Dusk Lumiris

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sometimes you're a nobody // eleanore
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sometimes you're a nobody

Vai'ata avait encore une heure ou deux (en étant optimiste) à meubler avant son prochain rendez-vous ; ou le prochain train de la vie mouvementée qu'était la sienne. On avait pourtant l'impression qu'elle courait tout le temps ; et elle, qu'elle ne le faisait qu'une petite partie de son temps seulement. Depuis son arrivée à Lumiris, elle avait un peu levé le pied, il fallait l'avouer ; elle ne passait pas sa vie à penser au boulot. La nuit, parfois, elle dormait, elle ne faisait pas que la fête ou des concerts ; et la journée, elle n'était pas tout le temps soit en train de dormir pour rattraper ses courtes nuits, soit en train de rencontrer un maximum de monde, de poser pour des magasines, de préparer ses prochains disques...
A dire vrai, certains fans s'étaient plaints de sa baisse de régime. Elle était sincèrement désolée de les décevoir, mais c'est ce dont elle avait besoin à ce moment-là -plus qu'une coupure, juste une vie un peu plus saine. Voir ses cadets de temps en temps (enfin Kiana c'était tous les jours à peu près), sortir, découvrir cette nouvelle superbe région, ne pas rencontrer que du people et autres personnes puissantes de Lumiris... Juste vivre sa vie, pas véritablement tranquillement, mais faire ce qu'elle voulait quand elle le voulait.
Un autre caprice de star, en somme.
Comme elle ; la mendiante à la sortie du Staribucks.
Elle faisait propre, mais sur la lune ; Vai'ata ne l'avait jamais vue. Pourtant, au moment où son regard se posa sur elle, le coeur de l'insulaire cessa de battre.
Ce regard vitreux, elle le connaissait trop bien.

Elle s'appelait Sakuya. Elle avait un an de plus que Vai'ata, elle était douce et sentait perpétuellement l'opium. Elle lui avait un jour dit qu'elle était tombée dedans parce que c'était plus facile de vivre en étant défoncée que de s'accrocher en ayant les idées claires. Sa vie avait été une horreur, et finir prostituée et camé n'était clairement pas le pire. Vai'ata n'avait aucun pouvoir à l'époque ; aucun impact. Et puis un jour, son amie avait juste disparu. Elle lui avait laissé un mot lui disant qu'elle voguait vers d'autres horizons, et c'était fini.
Sakuya avait hanté Vai'ata ; elle était une des tâches sombres de son subconscient, un fantôme de son passé -de celui dont elle ne parlait jamais que par métaphores, celui qu'elle épargnait aux autres. Et cette mendiante lui rappelait Sakuya, dans son regard à huit milles, son allure de ruine ambulante et sa tenue vaguement proprette.
Elle lui fit mal comme plus personne ne lui avait fait mal depuis cinq ans. A cet instant, elle devint sa prisonnière, en quelque sorte ; incapable de l'ignorer là, maintenant, tout de suite, sans lui avoir au moins tendu la main (sans avoir fait plus que ça).
Elle était un peu comme Sakuya. Cassée. Abandonnée sur le rebord d'une autoroute.

Vai'ata retourna illico dans le staribucks. Elle acheta un sandwich chaud, des gâteaux et un café, demandant au passage à Esus de l'aider, puis ressorti du café avec les mains chargées. Son petit pokémon l'aida à tout déposer devant la jeune femme avachie, et elle fit de son mieux pour ne montrer aucune pitié (c'était beaucoup plus viscéral que ça) ; elle savait combien cela pouvait être écœurant.

» Je sais pas si tu as faim, mais cadeau.

Il faisait froid en sus ; ça l'aiderait à se réchauffer. Puis elle lui sourit, et sortit de l'argent de sa poche -maintenant qu'elle avait les mains libres, Esus récupérant son café à elle.

» Et tiens.

Ce n'était que quelques billets ; qui partiraient sans doute de l'opium, du crack ou autre. C'était pas une bonne idée en soi ; mais elle espérait ça l'aide quand même...

» On se les gèle, non ? Tu préférerais pas te mettre un peu à l'abri ? Il y a une jetée, là-bas, par exemple.

Pas tous les centres avaient de la place ; le tout, c'était d'être à l'abri du vent, et, à cette saison, pas trop à l'ombre. D'un regard circulaire, elle ne trouva pas d'endroit qui corresponde plus à ces besoins que celui où elle était postée, bien dans un passage où elle serait vue pour quémander quelques pièces.

» Oh... oui non, y a pas mieux dans le coin. J'espère que tu aimes le café avec un sucre.

