The Best is Yet to ComeAngelo leva la main et salua poliment le chauffeur de taxi qui s'éloignait, puis le regarda disparaître à travers l'épaisse circulation. Après Carmin-sur-Mer, Port-Corail et Sunyria, c'était enfin à Nemerya que l'inspecteur se trouvait. Il ne s'agissait désormais plus que d'arriver au commissariat et de récupérer quelques noms et dossiers, et il pourrait alors se rendre dans l’hôtel que la police lui avait attribué. Un jeu d'enfant, en somme ; mais le lieutenant se méfiait. La journée s'était trouvée être sacrément riche en rebondissements, et même si le soleil déclinait, elle n'était pas encore terminée.
Debout au milieu du trottoir, la main droite dans la poche et une valise pendue au bras gauche, Angelo contempla quelques instants les alentours avant de se mettre enfin en route. En soit, Nemerya lui rappelait beaucoup Safrania, ce qui n'était pas pour lui déplaire, mais ajoutait à son contentement une touche de nostalgie. La ville semblait vivre à son propre rythme, effréné, et emportait dans sa course tous les braves gens qui évoluaient en son sein. Nemerya vivait dans le futur, et Angelo y faisait tache. Sans dire un mot, le vieil homme se mit en route, cheminant dans les rayons mourants du soleil de l'après-midi.
Le trajet avait été long et pénible, et pourtant, maintenant qu'il était arrivé au cœur de la capitale, Angelo se sentait ragaillardi par le dynamisme de la cité. Bon, c'était peut-être quelque chose qu'il regretterait dans les prochains jours, mais à cet instant précis, il l'appréciait en toute simplicité. Observant les passants, les bâtiments, l'emplacement de chaque chose, l’inspecteur tâchait tout en remontant la rue de commencer à s'y situer le plus efficacement possible. Au fur et à mesure qu'il avançait, les voitures garées à sa gauche se changeaient en véhicules de police lui indiquant le chemin, et c'est finalement au coin de cette même rue qu'il trouva la caserne qu'il cherchait : le commissariat.
… Et c'est à peu près au même instant que les tremblements émanant de la pokeball au fond de sa poche atteignirent le stade du franchement désagréable. Cédant uniquement parce qu'ils étaient arrivés, Angelo glissa la main dans la poche de son imperméable et en retira la capsule. Elle s'empressa de s'ouvrir, libérant son hôte dans un flash de lumière blanche.
Sur le parvis du commissariat se trouvait désormais Willia, qui regardait passivement autour de lui la ville qui s'agitait. Il avait passé plusieurs heures enfermé dans cette pokeball qu'il détestait tant, plusieurs heures de véritable répit pour l'inspecteur ; mais même enfin libéré, l'adorable chinchidou rose ne se plaignait pas. Il ne faisait même rien, d'ailleurs. Dépité autant que résigné sur ce point, Angelo lui fit signe de le suivre et s'avança vers le commissariat, saluant poliment les policiers qui sortaient du bâtiment à ce moment précis.
Lentement mais sûrement, Willia s'aventura en direction d'Angelo qui, aux portes du bâtiment, avait la bonté de l'attendre.
A peine Callaghan fut-il à l'intérieur du poste de police que le brouhaha constant de Nemerya fut remplacé par la mélodie bien particulièrement des commissariats. Le claquement persistant des claviers d'ordinateurs, les sonneries de téléphone se déclenchant un peu partout à intervalles régulières, les éclats de voix et surtout, cette odeur de café noir flottant au-dessus de tout ce beau monde : il en était presque chez lui.
Avec un sourire, le vieil inspecteur s'avança vers l'accueil, lançant un dernier regard vers Willia qui prenait son temps pour le rejoindre. Une jeune femme se trouvait derrière le comptoir, entourée de sa pile de dossiers et autres procédures, et Angelo ne voulu pas lui faire perdre plus de temps que nécessaire.
- Mademoiselle. Il la salua d'un aimable hochement de tête. Lieutenant Callaghan, brigade de Safrania. On devait vous informer de mon arrivée.
