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and then, he found a new hope - iza
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and then, he found a new hope
ft. Izaiah L. Silverstein
Les jambes dans le vide, tu regardais au loin, le regard légèrement absent. Faut dire que la fatigue prenait. Tu alternais entre travailler au centre pokémon et travailler au refuge. Rares étaient les moments où tu pouvais rentrer, prendre le temps de te poser, boire un café et ensuite aller te reposer. Non, définitivement, ce n’était pas quelque chose qui t’était fréquemment accessible de telle sorte que parfois, tu te retrouvais à regarder le vide, à être ailleurs, à oublier de t’activer, d’être productive. Mais ce n’était pas si grave. Non, ce n’était pas si grave. Ça te donnait le temps de te ressourcer un minimum avant de retourner à un quotidien qui ne te laissait même pas le temps de souffler. Mais c’était la vie que tu avais choisi en venant ici. Celle que tu avais décidé de construire et tu n’allais certainement pas t’en plaindre.

Eloise te manquait. Son absence te crevait toujours autant le cœur. Tu ne pouvais pas passer au travers d’une journée sans qu’au moins un détail ne te la ramène dans ton esprit, mais tu apprenais tout de même à survivre sans sa présence à tes côtés. Tu n’avais pas trop le choix, en même temps. La mort n’avait jamais voulu de toi et tu avais perdu l’énergie d’essayer encore, et encore, de la rejoindre. Tu étais fatiguée. Fatiguée d’errer. Fatiguée d’exister, mais tu continuais de le faire. Fatiguée d’essayer de tout arrêter également. Une fatigue mentale qui te poursuivait, qui ne te laissait pas.

Casper s’était lové contre ton cou, cherchant la chaleur et l’amour de ta personne, sa belle écharpe blanche autour du cou. Elle était adorable. Tu l’adorais. Tu finis par atterrir sur le sol, te réceptionnant habilement et entreprit de nettoyer la table sur laquelle tu étais. Casper demeurait sur ton épaule, regardant partout autour de toi. Pixel, un merveilleux Umbreon, s’étira longuement avant d’aller attraper une boite de soins dans une étagère et te l’apporta. Tu souris. Il était vrai que tu devais faire ta tournée habituelle. Tu entras dans la pièce qui contenait les pokémons les plus blessés et vit ton tour habituel, enlevant les bandages pour les remplacer par des nouveaux. Tu prenais le temps de leur parler, de les rassurer, sans pour autant trop éterniser les contacts. Ils devaient retourner dans la nature après tout.

Après ton tour effectué, tu entras dans une des salles de jeux avec un sourire, observant les pokémons en forme s’amuser. Dedans, il y avait le Braségali que tu avais recueilli en tant que Poussifeu quelques temps auparavant. Tu lui avais laissé son amulette à son cou parce qu’elle devait sans doute avoir un rapport personnel avec lui. Tu t’étais dit qu’il allait y avoir quelqu’un qui allait le réclamer, mais ce ne fut pas le cas. Ainsi, il était resté avec tes pokémons et toi au refuge et il n’avait manqué de rien, ce qui était bien mieux que de le laisser dehors au froid après tout. Il avait l’air heureux, à s’amuser avec Nivy et Aisu, ton Amagara. Ils étaient beaux à voir aller. Pixel s’approcha de toi et donna un petit coup de tête sur ton épaule quand tu t’accroupis pour que Casper vienne sur lui et il rejoint les jeux. Casper s’était bien intégrée dans ton groupe. Aly, le Sancoki, s’amusait à faire des bulles d’eau et tu pouvais voir un petit Bulbizarre les briser avec ses lianes.

Tu étais heureuse de les voir aller, de les voir s’amuser ainsi. Tu avais accompli un rêve que tu pouvais continuer de caresser du bout des doigts et c’était si agréable, c’était si doux. Tu ne pouvais pas t’empêcher de sourire. Ils étaient si magnifiques à voir aller ensemble. En cette veille de Noël, éloignée de ta famille, et toujours en train de courir, c’était un baume au cœur de les voir aller. Tu savais très bien que tu allais passer ces journées à faire ce que tu faisais tous les jours, dans la plus grande des solitudes, mais ce n’était pas grave du tout.

Il manquait seulement Eloise.

« I tried to believe in what I didn't at the start. And sometimes I'm good enough to fool myself and others at the same time, giving the feeling I love live as I should. But the reality is so different. »
(c) TakeItEzy (Izaiah L. Silvērsteiń)
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And then, he found a new hope
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Izaiah
Lys
Le soleil se couchait beaucoup trop tôt à cette période de l’année.
Toi, ça t’avait toujours démoralisé. Tu avais l’impression que le monde mourrait doucement lorsqu’il ne baignait pas dans sa douce lumière… Ça t’arrachait le cœur tout le long de la période d’endormissement.
Tu savais que c’était la vie, qu’on ne pourrait jamais empêcher le cycle des saisons de réaliser son œuvre… Mais tu n’aimais pas vraiment l’hiver.
Lui l’adorait. Il disait qu’il aimait sa quiétude, qu’il se sentait mieux lorsque la vie se frottait à un instant de suspension, qu’il appréciait ces instants de contemplation pendant lesquels il gagnait le droit de ne penser à rien. Pour lui, ça signifiait beaucoup de choses : ne penser à rien. Pour un esprit comme le sien, un esprit qui jamais ne s’arrêtait, ces instants de vide étaient d’une importance capitale.
Toi ça t’agaçait.
Tu n’aimais pas l’air glacial, tu n’aimais pas sentir le froid mordant sur ta peau… Et, surtout, tu n’aimais pas voir le soleil abandonner son poste au coup de quinze heures.

C’est la réflexion qui t’animait alors que tu marchais vers la pension, sous le couvert de la nuit.
Il n’était pas si tard. Dix-sept heures, tout ou plus.
Tu avais tenté de venir plus tôt… Plusieurs fois, tu avais été confronté à une porte fermée, plusieurs fois tu avais tourné les talons avec la mort dans l’âme. Tu étais peut-être juste malchanceux.
Ou peut-être était-elle partie. Tu ne savais pas ; tu ne pouvais pas savoir.
Tu aurais pu lui lâcher un SMS, prendre rendez-vous, lui expliquer que c’était la sixième fois en deux mois et demi que tu étais confronté à une porte qui ne voulait pas de toi… Mais à chaque fois, tu craignais de perdre la spontanéité du moment.
C’était complètement con comme réflexion, tu le savais. À quoi bon être spontané si tu devais te reprendre à six fois pour réussir ? À ce stade, ton comportement frôlait plus l’acharnement que la « spontanéité ».

Mais bon, qu’importe… Ce n’est pas comme si elle allait le savoir.

- Essayez de vous faire discrets un peu… Je vous en prie.

Ta voix n’est qu’un murmure aux deux spectres qui te suivent et dont l’existence rend la tienne un peu plus compliquée.
Ça fait moins d’une semaine, mais c’est déjà un calvaire. Une sorte de cauchemar auquel « se réveiller » ne met pas fin. Parfois, tu gardes les yeux fermés au petit matin, histoire de repousser de quelques minutes le contact fatidique avec Agape et Paradox… Mais à chaque fois -ça ne manque jamais- un courant d’air froid vient caresser la peau de ton visage et, lorsque tu ouvres les yeux, c’est pour admirer le masque fissuré du… truc -au final, tu ne savais toujours pas de quelle espèce il s’agissait- à quelques centimètres du tien.
Le premier matin, tu avais failli y laisser ta peau. Celui d’après aussi… Puis tous les matins suivants.

Résolu, tu cognes doucement contre la porte du refuge afin de laisser savoir ta présence. Tu espères que Lys pourra t’aider, qu’elle pourra t’aider à… apprivoiser l’enfer qu’est devenu ton quotidien.
Qu’elle pourra jeter un œil aux bébés, mais aussi à ce détestable fantôme qui s’est amouraché de Paradox puis de toi par extension.
Pourquoi était-ce si compliqué ?
Sans grand espoir, tu déposes ta main fébrile sur la poignée que tu tournes timidement : aucune résistance. Étonné, tu arrêtes net ton geste avant de le compléter puis de repousser la porte.
Elle s’ouvre, le tintement d’une cloche te ramène presque trois mois en arrière ; tu souris.

- Coucou… euh, Lys ?

Il n’y a personne.
No shit Sherlock.
Au moins la porte s’était ouverte, c’était la preuve qu’elle était sans doute quelque part, pas trop loin idéalement. Rassuré, presque réconforté, tu jettes un coup d’œil à Paradox et Agape qui te suivent de près. L’un et l’autre n’osent pas trop s’aventurer… Mais qui sait combien de temps la timidité va les retenir. (Le plus longtemps possible s’il-vous-plait)
Paradox était un pokémon moins difficile à gérer avant que la chose ne s’en mêle.
Tu ne voulais pas dire qu’il avait tout gâché, mais, mis à part se prendre 3-4 portes en pleine poire -heureusement, il passait toujours au travers- et se faire voler son repas par les autres, le polichombr ne faisait pas grand-chose de ses journées avant. Il était calme et doux ; un caractère favorable pour t’aider à accepter la présence d’un spectre chez toi.
Depuis ton retour des bois hurlants, c’était l’anarchie.
Ignis, Ifrit, Agape et Paradox rendaient ton quotidien horrifique.
Après moult réflexion, tu préférais vivre sur un cimetière indien que chez toi. Et tu avais vraiment pris le temps d’y penser avant d’affirmer ça. Ce n’était pas une affirmation coup de tête faite sous l’impulsion et la peur. (non, surtout pas)

- C’est Izaiah… Je ne sais pas si tu te souviens de moi ? Promis, je ne suis pas ici pour te cambrioler.

