Dusk Lumiris

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chercher [refuge] // lys
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chercher [refuge] // ft. lys


Tu as mal. Mal au cœur, mal à l'âme.
Tu as envie de vomir continuellement, ne supportes plus ton reflet -c'était déjà un peu le cas avant, mais il te rend carrément malade maintenant-, ne veux plus mettre les pieds dehors...
Tu te détestes.
On te croirait juste faite de verre brisé, coupante et blessante, qui ne veut pas faire d'effort et qui est intéressée par personne. On te croirait plus agressive envers autrui qu'envers toi-même, instable -comme ton père- et violente.
Mais avant toute chose, tu te détestes -plus intensément que qui que ce soit d'autre. Et ces relents nauséabonds te reviennent, les fantômes te hantent à nouveau, les désirs noirs t'habitent.
[Pourquoi t'es toujours en vie ?]
Tu te hais, intensément, intrinsèquement ; et pour ce que tu as fait à ce pauvre type... Ce que tu lui as fait... Tu te rappelles pourquoi tu n'es pas censée être vivante. Pourquoi tu devrais crever, bordel.
Culpabilité
colère
haine de soi
un charmant mélange qui ne peut que finir mal.
Les souvenirs affluent ; tu pensais être libre à Lumiris ? Entre la blonde qui te rappelle ton harcèlement et ça... Quelle liberté ? Quelle rédemption ? Quelle guérison ? Tout ce que tu te manges, c'est ça ; te rappeler que tu devrais faire comme ton père
et sauter du haut d'une putain de falaise.
Tu es une âme errante en mal de vivre, en mal d'amour propre. Tu es une âme errante blessée, brisée, qui ne cherchait qu'à se recoller mais qui perd encore quelques morceaux. Tu es une âme au bord du vide, et un simple courant d'air semble pouvoir te faire basculer.
(si tu n'avais pas peur de sauter)
T'es une lâche, en plus, pas vrai ?
T'es une âme au bord du gouffre qui a juste besoin d'un moment d'accalmie. Une jolie porte colorée et un nom innocent, un appel à la douceur et à l'affection. Un refuge.
Tu ne sais plus où t'en es, tu ne veux pas que ta mère endures encore ça ; alors tu fuis. La journée tu t'isoles, la soirée tu t'enfuis. Le soleil tombe déjà quand tu pousses la porte, jolie porte, et que tu te retrouves là, les bras ballants, au milieu de la pièce.
Avec un coeur à l'image de ton âme
brisé.
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i'll do my best

Elle aussi, elle est torturée tu sais Hazel. Elle aussi, elle est la chose qu'elle déteste le plus au monde. Plus que son propre père qui a volé son enfance, qui lui a pris, qui a détruit ce coeur qui aurait dû être naïf et inconscient des dangers que recèlent l'existence. Tu sais Hazel, elle aussi elle a dans son âme tellement de démons, et une noirceur si présente, si lourde, si épuisante. Cette jeune femme qui s'affaire en silence dans ce lieu solitaire et silencieux, entrecoupé quelques fois par quelques manifestations des pokémons qui y résident, qui nettoie les litières et les lits, qui changent les pansements, se noie dans ses propres pensées, hantée par des fantômes d'un passé qui reste dans son présent. Vous avez tellement plus en commun que ce que vous pensez alors même que vous ne vous connaissez pas, mais aujourd'hui, ce simple détail va changer, n'est-ce pas ? Elle est là, passant son temps entre les promenades pour découvrir Lumiris, son travail au centre pokémon et ce refuge. Ce fameux refuge qu'elle avait toujours rêvé de mettre en place pour sauver et réhabiliter des pokémons sauvages blessés, qu'ils apprennent à faire confiance à quelques humains, sans pour autant qu'ils perdent leurs instincts sauvages. Elle se trouvait là, dans ce silence point complet, le regard parsemé de quelques larmes séchées, à se demander si sa propre vie rimait à quelque chose ou plutôt.
À savoir. À savoir que sa vie ne rimait à rien, strictement à rien, que sa vie ne devrait pas exister, et qu'elle n'était rien de plus que de la poussière. Rien de plus qu'une fragile poupée de verre que l'on pourrait briser en milles morceaux en un simple petit coup de vent. Faire voler en pièces.
En milles
m o r c e a u x.

