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J'irai dormir chez vous [Feat Ashura]
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Dormir chez vous.





Minuit approche, froid et silencieux. Les rayons épuisés faiblement jetés par une lune de glace faillissent à vaincre les ténèbres qui enveloppent Fort-des-Songes, ville condamnée à l'éternelle moiteur muette, et ne nourrissent que les ombres tordues qui hantent ses ruelles. Au cœur de la brume, ta dernière cigarette de la journée tombe faiblement au sol, usée jusqu'au filtre ; elle se noie dans une flaque boueuse, agonise vainement, avant d'être brutalement écrasée sous ta semelle. Tu restes immobile un temps, observant le carnage aphone, et trace le parallèle entre ta journée et la misérable fin d'existence du mégot : encore une fois, la Fortune s'est bien foutue de toi... et ce salopard aussi.

Prétexter la destruction accidentelle d'une fioriture déjà pourrie jusqu'à la moelle pour refuser de payer la réparation de sa foutue radio, personne n'avait encore osé te la faire ; et dans un autre temps, tu te serais assuré que plus personne ne l'oserait jamais. Mais... ici, que peux-tu faire ? Cette enflure se foutait ouvertement de tes menaces sans mots, et pour cause : tu ne peux te mettre la police à dos, tu n'en fais plus partie à présent. Entre la parole d'un citoyen de longue date et celle d'un immigrant puant, tu ne te fais pas d'illusions. Tu ne peux que te défouler stupidement sur le bout de papier déchiré et digérer l'humiliation... à défaut de quoi que ce soit d'autre, te rappellent tes tripes tordues par la faim. Tu comptais sur cette paie pour un second repas, mais tu fais déjà une croix dessus. Comme pour ton paquet de clopes.

Vingt-quatre heures sans tabac à cause du premier crétin venu... Un grognement t'échappe enfin et, pendant une longue seconde, tu envisages sérieusement de retourner chez ce type pour lui foutre la tête dans ses chiottes. Tant pis pour tes résolutions, cette planque, ta parodie de liberté ou de vie : en cet instant précis, la simple satisfaction de pouvoir te venger pendant une dizaine de minutes de cet enfoiré et de cette sale journée te semble pouvoir justifier de foutre en l'air le peu qu'il te reste. Et pourtant... tu n'arrives pas à y croire toi-même. Tu ne le feras pas, trop pragmatique, tu le sais déjà. Ta seule action de cette nuit sera de retrouver tes misérables possessions planquées sous une benne à ordure et chercher un endroit au sec pour dormir quelques heures — faute de pouvoir payer l'auberge. Pitoyable, amer, réduit à l'état de déchet encrassant les rues.
Tu as l'habitude.

Et pourtant, tu es un type comme les autres, Elijah ; soumis aux mêmes règles divines, absurdes et implacables. Surtout les plus cruelles, celles qui ajoutent aux tourments humains une pointe d'ironie risible, celle qui font naître les rires les plus désespérés ; par exemple... celle qui assure qu'un ennui ne vient jamais seul. Et quand ton regard se pose là où se trouvait auparavant le conteneur à ordures, sur le sol vide du peu que tu y avais posé, le désespoir te saisit. À part le plus faible des magnetis, il ne te reste rien : ni argent, ni biens, ni amis... ni fierté.

Mais tu es tenace, Corbeau. Tu ne le laisses pas tes états d'âme t'affaiblir. Tu retrouveras ce qui t'a été pris ; n'as-tu pas été un policier versé dans les enquêtes les plus obscures, n'est-ce pas cela qui t'a mené ici — outre tes erreurs, tes péchés et l'entièreté de ta personne haïssable ? Tu cherches des indices, émets des hypothèses, dessine tes prochaines étapes. Puis... tu aperçois une silhouette qui t'observe. Probablement juste un passant nocturne, mais chaque élément compte. Tu avances vers lui et lance, d'une voix aussi froide que ferme :
 - Avez-vous la moindre information sur la benne à ordure qui se trouvait là, ou sur un individu ayant rôdé dans ses environs ?
Oui, Elijah... tu es tombé aussi bas. L'ombre du fantôme que tu étais, les cendres d'un feu qui n'a jamais brûlé. Un rat méprisé et impuissant, luttant pour un morceau de fromage moisi sans que la honte elle-même n'ait encore de sens. Et si tu échoues cette nuit, si tu crèves gelé entre deux poubelles sales...