Et connaissant les supérieurs qu'il avait laissés à Kanto, ces derniers avaient dû se faire une sacrée joie d'annoncer le départ momentané de l'inspecteur vers Lumiris ; au moins auraient-ils un peu la paix, loin de la rengaine du vieil homme et de la Team Mistral. Bon, il prenait la température du commissariat, récupérait quelques dossiers en s'informant des dernières situations, et peut-être, peut-être seulement, pourrait-il enfin se poser un instant. (c) 2981 12289 0
Encore une longue journée sans action. Tu restes à ton bureau à pianoter comme un robot. La petite lixy assise sur tes genoux ne s'en plaint pas et fait sa sieste tandis que Sergent reste sur son perchoir que tu lui as installé à ton bureau. Tu caresses le haut de sa tête avec un faible sourire sur ton visage. Tu es épuisée de ne rien pouvoir faire de plus alors qu'il y a un tas de dossiers et un tas de problèmes un peu partout dans la région. Mais Windoria est reconstruite et cela est une bonne nouvelle pour la région, ça fait un peu de baume au coeur.
▬ Judith !
A l'entente de ton prénom tu relèves machinalement la tête. Tes long cheveux châtains attaché en queue de cheval suivent ton mouvement. Tu regardes ton collègue avec un air morose.
▬ Oui ?
▬ Tu te souviens que tu dois accueillir un inspecteur venant de safrania, tu t'en rappelles ?
▬ Oui ! Mais personne ne m'a prévenue de son arrivé encore. Je suppose que je dois encore patienter un peu.
▬ Il ne devrait plus trop tarder normalement... Mais du coup, je prend une partie de tes dossiers pour la journée.
▬ Ça c'est une très bonne nouvelle !
Dis tu avec un sourire, tu donnes quelques dossiers à ton collègue puis, tu entends à nouveau ton prénom venant de l'accueil cette fois ci. Tu finis d'apporter une partie des dossiers au bureau et tu arrives à l'accueil avec un petit sourire sur tes lèvres pour faire bonne impression.
▬ Exact, je vous laisse avec ma collègue ici présente. Elle va vous montrer les lieux, montrez votre bureau et vous passez les dossiers et les archives dont vous avez besoin.
▬ Bienvenue ! Officier Judith Jones pour vous aider. Je vais d'abord vous montrez votre bureau si vous me le permettez.
Dis tu avec toute la politesse dont tu peux faire preuve. Tu accompagnes donc le nouvel inspecteur à son bureau et tu lui donnes aussi son badge pour qu'il puisse accéder aux archives ou aux dossiers dont il a besoin dans la salle d'archivage même s'il est bien plus simple d'y accéder via les logiciels de la police désormais.
▬ Voici votre bureau ▬ déclare tu en ouvrant la porte. Il n'est pas dans l'open space avec les officiers ▬ Alors, vous avez déjà quelques dossiers sur votre espace personnel sur l'ordinateur. Vos codes sont écrit sur la lettre sur votre bureau. Si vous avez besoin d'accéder à la salle d'archive, vous avez votre badge sur votre bureau. Vous voulez faire un tour des locaux avant que je vous laisse ici ? Vous voulez un résumé sur la situation de Lumiris ? En tout cas, si vous avez des questions, n'hésitez pas.
Explique tu tout simplement à ton nouveau supérieur. Enfin, hiérarchiquement il l'est après est ce qu'il va agir tout seul ou non ? Tu ne peux pas le savoir et tu le laisses faire. Pour le moment, tu es là pour le guider et l'aider au poste de Nemerya.
The Best is Yet to ComeWillia arrivait seulement au niveau du guichet quand Angelo vit venir à lui la jeune collègue dont on lui avait parlé. Une jeune femme enthousiaste, si on en croyait les apparences et la lueur qui brillait au fond de ses prunelles brunes. Peut-être encore plus que lui au même age, d'ailleurs. Dans un sourire poli, le vieil homme lui tendit sa prothèse robotisée, profitant de la poignée de main pour se présenter à son tour.
- Lieutenant Angelo Callaghan, enchanté. Allez-y, je vous suis.
Alors qu'il avait commencé à emboîter le pas à la jeune Judith, Angelo s'immobilisa soudainement, se retournant en direction de la jeune femme à l'accueil. Willia avait enfin atteint le guichet et le regardait s'éloigner avec de grands yeux vides, attendant quelque chose, se préparant à pleurer, peut-être. En désespoir de cause, le lieutenant jeta un regard quelque peu embêté à la policière qui tenait l'accueil, lui désignant l'adorable pokemon de la main.