Précision, ma foi, essentielle pour éviter tout malheureux tête-à-tête indésirable avec le canon d'une arme à feu ou un pokémon plus colérique que la moyenne.
(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
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ft. Izaiah L. Silverstein
Le soleil se couchait beaucoup trop tôt à cette période de l’année.
Ça avait toujours le don de te déprimer, de te donner l’impression que tous tes gestes étaient destinés à la noirceur, voués quelque part à l’échec. Que la stabilité n’était qu’un doux rêve que la vie brisait par le cauchemar qu’elle représentait. Le soleil se couchait beaucoup trop tôt à cette période de l’année, et tu avais souvent de la difficulté à t’accrocher, ayant l’impression de nager sans jamais arriver à destination.
Tu entretenais une relation d’amour-haine avec l’hiver. Éloïse a toujours aimé le froid, aimé la neige tombant sur le paysage, le rendant blanc. Elle avait toujours adoré l’hiver. Elle disait que la nature était morte, et que pour une première fois, la nature était en accord avec elle, que le froid rejoignait celui de son cœur. Elle disait que l’hiver la comprenait quelque part et qu’elle comprenait l’hiver. Et toi ? Toi, tu avais toujours détesté le fait que le soleil se couche plus tôt. Tu n’avais jamais supporté la noirceur qui prenait, atteignant encore plus ton moral que les autres saisons. Tu trouvais ta place dans la température pluvieuse de l’automne plutôt que la neige de l’hiver et pourtant, le froid venait te calmer. Mordant tes joues, tes cuisses, ton corps tout entier, tu étais accroc à la bataille entre le chaud et le froid dès que tu rentrais de l’intérieur sans même être en mesure de l’expliquer.

Chaque fois que tu revenais du centre pokémon pour le refuge avant de te laisser t’échouer dans le lit en haut – ou encore dans cet étage qui t’était destiné chez Ellende et Lilith – tu étais plongée dans une nuit qui te rappelait que tu n’aurais jamais la paix, que tu ne serais jamais en paix. Le manque serait toujours présent, Eloise serait toujours absente. Et tes démons nageront toujours dans ton cœur en prenant un malin plaisir à te rappeler que le bonheur était une denrée rare, un luxe dont tu ne pouvais te munir. Mais tu pouvais regarder tes pokémons l’obtenir.

Au bout d’un moment, deux nouvelles boules de poils s’incrustèrent dans la pièce : Sparkle et Maple. Sparkle, tu l’avais rencontré alors que tu te promenais avec Alaric – ton ami – et qu’un Mangriff avait tenté de l’attaquer. Ce fut la première fois que tu lanças une pokéball, et c’était définitivement une sensation étrange qui ne te plaisait pas, te confirmant que ce n’était pas du tout ta façon de faire, que ce ne le serait jamais. Ce Mangriff, d’ailleurs, tu l’avais relâché parce qu’il préférait clairement la nature et ne se serait jamais acclimaté à ta petite troupe. Et Maple ? Maple, ce fut dans un état instable, un état de faiblesse quand tu t’étais heurté à la froideur d’un autre être et que tu avais craqué ; tout avait explosé et tu t’étais mise à pleurer. Maple avait alors décidé de te réconforter, elle s’était approchée de toi pour essuyer tes larmes. Elle rejoignit le petit groupe, avec Sparkle, qui s’était liée d’affection avec Nivy. Alaric avait dit de la prendre, parce que Sparkle et Nivy s’entendaient très bien et maintenant, Sparkle ne voulait pas partir là où Nivy n’était pas. C’était adorable.

Tu les regardais tous jouer et tu finis par appeler Casper pour qu’elle revienne te voir, parce que tu savais très bien qu’elle allait faire une crise si tu quittais la pièce sans elle. Toi, tu devais aller voir le petit Farfuret que tu avais trouvé totalement glacé dehors. Tu étais parvenue à le réchauffer, mais tu n’avais pas pu sauver son oreille qui avait gelée, nécrosée et qui avait tombé finalement. Ça t’avait brisé le cœur. Ce qui te brisait le cœur maintenant, c’était son état d’anxiété immense qui justifiait sa présence dans la salle des cas lourds. Il n’arrêtait pas de détruire le bandage sur son oreille restante et elle finissait en sang. Tu n’arrivais pas à lui fournir des calmants efficaces et tu avais mal à le voir aller. Tu entras dans la pièce et comme de fait : son oreille était encore une fois en sang. Doucement, tu approchas et il se figea. Il avait peur. Peur de toi, peur des humains. Tu te demandais bien ce qu’il avait pu vivre pour être ainsi. Il couina alors que tu changeas son bandage et nettoyas la plaie dans le plus grand des silences. Tu lui tendis ensuite des gâteries qu’il finit par prendre délicatement, sursautant dès que ta main bougeait ne serait-ce que très légèrement.

Tu sortis de la salle et soupiras légèrement. Tu aimerais tant pouvoir régler les problèmes des pokémons en un claquement de doigts, mais il paraissait que la vie ne fonctionnait pas comme ça. Malheureusement. Tu décidas de faire un tour dans ta salle d’opération qui te servait de salle d’incubation pour les œufs qui étaient donc dans des incubateurs. Tu avais hâte de les voir éclore, ça tu pouvais le dire. L’œuf d’Osselait bougeait de plus en plus, alors sans doute qu’il allait pouvoir éclore bientôt ! Non ? Si c’était le cas, ça réfutait le fait que c’était la période de l’année.. ou c’était peut-être les adaptations que tu avais fait qui aidait. Puisque tu avais fait en sorte que les lumières s’éteignent en reproduisant la photopériode présente au printemps. Tu t’étais dit que ça allait peut-être permettre aux œufs d’être dans de meilleurs conditions. Et ils allaient pouvoir éclore ! Un jour. Sans aucun doute.

Casper grimpa soudainement sur ta tête – où elle se sentait davantage en sécurité – ce qui t’avertit que quelqu’un était dans le refuge. Quelqu’un qui n’y était pas habituellement, puisque Casper ne réagissait comme ça que pour des inconnus.. ou pour n’importe qui n’étant pas toi, tu devais l’admettre. Au moins, elle te faisait entièrement confiance. Et elle faisait un peu office de système d’alarme ! En te rendant dans la grande salle, tu pus reconnaître la voix d’Izaiah et tu souris. Tu avais eu si hâte de le revoir ! C’était une merveilleuse nouvelle de pouvoir entendre son timbre de voix résonner entre les murs de ton refuge de nouveau. Il t’avait manqué. Tu avais toujours ce besoin d’être sa grande sœur, de le protéger contre le monde entier sans que tu puisses l’expliquer. Et puis, fallait dire que y’avait de ces choses qu’on ne pouvait pas forcément expliquer. Ça en faisait partie. Tu n’allais jamais chercher à mettre des mots sur tes sentiments à son égard.

« Bonsoir Izaiah ! Je t’en prie, fais comme chez toi ! » Parce qu’il était chez lui ici, c’était aussi sa place, son refuge. Il serait toujours le bienvenue. Clairement. Tu t’accroupis pour dire bonjour à Ancolie que tu avais rencontré en te promenant. C’était la première fois que tu avais vu aussi peu de Métamorph dans la région donnée, et tu te demandais toujours ce que ça signifiait. Tu n’avais pas eu le temps de te renseigner. Rapidement, vous fûtes rejoins par Pixel et Maple qui voulaient dire bonjour à Izaiah. La dernière fois qu’Izaiah était venu, Pixel n’était qu’un Eevee. Aujourd’hui, il était un magnifique Umbreon. Et Maple était un Eevee chromatique aux extrémités rouges. Ce ne fut pas long que Nivy et Sparkle vint également vous saluer. Nivy s’était approchée doucement pour dire bonjour aux pokémons (pluriels ?) accompagnant Izaiah. « Tiens, tu as de la compagnie cette fois ! Beaucoup même ! » Tu eus un petit sourire. « Viens ! On va s’installer dans la cuisine, tu as beaucoup de choses à me raconter je crois et j’ai envie de t’entendre ! » Tu lui fis signe de te suivre. Tu pourrais préparer à manger pour les pokémons – majoritairement spectres – accompagnant ton ami (parce que c’était ton ami).


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Izaiah
Lys
Le cœur des gens se réchauffait au contact de ses semblables.
C’était difficile d’expliquer la nécessité d’une autre âme dans sa vie pour garder l’esprit sain et le cœur franc. À une époque, tu t’étais convaincu qu’il n’était pas nécessaire pour toi de d’échanger des fragments de ton quotidien avec ceux d’autres personnes… Tu clamais haut et fort à qui voulait l’entendre que tu étais un « introverti », quelqu’un pour qui les relations humaines étaient facultatives et parfois même nuisibles. Tu rejetais le contact de tes semblables par peur.
Toute ton adolescence durant, tu t’étais refusé le droit égoïste de créer plus de tristesse qu’il n’en existait déjà à l’aube de ton grand départ… Tu estimais que les larmes de ta mère et de ton père suffisaient, qu’il n’y avait pas besoin de propager ta trace en ce monde : tu n’avais rien créé de suffisamment grand et fort pour que ton souvenir survive dans d’autres mémoires que les leurs. Tu ne voulais manquer à personne.
Même dans l’au-delà, tu n’aurais pas pu te pardonner d’avoir créé un vide.

Ezekiel avait tout changé.
Et maintenant que la vie continuait, que l’épée de Damoclès au-dessus de ta tête s’était dissipée, tu réalisais à quel point tu n’étais pas différent. Tu étais amoureux de l’humanité et tu ne parvenais plus à t’en passer… Peu à peu, tu avais fini par accepter l’éventualité de laisser ta trace, de ne pas disparaître sitôt arrivé.

Il t’avait fallu trois ans et Lys avait été l’une des premières.
L’une des premières à compter, à se graver dans une case de ton esprit. Elle s’y était glissé naturellement, sans que la porte ne soit forcée ou que le verrou ne soit trompé. Elle n’avait pas été de passage comme tous les patients de l’hôpital… Les circonstances les différenciaient, mais jamais tes autres rencontres n’avaient su aboutir comme la vôtre.
Tu regrettais de ne pas être parvenu à elle plus tôt… Au cours des dernières semaines, tu avais tenté à plusieurs reprises de venir la voir, mais être constamment confronté à une personne fermée avait fini par avoir raison de ta ténacité. Ce n’était pas sa faute, l’avertir de ton passage aurait été la moindre des choses si tu voulais t’assurer de sa présence… Mais tu avais toujours eu à cœur le petit côté « surprise » des choses. C’était stupide. Ton existence et ta présence ne justifiaient pas un cadeau inattendu, mais si Lys t’avait apprécié autant que toi, alors te voir débarquer de nulle part ne devrait pas être fondamentalement déplaisant. (Sauf si elle était vraiment occupée… Ou fatiguée… Ou désintéressée… O- Bref, on voyait le genre. Pas mal de raisons justifiaient un mécontentement à l’idée de te voir came out of nowhere)

Lorsque sa voix résonne pour la première fois entre les quatre murs du refuge, tu ne peux retenir un soupire de soulagement. Près de toi, Paradox et Agape s’agitent légèrement, t’arrachant un regard de méfiance surfait. Tu ne voulais pas qu’ils s’emportent et qu’ils gâchent tout. Si tu devais être viré du refuge par leur faute, tu ne sais pas à quelle hauteur tu serais capable de les pardonner.
Cet endroit comptait pour toi. C’était ridicule, tu n’y étais venu qu’une seule fois, mais tu ne voulais pas être chassé comme un moins que rien parce que les spectres qui pourrissaient ton quotidien avaient de nouveau fait des leurs.
Ils en faisaient déjà suffisamment ainsi. (Jamais tu n’avais vécu de telle relation amour/haine avec d’autres organismes viv… actifs.)

