Lauriane Feroë
Feat. Ellie Williams - The Last of Us Lara Croft - Tomb Raider
19 ans
Assistante du professeur Saule
28 juillet 1999
Aucune Faction
Johto (Oliville)
Pas encore instalée
Elle
Pulsar
Courageuse
Aventureuse
Curieuse
Mauvaise perdante
Orgueilleuse
Impulsive
Personnalité:
Lauriane est une jeune fille courageuse et pleine de vie. Elle aime l’aventure et sa curiosité la pousse sans cesse à découvrir de nouvelles choses. Grande fane de l’exploration et des combats, elle n’a qu’un seul but qu’elle est prête à atteindre coûte que coûte: devenir une championne du dressage et posséder de puissants Pokémons capables de terrasser ses adversaires. Mais il n’y a pas que ses Pokémon qu’elle entraîne. Elle est également une grande sportive qu’il s’agisse simplement d’aller courir ou de faire de la boxe thaï (qu’elle a cependant dû abandonner pour venir à Lumiris).
Cependant, la jeune fille est également très impulsive et téméraire, ce qui a pour effet de se retourner contre elle assez souvent, tout comme son manque volontaire de politesse, parfois. Simplement parce que ça l’amuse. Elle n’est pas méchante au fond, et il lui arrive même d’aider les autres, mais elle aime jouer de son sale caractère. En particulier avec les gens qu’elle n’aime pas, avec qui elle se montre volontairement désagréable et provocante.
Mais, son comportement change du tout au tout avec les personnes qu’elle apprécie. Avec ce type de personnes, l’amusement, le jeu, la rigolade et la taquinerie sont ses mots d’ordre. Cela se voit d’autant plus lorsqu’elle est de bonne humeur, moments où elle devient encore plus sociable et s’ouvre mieux aux autres. Sa voix forte et enjouée s’entend sur plusieurs mètres et son grand sourire en devient contagieux.
Mais là où cette jeune fille est la plus dangereuse, sont dans ses mauvais moments. Son sourire se transforme alors en bloc de marbre. Ses mots si sympathiques deviennent acérées comme des lames et son ouverture aux autres devient identique à celle d’un Léviator en colère. Alors attention à ne pas l’énerver, ce qui peut parfois arriver sans prévenir et peut se retourner contre vous. Une remarque blessante ou un poing dans la tronche est si vite arrivé. Pour votre sécurité voici grosso-modo une liste non exhaustive des choses à faire ou ne pas faire en sa présence:
Premièrement, soyez honnête. Battez vous à la loyale, jouez franc-jeu, respectez les règles et ne la prenez pas pour une demeurée.
Deuxièmement, ne vous jouez pas d’elle et ne la considérez pas comme une enfant. La déranger pour rien ou la sous estimer à cause de son âge n’est pas une bonne idée. Elle sait se débrouiller seule, elle n’a pas besoin qu’on ait pitié d’elle ou qu’on lui fasse la morale.
Troisièmement, ne soyez pas un gosse. Encore pire si vous êtes surexcité, pleurnichard, capricieux, sale, baveux, puant, désobéissant, moche et en manque d’affection.
Quatrièmement, soyez plus faible qu’elle. Elle n’aime pas perdre. Mais n’aime pas qu’on la laisse gagner. Donc soyez faible. Ou ne l’humiliez pas trop du moins, elle reste consciente qu’elle est une débutante et qu’elle ne peut pas gagner à tous les coups.
Cinquièmement, revoir le deuxièmement.
Sixièmement, ne lui rappelez pas qu’elle a un rapport à rendre au professeur Saule. Elle se sert de son statut d’assistante pour voyager et endurcir ses Pokémons, mais la recherche c’est pas vraiment son délire. Alors oui, faut qu’elle le fasse mais moins on le lui rappelle, mieux elle se porte.
Septièmement, ne lui parlez pas de ses parents. Sa mère s’est suicidée quand elle avait environ dix ans parce que son père les maltraitait. Elle a subit son géniteur neuf années de plus. Elle les déteste tous les deux, donc sujet à éviter.
En suivant ces quelques conseils, vous devriez connaître la jeune fille drôle et aventureuse qu’elle est en temps normal.
Apparence:
Lauriane est une jeune fille, plutôt jolie. Elle fait environ un mètre soixante et possède un corps fin. Mais ne vous laissez pas surprendre par son apparence plutôt fragile. C’est une sportive en excellente forme physique qui est rapide, agile, et qui a de la force. Ses cheveux auburn lui arrivent au niveau du cou et font ressortir ses yeux verts. Sa peau plutôt claire laisse voir quelques taches de rousseur ainsi que des cicatrices (dont une particulièrement voyante au niveau de l’arcade droite, mais en général cachée par ses cheveux). Sa tenue vestimentaire est souvent simple, banale. Elle porte habituellement un sac à dos et ses Pokéball à sa ceinture.
Lauriane est une jeune fille courageuse et pleine de vie. Elle aime l’aventure et sa curiosité la pousse sans cesse à découvrir de nouvelles choses. Grande fane de l’exploration et des combats, elle n’a qu’un seul but qu’elle est prête à atteindre coûte que coûte: devenir une championne du dressage et posséder de puissants Pokémons capables de terrasser ses adversaires. Mais il n’y a pas que ses Pokémon qu’elle entraîne. Elle est également une grande sportive qu’il s’agisse simplement d’aller courir ou de faire de la boxe thaï (qu’elle a cependant dû abandonner pour venir à Lumiris).
Cependant, la jeune fille est également très impulsive et téméraire, ce qui a pour effet de se retourner contre elle assez souvent, tout comme son manque volontaire de politesse, parfois. Simplement parce que ça l’amuse. Elle n’est pas méchante au fond, et il lui arrive même d’aider les autres, mais elle aime jouer de son sale caractère. En particulier avec les gens qu’elle n’aime pas, avec qui elle se montre volontairement désagréable et provocante.
Mais, son comportement change du tout au tout avec les personnes qu’elle apprécie. Avec ce type de personnes, l’amusement, le jeu, la rigolade et la taquinerie sont ses mots d’ordre. Cela se voit d’autant plus lorsqu’elle est de bonne humeur, moments où elle devient encore plus sociable et s’ouvre mieux aux autres. Sa voix forte et enjouée s’entend sur plusieurs mètres et son grand sourire en devient contagieux.
Mais là où cette jeune fille est la plus dangereuse, sont dans ses mauvais moments. Son sourire se transforme alors en bloc de marbre. Ses mots si sympathiques deviennent acérées comme des lames et son ouverture aux autres devient identique à celle d’un Léviator en colère. Alors attention à ne pas l’énerver, ce qui peut parfois arriver sans prévenir et peut se retourner contre vous. Une remarque blessante ou un poing dans la tronche est si vite arrivé. Pour votre sécurité voici grosso-modo une liste non exhaustive des choses à faire ou ne pas faire en sa présence:
Premièrement, soyez honnête. Battez vous à la loyale, jouez franc-jeu, respectez les règles et ne la prenez pas pour une demeurée.
