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An eye from Unys n°1 : La vie d'expatrié en Lumiris [ Invitée : Anthéa Oyhenart ]
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Oyhenart
Anthéa

Rédactrice
Web

AN EYE FROM UNYS
N°1
 « Il y a quelques jours de cela je suis entrée en contact avec une personne qui m'intéressais depuis quelques temps. Je tiens un nouveau format pour le site de "L'Insolite" des interviews vidéos réalisées dans des restaurants ou des bars, où je discutes avec des habitants de Lumiris, pour qu'ils répondent à des questions sur leur quotidien et comment est la vie dans la région.

J'ai pu donc pour la première édition, solliciter la participation d'une étrangère venue travailler à Lumiris comme moi. Après lui avoir proposée de me rejoindre pour cette émission, elle a généreusement acceptée. Je la rejoins donc ce soir dans un bar pour l’interviewer autour d'un verre, j'ai eu l'autorisation du gérant pour avoir un coin tranquille où filmer. »


Lyn passe quelques minutes à se préparer avant de quitter sa chambre d’hôtel habillée élégamment comme à son habitude, son grand manteau laissant ses épaules apparentes.

Un collègue du journal est là pour s'occuper de la technique. Pas que le matériel soit encombrant, une petite caméra et deux micro-cravates, mais une seul prise est possible et pour un nouveau format il faut éviter le départ désastreux.

C'est assez neuf pour Lyn d'être devant une caméra, cependant elle a l'habitude de discuter avec diverses personnes pour écrire ses articles, alors elle reste détendue comme à son habitude. Son regard semble presque las, alors qu'elle traverse le centre-ville animé d'Artiesta, mais au fond d'elle Lyn a hâte de découvrir son invité.

Arrivée au bar, elle peut voir que Miss Anthéa est déjà arrivée, l'attendant devant l'établissement. Elle la salue d'un bref signe de mains, sans être trop procédurale afin qu'elle soit à l'aise.


« Ravie de te rencontrer, je suis celle qui va t’interviewer ce soir et c'est moi que tu as aussi eu au téléphone. J'espère que la soirée se passera bien. Je te laisse passer devant. Mon collègue va juste prendre quelques minutes pour nous installer la caméra et les micros. »

La préparation est brève, 10 minutes tout au plus. La chroniqueuse a déjà commandée un martini en attendant.

Et alors que les deux femmes s'installe à leur table, Lyn prend la parole, avec toujours la même attitude paisible et détendue, le regard dirigé vers l'objectif.
 

«Salut, c'est Lyn.

On se retrouve pour la première édition de "An eye from Unys". Des interviews filmées se concentrant sur le quotidien des habitants de Lumiris. Afin que tous nous puissions découvrir cette région encore bien inconnue du grand public.  

Bien sûr nous pensons aussi à nos lecteurs qui n'utilisent pas le réseau Dusk, alors un article écrit sera réalisé peu de temps après la diffusion.

Ce soir, je suis avec Anthéa Oyhenart, rédactrice Web en free lance. Qui va nous parler de sa vie à Lumiris. Tout cela enregistré depuis "Le Persian" un bar classieux à l'ambiance Jazz du sud d'Artiesta. »

Lyn se tourne vers son hôte.

« Mais je te laisse d'abord te présenter Anthéa. Qui-es tu ? Et quel est ton parcours ? »
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An eye from Unys n°1



T’as clairement passé ta journée à sauter partout dans ton appart’. Même Pioupiou n’a pas compris (le pauvre, il ne comprend pas grand-chose de toute façon). T’as attendu avec tellement d’impatience que t’as même réussi à ne pas manger ce midi. T’as oublié. Vraiment Anthéa, quand il y a quelque chose qui trotte comme ça dans ta tête, tout le reste passe aux oubliettes. Il faudrait quand même que tu fasses un peu plus attention, hein. Heureusement que tu as goûté un truc vite fait tout à l’heure (ouai, en revanche, ja-mais et pour rien au monde tu ne louperais l’heure de goûter ; t’es pas croyable). Les deux articles que t’avais à pondre pour aujourd’hui ? Tu les as rédigé beaucoup trop rapidement. Tu t’es même pas relu, t’as envoyé le premier jet comme ça, comme si tout était normal (tu vas te faire taper sur les doiiiigts).  