Elle s'assurait de respirer. Doucement. Lentement. Profondément. Ne pas se perdre dans ce qu'elle faisait. Son Mimikyu bien particulier, ou particulière bien que c'était une femelle, était sur son épaule, bien assise, à regarder les pokémons autour d'elles. De son côté, Sancoki s'entretenait avec un Chenipan qui se réveillait tranquillement d'une anesthésie qui avait permis à Lys de retirer des morceaux de verre dans son petit corps sensible. Et Pixel, lui, passait entre les différents pokémons blessés pour les tamponner avec des serviettes humides et s'assurer que les pansements n'étaient pas dû pour être changés. Autrement, il avertirait la Nova bien occupée, enfoncée dans ses pensées, concentrée à ses tâches. Elle se dirigea vers la cuisine et prépara plusieurs bols de pâtée et de mélanges de graine, de croquettes pour les différents pokémons. Elle les déposa sur un petit chariot et les apporta dans la première pièce où on voyait plusieurs lits alignés ainsi qu'une porte qui possédait un petite ouverture à clapet où les pokémons en état pouvaient aller dans une autre pièce qui réunissait plusieurs territoires, que ce soit du sable, une petite piscine creusée ou encore des herbes hautes et des installations qui permettaient de grimper et de s'amuser. Des aires de jeux. Tout pour que les pokémons soient heureux et amusés. Qu'ils ne considèrent pas ce séjour comme un enfer.

Elle commença à déposer les bols sur les petits bureaux près de chaque lit quand elle entendit la petite sonnette annonçant que quelqu'un était entré dans ce petit refuge si paisible bercé par de la musique classique provenant de postes de radio disposés un peu partout. Lys se dirigea vers le petit poste de secrétariat et vit une jeune femme aux cheveux roux. Un léger sourire tendre se dessina sur les lèvres de cette Nova alors que Casper restait toujours assise sur les épaules de cette jeune femme aux cheveux azur. « Bonjour. » Sa voix était un petit filament cristallin, une douceur presque incomparable. Presque impossible à croire que Lys pouvait être une tempête violente qui ravage tout sur son passage. Et pourtant.. Hazel, tu n'es pas la seule à réagir par la violence et à être si paumée. Elle est une âme en perdition cherchant son chemin depuis toujours. Et tu sais, Hazel, elle a le don de voir la souffrance dans le regard des autres. Sans même s'en douter. Alors, sens-toi la bienvenue dans ce refuge. Tu pourras en faire ton propre refuge. Essayez de vous sauver toutes les deux de vous-mêmes, ensembles. « Est-ce que je peux vous aider, Mademoiselle ? » Casper tourna sa tête vers la nouvelle venue.  « Kyu ! » Lys sourit doucement. « Tu es la bienvenue ici, tu veux faire un tour ? Le refuge est nouveau. On ne peut pas adopter les pokémons, mais.. c'est ce que je voulais faire, les sauver. »

