la cavalcade automate.
à ses lèvres un nom qu'il pensait oublié ⋆ drisael
Hécate ⋆ ♀ ⋆ Nv.5
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Silence paisible des allées de terre et de poussière, bruit blanc des torréfacteurs et des conversations soufflée par dessus la table ; les yeux clos et le nez levé vers le ciel, les lunettes de soleil glissées sur sa tête, Cael savoure la chaleur du soleil qui embrasse sa peau. Les journées sont belles à Lumiris – il y prendrait facilement goût, à cette farniente indisciplinée qui n'attend rien de lui. Il étire ses épaules, les mains nouées tendues loin au dessus de son visage – maigre barrage de ses doigts entre ses prunelles fragiles et l'éclat trop vif de l'astre diurne – puis se redresse lorsque la serveur arrive et dépose la tasse fumante devant lui. Un « merci bien » file d'entre ses lèvres tandis qu'il se penche au dessus de sa commande – l'air embaume déjà des saveurs sucrée du thé qui infuse rouge vif dans l'eau brûlante.
Il mélange, doucement, et observe le nuage carmin se fondre au limpide. Sa tâche accomplie, il se renfonce dans le dossier de son siège en osier, et ramène à lui son téléphone portable abandonné près de sa coupelle. Comme toujours, les notifications sont innombrables – trois messages pour lui rappeler les horaires du tournage de demain soir, les scènes prévus, les pages correspondantes du script que tu ferais mieux de relire, on n'a pas le temps pour tes improvisations, un rappel d'alarme loupé (et il réalise, avec une moue dubitative, qu'il ne lui a pas donné le moindre titre ; alarme blanc sur fond noir et il ne se souvient donc plus de ce qu'il était censé faire lorsqu'elle sonnait), commentaires sur ses dernières stories, likes sur sa dernière photographie d'urbex, deux ou trois pastilles de jeux mobiles qu'il n'a pas désactivées.
Soupir éreinté, il verrouille l'appareil sans même se rappeler pourquoi est-ce qu'il l'avait en premier lieu déverrouillé, le repose sur la table et porte sa tasse à ses lèvres – s'y brûle d'un rien mais cille à peine. La première saveur, fruitée, lui rappelle l'été dernier, à arpenter le sable encore brûlant à la nuit tombée des plages d'Alola – parenthèse vacancière entre deux tournages éprouvants. L'arrière-goût, un rien épicé, le ramène aux automnes pluvieux de Romant-Sous-Bois, et aux sauts pieds joints dans les flaques et qui faisaient rire son père quand il avait huit ans.
Sereine et reposante – parures réconfortantes de la matinée qui s'étire autour de lui. Sans risques et sans accroc – il s'en était persuadé, qu'est-ce qui pourrait bien mal tourner,
mais c'était sans compter ses prunelles azurées qui vaguent et divaguent sur le paysage et les allées qui se croisent, sur les passants qui se frôlent en souriant sur la petite place centrale pavée au centre des boutiques – petit plateau tranquille entre deux collines agricoles de Kishika.
C'était sans compter un visage quelques traits à l'air vaguement familier, c'était sans compter ce quelque chose qui remue en lui et le pousse à se lever,
son téléphone dans une main et son infusion abandonnée.
Les pas pressés la cavalcade automate – de crainte que le mirage ne s'efface, de crainte d'avoir halluciné mais même lui ne comprend pas tout à fait (pourquoi, de toute façon, ça lui importe autant).
«Driss ! »
Quelques regards curieux se tournent brièvement sur lui tandis que les mémoires rappellent à ses lèvres un nom qu'il pensait depuis longtemps oublié,
et quand l'autre se tourne Cael se trouve désabusé – se croit trompé.
«Pardon, j'ai dû faire er... »
Prunelles envoûtantes et le coeur de Cael loupe un battement quand il réalise – quand il termine de déchiffrer les contours de l'homme qu'il vient d'accoster et que ses traits se superposent sans faillir à d'autres, plus juvéniles mais pas tant changés.
«... Driss ? »
Le point d'interrogation égaré et inutile parce qu'il sait déjà – il sait déjà
qu'il ne s'est pas trompé.
Il mélange, doucement, et observe le nuage carmin se fondre au limpide. Sa tâche accomplie, il se renfonce dans le dossier de son siège en osier, et ramène à lui son téléphone portable abandonné près de sa coupelle. Comme toujours, les notifications sont innombrables – trois messages pour lui rappeler les horaires du tournage de demain soir, les scènes prévus, les pages correspondantes du script que tu ferais mieux de relire, on n'a pas le temps pour tes improvisations, un rappel d'alarme loupé (et il réalise, avec une moue dubitative, qu'il ne lui a pas donné le moindre titre ; alarme blanc sur fond noir et il ne se souvient donc plus de ce qu'il était censé faire lorsqu'elle sonnait), commentaires sur ses dernières stories, likes sur sa dernière photographie d'urbex, deux ou trois pastilles de jeux mobiles qu'il n'a pas désactivées.
Soupir éreinté, il verrouille l'appareil sans même se rappeler pourquoi est-ce qu'il l'avait en premier lieu déverrouillé, le repose sur la table et porte sa tasse à ses lèvres – s'y brûle d'un rien mais cille à peine. La première saveur, fruitée, lui rappelle l'été dernier, à arpenter le sable encore brûlant à la nuit tombée des plages d'Alola – parenthèse vacancière entre deux tournages éprouvants. L'arrière-goût, un rien épicé, le ramène aux automnes pluvieux de Romant-Sous-Bois, et aux sauts pieds joints dans les flaques et qui faisaient rire son père quand il avait huit ans.
Sereine et reposante – parures réconfortantes de la matinée qui s'étire autour de lui. Sans risques et sans accroc – il s'en était persuadé, qu'est-ce qui pourrait bien mal tourner,
mais c'était sans compter ses prunelles azurées qui vaguent et divaguent sur le paysage et les allées qui se croisent, sur les passants qui se frôlent en souriant sur la petite place centrale pavée au centre des boutiques – petit plateau tranquille entre deux collines agricoles de Kishika.
C'était sans compter un visage quelques traits à l'air vaguement familier, c'était sans compter ce quelque chose qui remue en lui et le pousse à se lever,
son téléphone dans une main et son infusion abandonnée.
Les pas pressés la cavalcade automate – de crainte que le mirage ne s'efface, de crainte d'avoir halluciné mais même lui ne comprend pas tout à fait (pourquoi, de toute façon, ça lui importe autant).
«
Quelques regards curieux se tournent brièvement sur lui tandis que les mémoires rappellent à ses lèvres un nom qu'il pensait depuis longtemps oublié,
et quand l'autre se tourne Cael se trouve désabusé – se croit trompé.
«
Prunelles envoûtantes et le coeur de Cael loupe un battement quand il réalise – quand il termine de déchiffrer les contours de l'homme qu'il vient d'accoster et que ses traits se superposent sans faillir à d'autres, plus juvéniles mais pas tant changés.
«
Le point d'interrogation égaré et inutile parce qu'il sait déjà – il sait déjà
qu'il ne s'est pas trompé.
ça m'vend déjà du rêve. ♡