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Happiness of meeting again after a long time - Ft. Gladys
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Happiness of meeting again

after a long time


"il y a parfois cette petite lumière qui nait malgré tes ténèbres ; petite étoile guidant tes pas." - Feat Gladys & Achille


Comme une fleur renaissant au printemps.

Depuis quelques jours tu as ce semblant de sourire sur le visage. Il n’est ni trop expressif, ni maussade. Les traits de ton visage sont juste légèrement tirés, juste assez pour que tu n’aies pas trop mal aux zygomatiques – il y a tellement longtemps que ça ne t’est pas arrivé –. Tu n’es ni heureux, ni malheureux. Tu as atteint ce stade de neutralité totale. Tu remontes la pente, doucement, mais sûrement.  Serais-tu en train de renaitre de tes cendres ? Tu en as bien l’impression. Pourtant, tu dois faire attention très attention. Le chemin sur lequel tu t’es aventuré est très probablement parsemé d’embûches. Parviendras-tu à les franchir, à les contourner ? Parviendras-tu à avoir le courage d’aller au-delà, de faire plus d’efforts que tu n’en as jamais fait ? Seras-tu assez fort ? Ne seras-tu pas tenté de te laisser happer par la dépression, de retomber et de revenir en tête à tête avec cette mélancolie qui a toujours su bercer ton âme de la plus belle et cruelle façon qui soit ?

Tu ne sais pas. Tu ne sauras jamais si tu n’essaies pas.
Mais, tu n’es plus seul. Alors, méfie-toi. Méfie-toi de ne pas le faire sombrer avec toi.

Ne t’engage pas dans ce jeu dangereux si tu n’es pas capable d’en assumer les responsabilités. Ne plonge pas tête la première alors que tu n’es pas à l’aise dans l’eau, au risque de te noyer. Mais actuellement, tu es trop obnubilé – il monopolise ton esprit ; il n’y a pas une journée sans que tu ne penses pas à lui –. Es-tu sûr de te choix ? Plus que jamais. Te sens-tu réellement prêt à te dévoiler un peu plus, à donner un peu plus de toi, afin de ne pas commettre les mêmes erreurs qu’avec Nathan ? Oui, s’il le faut, tu feras le plus d’efforts possibles. Es-tu prêt à aimer de nouveau ? Ça te fait peur, ça t’effraie, mais tu as décidé de laisser parler l’étincelle au creux de ton cœur – seule lueur qui guide tes pas dans les ténèbres que forme ton existence –.

Pourtant, aujourd’hui, là n’est pas la question. Tu as rendez-vous à Nemerya avec ta maison d’édition. Tu sais très clairement ce qu’elle va te dire et que tu vas te faire taper sur les doigts. Voilà des mois que tu n’as rien envoyé, pas même une ligne. Tu as commencé, mais tu as tellement honte de ce que tu as écris que tu n’as pas voulu leur faire part de… ça. Ces tâches qui salissent ce pauvre papier blanc que tu as utilisé – c’est du gâchis, totalement ; et bientôt sur les murs, dans les journaux, dans les magazines people sera écrit : « L’écrivain Achille Trinisky, participant actif de la déforestation » –. Il faut dire que bon nombre de feuilles mises en boule se sont retrouvées dans ta corbeille aussi. Mais tu n’y peux rien, n’est-ce pas ? Tu n’y peux rien, parce que tu n’as pas l’inspiration ni l’envie d’écrire quoi que ce soit. Tu as juste envie qu’on te foute la paix, de pouvoir être tranquille chez toi, t’occuper un peu plus de tes pokémons. Tu voudrais pouvoir le revoir, un peu plus souvent aussi.

Mais tu as décidé de faire de l’écriture ton travail. Assume maintenant.