- Dites, ça vous ennuierait de me le garder 5 minutes ? J'vous assure qu'il est sage mais il supporte pas d'être tout seul.
Momentanément débarrassé du pokémon de sa chère femme, laissé à l'accueil où il n'avait rien d'autre à faire que d'être mignon, le lieutenant se concentra pleinement sur la visite de son nouveau lieu de travail. Attentif aux moindres détails, il marchait aux côtés de sa guide et écoutait soigneusement tout ce que pouvait lui annoncer Judith. En soit, le commissariat n'avait rien de bien différent de celui qu'il avait quitté ; s'en était presque réconfortant. Saluant poliment les hommes qu'ils croisaient, Angelo suivi la jeune femme jusqu'à ce que celle-ci n'ouvre la porte de ce qu'il identifia immédiatement comme son bureau.
- J'aimerais pas être à la place de celui qu'a dû déménager son bureau pour moi.
Pénétré à l'intérieur de la pièce dont il observait l'aménagement, l'inspecteur écoutait les dernières paroles de la policière, posant ses yeux d'or sur la surface de bois et l'ordinateur qui s'y trouvait. Dans l'absolu, ce n'était pas qu'Angelo ne comprenait pas la nouvelle technologie, pas entièrement en tout cas. Mais il avait toujours considéré qu'il s'agissait d'une pure perte de temps de s'intéresser à ces éléments quand les anciennes méthodes fonctionnaient toujours de la meilleure manière qui fut. Malheureusement, c'était là quelque chose auquel même lui, quoique toujours répugnant à l'idée de l'utiliser quotidiennement, avait dû parfois se plier... Non, la technologie, c'était vraiment le truc de son épouse.
- Merci Judith. J'aimerais faire imprimer quelques dossiers, histoire de les ramener avec moi à l’hôtel.
Déposant la valise à ses pieds et se tournant vers elle, Angelo fit signe d'entrer à la sympathique jeune femme, alors qu'il sortait de sa poche une cigarette et un briquet.
- Mais ne restez donc pas sur le pas d'la porte, entrez ! J'ai quelques questions à vous poser – si ça n'vous dérange pas, bien sûr ?
L'élocution légèrement altérée par la cigarette coincée entre ses lèvres pincées, l'inspecteur l'alluma d'un geste mécanique et habitué, laissant glisser le briquet dans la poche de son imperméable. Il était redevenu d'un grand sérieux.
- Qu'est-ce que vous pouvez me dire de la situation à Lumiris ? Je m'suis renseigné autant que j'ai pu en venant, mais nous savons tous deux à quel point la situation peut vite évoluer en une journée.
Tu restes sur le pas de la porte, muette en attendant la réaction d'Angelo. Tu regardes l'homme devant le bureau et tu souris gentiment. Il demande aussi à faire imprimer quelques dossiers. Tu acquiesces machinalement et tu lui demandes poliment.
▬ Quels dossiers vous voulez imprimer ? Je peux y aller rapidement, si vous le désirez.
Dis tu avec politesse, cela ne te dérange pas d'imprimer des trucs ou autres, tant qu'on ne te dérange pas avec des dossiers à taper à l'ordinateur ou à te dire, « tu ne peux pas faire ci ou enquêter sur cela », des fois tu te demandes pourquoi tu es devenue flic et tu te rappelles sans cesse de ton paternel. Tu as suivis ses pas ce n'est pas pour rien. Tu veux prouver que les femmes ont leur place dans la police et tu veux aussi redorer cette image de la police qui se dégrade de mois en mois à cause de la team mistral et des lois qui vous dis d'avoir un mandat ou d'amener des preuves avant de pouvoir agir. Tu soupires légèrement envers toi même puis tu te reprends rapidement ! Tu n'es pas seule ici, tu ne dois pas te laisser abattre ou autres. Tu dois pour le moment, guider le nouvel inspecteur dans le commissariat.
▬ Posez moi, les questions que vous désirez.
Dis tu en entrant dans le bureau un peu timidement. Tu souris, on ne t'a jamais invité dans un bureau pour te demander des informations mais juste pour te réprimander sur ton comportement et il découvrira bien vite les quelques rumeurs qui circulent sur toi dans le commissariat mais pour le moment, tu n'es qu'un agent comme un autre. Tu es juste serviable.
