searching for something that i can't reach
ft. Elincya
Il pleuvait. Pas dehors. Les nuages étaient clairs, le soleil continuait de se faire voir dans la froideur de l'automne qui laissait doucement place à l'hiver. Alors oui. Dehors, la température était adéquate et quelque peu agréable. La pluie tombait seulement en elle, dans son âme, dans son cœur, alors que son regard continuait de fixer le plafond. Casper était déjà debout, en train de vaquer à des occupations quelconques dans la chambre, laissant bien voir que Lys avait pris trop de temps à se bouger. Soupir léger mourant sur des lèvres asséchées par la température froide. Elle ne pouvait pas faire autrement que de se laisser aller à ce manque d'énergie qui la prenait toute entière. Il fallait croire que ça faisait partie de sa personne. Il fallait croire qu'elle était condamnée à un état de ce genre pour un long moment. Elle aurait voulu croire autre chose, elle n'y pouvait rien. La fatigue prenait, tirait vers le bas. L'esprit était sur une pente descendante, et plus rien n'allait. Rien n'avait jamais été. Elle s'était toujours convaincue du contraire, s'était aveuglée pour tenter de vivre un minimum. Pour ne pas tomber à chaque jour. Elle tombait. Elle tombait en permanence. Elle ne savait même pas comment se relever. Mais ce n'était pas grave, ce n'était si grave. Après tout, ce n'était toujours qu'elle.
Elle avait pris l'habitude de n'être rien, elle en avait été convaincue dès son enfance, quand son père a décidé qu'elle n'était alors qu'un objet, un objet pour lui qu'il pouvait délaissé dès qu'il en avait envie. Elle avait été déshumanisée par un être qui aurait dû être la base de sa confiance, en qui elle aurait dû avoir la plus grande des confiances, une confiance totale et aveugle, en qui elle n'aurait jamais dû douter. Elle avait été trahi par la base même, et ses fondations s'étaient effondrées, effritées. Elle n'avait jamais su les reconstruire. Alors aujourd'hui, elle était à la dérive, à essayer tant bien que de mal de bâtir des relations sur du vide, du vent, une absence totale de confiance en elle et en l'autre. Et ce n'était, à vrai dire, pas réellement efficace. On pouvait au moins dire qu'elle tentait.
Même si présentement, c'était le désespoir qui gagnait présentement son esprit, le désespoir de ne jamais véritablement réussir, le désespoir de tout perdre en permanence. Et ce qu'elle ne perdait pas semblait laisser au-dessus de sa tête l'épée de Damoclès. Prête à lui tomber dessus au moindre faux pas, à la moindre parole de travers. Une pression constante, une peur permanente de perdre ceux qui l'entouraient, parce que ça avait toujours fini ainsi, alors ça ne pouvait que finir de cette manière encore une fois. Pas vrai ? C'était la finalité la plus logique.
we'll be looking for the sunlight or the headlight, 'till our wides eyes burn blind
Elle avait fini par se lever sans chaussettes, par poser ses pieds sur le sol froid qui lui provoqua un frisson. Elle avait fini par revêtir des vêtements monochromes, noirs. Représentatifs de l'humeur de celle qui les portait. Casper avait pris que quelques secondes avant de se jeter dans ses bras, refusant de les quitter de nouveau. Cette Mimikyu n'avait pas changé, refusant toujours de se trouver dans une autre pièce que la Nova, mais au moins, maintenant, il était possible de la poser par terre sans provoquer de crise. C'était plus simple ainsi.
Debout, dans la cuisine, elle ferma les yeux. Elle respira profondément. Ici, dans la solitude de son appartement, elle ressentait le manque comme un tsunami. Elle avait quelqu'un, avant. Quelqu'un dormant à côté d'elle, parfois. Et maintenant, ce n'était qu'un fantôme hantant des lieux dans lesquels il n'avait jamais été. Un fantôme ayant laissé un bordel dans un âme et un coeur qu'il avait habité. Qu'il habite toujours. Elle avait tenu dans ses bras ce fantôme de son vivant, alors même que celui-ci s'en allait toujours, elle l'avait retenu. Elle avait tout fait pour la garder, pour la préserver dans sa vie. Elle l'avait poursuivi partout, mais dans les faits, elle demeurait seule à la fin. Et elle l'avait chassé, pourchassé, dans d'autres personnes. Elle n'avait pas cessé de tenter de la retrouver chez des conquêtes qui n'avaient duré que le temps d'un soir, d'une semaine, rarement plus. Parce qu'elle avait été le problème. Le centre du problème. Elle l'attendait toujours aujourd'hui. Mais elle savait que plus jamais ce fantôme ne sera réel.
Elle était sortie, elle avait supporté le vent froid qui mordait son visage, accompagnée de Casper, Pixel et Nivy. Pixel la suivait à ses pieds et Nivy, elle, comme à son habitude, tournoyait autour, dans les airs, s'amusant à frôler les passants. Au final, elle s'était retrouvée à Exilar. Exilar. Le nom avait résonné dans sa tête comme l'endroit parfois, l'exil, l'exil de sa propre personne, l'exil des autres, du temps, de ce qui lui pesait, l'éreintait. Mais ce n'était qu'un lieu, qu'un endroit, dépourvu de pouvoirs magiques. Elle ne devait pas attendre des miracles d'un espace. Elle s'était doucement, lentement, avancée vers cette rivière pour en contempler l'eau pure qui y coulant, pour se laisser émerveillée comme autrefois, il y a si longtemps, lorsqu'elle était un être insouciant pensant que la vie pouvait apporter le bonheur à son coeur. Elle s'était assise alors sur le rebord, le regard se perdant dans la beauté de cette rivière, n'attendant rien de personne, ni d'elle-même. La Mimikyu chromatique était maintenant sur ses genoux tandis que Pixel s'était assis pour, lui aussi, observer les environs. Nivy, le Baudrive, avait décidé de plonger dans l'eau, éclaboussé les environs, jouer avec les pokémons qui se trouvaient présents. C'était bien dans son caractère, un tel comportement. Nivy aimait s'amuser, taquiner les autres, sans la moindre once de méchanceté.