Alors, comme prévu, une fois arrivé à la maison d’édition, Lucia t’accueille directement dans son bureau. Elle n’est pas contente du tout – tu peux lire la fureur dans ses yeux –. Elle te passe un savon mémorable – tu t’en souviendra de celui-là –. Mais Lucia est une personne beaucoup trop gentille, Lucia t’a toujours aidé et soutenue. Lucia, c’est une amie de longue date. Pourtant, jamais tu ne lui as dit, que tu la considères comme tel. Peut-être parce que tu l’embêtes déjà bien assez en disparaissant souvent du jour au lendemain et en ne lui apportant rien ? Tu l’aimes beaucoup. Tu ne le lui as jamais dit, tu n’as jamais eu l’audace. C’est une personne vraiment importante pour toi. Elle t’a toujours fait confiance, elle t’a toujours aidé, elle t’a toujours considéré comme son ami.

Ça te fait du mal, de la voir se mettre ainsi en colère. Tu n’aimes pas la savoir énervée. Mais ça, tu ne veux pas lui dire. Parce que tu veux à tout prix que votre relation reste professionnelle, qu’elle ne dépasse pas le stade de l’amitié – ça te ferait trop de mal si tu venais à la perdre elle aussi un jour –. Enfin, après maintes et maintes excuses, tu lui promets de lui envoyer courant de la semaine suivante le jet d’un premier chapitre. Tu ne sais pas si tu arriveras à le faire, tu n’as juste pas le choix. En fait, c’est bien qu’elle te secoue un peu de temps en temps. Ça a au moins pour effet de te remettre sur les rails – quelques jours seulement, c’est déjà ça –. Elle te propose alors un café ; tu refuses. Ton excuse ? « Je t’ai promis un chapitre, il faut que je rentre chez moi travailler du coup. »

Tu mens. Tu lui as menti, délibérément. Une fois sorti, tu t’es rendu dans le Staribuck à deux pas. Tu as osé refuser de boire un café avec elle pour aller en boire un seul. Tu es minable, tu le sais ça ? Si jamais elle vient à te voir là, tout seul, tes doigts se réchauffant contre une tasse de café, elle te tirerait par les oreilles. Un petit rire t’échappe à cette pensée, que tu ravales aussitôt. Tu n’as pas le droit de te réjouir alors tu lui as menti – une fois de plus –. Elle est quand même drôlement patiente, Lucia. Jamais elle ne t’en veut. Et Arceus seul sait combien supporter ta carcasse peut se révéler difficile. Vraiment, elle a du courage.

Tu passes le pas de la porte. Tu ouvres ta veste, la salle étant réchauffée, puis tu frottes vigoureusement tes mains engourdies malgré le fait que tu les ais gardé dans tes poches le temps du cours trajet. Tu t’approches du comptoir, personne. En même temps, il est tard, ils vont sûrement bientôt fermer – tu as bien choisi ton moment pour venir en somme ; au moins il n’y a presque aucun client –. Tu décides alors d’aller poser tes affaires sur une chaise. Tu allais t’asseoir, lorsque tu aperçois une jeune femme. Tu te diriges vers elle – elle est dos à toi –, et une fois à son niveau, tu te racles la gorge afin de signifier ta présence.

« Bonsoir, excusez-moi, serait-il possible de commander quelque chose ? Je comprendrais que la réponse soit négative vu l’heure qu’il est… » Dis-tu avec un petit rire.

Tu es pathétique.
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HAPPINESS OF MEETING AGAIN AFTER A LONG TIME
     
     
     
     
     