La voyant arriver, tu ne peux retenir le sourire qui naît à la commissure de tes lèvres.
Tu te sens bien. Sans un regard pour la température extérieure et la tristesse de l’hiver naissant, tu te sens profondément… bien.
Voyant tout son petit clan la suivre, tu rigoles doucement avant de te pencher afin d’inviter les têtes les plus curieuses à venir réclamer les caresses qu’ils méritent. Près de toi, Agape et Paradox contiennent difficilement leur excitation. Si le deuxième parvient malgré tout à se faire discret, le premier est impossible à contenir et, déjà, il se met à faire le tour de tout ce qui a un cœur en ces lieux. Tu le laisses faire, conscient que réprimer les élans sociaux d’Agape est peine perdue.

- Je crois que oui… haha

Oui. Tu en avais des choses à dire… Des bonnes et des moins bonnes, sans l’ombre d’un doute, mais un paquet de trucs à raconter à ne pas en manquer.
La talonnant sans t’y opposer -qui l’eut fait ?- tu l’accompagnes dans la cuisine sans perdre de vue les spectres qui t’accompagnent.

- C’est bon de te revoir !

Sincérité. Tu étais content de vos chemins se recroisent et que vous ayez encore tant de choses à vous raconter… Tu ne te sentais pas étranger comme la première fois. La situation s’était tempérée et, surtout, tu avais grandi. Ton lien avec les pokémons y avait également goûté… Et même si tu n’étais pas un expert comme elle ou Hazel, tu pensais désormais pouvoir tenir une conversation d’égal à égal. Ou presque.

Prenant chaise dans la cuisine, tu prends une grande inspiration avant de regarder les pokémons de Lys plus en détail. Beaucoup de choses avaient changé ici… Tu n’étais pas le seul à avoir progressé. Même qu’à l’extérieur de Casper -Casper dont tu t’étais promis d’immortaliser le portrait- -Heureusement, tu ignorais encore à ce jour que c’était un spectre qui se cachait sous le déguisement, tu changerais sans doute d’avis plus tard- tu étais certain de ne reconnaître aucune des bêtes qui accompagnaient ton amie. Te voilà bien avancé. Étaient-ce les mêmes ? Avaient-elles évolué ? (Comment aurais-tu pu savoir de toute manière.)

- Pixel n’est pas avec toi ?

Tu t’étonnes un peu de ne pas revoir l’evoli. Il te semblait pourtant que Lys et lui étaient inséparables… Du moins, c’est l’impression qu’ils t’avaient donnée. Alors où étaient-ils ? Même en parcourant du regard toute l’assemblée, tu ne parviens pas à retrouver la petite bête brune. À sa place se trouve un autre canidé aux couleurs étranges que tu estimes être… un shiny ! Comme Casper ! (T’es vraiment devenu trop fort dans l’art de reconnaître des shinys)
Haussant légèrement les épaules, tu prends une grande inspiration avant de poser une question qui -un jour- te semblera plus stupide que la moyenne des questions que tu avais posées jusqu’ici.

- Est-ce qu’un pokémon peut… devenir chromatique ? C’est pas un gêne déterminé à la naissance ?

Demandes-tu avec méfiance en dévisageant un instant le Evoli blanc et rouge. Ça ne pouvait quand même pas être Pixel, si ? Tu espérais sincèrement que non… Autrement, tu aurais trop de questions à poser à Lys et elle n’avait pas envie de ça. Vraiment.

- Enfin, pardon. Je ne suis pas venu jusqu’ici pour t’embêter avec toutes mes questions… Je me demandais juste si ce n’était pas lui...

Con. Voilà comment tu te sens.
Profondément con. Tu avais tout juste le temps d’arriver chez Lys que, déjà, tu la bombardais de questions.
Et le « Allô, comment ça va ? Bien et toi ? » il était où dis-moi ? La politesse ne se mangeait peut-être pas, elle n’en restait pas essentielle à toute conversation humainement construite.
-10 points pour Griffondor.
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ft. Izaiah L. Silverstein
L’humeur aussi grise que la température de début d’hiver, ton cœur s’illuminait désormais à la présence d’Izaiah entre les murs de ton refuge. Soulagée de voir qu’il ne t’avait pas oublié, de savoir qu’il était en ville. Et qu’il n’était pas parti. Comme Charlie avait fait. Cette jeune femme avec qui tu avais « connectée », avec qui tu t’étais sentie bien et en sécurité. Mais tu ferais ton deuil d’une amitié qui ne verra jamais le jour, n’est-ce pas ?
Tu avais l’habitude de perdre des liens avec de les obtenir.
Mais tu ne voulais pas perdre Izaiah. Quelque chose chez lui te touchait tout particulièrement, quelque chose en lui te donnait envie de le protéger, de prendre soin de lui, de le revoir. Lui et son sourire. Lui et sa beauté intérieure rayonnant jusqu’à l’extérieur, brillant comme une douce lumière autour de lui. Lui et son sourire qui donnait inévitablement envie de lui sourire en retour, de le bercer, de le protéger de la noirceur des cœurs de l’univers.

Et sa présence en ces jours occupés était un cadeau que tu ne pourrais jamais refuser. Que tu ne pouvais qu’apprécier de tout ton cœur, de tout ton être. Tu étais tout sourire devant lui jusqu’à te trouver niaise et excessive dans ton comportement, espérant que ce ne soit pas le cas de son côté. De son côté, Nivy s’agite également, part à la rencontre des pokémons de ton ami, se demande qui ils sont sans doute, comment elle pourrait s’amuser avec eux et un sourire tendre étire tes lèvres.
Tu aimes toujours autant les pokémons, en quelques semaines, quelques mois, ça n’a pas changé. Tu n’as pas changé. Et ce constat t’attriste un peu.
Tu n’as pas changé. Ni en bien, ni en mal. Immuable dans le temps, tu étais demeurée la même, figée comme l’hiver qui débutait et la nature qui se flétrissait. Tu n’avais pas changé. Mais Izaiah ne semblait pas s’en formaliser. Et c’était tant mieux.

Tu avais observé les spectres qui l’accompagnaient en te demandant ce qui s’était passé pendant le temps où vous ne vous étiez pas vu, temps qui t’avait semblé si long, s’étirant désagréablement alors que tu espérais le voir franchir les portes de ce refuge qui portait tout ton énergie et ton amour pour les pokémons, qui affichait tous tes espoirs d’un impact sur ce monde. Et aujourd’hui enfin, il avait franchi les portes de ce lieu qui était devenu un véritable havre de paix pour ton être qui y trouvait un espace pour ne pas réfléchir, pour ne pas exister. Oublier de penser, oublier d’être en t’affairant à sauver des existences dépendant de tes compétences.
if i could i would feel nothing

Il souriait et tu lui souriais en retour, si heureuse de le voir en ces lieux, si heureuse de pouvoir lui parler de nouveau et faire davantage connaissance avec cet être qui t’avait touché dès votre première rencontre. Sans que tu ne puisses l’expliquer, il avait fait son nid dans ton esprit et son cœur et tu ne souhaitais pas le dégager, pas du tout, seulement rendre la place davantage confortable pour qu’il s’y installe encore plus. Nivy tournait autour du pokémon spectre qui avait décidé de faire le tour des pokémons de ce lieu et Maple avait essayé de tirer son coup pour le sentir, en vain. Elle était trop petite. Petit bruit de contestation et mécontentement qui te fit rire légèrement alors que tu t’étais dirigée dans ta cuisine.

Tu t’étais rapidement affairée à faire un café, te tournant vers Izaiah. « Tu en veux un ? Ou quelque chose à boire tout simplement ? » Tu étais la maîtresse de maison et tu devais prendre soin de la personne qui se trouvait entre tes murs après tout. Et tu aimais faire des cafés, prendre soin des autres, t’occuper d’eux. C’était une seconde nature chez toi (et pourtant, tu ne voulais pas d’enfants et tu ne savais pas comment agir en leur présence). Tu avais doucement souris à la question d’Izaiah. Un sourire tendre, un sourire qui n’avait rien de moqueur ou de condescendant. Tu n’étais jamais condescendante après tout.

« Je te présente Maple. » À son nom, elle poussa un petit glapissement et s’approcha d’Izaiah pour le dévisager, le sentir, se demandant qui était cette nouvelle personne qui apportait d’autres pokémons avec lui. Sparkle vous dévisageait de son côté. Si le Goupix d’Alola (chromatique également) était sociable, elle n’en était pas moins craintive parfois avec les inconnus. « Pixel a évolué après le coucher du soleil alors que j’étais dans une maison de retraite avec mon amie. D’ailleurs, un jour, faudra que tu la rencontres ! » Doucement. Ne pas trop s’emballer. Tu ne voulais pas l’intimider, le faire fuir, lui faire peur.

Tu fis signe à Pixel de te rejoindre et le merveilleux Umbreon s’était levé sur ses pattes, s’approchant de vous. C’était merveilleux d’être dans ton refuge et de ne pas être limitée à six pokémons t’accompagnant. « J’ai plein de nouveaux compagnons moi aussi ! Et pour la chromaticité, en général, le gène est déterminé à la naissance. Cependant, il s’est avéré que parfois, ce gène soit « récessif » et que quelque chose parvienne à le déclencher, provoquant une chromaticité dite alors tardive. » Enseigner, lui apprendre des choses. Comme toujours. Ça ne te dérangeait pas, absolument pas, c’était même tout le contraire. Tu aimais toujours autant lui répondre et lui apprendre des choses.
« Tu sais très bien que tu peux me poser toutes les questions que tu désires ! Ça n’a pas changé ! » Encore une fois : pas de changements. Une légère grimace à cette pensée. « Raconte-moi ! J’ai bien envie d’entendre tes péripéties ! » Et de savoir d’où venaient les fameux spectres que tu pouvais voir et que tu aimais. Tu souhaitais en avoir d’autres spectres, et des insectes. Tu avais déjà Casper et Nivy en spectre.

