histoire

Les grands étaient assis à la table, discutant bruyamment, riant de ce repas bien arrosés et sur le point de se terminer. En ce dimanche ensoleillé, une promenade dans les rues seraient fort agréables. Les enfants, des cousins et des cousines, jouaient ou dessinaient paisiblement, les plus grands dans une chambre, à discuter ou sur une console quelconque, les moins grands dans une autre, certainement dans un monde qui n’appartient qu’à eux et dont ils étaient les héros et les plus petits dans le salons avec divers jouets et crayons.

Une petite fille, dans une petite robe légère, deux couettes tenant ses cheveux noirs, vint tirer la manche de son père. Et bien Camille, qu’est-ce qu’il y a ? dit ce dernier en la soulevant et la posant sur ses genoux.

La petite montra alors l’horloge puis la télévision. Son père comprit le message et lui sourit. Pas encore mon ange, encore dix minutes. Tu peux retourner jouer avec tes cousins en attendant.

Elle hocha négativement et se blottit tendrement contre la poitrine de son père, fixant l’horloge. La discussion reprit, pendant que Camille attendait l’heure.

Elle ne comprit pas ce qui donna le signal mais tous les grands se levèrent en même temps et on appeler tous les cousins cousines à venir pour aller faire un tour dehors. Après quelques râles, plaintes et soupirs, on autorisa les plus âgés à rester enfermés exceptionnellement. Les plus petits prirent un ballon et suivirent le mouvement vers l’extérieur.

Seule Camille resta debout dans le salon les regardant partir, calme, avec sa tétine dans la bouche. Camille, tu viens ? On va jouer dehors. Lui demanda son père en se penchant vers elle. Une fois encore, elle hocha négativement la tête, avec fermenté. Puis de nouveau, elle montra l’horloge et la télévision.

Pour une gamine de trois ans, elle avait vite pris une habitude originale. Son père lui sourit tendrement et se tourna vers la mère. Je crois bien qu’elle ne bougera pas. On pourrait la forcer, mais… On sentait que ça lui briserai le cœur. Caille était une enfant douce et obéissante, dont le seul caprice se faisait tous les dimanches après-midi, et on lui passait volontiers. Sa mère soupira en souriant. Tu veux que je reste ? Demanda-t-elle. Non reste avec ta sœur, ça fait longtemps. Ça ne me gêne pas de rester enfermer par ce beau temps.

Sa réponse était un peu ironique sur la fin. Il aurait préféré voir sa fille courir avec ses cousins en hurlant et riant aux éclats. Mais si la voir courir était possible, entendre sa voix était un rêve lointain : Camille n’avait jamais prononcé le moindre mot, ni babille.

Les médecins avaient fini par dire qu’elle était muette car elle faisait montre d’une intelligence et d’une compréhension aussi bonne que la moyenne, même meilleure sur certains points, et moins bons dans d’autres, mais rien d’extraordinaire. Non, elle devait être muette. Et ses parents avaient appris à vivre avec, lui enseignant la langue des signes à mesure qu’ils l’apprenaient aussi. Ils étaient heureux tout de même et l’absence de voix de leur fille ne l’empêchait pas de se faire comprendre et de jouer avec les autres. Plus tard, peut-être, son absence de langage l’isolera, mais c’était dans longtemps.

Le père se dirigea vers sa fille pendant que la mère referma la porte derrière elle. Camille comprit que c’était le signal et se dépêcha de s’asseoir dans le divan devant la télé, les yeux brillants. Son père prit la télécommande et s’installa près de sa fille. L’écran s’alluma juste au début du générique, et derrière sa tétine, un grand sourire naquit sur le visage de Camille. On pourrait bien te laisser seule devant cette émission sans que tu ne t’en rendes compte. Lança le père sans recevoir de réaction de sa fille.

