Dusk Lumiris

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i'm a nightmare - isaac
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nightmare
ft. Isaac
Le temps avait passé. Pas tant que ça non plus. Tu continuais de partir, de fuir, mais peu à peu, tu revenais. Tous les soirs. Tu revenais. Tu ne savais pas pourquoi, tu ne savais pas pourquoi tu revenais, pourquoi tu te posais toujours, que tu retournais dans cet appartement, que tu mangeais ce qu’il te faisait. Tu ne lui devais rien, il avait intérêt à le garder en tête parce qu’il avait beau te dire ce qu’il voulait, il devait forcément avoir quelque chose derrière la tête pour t’offrir tout ça. Mais tu revenais. Tu avais même apporté un peu de tout dans cette chambre. Tu avais trouvé une table de bois et tu l’avais traîné pour pouvoir construire dessus. Tu t’améliorais. Tu faisais des pokéballs. Tu en avais fait dix. Bon. Tu ne savais pas trop à quoi ça allait t’être utile, tu ne faisais pas de capture, mais ce n’était pas grave.

Quand tu travaillais les matières, tu ne voyais que ça, tu n’entendais plus rien, tu étais ailleurs. Ailleurs dans un monde calme, un monde qui n’a rien. Tout ce qui comptait à ce moment, c’était de finir le travail et c’était agréable. Vraiment. Tu ne regrettais pas d’avoir essayé. Enfin, faut dire que tu ne regrettais pas grand-chose. La seule chose que tu regrettais t’avait brisé en des morceaux acérés et t’avait détruit, mais ça avait été ton choix. Tu avais choisi la destruction. La misère, l’absence de joie, la violence, tu avais choisi.
Tu a s s u m a i s.

Et maintenant, tu étais de nouveau de sortie, tu ne restais pas la journée, tu t’en allais toujours. Tu avais besoin de respirer, de retrouver ce que tu connaissais, retrouver la rue, retrouver la misère que tu avais toujours tenue entre tes mains sans jamais la laisser s’en aller parce que c’était ta sécurité, elle était rassurante. Tu savais à quoi t’attendre avec. Alors que le bonheur, l’espoir, c’étaient instables, incertains, tu ne pouvais pas leur faire confiance.

Tu marchais dehors. Ailleurs. Enfin, tu marchais parce que tu avais cet urgent besoin de respirer. Ça ne te faisait pas d’avoir quelqu’un autour de toi bien trop gentil pour que ça ne cache rien, tu avais ce sentiment de toujours devoir être sur tes gardes, tu attendais le coup de couteau, tu attendais le revirement de la situation. Oui, tu attendais que ça revire. Ça ne pouvait pas être calme, ça ne pouvait pas être doux. Tu ne le croyais pas. Tu devais connaître ses limites, connaître ce qui se passait dans sa tête, ses idées, ce qu’il te cachait tout simplement parce qu’il ne pouvait pas être aussi bon. Y’avait anguille sous roches.

Ton regard finit par accrocher sur le bâtiment qui s’imposait devant toi et tu commençais doucement à trembler. Trembler jusqu’à avoir besoin de t’asseoir à même le sol. L’hôpital de Voltapolis. Tu frissonnais. Tu ne pouvais que voir cet enfant qui attendait l’amour d’une mère, ta pire erreur, la seule que tu regrettais, et celle qui te revenait toujours en pleine gueule dès que tu croisais l’hôpital. Tu ne pouvais pas supporter la vue de cet établissement. Tu ne savais pas. Tu ne savais pas dans lequel tu avais mis au monde ton erreur. Mais ça ne changeait pas le fait que la vue d’un hôpital quelqu’il soit te le rappelait. Te rendait inévitablement mal. Bien trop mal. Tu ne voulais pas y penser. Tu voulais tout simplement oublier.

Tu finis par accrocher rapidement le regard de quelqu’un qui sortait de l’hôpital et qui ne semblait pas en meilleur état que ta personne que tous les autres passants devaient contourner. Ils pestaient, certains t’insultaient même, sans obtenir de réactions de ta part. Ton monde s’était focussé sur l’existence de cette personne enrobée de bandages. Tu ne voyais plus que lui. C’était comme une bouée dans ta détresse. Tu avais besoin de quelqu’un pour ne plus voir l’hôpital et c’était tombé sur ce visiblement patient qui ne semblait pas avoir apprécié son séjour dans cet endroit maudit. Parce que oui, pour tout, les établissements de santé étaient des espaces frappés par une malédiction. Ça te permettait de ne pas mettre les pieds dedans. Enfin, de te justifier. Même si tu n’avais personne à qui te justifier.

Oui. Tu dérangeais tout le monde. Tu ne t’en souciais pas. « Hé l’pantin ! » T’avait-on déjà dit que ce n’était pas poli d’aborder les gens ainsi ? Bon. Vu ton éducation et ta façon de parler, on repassera sur la politesse. Tu voulais continuer de t’accrocher à la colère et la haine envers quelqu’un, n’importe qui, tu voulais t’accrocher à sa vision qui te permettait de survivre, de respirer, d’oublier ce qui se cachait derrière. Alors tu n’allais pas le laisser partir de sitôt, oh non, il n’allait pas pouvoir se débarrasser facilement de ta personne et du venin que tu injectais dans l’esprit des autres. « T’as pas l’air d’bien, t’as vu un fantôme ?» T’allais pas le lâcher. T’allais pas être gentille non plus, t’en avais rien à foutre de lui. Rien à foutre de comment il allait. Tu voulais juste t’accrocher.
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I'm a nightmare
If you can't wake up from the nightmare, maybe you're not asleep.
Il y avait ce petit bout de bonheur qui pointait le bout de son nez.
Il y avait cette petite lueur d’espoir au creux de mon cœur qui revoyait le jour.
Il y avait ce côté positif qui faisait de nouveau surface dans ma vie.
Et pourtant, il allait falloir une simple journée pour ruiner tous ces efforts, tous ces progrès réalisés durant ces derniers jours.