Pixel avait mis ses deux pattes avant sur le comptoir pour obtenir une gâterie que tu lui donnas sans te faire prier davantage en te tournant de nouveau vers ton hôte. Tu avais hâte de l’entendre te raconter ce qu’il avait vécu en te disant que toi aussi tu en avais beaucoup à dire. Dont le Braségali qui n’avait toujours pas de nom et les œufs en train d’incuber dans la salle de traitements.

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Lys
Tu savais pourtant que Lys, jamais, ne te jugerait.
Ce n’était pourtant pas comme si tu la connaissais depuis des années où comme si votre existence n’avait plus de secret l’un pour l’autre… Mais Lys dégageait ce je-ne-sais-quoi qui te poussait à lui confier tout ce que tu craignais normalement de verbaliser.
Toute la honte d’une enfance isolée se volatilisait à son contact : tu n’avais plus peur. L’ignorance était une tare, mais elle n’était pas irréversible. Il suffisait d’oser et de ne pas se cloisonner derrière l'indomptable peur du ridicule. Il suffisait de vaincre tes propres démons, tes petits travers ou un égo un peu trop fort pour être surmonter sans aide extérieur.
Heureusement, c’était beaucoup plus facile en sa présence.
Elle t’avait appris l’essentiel. Certes, il y avait eu Iris et Hazel pour approfondir le sujet… Mais la « piqûre » te venait d’elle. À son contact, l’indifférence s’était doucement muée en curiosité pour finalement terminer en… passion ? Le mot était sans doute un peu trop gros, un peu trop idéalisé.

Mais tu n’étais définitivement plus le même homme depuis que tu avais posé les pieds dans le refuge. Dans son refuge.
Tu étais définitivement plus curieux… Et un peu plus ouvert aussi peut-être.
Ton expérience à Lumiris n’aurait pas été la même sans elle, sans ses conseils. Elle t’avait permis de croire en l’appréciation d’Agony -Ce n’était pas gagné d’avance- et de croire en toi. C’était ridicule comment une si petite rencontre avait pu être aussi influente… Mais tu ne regrettais rien. Maintenant, tu avais hâte de lui montrer, hâte de lui faire part de tes progrès et de tes ERREURS aussi.

Jetant à un œil à Paradox et Agape, tu retrousses légèrement le nez en gardant pour toi un soupire de désespoir. Ton grand cœur finirait par te tuer.
Ou enfin, ce grand cœur finirait par te tuer. Pouvait-on prétendre qu’il t’appartenait ? Après tout, il avait vécu de nombreuses années dans le corps d’un autre… Et cette idée, toujours, te donnait des frissons sur lesquels tu préférais ne pas t’attarder.

Bref.

- Ce serait avec plaisir !

Quoi de mieux qu’un café pour réchauffer les cœurs en proie aux morsures de l’hiver ?
Maple, donc, n’était définitivement pas Pixel. Amusé, tu laisses l’evoli -c’est bon, t’es pas totalement con, t’as compris que c’était un évoli au moins- s’approcher de toi pour te découvrir de la tête aux pieds, pour jauger la pertinence de ton existence.
Bon joueur, tu tends doucement une main dans sa direction afin qu’il puisse la sentir et, qui sait, pour perdre un peu de tes doigts dans la douceur de son poil.

Puis, voyant enfin le Umbreon se joindre à vous, tu finis par acquiescer en silence. Tu voyais mieux, désormais. Tu n’avais pas imaginé que, tout comme Agony, il ait pu évoluer… C’étaient vraiment des bêtes fascinantes !
Un sourire collé aux lèvres, tu finis par pencher légèrement la tête en regardant la maîtresse des lieux.

- P-Pourquoi pas…

Tu ne t’y attendais pas. Tu n’étais pas le genre de mec que l’on présentait à d’autres personne ou à qui l’on présentait d’autres personnes.
Normalement, on t’oubliait un peu. On te rangeait dans un coin et l’on t’admirait parfois lorsque l’on passait devant… Mais sinon. L’amitié n’était pas un mystère pour toi, mais tu avais quelques lacunes auxquelles tu n’avais jamais pensé à trouver de solution. Peut-être parce que, au fond, tu n’avais jamais développé de véritables relations avec les gens…
Lys, Hazel, Iris, Isaac et Kiana étaient les premiers. -Eleanore peut-être aussi, mais c’était différent-

- Je comprends mieux pour la chromaticité… Je trouve ça fascinant. Je me demande si ça arrivera à l’un des miens tiens. Est-ce que ce « quelque chose » est plus physique ou psychologique normalement ? Un peu plus comme un traumatisme ou comme passer près de… mourir ?

Mais quelle question glauque.
Parce que, dans ta tête à toi, les seuls chocs qui existaient étaient négatifs de nature. Il n’y avait pas de « bon déclencheur » pas de joie ou de bonheur suffisant pour vaincre la nature.
Tu étais pourtant hyper positif… Mais tu supposais que les corps vivants devaient l’être un peu moins que toi.
Enfin, peu importait, tu ne comptais pas développer plus longuement la question dans ce sens. Ça ne valait pas le coup et tu risquais de plomber l’ambiance à demander si l’un de ses pokémons avait déjà vécu un traumatisme saisissant, une sorte « dernière heure » ratée qui l’avait transformé en shiny.
Ce n’était pas une conversation agréable à entretenir autour d’un café.

Les mots avaient simplement dépassé ta pensée. Tu n’avais pas réfléchi.

Déglutissant légèrement, tu observes tes deux accompagnateurs du jour avec une pointe de malaise. Tu ne sais pas trop par où commencer ni comment amener le sujet.
Tu n’as pas envie que Lys te prenne pour un trouillard ou un poltron. Tu n’as pas envie que son opinion de toi-même se dégrade et qu’elle cesse de t’apprécier parce que tu n’es qu’un quart d’homme.
Mais Agape et Paradox, même si tu leur as donné des noms et qu’ils resteront près de toi, te font profondément peur. En plus de ruiner ton quotidien.
Mais ce n’est qu’une question de temps non ? Un jour, tu t’habitueras. Un jour, tu les aimeras.

- Je… Je n’ai pas grand-chose à te raconter pour être honnête.

Minaudes-tu en admirant le premier qui, visiblement sans gêne, n’hésite pas à passer sous le nez de Pixel afin de réclamer son attention.
Agape était un véritable démon sur terre, mais son côté sociable et farceur le rendait ridiculement… « attachant » ? Enfin, auprès des autres il avait la cote. C’était déjà pas mal en soit. Il lui suffisait maintenant de gagner le cœur de son dresseur.

- Ça fait un moment que j’essaie de venir te voir… Mais la porte était toujours fermée. Je suis heureux que ce ne soit pas toujours le cas haha

Tout pour ne pas parler d’eux ou, au pire, pour prendre le temps de formuler tes pensées. Prenant une grande inspiration, tu réalises que cette rencontre risque d’être longue. Très longue. Il y a tant à dire et regarder.

Le Pidove, déjà, allait-il mieux ? Avait-il été relâché ?
Et puis… Agape allait-il mourir ? Enfin, mourir une deuxième fois ?
Et les funécires ? Tu ne pouvais pas prendre soin de deux d’entre eux…
Agony avait évolué, est-ce qu’elle souhaitait toujours le rencontrer pour autant ?

T’abstenant de te prendre la tête entre les mains, tu finis par reprendre le contrôle sur l’angoisse ridicule qui naît du torrent de tes pensées. Une chose à la fois.

- Mais je ne suis pas venu que pour le plaisir… Enfin, pas aujourd’hui. J’aimerais bien que tu jettes un œil à Agape et… et il y a un autre truc dont je dois te parler, mais chaque chose en son temps.

C’était plutôt bien dit. Non ? Pour toi, cela faisait davantage de sens que la tentative désespérée que tu allais mettre en branle de tout expliquer en même temps : Paradox, Agape, Les Funécires, Agony : tout.
C’était déjà un peu mieux structuré si tu commençais par le plus important.

- Je l’ai rencontré dans… euh, tu sais cette forêt ignoble proche de Fort des Songes ? Voilà. Et il a l’air de bien aller, mais je le trouve un peu étrange avec son crâne tout fissuré. Du coup je me demande s’il n’est pas blessé ou quoi que ce soit, j’aimerais bien avoir ton avis sur la question… Enfin, si ça ne t’embête pas hein !

Baissant légèrement les yeux, tu te pinces la lèvre inférieure.
Profiteur.
Tu te sens profiteur.
Voilà.
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Il ne te viendrait jamais en tête de juger.
Tu étais dans une démarche d’apprentissage, certainement pas de critique et Izaiah t’apparaissait comme un petit frère que tu n’avais jamais eu. Un petit frère à protéger, à qui tu voulais apprendre tout ce qu’il ne connaissait pas. Et sa présence illuminait soudainement le refuge qui t’avait apparu si maussade.
Ne pars pas.
Tu aurais pu lui dire, lui demander. Tous partaient. Ellende et Lilith étaient les seules à être restées dans ton entourage. Tu n’avais plus Éloise, tu n’avais plus ton étoile. Tu avais perdu tellement de personne que tu craignais le perdre lui aussi alors que tu ne le connaissais que trop peu. Que très peu. Tu savais qu’il n’était pas mauvais, pas fondamentalement mauvais, même pas en apparence. Il était trop pur. Et tu voulais protéger cette pureté de tout ce qui pouvait le brûler.

Tu avais hoché la tête. Tu lui ferais avec plaisir un café. Tu t’affairais même directement à lui préparer pour ne pas trop le faire attendre. Sans te presser pour ne pas faire le moindre dégât, pour ne rien échapper. Tu étais maladroite. Et ça ne changerait pas (ça ne changerait pas…) alors il te fallait faire attention.
Sourire accroché aux lèvres, quand ton café eut fini de couler, tu pris ta tasse et y trempas les lèvres quelques secondes, profitant de la chaleur du liquide pour réchauffer ton propre corps à la température vacillante, toujours plus faible que la normale. Tu avais cessé de mettre du lait dans ton café.
we’ve all got sad eyes

Maple était heureuse. Heureuse de pouvoir sentir Izaiah, de remarquer que celui-ci n’était pas contre son inquisition. Elle posa les pattes sur la chaise et décida de sauter sur les genoux du jeune homme pour se rouler en boule.
Quand tu posas ton regard sur eux, ce fut un sourire attendrissant qui apparut sur ton visage. Tes pokémons étaient doux. Bon, Hakai échappait à la règle. Mais ce n’était pas si grave, n’est-ce pas ?
« Super ! » Ton sourire qui s’agrandit. Tu étais heureuse qu’il accepte de rencontrer Ellende et Lilith, parce que pour toi ça voulait dire qu’il ne voulait pas partir, qu’il était ravi d’être ton ami (qu’il ne planifiait pas de t’abandonner). Peur maladive de l’abandon qui assombrissait souvent ton regard alors que tu t’investis dans de nouvelles relations. Et tu craignais que tu sois trop investie, que tu sois trop douce, trop envahissante, que tu ne sois pas assez présente, que tu ne sois pas assez prévenante, avenante. Que tu ne sois pas assez de tout et un peu trop de toi. Peur que ça ne lui convienne pas, qu’il décide que ton amitié, il n’en voulait pas. Ça te torturait, te tourmentait. Mais tu ne le montrerais pas.