Un homme commença à parler puis présenta une femme. Camille pointa du doigt la télévision sans pour autant émettre le moindre son et tapa maladroitement dans ses mains. Puis le concours de coordination de niveau Master commença, laissant des trainées d’étoiles dans les yeux de la petite Camille. Je veux être ça. Avait-elle alors dit en pointant une coordinatrice dans une belle robe. Mais son père ne l’entendit pas car il dormait déjà du sommeil de la digestion.


Le parc foisonnait d’enfant courant, bondissant, glissant, chevauchant des Pokémons. Camille s’égayait avec d’autres enfants, mais en silence, sans pour autant être exclu. Pas besoin de parler pour s’attraper avec les autres enfants. Sa mère regardait sa fille avec une certaine fierté en la voyant parfois esquiver un poursuivant ou attraper un proie en escaladant un petit muret ou une grille de geste souple.

A peine six ans et Camille montrait un grâce et un don pour les accrobaties digne des concours qui la passionnaient tant. Certes elle était encore pataude comme on l’est à son âge, mais elle ne se contentait jamais de s’écraser au sol quand elle sautait du rebord du bateau en bois, mais toujours avec une petite galipette et parfois même une roulade, bien qu’elle dût se faire mal en faisant cela, vu les grimaces qu’elle tirait parfois.

Puis un moment d’inattention, et quand l’attention de la mère revint sur sa fille, cette dernière était à genou près d’un petit garçon qui pleurait. Se précipitant à leur rencontre, la mère demanda : Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Le petit garçon essaya de répondre, mais ses sanglots rendaient son discours incompréhensible. Même Camille parut en être exaspérée. Elle planta son regard émeraude dans celui de sa mère. Il est tombé.

Ces mots sonnèrent comme un tonnerre aux oreilles de sa mère. Certains enfants commencent par bafouer papa ou maman, mais Camille n’avait jamais rien de cela. A 6 ans, l’idée était ancrée qu’elle était muette et que jamais elle ne parlerait. Elle se débrouillait d’ailleurs très bien avec la langue des signes. Et pourtant, dans ce parc, ces premiers mots furent une phrase construite avec une voix fluente mais légèrement enrouée, comme si elle couvait une toux.

Abandonnant le garçon a ses malheurs, la mère prit Camille dans ses bras et la serra très fort en riant. Camille ne comprit pas trop pourquoi, mais elle aimait bien les câlins donc ça ne la gêna pas.



La mère avait eu des contractions au pire moment qui soit. Les journées se raccourcissaient à vue d’œil à mesure que l’hiver arrivait et que le froid descendait sur la région. Il faisait encore beau parfois, mais les températures clémentes étaient depuis longtemps partout pour un hémisphère meilleur.

Le temps n’était plus aux ballades à moins d’être bien couvert et le repas du dimanche était plutôt calme ce jour-ci. Pas d’ami, pas de famille. Juste Camille et ses parents.
Comme toujours, lorsque le repas était fini le dimanche, Camille était assise devant la télévision, des étoiles dans les yeux, à regarder évoluer les Pokémons et leurs dresseurs sur scène. Ses expressions changeaient parfois selon la prestation, comme un juge expérimenté. A neuf ans, la petite fille pouvait facilement pour une experte puisqu’en six ans, elle n’avait jamais manqué une représentation des concours du dimanche, quel que soit le niveau. C’était son seul caprice, sa seule exigence, la seule chose qu’elle réclamait de son silence et par ses gestes. Mais ce dimanche allait être une grande première.

Absorbée par le spectacle qui la passionnait depuis tant de temps, elle n’attendit pas l’agitation derrière elle, jusqu’à ce que son père hurle. Camille ! Mets tes chaussures et ton manteau maintenant !

Comme sortie d’un rêve, la jeune fille regarde autour d’elle. Dans la voix de son père, il y avait de l’urgence et quelque chose qu’elle ne connaissait pas. Et passa sa tête au-dessus du divan et montra la télé. Maintenant Camille !