     
Bientôt la fermeture, et il était temps.
Pas que la journée fut difficile, que les clients furent pénibles, ou que ses collègues étaient désagréables. La journée avait juste été longue d’un désintérêt et d’une routine mornes. Ça arriverait des jours comme ça, au cours desquelles rien ne semblait briller, au cours desquelles on comptait les heures, le nez vissé sur le cadran de l’horloge.
Il n’y avait aucune raison particulière. Ce sont des choses qui arrivent, rien de plus.
Gladys avait hâte d’être le weekend ; pour aucune raison non plus, d’ailleurs. Elle ne faisait pas beaucoup plus de choses le weekend, depuis qu’elle avait été congédiée de son autre boulot. Sur trois jobs, elle n’en avait plus qu’un depuis deux mois, et c’était très bizarre. Elle essayait de se dire que ça faisait plus de temps à consacrer au Staribuck -et récupérait de fait toutes les heures supp’ possibles et imaginables-, mais ses journées lui semblaient étrangement vides, à ne pas courir partout. L’odeur de l’hôpital lui manquait presque -mais il fallait avouer que depuis que Lyra n’y allait plus, de toute façon, son intérêt pour le lieu avait diminué. Pas qu’elle aurait lâché le boulot ; elle aimait bien travailler à l’hôpital, au contact des malades, des âmes meurtries, leur redonner le sourire, les aider à aller de l’avant…
Comme Lyra.
Mais Lyra était différente, parce que Lyra avait une place conséquente dans sa vie. Rien de moins anormal pour une meilleure amie.
L’hôpital, ça lui faisait du bien parce qu’elle s’y sentait utile. Elle avait l’impression de ne pas être qu’une coquille vide qui trainait sa carcasse dans une vie qui l’était tout autant ; soudain, sa vie avait du sens.
Sauf qu’elle n’était personne Gladys, elle n’avait aucune qualification, avait arrêté l’école à 16 ans sans le moindre diplôme, ne pouvait aspirer à rien de ce qu’elle aurait pu désirer. Bien sûr qu’on pouvait réussir sans diplôme ; mais elle était de toute façon stupide, ça n’avait rien à voir avec l’école.
Mais là, elle n’avait plus que le staribuck, les fermetures tous les jours sauf le dimanche -avant, c’était le mardi, mais Josh, son responsable, avait insisté pour qu’elle ait son dimanche, vu qu’elle était celle qui en faisait le plus depuis son arrivée-, les journées chargées de ce seul job et les weekend vides. Sauf quand elle pouvait voir Lyra -ou Elyas, mais Elyas c’était son voisin, elle le voyait tous les jours et l’appelait quand même tous les jours. Et quand il ne répondait pas, elle hurlait. Il entendait tout, ça le gonflait, il répondait.
Passons.
Elle ne savait pas ce qu’elle allait faire le weekend -dans deux jours, donc-, mais elle avait quand même hâte. Au pire, elle allait dormir. Peut-être mater une série ou deux, flâner dans les bibliothèques -chercher un compagnon pour Eden ? oh ! Quelle riche idée. Elle avait bien envie d’un lixy depuis longtemps, ou encore d’un togedemaru…
Un.
TOGEDEMARU ! Une autre boule d’amour surexcitée, mais avec des piques. Le rêve. Gladys avait hâte de ne plus avoir de meubles.
Elle pouffa à cette pensée, ce qui lui mit un peu du baume au cœur. En lançant un regard à l’horloge, elle sentit ses muscles se détendre ; déjà, plus personne n’était apparu depuis une quinzaine de minutes, et en plus, elle pourrait fermer dans mon de cinq. Elle avait délicieusement hâte. La jeune femme commença à ranger le matériel derrière le comptoir, à ranger la salle… c’est d’ailleurs alors qu’elle avait le dos tourné à la porte qu’un client eût la merveilleuse idée d’entrer.
Elle l’entendit et son corps se raidit ; elle ferma les yeux en retenant un soupire d’exaspération. Non mais vraiment, quelle idée de se pointer à la fermeture ? Le client-roi prenait décidément bien trop ses aises. Et là, elle eut la réaction la plus puérile (et la plus irresponsable) de sa vie : elle ne bougea pas. A l’abri d’un placard, elle espérait vainement qu’il perde patience ou comprenne tout seul qu’il était indésirable. Elle n’avait ni le cœur à lui faire face, ni à le lui dire (puis elle tenait suffisamment à son emploi également).