Deuxièmement, ne vous jouez pas d’elle et ne la considérez pas comme une enfant. La déranger pour rien ou la sous estimer à cause de son âge n’est pas une bonne idée. Elle sait se débrouiller seule, elle n’a pas besoin qu’on ait pitié d’elle ou qu’on lui fasse la morale.
Troisièmement, ne soyez pas un gosse. Encore pire si vous êtes surexcité, pleurnichard, capricieux, sale, baveux, puant, désobéissant, moche et en manque d’affection.
Quatrièmement, soyez plus faible qu’elle. Elle n’aime pas perdre. Mais n’aime pas qu’on la laisse gagner. Donc soyez faible. Ou ne l’humiliez pas trop du moins, elle reste consciente qu’elle est une débutante et qu’elle ne peut pas gagner à tous les coups.
Cinquièmement, revoir le deuxièmement.
Sixièmement, ne lui rappelez pas qu’elle a un rapport à rendre au professeur Saule. Elle se sert de son statut d’assistante pour voyager et endurcir ses Pokémons, mais la recherche c’est pas vraiment son délire. Alors oui, faut qu’elle le fasse mais moins on le lui rappelle, mieux elle se porte.
Septièmement, ne lui parlez pas de ses parents. Sa mère s’est suicidée quand elle avait environ dix ans parce que son père les maltraitait. Elle a subit son géniteur neuf années de plus. Elle les déteste tous les deux, donc sujet à éviter.
En suivant ces quelques conseils, vous devriez connaître la jeune fille drôle et aventureuse qu’elle est en temps normal.
Apparence:
Lauriane est une jeune fille, plutôt jolie. Elle fait environ un mètre soixante et possède un corps fin. Mais ne vous laissez pas surprendre par son apparence plutôt fragile. C’est une sportive en excellente forme physique qui est rapide, agile, et qui a de la force. Ses cheveux auburn lui arrivent au niveau du cou et font ressortir ses yeux verts. Sa peau plutôt claire laisse voir quelques taches de rousseur ainsi que des cicatrices (dont une particulièrement voyante au niveau de l’arcade droite, mais en général cachée par ses cheveux). Sa tenue vestimentaire est souvent simple, banale. Elle porte habituellement un sac à dos et ses Pokéball à sa ceinture.
Ce petit Galekid a été donné à Lauriane par le professeur Saule et ses assistants après le stage qu’elle a effectué à leur côté. Il est gentil et sociable, tant avec les humains qu’avec les Pokémons. Cependant il est bien plus patient qu’elle. Si bien qu’il lui sert un peu de canalisateur ou de doudou et s’aventure à la calmer lorsqu’elle se met en colère.
Stahl
Galekid
Mâle
Tête de roc
Chapitre 1:
Je rentre dans le trois pièces. Johto, Oliville, quartier défavorisé, quatrième étage. J’ai fais le ménage ce matin avant de partir, mais c’est comme si je n’avais rien fait. Comment autant de vêtements peuvent se retrouver au sol en une seule demi-journée? De la bouffe pas rangée me fait également l’honneur de sa présence, ô joie. Je pousse un soupire et tend l’oreille. Je n’entends rien, je semble être seule dans l’appartement. C’est habituel, mais je préfère m’assurer que l’autre n’est pas là. Je mange rapidement, un repas froid à base de pâtes et de jambon, une pomme en dessert. C’est pas un grand luxe mais eh, au moins j’en ai assez dans le ventre pour finir la journée.
Voici mon quotidien. Je me lève et me prépare en silence pour ne pas réveiller le commandant mon cul en chef et pars pour l’école de dressage Pokémon. Le midi, je sais qu’en général je peux rentrer et manger tranquille, mais je repars aussitôt pour mes études. L’après midi est un peu plus sympa que le matin, puisque ce sont des activités pratiques. J’ai horreur de rester assise à ne rien faire pendant des heures. C’est en pratiquant que j’apprends. Le soir, je fais du sport ou sors avec des gens de ma classe. J’essaie de rentrer le plus tard possible. C’est parfois plus ou moins réussis, dépendant des jours.
Je n’ai pas vraiment d’amis. Disons plutôt que ce sont des camarades, des connaissances sympathiques avec qui je m’entends bien. Je crois qu’ils m’aiment bien aussi, mais je n’irais pas jusqu’à leur raconter ma vie ou mes petits secrets.
Cet après midi, donc, cours pratiques. Lancés de Pokéball, quelques parties de simulateur de combats (n’ayant pas de Pokémon à moi, je ne peux pas faire de vrais combats, tout passe donc par informatique). Même si je suis considérée comme une élève à problèmes, j’ai de bonnes notes. Je ne me laisse pas faire, répond parfois au prof, ne fais que peu mes devoirs et n’est pas attentive en classe. Mais à quoi bon, c’est pas parce qu’ils nous enseignent des choses qu’ils doivent se sentir au dessus. Quand j’ai un truc à dire, je le dis, point barre. J’en récolte les conséquences, certes, mais c’est plus fort que moi.
J’avais prévu d’aller continuer à m’entraîner sur simulateur après les cours, mais l’un des profs étant absents, on a du se taper un remplaçant. Quel connard. Depuis quand on donne des punitions aux élèves parce qu’ils s’entraident? J’ai simplement rappelé à un camarade que les Pokémons ténèbres ne subissent pas les effets d’attaques boostées grâce au talent farceur, pas le genre de détail auquel on pense forcément. Bon, c’était un exercice noté, CERTES, mais de là à me prendre deux heures de colles et un rabais sur ma note finale… J’ai besoin de me défouler après cette injustice.
Mais ça signifie que je dois repasser chez moi pour prendre mes affaires. Vu l’heure, l’autre doit être rentré. Je soupire. Courir en jean n’est pas la meilleure solution, je vais être obligée d’y passer. Arrivée chez moi, j’ouvre sans frapper.
-Tu rentres déjà? Me lance l’homme de la maison, affalé sur le canapé après sa journée de travail.
Ses vêtements sont encore tachés et ses doigts noircis après avoir passé le jour dans les moteurs. Il ne s’est pas changé et s’est seulement lavé les mains mais a tout de même daigné se remplir un verre d’alcool (ou deux, ou trois…). Tss… Je m’efforce de ne pas faire de remarque là dessus. C’est habituel.
-Bonjours papa. Répondis-je. Je ne fais que passer.
-Et tu vas où, comme ça?
-Au tennis.
Son regard daigne lâcher l’écran pour découvrir le visage de sa fille.
-Et le repas va se faire tout seul?
-Il est même pas dix-sept heures! Répliqué-je.
Il se lève d’un bond et me dévisage.
-Tu contestes?
-Je serai de retour pour préparer le dîner! Promis!
La lueur dans son regard m’alerte. J’ai finit par bien la connaître. Je passe et claque la porte de ma chambre derrière moi. Je m’empresse d’attraper mon sac toujours prêt à l’avance. Je place mon bagage sur l’épaule et fait demi-tour au moment où la porte s’ouvre. L’autre s’avance vers moi d’un pas rapide. D’un geste vif, presque par réflexe, je lui projette mon sac au visage, mais il l’arrête et m’empoigne fortement le poignet. La première gifle m’atteint au visage.
-Je suis le seul à gagner de l’argent dans ce taudis.
