennuyé à remporter des parties gagnées d’avance, à faire semblant. Alors, au fil des jours, il a commencé à prendre des risques. A ne plus m’écouter, jouant volontairement mal, faisant n’importe quoi pour relancer la partie. Bien sûr, il s’arrangeait toujours pour plumer les autres à la fin, mais parfois c’était vraiment limite. Visiblement, il aimait ça. Et en fait, moi aussi. Au début, ça m’avait énervé. Je pensais qu’il se sentait supérieur, et qu’il était vaniteux comme tous les membres du groupe R. Mais après, j’ai finis par comprendre ce qu’il cherchait à faire. Il tapait le code du pied quand je lui envoyait des ondes télékinétiques. Il me narguait. Alors, j’ai commencé à entrer dans son jeu, à bluffer. Je lui envoyait de fausses infos, et lui se débrouillait pour gagner. Je le bombardait d’ondes pour le déconcentrer, et lui continuait de calculer les probabilités des cartes. Ce n’était plus lui contre les autres humains, c’était lui contre moi. Et j’adorais ça.
On faisait un duo efficace, tous les deux, le chef des R était content. La jeune recrue faisait des étincelles et rapportait gros, ça lui plaisait. Ce qui lui aurait nettement moins plu, c’est de savoir que le jeune Roy a commencé à prendre quelques libertés avec moi. Un soir, au moment de tout fermer, il ne m’a pas ramené de suite dans ma pokéball. Au lieu de ça, il m’a fait sortir de ma cachette, a sorti un plateau avec des cases noires et blanches et de petites pièces, et il a commencé à me parler. A m’expliquer un nouveau jeu, de nouvelles règles. Il fallait que je mange son chef blanc avec mes trois bonhommes noirs, qui ne pouvaient bouger que selon certains mouvements prédéfinis. Je bougeais les pièces par télékinésie sur le plateau. Au bout d’un moment, j’ai compris la logique, et j’ai fini par le coincer. C’est là que pour la première fois, un humain m’a regardé avec de l’admiration dans le regard et un vrai sourire aux lèvres. Pour moi.
Dès qu’il pouvait le faire sans risque, Roy s’occupait de la fermeture, et en profitait pour jouer avec moi. A m’apprendre de nouvelles choses, de nouvelles pièces. J’attendais à chaque fois ces occasions avec beaucoup d’impatience : elles étaient de véritables bouffées d’air frais pour moi. Au final, ce sont elles qui ont rendu à rendre cette vie en cage supportable. Au fil des semaines, une vraie complicité s’est créée entre nous, chose que je n’aurais jamais cru possible auparavant. Bien sûr, je ne me faisais pas d’illusions non plus, ça restait un humain. Mais un humain que je pouvais comprendre et respecter. Et j’ai finit par me dire que cette vie pouvait me convenir. C’était toujours mieux que le laboratoire. Sauf qu’évidemment, ça n’allait pas se finir comme ça.
Un soir, alors que nous étions en train de jouer tous les deux dans la salle de stockage, on a entendu des bruits de combat. Alors que Roy allait me faire rentrer en catastrophe dans ma pokéball, un sbire R a débarqué, visiblement affolé. Il a crié quelque chose à propos d’un dresseur qui avait trouvé la planque et qui battait tout le monde. Il a ajouté quelque chose à propos de policiers, mais je n’ai pas tout saisi. Roy avait l’air effrayé aussi, mais au bout de quelques instants il a fait sa tête de quand il réfléchit intensément, les yeux dans le vague. Une poignée de secondes plus tard, alors que l’homme en noir s’approchait de moi en disant qu’il fallait que je combatte le dresseur, Roy lui est passé dans le dos et l’a assommé avec une grosse boîte métallique qui traînait sur la table. Puis il s’est penché vers moi, m’a regardé dans les yeux, et a commencé à parler d’une voix calme. Il m’a dit qu’il risquait d’avoir de gros ennuis, et qu’il voulait s’enfuir sans être vu. Il m’a demandé si je pouvais l’aider, si je pouvais nous téléporter loin d’ici. Je ne savais même pas ce que le mot voulait dire ni même qu’une telle chose était possible, mais Roy a continuer à parler, à m’expliquer, à me rassurer. Alors je lui ai fait confiance. J’ai fais comme il a dit, j’ai pensé très fort à la maison, en lui tenant la main. Et ça a marché.