Une soirée avait suffi à me redonner pleinement l’envie de vivre, de me battre afin d’accepter celui que j’étais aujourd’hui. J’avais des amis maintenant, j’avais des appuis, des fondements plus solides. Jusque-là, je n’avais jamais voulu leur causer du souci, je n’avais jamais voulu les inquiéter – et c’était la cause de toutes ces fois où j’avais pu ignorer leurs messages ; je n’avais pas voulu qu’ils aient à supporter cette part de malheur, cette part de noirceur en moi –. Mais j’avais aujourd’hui compris que je pouvais compter sur eux et c’était bien évidemment réciproque. Je serais là quand ils en auront besoin. Je serais là s’ils ont besoin de pleurer, s’ils ont besoin de parler ou juste d’un simple réconfort. Je serais là pour eux, que ce soit dans la joie, les rires, les pleurs, le malheur. Aujourd’hui, je les avais à mes côtés et c’était tout ce qui comptait.

Mais voilà le problème : durant une session d’entraînement avec toute ma bande de pokémons, je suis tombé et je me suis écorché au niveau du bras. Or, maintenant, la moindre égratignure pouvait avoir des conséquences terribles. Il avait donc fallu que je me rendre à l’hôpital. En soit, j’aurais très bien pu aller à Artiesta ou même à Nemerya. Pourtant, j’avais décidé d’aller à Voltapolis. A me rendre dans un endroit que je détestais par-dessus tout, autant le faire là où je connaissais un peu le personnel – et où le personnel me connaissait également –. En plus, j’aurais mis ma main à couper que le docteur serait ravi de me prendre en charge – je ne comprenais vraiment pas pourquoi il tenait autant à surveiller ma santé ; c’était un véritable mystère, comme si tout était dans le flou –. Je haïssais clairement les centres hospitaliers mais c’était rassurant de savoir que cet homme ne faisait qu’attendre mon retour. Je n’étais déjà pas très à l’aise à l’idée de m’y rendre, alors avoir un soutien sur place, ce n’était pas de trop. Et puis, cela me permettrait également de faire un check-up de mes brûlures, de mes cicatrices – il y avait bien trop longtemps que je n’avais rien fais ; je ne suivais pas attentivement le protocole que l’on m’avait prescrit, quatre ans auparavant –.

Enfin, ne voulant pas imposer tout ce chemin à ma petite troupe – qui en plus s’inquiétait déjà trop pour moi – j’avais décidé de les laisser à Artiesta. En plus, l’hôpital n’était pas un endroit agréable, ni un endroit pour eux tout court. Ils n’y avaient pas leur place et il était préférable qu’ils restent à l’appartement. J’étais donc parti au petit matin, souhaitant revenir chez moi le plus vite possible. Le trajet, que j’avais fait en bus pour une fois, sembla durer une éternité. J’avais presque tremblé tout du long tant l’idée de passer le pas de la porte de ce bâtiment immense et froid me faisait frissonner – c’était une sensation désagréable et puis il y avait tous ces regards ; c’était pour ça que je ne voulais jamais prendre les transports en commun –. Nous avions fini par arriver – j’avais limite sauté du bus tant je n’étais pas à mon aise –. Puis je m’étais dirigé vers le centre hopistalier de Voltapolis, d’un pas très peu déterminé.

Une fois devant, j’avais inspiré un grand coup, comme prenant mon courage à deux mains. A l’accueil, la femme me fit un large sourire – visiblement, elle n’était plus autant effrayée que les autres fois où, si elle l’avait pu, elle serait très probablement partie en courant –. Les gens, à force de me voir, pouvaient donc cesser d’avoir peur ? Enfin, elle fit appel aussitôt au médecin qui voulait absolument me prendre en charge. On m’avait dit d’aller attendre quelques minutes sur une chaise – qui se transformèrent en quinze bonnes minutes – avant qu’il n’arrive. Il vint ensuite me chercher. Il s’occupa de mon écorchure qui n’était pas très belle à voir et, comme je l’avais prédit, me fis faire toute une batterie d’examens pour tout le reste. J’avais l’impression qu’il avait réellement pitié de moi et j’avoue que je ne savais pas vraiment comment le prendre. Mais bon, c’était un homme très agréable, sympathique et surtout très rassurant.

Les examens finit, je pus enfin quitter l’hôpital. J’avais beau eu garder ce sourire d’apparat, mon visage devint livide une fois sortie. Il me fallait un petit remontant, un petit quelque chose à grignoter. J’allais d’ailleurs me diriger vers la supérette la plus proche, lorsqu’une voix m’interpella – évidemment, elle ne connaissait pas mon prénom, mais rien que le simple mot employé me fit comprendre que c’était à moi qu’on parlait –. « Hé l’pantin ! » Je me stoppai net, avant de me tourner doucement vers la personne en question, une jeune femme. J’arquai un sourcil, le regard méfiant. Que pouvait-elle bien me vouloir ? « T’as pas l’air d’bien, t’as vu un fantôme ?» Je n’avais pas envie de parler. J’aurais donc pu tout simplement tracer ma route, continuer mon chemin. Mais mes jambes m’en empêchèrent – ou du moins elles décidèrent de se rapprocher un peu de cette femme –. Fichu corps qui n’obéissait plus à rien et qui n’en faisait qu’à sa tête.

