Dusk Lumiris

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Cael Hogan
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Cael Hogan
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la cavalcade automate.
à ses lèvres un nom qu'il pensait oublié ⋆ drisael
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Silence paisible des allées de terre et de poussière, bruit blanc des torréfacteurs et des conversations soufflée par dessus la table ; les yeux clos et le nez levé vers le ciel, les lunettes de soleil glissées sur sa tête, Cael savoure la chaleur du soleil qui embrasse sa peau. Les journées sont belles à Lumiris – il y prendrait facilement goût, à cette farniente indisciplinée qui n'attend rien de lui. Il étire ses épaules, les mains nouées tendues loin au dessus de son visage – maigre barrage de ses doigts entre ses prunelles fragiles et l'éclat trop vif de l'astre diurne – puis se redresse lorsque la serveur arrive et dépose la tasse fumante devant lui. Un « merci bien » file d'entre ses lèvres tandis qu'il se penche au dessus de sa commande – l'air embaume déjà des saveurs sucrée du thé qui infuse rouge vif dans l'eau brûlante.

Il mélange, doucement, et observe le nuage carmin se fondre au limpide. Sa tâche accomplie, il se renfonce dans le dossier de son siège en osier, et ramène à lui son téléphone portable abandonné près de sa coupelle. Comme toujours, les notifications sont innombrables – trois messages pour lui rappeler les horaires du tournage de demain soir, les scènes prévus, les pages correspondantes du script que tu ferais mieux de relire, on n'a pas le temps pour tes improvisations, un rappel d'alarme loupé (et il réalise, avec une moue dubitative, qu'il ne lui a pas donné le moindre titre ; alarme blanc sur fond noir et il ne se souvient donc plus de ce qu'il était censé faire lorsqu'elle sonnait), commentaires sur ses dernières stories, likes sur sa dernière photographie d'urbex, deux ou trois pastilles de jeux mobiles qu'il n'a pas désactivées.

Soupir éreinté, il verrouille l'appareil sans même se rappeler pourquoi est-ce qu'il l'avait en premier lieu déverrouillé, le repose sur la table et porte sa tasse à ses lèvres – s'y brûle d'un rien mais cille à peine. La première saveur, fruitée, lui rappelle l'été dernier, à arpenter le sable encore brûlant à la nuit tombée des plages d'Alola – parenthèse vacancière entre deux tournages éprouvants. L'arrière-goût, un rien épicé, le ramène aux automnes pluvieux de Romant-Sous-Bois, et aux sauts pieds joints dans les flaques et qui faisaient rire son père quand il avait huit ans.

Sereine et reposante – parures réconfortantes de la matinée qui s'étire autour de lui. Sans risques et sans accroc – il s'en était persuadé, qu'est-ce qui pourrait bien mal tourner,
mais c'était sans compter ses prunelles azurées qui vaguent et divaguent sur le paysage et les allées qui se croisent, sur les passants qui se frôlent en souriant sur la petite place centrale pavée au centre des boutiques – petit plateau tranquille entre deux collines agricoles de Kishika.
C'était sans compter un visage quelques traits à l'air vaguement familier, c'était sans compter ce quelque chose qui remue en lui et le pousse à se lever,
son téléphone dans une main et son infusion abandonnée.

Les pas pressés la cavalcade automate – de crainte que le mirage ne s'efface, de crainte d'avoir halluciné mais même lui ne comprend pas tout à fait (pourquoi, de toute façon, ça lui importe autant).

« Driss ! »

Quelques regards curieux se tournent brièvement sur lui tandis que les mémoires rappellent à ses lèvres un nom qu'il pensait depuis longtemps oublié,
et quand l'autre se tourne Cael se trouve désabusé – se croit trompé.

« Pardon, j'ai dû faire er... »

Prunelles envoûtantes et le coeur de Cael loupe un battement quand il réalise – quand il termine de déchiffrer les contours de l'homme qu'il vient d'accoster et que ses traits se superposent sans faillir à d'autres, plus juvéniles mais pas tant changés.

« ... Driss ? »

Le point d'interrogation égaré et inutile parce qu'il sait déjà – il sait déjà
qu'il ne s'est pas trompé.
ça m'vend déjà du rêve. ♡
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La cavalcade automate
Tu aimais la nuit et le silence des étoiles pour seul magistrat.
Tu aimais le sentiment de n’être rien de plus qu’un grain de poussière dans une immensité qui te dépassait… Le sentiment de perdre pied dans l’infini, de te sentir à la fois minuscule et insignifiant.
L’ivresse de la nuit te parlait bien plus que celle du jour.
Pour cause, tu détestais la clarté de l’aurore naissante et tout ce qu’elle engendrait. Le brouhaha des conversations, l’agitation d’une armée d’idées qui se confrontaient les unes aux autres… Même la joie -doux sentiment d'extase accordé au commun des mortels- couplée aux les éclats de rire inoffensifs parvenaient à t’écorcher l’âme. À crisper ton corps et ta raison.

Tapis dans l’ombre des bâtiments, tu n’entends pas à joindre ta voix à celle de tes semblables. Une fois par semaine, tu quittes le confort de ton mobile home -cette prison dans laquelle tu enfermes jalousement tes peurs et ton bonheur- pour rejoindre une ville dans laquelle tu n’entends qu’à être oublié.
Malheureusement, les gens oublient rarement à Kishika.
Aussi quelconque ou insignifiant que tu puisses être, ton visage s’est gravé dans la mémoire des clients de la boutique qui, pour certains, ne manquent pas de t’adresser quelques sourires timides auxquels tu ne réagis pas.

Serrant la main de Eden dans le creux de la tienne, tu t’accroches à la gamine comme à une bouée de sauvetage. Elle est ton oxygène et tes rares éclats de lucidité, plus lourde que le poids des remords sur ta conscience.
Les éclats de bienveillance que tu t’évertues à ignorer -à rejeter- prennent sens et racines dans l’éclat de ses pupilles glacées. Sur son visage, un doux sourire, témoin discret de l’innocence de l’enfance et prémices douloureuses d’une vie adulte bien moins paisible. Dans sa candeur, Eden est tout ce que tu n’es pas.
N’est-ce pas Driss ?
Tu aimerais lui dire de presser le pas, de marcher un peu plus rapidement, de cesser de charmer tous les passants… Mais tu es son esclave, sa chose. -Un père qui n’a plus qu’elle a chérir-
Eden demande et, toi, tu obéies.

Au cœur du village, les esprits s’agitent, tu les ignores.
Armé de ton téléphone -simple usage pratique- tu parcours la liste de tes achats puis redirige ton regard vers les corps qui se perdent entre eux. Tu frissonnes, esquisse une moue ridiculement mécontente.

« Ne t’éloigne pas. »

Au travers elle, c’est toi que tu avises. Ne t’éloigne pas : la raison est une chose formidable, presque salvatrice. Elle étouffe à merveille cet avertissement, le désir de hurler : Va-t’en loin d’ici qui fait écho à l’instinct survie excessif qui bride tes rapports humains.
Tu prends une grande inspiration, tentes de faire le vide et de…

« Driss ! »

Boom.
Ton cœur implose. Sur le coup de l’étonnement, tu fais volteface.
Erreur.

« Pardon, j'ai dû faire er... »

Non.
Non à son erreur, non à son existence, non aux fantômes du passé.
Non.

Tu ne dis rien, tu attends que le mirage disparaisse et que ton esprit cesse de ramener les pires horreurs d’entre les morts.
Rien ne se passe ni ne disparait.

« ... Driss ? »

Tu ne peux feindre ni l’ignorance ni l’existence d’un jumeau.
Parce que Cael -ce démon- sait. Parce qu’il vient d’une autre vie, d’une époque où tu ne te cachais pas.
Tu fronces les sourcils, perd emprise sur ton étonnement. Dans l’émotion, tu en oublies Eden qui s’agite soudain juste assez pour te faire réaliser que tu broies sa main entre tes doigts. Coupable, tu desserres ton emprise sur elle et la laisse se plaquer contre ta jambe dans l’espoir d’y disparaître. Tu aimerais suivre son exemple.

« … Ah. »

Tu ne sais pas à quoi tu joues, quel rôle tu essaies d’endosser, mais le tremblement de ta voix est une traîtresse d’exception.

« … Ca… Cael, c’est bien ça ? »

Tu veux l’oublier. Tu veux te convaincre qu’il n’a jamais existé.
Tu veux qu’il se vexe, qu’il parte. Tu veux qu’il n’ait jamais compté.
Quelqu’un comme lui ne devrait jamais accepter d’être un souvenir aussi flou qu’imprécis ; presque bancal. Et, comme de raison, son fantôme est encore omniprésent dans les méandres de cette fichue mémoire dont l’existence te torture.

« Ça fait un bail quand même, tu as besoin de quelque chose ? »

Il est la personnification de tous tes démons et une version rapiécée de tout ce que tu as chassé de ton quotidien. Dans ta fuite, Cael est un boss aussi effrayant que dangereux.
Et, malheureusement, tu n’as pas la moindre idée de la manière dont tu es censé le vaincre.