Je parviens à me protéger du second coup en plaçant mon bras devant mon visage.
-C’est moi qui paie le loyer. La bouffe. Tes fringues. Ta stupide école de marioles. Qui te laisse le seul lit de l’appartement. Alors la moindre des choses serait de préparer à manger pour ton père qui rentre du travail, tu ne crois pas?
Je tente de le repousser mais chaque phrase est accompagnée d’un nouveau claquement et d’une nouvelle douleur sur mon avant bras, sur mon visage, ou même mon ventre. La douleur manque de me faire vomir, j’en perd l’équilibre. Même en tentant de me débattre, il ne me lâche que lorsqu’il ne l’a décidé en me repoussant contre le mur.
-Allez, dégage, je me débrouillerai.
Les larmes aux yeux, le visage tourné vers le sol, je prend mon sac et quitte la pièce.
Chapitre 2:
Droite, gauche, droite, coup de genoux, gauche, droite. Pof pof. Pof. Pof pof. Prend ça dans les dents “papa”. Du moins, j’aimerais. Le bruit de mes coups sur le sac de sable me procure un certain plaisir. Pof pof pof. Je parlais d’aller courir? D’aller faire du tennis? Je n’ai jamais fais de tennis. C’est un mensonge parce qu’il ne veut pas que j’apprenne à me battre. Pof pof. Pour les blessures qui en résulte je prend un malin plaisir à lui dire qu'il me les a faites lui même. Quant à la course, n’aurait pas suffit à me soulager. Je n’ai plus simplement besoin de me vider la tête. Il faut que je vide mon corps aussi. Il faut que je me fatigue. Que j’expulse ma colère, ma rancœur, ma haine. Pof. J’en ai marre. Pof. Marre de cette vie, de ces conditions. Pof pof. Neuf ans que ça dure. Neuf putain d’années à subir cet enfoiré. Pof pof pof. C’est ma dernière année d’école. Plus que quelques mois et je pourrais me barrer d’ici. J’écrirais une lettre de motivation au professeur Orme, il me donnera un pokémon et je pourrais me casser loin en tant que dresseuse officielle. Pof.
Il risque de ne pas être content l’autre, mais je m’en fous. Pof pof. Je ne vis pas pour lui. Je ne suis pas à son service. Il est jaloux, voilà tout. Pof. Parce qu’il n’a jamais été un bon dresseur. Parce que tous ses Pokémon se sont fait la malle parce qu’il ne savait pas s’occuper d’eux. Comme ma mère. Pof pof. Elle a choisi de se barrer. Enfin… En quelques sortes. Sa raison c’était lui, évidemment. Non, parce que c’est facile de faire un gosse. Mais assumer une femme (Pof), un enfant (Pof), une famille. Pof pof. Il est à peine capable de s’assumer lui même! Pof pof pof. Et elle… Elle a choisi ce qu’elle a fait. De m’abandonner, de me laisser à ce monstre alors qu’elle savait ce que j’endurerai. Pof pof. Parce qu’elle l’a subit avant moi. Maintenant qu’elle n’est plus là, c’est moi qui lui sert de défouloir. Pof pof. Et moi c’est ici que je me défoule le plus. Parfois faire un jogging ne me suffit pas. Mais ce n’est pas la seule raison de ma présence ici. Je m’entraîne. Souvent. Parce qu’un jour, c’est moi qui lui cuisinerai une salade de phalanges à ce fils de… Pof pof pof.
Un coup derrière mon genoux me déséquilibre légèrement. Je me retourne et envoie mon poing dans la foulée. Le jeune homme de vingt ans se baisse à temps pour esquiver.
-Wow, doucement Lauriane, je te taquinais!
-Léo! Prépares-toi, je te prend maintenant sur le ring.
Il me dévisage un instant et désigne ma lèvre légèrement enflée.
-C’est le sac de sable qui t’as fait ça? J’aurais pas cru qu’il savait se défendre.
Mon entraîneur de boxe thaï rit tout seul. Je lève les yeux au ciel. Il commence à s’équiper alors que je passe sous la corde pour prendre place sur le ring. Je sautille sur place et donne des coups dans le vide pour maintenir mon rythme cardiaque.
-Encore un prof ou un camarade qui a fait des siennes?
-Ouais.
Il ne sait rien pour mon père. C’est bien comme ça. Et puis techniquement, ce n’est pas vraiment un mensonge, tout est parti du prof. Il grimpe sur le ring tout équipé. Un casque, des protections sur ses coudes, ses genoux, ses tibias, ses dents, des bandages et bien sûr, ses gants. C’est quand je le vois en short avec son torse mate nu que je regrette presque d’avoir rompu avec lui. Ça ne nous empêche pas de continuer à nous parler.
-C’est bien que tu trouves un moyen de te canaliser mais ne crois-tu pas que tu devrais… voir un psy. Ou quelque chose du genre? Je dis ça parce que ça t’arrive régulièrement d’être dans cet état.
Voilà, c’est pour ce genre d’attitude que j’ai cassé avec lui. Je grogne pour seule réponse et passe à l’attaque. Il se contente de bloquer. Je frappe encore, mais il continue de se protéger sans contre-attaquer.
-Je dis ça pour ton bien.
-Je vais très bien.
Léo a beau avoir plus d’années d’expérience, être plus grand, plus musclé (, beau gosse) et plus âgé, je n’ai pas peur de l’attaquer et de me mesurer à lui. Comme je le disais, j’ai toujours été douée en pratique. Je suis l’une des meilleure du club et je sais que lui aussi apprécie se battre contre moi. On est du même niveau. Mais bordel ce qu’il peut être saoulant quand il joue les grands frère moralisateurs.
-Tu as beaucoup de colère en toi, alors je pense que tu devrais pratiquer des activités plus… calmes? Juste histoire de te déten…
-On est sur un ring de boxe ou dans un putain de cours de yoga? Hein? Alors frappe.
Il n’a plus essayé de me faire la morale ni quoi que ce soit durant tout le reste de la séance. Nous avons continué de nous entraîner l’un contre l’autre pendant deux bonnes heures avant que je ne daigne rentrer chez moi. Par chance, mon père s’était endormi devant la télévision. J’ai pu prendre une douche tranquillement, manger une barre de céréales et aller me coucher sans avoir à le supporter plus longtemps. Voilà. C’est à ça qu’à ressemblé mon quotidien durant ces dernières années.
Chapitre 3:
Les mois passent, semblants identiques les uns aux autres. La période des stages approchait à grands pas. Et je n’avais toujours pas trouvé le mien. C’était un jeu dangereux, mais j’attendais l’opportunité. Les possibilités ne manquaient pas, mais je voulais être dresseuse, pas serveuse dans un fast food. Et cette opportunité arriva à temps. La veille du démarrage du stage, en vérité. Mais eh, j’avais raison, du coup, non? Ce jour là, une petite (mais néanmoins reconnue) icône de la scène scientifique nous fit l’honneur d’intervenir durant le cours.