« Si, ça va parfaitement bien. En revanche tu as raison, j’ai bien vu un fantôme, juste devant moi actuellement. » Lançais-je d’un ton cynique. Non, ce n’est plus toi, tu n’es plus comme ça. Pourtant, devais-je me laisser faire ? Toute personne intelligente aurait fait comme tel. Mais pas moi. Je préférai rester, chercher le conflit, plutôt que de m’éloigner et ne pas prêter attention à ses propos. « Qu’est-ce que tu me veux ? Tu veux te foutre de ma gueule, c’est ça ? J’ai pas que ça à faire et j’ai pas de temps à perdre. » Disais-je, mon regard planté dans le sien.
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Il aurait pu t’ignorer. Il aurait pu passer son chemin. S’en aller sans même répliquer à tes provocations. Il aurait pu. Pourtant, ce ne fut pas ce qu’il fit. Non, pas du tout même. Était-il aussi détruit que toi ou simplement un peu con ? Quoiqu’il en soit, tu l’avais regardé s’approcher légèrement de ta personne, de ta carcasse, alors que répliquer à ton venin semblait être plus intéressant que passer son chemin. Ton regard s’était posé sur sa personne, tu l’avais dévisagé de bas en haut en souhaitant qu’il disparaisse dans une explosion nucléaire tout en désirant t’accrocher à la haine que tu lui portais pour oublier les souvenirs qui t’entouraient.
Tu ne le connaissais pas. Tu n’en avais strictement rien à faire de sa personne. Il aurait pu crever là, sur le champ, devant tes yeux, que tu ne l’aurais pas pleuré. Tu n’aurais point été touchée. Ce n’était rien de plus qu’un pauvre inconnu qui avait le malheur de croiser ta route, un dommage collatéral comme tout ce qui existait dans ta vie.

Tu rejetas ta tête en arrière et laissas un rire mauvais s’échapper de ta gorge, secouer tout ton être. On aurait clairement pu croire à la folie, mais peut-être que quelque part, tu étais folle. L’étais-tu ? Ça ne te surprendrait pas.
De nouveau, tu le fixais. De nouveau, tu plongeais ton regard enflammé dans le sien alors que tu te relevas, reprenant doucement tes forces, puisant dans la haine et la rage de ce monde qui t’entoure pour tenir debout. « C’est possible.. » Presque un murmure qui s’échappe de ta gorge alors qu’il disait que le fantôme se trouvait à être ta pauvre personne. Tu étais le fantôme des cauchemars de tous ceux qui existaient sur cette terre, le monstre des placards et ce rôle te convenait parfaitement. Tu comptais l’assumer jusqu’au bout. « Le fantôme est décidé à hanter le pantin, il faut croire. » Voix mauvaise, aussi cynique que celle de cet homme dont tu ne connaissais même pas le prénom.

Vêtements en lambeaux montrant trop de peau pour être décents, tu lui faisais désormais face avec une certaine distance de sécurité. Pas que la violence physique t’effrayait, non. Tu allais répliquer sans hésiter s’il te frappait. C’était seulement mieux de ne pas le tenter n’est-ce pas ? Ne pas le tenter, ou ne pas te tenter toi ? Toi qui vibrais de cette colère alors que tu continuais à ne voir que lui, à t’accrocher à la vision de son corps enrobé de bandages pour oublier l’existence de cette hôpital, bouts de verre dans ton esprit, dans ton être, te lacérant de l’intérieur par les souvenirs. Sourire ironique sur tes lèvres alors que tu haussais les épaules.
« Si tu n’avais pas de temps à perdre, tu ne te serais pas dirigé vers moi. Tu m’aurais ignoré tout simplement. » Ce n’était pas plus compliqué que ça, n’est-ce pas ? Tu ne pouvais pas croire ces quelques paroles prononcées alors qu’il se trouvait toujours devant toi. Et qu’il avait des pas en ta direction. Non, clairement, il avait plus de temps à perdre que ce qu’il pensait. C’était amusant. C’était distrayant. T’accrocher à ta haine, aux tourments que tu imposais chez les autres, pour oublier la masse difforme des démons qui t’attend.

« Déjà prêt pour Halloween ? Désolée de te décevoir, ce n’est pas pour tout de suite. » Et ce sourire qui flottait sur tes lèvres. Parfois, c’est à se demander comment tu faisais pour survivre sans qu’on ne te plante un couteau dans le dos, et pas au sens figuré pour une fois. « À moi que les bandages soient ce qui cache le vrai déguisement d’Halloween ? » Et ce venin qui ne s’en allait jamais. Cette haine bouillante, cette rage, fureur brûlante dans tes yeux, flamme dansante dans ton regard. Impossible de ne pas la voir, cette flamme. Impossible de ne pas comprendre l’essence qui t’habitait et te faisait aller.

Tu étais debout, tu étais droite. Tu lui faisais fièrement face, prête à aller jusqu’aux bouts des limites de ce jeune homme, les trouver. Et les dépasser. Le pousser au-dessus du pont. Comme toujours. Tu ne changerais pas. « J’imagine que t’as un abonnement à cet hôpital. Un abonnement à vie, bien sûr. »

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I'm a nightmare
If you can't wake up from the nightmare, maybe you're not asleep.
Je commence à croire que la vie cherche à s’acharner sur moi.
Que le destin cherche à me mettre des bâtons dans les roues.

J’essaie d’aller mieux. Ca m’a pris du temps, avant d’accepter qui je suis devenu, qui je suis réellement désormais. Ca m’a pris des années, d’apprendre à vivre avec ce physique atypique. Je me pensais seul jusqu’à la fin et pourtant voilà que j’ai rencontré des personnes formidables. Des personnes qui, sans même le savoir, m’ont tendu la main, m’ont fait sortir la tête de l’eau. Vraiment, je crois que je n’ai jamais été aussi bien que durant ces derniers jours.

Alors pourquoi ?
Pourquoi cette meuf que je ne connais pas le moins du monde vient me chercher des noises ?

C’est à penser que tout le travail que j’ai pu faire sur moi-même jusqu’à aujourd’hui n’a servi à rien. Je pensais avoir changé, avoir grandi mentalement, avoir gagné en assurance. Pourtant, les nouveaux piliers qui me soutenaient viennent de s’effondrer. Quelques mots ont suffit. Quelques mots que je n’aurai pas dû écouter, que j’aurai dû laisser entrer d’une oreille et ressortir de l’autre. Sauf qu’à la place, je me suis obstiné à les retourner encore et encore dans mon esprit. C’est peut-être idiot, mais ça tourne en boucle dans ma tête.

L’pantin. L’pantin. L’pantin. L’pantin. L’pantin.