Personne ne s'en émouvra.

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J'irais dormir chez vous ~ ft Elijah

Torii machouillait un vieil os bien installé sur des coussins pendant que tu t'occupais de faire ta liste de commande drive. Il y avait pas mal de demandes de retour et d'emprunt, parfois les mêmes livres. Un casse tête pour qui n'arrivait pas à s'organiser mais ce n'était pas ton cas. Prenant le mail le plus ancien, tu valides la demande avant de passer à la suivante et ainsi de suite. Ta liste d'attente se rallonge par la même occasion mais tu as l'habitude. Portant la tasse de café à tes lèvres, tu parcours une dernière fois ta liste avant de l'enregistrer. Tu te lèves alors de ton bureau, téléphone en main, la liste fraîchement mise à jour sous les yeux, et te voilà à parcourir les rayons à la recherche des livres demandés. Contes et légendes, roman policier, roman jeunesse. Il y avait de tout sauf des romans à l'eau de rose. Les demandes n'étaient pas les plus nombreuses tu ne voyais donc pas l'intérêt d'en acheter en plus du fait que tu n'aimais pas vraiment ce style. Bref, te voilà donc à remplir un grand sac, le fermer et appeler Torii pour la petite sortie quotidienne.

Il faisait plutôt bon quand tu es sortie, un regard vers les masses blanches cotonneuses dans le ciel, ton énternel sourire sur le visage. Torii courait partout, comme à son habitude et toi tu suivais du regard ses escapades à droite et à gauche. Tu connaissais bien la ville maintenant, depuis le temps que tu y étais et pour rien au monde tu ne souhaiterais la quitter. Elle avait triste réputation, pas forcément à tord mais tu as toujours bien apprécié la compagnie des spectres, sûrement des restes de ton enfance à Lavanville, à proximité de la tour pokémon, ce grand cimetière. Tu as toujours trouvé cela...reposant. Alors c'est de bonne humeur que tu parcours les rues pour te rendre à l'adresse indiquée sur ta commande. Une vieille dame que tu commences à connaître alors c'est toute heureuse qu'elle t'ouvre et...tu ne peux pas refuser le verre qu'elle te propose.

Voilà comment faire défiler une journée si vite car la nuit tombée, tu te rend compte du temps passé que lorsque l'ancienne allume sa lumière. Et il te faut rentrer, Torii commence à avoir faim et si tu as grandement apprécie ce moment de discussion, tu as bien envie de retrouver ton cher et tendre amant canapé et ton compagne bouteille. Le tout agrémenté d'une pointe de kiseru et un petit plat maison. Ton estomac te rappelle d'ailleurs qu'il est l'heure de manger. Tu sors et accuses le froid du soir, un frisson parcourant ta colonne. Il est temps de rentrer et tes pas résonnent, seuls dans les rues désertées. Il n'a jamais fait bon se promener seuls la nuit dans les rues de Fort-des-Songes et c'est ce point très précis qui te stoppe dans la rue, remarquant une silhouette en train de chercher tu ne sais quoi. Torii s'arrête et semble sur le qui-vive, méfiant. Et toi tu fronces les sourcils. Que peut bien faire une âme errante dans ces rues ?

Une âme errante...ou plutôt un homme errant. Torii se met à gronder à mesure qu'il se rapproche te permettant de distinguer des traits humains et masculins. Le ton ne t'incite pas au sourire ni à la chaleur humaine et tu finis par croiser les bras en toisant l'inconnu. Torii montre les crocs et visiblement ce dernier ne semble pas non plus souhaiter la bienvenue à l'errant. Tu hausses un sourcil à la question des plus saugrenues car à moins d'avoir besoin du contenu d'une poubelle, il n'y avait pas de raison d'en chercher une. Et cette simple question te rend méfiante. Méfiante....