On s’est retrouvé dans le laboratoire où je suis né, au milieu des décombres. Nous étions seuls. Roy avait l’air extrêmement soulagé, il m’a serré dans ses bras. Alors qu’on cherchait notre chemin dans le dédale de salles poussiéreuses, il est devenu très bavard, et m’a raconté plein de choses. Comment il avait mal tourné suite à la mort de sa mère dans un accident au travail. Il s’était mis à faire un peu n’importe quoi, à escroquer les touristes avec des tours de passe-passe et de la triche bien ficelée. Comment, en se croyant plus malin que le casino, il était tombé dans le piège de la team Rocket, qui l’avait obligé à travailler pour eux. Et puis encore sa mère, une photo sur son portable… C’était elle. C’était la femme en blouse blanche qui s’était occupée de moi, la scientifique apeurée. La révélation, la coïncidence m’ont fait un choc. La probabilité était tellement infime ! Et pourtant ! Une curieuse boule au ventre, je l’ai conduit jusqu’aux salles que je connaissais. J’ai tenté de lui faire comprendre. Au début, il a fait la sourde oreille, en répétant qu’il fallait trouver la sortie. C’était terriblement frustrant. Mais devant mon insistance, il a fini par comprendre en partie ce que je savais. Que ça mère avait travaillé ici, avec des hommes en noir. Que j’étais là aussi à ce moment là. Lui aussi, ça lui a fait un choc, il était tout blanc. Il a commencé à fouillé frénétiquement la zone, complètement hagard.
Les fouilles dans le site abandonné lui ont pris toute la journée avant qu’il ne finisse par se rendre à l’évidence : il n’y avait que des décombres et salles vides ici, rien à part cette mystérieuse plaque à moitié effacée. Il fallait partir, trouver à boire et à manger, fuir les hommes en noir. A ce moment là, Roy m’a offert un choix. Un choix très important, pour lui comme pour moi. Il m’a offert ce que Dieu-Psy nous avait refusé : la liberté. Il m’a proposé de partir dans la nature, à l’insu de tous. Sans entraves ni humains.
…
Après avoir réfléchi, j’ai décidé de rester avec lui. De l’accompagner dans sa fuite, de partir avec cet humain, le seul à qui je pouvais faire confiance. Quand je lui ai donné la main, il a eu un grand sourire, comme le tout premier qu’il m’avait offert. Nous étions d’accord. Il a passé quelques coups de téléphone, et nous sommes partis. Partis acheter quelques affaires quand on a finalement réussi à trouver la route vers une ville, puis prendre un avion pour aller dans une autre région, loin de la police et des éventuelles représailles des hommes en noir. Je l’ai suivi car nous avons le même objectif, lui et moi. Lui veut comprendre ce qui est vraiment arrivé à sa mère, discerner le vrai du faux entre ce qu’on lui a toujours dit et ce que je viens de lui faire comprendre. Moi, je veux apprendre. Explorer et comprendre le monde des humains et des pokémons. Devenir plus fort. Suffisamment fort pour un jour retrouver Dieu-Psy et lui faire face. Il nous doit des réponses sur ses actes.
Oui, ensemble nous le débusquerons un jour, où qu’il soit. Ensemble, nous trouverons le pokémon dont parlait la mystérieuse plaque du laboratoire. Celui que les humains appellent Mewtwo.
- Roy:
Mes débuts en magie ? Ça remonte maintenant, j’avais à peine 6 ans. Je me souviens très bien, c’était une après-midi d’hiver, avec un temps particulièrement pourri. Comme d’habitude, j’étais plongé dans un bouquin avec un grand et valeureux chevalier. Depuis que j’avais appris à lire, je dévorais livre sur livre, et mes parents avaient toutes les peines du monde à me faire lever le nez. Même ma mère, qui adorait les épais bouquins (déformation professionnelle, elle était chercheuse sur les pouvoirs des pokémons psy), trouvait que j’abusais un peu. Sauf qu’en ce jour pluvieux à souhait, mon père a décidé de faire un peu de tri au grenier, et a mis la main sur un vieux paquet de carte dans l’un des cartons. Alors, à l’heure du goûter (avec tout plein de tartines et un chocolat chaud !), il est redescendu dans la cuisine avec un grand sourire, et le spectacle a commencé. Au final, il ne connaissait que quelques tours basiques, mais il y avait largement de quoi faire briller les yeux de l’enfant que j’étais. De la magie ! Je ne comprenais pas comment c’était possible, et cette incompréhension me fascinait.