« Bonsoir, excusez-moi, serait-il possible de commander quelque chose ? Je comprendrais que la réponse soit négative vu l’heure qu’il est… »

Elle retint un nouveau soupire, entre contentement et exaspération. Il fallait bien avouer que la politesse de l’individu était réellement appréciable, tout comme sa compréhension. Il n’empêche, s’il se doutait que la réponse puisse être négative, pourquoi diables avoir essayé !? Là, elle aurait de tels remords si elle s’abstenait !
Le mal à l’âme, elle prit son courage à deux mains. L’homme ne semblait pas partir et, au vu de sa correction, elle décida qu’il serait vraiment mal de sa part de lui foutre un vent. Et puis ça ne lui ressemblerait même pas, d’ailleurs. Elle ramena ses cheveux en arrière et se tourna pour lui faire face ; et ne le reconnut pas immédiatement.
Il y avait un voile déformant entre eux ; celui des années, celui du rapport professionnel, celui de l’incrédulité. Elle dût s’approcher de lui, se dirigeant de base vers le comptoir, pour cesser sa trajectoire. Et puis là, énorme malaise, quand elle se mit à le dévorer du regard, dessiner ses traits, la courbure de sa mâchoire, l’ébène de ses yeux, de ses cheveux. Quiconque aurait pu croire qu’il lui plaisait ; elle était pourtant bien loin de tels songes.
Ecrasée entre peur, bonheur, mortification, émotion. Gladys resta clouée sur place, sans pouvoir piper mot, son grand regard cherchant douloureusement quel pourrait être le piège.
Et puis là, sans attendre, ses yeux se mirent à lui brûler et son corps avança tout seul vers lui avant de tendre les bras pour l’y serrer.
Achille. C’était Achille.
Elle n’en doutait pas, absolument pas ; c’était lui. Elle ignorait totalement si lui-même l’avait reconnue -elle qui était si fade, si passe-partout, si peu mémorable. Et puis… elle venait d’un temps qui ne lui évoquait peut-être pas de très beaux souvenirs.
Déjà, il ne la repoussa pas, elle estima qu’il s’agissait d’une plutôt bonne nouvelle.
Elle recula de quelques pas et leva vers lui un regard humide, un sourire tremblant.

« Bonjour Achille. Tu me reconnais ? Gladys. Je pensais pas… te revoir. »

Et elle lui offrit un sourire, un sourire aussi heureux que triste (aussi heureux que coupable). Parce qu’elle l’avait perdu de vue, qu’elle n’avait pas tout fait pour s’accrocher à lui. Qu’elle était une mauvaise amie, indéniablement.

« O-oh ! Le café. Viens t’installer et dis moi ce que tu veux. »

Elle se mordit la lèvre, espérant qu’il ne s’enfuirait pas.
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    Happiness of meeting again

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    "il y a parfois cette petite lumière qui nait malgré tes ténèbres ; petite étoile guidant tes pas." - Feat Gladys & Achille


    Tu es à la fois pathétique et désespérant.

    Forcément que tu es en train de la déranger, que te servir va lui faire perdre du temps. Tu te pointes au moment de la fermeture, comme si tu t’en fichais de savoir que les employés allaient finir leur journée. Pour qui te prends-tu, Achille ? Parce que tu sens le bonheur fleurir en toi, tu penses que tu as tous les droits ? Mais tu n’es qu’un être humain parmi tant d’autres. Tu n’es pas le maître tout puissant, tu n’as aucun droit d’obliger à cette jeune femme de rester plus longtemps à son poste. Et encore, même ceux avec le pouvoir accroché à leurs doigts n’auraient pas le droit de faire ce que tu es en train de faire. C’est une question de respect, c’est tout.

    Et là, tu viens de l’enterrer, le respect.
    Tu lui as érigé une sépulture de fortune ; après tout, plus personne ne le connait, personne ne viendra sur sa tombe.

    Finalement, tu regrettes un peu. Parce que tu vois bien que tu la déranges, vu qu’elle ne se retourne pas tout de suite. Tu te dis que plutôt que de t’enfoncer encore et encore dans tes mensonges, tu aurais mieux fait de rester avec Lucia, et l’embêter elle plutôt que cette employée qui est censée finir son service dans quelques minutes. Tu fais vraiment tout à l’envers, c’est incroyable. Tu es un personnage bien compliqué à comprendre, car tes mots, tes pensées, tes actes, tout se trahi, s’entremêle, se mélange. Tu es incapable d’être en accord avec toi-même.