- Une benne à ordure est destinée à être vidée monsieur, son contenu n’ayant pas vocation à être utilisé sauf besoin impérieux comme l'absence de moyen pour manger. Je peux savoir ce que vous faites là et qui vous êtes ? Se promener de nuit ici n'est pas la plus brillante des idées à moins d'être un parfait étranger à Fort-des-Songes !

Tu réussis malgré tout à adopter une attitude assez neutre bien que trouves cet homme des plus louches. Torii s'est d'instinct placé entre toi et l'homme et tu ne bronches pas, laissant ton petit protecteur agir. Tu croises les bras sur ta poitrine. Bien que peu encline à la sympathie, tu ne comptes pas laisser une âme errante dans ces rues alors autant savoir d'avance à qui tu as affaire avant de faire autre chose. Tu ne crains pas grand chose à vrai dire, à la moindre menace tu sais Torii prêt à brûler ce qui est devant toi.
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Pourquoi aurais-tu honte, après tout ? Ce n’est pas rare pour un flic de faire les poubelles en quête d’indices… et puis, l’humiliation implique l’amour-propre ; cela, il faudra plus qu’une enquête d’un soir pour le retrouver s’il en reste la moindre trace, n'est-ce pas ? Effacer ta fuite pitoyable, surpasser tes échecs systématiques à protéger les tiens et, évidemment, te transformer totalement en quelqu’un d’autre. À quoi bon essayer, Corbeau ? Courir après les bennes à ordure te correspond tellement mieux…

Même ce stupide cabot se méfie instinctivement et gronde à ton approche, alors que le visage de la passante se précise dans la pénombre. Voilà tout l’impact de ces armes portatives : le plus patibulaire des rapaces de ruelle peut se faire déchiqueter par le gardien enragé de la première petite vieille venue. Privé de ton propre combattant, tu es désagréablement désarmé face à cette agression passive et ne peut qu’insulter intérieurement cette boule menaçante : tu détestes ces foutus enragés et si celui-ci fait mine de t’attaquer, tu te jures de lui arracher quelques glapissements avant d’y passer.
 - Une benne à ordure est destinée à être vidée monsieur, son contenu n’ayant pas vocation à être utilisé sauf besoin impérieux comme l'absence de moyen pour manger.
La bourgeoise qui aime s’entendre faire de l’esprit. Parfait. Exactement le type de personne que tu détestes. Soit elle t’aide, soit elle fout le camp, mais tu n’as pas le temps d’écouter ce genre d'imbécilités ; et c’est à grand peine que tu te retiens de lui jeter cette phrase à la figure. Il faut dire que malgré le fatalisme résolu qui te colle à la peau depuis quelques années, tes nerfs subissent assez mal cette maudite journée…
 - Je peux savoir ce que vous faites là et qui vous êtes ? Se promener de nuit ici n'est pas la plus brillante des idées à moins d'être un parfait étranger à Fort-des-Songes !
Tu hésites l’espace d’un instant à l’ignorer et chercher un autre passant ou une piste différente. Le fauve t’irrite plus que de raison et la suffisance de sa maîtresse, outre l’agacement qu’il t’inspire, ne laisse pas vraiment présager une âme suffisamment humble pour aider le premier clochard venu. Et pourtant, en s’y prenant bien, tu sais qu’il est toujours possible de tirer quelque chose de ce genre de personnes trop avides d’étaler leur importance intellectuelle ; alors, pour apaiser ta tension naissante, tu t’adosses au mur, cherche machinalement le paquet dans ta poche… et ne trouve rien.

Ironiquement, c'est cet ultime coup du sort qui étouffe ta colère naissante. Une profonde lassitude te saisit, comme une chape de plomb qui finit de s’affaisser et ne laisse qu’un esprit vide et fatigué. Tout semble brutalement vain. Inutile.