Elle avait pris l'habitude de n'être rien, elle en avait été convaincue dès son enfance, quand son père a décidé qu'elle n'était alors qu'un objet, un objet pour lui qu'il pouvait délaissé dès qu'il en avait envie. Elle avait été déshumanisée par un être qui aurait dû être la base de sa confiance, en qui elle aurait dû avoir la plus grande des confiances, une confiance totale et aveugle, en qui elle n'aurait jamais dû douter. Elle avait été trahi par la base même, et ses fondations s'étaient effondrées, effritées. Elle n'avait jamais su les reconstruire. Alors aujourd'hui, elle était à la dérive, à essayer tant bien que de mal de bâtir des relations sur du vide, du vent, une absence totale de confiance en elle et en l'autre. Et ce n'était, à vrai dire, pas réellement efficace. On pouvait au moins dire qu'elle tentait.
Même si présentement, c'était le désespoir qui gagnait présentement son esprit, le désespoir de ne jamais véritablement réussir, le désespoir de tout perdre en permanence. Et ce qu'elle ne perdait pas semblait laisser au-dessus de sa tête l'épée de Damoclès. Prête à lui tomber dessus au moindre faux pas, à la moindre parole de travers. Une pression constante, une peur permanente de perdre ceux qui l'entouraient, parce que ça avait toujours fini ainsi, alors ça ne pouvait que finir de cette manière encore une fois. Pas vrai ? C'était la finalité la plus logique.
we'll be looking for the sunlight or the headlight, 'till our wides eyes burn blind
Elle avait fini par se lever sans chaussettes, par poser ses pieds sur le sol froid qui lui provoqua un frisson. Elle avait fini par revêtir des vêtements monochromes, noirs. Représentatifs de l'humeur de celle qui les portait. Casper avait pris que quelques secondes avant de se jeter dans ses bras, refusant de les quitter de nouveau. Cette Mimikyu n'avait pas changé, refusant toujours de se trouver dans une autre pièce que la Nova, mais au moins, maintenant, il était possible de la poser par terre sans provoquer de crise. C'était plus simple ainsi.
Debout, dans la cuisine, elle ferma les yeux. Elle respira profondément. Ici, dans la solitude de son appartement, elle ressentait le manque comme un tsunami. Elle avait quelqu'un, avant. Quelqu'un dormant à côté d'elle, parfois. Et maintenant, ce n'était qu'un fantôme hantant des lieux dans lesquels il n'avait jamais été. Un fantôme ayant laissé un bordel dans un âme et un coeur qu'il avait habité. Qu'il habite toujours. Elle avait tenu dans ses bras ce fantôme de son vivant, alors même que celui-ci s'en allait toujours, elle l'avait retenu. Elle avait tout fait pour la garder, pour la préserver dans sa vie. Elle l'avait poursuivi partout, mais dans les faits, elle demeurait seule à la fin. Et elle l'avait chassé, pourchassé, dans d'autres personnes. Elle n'avait pas cessé de tenter de la retrouver chez des conquêtes qui n'avaient duré que le temps d'un soir, d'une semaine, rarement plus. Parce qu'elle avait été le problème. Le centre du problème. Elle l'attendait toujours aujourd'hui. Mais elle savait que plus jamais ce fantôme ne sera réel.
Elle était sortie, elle avait supporté le vent froid qui mordait son visage, accompagnée de Casper, Pixel et Nivy. Pixel la suivait à ses pieds et Nivy, elle, comme à son habitude, tournoyait autour, dans les airs, s'amusant à frôler les passants. Au final, elle s'était retrouvée à Exilar. Exilar. Le nom avait résonné dans sa tête comme l'endroit parfois, l'exil, l'exil de sa propre personne, l'exil des autres, du temps, de ce qui lui pesait, l'éreintait. Mais ce n'était qu'un lieu, qu'un endroit, dépourvu de pouvoirs magiques. Elle ne devait pas attendre des miracles d'un espace. Elle s'était doucement, lentement, avancée vers cette rivière pour en contempler l'eau pure qui y coulant, pour se laisser émerveillée comme autrefois, il y a si longtemps, lorsqu'elle était un être insouciant pensant que la vie pouvait apporter le bonheur à son coeur. Elle s'était assise alors sur le rebord, le regard se perdant dans la beauté de cette rivière, n'attendant rien de personne, ni d'elle-même. La Mimikyu chromatique était maintenant sur ses genoux tandis que Pixel s'était assis pour, lui aussi, observer les environs. Nivy, le Baudrive, avait décidé de plonger dans l'eau, éclaboussé les environs, jouer avec les pokémons qui se trouvaient présents. C'était bien dans son caractère, un tel comportement. Nivy aimait s'amuser, taquiner les autres, sans la moindre once de méchanceté.
(c) TakeItEzy (Izaiah L. Silvērsteiń)