Tu fronças légèrement les sourcils en terminant de couler le café d’Izaiah. La question était… très intéressante. Et tu ne savais pas comment y répondre. « À vrai dire, même si les cas ne sont pas si rares, bon quand même rares, il n’y a pas vraiment d’études… » Réfléchir. Essayer de se plonger dans tes connaissances. Essayer de trouver quelque chose pour apporter une meilleure réponse à Izaiah. « J’imagine que oui. Vu que c’est un gène, j’imagine qu’un événement traumatisant pourrait le déclencher, et que ça provoquerait la chromaticité. Et je pense que beaucoup de joie pourrait aussi de la même façon que ça peut déclencher des évolutions ? » Mais tout ça, ce n’était rien de plus que des suppositions.
art is not what I create, what I create is chaos

Parce que tu n’avais pas d’études scientifiques et que tu avais déjà fait des recherches à ce sujet. Tu te demandais si ça pouvait arriver à tes pokémons (spoiler : oui, ça va arriver) et tu te demanderais quelles pouvaient être les conditions d’un tel changement. Cette curiosité restait dans ton esprit et tu comprenais qu’Izaiah se demande si quelque chose de si traumatisant puisse en être la cause. C’était une bonne question à se poser, n’est-ce pas ? Une très bonne question. Tu te l’étais déjà posée sans y penser davantage puisque tu n’avais pas vraiment le temps de penser ces derniers temps, pas vraiment le temps de te poser tout simplement. Ce qu’Izaiah ne tarda pas à te rappeler et tu eus un sourire contrit, triste.
« Oui, je suis désolée. J’ai été très occupée, j’ai beaucoup alterné entre les gardes de jours et de nuit au centre pokémon ! » Tu avais posé le café sur la table et tu étais retournée t’appuyer contre le comptoir, buvant une gorgée de ce liquide si agréable. Si doux. Tu aimais tellement le café et le thé.

Ton Vulpix s’était doucement approché, incertain, regardant les pokémons autour de vous. Et tu l’encourageas à venir d’un petit signe de main tandis que Casper demeurait sur ta tête. Son lieu de prédilection.
« Tu mets du lait ou du sucre dans ton café ? » Tu voulais que son café soit à son goût. Que vos retrouvailles soient parfaites dans la mesure du possible. Oui, définitivement, tu y tenais. Tu tenais à que tout soit bien. Et qu’il revienne. Et que vous vous revoyez.
Tu fronças légèrement les sourcils. Tu n’aimais pas que les pokémons aillent pas, tu n’aimais pas que les autres personnes autour de toi aillent mal. Tu voulais les sauver, tous. Les pokémons, les êtres humains. Même si tu savais que ce n’était pas possible et tu essayais constamment de t’en rappeler. Que tu ne pouvais pas sauver le monde entier. Que tu ne pouvais pas les aider tous. Surtout que certains ne le désiraient pas.

Tu t’approchas doucement du pokémon, du Duskull portant le nom d’Agape, et tendis la main pour qu’il s’approche. Sur ta tête, Casper n’était pas certaine, pas du tout. « Les Bois Hurlants. C’est de là que vient Casper. J’aime pas cet endroit. » Douleur chaque fois que tu revenais là-bas, tes démons qui revenaient chaque fois que tu y foutais les pieds. Tu n’avais pas pour envie d’y retourner, absolument pas.
« À première vue, il ne m’a pas l’air malade ou mourant. » Est-ce qu’un pokémon spectre pouvait vraiment mourir ? Tu n’étais pas convaincue. N’étaient-ils donc pas déjà morts ? « Je pense.. je pense qu’il est peut-être.. Je peux le toucher ? » Par respect, tu demandais à ton ami si tu pouvais toucher son pokémon pour être certaine de ce que tu avançais, ne rien dire qui ne soit pas vrai. « Et tu sais très bien que ça me dérange pas ! Je suis si contente de te revoir, j’attendais que tu reviennes ! »
Et c’était vrai.
Mais tu espérais que ça n’allait pas lui faire peur,
Autant d’enthousiasme.
Don’t let me (go)


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L’amitié avait toujours été l’objet d’un accord implicite entre toi et tes « amis » : jamais elle ne devait perdurer dans le temps. Elle ne devait vaincre ni les années ni la distance. Elle devait s’étioler comme une fleur sans eau ou sans soleil. Tout simplement.
Il était coutume que les gens rentrent et sortent de ta vie sans s’arrêter pour prendre un café et il n’avait jamais été question de s’en indigner. Tu appréciais leur existence le temps que cela durait, mais tu te refusais le luxe égoïste de les retenir une seconde de trop.
Il n’était pas juste de se t’attacher à quelqu’un susceptible de disparaître du jour au lendemain. Tu ne voulais pas être le cœur d’une telle trahison, d’un si gros manque à en devenir… Tu voulais partir avec l’esprit tranquille et le cœur plus léger qu’il ne l’avait jamais été.
Pour cela, tu étais prêt à te priver de l’un des plus grands bonheurs de ce monde. Tu étais prêt faire le sacrifice d’une épaule sur laquelle pleurer ou d’une oreille à laquelle te confier. Ça ne te dérangeait pas. Jamais rien ne te dérangeait.

Puis Lys.
Suivie de Isaac, Hazel, Kiana, Iris, Kisara et Eleanore.
Lumiris t’avait changé. Elle t’avait fait comprendre à quel point il pouvait être bon de se reposer sur quelqu’un, de pouvoir partager les hauts et les bas du quotidien avec des gens qui avaient fait le choix d’être là.
C’était un sentiment que tu expliquais difficilement et sur lequel les mots ne se posaient pas spontanément… Mais maintenant que tu existais, tu n’avais plus l’intention de disparaître. Tes amis comptaient. Lys comptait. Et malheureusement pour eux, ils allaient devoir apprendre à en accepter les conséquences : on n’ouvrait pas sa vie à Izaiah Lux Silvērsteiń pour lui refermer la porte au nez. Ça ne marchait pas comme ça.

Bref, si Lys envisageait de t’introduire à d’autres amis soit. Tu ne comptais pas prendre la poudre d’escampette ou te défiler bêtement.
Tu possédais assez de confiance en toi pour savoir que tu étais suffisamment avenant et facile d’approche pour rencontrer n’importe qui, même si la planification était souvent aussi spontanée qu’imprévisible.
Ce qui t’intéressait vraiment et qui te sortait de ta zone de confort, c’était de savoir comment un gène récessif pouvait se manifester. Ou plutôt, dans quelles conditions il le faisait. En regardant Agape -dont tu ignorais toujours le caractère chromatique- et Paradox, tu ne peux t’empêcher de te demander si cela arrivera à l’un d’eux ou si le phénomène est trop rare pour être considéré.
D’autant plus que l’idée de confronter tes protégés à tes émotions trop extrêmes ne t’enchantait pas spécialement. Tu n’étais pas spécialement protecteur envers les trois spectres à l’origine de la morosité de ton quotidien, mais tu ne leur souhaitais rien dans ce genre.

- Je vois… J’espère que des gens se pencheront un jour sur le sujet. Je pense que ce serait hyper intéressant d’en savoir plus, tu ne penses pas ? D’après ce que j’ai lu, les pokémons sont très sensibles aux sentiments… Autant en bien qu’en mal. Si certaine de leurs attaques sont directement influées par l’amour qu’ils portent à leur dresseur… Alors j’imagine que ça ne doit pas être complètement farfelu comme théorie.

Murmures-tu simplement en couvrant Maple d’un regard affectueux.
Lys était bien entourée. Bien mieux que toi.
Cela te dérangeait presque de l’admettre, mais elle choisissait mieux les pokémons qui l’accompagnaient que toi. Sinon, c’était que « ça » (ou Arceus) la détestait moins que toi.
À voir lequel des deux théories était la plus plausible maintenant…

Lorsqu’elle s’excuse de son absence, tu ne peux t’empêcher de rougir légèrement avant de lui indiquer que ce n’était pas du tout un reproche, mais une mauvaise coordination de ta part.
Si tu ne t’étais pas borné à vouloir lui faire la « surprise » (Sacré surprise), tu aurais simplement pu lui demander directement quand il était possible pour toi de venir la voir… Tu ne l’avais pas fait, tu étais le seul à blâmer pour tes détours inutiles. Lys avait une vie bien occupée, tu ne pouvais pas vraiment la sermonner à ce sujet… Au contraire, tu trouvais cela admirable de sa part.

Lys était aux pokémons ce que tu étais aux humains.
Vous étiez les deux opposés d’un même amour pour le vivant.

- Du lait oui… Pas mal de lait, merci.

Puis, une fois ton breuvage en mains, tu ne peux t’empêcher de parler de ton Duskull. La montagne de tes préoccupations n’avait jamais été aussi grosse et d’apparence insurmontable… De tout cœur, tu espérais que Lys pourrait t’aider.
Dans le cas contraire, tu ne saurais plus vers qui te tourner. Tu serais tout simplement profondément désespéré et perdu. Elle était à la fois ton premier et ton dernier espoir. (Tu n’avais encore jamais mis les pieds dans un Centre Pokémon alors l’idée ne t’avait même pas effleuré l’esprit. Évidemment, tu ratais toujours les évidences.)

- Mood...

Soupires-tu face à son aversion des Bois Hurlants.
Tu détestais l’endroit. L’ambiance et même la pesanteur de l’air te dérangeaient fondamentalement.
Tu n’avais absolument pas envie d’y remettre les pieds un de ces jours… Mais un drôle de pressentiment semblait vouloir t’indiquer que vos chemins -malheur à toi- seraient tôt ou tard portés à se croiser à nouveau. Il n’en avait pas fini avec toi. Même si tu fuyais le combat et que tu redoublais d’originalité pour ne pas y remettre les pieds, tu n’en sortirais sans doute pas vainqueur.
Il te faudrait confronter tes peurs. Et ça, c’était une finalité assez horrible en soit.