Ou plutôt : Te vaincre au travers lui.
(c) TakeItEzy (Izaiah L. Silvērsteiń)
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Cael Hogan
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Cael Hogan
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À travers le trouble opaque des retrouvailles inopinées – inespérées – le regard ricoche et se heurte à une autre silhouette dissimulée dans les contours – un surplus à celle de son interlocuteur, petite chose confuse qui le fixe et il ne comprend pas tout de suite qu'est-ce qu'une enfant fait là. Il se perd dans les traits de l'enfant, brièvement, et la réponse se dessine comme une évidence à son esprit ébahi – ou égaré –, parce que le calque est trop précis, les esquisses trop parfaites pour qu'il ne s'agisse que d'une illusion.
Il n'en dit mot mais il sourit – et c'est peut-être un peu triste, c'est peut-être un peu désemparé quand il cherche à deviner l'âge de l'enfant et qu'il songe comme les choses changent en quatre ou six ans.

« Bonjour toi, il lance à voix basse à la petite, esquisse bienveillante au bord des lèvres. Je voulais pas te faire peur. »

Et puis il relève les yeux vers le père – ce que ses doutes ont déduis du peu qu'il sait, du peu qu'il voit, de cette ressemblance flagrante et d'une différence d'âge équivoque qui rend l'improbable envisageable.

« Oui, c'est ça. Cael. »

Il souffle sans s'offusquer, sans rire, sans condamner – parce qu'il est le premier à savourer les instants d'anonymat qu'on lui accorde, les parenthèses qui le rendent plus humain et moins célébrité, les yeux qui le regardent comme un semblable plutôt qu'un surhomme quand il n'a rien fait de fabuleux, rien de plus grand qu'un autre, rien de plus grand
qu'être en vie
et d'avoir suivi ses rêves.

« Je – non, rien, je... »

Besoin de quelque chose – et ça le heurte soudainement, la réalisation qu'il n'a pas réfléchi à ce qui viendrait ensuite. L'aborder, et puis ? Et puis ?
Et les mots lui échappent – il est désemparé, impuissant face à son propre silence qui ne lui ressemble pas. Cael est de ceux qui parlent trop – de ceux qui en ont toujours trop à dire, des futilités, des pensées volatiles, des phares inachevées, des idées qui s'emmêlent. Se taire il ne sait pas – n'a jamais su. Les mots filent toujours plus vite qu'il ne le voudrait – et puis il rejoue cent fois dans son esprit la façon dont il aurait dû se bâillonner, s'interroge sur tout ce qu'il ennuie quand il s'emballe sur tous ces sujets qui le passionnent brièvement et dont tous ceux qui l'écoutent se moquent éperdument ;
mais face à lui, face à Driss,
il ne sait plus rien aligner.
(Il ne sait plus rien raisonner).

« Je sais pas. Je sais pas ce que je voulais. »

(Mais peut-être que toi tu sais ?)

Il glisse ses doigts sur sa nuque, le regard fuyant, et il piétine le sol comme si se tenir immobile lui coûtait – il le sent qui brûle ses veines, cet instinct à la course, cet instinct à la fuite qui lui intime barre-toi vite mais qu'il n'écoute pas,
Cael téméraire, Cael incendiaire
(Cael ridicule en proie à ses tourments contraires).

« Je t'ai vu et j'ai– J'ai eu envie – ou besoin, je sais pas de– de te parler ? Je crois. »

Il en a passées des heures à se demander, quand il est remonté à la surface – après deux ans d'oubli, deux ans d'ennui, de vide et de nuits ombragées –, des heures à se demander comment réparer – comment reprendre contact malgré les réponses évasives ou les silences, comment balayer les ruines des blessures infligées et de tout ce qu'il a gâché. Il y a perdu au change – perdu des amours, et des amis, perdu des tendresses qui s'étaient promises pour toujours mais qui se sont égarées au fil de toutes ces fois délibérément ignorées.
Driss était l'une de ces histoires – de ces amitiés tâtonnantes promises à de grands projets que Cael avait balayées d'un seul revers de main.
S'il n'est pas le seul, Cael se sait principal fautif des hésitations fragiles d'aujourd'hui – deux ans, pas d'explications, rien que des gros titres de tabloïds et des allez vous faire foutre la rage au cœur à toutes les mains tendues. Des portes claquées, des acidités déraisonnées – six ans plus tard il paie encore, six ans plus tard il n'a toujours pas fini de se racheter,
(auprès de certains ne pourra jamais).

« Enfin c'est– c'est peut-être pas le bon moment, enfin... il se mordille la lèvre, en adressant un regard à l'enfant pendue à la main de son interlocuteur. Et puis, t'as sûrement mieux à faire, et... Bref, désolé. »

Un pas en arrière – un seul et puis c'est tout, il ne sait pas s'éloigner plus.
Parce qu'il a peur, Cael – de laisser filer sa chance, que ce hasard ne se reproduisent jamais. Il voudrait pouvoir s'expliquer, demander pardon, et puis recoudre soigneusement les rebords de leur étoffe effilée. Il craint de s'en aller – de le perdre de vue, encore, et pour de bon,
sans qu'il ait jamais pu dire comme les souvenirs comptaient.
nous sommes deux dans le bonheur. ♡
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La cavalcade automate
Inespérées retrouvailles, hantise cruelle ou infamie du destin.
Ton cœur jongle entre la peur et l’agacement, le tourment engendré par deux sensations complètement inopportunes.
L’enfant répond au sourire, dissimule sa gêne et son être derrière ta jambe. Ce rempart contre l’inconnu, contre cette fracture ouverte à son quotidien.
Jamais encore elle ne t’a vu répondre. À une époque de sa vie où il est plus rassurant de te voir éviter que de confronter, elle ne sait plus où se placer. Et tu ne sais plus quoi dire pour la rassurer, pour calmer l’incertitude qui domine ses prunelles normalement si pétillantes.

Tu es parfois un père exécrable, Driss.
Un très mauvais successeur à celui qui t’a élevé et à qui tu ne rends décidément pas hommage dans ce magnifique voyage qu’est censé être la paternité.

Cael, qu’il confirme.
Et alors, le démon se fait plus vivant et réel encore. Tu pourrais presque en effleurer la carcasse fumante et nauséabonde du bout des doigts… Si seulement tu osais tendre la main et courir le risque de t’y piquer. Si seulement la peur ne te nouait pas les tripes, ne t’étouffait pas ; ne te tuais pas à petit feu.

Dévisageant l’autre, tu gardes le silence. Tu cherches une ouverture, une fuite.
Tu sais qui il est. Tu sais aussi que tu n’as pas envie d’être sous l’œil d’un objectif indiscret et plus intrusif que ton ancienne belle-mère. Cael n’est pas monsieur tout le monde. Il est ton opposé, le revers de ta médaille : la personnification involontaire de ton pire cauchemar.
Et tu ne sais pas comment tu es censé composer avec lui.
Son soleil fait de l’ombre à ta lune, l’écrase complètement. Il est là, beaucoup trop là : on ne voit que lui. Le reste du monde s’est dissipé, il t’a abandonné.

« Je sais pas. Je sais pas ce que je voulais. »

Faisons comme si ça n’avait jamais eu lieu.
Tu n’en serais que plus heureux.
Retournons à nos vies, oublions.
Mais les mots se bloquent dans ta gorge.

Tu es faible, Driss.

Le malaise est palpable, presque pire que ta méfiance et ton rejet. C’est ta faute si lui ne sait plus où se placer… S’il s’agite, évite ton regard, ton manque de chaleur.
Tu ne détestes pas Cael. Tu abhorres seulement tout ce qu’il représente. C’est instinctif, incisif. Ça ne se contrôle pas… Et il ne le mérite assurément pas.

« Je t'ai vu et j'ai– J'ai eu envie – ou besoin, je sais pas de– de te parler ? Je crois. »

Tu ne lui as jamais reproché son départ. Cael a quitté ta vie du jour au lendemain, amenant les prémices fleurissantes de votre amitié avec lui… Mais jamais tu n’as été blessé. Tu n’as jamais jugé. Tu n’as jamais été contrarié.
Vous avez été les deux mêmes pourritures. Vous avez affronté le poids de remords respectifs avec la même faiblesse, la même insolence. Tu as vu les blogs et les articles en parler, tu ne l’as jamais poursuivi : tu ne t’es jamais battu pour lui.
En ce monde, c’est chacun pour soi. Tu n’as jamais su faire preuve d’empathie.

Et c’est la raison pour laquelle tu redoutes son apparition.
Cael a le pouvoir de te ramener quatre ans trop tôt. De ramener le manque, la désillusion ainsi que tous tes travers.
Aussi solaire soit-il, tu ne lui fais pas confiance.

« Enfin c'est– c'est peut-être pas le bon moment, enfin... Et puis, t'as sûrement mieux à faire, et... Bref, désolé. »

Il fait un pas en arrière… Mais pas deux.
Et tu comprends alors qu’il ne partira pas. Pas si tu ne l’y pousses pas, pas si tu ne le rejettes pas.
Sauf qu’on ne repousse pas Cael comme on repousse la vermine du coin. Il est trop... Trop présent, trop solaire, trop attractif, trop terrifiant pour prendre le risque de le contrarier. Trop.
Prenant une grande inspiration, laissant l’air pénétrer tes poumons pour mieux repousser ta prise de parole, tu ouvres enfin la bouche.

« Je ne m’attendais pas à te voir ici… Kishika, c’est pas tellement le genre d’endroit qui plait normalement aux gens comme toi. »

Comme vous.
À la version désuète et réduite en poussière de Driss Wilheim Protheroe.
Te mordant l’intérieur des joues, tu tentes de teinter ta voix d’un peu de chaleur… Tu tentes de masquer ta méfiance, ta peur.
Tu ne sais pas ce que Cael est devenu, ce que la vie en a fait. Voilà trois ans que tu as cessé de t’en soucier… Trois interminables années pendant lesquelles tu n’as pensé ni à lui, ni à Vai’ata. Tout était tellement plus simple ainsi.