Là encore, mes parents ne s’attendaient pas à un tel enthousiasme de ma part. J’ai commencé à passer mon temps à jouer avec les cartes, à les manipuler, à m’entraîner. Je me prenais pour le magicien dans les contes chevaleresques. Je montrais mes progrès avec mes frangins et mes parents. Enfin, je sortais de ma bulle, devenant bien plus sociable, voir exubérant lorsque je voyais les têtes confuses de mes copains d’école après un tour réussi. J’adorais ça. C’est toujours valable aujourd’hui d’ailleurs, même si on est loin des tours de passe-passe innocents de quand j’étais gamin. Mais je vais un peu vite en besogne. A la fin du lycée, je me suis retrouvé au pied du mur. Oh, j’étais plutôt bon élève, pas de problème avec ça. C’est juste que niveau orientation, j’étais un peu à la ramasse. Je voulais faire de la magie, mais allez expliquer ça au prof principal… De guerre lasse, j’ai fini par me diriger vers une filière de maths appliquées, la seule matière qui me plaisait à peu près (surtout pour les probas et la théorie des jeux !). Je me disais que ça me donnerait un peu de temps pour réfléchir. Ce que je n’avais pas prévu, c’est qu’au cours de ma dernière année, il y a eu un « accident ». Un soir, mon père a sonné à la porte de mon appart. Il était livide. Ce soir là, j’ai appris que ma mère était morte quelques heures plus tôt dans un accident du travail.
…
La suite ? J’ai… Mal encaissé la nouvelle. J’ai laissé tomber mes études. Je mangeais n’importe quoi, selon un rythme de vie chaotique. Je passais mon temps à faire des tours de carte dans un parc, c’était la seule chose qui m’amusait un peu. J’arnaquais aussi quelques touristes en les défiant aux cartes ou aux échecs. C’est comme ça que je me suis fait repérer, d’ailleurs. Un jour, un type plutôt riche m’a abordé et défié avec un petit sourire vantard. Même après quelques parties perdues pour lui et de nouveaux pokédollars dans ma poche, ce sourire ne l’a pas quitté. Il m’a parlé du casino de la ville, où j’allais pouvoir faire un malheur selon lui. Évidemment, je l’ai écouté. J’étais désœuvré, et n’étais plus à une connerie près… Bien sûr, j’ai perdu. Mais je me suis acharné, soirs après soirs. J’ai tenté toutes les stratégies que je connaissais au poker. Tous les petits trucs. Pas moyen, je me suis fais plumer à chaque fois. Alors je me suis mis à tricher. J’ai gagné une manche critique. Le problème, c’est que je me suis fait chopper. A ce moment là, j’ignorais encore comment ils avaient pu comprendre si vite, mais ils savaient. Les gorilles du casino sont venus m’empêcher de partir, et la descente aux enfers a commencé. Ils m’ont tout pris, toutes mes affaires. Et quand je me suis retrouvé sans rien, ils ont commencé à me faire chanter. J’ai été obligé de signer une grosse reconnaissance de dettes. Car oui, ce n’était pas un casino ordinaire. Le casino de Céladopole était aux mains de la team Rocket, et ce soir là, j’ai été forcé de rejoindre leurs rangs. Effrayé par toutes leurs menaces si je caftais à la police, je me suis donc retrouvé avec un nouveau job inattendu. D’abord serveur, je me suis rapidement retrouvé croupier à l’une des tables. Le gars qui m’avait repéré dans le parc m’avait bien cerné, mine de rien. Les jeux de carte, j’adorais vraiment ça, et je me suis vite pris au jeu, un peu malgré moi. Tout ce que je devais faire, c’était pigeonner les clients du casino. J’étais en costard classieux, j’étais payé pour ça (bon, une poignée de pokédollars, mais quand même...).
Il y avait même un Abra planqué sous la table pour être sûr de gagner si besoin. Un pokémon sacrément doué, qui pouvait percevoir quelques cartes avaient mes adversaires et me dire si je pouvais miser plus avec de petits chocs télékinétiques sur le bras. Il piquait vraiment ma curiosité, et j’ai commencé à le titiller un peu. A faire exprès de perdre pour qu’il s’affole. A jouer avec lui. Contre lui. Un soir, au lieu de le ramener dans sa pokéball, j’ai même tenté de lui apprendre à jouer aux échecs, avec quelques pièces de base. Et là, magie… Le Abra a compris ! Il s’est mis à jouer contre moi en bougeant les pions par télékinésie ! C’était fascinant. Très vite, j’ai pris l’habitude de le faire sortir en douce pour jouer contre lui. Une véritable complicité s’est tissée entre nous deux, alors que je ne m’étais jamais vraiment intéressé aux pokémons jusque là. Au point que quand les choses ont mal tourné au casino, c’est ensemble qu’on a pris la poudre d’escampette. Un dresseur est sorti de nulle part, a trouvé la planque Rocket, et s’est mis à rouler sur tous mes « collègues » paniqués. Le hic, c’est que moi aussi je risquais gros si je restais coincé dans la planque lors de l’arrivée de la police… Heureusement, Zyl (le Abra dont je parlais) a bien compris ce que je lui ai demandé, et il a fini par nous téléporter tous les deux… ailleurs.