- Si tu veux…

Toi, tu ne l’aurais pas touché.
Le couvrir du regard était déjà un énorme exploit alors les mains… En réalité, l’idée n’en était même pas une. Ça n’arriverait pas. Pas avec toi, pas de ton vivant.
Libre à Lys d’en faire autrement. Conscient de l’autorisation que tu venais de donner à l’éleveuse, Agape cesse momentanément de bouger pour se tourner vers elle, son unique œil bleu la fixant intensément.

Curieux, il s’approche jusqu’à ce que quelques centimètres, à peine, séparent leurs deux visages. Roulant sur lui-même, il pousse alors une série de cliquetis mystérieux avant de tourner autour d’elle à plusieurs reprises. Il n’arrête sa course qu’une fois à proximité du Mimikyu qu’il fixe avec indiscrétion.
Difficile de savoir ce qu’il pensait. Depuis le début de votre cohabitation, tu trouvais Agape particulièrement difficile à cerner… Paradox avait une personnalité bien à lui et ses traits faciaux suffisaient plus souvent qu’autrement à une compréhension mutuelle embryonnaire entre vous. Agape était d’un autre calibre.

- Agape…

Murmures-tu d’une voix vaguement autoritaire. Au final, le spectre ne s’attarde pas plus que nécessaire auprès du Mimikyu et s’empresse plutôt de revenir à la hauteur de l’éleveuse.
Malgré tout, tu pousses un léger soupire embêter. Tu ne savais définitivement pas comment l’encadrer correctement… Mais était-ce seulement possible de le faire ? Tu n’avais jamais eu de cours en « éducation de pokémon » ou quoi que ce soit dans le genre. T’étais juste un mec lambda censé mettre la main sur des pokémons lambdas.
Au loto du dressage, tu avais définitivement tiré le mauvais numéro.

- Qu’est-ce que tu penses ?

T’enquis-tu finalement.
Parce que, malgré tout, ça t’intéresse.
Agape est un membre de ton équipe et ce en dépit des ressentiments que tu nourris à l’égard de son type.
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Tu t’attachais trop tôt, trop rapidement, trop facilement.
Avec tes amis, tu t’investissais toujours trop et trop vite et tu ne pouvais pas faire autrement, c’était toujours plus fort que toi. Ça te jouait des tours, ça te brisait le cœur et l’âme, tu aimais toujours plus qu’on t’aimait. Tu t’étais toujours demandée comment faire autrement, comment réfréner les élans de ton cœur, t’empêcher de trop t’investir dès les premiers instants, mais quand tu as cette impression que quelqu’un peut te comprendre, tu as ce besoin incessant d’être près de lui, de ne jamais le voir partir.
Jusqu’à les faire partir.

Aujourd’hui, tu craignais de t’attacher, de t’approcher, de faire compter les autres dans ta vie, mais tu n’avais pas totalement appris des expériences passées puisqu’Izaiah faisait briller ton regard d’une douceur caractéristique. Et tu ne souhaitais que l’aider, que le rendre heureux. Il aurait pu demander la lune que tu aurais démarrer la fusée seulement pour afficher un sourire sur son visage. Parce que c’était ton ami. Parce que tu ferais tout pour tes amis. Et tu voulais lui offrir un endroit où il pouvait poser son être avec la certitude qu’il y serait toujours le bienvenue, et que jamais il ne serait jugé. Tu songeais presque à lui faire un double des clés quand il avait besoin de souffler. Mais ne serait-ce pas vu comme déplacé, inconvenable ? Tu ne savais pas trop. Tu avais toujours peur de trop en faire.

Tu avais souri doucement, prenant une gorgée de ton café, réfléchissant également sur le sujet de la chromaticité. Tu te questionnais également sur le gène. Comment pouvait-il soudainement apparaître ? Qu’est-ce qui le justifiait ? Mais on pouvait bien voir des évolutions par bonheur, alors pourquoi ça ne pourrait pas occasionner d’autres mécanismes dans les gènes du corps ? La génétique était vaste et complexe et l’étudier avait toujours été quelque chose qui te tentait même si tu n’avais jamais vraiment eu le temps de le faire.
Si tu étais autodidacte, tu manquais souvent de temps pour t’adonner à des passes temps autre que ton propre travail et le refuge, ce qui pouvait se comprendre, mais c’était parfois terriblement épuisant et lessivant.

Aujourd’hui, tu te trouvais dans ta cuisine, debout, à boire ton café et à ajouter le nécessaire dans celui d’Izaiah pour lui donner, écouter ce qu’il avait à te dire et espérer être en mesure de lui apporter les réponses nécessaires. Parce que sinon, tu te sentirais terriblement inutile et impuissante – deux sentiments que tu tenais en horreur.
« Je pense en effet que c’est une théorie qui se tient.. les sentiments sont si puissants. Ce ne serait pas illogique que ça influence beaucoup de choses chez les pokémons. » Ça pouvait rendre fou un être humain, après tout. Les sentiments pouvaient causer tellement de dommages chez les êtres humains, alors chez les pokémons qui y étaient encore plus sensibles ? Non, ce n’était pas farfelu comme idée.

Ton regard couvait de tendresse Maple qui tournait autour d’Izaiah et glapissait, bien heureuse de finalement avoir de l’attention. Tu lui en donnais beaucoup, mais ce n’était jamais assez. C’était amusant de la voir être si sociable envers Izaiah et de voir ce dernier lui offrir l’attention demandée.
Tu avais hoché la tête quand Izaiah te confirma que tu pouvais toucher le pokémon. Il te fallait le voir de plus près pour pouvoir davantage l’observer et apporter une réponse à Izaiah. Le Duskull était particulier et tu ne pouvais pas dire le contraire. Quand cet autre pokémon spectre s’approche de Casper, le Mimikyu recule légèrement pour mettre une certaine distance entre eux, inconfortable et tu ne bouges pas pour que ton pokémon spectre-fée ne tombe pas. Tu attends seulement. Parce que tu ne pouvais pas faire grand-chose d’autre qu’attendre.

Et tu te souvenais de ce moment dans les bois hurlants, de tes visites là-bas, de tes envies de fuir ce bois à toutes jambes et pourtant, cette étrange fascination que le lieu représentait. Il t’attirait. Il t’aimantait. Mais il t’effrayait et faisait naître des cauchemars éveillés sous tes paupières, devant tes yeux. Tu soupiras légèrement. « Je ne sais pas pourquoi j’y suis retournée, la dernière fois, aux Bois Hurlants. » Pensée que tu laissas échapper, mourir sur tes lèvres, alors que ce n’était clairement pas le but.
Quand Izaiah te demanda ce que tu en pensais, tu portas les doigts sur la surface d’Agape (qui était visiblement son nom). Si le crâne apparaissait comme fendu par endroit, l’apparence était particulière et la finition des fissures l’était tout autant, te laissant étrangement penser à autre chose qu’à de véritables blessures. « Je ne crois pas qu’il soit blessé. » Tu cherches dans tes souvenirs des cas similaires, de la littérature à ce sujet, pour lui apporter une meilleure réponse, quelque chose de plus recherché qu’un « je ne crois pas ».

« La sensation sous les doigts ne me laisse définitivement pas penser à des blessures, je ne saurais pas comment te l’expliquer. J’ai déjà lu des cas de pokémons chromatiques que ce n’était pas que les couleurs, mais que ça touchait quelque chose d’autres. Certains avaient des ailes différentes, ou encore des ailes de plus alors que normalement ils n’en avaient pas. Et il y a des cas de malformation également. »
Respirer. Tu avais parlé sans trop faire de pauses et maintenant, tu pris une grande gorgée d’air puis une gorgée de café en laissant les paroles que tu venais de prononcer faire leur chemin dans l’esprit d’Izaiah.

« Et c’est mon hypothèse pour Agape. À mes yeux, tu n’as pas à t’en faire du tout à son sujet. » Lui adresser un sourire attendri et le plus rassurant possible. Tu espérais ne pas te tromper, ne pas lui dire n’importe quoi, qu’Agape ne soit véritablement pas blessé et que ça ne se retourne pas contre toi plus tard. Nouvelle gorgée de café alors que tu décides enfin de venir t’asseoir pour être face à Izaiah.
« Alors, tu me racontes le reste ? Je suis curieuse ! Chaque chose en son temps, mais je suis quand même avide de détails sur tout. » Et ta curiosité te tuera un jour. Maple décida de sauter sur la table pour pouvoir prendre toute la place et tu tassas ta propre tasse pour ne pas qu’il y ait des dégâts. Pixel s’approcha de vous pour vous observer, tranquille, assis à tes pieds. « Le café est à ton goût ? Ce n’est pas du luxe, mais je ne peux pas acheter du luxe. » Toujours se justifier.

Tu ne pouvais pas faire autrement, tu avais toujours ce besoin de te justifier, toujours expliquer chaque détail de ce que tu disais et faisais de peur que ce soit mal pris et que la personne décide que tu n’en valais pas la peine finalement.
she couldn’t be at home at the night time because it made her feel alone



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Lys
Tu n’avais pas peur.
Ou enfin, tu n’avais plus peur. Parce que l’orage était passé, parce qu’on avait eu le toupet de te dire que tu vivrais.
Tu laissais les vents te guider puis le destin se sceller au rythme des rencontres et des imprévus. C’était ça désormais, ta nouvelle vie. Et elle te plaisait.
Énormément.
Du jour au lendemain, ton quotidien s’était renversé et les nuages s’étaient dissipés jusqu’à laisser briller un soleil dont tu n’avais jamais soupçonné l’existence. Ce jour-là plus que les autres, tu avais compris ce que c’était d’être aussi solaire.
Les mots avaient gagné leur sens et toi aussi. Et peut-être un peu de ton ciel également.