    Et toi, comme un abruti, tu restes planté là. T’attends qu’elle se retourne, qu’elle prenne le temps de t’offrir une réponse – pauvre idiot –. Tu as toujours ce petit sourire gêné aux coins des lèvres – oui, tu as raison, soit gêné ; tu es si peu correct, tu bafoues les valeurs que t’ont enseigné tes parents –. Tu attends, planté comme un piquet, ancré dans le sol – tu ne bougeras pas tant qu’elle n’aura pas parlé ; ce n’est pas méchant, ce n’est pas que tu veux lui faire perdre du temps ; c’est inconscient –. Elle finit par oser poser le regard sur toi – pendant que toi tu t’efforces de maintenir tes muscles faciaux tels quels ; on dirait un gros benêt –. En revanche, elle ne te répond pas tout de suite – elle semble se diriger vers le comptoir –.

    Lorsqu’elle s’arrête.
    Ses yeux se plantant dans les tiens.

    Tu arques un sourcil interrogateur, penchant légèrement la tête de côté. Tu ne comprends pas pourquoi elle te regarde de la sorte – allô la terre ici la lune, à quand le jour où tu remettras tes idées au clair un peu plus rapidement ? Ce que tu peux être long à la détente –. Et quand elle s’avance vers toi, qu’elle te prend dans ses bras, ton cœur s’arrête.

    Tu as compris.

    Ce regard, cette chevelure, ce contact doux et chaud. Oui, c’est elle. Les larmes commencent à te monter aux yeux. Si tu avais pensé la croiser ici ! – non, jamais ça ne t’avait effleuré l’esprit –. Après dix années, dix longues années, tu la retrouves enfin. Gladys. Ta douce amie d’enfance. Tu n’arrives alors pas à contrôler ce sourire qui se dessine un peu plus franchement sur le visage. Tes bras viennent alors se serrer autour d’elle. Et quand elle s’écarte, tu lui offres la plus belle expression qui soit – celle du bonheur, de la joie de la revoir –.

    « Bonjour Gladys. Évidemment que je t’ais reconnu ! Et bien… me revoilà. »

    Tu es soulagé, rassuré, heureux. Comme si tous tes problèmes venaient de s’envoler, comme si c’était une nouvelle bouffée d’air que tu es en train de respirer. Tu es tout de même embêté de la déranger alors qu’elle est censée finir son service. Mais tu ne refuses pas son invitation et tu acquiesces d’un signe de tête avant d’aller t’installer.

    « Je veux bien un café allongé s’il te plait. Encore désolé de te déranger… » Dis-tu tout en passant ta main sur ta nuque.

    Tu t’assois, tes yeux se posant sur elle. Qu’es-tu censé dire ? Tes retrouvailles précédentes reviennent te frapper en plein dans le visage. Tu ne veux pas réitérer ton erreur. Tu veux te dire, en repartant, que tu pourras revoir Gladys, qu’elle ne t’en veut pas – raisonnement égoïste au possible –. Tu inspires un grand coup, avant de te jeter dans l’vide.

    « Comment vas-tu ? Alors comme ça tu travailles ici ? Ca fait longtemps ? »

    Tu essaies d’engager quelque chose en essayant de ne pas instaurer le malaise.
    T’es pas certain d’avoir réellement réussi.
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    HAPPINESS OF MEETING AGAIN AFTER A LONG TIME
       
       
       
       
       