Le professeur Saule. Il est connu principalement pour faire ses recherches tout en parcourant le monde. Pas aussi connu et populaire que le prof Chen de Kanto, mais pile ce qu’il me fallait. Je n’ai jamais été aussi attentive en cours. Une élève modèle digne d’Emma Watson dans son rôle de première de la classe dans Harry Potter. Je l’ai abordé après le cours, et après une rapide discussion, il a accepté de me prendre sous son aile durant la période du stage. Il comptait de toute façon poser son point d’attache en ville afin de planifier son voyage à Johto avec ses assistants, et d’avoir un lieu où ils pourraient se retrouver.
Le lendemain, j’ai pu tous les rencontrer. Le prof supervise trois assistants, qui eux même sont à la tête de groupes de recherche dont les membres sont dispersés aux quatre coins du globe. Chaque branche d’étude est liée à un thème précis et a un nom de code plutôt douteux, si vous voulez mon avis.
Le premier des trois assistants est Spark. Un jeune homme blond et énergique. Son domaine de recherche, ayant pour nom de code “intuition”, porte sur l’instinct des Pokémon. Il pense que cet instinct est plus ou moins développé par rapport à la façon dont on s’occupe de l’oeuf du Pokémon.
Vient ensuite Blanche, une femme calme et réfléchie. Elle est plutôt partisan de la force tranquille, il semblerait. Ses recherches (nom de code: “Sagesse”) sont plutôt tournées vers l’évolution des Pokémons afin de comprendre comment et pourquoi se produit un tel phénomène.
La dernière, Candela, est une autre femme, imposante, sûre d’elle, et très amicale. Selon son domaine d’étude (“Bravoure”), c’est le lien entre humains et Pokémon qui est la clé de leur puissance.
J’admets que c’est d’elle dont je suis la plus proche. Ce qui compte c’est la force naturelle des Pokémon et les capacités du dresseur à la pousser vers le haut. Cependant, si l’on veut rendre un Pokémon doué au combat, je pense aussi que l’évolution et l’instinct inné de la bestiole ont leur importance également. Ce que je m’empresse de faire remarquer:
-Le meilleur moyen de rendre un Pokémon puissant n’est-il pas un mélange des trois? Savoir s’occuper d’un oeuf et d’un bébé, puis le faire évoluer tout en l’aidant à faire ressortir le maximum de sa puissance? N’est-ce pas là, le vrai travail d’un dresseur?
-Tout juste. Mais étudier tous ces éléments en même temps est plutôt compliqué. Nous préférons nous répartir les tâches pour couvrir plus efficacement chacune des étapes de la progression d’un Pokémon. Me répond le prof.
-Pourquoi vos domaines de recherches sont ils séparés s’ils ont pour but de collaborer? Chacun d’entre vous étudie des Pokémons différents? Ou alors les Pokémons font la navettes entre vous tous? Dans tous les cas il vous est compliqué d’étudier tout ça à cent pourcents, non?
La discussion s’est poursuivie une bonne heure, avant de nous mettre au travail. Mes quatre tuteurs étant des voyageurs, il leur arrivait régulièrement de s’absenter à tour de rôle pendant plusieurs jours afin d’explorer la région. Je travaillais donc individuellement avec l’un puis avec l’autre et ainsi de suite. Les quelques semaines sont passées à une vitesse hallucinante. En vérité la recherche ne m’intéresse pas, mais c’est toujours un domaine intéressant à découvrir. Surtout quand le but est de comprendre comment faire devenir les Pokémons plus forts.
Parce qu’au fond c’est ça que je veux. Devenir une puissante dresseuse qui parcours le monde, prête à écraser ses adversaires dans des combats épiques. Osef de toutes ces expériences et ces tests, ces appareils bizarres, etc… Et à la fin du stage, je touchais mon objectif du bout du doigt. Ils sont tous revenus à Oliville pour mon dernier jour.
-Lauriane, j’ai beaucoup réfléchi à ce que tu m’as dit, lors de ton premier jour. Me dit le prof. Et j’ai pensé à quelque chose. Tu es une jeune fille encore en apprentissage mais tu as du cran, de la motivation et de la suite dans les idées. J’aimerai te faire une proposition. Tu t’en doutes, tu n’es pas aussi diplômée ni expérimentée que les trois autres, je ne peux donc évidemment pas placer tout un groupe de recherche sous ta direction. Néanmoins, j’aimerai que tu deviennes notre assistante. Tu serais payée et aurais tes propres recherches à mener seule. Et des rapports à me rendre de temps en temps, bien entendu. Qu’en dis-tu?
Sur le coup, je ne sais que répondre. Je suis abasourdie. Mais ma curiosité me pousse à en savoir plus.
-C’est simple: l’autre jour tu m’a dis que selon toi, il fallait suivre un même Pokémon tout au long de sa progression pour pouvoir mener nos recherches de façon correctes. C’est donc cela que je te propose.
Spark apparaît, portant un petit Galekid dans ses bras.
-C’est le bébé sorti de l’oeuf que tu as étudié avec moi cette semaine. Si tu l’acceptes, il est à toi.
-Tu as vu ce petit en tant qu’oeuf, c’est à toi que j’aimerai confier la tâche de l’élever, de le faire évoluer et de faire ressortir son potentiel naturel. J’aimerai que tu concentres tes efforts sur lui pour mener des recherches sur les trois branches en même temps. Ça ne sera pas facile, mais je sais que tu peux y parvenir. Je ne te demande pas un rapport de vingt pages toute les semaines. Tu es jeune, profites. Fais les choses à ton rythme. Et montre nous ce que tes propres méthodes t’apprennent.
Il ne m’en fallait pas plus. Je serai payée, on m’offre un Pokémon, et on me demande de le faire devenir puissant.
-J’accepte!
-Super! Alors il te faut un nom de code à toi aussi!
Sérieusement? Ils vont pousser leur délire jusque là? J’ai pas besoin de ça, moi. Je rentre, je prend mes affaires, et je me casse tout droit vers ailleurs. Où que ça soit.
-Ta branche de recherche sera l’ABIS.
-ABIS?
-Assistante Bravoure-Instinct-Sagesse. Puisque ta tâche consiste à tester toutes les méthodes en même temps. Explique Candela avec un clin d’oeil.
Je ricane en roulant des yeux. Si ça leur fait plaisir.
Chapitre 4:
Le temps m’est compté en vérité. Le type acier sur les talons, je fais des aller-retours dans ma chambre pour ranger mes affaires dans un sac. Je prend le strict minimum. Des fringues, quelques médocs au cas où et quelques provisions, c’est tout. Je n’ai jamais été très prévoyante. Au diable les bouquins scolaires, adieu mon cher équipement de boxe. Je fais rapidement le tri dans ma tête en même temps que je cherche tout ce qu’il me faut. Le prof m’a fourni quelques objets utiles. Un Pokédex, des pokéball, un peu de nourriture Pokémon et deux ou trois trucs utiles pour m’aider dans ma tâche. Je fourre tout dedans aussi, sans prendre la peine de ranger.
Je jette mon sac sur mon épaule et me dirige vers la porte d’entrée. Mon visage devient blême quand la poignée s’enclenche alors que je suis au milieu de la pièce. Son regard méprisant se pose sur moi, sur mon sac, sur le Galekid qui s’avance amicalement vers lui. Merde.
-C’est quoi ça? T’as ramené ce truc ici? Puis c’est quoi ce sac?