Je lui avais dit que je voulais fuir loin, à la maison, mais j’ignorais où on avait atterri. Un complexe souterrain étrange, à moitié en ruines, labyrinthique au possible. C’était ça, la maison de Zyl ? L’endroit où il était avant d’atterrir au casino de la team Rocket ? Glauque, quand même. On aurait dit un labo abandonné, avec plein de machines rouillées et d’étagères remplies de bouquins poussiéreux. Ma mère aurait été folle en voyant ça… Enfin, on était temporairement tirés d’affaire… Soulagé, je me suis mis à errer au hasard avec Zyl, parlant de tout et de rien, lui racontant ma vie. C’est au moment où je lui ai montré une photo de famille sur mon téléphone que l’Abra a soudain réagi. Lui d’ordinaire si calme, il s’est mis à s’agiter, et je l’ai suivi au pas de course aux travers des couloirs gris. Quelle Dardargnan l’avait piqué ? Pourquoi est ce qu’il me montrait les cages, les machines, lui ? Quel était le lien avec la photo, où il désignait d’un ongle griffu ma mère avec insistance ? Je…
…
Je me suis mis à farfouiller les étagères, le cœur battant. Non, ce n’était pas possible, ça ne pouvait pas… Mais si. Visiblement, ce que Zyl essayait de me dire, c’est qu’il avait déjà vu ma mère. Ici, dans cet endroit étrange, qu’il semblait en partie connaître. Où il avait passé du temps dans une cage. Est ce que ma mère avait travaillé ici ? On m’avait toujours dit que c’était un grand labo tout neuf, que son accident avait été causé par un problème électrique… Mais Zyl semblait formel. Et si… Et si la team Rocket était liée à tout ça ? Si ce labo était l’endroit où ma mère avait travaillé sur des pokémons, sous la menace d’une mafia criminelle, qui aurait fourni une couverture « honorable » à ses chercheurs « volontaires » ? Les questions se bousculaient dans ma tête, et mes fouilles ne donnaient presque rien. J’ai fini par abandonner, le cœur lourd. J’étais assoiffé, j’avais faim et mal au crâne. Impossible de rester là éternellement. A regret, j’ai commencé à chercher une sortie. Il nous a bien fallu trois heures pour trouver le bled le plus proche. Zyl avait choisi de continuer à me suivre, alors que je lui avais proposé de retrouver sa liberté. Ça m’a fait chaud au cœur. Le temps de passer quelques coups de fils, ma décision était prise. On a pris un taxi de nuit pour rentrer ni vu ni connu chez moi. J’avais la trouille au ventre, le moindre bruit me faisait sursauter. J’étais terrifié à l’idée de tomber sur un sbire Rocket ou la police… Mais non. J’ai fais ma valise, et nous sommes partis en « vacances », Zyl et moi. Des vacances lointaines, le plus loin possible du casino de Céladopole.
Deux jours plus tard, on a débarqué dans un hôtel inconnu, dans la région appelée Lumiris. J’avais juste quelques affaires, et une pokéball pour Zyl. Les vacances sont passées… J’ai fini par m’installer à Voltapolis, dans un petit appart au quatrième étage. J’ai repris les études avec un cours en ligne, histoire d’enfin décrocher mon diplôme et de rassurer ma famille. Pour joindre les deux bouts, je donne de juteux cours de maths particuliers. Et bien sûr, j’escroque toujours gentiment les pigeons qui passent à ma portée avec les tours de cartes. On ne se refait pas. Cependant, je n’ai pas oublié ce que Zyl m’a montré au laboratoire souterrain, il y a quelques mois. La seule piste concrète que j’ai sur le véritable travail de ma mère, et les sombres recherches de la team Rocket. Le seul indice que j’ai pour commencer mon enquête. Une mystérieuse plaque à moitié détruite, mais où on pouvait lire deux mots. « Projet Mewtwo »...
surnom : Roy (difficile de faire plus court)age : 22 ansComment a-tu découvert le forum ? J'y suis déjàTon pokémon préféré : Psykokwak. What else ?As-tu un parrain ? ( Une personne t'ayant montré le Forum?) : Moi mêmeUn dernier mot ? C'est bon les pommes. |
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