Les mains dans les poches et un lourd sac à dos sur les épaules, Leonard se dirigeait vers un des nombreux champs de tournesols. Ce n’était pas la première fois qu’il saluait un agriculteur et qu’il décidait de changer de cible.

Car son objectif était de trouver un champ où il n’y avait personne pour débuter des fouilles. L’objectif étant de trouver une méga-gemme oubliée par exemple. C’était une idée qui lui était venu en bouquinant un livre pour enfants que sa maman lisait aux petits qu’elle gardait.

*Les champs sont des endroits qui ne servent qu’à produire de la nourriture. Mais ça n’a pas toujours été le cas ! Il y a forcément eu autre chose bien des centaines d’années plus tôt ! *

Excité, il avait préparé son expédition et était parti.

Il était donc ainsi, les mains dans les poches et un lourd sac à dos qui commençait à lui cisailler les épaules. Il tourna la tête sur sa droite et découvrit Gael qui lui souriait à son tour.

« Ca va être une belle journée, je le sens. Puis, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas pensé un peu de temps juste toi et moi. »

Il lui sourit tout en continuant à marcher.

Demande de modération. Merci ;)

Les mains dans les poches, Leonard rerplongeait dans ses souvenirs.

« Tu te souviens, au début ? Tu étais très timide et ça m’inquiétait. Je te voyais te recroqueviller sur toi-même et ne savait pas quoi en faire. »

Aujourd’hui, Gael était un boskara qui s’était trouvé. Il s’était ouvert au monde et ça lui avait plus que réussi. Désormais, c’était lui le « diplomate » dans la famille de Leonard. Lui qui parlait avec les pokemons sauvages. Lui qui affinait les situations et trouvait des solutions.

« Ouais, on en a parcouru du chemin tous les deux, n’est-ce pas ? »

Les deux se sourirent l’un l’autre. Puis furent dérangés par l’apparition d’une tête en provenance du sol. Ce qui stoppa net les deux compagnons qui en perdirent leur sourire par une expression de surprise. Surprise multipliée par un départ soudain.

« Qu’est-ce que tu essaies de me dire, Gael ? Quoi, le pokemon avait quelque chose avec lui ? Qu’est-ce que c’était ? Ce qu’on est venu chercher ?! Vraiment ?! Allons à sa poursuite, alors !! »

La suite est plus intéressante vue du ciel. En effet, la course-poursuite « gentille » entre Leonard/Gael et le fouinar/farceur formèrent comme des crop-circles dans le champ de tournels. Un fun-fact bien plus intéressant que des ahanements d’efforts physiques, de « grr », de « il a encore changé de direction ! », de « … on l’a perdu… NON ! Là-bas ! ». Bref, je crois que je me suis fait comprendre.

Demande de récompense. Merci ;)

Fermier : « Et bah alors, petit père. Qu’est-ce que tu fabriques ici ? »

Un fermier en salopette avait interpellé Leonard qui marchait au côté de Gael (boskara).

« Bonjour, monsieur. Je suis actuellement en expédition scientifique ! »

Fermier : « Bah me dis pas que c’est pas vrai. C’est une plaisanterie ? Il y a une caméra toute petite cachée quelque part ? »

Leonard sourit à l’homme bien bâti qui n’avait absolument pas besoin de fréquenter une salle de sport pour avoir un corps ferme et musclé.

« Absolument pas, monsieur. J’ai décidé de penser de façon originale. C’est avec cette méthode que je me suis retrouvé dans les champs. »

Fermier : « Et donc ? Qu’est-ce que tu recherches exactement ? Des vieux os ? Des reliques ? »

Un regard à Gael et un échange de sourire traversèrent l’un à l’autre. Leur curiosité avait découvert une autre curiosité. Inévitablement qu’ils allaient passer un peu de temps tous ensemble. Surtout que le fermier était accompagné d’un macronium qui se rapprochait du boskara.