Putain, je ne sais même pas qui elle est, pourquoi est-ce que je porte autant d’attention à ce qu’elle dit ? Pourquoi je n’arrive pas à rendre ses paroles aussi insignifiantes qu’elle l’est dans mon existence ? J’en ai entendu des choses en quatre ans, j’ai toujours réussi à passer outre, à ne pas y accorder d’attention. Pourquoi cette fois-ci, ça m’interpelle ? Peut-être parce que j’allais mieux. Ca doit être pour ça.

« Le fantôme est décidé à hanter le pantin, il faut croire. » Bien sûr, il fallait qu’elle continue, qu’elle reste plantée devant moi, bien décidée à enfoncer le clou jusqu’au bout, hein ? Et puis ce ton qu’elle emploie… Tant pis, ce n’est qu’une question d’égo mais je ne peux pas me laisser faire. Déjà, je continuerai ce combat de regard jusqu’à ce qu’elle lâche en première. Si elle croit pouvoir m’abattre à coup de mots bien placés, elle se trompe.

« Le fantôme n’a pas autre chose à foutre ? Ah, excuse-moi, c’est vrai qu’errer çà et là, ça doit être emmerdant à force. »

Je n’aime pas la façon dont elle me fait face. Je ne suis pas du genre violent ou à me battre, sauf en qu’à d’extrême nécessité. Mais je ne le sens pas, ce coup-là. Je me sens… vulnérable, impuissant ? Dans l’incapacité de prévoir ce qu’elle pourrait bien faire ou ce qui pourrait lui passer sur la tête. Alors je reste sur la défensive, forcément (je n’ai pas d’autre choix).

« Si tu n’avais pas de temps à perdre, tu ne te serais pas dirigé vers moi. Tu m’aurais ignoré tout simplement. ». Elle n’a pas tort, elle marque un point. J’aurai dû continuer mon chemin, ne pas m’arrêter, ne pas porter attention à ce qu’elle disait. Ca a été plus fort que moi.

« Simple politesse, je réponds quand on me parle. En revanche, toi t’as pas l’air de savoir ce que c’est. »

Une pique en engendre une autre. Mais voilà que le couteau s’enfonce un peu plus. Les démons que j’avais réussi à terrer jusque-là refont surface tandis qu’elle prend un malin plaisir à appuyer là où ça fait mal. Je voudrai m’enfuir. Je voudrai faire volte-face, courir le plus loin possible, rentrer chez moi. Sauf que mes jambes m’empêchent de bouger. Cloué au sol, je suis incapable du moindre mouvement. Alors je me contente de serrer les dents, les poings. Je prends sur moi, essaie de me convaincre de ne pas faire attention à ce qu’elle dit.

Mais je n’y arrive pas.

« J’crois pas que ça soit tes oignons. Plutôt que de t’occuper d’mon cas, tu ferais mieux de penser à toi. » Trop soft. Trop gentil par rapport à ce qu’elle m’a dit. Use du sarcasme dont tu t’es tant servi ces dernières années. « J’t’informe que c’est toi qui ferai bien d’aller prendre un abonnement. Tu fais pitié. » Dernier mot appuyé, craché avec tous le dédain dont je peux faire preuve.

Ca ne me ressemble plus.

« Va faire chier quelqu’un d’autre. Et t’acheter des vêtements aussi, ça s’rait bien. »

Méchanceté gratuite.
Je n’aime pas ça.
D’ordinaire.
Car là, étrangement, je prends un malin plaisir à faire comme elle.
Comme si c’était un moyen de me défouler.
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(c) TakeItEzy & Ellumya
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i'm nightmare
je t'aime aussi ♥
Tu n’avais jamais cherché à aller mieux.
Bien au contraire, tu avais toujours entretenu ton état.

Être déplorable qu’on pouvait trainer dans les bas-fonds des enfers, qu’on pouvait traîner dans la poussière tant tu étais misérable et désagréable, totalement détestable. Mais tu assumais ce caractère, tu assumais tout ce qui suintait des pores de ta peau en abordant ce sourire si vil, si mesquin, qui faisait briller des flammes si mauvaises dans tes yeux, dans ton regard.
Tu étais un monstre, tu étais un cauchemar. Le poison qui s’invitait dans la vie des gens pour tout détruire sur son passage, tu étais un ouragan, une tempête bien trop violente pour qu’on puisse la gérer et les débris laissés par ton passage étaient si imposants que parfois, se reconstruire était impossible.

Raziel avait été une preuve, un dommage collatéral, de ce poison que tu étais. Poison mortel sans antidote. Il avait rejoint le ciel, rejoint les anges, comme son prénom le laissait indiquer, il était retourné de là où il venait. Aussi doux, aussi avenant, aussi bon qu’Izaiah, tendant sa main pour t’aider malgré les morsures multiples que tu y laissais. Il se contentait de penser les blessures et retendre la main par la suite. Ça lui avait bien servi, hein. Maintenant, il ne pouvait même plus respirer. Et c’était ce qui attendait tous ceux qui décidaient qu’ils pouvaient endurer ta présence dans leur existence sans problèmes.

Tu l’avais regardé, tu avais fait un pas en avant.
Et tu te demandais ce qu’il cherchait. C’était toi qui jouais, pas l’inverse. C’était toi qui jetais l’huile sur le feu, pas l’inverse. Toi qui étais maître des ficelles, tu ne le laisserais pas gagner, tu ne le laisserais pas prendre le dessus. Qu’est-ce qu’il pensait d’façon ? Que t’avais pas conscience de la personne ignoble que tu étais ? Il se fourrait le doigt dans l’œil. Tu savais ce que tu étais et tu l’assumais, tu exhibais le monstre devenu à la vue de tous, parce que c’étaient eux qui l’avaient créés.
Tu voulais qu’ils le voient, qu’ils le sentent. Tu voulais qu’ils te craignent, qu’ils te détestent, qu’ils cherchent à te détruire pour t’offrir une raison de plus de désirer les anéantir.