▬ Alors, je ne sais pas vous avez entendu parler de la team Mistral qui a fait échouer un plan pour la contrer ! Mais heureusement pour nous, tout le monde en est quasi ressortit indemne. Après, il y a des témoignages sur des trafiquants de fourrures pokemons et autres à Port Corail mais on a rien pour le prouver alors nous sommes coincés. Sinon, Windoria a été reconstruite il y a peu et il y a de la criminalité qui s'installe voir même qui se développe comme la ville est encore pauvre et a peu de moyen, je crois que j'avais même lu des rumeurs et quelques témoignages sur des potentiels voleurs en bande ou des trafiquants cacher dans les montagnes mais je n'en sais pas plus que ça. Après, ce ne sont que des petits crimes par-ci par-là, rien de très important et nous n'avons aucune nouvelle de la team Mistral et de quand elle va agir. La région connait aussi une migration de pokemons et j'ai entendu qu'un marché noir se développait dans le centre de la région... mais je ne sais pas si c'est dans Nemerya. Il faudrait que je relise les dossiers...
Explique tu aussi clairement que possible en donnant toutes les informations que tu possèdes à l'inspecteur de police. Tu fais de ton mieux mais il y a encore beaucoup à faire et tu ignores s'il y a encore des affaires plus graves après tout, tu n'as pu qu'accéder à quelques dossiers et tu essayes d'avoir des informations de la part de tes collègues mais ils restent toujours évasifs car de toute manière « nous ne pouvons rien faire ».
The Best is Yet to ComeA la question de la policière, la réponse était plutôt simple, et c'est avec le même sourire entre la gêne et le soulagement qu'Angelo lui répondit.
- Tous, si possible. Ça m'fera de la lecture et me donnera de quoi réfléchir.
Alors qu'il s'apprêtait à ranger son paquet à la suite du briquet, le vieil inspecteur s'arrêta comme s'il se remémorait quelque chose, et tendit poliment la boite de cigarettes à la jeune Judith, l'invitant à se servir, se préparant à également lui offrir son allume-feu au cas où sa collègue accepterait.
- Vous fumez ?
Mais bien vite Angelo retrouva son sérieux, écoutant les paroles de la policière et triant rapidement les informations du plus au moins utile. La Team Mistral était le principal sujet de ses inquiétudes et la raison de sa présence en cette région, mais maintenant qu'il en foulait le sol Callaghan découvrait d'autres affaires dans lesquelles il se sentait l'obligation de fourrer son nez ; que ce fut les plus anciennes affaires non-résolues, ou les toutes jeunes que lui citait Judith...
- Les trafiquants sont le lot et la plaie de chaque grand port – on trouv'ra bien quelque chose pour les coincer z'inquiètez pas.
S'il avait été à Kanto, les contacts et autres indics auraient été faciles à joindre, mais à Lumiris, c'était pour l'inspecteur comme recommencer à zéro. Il allait falloir qu'il creuse un peu partout voir jusqu'où ses vieilles connaissances pourraient le mener...
- Par contre ce que vous dites de Windoria est plus inquiétant. Le commissariat a déjà rouvert là-bas ? Il serait p't'être bon d'y envoyer quelques-uns de nos hommes en plus.
Angelo tira sur sa cigarette, s'entourant d'une volute de fumée grise. Le marché noir qui se développait était aussi une sale affaire à suivre, sans compter les possibilités pour la Team Mistral de se fournir au nez et à la barbe des forces de police...
- Comme tout l'monde cette histoire de Team Mistral m'inquiète – la dernière fois qu'ils sont restés silencieux trop longtemps leur retour était franchement pas jojo ; et j'aimerai jeter un coup d'oeil à cette histoire de marché noir.
Assis sur le bureau, la valise à ses pieds, Angelo sembla se perdre dans ses pensées pendant quelques instants ; mais, quand il en ressortit, son air songeur paraissait s'être évanouit au profit d'un visage plus aimable et encourageant.
- Et vous Officier, sur quelle affaire vous êtes en ce moment ?