Design (c) Kayl
Code (c) Sun
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chercher [refuge]
Vous êtes là, deux ruines qui n'ont pas besoin de parler pour se comprendre ; parce que vous vous haïssez en chœur.
Sa seule image t'apaise ; enfant cassée rencontre son reflet déformé, et pourtant, la voilà rassurée. Tu comprends cette fille, instinctivement, naturellement, avant même que ses lèvres ne s'ouvrent ; tu la comprends d'un seul regard, et d'un seul regard tu sais que tu peux demeurer ici encore un peu. Tu peux t’appesantir quelques instants -juste de quoi ne pas t'jeter d'une falaise.
C'est comme si elle portait ses blessures dans son aura, dans son regard clair ; comme si tu les sentais, ton être en charpie, la chaire à vif. Vous vous comprenez, vous vous sentez
entre âmes blessées.
Est-ce que je peux vous aider, Mademoiselle ?
Le pokémon sur son épaule pousse un petit cri adorable en réponse, et elle sourit ; quelque chose dans ce simple échange empreigne le portrait d'une douceur presque étouffante. Elle a une telle tristesse au fond de ses iris, mais une telle force (chancelante) dans son si tendre sourire.
Tu es la bienvenue ici, tu veux faire un tour ? Le refuge est nouveau. On ne peut pas adopter les pokémons, mais.. c'est ce que je voulais faire, les sauver.
Sauver.
Est-ce qu'elle peut le faire ? Tu l'observes, derrière ton voile de douleur et de culpabilité ; elle est chétive, frêle, mais ses gestes semblent mesurés et la boule sur son épaule se frotte tendrement à sa joue. Elle a l'air chétive, frêle, mais elle veut sauver, sauver ces boules d'amour abandonnées, souffrantes -comme elle, comme vous. Tu t'approches -vacillante dans ton monde de mauvais souvenirs comme de mauvais rêves- et observes les lieux -mais ton regard est sans cesse attiré vers elle.
Elle est toi, d'une certaine façon. Et cette image t'apaise dans un premier temps ; te blesse dans un second. Elle te ressemble. Tu n'es pas la seule à souffrir dans ce monde Hazel. Tu n'es qu'une parmi tant d'autres.
Je... qu'est-ce qu'il vous est arrivé ?
Qu'est-ce que la vie vous a fait ?
(Ca n'a aucun sens Hazel, même pour toi ; toi qui ne connaît que peu de choses aux conventions sociales, tu vois bien l'absurdité de ton propos)
Je veux dire...
Rien. Tu ne veux rien dire. T'aimerais bien fermer ta gueule (hurler) et qu'on te laisse seule (voler en éclats).
C'est... noble.
Ta gorge est nouée, et subitement, ton regard, embué. C'est noble, elle, elle fait quelque chose de sa vie. Mais toi ? Toi, tu te morfonds
tu passes ta vie à te morfondre.
Vous... je peux rester un peu ? Je m'appelle Ha-.. Vega. Appelez moi Vega.
Hazel crève, qu'on te laisse enfiler ton armure -juste de quoi tenir, encore, un peu. Et ton regard se baisse ; tu es rassurée par cet endroit. Les refuges, depuis le Jefferson, ont quelque chose qui t'attirent... Comme s'ils pouvaient faire office de foyers pour les vrais monstres.
Les gens comme toi.
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chercher [refuge]
ft. Hazel Hilton
my ghost
where you'd go ?

Tu ne sais pas à quel point tu as raison, Hazel, tu ne sais pas à quel point elle est brisée, détruite, anéantie, travaillant fort pour ne pas le laisser paraître, pour effacer la douleur dans ses prunelles claires. Mais on ne pouvait pas maquiller la souffrance du regard, on pouvait seulement prétendre le faire. Et jamais elle ne viendrait la rejeter, cette personne qui venait d'entrer dans son refuge sans même sembler réellement savoir ce qu'elle désirait, pourquoi elle était venue y mettre les pieds. Parce que quelque part, toutes deux respiraient la haine, la rage, la souffrance aiguë qu'on ne pouvait soigner d'un simple baiser, d'un simple médicament, cette souffrance qui condamnait une âme à l'errance éternelle peu importe ce qui venait arriver par la suite. Et elle voulait aider, elle voulait pouvoir changer un peu le quotidien de cette jeune femme qui lui faisait face, avoir une raison à son existence peut-être. Ou non. Parce qu'elle savait que jamais elle ne serait suffisamment importante pour avoir une véritable marque dans l'esprit de quelqu'un qu'elle venait tout juste de rencontrer. Elle allait être seulement un détail, une déviance de la journée habituelle qui serait oubliée dès que la nuit tomberait. Parce qu'elle n'était pas unique, elle n'était pas spéciale, elle était un fantôme brisé qui prétendait avoir un intérêt. 

if heaven and hell decide that they both are satisfied 
illuminate the "no's" on their vacancy signs

Elle voulait. Elle voulait les sauver. Faire quelque chose pour quelqu'un, pour ceux qui en valaient la peine, ceux qui avaient tenté de la sauver elle. Elle voulait avoir un rôle sur cette planète avant de disparaître ou peut-être qu'elle tentait seulement avec acharnement à se trouver une raison de ne pas sauver, de ne pas rompre le fil sur lequel elle joue au funambule depuis la nuit des temps. Et elle regardait cette nouvelle venue en se retrouvant cruellement exposée au miroir de sa personne, de son âme, cruellement exposée à la réalité de son cœur en miettes qui ne demandait qu'à lâcher. Ou n'était-ce pas elle qui lui demandait de lâcher alors que lui ne voulait que continuer de battre ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus. Elle était perdue. 