« Alors, qu’est-ce que tu espères maintenant ? Que je t’invite à prendre un café ou que je te hurle dessus pour te montrer à quel point je souffre de ne plus t’avoir dans ma vie ? »

Tu regrettes.
Le visage fermé, tu baisses légèrement les yeux. Tu veux qu’il parte, que personne ne vous voit ensemble… Et que, surtout, personne n’immortalise ces obscènes retrouvailles.

« Car je n’ai pas l’intention de faire ni un ni l’autre… »

Tu ne le laisseras pas revenir.
Que ce soit au prix des larmes incessantes ou d’un éclat de nostalgie, Cael n’a pas de place dans cette nouvelle vie.

« Est-ce que t’es certain d’être vraiment seul ? »

Tu n’oses pas affronter le regard des gens, la curiosité dans le regard de ceux qui sont susceptibles de le reconnaître ou de graver ta présence à proximité.

Au final, l’idée même d’être immortalisé dans un souvenir commun suffit à te donner envie de gerber.
(c) TakeItEzy (Izaiah L. Silvērsteiń)
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Cael Hogan
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Les gens comme lui.

Ses poings se serrent, imperceptiblement, l'espace d'une seconde, sans que ses traits ne laissent le moindre indice de son trouble – de sa seconde de colère éperdue – s'y imprimer. Les gens comme lui mais qu'est-ce que c'est, les gens comme lui mais qu'est-ce qu'il en sait,
qu'est-ce qu'il en sait, Driss, alors qu'il a tout quitté, lui aussi, du jour au lendemain, mais que lui n'y est jamais revenu,
qu'est-ce qu'il en sait quand il s'est de nouveau réfugié dans une vie grise et anonyme, sans strass et sens tremblements,
qu'est-ce qu'il en sait de ce que cherchent les gens comme Cael ?

Entre ses lèvres un rire en murmure, désabusé, et les prunelles grisonnantes se reposent sur les pierres taillées des baraques qui les entourent. Les mots de Driss sonnent comme une sentence qui le condamne déjà – et Cael ne comprend pas pour quel crime. D'autres, avant lui, se sont avérés bien plus simples à déchiffrer que ne l'est cet autre – et il ne sait pas pourquoi, pourquoi ça l'affecte autant, que ce soit lui parmi tous qui établisse cette distance froide.
Ils n'étaient pas grand chose – des camarades qui n'ont pas eu tout à fait le temps de devenir amis, un quelque chose de prémices avortées, et même les confidences ils n'en avaient pas encore vraiment fait.

Alors,
pourquoi est-ce que chaque fois qu'il pose les yeux sur Driss,
Cael se sent comme dépossédé de quelque chose ?
C'est comme de regarder un peu trop longtemps son propre reflet dans le miroir – s'y attarder plus qu'à l'accoutumée, juste assez pour commencer à regarder les détails qui hurlent au mensonge, les fêlures maquillées, la fatigue déguisée.
C'est comme de voir une version parallèle de soi-même – une version grise et amère qui n'aurait plus voulu de la lumière du jour ni de celle des estrades.
La version de lui-même qu'il a soigneusement choisi d'enfermer, quatre ans plus tôt – Cael se relevait, quand Driss s'écroulait.
Une passation de flambeau funèbre – et sans doute qu'il aurait, ironiquement, été le mieux placé pour comprendre, à l'époque, ce qui l'avait suffisamment bousculé pour le pousser à s'éteindre. Mais il n'était pas là – il n'était pas là. Et c'est comme ça qu'on se perd de vue – en silence, sans vagues ; par crainte ou dégoût à l'idée d'être associé à la déliquescence d'un autre.

Et c'est comme ça qu'on se retrouve – à demi-mots, éclats tranchants dans les brèches ; par crainte ou dégoût de voir cette vie qu'on a construite, d'une façon ou d'une autre, s'écrouler comme un château de cartes.
(Chacun de leurs mots comme un zéphyr menaçant sur la sculpture fragile).

« J'attends rien de tout ça. »

Je crois.

Mais il ne dit rien de ses doutes, de ses hésitations – elles se dessinent de toute façon dans ses yeux ; prunelles qui ne connaissent pas le mensonge ni l'omission. Cael est entier, entier dans ses rires, ses failles et ses excès – tout ou rien, jamais de demi-mesure et,
qu'importe comme il détourne le regard la douleur est déchiffrable au fond de ses billes plus grises que bleues malgré le beau temps,
qu'importe comme ses intonations tentent le calme et la réflexion l'intérieur est chaotique de trop d'idées qu'il ne parvient pas à aligner.

Comme pour se donner une excuse de ne pas fixer Driss, il cherche dans les allées un regard trop insistant porté dans sa direction, l'esquisse d'un brouhaha quelconque qui en dirait trop long. Lentement, en reportant son attention sur le jeune père et sa gamine, il croise les bras sur son torse – se ferme d'un rien, malgré lui et sans réaliser tout à fait cette distance qui s'étire à mesure qu'il essaie de la rompre.

« Si quelqu'un m'avait suivi, tu le saurais déjà. »

Il baisse les yeux – et la poussière qu'il soulève doucement, du bout de son pied, paraît tout à coup fascinante.
Il n'en veut pas à Driss d'être précautionneux – lui-même apprécie bien trop les instants volés d'anonymat pour reprocher à quiconque de s'y complaire pour de bon.
Il lui en veut de croire qu'il ne ferait pas attention ; qu'il les exposerait délibérément, d'une façon ou d'une autre.

« Je serais pas venu te voir si j'avais eu le moindre doute. Je sais que les paparazzis et les tabloïds c'est pas la came de tout le monde. »

C'est pas la mienne non plus, si tu veux tout savoir.

« Ceci dit, si toi tu ne m'invites pas pour un café, moi je t'invite. J'étais justement occupé à boire un thé – il désigne d'un geste de la tête la tasse abandonnée sur la table de la terrasse. Enfin, si t'as rien de trop pressé à faire. »

Comme pour ponctuer – et dans une tentative désespérée de lui éviter toute chance de repli – il baisse les yeux en direction de l'enfant cachée derrière son père – toujours ce même sourire un peu plus tendre aux lèvres quand c'est elle qu'il regarde plutôt que lui.

« Ça te dit pas, toi, un chocolat chaud avec plein de chantilly avec ton papa ? »
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La cavalcade automate
Il était plus facile de se faire haïr que de se faire aimer. C’était une réalité aussi cruelle qu’absolue, une réalité devant laquelle tu avais courbé l’échine sans trop d’opposition.
Tu ne serais jamais un homme pour changer les mœurs, un homme pour vaincre les inégalités ou pour t’opposer aux injustices. Il n’y avait pas de fléau suffisamment effroyable pour vaincre ton égocentrisme, pas de sentence pour te forcer à voir ton prochain.
Ce monde gangréné de tous ses problèmes, tu lui riais au nez et le laissait s'embourber sans jamais te lever.

De toujours on te répétait qu’il n’y avait que deux façons d’acquérir le respect : par la crainte ou l’adoration. Et tu y croyais. Sans doute un peu trop même.
Dans toute ta frayeur, dans toutes ces funestes similitudes qui te déroutaient autant qu’elles t’écœuraient, tu avais fini ne plus réclamer ta part d’amour.
Voilà où ça t’avait mené.
Les mots qui franchissaient désormais les frontières cloisonnées de ta bouche résonnaient aux tympans des uns comme plus d’accusations qu’une condamnation pour meurtre. Tu ne dégageais aucune chaleur ou volonté à laquelle s’accrocher juste au cas où. Déroutant, indompté et hostile : Jamais il n’était question de laisser sa chance au coureur ou de tendre une main. Jamais il n’était question de laisser d’autres regards ou sourires s’introduire ton quotidien, dans ce bonheur égoïste dont tu avais sculpté la moindre pierre.

Les réminiscences de Cael, les éclats de rire et les moments de complicité n’étaient les bienvenues sous ce nouveau ciel. De tes propres souvenirs ne résonnaient que les couvertures de magazines, les rumeurs et les incertitudes : Et si tout recommençait ?
Que connaissais-tu de lui, après tout ? Quelques cancans volés aux médias et des brides de conversations arrachées à la dérobées lorsque tu avais le malheur de quitter Kishika… Rien de suffisamment solide sur lequel t’appuyer, rien pour effacer la présence du démon. Rien pour étouffer la peur.

Dans le regard de Cael, c’était toi que tu voyais.

Crispé jusque dans les traits trop souvent impassibles de ton visage, tu le regardes chercher une dérobade, un moyen de ne pas confronter son monde au tien.
Tu es pourtant heureux. Entier. Un rien dangereux… Mais qui le croirait ?

« Si quelqu'un m'avait suivi, tu le saurais déjà. »

Le bruit de dénotation d’un appareil, le hurlement un peu trop emballé d’une fanatique… Cael sait et il a raison : Kishika protège les gens comme vous.
Les étoiles, qu’elles soient scintillantes ou ternes, n’attirent pas le regard des passants. La bourgade se souci plus du boulanger que de vous… N’est-ce pas pour cette raison que, d’entre toutes, c’est elle que tu as choisi ?
Mais ça ne suffit pas de savoir, les certitudes n’effacent pas les prises de risques ou les complications… Après Injurious Freedom, après Vai’ata, l’anonymat est devenu ton unique refuge et tu ne peux supporter la perspective que Cael te le vole.

