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I should be running, you keep me coming for you | ft. Maddy
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Le vent était exceptionnellement frais dans cette petite ville portuaire qu'était Port-Corail. Ton écharpe rouge n'était pas de trop, aujourd'hui. Tu étais accompagnée de quatre de tes compagnons ; Mepo, Plume, Follet et Isla. La raison de ta venue en ces lieux était simple, tu devais venir présenter un modèle de pokéball à une de tes clientes, dans un petit café en bord de mer. Ce contexte pouvait sembler romantique, mais il s'agissait d'une aventure purement professionnelle. La cliente en question voulait posséder des pokéballs dans le même style que l'honor ball, mais avec une touche de bleu. Un jeu d'enfant pour toi qui avais l'habitude de confectionner des pokéballs personnalisées, mais tu aimais bien montrer le résultat à tes clients afin de pouvoir poursuivre le projet. En plus, cela te permettait de sortir un peu et de faire de nouvelles rencontres. Tes Pokémons étaient également ravis de pouvoir prendre l'air.

« Je pense que c'est ici. » Dis-tu en t'arrêtant devant une terrasse bondée. Il y avait beaucoup de monde, et tu te demandais comment tu allais retrouver la jeune femme en question. Elle s'était décrite comme une demoiselle aux cheveux blonds, mais elle ne t'avait pas envoyé de photo. En observant un moment, tu ne voyais qu'une seule personne correspondant à cette description qui n'était pas accompagnée. Tu avais donc décidé de t'avancer vers elle. « Bonjour, j-je... je suis Valencia. Est-ce vous que je dois rencontrer ? » Tu souhaitais, du plus profond de ton être, que tu ne te trompais de personne. Sinon, ce serait le malaise... Et tu détestais te ridiculiser, déjà que ta timidité maladive ne t'aidait pas à communiquer de manière conventionnelle. Tu en oubliais presque tes Pokémons, qui commençaient à aller arpenter la terrasse et embêter les consommateurs de café glacé et de thé.

Tu rougis. Tu aimerais appeler tes Pokémons pour qu'ils reviennent vers toi, mais parler un peu trop fort allait attirer l'attention sur toi, et tu ne voulais pas. Tu n'aimais pas être le centre d'intérêt d'une scène publique, mais si tu ne disais rien, l'un d'entre eux allait forcément faire une bêti- trop tard. Mepo, en voulant amuser un petit enfant qui mangeait une glace à la table d'à côté venait de heurter ton dos.

Voilà que tu étais au-dessus de mademoiselle la potentielle cliente inconnue, à deux pouces de son visage, gênant son espace vital d'un peu trop près. Sa bulle d'intimité était complètement brisée, et ton teint était devenu si rouge que l'on pourrait croire à un violent coup de soleil. « Dé... Désolée ! » Murmures-tu en tentant de te relever. Malheureusement, ce fut un échec. Pour éviter de chuter, tu avais dû poser ta main sur l'épaule de la jeune femme. Tu avais frôlé de ta paume sa peau blanche, et elle allait forcément t'en vouloir, te hurler dessus, t'insulter de tous les noms. Si elle était ta cliente, ton contrat allait prendre fin immédiatement. Alors que tu souhaitais, il y a quelques secondes, que cette inconnue soit ta cliente, ce n'était plus le cas désormais. Tu te sentais pathétique...