Elle lui souriait doucement, elle avait toujours été douce face à ceux qui rappelaient ce mal constant hurlant en elle. Ce mal qui la poussait parfois aux pires retranchements, qui la faisait tomber de haut, de trop haut, qui la poussait à laisser sur ses bras des marques rappelant qu'il existait. Parfois, la colère prenait place et tout autour d'elle se retrouvait détruit. Jusqu'à sa propre personne. Jamais elle n'avait été heureuse. Jamais, sans doute, elle ne le serait. 
Frisson parcourant tout son être face à la question qui résonnait dans ses oreilles. Qu'est-ce qui lui était arrivé ? Qu'est-ce qui avait poussé un tel être à désirer plus que tout ne jamais avoir vu le jour, et chercher à ne plus le voir se lever, ne plus jamais rien voir parce que le cœur ne battrait plus ? Et à elle, à cette étrangère se présentant sous le nom de Vega, qu'est-ce qui lui était arrivé, à elle ? Son esprit se perdait dans une brume épaisse. 

if there's no one beside you when your soul embarks
then i'll follow you into the dark

Oh, ne penses pas qu'elle n'a pas remarqué ton hésitation, ce "ha" qui s'était vicieusement échappé. Elle avait seulement eu la décence de ne pas en faire mention en décidant que ça ne la regardait pas. Lys n'avait jamais été quelqu'un s'imposant dans la vie des autres, posant des questions indiscrètes dès la première rencontre, même si parfois la curiosité venait gruger son esprit et tentait de la faire céder. Elle considérait que ça ne la regardait pas et que si la personne face à elle désirait en parler, elle le ferait. « La vie. » Cette réponse également s'était échappée, avait franchi ses lèvres dans un étrange murmure audible. La vie lui était arrivée. La vie avait fait son passage dans son existence, dévastant, ouragan destructeur la poussant dans la médiocrité. La vie s'était occupée de son cas.

Faible petit sourire qui tentait de survivre dans la vague de sentiments contraires qu'elle n'était même pas en mesure d'identifier. Qu'est-ce qui lui est arrivée, à elle ? La vie sans doute. La vie arrivait toujours. La vie détruisait toujours. La vie volait le cœur des plus nobles, des plus démunis, pour le donner aux chanceux, aux riches. Aux cons. La vie n'en valait pas la peine. N'en avait jamais valu la peine. Mais elle se trouvait devant Vega, démunie toujours, en tentant de donner le sentiment qu'elle y croyait. Que l'espoir vivait en elle. L'espoir était mort depuis trop longtemps.  « Enchantée, Vega. Tu peux rester autant de temps que tu le veux. Je peux te faire visiter et on peut prendre un café ou un thé, enfin, si tu aimes ça.. » Lys avait conscience que ce n'était pas tout le même qui partageait ses goûts, mais elle se disait qu'au moins, elle prenait le temps de demander. « Je voulais.. je voulais tenter d'avoir un impact sur le monde.. »