« Je serais pas venu te voir si j'avais eu le moindre doute. Je sais que les paparazzis et les tabloïds c'est pas la came de tout le monde. »

Et la hantise de certains.

« Ceci dit, si toi tu ne m'invites pas pour un café, moi je t'invite. J'étais justement occupé à boire un thé. Enfin, si t'as rien de trop pressé à faire. »

Le droit de réplique ne te revient pas. Alors que tu t’apprêtes à siffler un « Non merci » plus sec que le désert de Hérisis, tu le vois baisser son regard vers l’enfant.
Un sourire plus tendre plaqué sur ses lèvres. Un sourire plus tendre que l’essentiel des sourires que la vie t’a arraché.
Et lorsque tu l’entends lui offrir un chocolat chaud -honteuse tentative de convaincre l’enfant plutôt que le père-, tu comprends que tu as perdu.
Dévisageant l’autre, tu finis par pousser un soupir.

« D’accord, mais pas trop longtemps. »

Le moins de temps possible.
Heureuse, le visage de l’enfant change du tout au tout. Cael vient de tout gagner : son adoration, son affection et sa sympathie.
Risquant un pas dans sa direction, elle se remet à sourire sous le couvert de ses prunelles étincelantes. Elle n’a plus peur. Cael a dit les mots pour la convaincre, pour lui faire baisser sa garde… Et soudainement, il n’y en a plus que pour lui.
Et un peu moins pour toi.
Le soleil de ses yeux a vaincu ta méfiance et l’hostilité des imprévus. Il n’y a de mots pour définir le tiraillement des émotions qui chahutent en toi. Pas de mots pour décrire à quel point il est difficile de voir ta pupille s'éprendre de tes démons.  

Le rejoignant sur la terrasse, tu laisses tes yeux admirer la tranquillité du village. Kishika était paisible jusque dans son architecture… Paisible jusqu’à anesthésier les peurs et les appréhensions. La vie courante, dans toute ses imperfections, devenait un véritable jeu d’enfants entre le dédale des pierres anciennes et des toits colorés.

« On t’a déjà dit que tu étais ridiculement borné, Cael ? »

Soupires-tu malgré l’agacement.
Tu n’es pas méchant. Tu ne l’as jamais été. Tu n’insultes pas les gens, tu ne craches pas sur eux… Tu préfères seulement les tenir à l’écart tant et si bien que leur existence n’a aucun impact sur la tienne.

« Je vais être franc avec toi. »

Tu l’es bien trop souvent.

« Je connais tes antécédents aussi bien que je connais les raisons pour lesquelles tu n’as plus jamais donné signe de vie. Rassure-toi, je ne t’en veux pas. Après tout, ce n’est pas comme si ça avait vraiment compté. »

Et si tu lui tenais un peu plus rancœur que tu ne l’imaginais ?

« Je n’ai pas envie que tu reviennes d’entre les morts pour t’entendre dire que tu as changé ou que ça n’arrivera plus. Ça marche peut-être avec les écervelés qui boivent tes paroles comme des vérités, mais je ne suis pas eux et j’ai parfaitement conscience que les gens comme… nous. -hésitation, sifflement coupable, les yeux qui se dérobent imperceptiblement- sont définitivement meilleurs les uns loin des autres. »

Il y a des mots que tu n’as pas envie de t’entendre dire.
Des concepts et des précisions que tu n’as pas envie de confronter. Ta propre fuite, tes propres propos détournés, suffisent à te rendre malade. Tu es force de constater que, trois ans plus tard, tu n’assumes toujours pas.

« De ce fait, on ne s’attardera pas. »

Tu as besoin de te l’entendre dire.
Besoin de graver ta détermination dans l’univers.
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Cael Hogan
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Il s'esclaffe, sans couvert, sans retenue, tandis qu'il se réinstalle sur sa chaise – bien trop fier de sa maigre victoire, si déloyale qu'elle soit.
Cael est égoïste. Même lui ne trouverait pas les mots pour le nier – égoïste et capricieux, il n'aime pas qu'on lui refuse tout ce qu'il impose. S'il réclame qu'on le laisse parler, il entend bien qu'on l'écoute, et s'il décide qu'il ne part pas, il faut comprendre que personne ne s'en va. Ses idées fixes, qu'importe par quelle bienveillance elles peuvent bien être portées, le rendent égocentrique – lui claque les portes et coupe la parole à ceux qui veulent s'excuser quand il ne laisse personne déguerpir tant que lui n'en a pas eu l'occasion, dire ce qu'il voulait, et qu'on l'entende, de gré ou de force.

Driss n'est pas une exception – qu'une énième victime de ses travers que Cael tente de racheter, d'une façon ou d'une autre, et qu'importe s'il faut qu'elle soit contraignante, agaçante ou dérangeante. Il n'a pas la subtilité des autres – il est entier et il est trop, plein de maladresses et vide de détours ; ses idées en empruntent mille et ses mots cent de trop, mais ses actes jamais. Toujours droit dans le mille et la réflexion en second plan – ce n'est qu'une fois un geste de la main effectué en direction de la serveuse et les bras croisés sur la table, les prunelles plongées dans celles de son interlocuteur et les mots de Driss qui parviennent à frôler l'une de ses estafilades pourtant si bien dissimulées qu'il réalise ;
qu'il est peut-être le plus prisonnier des deux
et tout à la fois son propre geôlier.

« Driss, Driss, Driss, il souffle, un rien décontenancé, en détournant le regard pour laisser ses yeux lézarder les murs du salon de thé. Fais pas genre tu me connais alors que ça fait des siècles qu'on n'a pas parlé. »

Des siècles que notre monde tu l'as quitté.

Il soupire et glisse l'une de ses mains dans ses cheveux, relève les yeux à l'approche de la jeune femme, calepin à la main – à l'ancienne – et sourire aux lèvres.

« Un chocolat viennois avec supplément chantilly pour la petite, s'il-vous-plaît.
Et pour monsieur ? »

Œillade en direction du père, abréviations griffonnés par l'employée avant qu'elle n'incline la tête et ne s'éclipse et Cael, qui s'était affalé d'un rien, se redresse – son genou tape déjà une mesure silencieuse et ses ongles s'acharnent à déchirer soigneusement les rebords de sa note glissée sous sa coupelle.

« De toute façon j'ai rien à dire à ce sujet, Driss. Ni à toi ni à... Ça regarde personne en fait, et pourtant ça a été balancé sur toutes les unes pendant des mois. J'ai pas à m'excuser de pas avoir géré et de... »

Il hausse les épaules – la douleur était trop vive pour un gamin pas encore majeur, un môme d'à peine dix-sept ans à qui on avait promis la lune, un marmot qui frôlait les étoiles et vivait son rêve, battait son plein ; la douleur était trop brusque et trop cruelle et,
qu'importe comme le temps a passé et comme son deuil il l'a fait,
quand il ferme les yeux, parfois, il entend encore les chaînes qui cèdent et
le bruit des barres de métal qui se heurtent quand elles ploient et
de la taule qui se froisse et
du silence
du silence qui a suivi pendant des heures, cotonneux, ses cordes vocales brisées avant même qu'il en ait usé, les yeux secs alors qu'il n'avait pas encore pleuré. Ses premiers écarts avant même la fin du tournage, et sa première récompense il l'avait reçue avec un verre de trop dans le sang – conscient mais anesthésié, l'alcool heureux pour être incapable de pleurer.
Dix-sept ans ; il avait dix-sept ans, et dix-sept ans c'est pas un âge pour voir mourir son meilleur ami, c'est pas un âge pour être amputé de sa moitié, c'est pas un âge pour être orphelin d'un frère d'âme et de cœur.

D'avoir manqué à son rôle de modèle, d'avoir failli et déçu, d'avoir déconné ; qu'est-ce que ça valait, au pire, qu'il songe encore ; qu'est-ce que ça valait, deux ans, deux ans de rien, deux ans de tragédie au milieu de toute une vie ?

« Je compte pas m'excuser, non. Ouais j'ai... J'ai déconné. Carrément. Mais aujourd'hui je suis là. Je vais pas m'excuser ou m'en vouloir de m'être pété les dents alors que je sais toujours sourire, tu vois ? »

Je vais pas m'en vouloir toute ma vie d'être tombé alors que j'ai su me relever.

Son regard s'attarde sur Driss – il cherche dans ses yeux, dans ses traits, quelque chose qui trahirait ce qu'il pense au delà de ses mots, ce qui l'effraie. Cael sait, au moins rien qu'un peu, ce qui a suivi quand il a coupé court à sa vie – il a vu, de loin, l'autre frôler les sommets, embrasser la célébrité, s'enticher d'une diva devenue l'une de ses propres amies, depuis, et puis sombrer dans l'oubli du jour au lendemain. Disparaître et s'effacer – et Cael qui, jusque là, avait mille fois frôlé le nom de Driss dans son répertoire sans jamais presser la touche d'envoi, avait cessé d'essayer de s'y résoudre, et l'avait laissé se terrer dans le silence sans tenter de l'en dégager.
Ç'avait été sa deuxième erreur – la première avait été de repousser tous ceux qui lui voulaient du bien.

Les détails de tout ce chaos, il n'en sait rien – il ne reconnaît simplement, sur le visage de l'enfant, rien qui la lierait d'une façon ou d'une autre à celle qu'il lui connaissait au bras, à l'époque.