« Tout ! Des informations. Des fossiles. Des données. Mais je préférerais plutôt mettre la main sur une méga-gemme ! »

Demande de modération. Merci ;)

La curiosité est autant une qualité qu’un défaut. Ça permet à un jeune Eclipse de courir d’un bout à l’autre de l’île, de lire des livres sur des sujets si variés qu’il ferait faire des grands écarts à Jean-Claude Van Dame. Mais cette curiosité le pousse également à observer une bataille entre deux pokemons sauvages sans intervenir.

*Je ne connais ni l’un ni l’autre ! C’est génial de faire une telle découverte ! *

Gael donne alors un coup de son flanc dans la jambe de Leonard : pour le faire revenir à la réalité.

« Oh ! Pardon. Oui, tu as raison. On doit intervenir, Gael. »

Son instinct lui dit de venir en aide au lewsor. Probablement parce qu’il a un côté « recherche » et qu’il semble défendre quelque chose. Pour le coup, l’astronelle ressemble à une brute d’école ou encore un vulgaire criminel qui joue la carte de l’opportuniste.

Le temps qu’il passe à réfléchir : l’astronelle met KO le lewsor. La réaction de Leonard est alors instinctive !

« Gael : utilise Tranch’Herbe sur l’insecte ! »

Les feuilles quittent rapidement le sol, se stabilise aux environs du corps du boskara puis, sous l’impulsion mentale : filent si vite qu’elles en deviennent des projectiles acérés ! L’astronelle pousse des cris de mécontentement. Elle se détourne et fait face à Gael en délaissant son trésor volé.

« Gael : décourage-la en utilisant Giga-Sangsue ! »

Leonard ne veut pas violenter sans raison les pokemons. Même quand ils commettent des « crimes » devant ses yeux. Sa stratégie est donc de drainer l’énergie de l’insecte pour le forcer à abandonner et fuir ailleurs. Fuir loin.

L’astronelle ne se laisse pas faire. Un étrange rayon émerge et vient frapper le boskara. Leonard reconnaît la signature d’une technique Rafale Psy. Il demande à Gael s’il tient le coup et ce dernier acquiesce. Il ne va pas abandonner si vite alors qu’il y a un pokemon KO qui a besoin de lui.

« Parfait. Utilise maintenant Vampigraine ! »

Une graine suit une trajectoire montante puis descendante et vient se coller sur la carapace de l’insecte. A un endroit où ses pattes ne pourraient pas la retirer. Comme un parasite, la graine commence alors à pomper l’énergie vitale de l’astronelle.

*Arrête de lutter. Abandonne cette bataille. *

L’insecte vole sur place. Il n’attaque pas mais les pulsions qui jaillissent de son être sont à l’opposé d’une attitude à abandonner. Pourquoi ? Leonard commence alors à sentir le doute s’installer dans ses entrailles. Des questions « pop ! » les unes après les autres : qu’est-ce qu’il le rend si confident ? Est-ce qu’il y un groupe d’insectes dans son genre qui se trouve dans les parages ? A cette question, Leonard plisse les yeux et observe par-delà l’astronelle. Mais il ne voit rien.

« Gael, reste sur tes gardes, d’accord ? On attend de voir sa prochaine réaction. »

Le boskara acquiesce, son centre de gravité légèrement penché vers l’avant. Ses pattes antérieures étant partiellement pliées. Gael est prêt à ruer et utiliser une technique de type Morsure, par exemple.

Un bruit sourd se rapproche. Comme un grondement ? Plutôt un bourdonnement ! Leonard fronce les sourcils et réfléchit. Il se demande pourquoi ce bruit lui est familier. Quand ses yeux tombent sur l’astronelle que Gael tient en méfiance, le déclic se produit !

« Il y a du renfort qui arrive pour lui, Gael ! »

Le boskara acquiesce de la tête mais ne perd pas sa concentration. Après tout, il draine petit à petit l’énergie vitale de l’astronelle.

« Relâche mon pokemon de ton entreprise ! »

Une voix autoritaire. L’esprit de Leonard connait un bug. Dans sa tête, il s’attendait à voir un autre astronelle. Alors son esprit imagine un astronelle capable de parler comme un être humain. Mais cette voix de femme autoritaire ne peut pas provenir du pokemon. C’est impossible. Il doit croire au possible. Donc un astronelle en renfort. Et donc deux astronelles contrôlés par cette voix autoritaire.