À défaut d'avoir quelque chose à donner de ta personne. À défaut D'être importante, au moins laisser quelque chose de soi à ce monde. Elle déglutit difficilement. Tout semblait sans effet, dérisoire. « Mais au final, je sais pas trop si ça change quelque chose. » Elle ne savait pas. Elle ne savait pas pourquoi elle li parlait à elle, cette inconnue qui venait trouver refuge dans ce lieu. Elle finit par seulement lui faire signe de la main pour qu'elle la suive et entrer dans la grande salle générale, Casper toujours sur ses épaules. « Je suis Lys. Tu veux quelque chose à manger, à boire ? Qu'est-ce qui t'amène ici ? Le... le refuge est bien ? » Incertaine jeune femme qui espérait avoir bien réussi à aménager l'espace pour donner quelque chose de potable.
set a fire in my head
« demons in my mind are stronger than i ever am. i can't stand this fight so just let me giving up trying. »
(c) TakeItEzy (Izaiah L. Silvērsteiń)
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Tu n’as jamais demandé à qui que ce soit de t’appeler « Vega ». C’est un pseudonyme, une trace sur un vaste internet, juste quelques lignes de codes. On t’appelle « Vega » parce que « Hazel Hilton » n’y existe pas, juste Vega. Mais dans le monde tangible, ce que les autres appellent le « vrai monde », c’est Vega qui n’existe pas.
Mais est-ce que Hazel Hilton existe ?
Officiellement, elle existe depuis un an. C’est aussi bien une imposture que de te faire appeler « Vega » par ce double, ce reflet déformé ; ça revient à te mentir à toi-même. Ça revient à t’enfoncer un peu plus dans ton déni, mais de façon plus évidente, plus directe et violente que tu ne le fais à l’accoutumée.
Tu mens en permanence, Hazel.
Au moment-même où tu te présentes, tu mens. Au moment où tu repousses les autres, tu mens. Au moment où tu les acceptes, tu mens. Quoique tu fasses, quoique tu dises, quelque part se glisse un mensonge, une omission. On dit que c’est normal, que tout le monde a ses petits secrets, tout le monde ne livre pas sa vie sur un plateau au premier venu.
Est-ce que tout le monde renie son identité pour autant ?
« Vega » le fait. « Vega » renie son identité propre, renie tout ce qui fait d’elle-même celle que tu es. Parce que « Vega » est si douce sur internet, parce que « Hazel » aimerait être bien plus elle (toi-même). Parce que tu te répugnes.
Et ce reflet semble aussi brisé que toi. Le miroir déformé ne change que les traits, les couleurs ; pourtant, les sensations, les blessures sont les mêmes, ou tout du moins terriblement similaires. Pourquoi ? A ce mirage, que lui est-il arrivé ?
La vie.
Et ça te brise le cœur.
Son murmure ne pouvait guère sonner plus vrai.
La vie, voilà ce qui vous arrive ; vous vivez, et la vie n’a aucune pitié, aucune délicatesse avec vous. Elle vous marche dessus, vous piétine, et tout ce que vous pouvez faire, c’est vous rouler en boule et attendre. Tu sais pas faire autre chose que te rouler en boule et attendre. En silence.
C’est le prix de la survie.
Enchantée, Vega. Tu peux rester autant de temps que tu le veux. Je peux te faire visiter et on peut prendre un café ou un thé, enfin, si tu aimes ça..
L’entendre t’appeler « Vega » est encore plus étrange que de te présenter sous ce nom. Tu te reconnais et en même temps, tu pourrais presque tourner la tête à la recherche d’un autre interlocuteur. Doucement, tu hoches la tête en signe de compréhension tout autant que d’acceptation ; pour être honnête, tu n’aimes ni l’un ni l’autre, mais tu t’accommodes assez bien du café. Toi, t’es team chocolat chaud.
Un café, s’il te plaît.
Ta voix est rauque, tu as presque des difficultés à t’exprimer.
A nouveau, ton regard rase le sol, comme à Kalos. Ton regard rasait systématiquement le sol, là-bas -chez toi.
Je voulais.. je voulais tenter d'avoir un impact sur le monde..
Et tu relèves un nouveau regard surpris et infiniment triste.