Après tout, avant de dépoussiérer les vieux cadavres, peut-être pouvait-il venir en aide aux affaires en cours – et Judith était la mieux placée pour savoir tout ceci. Mais l'affaire du marché noir lui trottait dans la tête sans compter, plus imposante encore, celle de la Team Mistral. S'il devait se reproduire un événement du même ordre que la dernière fois – et son but était bien d'empêcher cela ! Il serait sur le terrain, cette fois... (c) 2981 12289 0
Dis tu avec politesse, tu le feras une fois que vous aurez fini votre échange. Tu dois bien sûr l'aider et le guider dans le commissariat même si tu es sûre que d'ici quelques jours le problème sera réglé. Mais pour le moment, tu es serviable, c'est le moins que tu puisse faire pour lui.
▬ Non, je ne fume pas.
Réponds tu tout simplement avant d'écouter les paroles de ton nouveau supérieur. Tu es plutôt d'accord avec lui sur certains points mais tu ne peux pas effectuer de requête ou de suggestions. Tu es qu'un officier parmi les autres. Alors, tu restes sagement à ta place sans qu'on vienne te prendre la tête puisqu'apparemment chacun de tes remarques devient désobligeante. C'est d'ailleurs pour ça qu'on t'a dit d'aider le nouvel arrivant à Nemerya. Comme ça tu râles moins et tu fais ton taff sans emmerder tes supérieurs à tout bout de champs... Dire que la dernière fois, tu as faillis rendre ton badge de toi même. Heureusement, que tu ne l'as pas fais, tu aurais regretté.
▬ Ah moi ? Je fais que du tri entre les dépositions comme quasiment tout le monde. Nous n'avons aucune preuve pour le marché noir et on nous interdit d'agir tant qu'on a pas de mandat ou d'un témoin tangible. Comme ce ne sont que des rumeurs même si certaines dépositions parlent d'hurlements ou de pleurs de pokemons la nuit... Pour le moment, je fais juste de la paperasse et je gère parfois des appels. Enfin bref... Je ne suis pas sur une enquête particulière.
Résume tu la situation même si au fond, t'avais envie de dire que quelque part, tu t'étais mise toute seule à cette place. On te refusait catégoriquement toutes les enquêtes majeures pour la simple et bonne raison que tu avais trop engueulé tes supérieurs et de toute façon, personne ne peut faire les enquêtes sans preuve. C'est juste un cercle vicieux sans fin.
▬ Je vais imprimer les dossiers, je reviens d'ici une bonne dizaine de minutes le temps que je trouve tout.
Dis tu en sortant du bureau. Tu fais profil bas et tu sors tous les dossiers dont tu as parlé à l'inspecteur. Tu prend une bonne quinzaine de minutes avant d'avoir tout imprimer et trier dans des pochettes différentes. Tu toques ensuite au bureau et tu entres avec les bras plein de dossiers.
▬ Inspecteur Callaghan, c'est ce que vous m'aviez demandé.
Dis tu en déposant les pochettes sur le bureau de ton supérieur.
The Best is Yet to ComePoliment silencieux, Angelo se contenta de prêter une oreille attentive aux paroles de Judith, essayant d'enregistrer la moindre information que pouvait lui donner l'officier. Les histoires concernant ce marché noir qui se développaient l'intéressaient tout particulièrement mais, quand vint la fin du témoignage de la jeune femme, c'était un air mécontent qu'on pouvait lire sur le visage de l'inspecteur.
- Bah ! Il fit un geste de la main, produisant un cliquetis mécanique inquiétant. Toujours les mêmes excuses pour pas se déplacer, ceux-là.
La jeune Judith était aimable, dynamique et volontaire. Et voici qu'elle se retrouvait à faire les impressions du nouveau gradé venu comme si on lui avait donné le rôle de secrétaire plutôt qu'un badge pour veiller à la loi.
- J'vous remercie.
Et voici que la jeune femme était partit, le laissant seul dans son nouveau bureau. Pendant quelques instants, Angelo resta le regard dans le vide et l'esprit ailleurs, toujours assis sur la planche de bois en dédaignant la chaise. Puis, comme se remémorant les événements, l'inspecteur sortit d'une des profondes poches de son manteau un tournevis, et entreprit de resserrer manuellement sa prothèse de main dont le bruit un peu plus tôt l'avait inquiété.