Alors sur tes lèvres, un sourire amer s’était accroché tandis que ton regard froid, enflammé pourtant, se posait sur ce pantin. Tu ne le connaissais pas, mais il avait été la cible de ton désarroi, ton ancrage pour ne pas perdre le nord. Malheureusement pour lui, il avait été présent au mauvais moment, et il allait en pâtir.
« Effectivement, c’est emmerdant. » Tes yeux brillaient. C’était une lueur mauvaise qui dansait dans ton regard alors que tu l’observais, que tu ne le lâchais pas du regard, que tu le dévisageais sans la moindre honte. Il n’allait pas s’en sortir si rapidement, et tu n’allais pas le laisser faire. T’étais un fantôme, t’étais un monstre, t’essayais même pas de contredire parce que tu savais si bien ce que tu étais que ça te faisait tout simplement rire à force.

Et il était ta cible du moment. Pauvre de lui.
Il allait devoir t’endurer encore un moment.

« Oh pardon, mes parents ont dû oublier de m’éduquer. J’leur passerais l’mot ! » Rire mauvais. Tes parents, tu savais même pas où ils étaient, ce qu’ils faisaient, s’ils étaient vivants. « Les tiens sont où d’ailleurs ? J’m’attendais à les voir te rejoindre et te tenir la main. » T’avais de la haine à revendre. T’avais du venin à cracher, des litres de venin même, tu n’allais pas tomber à court si rapidement. Il était condamné à te supporter pendant encore plusieurs minutes. Malheureusement pour lui. Dans tes qualités si peu présentes, tu étais tenace. Te fallait bien des qualités. Pourtant, tu ne l’utilisais pas pour faire le bien. Comme si faire le bien t’intéressait.

Tu haussas un sourcil à ses paroles alors qu’un rire s’échappait de ta gorge. Un fou rire incontrôlé, incontrôlable qui s’apaisa après de longues secondes interminables.
Tu étais folle, Eleanore.

Tu ne l’avais pas toujours été, mais tu l’étais devenu et c’était clair. Peut-être même trop évident. Tu étais folle. « Je fais pitié ? Tu t’es regardé dans un miroir au moins ? C’est pas moi qui me balades avec des bandages partout et qui sors d’un hôpital ! » Un râle étrange qui semble vouloir être un rire revient s’échapper de ta gorge alors que tu l’observes.

« Tu m’fournis l’argent ? » Tu le fusilles du regard. Franchement, il pense quoi ? Que t’es riche ? T’aurais pas des vêtements déchirés si t’étais riche. Et t’allais pas porter des vêtements achetés par une bonté mal placée d’un être blond. Plutôt crever.
« Ça t’dérange tant qu’ça d’voir d’la peau ? T’es une petite nature ? » Sourire satisfait sur tes lèvres.
Tu demeures debout, devant lui, tu attends. Tu ne sais pas vraiment ce que tu attends. Sa réaction sans doute.

« T'attends quoi pour tourner les talons ? C'est le plus intelligent à faire. Mais t'es p't'ête pas intelligent.. Ou monsieur a trop de politesse pour tourner les talons ? » Railleries qui n'en finissent plus.

(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
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J’veux me casser.

Loin d’ici, de cette ville, de cette fille. Loin de ce monde qui n’a de cesse de me rejeter. C’est à croire que je n’ai pas ma place sur l’île de Lumiris. Si elle a su être accueillante durant seize ans, ce n’est plus le cas désormais. Ce qui semblait être un rêve s’est transformé en un cauchemar. Un mauvais songe dont je n’arrive pas à m’échapper, une cage dont je n’ai pas la clef. Comme si je me retrouvais enfermé, prisonnier, attaché à ces terres qui me répugnent désormais. Ouai, finalement, après tout ça, tout ce qu’il s’est passé, je n’aurai pas dû rester. J’aurai dû faire mon baluchon et tourner les talons, débuter une nouvelle vie dans une nouvelle contrée. Quelque part où je n’aurai aucuns souvenirs, aucunes attaches, un endroit où un nouveau départ aurait potentiellement pu être possible (et encore, avec ce que je suis devenu, je n’aurai peut-être jamais pu, peu importe le lieu).

Et puis, aujourd’hui, j’aurai jamais dû venir ici.

Pourquoi j’m’obstines à suivre les directives de ces personnes-là ? J’les connais pas, en plus j’comprends même pas pourquoi ils veulent autant me venir en aide. Ca les amuse de s’retrouver devant un monstre ? Ils veulent jouer les héros en se disant : « Tiens, j’ai réussi à sauver la momie ? ». A croire que c’est un jeu auquel ils s’amusent à jouer. J’sais qu’ils font que leur boulot mais pourquoi mon cas accapare encore plus leur attention qu’tous les autres ? Putain, j’suis normal moi aussi. Différent physiquement p’t’être, mais j’reste un humain, l’même que les autres.

Ils m’saoulent à faire comme si c’était pas le cas.
Ils m’tapent sur le système à penser qu’j’ai besoin de plus d’attention que les autres.
Ils m’emmerdent.

Comme cette meuf. Rappelez-moi pourquoi j’ai pas continué mon chemin déjà ? Ah oui, la politesse, comme je lui ai dit. Ahah. C’est qu’une question d’égo en réalité. Peut-être qu’en temps normal, j’aurai pas fais gaffe, j’aurai pas relevé. Mais là, j’suis trop sur les nerfs. Venir ici, ça ne me met jamais en joie. Ouai, elle a carrément pas choisi son moment pour venir me balancer tout ça en pleine tronche. Parce que j’le sais : plus je vais rester, plus j’vais devenir mauvais. Mais j’ai beau avoir toute la volonté du monde, mon corps ne veut pas bouger. Alors j’me contente de faire perdurer ce combat de regards qui n’aurait pas lieu d’être, si j’étais un peu plus que ça. Et puis, mes dents se serrent quand elle aborde le sujet des parents.

Laissez-moi partir, juste m’enfuir.

« T’as raison, dis leur qu’il y a des choses à revoir. » J’voudrai pouvoir rire noir comme elle, mais j’y arrive pas. J’crache juste mes mots avec amertume. « J’suis un grand garçon, j’ai pas besoin qu’on me tienne la main. » Que j’réponds tout simplement à son attaque. Parce que j’suis pas capable de répondre plus, de répondre moins. Parce que j’suis incapable de pondre un quelconque mot concernant mes parents. Pas comme ça, pas maintenant, pas dans ces circonstances.