« ... Elle s'appelle comment ? »

Et la voix se déshabille de son amertume – retrouve ses élans de douceur simple ; son murmure est paisible et son regard attendri,
le tumulte étouffé et son cœur conquis.
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Le cœur qui s’acharne dans sa prison d’os et de chair suivi du sang qui se glace dans les veines. Dans tes yeux, un million d’épines dardant Cael sans la moindre pitié ou miséricorde volée à Dieu.
Les accusations violaient la frontière de tes lèvres sans hésitation ni remords, s'exhibant comme de vulgaires confidences jetées au vent et aux oreilles indiscrètes, comme des vérités aussi gratuites que coupables.
Tu conservais en toi une telle colère, une telle aversion pour le monde lorsqu’il s’étendait hors des limites que tu lui avais données. Il était difficile de comprendre ou d’expliquer ce grondement qui te déchirait les entrailles, cette peur qui te rendait sourd aux supplications extérieures.
Toi-même, tu ne saisissais pas les tenants et aboutissants d’une hantise aussi profondément ancrée dans ta chair et dans ton sang. Toi-même, tu restais tétanisé devant la violence des sentiments et des ressentis, devant la tourmente grise et noire qui gangrénait ton bonheur supposé.

« Driss, Driss, Driss » Tu ne sais rien. « Fais pas genre tu me connais alors que ça fait des siècles qu'on n'a pas parlé. » »

Tu ne sais définitivement rien.
Et, chose certaine, ton âme ne hurle pas de désespoir à l’idée de demeurer dans le flou. Tu ne veux pas expérimenter Cael, tu ne veux pas que vos chemins flirtent assez longtemps pour te permettre d’accéder à la connaissance.

« Un thé aux baies pêcha. »

Et le regard d’Eden s’illumine.
Et elle regarde la serveuse disparaître entre les corps dans la hâte de servir d’autres clients. Postée près de vous, l’enfant ne dit rien. Aucun son ne s'évade malicieusement de sa bouche, aucun gazouillis enfantin ou sifflement heureux : rien de plus que le silence et un regard emplit de bienveillance qu’elle laisse jongler entre toi et lui.
En toi, la colère descend d’un cran. Elle s’étouffe, se meurt tout doucement : Eden est tout ce qui compte. Tu ne peux haïr aussi impunément devant sa candeur et son amour inconditionnel ; tu ne peux maudire ou exécrer une autre existence que la tienne sous l'ignorance dont elle te couvre.
Elle n’a pas à goûter aux peurs incontrôlées de son père; d’un pseudo modèle défaillant, brisé, déraillé.

« Je compte pas m'excuser, non. Ouais j'ai... J'ai déconné. Carrément. Mais aujourd'hui je suis là. Je vais pas m'excuser ou m'en vouloir de m'être pété les dents alors que je sais toujours sourire, tu vois ? »

Et les gens se relèvent et la vie continue.
La douleur ne dure qu’un temps, on triomphe toujours sur son passage ; il n’y a pas de place pour elle dans l’histoire, dans les traces dissipées de ce que l’on a été.
Les gens sourient en pensant qu’il suffit de se mystifier, de se leurrer pour tout effacer du filtre de tristesse qui brouille l’euphorie du quotidien et les cris du cœur qui nous tiennent éveillés sous les rayons infimes de la lune.
Tu ne savais mentir, duper, tromper aussi naturellement.
Ton propre malheur naissait du monde des hommes et des pourritures qui déformaient la surface de la terre. Tes propres démons, tu les avais chassés en te soustrayant à toutes les sources et en arrachant directement les racines du mal qui t’avariait.

Alors pourquoi ne te sentais-tu pas soulagé ?
Pourquoi Cael, derrière toutes ses belles paroles puantes d’hypocrisie, souriait-il plus que toi ?

« ... Elle s'appelle comment ? »

Et pour sa douceur, pour son regard qui n’entend qu’à être aimé, tu décides de ne pas relancer les hostilités.
Eden est étrangères aux réalités qui la surveillent, aux prémices injustes d’une vie qui ne sera jamais paisible tant que tu continueras d’en faire ton noyau. Il existe entre vous une dépendance mutuelle qui ne sera jamais saine, qui ne lui permettra jamais de s’épanouir… Mais autour de laquelle tu gravites égoïstement.
Tu es conscient.

« Pourquoi tu ne le lui demandes pas directement ? »

Craches-tu sans la moindre forme de délicatesse ou de bienveillance feinte.
Les bras croisés sur ta poitrine, le dos bien plaqué contre fond de ta chaise, tu tentes inconsciemment d'accroître la distance qui menace de vous engloutir et de réduire au néant la naissance insolite -indésirable- de toute bonne entente entre vous.

« … Eden. Elle s’appelle Eden. »

Pauvre petite chose qui hait, mais qui ne sait dire « non ».
Tu veux toujours éviter à ta prunelle le supplice de devoir prononcer son propre nom en de telles circonstances, mais Cael n’a pas besoin de savoir. Moins il sait, mieux tu te portes.
Les secrets dégradants de ton passé dans la musique, pendant cette misérable année pendant laquelle tu as détruit tout ce que tu avais construit de tes mains, n’ont pas besoin d’être dévoiler au grand jour.
Driss Wilheim Protheroe a disparu pour que le monde l’oubli, pour que l’on cesse de parler de lui et pour que la tristesse de sa chute ne devienne pas un buffet à volonté pour les médias… Tu avais quitté le monde, votre monde pour ne pas refaire un Cael de toi.
Tu n’allais pas donner l’opportunité au pire de ressurgir.

« Qu’est-ce qu’on est censé faire maintenant ? » Soupire détaché, un brin acariâtre. « Discuter pendant dix, vingt minutes en faisant semblant que ce que l’a à dire nous intéresse vraiment ? Je ne t'accorderai pas vingt minutes pour m’expliquer à quel point ta vie est merveilleuse ni à quel point tu es devenu un homme bon et heureux. »

Je n’écouterai rien venant de toi.
Et pourtant…

« Comment va Vai- ? »

Regret fulgurant, immédiat : tétanisant.
Dans ta gorge, la bile remonte dans un ultime goût d’acidité qui gruge ton corps et ton âme.

Un autre nom que tu ne pensais plus jamais prononcer…
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Cael Hogan
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à ses lèvres un nom qu'il pensait oublié ⋆ drisael
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Eden.
Il se retient de le murmurer du bout des lèvres – répète les deux syllabes en boucle dans le silence de ses idées. Eden, Eden, Eden et ça a quelque chose de tendre et d'apaisant – un quelque chose qu'on aurait arraché au ciel, un peu de Paradis qu'on aurait forcé sur Terre. Ses regards croisent ceux de la gamine et il sourit à chaque fois, plus tranquille que sous les yeux du père qui ne l'épargnent pas de leurs orages.
Mais c'est sa voix qui le ramène bientôt, et Cael n'a plus d'autre choix que de reporter son attention étiolée en direction de Driss – d'accuser les coups tandis que la tendresse quitter ses prunelles et qu'il se ferme un peu. Il soupire et baisse les yeux en direction de son thé qui tiédit, sa cuillère tinte sur les rebords tandis qu'il s'égare un peu – n'écoute plus tout à fait.

Ses pensées s'en sont allées songer comme elle est belle la couleur et comme il est élégant le service dans lequel on les sert et comme il est doux le soleil sur sa peau et –

Vai.

Il papillonne et fronce les sourcils ; dans les méandres de ses idées il tente de retrouver le fil logique des mots qu'il a loupés – pourquoi parle-t-il si brusquement d'elle ?
Et puis il réalise, un peu tard – la serveuse revient déjà avec leurs commandes sur un plateau – qu'il n'y a pas à comprendre ; que de Vai'Ata à lui il n'y a qu'un pas et que les idées de Driss ne peuvent que l'y ramener quand il le voit lui, que l'ombre du passé de l'autre brille à ses côtés de l'éclat auquel il a lui-même renoncé.
Cael comprend, sans les détails, sans les bavures et les bévues – l'insulaire en grand regret au cœur du musicien tombé.

« Merci, il souffle en direction de la serveuse qui s'éloigne servir d'autres tables, tandis que lui baisse de nouveau les yeux. »

Il se demande ce qu'elle voudrait qu'il dise ou qu'il oublie – si elle entendrait d'une bonne oreille que Driss en personne demande de ses nouvelles et puis s'étouffe à la simple idée d'oser.

« Elle va bien. Les strass et les paillettes ça lui va plutôt bien. »

Tacle mesuré sur le bout de la langue, esquisse d'un rictus au bord des lèvres mais il s'en détache bien vite – parce que son regard se heurte une nouvelle fois à l'enfant et qu'il n'a pas le droit d'être mauvais devant elle.

« Alors ? Elle est super méga giga bonne la chantilly ici, hein ? »

Fuite en avant pour ne pas se confronter à l'adulte qui le heurte et le bouscule – Cael n'a jamais été ainsi confronté à l'orée de son monde qu'il chérit plus que de raison même s'il en sait les pourritures sous le vernis et toutes les dorures. Ça le chavire – le fiel de Driss et comme il exècre tout ce qui le ramène à avant, comme il l'exècre lui et le plonge dans des doutes qu'il n'a pas eus depuis longtemps,
lui si certain qu'il s'en était tiré pour de bon et l'autre qui se complaît à croire qu'on ne change jamais et
qui croire s'interroge Cael, du cœur ou de la raison.

« Driss, bordel... il soupire en s'adossant à son siège, les doigts passés sur la nuque dans un geste aussi réflexe que nerveux. Tu veux peut-être me raconter à quel point ta vie à toi est merveilleuse ? À quel point t'es devenu un homme bon et heureux ? Comme tu regrettes aucun des choix que t'as fait ces six dernières années ? »

Ses prunelles céruléennes se dardent enfin dans celles de l'autre – les bras croisés sur le bord de la table et un sourcil haussé, comme de défi, comme d'audace – et ses mots déversent une ironie cuisante qu'il n'essaie même pas de dissimuler.
Lassé.