Avec un soupir résigné, tu te contentes de conclure, ignorant ses questions superflues :
 - Merci du conseil. Et si vous connaissez un endroit pas trop exposé pour passe la nuit…
Un goût amer baigne dans ta bouche asséchée : ta demande sonne comme un aveu de faiblesse et brise la seule défense qu’il te reste, la crainte mystérieuse que tu inspires par ton silence et ton apparence. Que te reste-t-il à part une veste puante et la pitié superficielle qu’inspire les miséreux désormais ? Et demain, que te restera-t-il ?

Rien. Tu mourras cette nuit, très probablement. Ce n’est pas seulement une conclusion logique d’un point de vue matériel, basée sur la tempérante ambiante et les esprits néfastes ; elle a quelque chose de plus… superstitieux. Tu n’as jamais cru au Destin, Corbeau, et pourtant tu y songes ce soir-là. Chaque période t’a arraché un peu plus, année après année ; cette île ne fera que marquer la fin. Pourtant, dans un entêtement stupide, ou peut-être parce que tu ignores comment exister autrement, tu continueras à faire ce qu’il faut pour survivre. Rationnellement. Chercher ce sac de couchage perdu dans cette ville de brume de toutes les manières possibles, tel un pantin continuant le spectacle qui n’amuse plus personne malgré ses fils prêts à céder.

Avant d'être oublié dans la fosse commune.

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J'irais dormir chez vous ~ ft Elijah

Les mots finissent par sortir alors que Torii se met à grogner de plus en plus fort en voyant les gestes de l'inconnu. Toi tu restes méfiante mais d'un signe de main demande à ton caninos de revenir derrière toi. Tu attend biens sagement la réponse de l'inconnu qui finit par arriver sans pour autant briser ta méfiance. Un homme à la rue donc. Tu le jauge donc quelques instants avant de lâcher un soupir.

Tu pourrais le laisser là, tu pourrais passer ton chemin. Combien d'autres le ferait ? Sûrement beaucoup. Tu pourrais te complaire dans l'égoïsme et laisser à terre une âme perdue. Enfin ça, ce serait si ton coeur était aussi sec que les branches des bois hurlants. Heureusement pour lui, tu n'es pas de ce genre et bien que méfiante, tu la met de côté pour tendre la main à celui qui en a besoin. Tu es ainsi. Même si rien n'est gratuit avec toi.

- J'ai une chambre de libre et de quoi vous nourrir.

Tu tournes les talons, fait quelques pas et t'arrêtes quelques instants, la voix un peu plus adoucie.

- Torii ne vous fera pas de mal. Ma bibliothèque n'est pas loin, restez pas planté là, Fort des Songes est vraiment dangereux de nuit. Et vous pouvez m'appeler Ashura.

Sans plus de paroles tu reprend la route. Ta demeure n'était pas loin. Torii finit par cesser de grogner et marche fièrement devant jusque sur le pas de la porte. Tu l'ouvres avant de t'effacer, la laissant grand ouverte pour l'inconnu. Tu allumes doucement les lampes pour éclairer les lieux du savoir, un rapide coup d'oeil vers la fausse bibliothèque pour t'assurer que tout allait bien et tes pas te guident à ton bureau noyé sous les feuilles.
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Il serait injuste de dire que seules des mauvaises surprises ont marqué ta vie… et à vrai dire, l’inverse est plus pertinent ; les chances qui te furent accordées ont été gâchées par ton propre comportement, que ce soit en délaissant ton ménage ou en t’entêtant dans une affaire trop dangereuse pour Elise et pour toi. Pourtant, tu n’attends aucun cadeau de la Fortune : stoïque, tu ne perds pas ton énergie à prier pour un sourire divin. Si une entité supérieure devait exister, elle se ficherait bien de l’existence d’un rat de ruelle…

Non, tu ne crois pas aux miracles, seulement aux probabilités. Aussi, la soudaine promesse d’un logis t’évoque moins volontiers une âme exceptionnellement brave qu’une suite d’affaires policières particulièrement glauques concernant des SDF enlevés et retrouvés au fond du canal, parfois en morceaux. Une psychopathe et son fauve errant dans la nuit en quête de proies pour assouvir d’inavouables pulsions t’apparaît plus réaliste qu’une bonne samaritaine s’osant à une promenade nocturne avec son brave compagnon canin, en cet instant : tu es patibulaire, pauvre, froid et puant, quelle jeune femme de bonne société t’inviterait spontanément chez elle ?