« Je ne le répèterais pas une fois de plus. »

C’est une femme qui doit avoir l’âge de sa maman. Plutôt rondelette mais très agréable pour les yeux masculins. Une poitrine évidente et des cheveux longs et blonds.

« Oui, madame. »

Il ne peut pas lutter contre ce genre d’autorité. Surtout qu’il ne lutte pas pour la survie d’un être humain ou le devenir du monde connu. Donc il n’y a vraiment aucune raison de ne pas obéir à cette ordre. Par contre, rien ne retient sa curiosité.

« Je m’appelle Leonard. Je venais simplement en aide à ce pokemon mis KO par le vôtre. »

« Tu devrais t’occuper de tes propres affaires. »

La blonde ne semble pas vouloir entamer une discussion. Pas plus que de donner son nom.

« Est-ce que vous comptez faire quelque chose de ce pauvre pokemon ? »

« Et qu’est-ce que j’en ferais ? Je m’en fiche. Fais-en ce que tu veux. Capture-le si c’est ce que tu souhaites. »

« Non, madame. Je ne veux seulement m’assurer qu’il aille bien. Peut-être l’emmener dans un centre pokemon s’il en a réellement besoin. »

« Pff… Les jeunes sont si innocents de nos jours. Ah ! Je ne peux pas résister face à cet entrain et cette candeur. »

Elle soupire. Puis elle regarde son couple d’astronelle et hausse les épaules, l’air de dire « je n’y peux rien, son genre est ma kryptonite ». Elle tend alors la main vers Leonard et se présente :

« Alysha Han Gogh. »

« Bonjour, Alysha ! »

L’innocence et l’optimisme caractéristique de Leonard. Il répond avec un grand sourire comme s’il ne s’était rien passé.

« Hum, Alysha ? »

« Oui, mon chou ? »

L’expression d’Alysha venait d’afficher un « Oups ! ». Les yeux ronds ouverts, la main devant sa bouche comme pour cacher qu’elle venait de dire une bêtise. Mais Leonard n’y prêta pas attention et posa sa question.

« Votre astronelle a voulu s’emparer d’une pierre qu’avait cet autre pokemon. Est-ce que vous pensez que je peux y jeter un œil ? »

Alysha regarda son astronelle. En silence, elle le jugeait avec ses fins sourcils qui venaient de se tordre en une expression mi colère mi fatiguée de devoir revivre toujours la même expérience. Visiblement, l’astronelle aimait se battre et voler les trésors des autres.

Quand Alysha reposa son regard sur Leonard, toute la dureté avait disparu pour laisser place à une expression maternelle. Vraiment, Leonard était la kryptonite d’Alysha.

« Pas de problème, mon chou. Prends la pierre et garde-la si elle te fait plaisir. »

« Merci, madame ! »

Leonard récupéra la pierre, il regarderait plus tard si elle était un trésor ou non. En attendait, il prit délicatement le corps du lewsor dans ses bras. En se relevant, il chercha des yeux la direction pour retourner le plus rapidement possible au centre pokemon.

« Viens avec moi. J’ai un 4x4 garé non loin. Nous rejoindrons très vite la ville avec. »

« Merci encore ! »

Alysha resta quelques instants devant le centre pokemon. D’abord parce qu’elle laissa à Leonard le temps de descendre. Mais elle resta même après que les portes se soient refermées et qu’elle ne le voit plus.

L’astronelle brisa ses rêveries en passant devant son champ de vision.

« Quoi ? Oui, je sais. Mais je n’y peux rien. Il était vraiment chou, ce jeune homme. »

Venait-elle de rougir légèrement ? Peu importait pour Leonard qui attendait des nouvelles du lewsor. Assis sur une chaise dans la salle d’attente, il ouvrit son sac en bandoulière et observa la pierre que le pokemon mis KO avait tenté de protéger. Etait-ce un trésor ou un vulgaire caillou sans particularités ?