Et puis y ce son qui résonne, ce rire qui m’fait frissonner, à glacer mon sang. Ca tambourine dans ma tête, ça cogne et s’entrechoque avec mes tympans. Faut qu’a s’arrête avant que j’vire de bord, que ma colère prenne le dessus. Inspire. Expire. Les secondes sont trop longues. J’voudrai lui hurler d’arrêter mais j’suis incapable d’articuler quoi que ce soit. J’inspire un coup ; mais ça ne suffit pas à me calmer (le feu brûle d’avantage à chaque nouvelle remarque sortie de sa bouche).

« Mon apparence te pose un problème ? Mais ouai, tu fais pitié à venir faire chier des inconnus dans la rue et à prendre un malin plaisir à les rabaisser. Quelle bassesse d’esprit. Et jamais j’te donnerai ne serait-ce qu’un sous. » Jamais, pas à quelqu’un qui s’amuse à t’humilier publiquement.

Un pas, puis deux, de plus dans sa direction histoire de réduire la distance (de paraître un peu plus… effrayant aussi ?) afin de me retrouver juste face à elle, à quelques centimètres. J’voudrai la choper par le colbac, lui faire comprendre qu’elle n’a pas le droit de faire ça. Au lieu de ça, j’me contente de planter un peu plus mes prunelles noires de haine dans les siennes.

« J’ai jamais dis que ça m’dérangeais. Ne me fait pas dire des choses que je n’ai pas dites l’fantôme. »

Voix sèche, presque autoritaire (comme si j’avais un quelconque pouvoir sur elle. Et puis, un pas en arrière, une rotation à 180° degrés.

« T’as raison, j’vais me casser. J’ai pas de temps à perdre avec une meuf comme toi. T’es pathétique. »

Un pas en avant, puis deux. J’m’arrête, j’me retourne vers elle de nouveau.

« Non, en fait, c’est à toi de te barrer. Moi, j’me dirigeais tranquillement vers là-bas quand t’as débarqué, tout droit sortie de nul part. Alors dégage de mon chemin. »

Je joue plus au con qu’autre chose, mais tant pis.
J’dois gagner cette joute verbale.  
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i'm nightmare
je t'aime aussi ♥

Rictus sur tes lèvres. Pensait-il pouvait te faire peur ? Pensait-il pouvoir te blesser ? T’atteindre en plein cœur ? Le seul qui le pouvait, c’était Izaiah. Parce que c’était le seul qui te connaissait. Ou… Driss. Parce que les chances qu’il s’occupe de ton paradis interdit étaient trop grandes pour être ignorées. Lui ne possédait rien pour te faire trembler, il ne possédait rien pour te faire flancher, pour te faire exploser.
Il ne possédait que ses paroles pour recevoir en pleine gueule le retour des flammes. Et c’était déjà suffisant, au final, non ? C’était déjà bien ce qu’il avait. Ça te faisait rire. Ça t’amusait, ça te distrayait. Ça t’enflammait dans cette colère bouillante, brûlante, se propageant jusqu’au bout de tes doigts.

Un jour, vous alliez comprendre que vous aviez quelqu’un en commun, un pilier même, que celui qui te connait le connaissait également. Un jour, vous alliez apprendre qu’Izaiah se dresse dans vos existences respectives et vous auriez l’air con. Ou peut-être que vous alliez vous en ficher et que ça ne vous empêchera pas de vous insulter de nouveau. La deuxième option te correspondrait davantage.
Tu n’allais pas t’empêcher de détester le monde entier sous prétexte que celui-ci avait un quelconque rapport avec Izaiah. Tu n’étais pas du genre à te soucier de ce que l’on pensait de toi, de ce qu’on attendait de toi, plutôt du style à faire ce qui te tentait sans jamais te poser davantage de questions. Tu demandais, tu exigeais, tu détruisais. Jamais tu ne donnais ou ne reconstruisais.

Et jamais une seule seconde il ne t’était venu en tête qu’il n’avait pas à subir pour ta propre souffrance, qu’il n’avait pas à subir tes souvenirs paralysant qui avaient nécessité que tu te trouves une bouée de sauvetage. Il n’avait tout simplement pas eu le choix d’encaisser d’être cette bouée. « J’pense qu’ils s’en foutront. » Tes parents n’étaient pas une corde sensible, après tout, c’était pour ça que tes yeux brillaient toujours du même éclat. « J’sais même pas où ils se planquent ces cons. Et t’veux savoir ? J’en ai rien à foutre. » Ta mère s’était remariée avec un homme alcoolique et violent qui avait décidé de faire de vous ses punching-ball, comment t’étais supposée te soucier de leur état ? Ta mère était peut-être même morte à l’heure actuelle. Toi, t’avais fui.
Ça t’avait bien servi, hein ?
Pathétique.

« Rien à foutre de ton apparence. Même si l'inverse n'est pas vrai vu que mes vêtements te dérangent. » C’est vrai, c’était qu’un prétexte pour qu’il t’accorde de l’attention, rien qu’un prétexte pour qu’il s’approche de toi, pour qu’il réplique, pour qu’il t’insulte en retour. « C’était une façon de te faire parler. Et t’vois, ça a fonctionné ! Donc je confirme : t’es pas intelligent. » Tu jubilais presque. Tu jubilais de lui faire perdre son temps, de l’emmerder ainsi, de voir la colère qui se dessinait dans ses prunelles. Manquerait plus qu’il te frappe pour que tout soit parfait, parce que tu te nourrissais de la haine des autres envers ta propre personne. « Bassesse d’esprit.. C’est amusant. T’es pas mieux. Le plus intelligent aurait été de ne pas répliquer, mais faut croire que t’as besoin de cracher ton venin toi aussi. Parce que t’as répliqué. »

Tu te réinventes en psychologue maintenant ? Ceci dit, ce n’était pas faux. Il aurait pu seulement te dire qu’il n’avait pas de temps à perdre et s’en aller sans te répondre davantage. Mais il avait usé de cynisme pour t’offrir des réponses possédant une certaine quantité de venin. « Alors tu fais autant pitié que moi, très cher. Cherche pas à t’élever au-dessus de moi, parce qu’t’vaux pas mieux. » Tes prunelles brûlaient d’une certaine haine, d’une certaine flamme. Il alimentait l’incendie et ça te convenait.