       
    Même à l'époque, en n'étant pas leur aîné et de loin, Gladys était incapable de s'en empêcher ; elle jouait les grandes sœurs. Elle avait les caresses, la chaleur, la douceur, mais aussi la force et la réprimande des grandes sœurs. Avec Kattie, elles jouaient un peu les mamans du groupe, et ça les amusait.
    Maintenant, Kattie n’était plus là, et Gladys n’avait plus aucun lien avec les autres ; quelles « mamans » leur restaient-ils ? La question était particulièrement douloureuse à poser dans le cas d’Achille.
    Gladys aurait dû être là pour lui également. Elle n’aurait pas dû disparaître, ou le laisser partir. Mais là encore, elle aurait dû être là pour tous, plutôt que de ne penser plus qu’à Elyas. S’il ne la reconnaissait pas, s’il ne voulait pas la resituer, qui serait-elle pour le lui reprocher ? Elle n’en aurait aucun droit. Il lui faudrait accepter et retourner à sa petite place, loin de l’homme qu’il était devenu. Elle avait très bien réussi toutes ces années durant, et lui ne s’en portait pas plus mal ; sa présence n’avait jamais été indispensable. Elle culpabilisait, mais dans le fond, aurait-elle pu changer quoique ce soit ?
    Sans doute pas, mais de toute façon, elle avait été une amie lacunaire. Ça ne se pardonnait pas si aisément.
    Alors son regard vide, tout au plus curieux, s’il est douloureux, il ne l’étonnait pas des masses. Elle s’en voulait déjà de passer outre son petit espace personnel pour l’enlacer, alors même qu’il ne la reconnaissait pas ; elle s’excuserait s’il le fallait et puis… puis quoi ? Elle n’en savait strictement rien.
    Et puis il l’enlace à son tour, et son cœur explose, tout comme les sanglots qui roulent jusque derrière ses paupières. De toute ses forces, elle les rejette, et avant de s’écarter, elle s’essuie rapidement les yeux. Ils sont brillants, un peu rouges, mai globalement, elle reste présentable quand elle lève le regard sur l’expression de douceur d’Achille.

    « Bonjour Gladys. Évidemment que je t’ais reconnu ! Et bien… me revoilà. »

    Elle lui renvoya son sourire doux et lumineux, emprunt du bonheur qui les emplissait tous les deux. Quelle joie ! Quelle allégresse ! Il semblait bien plus ravi qu’accusateur. Et ça, c’est tout ce dont Gladys avait -égoïstement- besoin. S’écartant un petit peu de lui, elle se souvint de la raison de sa visite et l’invita à s’installer, ce qu’il fit tandis qu’elle passait derrière le comptoir.

    « Je veux bien un café allongé s’il te plait. Encore désolé de te déranger… »

    D’une main experte, elle ralluma la cafetière en sortant des gobelets et le café.

    « Je te fais ça tout de suite ! Et oh, ne t’inquiète pas. Tu ne peux pas savoir comme ça me fait plaisir de te revoir. »

    Ces mots aussi étaient égoïstes. De plus, ils sonnaient faux, quand bien même ils ne l’étaient pas ; elle n’avait qu’à pas le perdre de vie pour commencer. La machine, éteinte depuis peu, se remit relativement vite en marche et ses mains s’agitèrent sans même qu’elle n’ait besoin de réfléchir.
    Et tant mieux. Ses pensées étaient déjà assez pleines pour en rajouter.

    « Comment vas-tu ? Alors comme ça tu travailles ici ? Ca fait longtemps ? »

    Tout en terminant sa boisson, elle lui jeta un coup d’œil ; elle n’allait pas rester silencieuse plus longtemps, c’est vrai que c’était gênant. Elle lui offrit un nouveau sourire avant de continuer ce qu’elle faisait, tout en lui répondant.

    « Oh, ça va oui. Je travaille ici depuis un peu plus d’un an maintenant, je dirai ? Et toi alors, qu’est-ce que tu deviens ? »

    Rabattant le couvercle, elle glissa un autre gobelet pour se préparer un latté également. « Et pour le sucre ? » Elle-même adorait blinder de sucre ses boissons -rip sa santé. Une fois qu’il lui eût répondu, elle s’exécuta puis lui déposa sa boisson avant de retourner chercher la sienne.  Elle l’écoutait avec attention et s’extasiait sur tout ce qu’il pouvait lui dire ; en tout cas, visuellement, il avait l’air de plutôt bien se porter, et cela lui faisait plaisir. Elle le rejoignit après avoir déposé son tablier et vint s’asseoir en face de lui.

    « C’est surprenant qu’on ne se soit pas croisé avant d’ailleurs. Tu ne viens pas souvent dans le coin, si ? »
  • jtm ♥
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