J’avale ma salive difficilement.
-Tu m’as souvent fait remarquer que j’étais dépendante de toi. Ce n’est plus le cas. Je m’en vais, laisse moi passer.
Il hausse les sourcils, étonné.
-Oh, tu t’en vas. Première nouvelle. Est-ce que c’est de la rébellion?
Il baisse les yeux sur le petit Pokémon qui frotte sa tête contre sa jambe. Le coup de pied part, m’arrachant un cri de stupeur. Étant donné son type acier, j’imagine que c’est mon géniteur qui a eu le plus mal, mais je ne peux m’empêcher de rester sensible envers le Pokémon.
-Tu crois vraiment que c’est cette connerie qui va te protéger? Aller, pose ton sac et reste dans ta chambre. Et mets moi ça dehors. Ensuite, disons qu’on en reste là, je suis de bonne humeur.
Je sens mon corps trembler. Je suis prête à obéir. Mon sac m’en tombe. Mais non. Je ne veux pas. Pas maintenant alors que je touche la liberté du doigt. Pas maintenant alors que je suis sur le point d’atteindre mon but.
-Non.
-Pardon?
-J’ai dis non. Je m’en vais.
Il m’attrape par le col et me soulève presque de terre avec ses deux bras.
-Répètes moi un peu ça?
Allez Lauriane. C’est le moment que tu as attendu depuis tout ce temps. Fais le! T’es à rien d’y arriver. Il y a juste une dernière chose à faire avant de démarrer une nouvelle vie: se débarrasser de l’ancienne. Penses à tout ce qu’il t’a fait subir. A tout ce qu’il t’a imposé, ce qu’il t’a interdit. Pense au mal qu’il t’a fait. Son nez craque sous mon poing. Il me lâche en poussant un cri de douleur. C’est étonnant. Ce n’est pas la même sensation que contre un sac de sable. Ni la même que contre un adversaire, sur un ring. C’en est d’autant plus jouissif. Je ne lui laisse pas le temps de comprendre ce qu’il se passe et lui donne un coup de genoux dans une zone où il ne fait pas bon s’en recevoir. A moitié à genoux, il essaie de répliquer mais je bloque. Je contre attaque avec un coup de coude dans la tempe. Tous ces entraînements n’ont pas été vains. C’est à se demander pourquoi j’ai attendu aussi longtemps avant d’en arriver là. Je tourne la tête vers le Galekid qui observe la scène sans trop savoir quoi faire. Erreur de ma part. Je m’en prend une aussi, en plein ventre. Mais ce n’est pas comme d’habitude. Pratiquer la boxe m’a appris à encaisser les coups, et cette fois je ne suis pas la victime de l’histoire. Fini les gamines apeurées. Je suis une dresseuse de Pokémon. Forte. Talentueuse. Autonome. Ambitieuse.
Un pas de côté me fait esquiver un nouvel assaut, puis je repousse mon père contre le mur, là où instinctivement, il se protège le visage. Mais je frappe quand même. Son épaule, son front, ses avant bras. Je m’acharne. Je me revois dans la même position que lui en ce moment. Je réalise alors une chose. Est-ce cela qu’il ressent, d’habitude? Ce que je ressens envers lui en ce moment même? De la haine?… Soit. Je lève à nouveau le poing mais quelque chose me tire par le pantalon. Le Galekid me tire en arrière, comme pour m’empêcher de continuer. Je reste là un instant, le bras en suspens. Mon père relève la tête, nos regards se croisent. Abis à raison. Je ne suis pas comme lui.
-Petite garce!
Je lui donne un autre coup au visage, pour qu’il reste à sa place. Mais au lieu de m’acharner encore, je reprend mon sac rapidement et fais signe au Galekid de m’emboiter le pas. Mon agresseur tente de m’attraper mais j’esquive et le fait tomber, un coup bien placé dans la cheville. Je passe la porte d’entrée et m’enfuie à toutes jambes jusqu’au port. Je ne m’arrête de courir qu’en arrivant au guichet. Je ne réfléchit pas et prend le premier bateau qui part pour une autre région, sans même y penser. Je regarde le tableau qui affiche les départs. Lumiris. Parfait. Là bas ou ailleurs, c’est du pareil au même. Je réfléchirai une fois là bas. Je ne cesse de regarder en arrière mais ne vois jamais l’autre arriver. Le bateau finit par s’éloigner de la ville, avec moi à son bord. Ce n’est que là que je ne m’enfonce sereinement dans un siège, des larmes coulant sur mes joues. J’ai réussi. Je suis partie. Plus de retour arrière possible. Et l’avenir qui me tend les bras.
Je rentre dans le trois pièces. Johto, Oliville, quartier défavorisé, quatrième étage. J’ai fais le ménage ce matin avant de partir, mais c’est comme si je n’avais rien fait. Comment autant de vêtements peuvent se retrouver au sol en une seule demi-journée? De la bouffe pas rangée me fait également l’honneur de sa présence, ô joie. Je pousse un soupire et tend l’oreille. Je n’entends rien, je semble être seule dans l’appartement. C’est habituel, mais je préfère m’assurer que l’autre n’est pas là. Je mange rapidement, un repas froid à base de pâtes et de jambon, une pomme en dessert. C’est pas un grand luxe mais eh, au moins j’en ai assez dans le ventre pour finir la journée.
Voici mon quotidien. Je me lève et me prépare en silence pour ne pas réveiller le commandant mon cul en chef et pars pour l’école de dressage Pokémon. Le midi, je sais qu’en général je peux rentrer et manger tranquille, mais je repars aussitôt pour mes études. L’après midi est un peu plus sympa que le matin, puisque ce sont des activités pratiques. J’ai horreur de rester assise à ne rien faire pendant des heures. C’est en pratiquant que j’apprends. Le soir, je fais du sport ou sors avec des gens de ma classe. J’essaie de rentrer le plus tard possible. C’est parfois plus ou moins réussis, dépendant des jours.
Je n’ai pas vraiment d’amis. Disons plutôt que ce sont des camarades, des connaissances sympathiques avec qui je m’entends bien. Je crois qu’ils m’aiment bien aussi, mais je n’irais pas jusqu’à leur raconter ma vie ou mes petits secrets.
Cet après midi, donc, cours pratiques. Lancés de Pokéball, quelques parties de simulateur de combats (n’ayant pas de Pokémon à moi, je ne peux pas faire de vrais combats, tout passe donc par informatique). Même si je suis considérée comme une élève à problèmes, j’ai de bonnes notes. Je ne me laisse pas faire, répond parfois au prof, ne fais que peu mes devoirs et n’est pas attentive en classe. Mais à quoi bon, c’est pas parce qu’ils nous enseignent des choses qu’ils doivent se sentir au dessus. Quand j’ai un truc à dire, je le dis, point barre. J’en récolte les conséquences, certes, mais c’est plus fort que moi.
J’avais prévu d’aller continuer à m’entraîner sur simulateur après les cours, mais l’un des profs étant absents, on a du se taper un remplaçant. Quel connard. Depuis quand on donne des punitions aux élèves parce qu’ils s’entraident? J’ai simplement rappelé à un camarade que les Pokémons ténèbres ne subissent pas les effets d’attaques boostées grâce au talent farceur, pas le genre de détail auquel on pense forcément. Bon, c’était un exercice noté, CERTES, mais de là à me prendre deux heures de colles et un rabais sur ma note finale… J’ai besoin de me défouler après cette injustice.