Tu n’avais pas répliqué pour ses parents.
Ça n’en valait pas la peine, rien de plus à extorquer de ce côté-là. Les tiens étaient pires, sans aucun doute. Même si t’en avais rien à foutre (tu l’aimais bien ce terme là, hein ? « rien à foutre ») ou peut-être que c’était ton manque de vocabulaire qui se traduisait par cette locution. Comme si t’allais analyser ta façon de parler. Toi, tu t’exprimais et tu cherchais pas plus que ça.
Tu l’avais observé s’en aller, faire des pas… et se retourner. Tes yeux brillaient, et le rictus demeurait bien accroché à ton visage.

« Tu t’en allais pas dans ma direction, que j’sache. Donc je suis pas dans ton chemin. T’as pas le sens de l’orientation faut croire… t’es sûr que t’as pas besoin qu’on t’prenne la main ? Fais attention, tu vas te perdre ! Oh, tu sais au moins regarder quand tu mets les pieds devant toi ? Faudrait pas que tu tombes et que tu aies à retourner à l’hôpital ! »
Plus il parlait, plus il te donnait de la matière à le faire chier, et c’était le pire. Tu étais pire qu’une sangsue. Tu absorbais l’énergie vitale de ceux à qui tu t’attaquais et tu t’accrochais. Tu t’accrochais jusqu’à ce qu’ils n’aient plus rien. Pensait-il vraiment que t’allais le laisser gagner si facilement ?
« J’ai toute la journée, moi. Et même si t’es un peu trop lent d’esprit pour le comprendre, j’ai pas la moindre intention de bouger. »


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I'm a nightmare
If you can't wake up from the nightmare, maybe you're not asleep.
Pourquoi est-ce que je me suis dirigée vers elle après qu’elle m’ait provoqué ?
Pourquoi est-ce que je suis rentré dans son petit jeu futile, inutile ?
Pourquoi est-ce que je n’ai pas su être plus que ça ?

C’est moi le débile dans l’histoire. C’est moi qui suis pathétique, à continuer la conversation (si on peut réellement appeler ça une discussion ; disons que cela ressemble plus à une joute verbale). C’est moi l’idiot de service à penser que je peux la faire dégager tout en lui balançant des paroles que jamais je n’aurai pensé dire. C’est moi l’abruti, tout simplement. Et ça, je peux le lire rien qu’avec les expressions de son visage. Ce sourire carnassier, cette haine qui brûle dans son regard et qui n’attend qu’à me faire tomber. J’comprends pas pourquoi ça l’amuse autant de me rabaisser, pourquoi elle a envie de m’enterrer six pieds sous terre en tenant des propos qui me déchirent le coeur bien plus que je n’aurai pu l’imaginer.

J’comprends pas ce qu’elle trouve de jouissif à me rabaisser.

Ce que j’ai réussi à combattre, ce que j’pensais avoir effacé, éloigné, mis de côté ; voilà que tout est en train de me revenir en pleine face. Et alors que je m’imaginais sur la bonne voie, le bon chemin, un obstacle des plus imposants se dresse devant moi. Un obstacle devant lequel je me sens si petit et qui me semble insurmontable (de nouveau). J’ai pas envie de retomber dans l’enfer que j’ai vécu ces quatre dernières années. J’veux pas rentrer de nouveau dans ce cercle vicieux alors que j’viens juste de m’en défaire.

Et pourtant, voilà que j’laisse sa haine, ses mots douloureux se disséminer doucement dans mon esprit.

J’en viens même à regretter ce que j’lui ai dis, après qu’elle m’ait répondu qu’elle ne sait même pas où se trouve ses parents. P’t’être parce que je connais la souffrance de ne plus les avoir, au fond, ça me touche. Bien qu’elle dise qu’elle n’en ait rien à foutre, j’suis pas aussi certain que ce soit le cas. Mais j’suis qui pour la prendre en pitié alors qu’elle n’hésite pas une seule seconde à enfoncer un peu plus l’poignard dans mon dos ?

« T’as vraiment pas d’coeur. »

J’ai lâché ça dans un souffle, peut-être à peine audible (j’en ai rien à faire de savoir si elle a entendu ce que j’ai dis ou non). Mais la façon dont elle a parlé de ses géniteurs m’a estomaqué. J’suis p’t’être con sur les bords parfois, pourtant j’imagine qu’elle n’a pas dû subir que de belles choses (elle s’rait pas dans cet état si c’était pas l’cas).

« Putain t’es bouchée, j’ai jamais dis que j’en avais quelque chose à faire. »

C’était juste le moyen qui me semblait le plus efficace pour t’attaquer verbalement ; le retour de flammes qui allait marcher, j’en étais presque certain. Sauf que c’est un échec.

« C’est toi qui est pas intelligente à chercher des noises à des inconnus. T’as d’la chance d’être tombée sur moi et pas sur quelqu’un de plus violent, idiote. »

J’aurai p’t’être préféré que ce soit une autre personne qui encaisse ça à ma place, parce que je n’ai pas la force psychologique pour le faire (j’suis au bord de l’effondrement). Mais en même temps, elle a pas tort : j’ai aussi profité de l’occasion pour cracher mon venin. Encore une fois, c’est un échec. J’pensais que j’étais encore capable de me défouler sur autrui ; sauf que j’suis plus ce Isaac là. La preuve, j’regrette ce que je lui ai dit.