« Y'a que toi qui envisages tout ça comme un concours ou une bataille, Driss. Moi je suis pas là pour me battre. Ni pour foutre le bordel dans ta vie pour que les tabloïds viennent saccager ce que t'as ici. Mais j'avoue que j'espérais naïvement retrouver les restes d'un ami et pas un presque inconnu. »

Un peu moins d'acide dans sa voix, un peu moins de braises dans ses yeux – les dernières syllabes sont presque des murmures à peine avoués, un rien honteux ;
à croire qu'à devenir adulte il aurait dû cesser de croire qu'il comptait toujours aux yeux de ceux qu'il avait aimés,

avant.
love ♡
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La cavalcade automate
Ton injuste perception du monde transcende tout – jusqu’à tes défuntes valeurs.
Et ce nom, cette présence, cette âme qui t’empêche d’exploser, qui te force à faire le point sur tes idées. Tes yeux qui fixent Cael, ces pupilles orphelines semblables à celle d’un fauve braqué sur sa proie, et le souffle qui se bloque dans ta trachée : tu n’es pas bien.
Il y a ton instinct de survie et ces mots que l’on voudrait dire, mais qui ne sortent jamais… Ces « c o m p r e n d – m o i » que l’on peine à s’admettre à soi-même, ces supplications muettes destinées à disparaître au fond de ce précipice dans lequel meurent tous les non-dits.

Il n’y a qu’Eden pour t’empêcher de traiter Cael comme l’ennemi que l’instinct de survie te dicte. Il n’y a qu’elle pour apaiser le voile et les supplications tortueuses de la peur dans le creux de ton ventre – Tu as perdu l’habitude des confrontations, de l’éveil des morts dans ta vie creuse.
Honteuses, tes prunelles se détournent vers d’autres éclats de vie, vers d’autres âmes moins saillantes que celle de ton vis-à-vis. Tu hais l’idée d’haïr – Il n’y a que les gens malheureux pour détester. Es-tu heureux, Driss ?
Et entre la raison et le cœur, une toute petite voix pour hurler que OUI, mais…
Mais elle non plus, tu ne veux pas l’entendre. Il n’y a nulle voix en ce monde qui pourrait franchir le mur de tes tympans pour y être accueillie avec optimisme et un café.
Parfois, tu remercies indignement Eden pour tous les mots qu’elle se refuse à prononcer, pour toutes les paroles qu’elle détester formuler. Parfois, tu la remercies faiblement d’être incomplète – d’être si parfaitement imparfaite.

Lorsque la serveuse revient, tu sens les fantômes se dissiper légèrement. Même si ce n’est que pour un temps, même si les regrets d’une vie dilapidée sont tenaces, tu parviens enfin à respirer normalement.
C’est la première fois en plusieurs minutes.
Timide, l’enfant tire vers elle son chocolat chaud : son insensibilité aux tensions qui l’emmurent égoïstement t’étonne. Comment peut-elle être si paisible alors que le monde gronde si fort ? Relevant brièvement l’acier de ses yeux vers Cael, elle esquisse alors un sourire à la fois sincère et candide, indifférent à l’arrogance des adultes.

« Merci monsieur… »

Et jamais tu ne t’es senti aussi égoïste de redouter l’affection d’Eden pour quelqu’un d’autre que toi.
Jamais tu n’as tant voulu qu’elle se taise, qu’elle se borne au mutisme en présence d’un autre – Et pas n’importe lequel.

« Elle va bien. Les strass et les paillettes ça lui va plutôt bien. »

Et l’adulte que tu es se braque imperceptiblement. La fuite est impossible, il y a pire que des chaines pour te garder à cette chaise : il y a Eden.
Tu aurais mieux fait de fermer ta gueule.

Puis il s’adresse à elle et elle lui répond. Elle acquiesce vivement, se meut de sa plus belle expression de joie et de bonheur.
Le monde s’écroule dans ton esprit et Eden y demeure ostensiblement insensible. Tu réalises alors à quel point il n’y a que les adultes pour se murer derrière des idioties comme la haine et la colère. Tu le sais et, pourtant, rien n’y fait : il te faudra plus qu’une prise de conscience pour calmer la peur et le démon qui danse à une vie de la tienne.
Tu es faible.

« Driss, bordel... Tu veux peut-être me raconter à quel point ta vie à toi est merveilleuse ? À quel point t'es devenu un homme bon et heureux ? Comme tu regrettes aucun des choix que t'as fait ces six dernières années ? »

Il n’y a rien, ni histoire ni fragment d’existence, que tu souhaites raconter à Cael Hogan. Il n’y a ni éclat de rire ni larmes refoulées… Il n’y a que l’entité visible d’un rien profondément hargneux et hostile.

« Y'a que toi qui envisages tout ça comme un concours ou une bataille, Driss. Moi je suis pas là pour me battre. Ni pour foutre le bordel dans ta vie pour que les tabloïds viennent saccager ce que t'as ici. Mais j'avoue que j'espérais naïvement retrouver les restes d'un ami et pas un presque inconnu. »

Et le mur se fractionne en un éclat de rire étouffé alors que tu portes à tes lèvres la volute de fumée qui s’échappe de ta tasse comme d’une prison.
Tu profites de cet instant de répit, de ces quelques secondes pendant lesquelles tu ne dois rien à personne : ni à Cael, ni à Eden. Tu profites du calme de ton esprit, de ces lèvres trop occupées à boire pour se permettre de cracher leur venin sur ton vis-à-vis.
Le poison qui traverse ton esprit se heurte à une muselière aussi physique que sociale : tu ne peux pas te permettre d’être mauvais devant Eden.
Ce que tu es n’est pas le souhait que tu formules pour son propre avenir.

« On a jamais été amis. »

Tu es parti avant qu’on le devienne.

« Il faut être naïf pour croire que les gens ne changent pas en presqu’une décennie… On était des gamins tout juste assez adultes pour sortir la nuit sans en aviser nos parents : tu pensais vraiment que j’allais en rester là ? J’vois pas ce que tu espérais retrouver ici. »

Votre désir de parler des choses sans les mentionner est ridicule.
Croisant les bras sur ta poitrine, tu fais nonchalamment basculer ta chaise vers l’arrière afin qu’elle ne tienne plus que sur deux pattes. C’est aussi inconscient que nécessaire : la distance entre ton corps et le sien ne saurait être aussi creusée que si tu acceptais enfin la fuite comme solution – La bonne solution.

« Putain, j’te comprend pas Cael. Tu viens m’aborder au beau milieu de la rue pour m’obliger à venir prendre un café avec toi et après tu oses venir te positionner en victime dégoûtée parce que je ne réponds plus à tes attentes ? Je t’en prie, tourne la page :  il y a sans doute plein d’autres gens à ennuyer, plein d’autres gens qui en ont réellement quelque chose à foutre de toi. »

Tu prends une grande inspiration.
Tu y es allé un peu fort et tu le sais.

« J’ai rien demandé de tout ça moi donc cesse de me faire passer pour un monstre et d’endosser le rôle du mec bien qui "espérait retrouver les restes d’un ami". T’es rien de tout ça, t’es juste… »

T’es juste…

Le ton a monté.
Et, enfin, le regard de Eden dévie de son chocolat chaud pour venir se poser sur vous.
Et au fond de ses pupilles acier, l’inquiétude fait doucement son nid.
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Cael Hogan
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Hécate ⋆ ♀ ⋆ Nv.5
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« Je suis quoi ? »

Les syllabes sont précautionneusement détachées – ses prunelles dardées droit dans celles de Driss, et ses iris sont plus grises que bleues (plus hiver que printemps, plus orage que beau temps), assombries par un quelque chose d'indéchiffrable qui a achevé de chasser la douceur de ses traits, les rires de ses lèvres. Ne reste plus qu'un semblant de rictus, grimace amère qui accuse les coups sans presque ciller. Les mots ont quitté les rails, la raison n'est plus de mise – il ne remarque même plus l'enfant qui les fixe un peu différemment, tout entier captivé par l'étincelle de rage tamisée savamment soufflée.
Ça ferait presque rire Cael, l'aisance avec laquelle Driss trouve les détours qui mènent à ses cordes sensibles, et comme il vise trop près du cœur de cible ; ça lui arracherait presque un sifflement admiratif, des félicitations acides,
bravissimo ; tu sais faire brûler l'ininflammable.

« Je suis quoi, hein ? Vas-y, va au bout de tes pensées, termine tes phrases, c'est quoi l'souci ? Tu balances ton sel pis d'un coup t'es frappé d'un éclair de bonne conscience ? »

Il avait presque oublié, tu sais ; il avait oublié comme il était capable de fiel, comme il était capable de flammes et de cendres – il croyait celles-là étouffées loin, enterrées quand il n'avait pas vingt ans, bouclées en même temps qu'il avait oublié de pleurer mais,
mais c'était sans compter (toi) les aléas dérisoires, c'était sans compter les terreurs et les reproches, c'était sans compter les étoiles contraires, les mémoires communes et les existences qui se bousculent et
(tu sais)
c'est terrifiant pour lui aussi – discerner les contours de tout ce qu'il aurait pu devenir s'il n'avait pas fait face aux tourments d'une autre façon, si les deux ans s'étaient changés en six, huit, dix, s'il n'avait pas choisi qu'il ne deviendrait pas
(celui que tu es devenu)
l'ombre de tout ce qu'il rêvait d'être.