Elle le comprenait trop bien pour l'ignorer, quelque part. Même si elle-même n'était jamais tombée si bas.

go ce rush /dead
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we're all nobody
ft. Vai'ata
Le froid n’existait plus, s’en allait, s’envolait. Tu n’avais plus froid, tu n’avais plus chaud, plus rien ne comptait, n’existait actuellement. Tes yeux se fermaient, pour s’ouvrir. Tu ne voulais pas dormir. Tu ne voulais pas grand-chose. Tu les regardais tous passer, sans t’accorder le moindre regard alors que tu gisais par terre, ou plutôt, tu étais assise par terre. Tu t’étais perdue. Tu avais quitté la chambre qu’Iza te passait et tu t’étais paumée dans les rues de… cet endroit dont le nom t’échappait. Tu ne parvenais pas à faire le chemin inverse, tu ne parvenais pas à te retrouver.

Tu étais calme, tu étais apaisée. Tu étais désorientée, mais contrairement à d’habitude, tu n’étais pas une boule de haine, une bombe à retardement, tu étais abordable, facile à parler, peut-être un peu trop évasive, peut-être un peu trop ailleurs dans ta tête, mais pour une fois, absolument pas méchante. Ça changeait, n’est-ce pas ? C’était le calme le plus total, la paix. Et tu t’accrochais avec ardeur à cette puissante sensation de protection qui envahissait tout ton être. Tu avais pris ce qu’on t’avait donné, ce qu’on t’avait fourni, sans te plaindre et surtout, sans vraiment poser de questions. Tu avais appris à ne pas poser de questions quant aux substances que tu pouvais avoir, qui te faisaient tenir dans cette vie que tu devais affronter tous les jours.

Et tout semblait beau. Tout semblait faisable. Tu te laissais dérivée sur les songes éveillés que tu pouvais voir, avoir, alors que les passants passaient devant toi sans soucier de ton existence. Tu ne te souciais pas de leur existence non plus. Tu regardais loin ailleurs, loin devant toi, tu ne te souciais pas plus de ta propre existence que de la leur à bien y penser. Asriel restait toujours bien logé dans tes cheveux alors que tu fredonnais quelques paroles de chansons qui apparaissaient dans ton esprit, une petite chanson créée pour une petite que dont tu avais pris soin alors que vous trembliez dans la cage qui vous servait de lieu de repos entre deux clients. Elle avait 15 ans alors que tu en avais presque 20. Elle avait 15 ans alors que tu étais déjà majeure et tu t’étais vue en elle, tu t’étais vue à ton arrivée. Effrayée, et pleine d’espoir. L’espoir de s’en sortir sans véritables séquelles.

Tu avais lentement levé les yeux, posé ton regard sur cette étrangère qui s’était approchée de toi, qui avait notifié ta présence, accepté que tu sois là, qui avait décidé de faire en sorte que tu existes. Tu n’étais pas un fantôme et elle avait visiblement décidé de le prouver au monde entier. Tu n’étais pas un fantôme, on pouvait te parler et tu pouvais répondre. Tu regardas ce qui était maintenant devant toi, et le froid s’imposa avec force. Ton corps légèrement vêtu s’était légèrement mis à trembler. Parce que pour une fois, tu ne portais pas des lambeaux de vêtements, mais des pièces entières, sans trous. C’était étrange, ce n’était pas habituel. Mais ils ne protégeaient pas si bien du froid non plus.

Tes mains attrapèrent, doucement, dans une lenteur peut-être trop prononcée pour être naturelle, le gobelet de café que tu portas à tes lèvres. Dans ton état, dans ta situation, tu ne pouvais pas vraiment faire la difficile, n’est-ce pas ? Tu étais bien trop ailleurs pour vraiment goûter ce qui t’était apporté. Et surprise, d’ailleurs. Anesthésiée. Mais surprise. « Merci.. » Tu ne savais pas trop quoi dire, comment réagir. En temps normal, tu l’aurais envoyé balader. Tu lui aurais dit que tu n’avais pas besoin de son aide. Qu’elle pouvait se foutre tout ça dans son derrière, que t’en avais rien à foutre de sa gentillesse hypocrite. Mais tu étais… dans ton petit monde, dans une douceur, enveloppée dans des pensées évasives qui n’avaient pas de lien entre les autres. Et tu n’avais pas l’énergie d’être en colère.

Tu pris les quelques billets qu’Asriel enroula dans une toile rapidement tissée pour l’accrocher à l’une de ses pattes, s’assurant que ça ne se perde pas ainsi. « C’est vrai qu’il fait froid.. mais ce n’est pas grave, je n’ai pas vraiment froid. » Ne venais-tu juste pas de dire qu’il faisait froid ? Sans doute. Mais tu n’étais pas vraiment en état de ne pas te contredire. Tu regardas autour de vous avant d’hausser doucement les épaules. « On peut toujours rentrer dans le café, si ça te dérange pas ? Vu que j’ai de la bouffe de leur emplacement, je peux m’asseoir à une de leurs tables. Et puis.. » Et puis ? Tu n’avais pas quelque chose à potentiellement demander ? Quelque chose à faire, un endroit où aller ? Tu ne savais plus trop. Tu fermas quelques secondes les yeux. « Ah oui ! J’ai besoin d’indications pour retrouver mon chemin ! Tu connais la ville ? »  
RUSHONS
(c) TakeItEzy (Izaiah L. Silvērsteiń)
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