Regardant la petite Eevee de Lys, tu laisses tes doigts se perdre dans le collet de fourrure qui cache son cou des tourmentes saisonnières. Distrait, tu te fais la réflexion que tu aimerais bien posséder un tel manteau de poils puis tu grimaces légèrement en réalisant que c’est ce genre de désir qui a poussé l’homme à faire des pokémons une industrie.
Aussitôt, l’idée s’efface alors que tes doigts quittent la chaleur du piège pour venir se perdre sur le sommet de son crâne. Tes yeux la fixent inlassablement, admirant ces iris ébènes brillant comme deux joyaux au cœur d’une tempête hivernale.
Le gris cassé de sa fourrure, te rappelle vaguement celui de l’un des pokémons d’Ezekiel… Mais ta mémoire ne saurait dire lequel.
Vaincu par le flou des années, tu n’insistes pas davantage. Manquerait plus que tu sois frustré de ne pas trouver tiens…

À la place, tu ramènes tes propres iris bleutées vers Lys dont les doigts parcourent délicatement les innombrables fissures qui zèbrent le masque d’Agape.
Agape que tes propres doigts n’ont jamais effleuré, Agape dont l’existence fait naître la crainte dans le creux de ton ventre : Agape dont tu ne supportes plus la vue malgré l’inquiétude qui t’empêche de demeurer inactif. Agape avec qui tout est si compliqué. Agape avec qui rien n’est vraiment clair, mais avec qui tu ne prends jamais vraiment le temps de clarifier les choses.
Tu es une mauvaise personne, un mauvais dresseur Iza : en as-tu seulement conscience ? Et au travers la crainte et l’inquiétude, c’est la culpabilité qui gronde le plus fort.

- C’est une bonne nouvelle…

Murmures-tu en sentant l’une de tes trois émotions motrices se dissiper doucement.
Mais si les chaînes qui vous lient viennent à disparaître, que restera-t-il de vous ?
Malgré tout, tu ne peux pas te permettre d’être déçu qu’Agape soit en bonne forme. Tu ne peux pas te laisser gangréner par une sensation aussi égoïste et injuste. Ce n’est même pas une option… N’est-ce pas ? (Ah, si seulement…)

Les prochains mots de Lys te laissent un peu plus… dubitatifs ? Cessant tes caresses machinales sur la tête de Maple, tu fronces légèrement les sourcils avec autant d’incompréhension que de désarroi.

- Chromatique ?

Il te semblait que toutes vos conversations y revenaient, au final. Dévisageant Agape qui, maintenant libéré des mains de l’éleveuse, s’est empressé de retourner virevolter au travers les pokémons présents dans la pièce, tu laisses ton regard jongler entre lui et ton amie à plusieurs reprises avant de finalement s’arrêter sur cette dernière.
Soucieux de ne pas déplaire à l’Eevee sous ta main, tu recommences finalement tes caresses là où tu les avais laissées. Mais quelque chose a changé. Malgré tous tes efforts, le geste se fait naturellement un peu moins désintéressé et naturel qu’il ne l’était quelques secondes apparemment…

- Mais Agape n’est pas…

Mais que connais-tu aux Duskull ?
Tu ne t’es jamais informé après tout. Tu as appris qu’il en était un par une autre bouche que la tienne et tu n’as jamais voulu en apprendre davantage.
Alors, au fond, que sais-tu ? De quel droit peux-tu affirmer ce qu’Agape est ou n’est pas ?

- Si ?

La déconstruction de tes pensées se trahie jusque dans tes paroles et tes questions à la fois dites et non dites. Si Lys n’y comprend rien, tu ne lui en voudras pas.
Parce que, au fond, même toi tu n’es pas certain de savoir ce que tu voulais ou ne voulais pas dire. La seule certitude que tu couves encore, c’est que tu n’as jamais soupçonné Agape d’être un pokémon chromatique.
Dans un autre monde, dans une autre vie, peut-être même que tu aurais pu ne pas soupçonner Agape d’être un pokémon point. Ça t’aurait bien ressemblé tient. Bref, dans tous les cas, le reste n’est que flou alimenté par la surprise et les liens qui se font puis se défont entre tes deux oreilles.
À côté, la bonne santé de ton compagnon semble presque accessoire. Il n’est pas blessé ? Oui, et ?

Ramenant tes mains autour de ta tasse, tu regardes Lys s’asseoir devant toi alors que tu portes le contenant fumant à tes lèvres presque bleues d’incompréhension.
Il n’y a pas de joie. Il n’y a que le sentiment de ne pas avoir déchiffré l’évidence à temps. Pourtant, ce n’est pas comme si vous risquiez d’en mourir… Alors pourquoi la nouvelle te bouleversait-elle autant ? Parce que la petite voix te répète que tu aurais dû savoir et que tu es couple de ta désinformation.
Parce que tu t’en veux un peu que l’on doive t’apprendre les choses après tout ce temps. À quoi bon être dresseur, à quoi bon accueillir de nouvelles âmes -même mortes- dans ton intimité si c’est pour les y délaisser ?

- Il est parfait ! C’est cent fois mieux que le café instant que j’ai chez moi si ça peut te rassurer. Je devrais venir plus souvent haha

Parce qu’il faut toujours retomber sur ses pattes. Toujours.
Laissant tes doigts pianoter distraitement contre ta tasse, tu t’offres quelques secondes de réflexion en admirant la foule qui s’agglutine tout autour de vous. Tu ne sais plus par où commencer.

- J’ai pas mal de choses à te raconter… Mais Agape n’était pas seul lorsque j’ai fait sa connaissance aux bois hurlants. Il s’est pris d’amitié pour Paradox et…

L’ordre dans lequel tu racontes les événements est si déstructuré que, aussitôt, tu prends une seconde pour pointer le Polichombr qui, beaucoup plus calme que l’autre spectre, se contente d’un vol stationnaire non loin derrière toi.
S’ils étaient tous comme Paradox, ta vie serait peut-être un peu moins pénible… Mais ce ne sont que des suppositions. Peut-être détesterais-tu ton existence d’être rythmée par des yeux qui te fixent sans jamais se détourner sans y être invités.

- Paradox, Lys. Lys, Paradox. C’est un peu une histoire à dormir debout donc je te l’épargne…

Nul besoin de raconter cette humiliante expérience dans le cimetière.
Vraiment.

À la place, tu reprends le fil de tes explications précédentes.

- Comme je disais, il a dû estimer qu’il… -peut-être « nous », je sais pas- était digne de confiance puisqu’il nous a également guidé jusqu’à deux Litwick tout juste en âge de se nourrir seuls.

Franchement, tu ne savais pas ce que tu avais fait à Arceus pour mériter ça.
Mais un jour, tu te vengerais contre les dieux eux-mêmes. Tu ne savais pas comment ni quand, mais ça viendrait forcément.

- Leur mère était introuvable… Je suppose qu’elle a dû être capturée par un dresseur.

Murmures-tu simplement sans oser faire le moindre geste.
Tu voudrais lui présenter Ignis et Ifrit, lui demander de prendre l’un des deux, voire mieux : les deux, sous son aile afin de te libérer d’une part de ton fardeau, mais les actions ne suivent pas ta pensée. À la place, tu te contentes de fixer Agape qui, comprenant que vous parliez de ses protégés, s’est rapproché pour vous regarder silencieusement.
Esquissant un sourire dont l’honnêteté se veut instable, tu prends finalement une grande inspiration.

- Une sale histoire, n’est-ce pas ?

Dis-tu simplement.
Que veux-tu dire de plus ? Tu ne peux pas demander à Lys de prendre sur elle une partie de ta malédiction. Ça ne se fait pas.
Surtout pas après lui avoir déjà demandé de te rendre un service. Surtout pas après tout ce qu’elle fait déjà pour toi.

Il y a des limites à l’opportunisme, des limites que même ta candeur naïve ne peut franchir.
(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
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and then, he found a new hope
Je t'aime ♥
Ta vie n’avait jamais été menacée si ce n’était par ta propre personne.
Tu n’avais jamais eu de maladie, de problème, t’expédiant à l’hôpital, faisant en sorte que le demain pourrait ne pas venir. Tu ne pouvais pas comprendre ce que ça faisait de se demander si le soleil ne se lèverait pas, ou plutôt que tu ne le verrais pas se lever. Tu ne pouvais savoir que ce que ça faisait d’essayer que ça arrive.
Égoïstement, tu avais longuement envié les personnes sur leur lit de mort en te disant que tu souhaitais leur donner ta vie puisqu’eux sauraient quoi en faire et en profiteraient davantage que toi. Mais jamais ces mots, ces pensées, n’avaient été formulés à voix haute. Tu n’avais jamais été en mesure de le partager, d’en faire part, parce que tu étais fondamentalement égoïste et que tu ne l’assumais pas.

Égoïste petit être qui avait survécu dans cette existence aux hauts trop loin dans les cieux et aux bas bien trop profonds dans les abysses de la terre, des océans. Pas de juste milieux pour tes beaux yeux.
Et te voici aujourd’hui, propriétaire d’un refuge qui allait un jour sans doute tourner en pension, réussissant finalement quelque chose de tes propres mains, mais quand est-ce que ça allait être détruit ? Tu attendais la descente comme on attendait les jours de pluie, avec habitude, certitude que ça allait venir. Tout ne pouvait pas bien aller, et tu ne pouvais certainement pas tenir un véritable bonheur tout près de ton cœur pour l’éternité.

Est-ce qu’Izaiah se posait des questions parfois ?
Est-ce qu’il avait le sentiment que ça ne menait à rien ce qu’il faisait ?
Tu te demandais.
Parce que toi, tu te questionnais chaque seconde de ton existence, en particulier lorsque les lumières étaient éteintes et que ton regard se posait sur le plafond embrumé de ta chambre. Oui, tu te demandais à quoi tout ça rimait et si ça avait vraiment du sens, tu te demandais beaucoup trop de choses et revoyais tes journées, et chaque détail qui te semblait avoir été échoué.
Et tu espérais ne pas échouer ici, en ce moment, auprès d’Izaiah. Tu voulais l’aider, tu voulais lui apporter des réponses et réconfort peu importe comment. Qu’il revienne. Ça, c’était certain, tu ne pouvais même pas en douter.

On pouvait dire que tu étais rassurée que le pokémon ne soit blessé. Ton cœur de vétérinaire et d’être aimant les pokémons préférait milles fois qu’il ne soit pas blessé, c’était toujours mieux ainsi. Après tout, tu te battais jours et nuits pour soigner des pokémons et les relâcher dans la nature, ce ne serait pas logique que tu ne sois pas soulagée de réaliser qu’un pokémon était en bonne santé. « Oui, je crois bien que c’est un cas de chromaticité. » Ton regard s’était alors posé sur Maple qui ne semblait pas être ravie que ton hôte ait cessé de la flatter. Elle eut un petit grognement avant de sauter sur le sol. Et toi ? Tu étouffas un petit rire. Les pokémons rajoutaient toujours de la légèreté aux situations.