Demande de récompense. Merci ;)

Le lewsor allait être pris en charge. Une fois que Leonard fut rassuré par l’état de santé du pokemon et de son avenir, il décida de sortir du centre pokemon.

Quelle surprise de découvrir Alysha Han Gogh l’attendant à côté de son 4x4.

« Je pensais que vous seriez partie, madame Han Gogh. »

« Appelle-moi Alysha s’il te plaît, mon chou. »

Leonard fut obligé de tourner la tête d’un côté et de l’autre pour suivre les mouvements croisés des deux astronelles qui décidèrent de s’intéresser de plus près la stari lévitante de Leonard.

« Je peux vous demander ce que vous faites encore ici, ma- euh Alysha ? »

Avec un grand sourire innocent, Leonard ne comprit même pas qu’Alysha était intéressé par sa personne. Il n’avait pas remarqué qu’elle l’appellait « mon chou », qu’elle rougissait légèrement ou encore que son comportement s’était adouci depuis qu’ils avaient commencé à parler là-haut dans les champs de tournesol.

Demande de modération. Merci ;)

Quand Leonard entend qu’Alysha s’en va, il hausse les épaules. Ce n’est pas grave. Et elle a surement se raisons de toute façon. Un enfant à s’occuper ? Un lieu où se rendre pour le travail ? Peu importe, Leonard ne pense pas qu’elle est méchante. Juste un peu « bizarre ». Sans compter qu’il est certain de trouver quelque chose dans ce champ de tournesols. Il lui fait confiance. (bon, il fait confiance à tout le monde, en même temps…)

Soudainement, les tournesols sont plaqués au sol. C’est étrange. Surtout que ça parait former une forme géométrique. Mais ça, il ne peut pas le vérifier étant donné qu’il n’a ni ailes ni drone. Bon, il pourrait bien équiper une petite caméra sur le corps d’Esmeralda. Mais ce n’est pas vraiment la question. Surtout qu’il y a une musique qui attire déjà ses sens.

*Qu’est-ce que ça signifie ? *

Il écoute en fronçant les soucils. Comme si les froncer pouvait l’aider à réfléchir. Et, alors qu’il essaie de rejouer la mélodie dans sa tête, c’est désormais ses yeux qui sont pertubés. Du bord du cercle, des lewsors de toutes les couleurs se présentent devant l’Eclipse.

« Bonjour, vous. »

*Peut-être qu’ils connaissent le lewsor que j’ai emporté au centre pokemon ? C’est peut-être sa famille ? *

« Si vous vous inquiétez pour l’un des votres, ne le faites plus. Il est actuellement soigné. Je suis certain qu’il sera bientôt de retour parmi vous. »

Et il sourit aux pokemons. Puis il arrête en pensant que ce n’en est peut-être pas. Avec le masque de la curiosité sur son visage, il lève la tête vers le ciel. Il fait jour donc il n’y a pas d’étoiles. Elles ne sont pas visibles à ces yeux. Yeux. Les couleurs des lewsors. Leonard rebaisse la tête et observe les lewsors. Il les compte.

*Il y en a huit. Et tous ont une couleur différente. *

Gael le boskara est toujours près de lui. Lui aussi ne semble pas savoir quoi faire dans cette situation.

Leonard a alors une idée. Il sort son téléphone portable et télécharge rapidement une simple application. La majorité de son écran est rempli d’une couleur unie. Tout en haut se trouve une barre remplie de petits carrés de couleurs. Il se dépêche de remplir cette petite barre avec les huit couleurs représentant chacun des huit lewsors. Une fois fait, il tend le portable vers les pokemons du troisième type.

« Vous voyez ? J’ai les mêmes couleurs que vous. »

Puis il clique sur la couleur violet et montre le portable au lewsor violet. Il fait de même avec le blanc. Et poursuit ainsi avec les six autres couleurs.

*Bon. On a l’air de réussir à communiquer. Voyons jusqu’où ça peut me mener. *

Pendant ce temps, Gael observe ce qu’il y a au milieu du champ. Essayant de comprendre. Essayant de s’en approcher si c’est possible. Mais reculant si cela causerait un incident diplomatique.

Demande de récompense. Merci ;)