Devant l’injonction, Camille fut surprise et obéit, terrifiée. Sa mère essayait de calmer son père sans succès, tout en respirant aussi calmement qu’elle le pouvait. Camille savait que sa maman portait son petit frère, mais elle ne comprenait pas ce qu’il se passait vraiment. Elle suivit le mouvement dans la voiture et jusqu’à l’hôpital. Là, elle attendit, triste de ne pas voir son émission sans savoir pourquoi, les yeux au bord des larmes.

Son père avait suivi sa mère avec d’autres personnes et Camille était restée avec une dame très gentille. Elle avait essayé de soutirer des mots à Camille en vain, la petite ne lui répondant même pas par un geste. Elle était en train de rater la chose la plus belle, cette chose qu’elle aimait plus que tout sans savoir pourquoi. Elle attendit donc assise sagement dans une salle d’attente.

Puis finalement, son père revint avec un grand sourire. Viens je vais te présenter quelqu’un. Il la prit dans ses bras et entrant avec elle dans une salle. Il y avait sa maman qui tenait un bébé dans ses bras. Camille, je te présente ton petit frère. Ajouta son père en se penchant vers la mère et le bébé.

Camille regarda son petit frère, puis sa mère, son père puis de nouveau son petit frère. Il est beau. Fit sa petite voix légèrement rauque. Ce qui arracha deux grands sourires à ses parents.



Camille dormait d’un sommeil profond. Le soleil était déjà lever, ce qui, en hiver disait déjà que la journée était déjà bien commencée. Pourtant, comme tous les dimanches, elle avait le droit de dormir plus longtemps, même si ce dimanche était particulier.

Quelque chose vint lui chatouiller le bout du nez, et Camille passa sa main pour chasser la gêne et se retourna dans son lit. La chose se mit à lui chatouiller le cou et elle se retourna donc encore une fois en ouvrant les yeux, d’abord doucement, puis brutalement en grand tout en se redressant de surprise. Portant un nœud rouge autour du cou, un Evoli essayait de se glisser sous sa main pour recevoir une caresse, chose que Camille lui offrit volontiers sans vraiment comprendre la situation.

La porte de sa chambre s’ouvrit et ses parents entrèrent avec un petit gâteau sur lequel une petite bougie brûlait. Ils chantaient en cœur un joyeux anniversaires et Camille rayonna de joie. Avant même qu’ils le lui disent, elle comprit que l’Evoli était son cadeau pour ses treize ans et elle le prit immédiatement dans ses bras pour le couvrir de caresse.

Elle souffla sa bougie ravie et remarqua une petite enveloppe sur le bord de l’assiette. Nous espérons que ton premier cadeau te plait. Camille opina énergiquement du chef. comment tu comptes l’appeler ? Camille réfléchit un instant puis fixa son Pokémon en le levant à bout de bras. Il était adorable, doux, câlin. Comment le définir par un nom. Elle sourit à ses parents et leur répondu de sa petite voix rauque. Milo.

C’est très joli. Il ne te reste donc plus qu’à ouvrir ton second cadeau.
Le petit Evoli posé sur ses genoux, Camille prit l’enveloppe quelque peu perplexe. Que pouvait-elle bien contenir ? L’ouvrant, elle sortit deux bouts de papier cartonné et en lisant le début des inscriptions portant sa main à sa bouche et ses yeux se remplirent de larme.

Dans ses mains, deux billets pour se rendre au concours Master en spectateur VIP. Et surtout, rencontre avec Atalante en personne. C’était juste trop beau pour elle et les larmes de joies coulèrent en silence sur ses joues. Ses parents l’enlacèrent tendrement. Merci. Réussit-elle à dire.

Le dimanche suivant son anniversaire, ses parents, son petit frère et Camille allèrent passer une fin de semaine à Nénucrique. Pendant que le père et le petit frère allait faire un tour en ville, voir l’arène de combat ou se baigner, la mère de Camille accompagnait sa fille qui était particulièrement excitée au dôme du concours. Sous l’empressement de Camille, elles eurent une heure et demi d’avance, sur l’horaire d’entrer des VIP mais déjà une queue s’était formée.