« Je t'ai jamais fait passer pour un monstre, 'kay ? Ça m'a même pas traversé l'idée– les pens– bref j'ai... »

Il ferme les yeux, inspire et se redresse contre le dossier de sa chaise en croisant les bras sur son poitrail – c'est le corps qui trahit comme il se ferme et comme son ego finit d'engloutir ce qu'il restait de bienveillance. Tout se heurte et s'emmêle au dedans, les phrases font des nœuds, elles égarent leurs virgules et les mots se déshabillent de certaines de leurs lettres – les restantes se mélangent en anagrammes insensés qu'il lui faut s'épuiser à reconstruire en verbes intelligibles.
Lorsqu'il rouvre les paupières, ses prunelles tanguent entre colère sourde et lassitude sans fin – mais c'est peut-être la première qui l'emporte puisqu'au premier eye contact ses traits se durcissent de nouveau.
(Driss a voulu la guerre et
Cael était guerrier avant lui).

« Parle, sérieux. C'est quoi, ton problème ? Moi ? Qu'est-ce que j't'ai fait, hein ? Qu'est-ce que j't'ai fait ? Si j'm'étais pas barré c'est toi qui m'aurais tej quand j'ai mal tourné, ou alors quoi ? Je t'aurais fait tomber avec moi quand t'as foutu ta vie en l'air toi aussi ? »

Le ton monte – le fiel coule du palais jusqu'aux lèvres et il n'essaie plus de ravaler l'amertume de ses idées ;
ces choses qu'il ne saisit pas, ces nuances qui lui échappent, et ses yeux supplient presque,
ou ordonnent,
ou mettent au défi
de tout avouer – de lui dire, pour de bon,
qu'est-ce qui déconne chez moi, chez toi, chez nous ?

« Ou quoi ? C'est quoi, sinon ? T'as peur que je ramène une armée de paparazzi sur les traces de l'ange déchu d'Injurious Freedom ? Ou, j'sais pas, c'est de la jalouse parce que moi j'ai tout de la vie à laquelle t'a renoncé alors que j'ai déconné comme pas possible ? Tu trouves ça injuste ? J'en sais rien putain, Driss. »

Et le nom, au bord de ses lèvres,
comme une supplique.

« Parle, bon sang, c'est quoi ton problème avec moi ? Je suis quoi ? »
aïe ouille aouch :'D ♡
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Et peu importe ce qu’il était : il l’était.
Pénible, il l’était. Arrogant également : les qualificatifs traversaient ton esprit avec toute la rage qui ne s’éteignait pas, avec toute la véhémence des mots qui n’entendaient qu’à exister, mais que tu ne libérais pas parce qu’ils ne traduisaient pas suffisamment ta pensée.
Et au détour des insultes étouffées, la frustration faisait son nid. Elle élisait domicile et si elle se heurtait à de faibles résistances, elle s’empressait de leur souffler son haleine putride pour les faire s’écrouler.

En colère contre Cael, contre le monde – contre toi-même, tu en oublies presque Eden.
L’enfant devient accessoire, sa présence est engloutie par ce besoin de confrontation qui te gruge de l’intérieur, par cette amertume à peine dissimulée sous l’acidité douce-amère de tes injustes paroles.
Il n’y a ni pauvre victime ni grand méchant ; il n’y a que deux philosophies opposées et incapables de coexister sur le même plan astral. Et tu vois dans le regard de l’autre que l’indifférence n’est pas une option, que faire semblant est impossible : que le masque se fissure, que son insupportable perfection s’étiole au fil des discours acharnés et des flèches souillées.

« Parle, bon sang, c'est quoi ton problème avec moi ? Je suis quoi ? »

Et alors que tu t’apprêtes à bondir de ta chaise, à manifester le contour dissipé de tous ces non-dits qui te grugent depuis d'éternelles minutes : un sanglot étouffé.

Et la terreur dans son regard candide.
Et une souillure sur son indifférence aérienne.

L’aigreur engourdie par les larmes apeurées qui tracent leur chemin sur ses joues de porcelaines, tu serres honteusement les dents.
Reprenant correctement appui sur le sol, tu pousses un soupir douloureux aux allures de reproche silencieux – Contre toi-même, contre lui aussi.

« On t’a fait peur… ? », murmures-tu à l’enfant.

Elle n’avait rien sollicité. À Eden, on s’était contenté de lui promettre un chocolat chaud et voilà qu’elle se prenait racines dans l’épicentre égocentrique de ta colère et de tes peurs. La chair de ta chair essuyait le jugement des crimes qu’elle n’avait jamais commis, le blâme narcissique d’événement qui précédaient sa propre naissance…
Comment aviez-vous pu être assez cons pour l'inclure dans une guerre dont elle ne connaissait même pas les grandes lignes ?

Offrant tes bras crispés par la honte à l’enfant, celle-ci s’empresse de venir s’y réfugier alors que sa candeur finit de laver son esprit de toutes les tensions qui l’ont pervertie.
La serrant contre ton cœur, tu prends une grande inspiration – Ton regard évite soigneusement celui de Cael.

« J’espère que t’es fier de toi. »

Craches-tu avec le peu de hargne que ses doigts crispés sur ton t-shirt laissent circuler dans ton corps – ton esprit – malade.
Il n’y a pas pire responsable que toi : tu es le véritable barbare de cette histoire. Dans votre monde, il y a Cael – le beau Cael – le héros… Et toi, dont l’existence se justifie tout juste par la nécessité à tout protagoniste de pouvoir compter sur un antagoniste pour briller.
Tu es le faire-valoir des belles histoires pokéwoodiennes, le rôle secondaire qui suit Cael jusque dans la réalité. Et ça te rend malade de le voir autant briller alors que tu n’as trouvé de pendant que dans l’obscurité.
Pourquoi ?

« J’envie rien de ton existence, Cael. Je comprend juste pas ce que tu fous ici… T’es qu’un putain de fantôme. »

Et l’acide s’est dispersée jusqu’à ne laisser qu’une traînée de poudre sur son passage.
En dépit des propos que tu ne mesures pas, ta voix est paisible et flegmatique. Tu ne veux plus provoquer la moindre peur dans ce cœur épargné par vos idioties.
Tu ne veux plus la mêler à tout cela.
Tu préfères écraser les idées informulées, cacher l’injustice des peurs envenimées par des années de silence et de certitudes qui ne prennent plus pied dans la réalité. Il y a d’autres parages à salir, d’autres terres sur lesquelles vous détruire – À des lieux de Eden.

« Je te l’ai déjà dit que j’en avais rien à foutre d’avoir été jeté comme les autres… Visiblement, tu aimes toujours autant que le monde tourne tout autour de toi. T’es pas le centre de l’univers, ce n’est pas une question de jalousie ni de la frustration refoulée. La réponse est pourtant si simple : il n’y a pas de place réservée pour toi dans toutes les vies. Cesse de t’imposer, cesse de te penser le bienvenu partout sous prétexte que t’es mieux que les autres. »

T’es juste la manifestation de tout ce que je crains en ce monde.
La personnification de tes addictions, de la vie que tu aurais pu avoir – toi aussi – si tu ne l’avais pas détruite.
Tu ne sais pas si Cael est clean et tu ne resteras jamais assez longtemps en sa présence pour le savoir. Il te fait peur : son monde t’effraie, les vestiges ce chapitre brûlé te terrorisent.
Cael est l’envers de ta médaille, la vie alternative que tu ne connaîtras jamais.

« Tu es juste Cael… Et personne n’a besoin de lui, de toi, ici. »

Ta voix n’est plus qu’un soupir blasé auquel tu n’arrives plus à souffler les bonnes intonations.
Tu es fatigué.
À quand remonte la dernière fois que tu as tant parlé ?
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Cael Hogan
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la cavalcade automate.
à ses lèvres un nom qu'il pensait oublié ⋆ drisael
Hécate ⋆ ♀ ⋆ Nv.5
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Rendu muet par les larmes de l'enfant qu'ils avaient oubliée, perdus dans les méandres de leurs rancœurs respectives, le cœur serré et les poings refermés, il observe sans esquisser le moindre des gestes – sans presque respirer. Il contemple, impuissant, les ravages de leurs fiels d'adules, les dommages collatéraux de leurs guerres vaines et insensées. Lui qui se tait trop peu ne trouve plus rien à dire, plus rien à formuler qu'un rire acerbe mais fatigué quand l'autre l'accuse encore de toutes les tragédies qui traversent les yeux de l'enfant – et les colères lasses meurent sur le bord de ses lèvres avant d'avoir eu le temps de s'y esquisser en traits vulgaires,
c'est toi son père
et les quatre syllabes auraient sonné assassines mais face à la détresse de la fillette tourmentée par leurs assauts revanchards Cael n'a plus la force, Cael n'a plus l'audace. Il observe et puis détourne pudiquement le regard – fait rouler au bout de ses doigts une Pokéball qu'il fait tomber de sa poche et qui libère Hécate avant d'avoir eu le temps de toucher le sol.

La jeune Ponyta s'ébroue et trépigne, elle piaffe en tournant sur place pour aviser ce qui l'entoure – des terres qu'elle n'a pas encore foulées. Elle lève le nez et renifle les effluves de thé et de verdure puis, son inspection sommaire achevée, daigne enfin poser les yeux sur son dresseur, puis sur les deux inconnus attablés près de lui. C'est à petits pas qu'elle s'approche en repérant l'humaine miniature entre les bras de son père – et sa corne s'illumine doucement tandis qu'elle vient quémander l'affection de la petite à petits gestes qui tentent de ne pas la brusquer.