Mais ça signifie que je dois repasser chez moi pour prendre mes affaires. Vu l’heure, l’autre doit être rentré. Je soupire. Courir en jean n’est pas la meilleure solution, je vais être obligée d’y passer. Arrivée chez moi, j’ouvre sans frapper.
-Tu rentres déjà? Me lance l’homme de la maison, affalé sur le canapé après sa journée de travail.
Ses vêtements sont encore tachés et ses doigts noircis après avoir passé le jour dans les moteurs. Il ne s’est pas changé et s’est seulement lavé les mains mais a tout de même daigné se remplir un verre d’alcool (ou deux, ou trois…). Tss… Je m’efforce de ne pas faire de remarque là dessus. C’est habituel.
-Bonjours papa. Répondis-je. Je ne fais que passer.
-Et tu vas où, comme ça?
-Au tennis.
Son regard daigne lâcher l’écran pour découvrir le visage de sa fille.
-Et le repas va se faire tout seul?
-Il est même pas dix-sept heures! Répliqué-je.
Il se lève d’un bond et me dévisage.
-Tu contestes?
-Je serai de retour pour préparer le dîner! Promis!
La lueur dans son regard m’alerte. J’ai finit par bien la connaître. Je passe et claque la porte de ma chambre derrière moi. Je m’empresse d’attraper mon sac toujours prêt à l’avance. Je place mon bagage sur l’épaule et fait demi-tour au moment où la porte s’ouvre. L’autre s’avance vers moi d’un pas rapide. D’un geste vif, presque par réflexe, je lui projette mon sac au visage, mais il l’arrête et m’empoigne fortement le poignet. La première gifle m’atteint au visage.
-Je suis le seul à gagner de l’argent dans ce taudis.
Je parviens à me protéger du second coup en plaçant mon bras devant mon visage.
-C’est moi qui paie le loyer. La bouffe. Tes fringues. Ta stupide école de marioles. Qui te laisse le seul lit de l’appartement. Alors la moindre des choses serait de préparer à manger pour ton père qui rentre du travail, tu ne crois pas?
Je tente de le repousser mais chaque phrase est accompagnée d’un nouveau claquement et d’une nouvelle douleur sur mon avant bras, sur mon visage, ou même mon ventre. La douleur manque de me faire vomir, j’en perd l’équilibre. Même en tentant de me débattre, il ne me lâche que lorsqu’il ne l’a décidé en me repoussant contre le mur.
-Allez, dégage, je me débrouillerai.
Les larmes aux yeux, le visage tourné vers le sol, je prend mon sac et quitte la pièce.
Chapitre 2:
Droite, gauche, droite, coup de genoux, gauche, droite. Pof pof. Pof. Pof pof. Prend ça dans les dents “papa”. Du moins, j’aimerais. Le bruit de mes coups sur le sac de sable me procure un certain plaisir. Pof pof pof. Je parlais d’aller courir? D’aller faire du tennis? Je n’ai jamais fais de tennis. C’est un mensonge parce qu’il ne veut pas que j’apprenne à me battre. Pof pof. Pour les blessures qui en résulte je prend un malin plaisir à lui dire qu'il me les a faites lui même. Quant à la course, n’aurait pas suffit à me soulager. Je n’ai plus simplement besoin de me vider la tête. Il faut que je vide mon corps aussi. Il faut que je me fatigue. Que j’expulse ma colère, ma rancœur, ma haine. Pof. J’en ai marre. Pof. Marre de cette vie, de ces conditions. Pof pof. Neuf ans que ça dure. Neuf putain d’années à subir cet enfoiré. Pof pof pof. C’est ma dernière année d’école. Plus que quelques mois et je pourrais me barrer d’ici. J’écrirais une lettre de motivation au professeur Orme, il me donnera un pokémon et je pourrais me casser loin en tant que dresseuse officielle. Pof.
Il risque de ne pas être content l’autre, mais je m’en fous. Pof pof. Je ne vis pas pour lui. Je ne suis pas à son service. Il est jaloux, voilà tout. Pof. Parce qu’il n’a jamais été un bon dresseur. Parce que tous ses Pokémon se sont fait la malle parce qu’il ne savait pas s’occuper d’eux. Comme ma mère. Pof pof. Elle a choisi de se barrer. Enfin… En quelques sortes. Sa raison c’était lui, évidemment. Non, parce que c’est facile de faire un gosse. Mais assumer une femme (Pof), un enfant (Pof), une famille. Pof pof. Il est à peine capable de s’assumer lui même! Pof pof pof. Et elle… Elle a choisi ce qu’elle a fait. De m’abandonner, de me laisser à ce monstre alors qu’elle savait ce que j’endurerai. Pof pof. Parce qu’elle l’a subit avant moi. Maintenant qu’elle n’est plus là, c’est moi qui lui sert de défouloir. Pof pof. Et moi c’est ici que je me défoule le plus. Parfois faire un jogging ne me suffit pas. Mais ce n’est pas la seule raison de ma présence ici. Je m’entraîne. Souvent. Parce qu’un jour, c’est moi qui lui cuisinerai une salade de phalanges à ce fils de… Pof pof pof.
Un coup derrière mon genoux me déséquilibre légèrement. Je me retourne et envoie mon poing dans la foulée. Le jeune homme de vingt ans se baisse à temps pour esquiver.
-Wow, doucement Lauriane, je te taquinais!
-Léo! Prépares-toi, je te prend maintenant sur le ring.
Il me dévisage un instant et désigne ma lèvre légèrement enflée.
-C’est le sac de sable qui t’as fait ça? J’aurais pas cru qu’il savait se défendre.
Mon entraîneur de boxe thaï rit tout seul. Je lève les yeux au ciel. Il commence à s’équiper alors que je passe sous la corde pour prendre place sur le ring. Je sautille sur place et donne des coups dans le vide pour maintenir mon rythme cardiaque.
-Encore un prof ou un camarade qui a fait des siennes?
-Ouais.
Il ne sait rien pour mon père. C’est bien comme ça. Et puis techniquement, ce n’est pas vraiment un mensonge, tout est parti du prof. Il grimpe sur le ring tout équipé. Un casque, des protections sur ses coudes, ses genoux, ses tibias, ses dents, des bandages et bien sûr, ses gants. C’est quand je le vois en short avec son torse mate nu que je regrette presque d’avoir rompu avec lui. Ça ne nous empêche pas de continuer à nous parler.
-C’est bien que tu trouves un moyen de te canaliser mais ne crois-tu pas que tu devrais… voir un psy. Ou quelque chose du genre? Je dis ça parce que ça t’arrive régulièrement d’être dans cet état.
Voilà, c’est pour ce genre d’attitude que j’ai cassé avec lui. Je grogne pour seule réponse et passe à l’attaque. Il se contente de bloquer. Je frappe encore, mais il continue de se protéger sans contre-attaquer.
-Je dis ça pour ton bien.
-Je vais très bien.