Camille ne tenait pas en place, marchant de long en large, défaisant et refaisant sa longue tresse, brossant son Evoli, jouant avec cinq minutes, puis regardant si la porte ne s’était pas ouverte, cherchant du regard un potentiel coordinateur qu’elle avait déjà vu à la télévision, dévisageant les autres spectateurs.

Finalement, la porte s’ouvrit enfin. Mais Camille dut encore attendre, regardant partout autour d’elle ce décor qu’elle avait vu des centaines de fois dans son salon. Régulièrement, elle se jetait dans les bras de sa mère pour la remercier encore en silence.

Puis le spectacle commença. Pendant tout le concours, Camille resta parfaitement immobile, les yeux rivés sur les démonstrations, clignant à peine des yeux de peur de perdre quoi que ce soit. Elle était proche, si proche qu’elle aurait pu monter sur scène et danser avec eux. Maintenant qu’elle avait un Pokémon, elle aussi pourra faire pareil. Elle s’était entrainée très souvent. Elle faisait des roulades, les pas de danses, des roues, des exercices de souplesse. Elle aurait pu faire une excellente gymnaste si elle s’était inscrite dans une classe ou un club. Mais elle apprenait seule et tout aussi bien, mue par une passion et des idoles.

Puis à un moment du spectacle, tout bacula. Un jeune entra sur scène, et le cœur de Camille manqua un garçon. Il avait l’air si jeune, à peine plus âgé qu’elle et pourtant il était sur scène. Il était beau, élégant, gracieux. Son Laggron, malgré la force qui émanait de lui n’avait dans ses gestes que la douceur d’une plume et la légèreté d’une feuille. Toute sa démonstration fit écho à l’âme de Camille. Et il remporta le concours haut la main. Son nom marqua l’esprit de Camille et décupla son envie de devenir coordinatrice si c’était possible. Son nom : Ruby.

Le spectacle toucha à sa fin et alors que tout le monde se levait pour partir Camille resta immobile, les yeux fixés sur la scène comme si Ruby allait revenir. Sa mère resta un moment à ses côtés puis posa sa main sur le bras de sa fille. Plutôt que de rester là, on pourrait peut-être aller les voir en vrai? Après tout, c’est compris dans ton cadeau.

Lentement, la tête de Camille se mit en mouvement, comme si sa mère avait dit un truc affreux. Rencontrer Ruby et Atalante ? En même temps, le même jour ? Elle ne survivra certainement pas à cette dose d’émotion.

Pourtant elle se leva et suivit sa mère, comme dans un rêve. Dans un petit salon derrière, une petite foule de personne discuter, un verre à la main. Camille resta en retrait avec sa mère, jouant sa timide car elle était particulièrement intimidée et n’attendait qu’une chose.

Bonjour Hoenn. Cette voix, Camille en avait été bercé toute sa vie. C’était celle de son idole, Atalante. La foule se dépêcha vers elle, et personne ne remarqua le garçon à l’air déçu à ses côté, à l’exception de Camille.

Bah va le voir. Lui glissa sa mère en la poussant vers Ruby. Camille se retrouva devant le gagnant qui n’était pas encore assaillit de groupie. Elle lui fit un timide signe de la main en rougissant légèrement. D’une main tremblante, elle sortit de son sac un petit carnet et un stylo qu’elle tendit au coordinateur avec une légère hésitation. Ruby sourit avec fierté. Enfin quelqu’un qui s’intéressait à lui. Bonjour, comment tu t’appelles ?

Camille ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit. Pour une fois, elle voulait parler, mais ça lui était impossible. Elle articule silencieusement son nom et rougit un peu plus. L’autre rigola. Tu as perdu ta langue ? Camille rougit encore plus.