Alors comme ça, il n'y avait ni témoin ni preuves tangibles de tels agissements, et personne pour se déplacer et s'occuper de tout ceci ? Au final, Angelo se sentait véritablement revenu chez lui : les mêmes problèmes par delà les océans, les mêmes réponses à ce genre de comportement. Une fois installé, il lui faudrait vérifier la liste de ses indics et relocaliser certains de ses contacts perdus de vue, mais quelques noms lui venaient déjà en tête : il y avait de quoi faire. Bon sang... Il n'était pas près de rentrer auprès d'Elle d'aussi tôt. En parlant d'Elle... Pendant quelques instants, l'inspecteur Callaghan hésita à appeler sa femme pour la prévenir de son arrivée au commissariat et des derniers événements qui lui étaient arrivés. Mais malgré l'envie de lui communiquer que tout allait bien, le vieil homme de Kanto se connaissait et surtout, la connaissait bien. A peine auraient-ils le téléphone dans les mains qu'ils en auraient probablement pour plusieurs heures ; non, mieux valait la joindre une fois à l’hôtel...
Il remuait les doigts, véritables griffes de métal humanisées, quand la jeune Judith revint dans la pièce chargée d'une pile de dossiers imprimés. C'est dans un sourire qu'il l'y accueillit, se relevant dans un même mouvement.
- Inspecteur Callaghan, c'est ce que vous m'aviez demandé.
- Ah parfait.
Il attrapa sa valise d'une main et entreprit d'y glisser les différents dossiers.
- Si ça n'vous dérange pas je vais rentrer à l'hôtel déposer mes affaires et appeler ma femme – elle va insister pour que j'lui raconte toute ma journée et probablement me conter la sienne et j'me connais, j'aurai pas le courage de le lui refuser.
Mais en se retournant, l'époux heureux avait reprit son sérieux.
- En revanche j'aimerai m'pencher sur cette histoire de marché noir. V's'êtes sur aucune enquête, c'est bien ça ?
Rapidement, Angelo réfléchit. Il n'aimait pas travailler autrement qu'en solitaire, économisant les paroles au profit de ses pensées, se faufilant plus facilement partout et menant les enquêtes à son rythme sans frein d'aucun genre. Mais Judith semblait aussi ennuyée que prometteuse et surtout, connaissait cette ville dans laquelle elle travaillait depuis, forcément, plus longtemps que lui. Bon sang... Oh et puis, allez.
- J'aim'rai que vous m'accompagniez pour mettre cette histoire au clair. Les témoins s'pointeront pas tout seuls - j'vous contacte dès que j'ai vérifié quelques petits trucs de mon côté.
Tu souris comme à ton habitude et tu déposes la paperasse sur le bureau de l'inspecteur mais celui-ci fit autrement. Attrapant sa valise, tu le vois tout ranger dedans. Il veut sûrement consulter ses papiers dans le plus grand des calmes au lieu d'être enfermer ici avec tout le monde qui fait du bruit. Tu peux le concevoir.
▬ Faites comme vous le souhaitez ! Si jamais vous avez besoin qu'on vous transmet d'autres dossiers ou qu'on vous imprime d'autres documents, n'hésitez pas !
Dis tu avec un sourire sur le bout de tes lèvres tandis que l'inspecteur empoignant fermement sa valise, se décide à partir ou presque. Tu sors, te voilà sur le pas de la porte quand tu entends ton nom arriver à tes oreilles. Tu te retournes un peu surprise de la proposition que te fais l'inspecteur. Toi sur une enquête !? Cela se révèle quasi du miracle !! Mais tu ne refuses pas bien au contraire, tu acquiesces sans rien dire puis tu lâches avec un petit enthousiasme non voilé.
▬ Très bien ! Ce sera un honneur pour moi de vous accompagnez !
Dis tu, contente mais bon, ce sont tes supérieurs qui vont vite regretter d'avoir fait de toi le guide touristique des bureaux car grâce à ça, tu vas sortir enquêter et sûrement te mettre à dos une partie de tes camarades frustrés de ne rien faire pour le bien de Nemerya.
Tu respires un grand coup, regarde l'inspecteur partir et tu te remet à ton bureau avec un léger sourire satisfait. Tu es contente d'enfin servir à quelque chose.