Léo a beau avoir plus d’années d’expérience, être plus grand, plus musclé (, beau gosse) et plus âgé, je n’ai pas peur de l’attaquer et de me mesurer à lui. Comme je le disais, j’ai toujours été douée en pratique. Je suis l’une des meilleure du club et je sais que lui aussi apprécie se battre contre moi. On est du même niveau. Mais bordel ce qu’il peut être saoulant quand il joue les grands frère moralisateurs.
-Tu as beaucoup de colère en toi, alors je pense que tu devrais pratiquer des activités plus… calmes? Juste histoire de te déten…
-On est sur un ring de boxe ou dans un putain de cours de yoga? Hein? Alors frappe.
Il n’a plus essayé de me faire la morale ni quoi que ce soit durant tout le reste de la séance. Nous avons continué de nous entraîner l’un contre l’autre pendant deux bonnes heures avant que je ne daigne rentrer chez moi. Par chance, mon père s’était endormi devant la télévision. J’ai pu prendre une douche tranquillement, manger une barre de céréales et aller me coucher sans avoir à le supporter plus longtemps. Voilà. C’est à ça qu’à ressemblé mon quotidien durant ces dernières années.
Chapitre 3:
Les mois passent, semblants identiques les uns aux autres. La période des stages approchait à grands pas. Et je n’avais toujours pas trouvé le mien. C’était un jeu dangereux, mais j’attendais l’opportunité. Les possibilités ne manquaient pas, mais je voulais être dresseuse, pas serveuse dans un fast food. Et cette opportunité arriva à temps. La veille du démarrage du stage, en vérité. Mais eh, j’avais raison, du coup, non? Ce jour là, une petite (mais néanmoins reconnue) icône de la scène scientifique nous fit l’honneur d’intervenir durant le cours.
Le professeur Saule. Il est connu principalement pour faire ses recherches tout en parcourant le monde. Pas aussi connu et populaire que le prof Chen de Kanto, mais pile ce qu’il me fallait. Je n’ai jamais été aussi attentive en cours. Une élève modèle digne d’Emma Watson dans son rôle de première de la classe dans Harry Potter. Je l’ai abordé après le cours, et après une rapide discussion, il a accepté de me prendre sous son aile durant la période du stage. Il comptait de toute façon poser son point d’attache en ville afin de planifier son voyage à Johto avec ses assistants, et d’avoir un lieu où ils pourraient se retrouver.
Le lendemain, j’ai pu tous les rencontrer. Le prof supervise trois assistants, qui eux même sont à la tête de groupes de recherche dont les membres sont dispersés aux quatre coins du globe. Chaque branche d’étude est liée à un thème précis et a un nom de code plutôt douteux, si vous voulez mon avis.
Le premier des trois assistants est Spark. Un jeune homme blond et énergique. Son domaine de recherche, ayant pour nom de code “intuition”, porte sur l’instinct des Pokémon. Il pense que cet instinct est plus ou moins développé par rapport à la façon dont on s’occupe de l’oeuf du Pokémon.
Vient ensuite Blanche, une femme calme et réfléchie. Elle est plutôt partisan de la force tranquille, il semblerait. Ses recherches (nom de code: “Sagesse”) sont plutôt tournées vers l’évolution des Pokémons afin de comprendre comment et pourquoi se produit un tel phénomène.
La dernière, Candela, est une autre femme, imposante, sûre d’elle, et très amicale. Selon son domaine d’étude (“Bravoure”), c’est le lien entre humains et Pokémon qui est la clé de leur puissance.
J’admets que c’est d’elle dont je suis la plus proche. Ce qui compte c’est la force naturelle des Pokémon et les capacités du dresseur à la pousser vers le haut. Cependant, si l’on veut rendre un Pokémon doué au combat, je pense aussi que l’évolution et l’instinct inné de la bestiole ont leur importance également. Ce que je m’empresse de faire remarquer:
-Le meilleur moyen de rendre un Pokémon puissant n’est-il pas un mélange des trois? Savoir s’occuper d’un oeuf et d’un bébé, puis le faire évoluer tout en l’aidant à faire ressortir le maximum de sa puissance? N’est-ce pas là, le vrai travail d’un dresseur?
-Tout juste. Mais étudier tous ces éléments en même temps est plutôt compliqué. Nous préférons nous répartir les tâches pour couvrir plus efficacement chacune des étapes de la progression d’un Pokémon. Me répond le prof.
-Pourquoi vos domaines de recherches sont ils séparés s’ils ont pour but de collaborer? Chacun d’entre vous étudie des Pokémons différents? Ou alors les Pokémons font la navettes entre vous tous? Dans tous les cas il vous est compliqué d’étudier tout ça à cent pourcents, non?
La discussion s’est poursuivie une bonne heure, avant de nous mettre au travail. Mes quatre tuteurs étant des voyageurs, il leur arrivait régulièrement de s’absenter à tour de rôle pendant plusieurs jours afin d’explorer la région. Je travaillais donc individuellement avec l’un puis avec l’autre et ainsi de suite. Les quelques semaines sont passées à une vitesse hallucinante. En vérité la recherche ne m’intéresse pas, mais c’est toujours un domaine intéressant à découvrir. Surtout quand le but est de comprendre comment faire devenir les Pokémons plus forts.
Parce qu’au fond c’est ça que je veux. Devenir une puissante dresseuse qui parcours le monde, prête à écraser ses adversaires dans des combats épiques. Osef de toutes ces expériences et ces tests, ces appareils bizarres, etc… Et à la fin du stage, je touchais mon objectif du bout du doigt. Ils sont tous revenus à Oliville pour mon dernier jour.
-Lauriane, j’ai beaucoup réfléchi à ce que tu m’as dit, lors de ton premier jour. Me dit le prof. Et j’ai pensé à quelque chose. Tu es une jeune fille encore en apprentissage mais tu as du cran, de la motivation et de la suite dans les idées. J’aimerai te faire une proposition. Tu t’en doutes, tu n’es pas aussi diplômée ni expérimentée que les trois autres, je ne peux donc évidemment pas placer tout un groupe de recherche sous ta direction. Néanmoins, j’aimerai que tu deviennes notre assistante. Tu serais payée et aurais tes propres recherches à mener seule. Et des rapports à me rendre de temps en temps, bien entendu. Qu’en dis-tu?
Sur le coup, je ne sais que répondre. Je suis abasourdie. Mais ma curiosité me pousse à en savoir plus.
-C’est simple: l’autre jour tu m’a dis que selon toi, il fallait suivre un même Pokémon tout au long de sa progression pour pouvoir mener nos recherches de façon correctes. C’est donc cela que je te propose.
Spark apparaît, portant un petit Galekid dans ses bras.
-C’est le bébé sorti de l’oeuf que tu as étudié avec moi cette semaine. Si tu l’acceptes, il est à toi.
-Tu as vu ce petit en tant qu’oeuf, c’est à toi que j’aimerai confier la tâche de l’élever, de le faire évoluer et de faire ressortir son potentiel naturel. J’aimerai que tu concentres tes efforts sur lui pour mener des recherches sur les trois branches en même temps. Ça ne sera pas facile, mais je sais que tu peux y parvenir. Je ne te demande pas un rapport de vingt pages toute les semaines. Tu es jeune, profites. Fais les choses à ton rythme. Et montre nous ce que tes propres méthodes t’apprennent.