« Ohhh, que c’est petit comme remarque. J’ai jamais cherché à m’élever au-dessus de toi. »

P’t’être un peu quand même. Mais j’vais pas l’avouer, hein, ça s’rait m’avouer vaincu. Et ça, c’est hors de question. C’est d’ailleurs pour ça qu’j’ai fais demi-tour. Parce qu’elle ne gagnera pas (c’est ce que j’espère, pourtant j’doute de mes capacités à lui tenir tête plus longtemps). D’ailleurs, j’serre les dents et balance la tête en arrière quand le son d’sa voix résonne à nouveau. Putain elle peut pas se taire ? Mes poings qui se ferment, j’sens l’émotion monter (faut pas qu’je pleure, faut pas qu’je pleure, faut pas qu’je pleure).

« Tu sais pas la fermer, hein ? Tu sais qu’ouvrir ton grand clapet, c’est ça ? »

Y a d’la colère, y a d’l’amertume, y a d’l’aversion qui sonnent dans mes mots.

« Sans déconner, tu me veux quoi ? Hein, qu’est-ce que tu m’veux ? Me détruire psychologiquement parce que ta vie est pourrie ? A quoi ça te sers de faire ça, hein, dis le moi ? »

Le ton monte, l’incompréhension grandit.

« Pourquoi tu fais ça ? »  
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i'm a nightmare
no i won't smile but i'll show you my teeths
Et tu allais lui pourrir la vie ; et tu allais lui détruire le cœur ; et tu allais lui déchirer l’âme tout faire pour qu’il soit mal, tout faire pour le détruire, tout faire pour que ses larmes apparaissaient dans ses yeux. Parce qu’il avait fait le malheur d’entrer dans ton jeu – il avait fait le malheur de jouer avec toi, de réagir à tes paroles. De réagir. Il aurait pu passer son chemin, mais il avait un peu trop d’eg. Comme toi. Mais tu ne lui dirais jamais ça. Tu ne l’admettrais jamais. Il était en tort, il t’avait répondu, il avait posé son regard sur toi. Il était l’unique en faute – et vous étiez deux enfants à vous battre verbalement sur cette rue. Sans baisser les armes, tous les deux à vous renvoyer la balle.

Parce que t’étais un putain de monstre et c’était là ton unique talent : ressortir le plus sombre et le plus horrible des êtres t’entourant. T’avais essayé avec Izaiah, tu avais lamentablement échoué – mais tu ne désespérais pas. Lui était une cible étrangement facile et tu pouvais voir ton poison qui s’infiltrait violemment dans les veines de cet inconnu dont tu ignorais le nom et tu en avais strictement rien à faire. Tu voyais ton poison agir et tu ressentais toute la satisfaction que tu pouvais, tu jubilais à le voir se décomposer en une chose horrible, en un être qui ne cherche qu’une chose : ta corde sensible. Mais pourrait-il seulement la trouver ?

« Je le cherche encore. » Sourire aux lèvres et ton regard qui brillait – comme si t’allais être blessée de te faire dire que tu n’avais pas de cœur. Quoi, être blessée par la vérité ? T’avais pas de cœur. Tu l’avais perdu. On te l’avait arraché. Et ton sourire qui s’amplifie alors qu’il continue de parler, et que ses mots semblent se perdre dans le vide. Il parle pour ne rien dire. Et c’est amusant de le voir aller, de le voir perdre sa salive, de le voir essayer. Essayer. Essayer quoi ? Il n’avait qu’à abandonner. Il avait perdu avant même d’avoir commencé cette bataille verbale et tu te dressais au milieu de vous deux comme unique gagnante. « Idiote… je m’attendais à plus sensationnel. Cependant très cher… » Et tes yeux qui luisent de cette lueur malsaine alors que tu fais un pas dans sa direction, et que tu plonges ton regard fou dans le sien. « Ce n’est pas parce que je suis une femme que je ne sais pas me défendre. J’aurais rendu coup pour coup à cette personne violente et je l’aurais rendu dans le même état qu’il m’aurait rendu. » Parce que tu savais te battre, il ne fallait pas s’imaginer le contraire. Il ne fallait pas te sous-estimer. C’était amusant, qu’on te sous-estime, ça donnait un effet de surprise.

« Oui. » Et soudainement, en un mot, pour un mot : le venin s’envole. S’efface. Oui, tu ne sais faire que ça. Oui, tu n’es capable de ça. Si tu savais arrêter, tu le ferais, mais l’incendie dans tes veines te brûlait tellement, te consumait et tu ne savais pas faire autrement que de tout détruire autour de toi. Tu étais une tempête qui ne laissait que des débris sur son passage. Et ça ne changerait pas.
Une accalmie. Une accalmie de quelques secondes seulement, pour un seul mot, trois lettres uniquement. Et ses questions qui sont là, qui flottent. Ses questions qui ne touchent même pas ton cœur, qui ne te touchent pas tout simplement. Tu n’en as rien à foutre de le rendre mal, rien à foutre de le blesser. Sinon, tu ne l’aurais pas abordé de prime abord, tu ne l’aurais pas attaqué. Pourquoi tu serais sensible à ses états d’âme soudainement ? Fallait pas te prendre pour une sainte – ce que tu n’étais clairement pas.
« Parce que tu étais là. » Mais pour le coup tu pouvais lui répondre simplement et clairement, tu pouvais satisfaire son besoin de réponse. Non, il n’y avait pas de raisons sur pourquoi c’était lui. Juste une malchance, juste parce qu’il était là, au mauvais moment, parce qu’il était sorti de l’hôpital et qu’il s’est avéré que ton regard s’est posé sur lui. Parce qu’il semblait être une cible facile – parce qu’il semblait ne pas aller très bien. Seulement au mauvais endroit au mauvais moment, rien de plus complexe comme raison : parce qu’il était là. Il était là et il avait été la cible de ton venin, de ton besoin de te défouler. Il était là.
Parce que tu voulais. Parce que tu avais de besoin. Parce que tu devais. Oublier l’hôpital près de vous, oublier. Mais ça, il ne serait jamais au courant. « Tu vas fuir ? Tu vas faire ce que tu aurais dû faire dès le départ ? » Tu vas me laisser gagner, abandonner ? La méchanceté suintait dans ta voix. Et alors que son ton monte, le tien demeure si stable, si froid, si cruel.


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