Et puis, quand t’as eu fini, t’as foncé dans ta garde robe. Clairement, t’as dû passer trois heures trente à essayer de trouver la tenue que tu voulais porter. Autant y a des jours où tu détestes mettre plusieurs heures pour te préparer, autant aujourd’hui t’aurais peut-être dû prendre un peu plus de temps afin d’être sûre de ton choix (sérieux, Anthéa ?). Pioupiou s’est même inquiété, à te voir dans cet état-là.

« Tu te rends compte ou pas ? Non forcément, t’es un Pokémon pis t’as pas la lumière à tous les étages, mais c’est trop un grand jour today ! »

Première fois que tu vas être interviewé hein. En fait, t’es clairement impatiente depuis que cette femme t’a contacté (tu comptes les jours depuis là). Tu t’es longtemps demandé si tu serais à l’aise face à la caméra et puis t’en as conclu que oui, certainement (ça ne fait presque aucun doute même). T’es tellement à l’aise partout où tu vas que ce n’est pas ça qui va te perturber (au contraire, ça va sûrement te rendre encore plus insupportable que tu ne l’es parfois).

Bref, voilà que tu as enfilé ton col roulé blanc ample, ton pantalon noir maintenu par ta super ceinture que t’aimes tant. T’as fais 800 essais de chaussures avant de jeter ton dévolu sur une paire de bottines à talons noires. Et puis t’as probablement dû refaire ton chignon bas quatre fois. Une petite touche de maquillage, un peu de parfum, te voilà désormais parée. Avant de partir, tu prépares de quoi manger et boire pour ton Passerouge.

« Bon, t’es gentil hein ? Pas de bazar. Quand t’as fini de manger va dormir. Allez, bisouuuus mon bebou. »

Un bisous sur le crâne de l’oiseau et te voilà partie, arpentant les rues d’Artiesta avec tout la classe qui te caractérise quand tu désires sortir habillée aussi chic. Le sourire aux lèvres, tu aurais déjà rejoins le bar dans lequel vous aviez rendez-vous en courant si tu n’avais pas tes talons. Mais pour le coup, t’es arrivée sacrément en avance. Pas grave, de toute façon tu préfères arriver avant, parce « qu’après l’heure, c’est plus l’heure » (on oubliera que le début de la citation c’est « avant l’heure c’est pas l’heure » ; de toute façon, Anthéa fait bien ce qui lui plait et arrange tout à sa convenance).

Enfin, voilà qu’une jeune femme vient te saluer et se présenter.

« Ravie de te rencontrer également ! Oh, la soirée va bien se passer, je n’en doute pas ! »
Lances-tu avec un petit rire, réajustant la lanière de ton sac à main sur ton épaule avant d’entrer dans l’établissement.

Après qu’elle ait commandé son martini, tu demandes un mojito (ou la définition même d’une bonne soirée en perspective). Vous prenez ensuite place à votre table un peu à l’écart (t’en déduis qu’ils ont tout prévu) et puis t’arbores un grand sourire, ton regard se posant alternativement sur Lyn puis la caméra. T’admires vraiment son aisance tandis qu’elle prend la parole. Et puis en même temps, tu réfléchis à ce que tu vas bien pouvoir dire avant que ton tour n’arrive.

« Bonjour à tous ! Tout d’abord, je tiens réellement à te remercier Lyn pour cette interview, et je serai ravie de répondre à tes questions. Comme elle a déjà pu le dire, je m’appelle Anthéa Oyhenart. J’ai 25 ans et je suis actuellement rédactrice web. J’ai toujours dis à mes parents que je voulais travailler dans le domaine de l’écriture. Si l’idée d’être journaliste était celle qui me plaisait le plus lorsque j’étais petite, je me suis finalement tournée vers la rédaction en ligne. »

Tu parles calmement, articules. T’es à l’aise comme tu l’avais espéré. Bref, tout roule comme sur des roulettes.

« Si les débuts ont été compliqués et m’ont obligé à avoir quelques petits jobs ici et là pour arrondir les fins de mois, j’ai finalement réussi à réellement me lancer et à en arriver ici aujourd’hui. Pour ceux qui pourraient se demander, j’écris des articles à la demande pour divers sites web. »

On dirait que t’as toujours fait ça, c’est incroyable.

« Sinon, cela fait donc deux ans que j’ai emménagé à Lumiris, ma région d’origine étant Sinnoh. »

T’espères que ce que tu racontes est correct.
T’auras l’air fine sinon.



feat Lyn Firalis

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