« Oh, comme c'est mignon, les retrouvailles d'un jeune couple... » Tu entendais cette phrase depuis la bouche d'une vieille dame qui vous observait depuis une autre table. Ça y est, tu étais irrécupérable, Valencia. Tu avais envie de fuir, de te cacher, d'aller te rouler en boule dans un coin et de te maudire. Mais tu ne trouvais rien de mieux que de te figer comme une statue. Une statue aux teintes écarlates.
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Mais cet même air marin un peu frais était si rassurant, à la fois différent et familier pour quelqu’un qui avait passé pratiquement sa vie au cœur d’une métropole. Originalement de la région d’Unys, c’est toutefois en Johto qu’elle avait grandi, plus exactement dans la vaste cité de Doublonville et malgré sa grandeur, cette ville avait un je-ne-sais-quoi de rassurant aux yeux de la blonde.
Quoi que pour autant, cela n’enlèvait rien à la petite ville portuaire de Port-Corail, qui était bercé d’un vent frais, presque froid par matinée, un peu similaire à l’air ambiant de Mirawen. Et contrairement à beaucoup de ses habitants, notre protagoniste du jour ne tentait pas bêtement à se couper de cet air frais qu’elle jugeait si appréciable.
Après tout, ce serait hypocrite de s’en plaindre alors qu’elle était la première à se diriger vers la plage avec son précieux Nidorino pour savourer ce calme si rare à pareil saison.  Après tout, il était connu que l’été attirait chaleur et foule multiples. Et si la jeune femme en question adorait le premier point mentionné, le second était un peu moins apprécié… Mais elle n’en fit rien. Simplement parce qu’elle en était guère affectée actuellement et que surtout, l’été touchait lentement mais surement à sa fin et si elle était triste de se voir priver de ses journées à prélasser sous le soleil chaud, elle ne se pouvait plus d’attendre les températures plus fraiches de l’automne.

Assise sur le sable frais, la jeune brunette observait son Nidorino s’amuser dans l’eau, sans doute pour profiter lui aussi des derniers jours de chaleur ? Alors que ce dernier bondissait sur le sable humide, à pourchasser les vagues avant de se faire chasser à son tour puis, à sautiller entre les petites vagues, à se rafraichir, profiter de cette chaleur bien moins étouffante. Mais vu l’heure encore bien matinal, était-ce vraiment une surprise ?
Et alors que le jeune mâle sautillait joyeusement, Madelyn lâchait un soupire avant de reprendre son téléphone en main, dans le but fort simple de relire ses messages afin de ne pas manquer un rendez-vous.
Enfin, rendez-vous… Ce n’était en rien amoureux !
Pour une fois sans doute ?
Disons plutôt une rencontre d’affaire ?

En effet, Madelyn avait eu vent des talents d’une jeune femme douée dans l’art de la confection des Pokéball aux design uniques. Un peu comme Fargas dans la région de Johto ! Elle qui avait toujours rêvée d’obtenir une ball unique, voilà qu’elle s’approchait davantage de ce petit rêve sans doute un peu trop matérialiste ? Mais elle voulait espérer que l’être en question puisse réaliser ses petits désirs matérialistes et lui permettre de briller plus fortement encore sur scène !
Ce pourquoi elle avait conclu un point et heure de rencontre avec cette jeune fille, une dénommée… Valencia.. ? C’était magnifique comme prénom ! À moins que cela ne soit qu’un pseudo utilisé sur les internets ? Notre blondinette devint songeuse sur le coup, si bien qu’elle en perdait la notion du temps alors que son regard se perdait les vagues qui s’approchait davantage de ses petits pieds nus. Et ce ne fut qu’en sentant l’élément froid contre sa peau à découvert qu’elle revint enfin à elle-même.
Rapidement, elle se redressait pour mieux se reculer, après tout, elle ne voulait pas déjà tremper sa robe !
Et une fois sur ses jambes, elle fut rapidement rejointe par son fidèle Nidorino qui remontait sur la plage avant d’être rappelée dans sa ball, en sécurité.

Mais ce ne fut qu’une fois arrivée au café que la jeune Unysienne réalisait sa boulette, elle avait donné certes une description de son apparence mais n’avait pas pris le temps d’envoyer une photo de soi-même pour être plus facilement identifiable et sitôt, elle s’en voulait et espérait bien bêtement que personne d’autre n’aurait de long cheveux de blé et un regard rappelant la mer des îles du sud.
Tentant de ne pas trop s’en faire, elle se dirigeait vers une table libre, avec un peu de chance elle serait arrivée à l’avance et n’aurait pas trop à s’en faire ! Du moins, c’était le plan original avant qu’une jeune femme s’approche d’elle… Serait-ce..? Mais avant même d’avoir le temps de se questionner sur son identité, voilà que la pauvre semblait trébucher et basculait en sa direction ?! Par réflexe, Maddy avait étiré le bras pour tenter de rattraper celle-ci et lui éviter une vilaine chute à la vue de tous avant de doucement l’enlacer et plonger son regard azuré dans le sien, un sourire en coin se dessinant sur ses lèvres.