Non, elle est muette. Intervint sa mère et elle reçut un regard courroucé de sa fille qui devenait si rouge qu’on aurait dit qu’elle allait exploser. Elle s’appelle Camille et elle est dingue de coordination depuis son plus jeune âge. Votre démonstration lui a fait un effet terrible, vous auriez dû la voir.

Camille crut mourir de gêne. Ruby répondit d’un air pédant que Camille lui pardonna immédiatement. C’est normal. Et bien j’espère que ton mutisme ne t’empêchera pas de réussir. De toute manière, seul le talent et le travail sont utile. Il signa le carnet et le rendit à Camille avec un clin d’œil puis une vague de personnes vint repousser la jeune fille pour entourer le champion.

Camille fixait son carnet, interdite. Est-ce que ça va ? Demanda un peu inquiète sa mère. Camille leva les yeux vers elle et montra son carnet avec un sourire grandissant. Le carnet n’était pas signé. Mais à la place, une photo de Ruby et de son équipe était dédicacé, comme si le garçon avait tout prévu.

Camille bondit sur place, dans une immense joie silencieuse. C’était le meilleur anniversaire de sa vie. Elle rejoint ensuite la foule pour essayer de s’approcher d’Atalante, sa vraie idole. Le soir elle s’endormit avec dans ses rêves, son propre spectacle qu’elle réalisait avec Atalante et Ruby à ses côtés. C’était décidé, avec son Evoli, ils seront les plus grands coordinateurs du monde.


C’était la première grosse compétition de Camille. Ce n’était pas encore un concours de coordination, mais c’était tout comme. Le prix n’était pas un ruban mais un petit pécule qui permettrait à Camille de se lancer sur les routes et d’aller de Dôme en Dôme pour réaliser son rêve.

Depuis deux ans, Camille travailait dur avec son Evoli pour créer un spectacle unique, du jamais vu, de l’incroyable. Niveau acrobatie et dance, ils étaient tous les deux très bon, mais les accessoires étaient encore fragiles et peu esthétiques. Mais, en continuant ainsi, jamais Camille ne sortirait du lot. Jusqu’au jour où elle eut une idée, comme par magie. Car c’était ça. Personne n’en faisait vraiment. On utilisait les compétences de ses Pokémons en les mêlant pour obtenir des effets uniques, mais rien n’était plus féérique que la magie. C’est ainsi que Camille et Milo devinrent Fraise et Chocolat, le duo de magiciens. Son costume était déjà prêt et parfait pour elle, de même que tous son style. Le rose et le marron. Fraise et Chocolat, ces deux glaces préférées.

Le concours ne fut pas si difficile qu’elle le pensait et elle décrocha le premier prix. Le premier juge, après l’avoir félicité, le suggéra une région, plus loin, une île où elle pourrait se faire un nom plus vite et revenir pour prendre sa place. Il avait ajouté un clin d’œil.

Le soir, devant ses parents, Camille tint le discours le plus long de sa vie, elle parla pendant cinq longues minutes, de sa voix timide et rauque. Elle parla vite, pour dire combien elle les aimait, mais qu’elle voulait réaliser son rêve et que Lumiris était l’endroit idéal pour le réaliser et que bien sûr elle serait prudente, mais que son Evoli sera là pour la protéger, qu’elle donnera des nouvelles aussi souvent que possible. Au final, l’argent du concours lui payer le billet et une partie du séjour et puis elle pourra travailler pour se faire un peu d’argent. Des milliers d’enfant quittaient leur maison, plus jeunes qu’elle et ils s’en portaient très bien. Elle avait dix-sept ans après tout, bientôt elle serait majeure et il faudra bien qu’elle se débrouille un jour.

Quand elle se tut enfin, elle regarda ses parents dans l’attente de leur réaction. Ils restèrent bouche bée un long moment, avant de bafouer leur accord. C’est ainsi que l’aventure de Camille commença.