« Y'a que toi qui dis que j'suis mieux que les autres, Driss. »

Premiers mots lâchés depuis l'interruption forcée – et les intonations sont plus traînantes, lasses et ennuyées. La rage s'en est allée mais dans son sillage demeurent l'ombre d'une céphalée et d'un épuisement qui n'est pas physique – dans ses yeux plus d'éclat, qu'une étendue grise hivernale sans rayon de soleil pour raviver l'étincelle.
La flamme soufflée, et l'esprit n'a plus la force de s'accrocher.

« J'ai pas l'impression d'avoir changé, et dans mes souvenirs tu me détestais pas, à l'époque, et si la vie en avait décidé autrement p't'être qu'on aurait pu être de grands amis, et j'crois que même toi tu... Bref, j'ai pas changé. »

Il s'arrache à son siège sans plus de cérémonies, et rassemble ses affaires sans oser regarder Driss ni l'enfant. Les clefs de sa chambre d'hôtel dans une poche, son portefeuille dans une autre, son téléphone portable dans à la main, ses lunettes de soleil toujours sur sa tête et son sac glissé en bandoulière par dessus son épaule – il ne s'immobilise qu'au dernier instant, pour darder son regard dans les prunelles du Protheroe.
Dernières braises d'une bataille sans vainqueur acclamé.

« ... Par contre, toi ? Soit t'as changé, soit... Soit te demande même pas pourquoi t'as tout foutu en l'air, avec Vai'Ata et tout le reste. »

La réponse elle est dans ton miroir.

Il avale une dernière gorgée de son thé refroidi, grimace et abandonne là sa boisson inachevée – il ne s'attendrit qu'une ultime fois en reposant les yeux sur Eden, esquisse un sourire simple mais fatigué.

« Allez, Hécate, reviens par là. »

Le Ponyta piaffe de nouveau, comme pour saluer la gamine, puis contourne la table au grand trot pour rattraper son dresseur qui s'éloigne déjà sur la place,
le cœur au bord des lèvres et le myocarde en tourments.
je. suis. désolée. :'D ♡
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La cavalcade automate
V a i ’ a t a
Entendre la sonorité de ce nom – de cet indéfinissable regret dont l’existence ne tient qu’à tes souvenirs magnifiés par la nostalgie – au travers sa voix est insoutenable.
Muet, tu accuses le coup des charges qui pèsent contre toi sans broncher.
Le pire n’est pas d’être considéré comme un monstre ou comme un égoïste… Le pire reste encore de savoir que Cael est le présent de celle que tu croyais être ton avenir.
Vai’ata est tout ce que tu as pu regretter.
Le désordre de vos sentiments – Le poison de votre vanité – n’a jamais trouvé sa place dans l’univers, mais il a suffi à dénouer le nœud qui maintenait tes tripes et ta vie dans un semblant d’équilibre fictif – dans une valse au-dessus de l’enfer. Tu te hais d’avoir osé prononcer ce nom devant lui, d’avoir osé remettre sur le tapis les esquisses imprécises de votre histoire, de votre drame inconditionnel.

Et si les larmes de votre tranquillisant – Le filtre de vos colères et de votre aigreur – s’étaient apaisées à la vue du Pokémon et que l’enfant s’était empressé de tendre ses bras vers l’encolure de la bête pour la caresser du bout des doigts, le moment de répit est néanmoins de bien courte durée.
Cette fois, l’indifférence de l’enfance s’est définitivement volatilisée. Vos méchancetés d’adultes en ont définitivement eu raison et même le Ponyta ne parvient pas à détourner ses oreilles trop jeunes, trop pures, des reproches qui ne se lassent plus d’exister.

Tu ne peux pas accepter Cael et sa légèreté, son irrépressible besoin de renouer des liens que les années ont coupés et que les changements – l’évolution – ont rendus définitifs. De toujours, les dieux vous avaient épargnés en vous séparant et ainsi vous pouviez y rester. Cael était beaucoup trop pour ton pas assez.
Tu étais l’enfant de personne, le mec que l’on croisait parfois dans la rue, mais sur l’existence duquel on ne s’arrêtait pas plus de quelques secondes. Tu n’avais rien de aussi exceptionnel que lui et ton court moment de célébrité n’en avait été que plus volé…

« Tu lui passeras le bonjour pour moi. »

Arrogance pour mieux masquer l’idée qu’il t’a atteint de plein fouet, qu’il a réveillé d’innombrables culpabilités étouffées sous le couvert d’une nouvelle vie ; d’une existence meilleure.
Tu n’as jamais été orgueilleux.
Mais Vai’ata Ehu-kai était un sujet pointilleux, un affrontement insupportable entre toi et les murmures de ta propre conscience : ton amour pour elle t’avait transformé en déchet, en monstre ingrat. À quelque part, tu estimais encore que c’était toi qui avait dû vous détruire.
Et soudainement, le son de ses propres erreurs devenait un peu moins fort.
Et soudainement, tu en oubliais ses propres crimes, les bonnes raisons que tu avais de lui en vouloir autant qu’elle t’en voulait.
Parce qu’il existait encore en ce monde pour lequel tu jardinais assez de respect pour te l’admettre à toi-même.

Ce n’était certainement pas Cael.

Incapable de savoir comment te positionner ou quel venin cracher pour l’atteindre aussi brutalement qu’il vient de le faire, tu te contentes de fixer vos consommations à peine entamées et le chocolat chaud dont Eden s’est définitivement détournée.
Celle-ci n’a plus de yeux que pour le ponyta, que pour ses nouveaux amis qui s’apprêtent à se volatiliser, à quitter sa vie plus brusquement encore qu’ils y sont apparus.
Tu comprends désormais pourquoi tu n’as jamais ouvert ton existence à d’autres gens, pourquoi tu t’es toujours refusé le plaisir d’une autre âme greffée à la vôtre.

Les gens qui partent laissent des traces indélébiles, des souvenirs et d’amers déceptions dont Eden n’a pas besoin pour grandir ; pour être heureuse.

« Au fait, tu as oublié de payer. »

Provocation infantile, simple besoin de l’ennuyer une fois de plus parce que tu n’es rien de plus qu’un gamin insatisfait d’avoir été contrarié.

Parfois, tu es pitoyable Driss.
Et tu le sais.

Vos chemins peuvent désormais se séparer, tu n’as rien de plus à réclamer : aucune excuse à formuler.
(c) TakeItEzy (Izaiah L. Silvērsteiń)
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Cael Hogan
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Coupé dans son élan il se maudit – maudit son attention volatile et les bousculades émotionnelles qui ont tôt fait mettre ses efforts en déroute. La concentration déliée, l'esprit disséminé entre toutes les idées contraires qui se chavirent – Cael s'immobilise et se pince l'arrête du nez en laissant filer d'entre ses lèvres un soupir las – éreinté. Hécate, qui s'est heurtée à ses mollets, recule de trois pas en s'ébrouant, visiblement offusquée de son ridicule – Cael aurait pu en rire, s'il n'y avait pas eu cet acide dans ces veines, cette amertume à son palais, cette violence égoïste et putride à son haleine (il ne comprend pas comment Driss, parmi tous, a pu réveiller ce quelque chose en lui qu'il croyait depuis longtemps mort mais qui n'était qu'endormi).
S'il n'avait pas eu la bile au bord des lèvres.

« Bouge pas, il lâche à l'attention de sa Ponyta – qui n'obéit évidemment pas. »

Elle se pavane sous les yeux d'Eden tandis que Cael traîne le pas en direction des ombres qu'il tente de fuir, en tirant de son sac deux billets qu'il glisse sous sa coupelle sans compter la monnaie. Ses gestes hésitent et ses doigts s'attardent au rebord de la table, ses prunelles fixent les aspérités du bois pour ne pas affronter tout de suite celles de Driss – et toutes ces choses immondes qui luisent au fond de ses iris quand c'est sur lui qu'il les pose.
Sa haine est injuste.
Leurs reproches qu'ils échangent tout autant, et Cael le sait – ce sont des inconnus qu'ils insultent mutuellement ; leurs souvenirs en commun sont trop épars pour qu'il reste quoique ce soit à en tirer et pourtant leurs aigreurs visent trop juste – lames acérées de ceux qui savent trop ou trop peu de la race humaine et des irrégularités de leurs semblables pour vouloir s'y écorcher.
(Ils passent leur temps à s'y déchirer.)

« ... Profite qu'elle soit à Lumiris pour lui passer le bonjour toi-même, tu veux ? »

C'est presque un souffle – Cael en soldat désarmé, le genou à terre et qui n'a plus rien que son audace pour faire front, la tête levée et les poings serrés. Il frappe doucement, le geste désemparé, un coin de la table du bord de sa phalange – le bruit sourd comme un rappel à la réalité et il se ressaisit, inspire pour mieux replonger dans les flots agités de ses idées mal agencées.
(Noyade programmée.)
Il n'a plus un mot – ni pour Driss, ni pour Eden, ni pour sa Ponyta qui, toute occupée à distraire la fillette, ne remarque pas que son dresseur s'est éloigné. Elle galope pour le rattraper et lui tourne autour – agacée de n'être pas au centre de l'attention de Cael ;

Cael les yeux dans le vague, et l'esprit hagard,
Cael éperdu, et grisé d'acides et d'amers.
c'est la JOIE dites-moi on adore jpp
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