« Tout va bien ? »
Ce fut la première chose qui s’échappait des lèvres de la blonde alors qu’elle balayait rapidement la jeune fille du regard avant de lâcher un léger gloussement de rire se voulant sans doute rassurant d’abord et avant tout.
Oh nombreux jugerait le contact trop envahissant, étouffant même ! Après tout, Madelyn ne la connaissait pas. Mais son unique réaction était un sourire alors que sa main libre dégageait une sombre mèche de son visage pour lui permettre de retrouver pleinement la vue, son regard jadis masquée par son épaisse frange.


« Ça va mieux comme ça. »
Souffla-t-elle d’une voix douce, rassurante même.

Mais en entendant ce soudain compliment, Maddy posait d’abord ses mirettes azurées vers la grand-mère puis de retour vers la jeune fille à la crinière d’ébène et sitôt sourire, non sans rougir au passage.
Un couple ? Ce n’est guère la jeune blonde qui serait intsultée par une telle assomption. Si bien qu’elle vint doucement glisser sa main dans la sienne, l’aidant à mieux retrouver son équilibre.


« Tu préfères chérie ou bébé ?~»
Lâcha-t-elle tout en lui tirant la langue avant de ricaner et finalement pousser la jeune inconnue à prendre place à sa table, sans doute pour éviter de rendre la situation plus délicate encore qu’elle ne l’était actuellement...
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La jeune femme aux cheveux de blé ne semblait pas t'en vouloir, elle te souriait même. Un si joli sourire, un sourire sincère. Tu étais rassurée de ne pas avoir rendue ta potentielle cliente mal à l'aise. Tu ne manquais pas d'argent alors perdre une commande n'était pas très grave mais tu ne voulais pas perdre en crédibilité et... tu ne voulais pas te ridiculiser devant les autres, surtout devant une demoiselle qui avait l'air si radieuse. Tu essayais de respirer calmement pour te ressaisir, mais ton visage devait encore être pourvu sa teinte rosée. Finalement, la blonde avait répondu à la remarque de la dame âgée par l'humour. Elle n'était donc pas mal à l'aise, mais toi tu ne savais pas comment réagir.

« J-Je... » Wow, super réponse Valencia. Tu pouvais faire un peu mieux que ça, non ? « Pardonnez-moi... Je ne sais jamais comment réagir dans ces situations. Reprenons du début, d'a... d'accord ? »

Tu parvenais à te redresser et à t'asseoir sur la chaise en face de ton interlocutrice, avant de rire nerveusement en enroulant une mèche de tes cheveux entre ton index et ton majeur. Ta nervosité pouvait se faire ressentir jusqu'à Feranium, tellement ton cœur battait fort. Allez Valou, il fallait que tu reprennes une attitude professionnelle malgré ce petit incident malencontreux.

« Enchantée, je m'appelle Valencia. Je suis venue rencontrer une dénommée Madelyn Lodge, pour une commande de pokéballs. Est-ce bien vous ? »

Tu ne savais pas si tu voulais que ce soit bien elle ou non. Si c'était elle, au moins tu avais eu la chance de tomber sur une demoiselle compréhensive et souriante qui connaissait l'humour mais... si ce n'était pas elle, au moins ta cliente n'aura pas eu ton visage à trois centimètres du sien par mégarde. Quel scénario était le mieux ? Y'en avait-il seulement un ? Dans les deux cas, un sentiment de honte t'envahissait, tu devais vraiment apprendre à devenir moins maladroite...

« Oh, et... J'espère que mes Pokémons ne vous gênent pas ? Ils... Ils sont un peu trop sociables parfois, mais... mais ils sont très gentils, ne vous en faites pas. »

Plume était toujours posé sur ta tête et Isla sur ton épaule, mais Mepo était déjà en train de tournoyer autour de la jeune femme. Follet quant à lui avait décidé de faire une sieste -comme d'habitude- mais aux cotés de Madelyn -si c'était bien elle- en flottant dans les airs. Sérieusement, tu te demandais comment il faisait pour dormir en lévitant ; il avait beau être un fantôme, c'était quand même très bizarre...
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