Un impact sur le monde. La façon dont elle le dit te serre le cœur, pudique et timide aveu d’une ambition mal assumée. Comme si, pour vous, vous les moins que rien, les ratés, les faibles ; comme si pour vous, avoir une quelconque ambition -et a fortiori celle d’avoir un sens et laisser un souvenir en ce monde- était osé.
Ce n’était même pas d’être important. Ce n’était pas d’être connu, d’être aimé, de réussir. Juste avoir un impact, aussi infime soit-il, conséquence de l’effet papillon bien plus que d’une marque triomphante dans l’Histoire. C’était touchant et triste, comme souhait, à travers tes yeux, au travers de tes pensées.
Mais au final, je sais pas trop si ça change quelque chose.
Je suis sûre que si.
T’en sais foutrement rien, ferme la.
En plus de ne pas garder ça pour toi, tu n’y as même pas réfléchi ; c’était spontané. Mais subitement, un instant fugace, ton cœur a débordé d’espoir tout autant que de peur, et tout ton être a souhaité se raccrocher à quelque chose : son rêve. Ou son objectif, si « rêve » est un terme trop fort.
T’es pas sûre qu’elle le prenne bien, mais quand elle te demande de la suivre, tu t’exécutes. C’est qu’elle peut au moins passer outre ton impudence. La pièce dans laquelle vous vous retrouvez est vaste et bien aménagée, chaleureuse. Un vrai refuge, pas au seul sens animalier du terme.
Je suis Lys. Tu veux quelque chose à manger, à boire ? Qu'est-ce qui t'amène ici ? Le... le refuge est bien ?
Avec le bref aperçu que tu en as, ton avis ne sera pas complet, mais qu’importe. Ce n’est pas vraiment ce qu’elle attend de toi, et ce n’est pas non plus ce que tu pourrais lui apporter dans ton état d’esprit actuel. Tu es dans le ressenti immédiat, pas l’intellect. Tu te mets à légèrement tourner sur toi-même puis t’approcher un peu du meublier, là, ces coussins… la couleur des murs… le sol…
C’est tellement... chaleureux. C’est un beau refuge, ça donne envie de s’y caler pour reprendre des forces.
Si tu en étais capable, tu lui aurais offert un sourire un peu délavé, triste, fatigué.
Tu te contentes de le porter dans tes yeux, mais il est absent de tes lèvres.
Je voulais juste... je voulais juste oublier un peu.
T’oublier, pour être exact ; oublier que tu hais chaque cellule de ton corps, méprise la violence, méprise l’esprit malade qui t’habite. T’es une carcasse dont l’esprit est gangréné par une malédiction inconnue, se demandant perpétuellement pourquoi elle doit vivre (tout en ayant peur de mourir).
T’es pas suicidaire.
Juste paumée, douloureusement égarée.
Merci de m’avoir laissé entrer ici. Je ne veux rien… vraiment…
Rien que tu ne puisses recevoir (elle ne peut ni te pardonner, ni te libérer ; même si Lys est douce, même si Lys est attentionnée, Lys n’est personne de plus qu’un reflet. Pourriez-vous vraiment vous aider ?)
Ce mimiqui semble énormément t’aimer… c’est que tu as déjà un impact sur le monde, non ?
Tu continues d’espérer.
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ft. Hazel Hilton
Deux êtres brisés.
Deux êtres abîmés, dont les vagues de la marée tentent en permanence de les envoyer valser ailleurs.
Deux êtres abîmés qui se faisaient face, tremblants, qui essayaient de sourire, d’exister, respirer l’un pour l’autre, l’un avec l’autre. Connaissances nouvelles qui ne savaient rien du passé de leur miroir, et pourtant, qui résonnait comme si un fil les liait.
Vous étiez que deux êtres lacérés, déchirés par l’existence qui ne vous avait point épargné, deux êtres qui tentaient de survivre, continuer de poser un pas devant l’autre. Sans forcément toujours avoir l’énergie de le faire.
Tu ne la connaissais pas. Tu venais tout juste de la rencontrer (quelques minutes de discussion uniquement) et pourtant, quelque chose en toi te donnait l’étrange sensation de savoir qui elle était (de l’avoir toujours connu) et de pouvoir caresser du bout de tes doigts frêles et tremblants les mêmes démons qui nageaient dans les eaux de ton esprit.