Il ne m’en fallait pas plus. Je serai payée, on m’offre un Pokémon, et on me demande de le faire devenir puissant.
-J’accepte!
-Super! Alors il te faut un nom de code à toi aussi!
Sérieusement? Ils vont pousser leur délire jusque là? J’ai pas besoin de ça, moi. Je rentre, je prend mes affaires, et je me casse tout droit vers ailleurs. Où que ça soit.
-Ta branche de recherche sera l’ABIS.
-ABIS?
-Assistante Bravoure-Instinct-Sagesse. Puisque ta tâche consiste à tester toutes les méthodes en même temps. Explique Candela avec un clin d’oeil.
Je ricane en roulant des yeux. Si ça leur fait plaisir.
Chapitre 4:
Le temps m’est compté en vérité. Le type acier sur les talons, je fais des aller-retours dans ma chambre pour ranger mes affaires dans un sac. Je prend le strict minimum. Des fringues, quelques médocs au cas où et quelques provisions, c’est tout. Je n’ai jamais été très prévoyante. Au diable les bouquins scolaires, adieu mon cher équipement de boxe. Je fais rapidement le tri dans ma tête en même temps que je cherche tout ce qu’il me faut. Le prof m’a fourni quelques objets utiles. Un Pokédex, des pokéball, un peu de nourriture Pokémon et deux ou trois trucs utiles pour m’aider dans ma tâche. Je fourre tout dedans aussi, sans prendre la peine de ranger.
Je jette mon sac sur mon épaule et me dirige vers la porte d’entrée. Mon visage devient blême quand la poignée s’enclenche alors que je suis au milieu de la pièce. Son regard méprisant se pose sur moi, sur mon sac, sur le Galekid qui s’avance amicalement vers lui. Merde.
-C’est quoi ça? T’as ramené ce truc ici? Puis c’est quoi ce sac?
J’avale ma salive difficilement.
-Tu m’as souvent fait remarquer que j’étais dépendante de toi. Ce n’est plus le cas. Je m’en vais, laisse moi passer.
Il hausse les sourcils, étonné.
-Oh, tu t’en vas. Première nouvelle. Est-ce que c’est de la rébellion?
Il baisse les yeux sur le petit Pokémon qui frotte sa tête contre sa jambe. Le coup de pied part, m’arrachant un cri de stupeur. Étant donné son type acier, j’imagine que c’est mon géniteur qui a eu le plus mal, mais je ne peux m’empêcher de rester sensible envers le Pokémon.
-Tu crois vraiment que c’est cette connerie qui va te protéger? Aller, pose ton sac et reste dans ta chambre. Et mets moi ça dehors. Ensuite, disons qu’on en reste là, je suis de bonne humeur.
Je sens mon corps trembler. Je suis prête à obéir. Mon sac m’en tombe. Mais non. Je ne veux pas. Pas maintenant alors que je touche la liberté du doigt. Pas maintenant alors que je suis sur le point d’atteindre mon but.
-Non.
-Pardon?
-J’ai dis non. Je m’en vais.
Il m’attrape par le col et me soulève presque de terre avec ses deux bras.
-Répètes moi un peu ça?
Allez Lauriane. C’est le moment que tu as attendu depuis tout ce temps. Fais le! T’es à rien d’y arriver. Il y a juste une dernière chose à faire avant de démarrer une nouvelle vie: se débarrasser de l’ancienne. Penses à tout ce qu’il t’a fait subir. A tout ce qu’il t’a imposé, ce qu’il t’a interdit. Pense au mal qu’il t’a fait. Son nez craque sous mon poing. Il me lâche en poussant un cri de douleur. C’est étonnant. Ce n’est pas la même sensation que contre un sac de sable. Ni la même que contre un adversaire, sur un ring. C’en est d’autant plus jouissif. Je ne lui laisse pas le temps de comprendre ce qu’il se passe et lui donne un coup de genoux dans une zone où il ne fait pas bon s’en recevoir. A moitié à genoux, il essaie de répliquer mais je bloque. Je contre attaque avec un coup de coude dans la tempe. Tous ces entraînements n’ont pas été vains. C’est à se demander pourquoi j’ai attendu aussi longtemps avant d’en arriver là. Je tourne la tête vers le Galekid qui observe la scène sans trop savoir quoi faire. Erreur de ma part. Je m’en prend une aussi, en plein ventre. Mais ce n’est pas comme d’habitude. Pratiquer la boxe m’a appris à encaisser les coups, et cette fois je ne suis pas la victime de l’histoire. Fini les gamines apeurées. Je suis une dresseuse de Pokémon. Forte. Talentueuse. Autonome. Ambitieuse.
Un pas de côté me fait esquiver un nouvel assaut, puis je repousse mon père contre le mur, là où instinctivement, il se protège le visage. Mais je frappe quand même. Son épaule, son front, ses avant bras. Je m’acharne. Je me revois dans la même position que lui en ce moment. Je réalise alors une chose. Est-ce cela qu’il ressent, d’habitude? Ce que je ressens envers lui en ce moment même? De la haine?… Soit. Je lève à nouveau le poing mais quelque chose me tire par le pantalon. Le Galekid me tire en arrière, comme pour m’empêcher de continuer. Je reste là un instant, le bras en suspens. Mon père relève la tête, nos regards se croisent. Abis à raison. Je ne suis pas comme lui.
-Petite garce!
Je lui donne un autre coup au visage, pour qu’il reste à sa place. Mais au lieu de m’acharner encore, je reprend mon sac rapidement et fais signe au Galekid de m’emboiter le pas. Mon agresseur tente de m’attraper mais j’esquive et le fait tomber, un coup bien placé dans la cheville. Je passe la porte d’entrée et m’enfuie à toutes jambes jusqu’au port. Je ne m’arrête de courir qu’en arrivant au guichet. Je ne réfléchit pas et prend le premier bateau qui part pour une autre région, sans même y penser. Je regarde le tableau qui affiche les départs. Lumiris. Parfait. Là bas ou ailleurs, c’est du pareil au même. Je réfléchirai une fois là bas. Je ne cesse de regarder en arrière mais ne vois jamais l’autre arriver. Le bateau finit par s’éloigner de la ville, avec moi à son bord. Ce n’est que là que je ne m’enfonce sereinement dans un siège, des larmes coulant sur mes joues. J’ai réussi. Je suis partie. Plus de retour arrière possible. Et l’avenir qui me tend les bras.
Pourquoi les Pulsars ?
Je t'en pose, des questions? :handspinner:
Pseudo(s): Haru
Âge: 20 ans
Localisation: Quelque part
Pronom(s): Il
Âge: 20 ans
Localisation: Quelque part
Pronom(s): Il
Comment nous as-tu trouvé ? J'étais là avant, mais sinon google
Ton Pokémon préféré ? Noctali
As-tu un parrain ? Non
Qu'attends-tu de Dusk Lumiris ? //
Un dernier mot ? Polochon
Ton Pokémon préféré ? Noctali
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Un dernier mot ? Polochon