« Ça n’aurait pas été ma première hypothèse si je l’avais croisé moi-même et ce n’est pas ce que j’ai cru de prime abord. » Quelque part, tu étais parvenue à comprendre ce qu’Izaiah cherchait à demander comme question, malgré son discours totalement décousu et déconstruit. « Mais j’ai vu des cas particuliers de pokémons chromatiques et si Agape n’est pas blessé, c’est ce qui me fait plus de sens. Et je ne pense pas qu’il soit blessé, pas du tout même. » Sourire sur tes lèvres, malgré l’inconfort de donner une réponse aussi vague et si peu certaine. Mais les pokémons demeuraient un mystère si grand, si merveilleux, si dense que tu ne pouvais pas avoir toutes les réponses malgré toi.

Tu avales une gorgée du café chaud en respirant doucement et attendant qu’Izaiah te raconte le reste de son aventure, pour satisfaire ta curiosité. Et parce que tu avais envie d’entendre parler de lui, de ce qu’il faisait. D’apprendre à le connaître davantage. Tu hoches la tête et souris toujours alors qu’il te confirme que le café est à son goût. « C’est super s’il est à ton goût ! Et je serais ravie de te voir plus souvent ici. »
Tu le serais véritablement. Son présence t’apaisait quelque part et tu aimais pouvoir lui apprendre, discuter avec lui, alors oui, pourquoi ne pas revenir plus souvent pour éviter de devoir rattraper constamment autant de mois d’écarts sans se voir ? Tellement de choses se passaient en trois mois. Et tu lui ferais un café à chaque fois.

Tu écoutes alors ce qu’il te raconte et tu eus un petit rire tendre quand il s’arrêta en réalisant que Paradox, tu ne pouvais pas savoir par instinct qui portait ce prénom. Tu salues le Shuppet quand Izaiah fait les présentations. « C’est une histoire pour une autre fois ! » Parce que bien entendu, tu voulais la savoir. Hors de question de ne pas la connaître, même si celle-ci prenait toute une journée à raconter. Seulement, tu ne voulais pas l’ensevelir plus qu’il ne semblait déjà l’être par tout ce qu’il cherchait à dire.
Et tu ne pouvais qu’attendre sagement que l’occasion se présente pour savoir cette histoire à dormir debout. Tu allais tout de même t’en souvenir, puisqu’il fallait que tu la saches. « Un pokémon le sent si on a des mauvaises intentions, alors oui, il a senti que tu n’en avais aucune. » Et pour ce que tu connaissais d’Izaiah, ça ne te surprend pas qu’Agape lui ait fait suffisamment confiance pour lui montrer les pokémons si jeunes.

Dans tes yeux brillent un éclat triste puisque la situation l’était. C’était triste que leur mère soit morte ou capturée par un dresseur, laissant les petits sans défenses, et sans rien pour les aider à survivre. « Ils sont en bon état ? Tu les as pris avec toi ? » Respire. Tu t’emportes souvent quand il s’agit de pokémons, surtout de jeunes pokémons qui pouvaient ne pas survivre. « J’ai des œufs qui sont en train d’incuber, alors j’ai tout le nécessaire pour m’occuper de jeunes pokémons, alors si tu veux, on peut s’en occuper là, au moins s’assurer qu’ils sont sevrés correctement. »

De son côté, Maple avait décidé qu’elle décidait de tenter d’attraper Agape et tu soupiras. « Pardonne Maple, elle a beaucoup d’énergie et a besoin de beaucoup d’attention. Tu me montres les petits Litwlick ? » Tu t’étais levée pour te diriger vers la salle de consultation où trainait l’incubateur.
(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
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Positivity is a superpower
Izaiah
Lys
Ça menait toujours quelque part.
Pas toujours où tu souhaitais aller, mais tous les chemins connaissaient leur destination : il n’y avait pas d’effort vain.
Parfois, c’était difficile de s’en convaincre et de garder à l’esprit que, même si les résultats n’étaient pas visibles, cela ne les rendait pas inexistants : c’était plus compliqué, plus nuancé que l’était le champ des possibles si on incluait que le perceptible et l'imperceptible.
Les pessimistes auraient sans doute répliqué que la vie elle-même ne menait à rien et que, de ce fait, il était inutile de chercher un sens, un intérêt à nos actions… Mais tu n’étais pas de ceux-là.
Cette vie et tous les efforts que tu déployais à la rendre un peu mieux comptaient beaucoup à tes yeux. Depuis quatre ans, tu t’épuisais à trouver des solutions et à ramener le soleil coûte que coûte… Tu ne laisserais personne te dire que le sang et les larmes ne servaient à rien, qu’il était nécessaire que tu te remettes en question.
Tu ne laisserais personne te dire que tu avais échoué au jeu de la vie.

« Compte sur moi » que tu souhaiterais lui dire lorsqu’elle t’indique qu’elle serait ravie de te voir plus souvent par ici.
Mais les mots ne franchissent pas la frontière de tes lèvres. À la place, tu te contentes d’un sourire sincère dont l’existence sous-entend toutes ces promesses que vous vous faites en silence.
Tu reviendrais… Tu n’avais pas besoin de parler ou de briser le jeu des regards pour qu’elle le sache. Tes pas, toujours, te ramèneraient vers Lys, car – à ce jour – elle était ce qui se rapprochait le plus d’une famille en Lumiris. Sa présence t’apaisait, son existence mettait la tienne entre parenthèses… Il n’y après que près d’elle que tu en oubliais l’hôpital, les promesses rompues et les regards infiniment malheureux. Les horreurs du quotidien restaient de l’autre côté de la porte, se soustrayait à la bulle – au confort – qu’elle érigeait tout autour de sa pension.

- Je ne pense pas que tu veuilles vraiment la connaître haha

Haha.
Non.
Tu ne raconterais pas l’histoire du cimetière. Tu ne raconterais pas la manière dont tu t’étais précipité dans cet endroit maudit dans le seul but de mettre la main sur Paradox afin d’aider Jasper, l’un des patients de l’hôpital avec lequel tu avais commencé à sympathiser, à se sentir un peu moins mal.
Tu ne lui expliquerais pas, non plus, comment tu avais croisé Kiana, Hazel et Isaac ni les détails de la folie qui vous avait possédé. Ce n’était pas un beau souvenir, ce n’était pas agréable de se remémorer la honte ressentie ce jour-là.
Dans toute la méfiance du monde, tu avais traité tes amis comme des moins que rien – Comme de vulgaires hallucinations – alors qu’ils étaient aussi réels que vous et toi. Pour laver le déshonneur et ta bassesse d’esprit, tu les avais invités à prendre le dîner dans ton modeste appartement et, de toutes les idées que tu aurais pu avoir, ça avait été sans conteste la pire.

Tu préférais encore parler d’Agape, Ifrit et Ignis dont le récit était, certes, beaucoup plus triste… Mais moins gênant.
Ce jour-là, tu avais fait une bonne action… Tu ne t’étais pas contenté de cracher aux visages des gens qui comptaient. Ce jour-là, tu avais surpassé toutes tes peurs et tu avais laissé l’enfer s’infiltrer chez toi sous le couvert des intentions nobles. Pire idée.
Presque aussi mauvaise et insipide comme solution que d’inviter le quatuor à se rejoindre chez toi après les avoir traités d’hallucination et d’avoir tenté de les abandonner à l’orée du cimetière.

- Euh… O-oui.

Tu ne t’étais pas attendu à une réaction aussi… Non pas « vive » parce que Lys n’était jamais trop vive, pas assez modérée, mais aussi directe. En même temps, elle possédait une pension, elle prenait soin des Pokémons depuis toujours… Alors n’était-ce pas tout simplement normal de sa part qu’elle réagisse rapidement à ce genre de situation ? Elle connaissait les risques mieux que toi.
À ses côtés, tu n’étais qu’un… tu n’étais pas grand-chose en fait : tu n’étais même pas un apprenti, tu étais pire que ça : Lys t’apprenait encore à marcher dans le vaste Pokémonde.

- Je veux bien… C’est un peu ce que je voulais te demander je crois.

Je crois.
Parce que, au fond, tu ne savais pas vraiment ce que tu espérais de Lys en ce jour. Tu étais venu jusqu’ici accompagné de ton fardeau, mais dans quel but ? T’en décharger un peu, complètement ?
Qu’attendais-tu vraiment de ton amie ? À cette idée, tu baisses instinctivement les yeux vers la tasse qui brille entre tes doigts. Tu étais un opportuniste, voilà tout.
Tu faisais tout ce chemin dans le simple but de partager une partie de ta peine avec elle… Et même si l’envie de la revoir était réelle, tu savais qu’il était impossible d’y croire lorsque quelqu’un débarquait en énumérant une liste de problèmes à solutionner.
Tu voulais disparaître.

- Ce n’est rien, ne t’en fais pas. Ça arrange bien Agape au fond, il adore attirer l’attention et…

Faire perdre leur temps aux humains comme aux Pokémon.
Soufflant légèrement, tu finis par reprendre un peu contenance lorsqu’elle te relance sur les Litwick. Déjà levée, déjà en route vers on ne sait où.
Lys était efficace.
Bien plus que toi par ailleurs.
Repoussant ta chaise, tu enfonces tes mains dans tes poches afin d’en sortir deux pokéballs que tu t’empresses de tendre à l’éleveuse.

- Je sais que tu n’approuves pas tellement… Mais je ne savais pas comment les amener jusqu’ici autrement.

Tu n’aurais pas pu les porter sur tes épaules, leur donner une place près de toi sur le siège du Tramway.
La proximité entre eux et toi aurait sans doute eu raison de ton âme et de ton corps. Tu n’étais pas encore prêt, pas encore suffisamment à l’aise pour accepter la présence d’un spectre dans un rayon de moins de … deux mètres.
Tu étais vraiment la pire chochotte du monde.

- Tu penses que c’est grave ? Est-ce que j’ai mis trop de temps à venir ici … ?

Et malgré tout, parce que tu n’en restais pas moins humain, l’inquiétude pointait le bout de son nez.
Tu n’étais pas cruel, tu ne prenais pas plaisir à faire souffrir d’autres organismes que le tien sous prétexte qu’ils n’étaient pas « vivants » au sens propre du terme…. Ce n’était pas parce que les Litwick t’effrayaient que tu leur souhaitais le pire.
Vraiment.  

Autrement, tu ne serais pas Izaiah.
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