Tu aurais voulu faire un pas avant, la prendre dans tes bras, lui dire qu’elle n’était pas seule dans tout ça, lui dire que tu étais là, que vous pouviez vous relever. Lui dire qu’elle ne serait plus jamais seule dans la souffrance qui hantait son regard et qu’elle pouvait te faire confiance. Mais ça aurait été déplacé. Et tu avais gardé ta place. Tu avais gardé ta place, immobile, les yeux aussi détruits que les siens, tu n’avais pas bougé, tu avais seulement espéré. Espéré que cette personne qui t’apparaissait terriblement fragile continue de braver les tempêtes. Et que votre première rencontre ne soit point la première.
would anynone want me if they knew what’s inside my head ?

Tourmentées.
Abandonnées.
Vous étiez des résidus d’un monde qui ne vous comprenait, des résidus de démons dévorants tout ce qu’ils peuvent. Vous étiez. Et au final, parfois, il fallait s’arrêter à ce terme. Vous étiez et c’était sans doute tout ce que vous pouviez faire à l’heure actuelle. Tu la regardais, tu l’observais, sans te faire trop insistante. Et tu avais hoché la tête en chassant les larmes de ton regard, les empêchant d’humidifier ces yeux trop bleus, ces yeux trop expressifs qui t’empêchaient souvent de nier.
Et tu te diriges vers la machine. Tu te diriges vers la machine pour lui faire un café, peut-être aussi pour t’échapper à ce besoin de la sauver d’elle-même, des démons que vous partagiez, t’empêcher de faire quelque chose de trop maladroit qui pourrait la faire fuir. Parce qu’elle te paraissait si fragile, si incertaine que le moindre pas de travers (si facile à faire) pourrait la faire tourner les talons et la faire disparaître de ton champ de vision. Et tu ne voulais pas que cette situation se produise. Absolument pas.

Le café coulait.
Le café coulait et tu écoutais ce qu’elle avait à te dire. Tu écoutais les mots qui traversaient la barrière de ses lèvres, produits par les cordes vocales de sa gorge. Tu écoutais en attendant que le café soit près. « Merci… » Tu aurais aimé pouvoir faire davantage, dire plus, qu’un merci murmuré dans cet instant de confidence, dans ce moment de faiblesse. Tu aurais aimé pouvoir la remercier encore plus que par un unique mot. Mais tu n’en eus pas la force.
Aviez-vous seulement le droit d’espérer d’être davantage que des poussières, des rejets, des résidus de la société ?
Aviez-vous seulement le droit de penser qu’il était en votre mesure de faire un petit geste, un impact ? Aviez-vous ce droit ? Tu te le demandais parfois.

Quand le café fut coulé, tu lui tendis la tasse et attendit qu’elle la prenne pour te faire un café à ton tour. Occuper tes mains, occuper ton esprit, tout en l’écoutant elle. Cette invité. Cette connaissance (qui te semblait être tellement plus qu’une connaissance).
« Tu le peux. J’ai même des chambres à l’étage, si tu ne veux pas rentrer ailleurs ce soir. » Non, tu n’avais pas parlé d’une maison, de chez elle. Parce que tu doutais qu’elle se sente chez elle quelque part. Et tu ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie.
Marcher sur un champ de mines.
Marcher sur un terrain glissant.
Avec cette peur continuelle de tomber, et de briser quelque chose définitivement. Tu ne voulais rien briser, seulement réparer quelques dommages, quelques fissures, de tes mains tremblantes et ton cœur un peu trop grand par moment.

« Je comprends. »
Tu comprenais vraiment. Tu voulais oublier. T’oublier. Oublier ta vie, ta misérable existence, oublier Lys, oublier qui tu étais. Ça t’arrivait souvent de fermer les yeux et souhaiter être une autre personne, qu’on te donne un autre corps. Un corps plus fin, un corps aux os plus apparents, un corps qui te convienne et surtout, qu’on échange ton cerveau (pour ne plus être une détraquée, une malade, une folle). Pour ne plus être toi. Pour oublier le passé et les démons.
Oublier absolument tout.
« Vraiment. »
Elle n’avait pas besoin d’en dire plus.

« Alors permets-moi au moins de t’offrir la possibilité de venir te reposer ici chaque fois que tu aurais besoin d’oublier.. »
Parce que tu ne pouvais pas l’aider.
Parce qu’elle ne pouvait pas t’aider.
Mais tu pouvais lui offrir la possibilité d’une pause, d’un arrêt dans le temps, d’un refuge en pleine tempête, un phare dans la nuit noire. Et tu souhaitais plus que tout pouvoir lui offrir quelque chose pour l’empêcher de s’effondrer dans les plus grands vents, dans les tornades et les tsunamis.
« Peut-être.. Peut-être que tu as raison. »
Mais c’était difficile à croire.
Avoir un impact sur ce monde, c’était difficile à croire que tu en serais capable.
« Veux-tu t’asseoir ? J’ai une salle à manger avec des chaises.. enfin, tu me diras que c’est le principe d’une salle à manger. Des chaises et des tables. »

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