Mais tu n’as pas le choix. La possibilité qu’elle prépare un simple échange de services existe aussi, tu dois en tenir compte. Dans l’autre cas, tu ne seras pas forcément foutu non plus : elle te sous-estimera probablement, ignorant ton passé de flic, désarmé ou non. Et puis, tu as encore Magnet : tu en prends soudainement conscience grâce au léger poids dans ta poche. Comment as-tu pu oublier que tu l’avais avec, qu’il n’était pas avec le reste de tes dérisoires possessions ? La fatigue et le désespoir ont brouillé ton esprit… et tu en es aussi inquiet qu’en colère contre toi-même. Cela ne te ressemble pas, et ne dois pas te ressembler : ton sang-froid et ton bon sens sont tes seules armes. Tu ne peux pas les perdre par faiblesse. Il est temps de te reprendre ; analyser objectivement, réagir rationnellement.

La femme s’éloigne comme si l’affaire était entendue, puis ajoute :
 - Torii ne vous fera pas de mal. Ma bibliothèque n'est pas loin, restez pas planté là, Fort des Songes est vraiment dangereux de nuit. Et vous pouvez m'appeler Ashura.
« Il ne vous fera pas de mal ». C’était ce que l’on disait de cet osselait il y a une décennie, avant qu’il ne tue Arielle : ta méfiance ne décroît pas. Quant à son avertissement sur les dangers de la ville, il ne fait que multiplier tes soupçons : qu’y fait-elle à une heure pareille, dans ce cas ? Son gardien est à peine la première évolution de son espèce, elle n’a pas elle-même le physique nécessaire pour se défendre et rien dans ses gestes n’indique la pratique d’arts martiaux. La contradiction est telle qu’il te semble inévitable de la confronter sur ce point… et tant pis si tu te condamnes à une nuit glacée en la froissant. Tant qu’à crever, autant le faire en restant fidèle à soi-même. Ce sera comme creuser ta tombe de tes propres mains, Corbeau.

Et c’est d’un ton faussement neutre que tu répliques :
 - Marcher dans les ruelles d’une ville aussi dangereuse pour accueillir le premier sans-abri venu… Etranges occupations pour une bibliothécaire, Ashura.
En restant à quelques mètres de son fauve, tu emboîtes pourtant son pas. Ce qui t’intéresse n’est pas sa réponse mais sa réaction : il est facile d’inventer une excellente raison, moins de tromper tes observations et ton expérience. Ensuite, tu ajoutes, sacrifiant à l'élémentaire politesse nécessaire pour garder un espoir qu'elle ne change pas d'avis :
 - Elijah Nash. Si vous avez un boulot à faire, je pourrai rembourser ma dette.
Car il n’y a pas d’altruisme et de gratitude dans ton monde, Elijah. Seulement des créances, des intérêts égoïstes qui se rencontrent. Espérons que les siens soient compatibles avec ta survie…
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Si Elijah se serait attendu à une réaction outrée, interloquée voir celui d'une personne prise en faute, il en serait pour ses frais. Tu exploses littéralement de rire à son "accusation", ce rire de la moquerie pure comme si l'on venait de te sortir l'ânerie la plus grossière. Tu finis par te reprendre et toise donc Elijah de tes iris de sang.

- Si tu penses pouvoir jouer au flic avec moi, reviens dans 10 ans le bleu. J'en ai suffisamment cotoyés pour savoir qu'aucun n'agit ainsi. Mes occupations ne sont pas secrètes, héberger le temps d'une nuit est une chose courante chez moi aussi, amuse toi à demander autour de toi si ça t'amuse, je n'apprécie guère de laisser des gens à la merci de la nuit. Remballe ta façon de me nommer, tu n'obtiendras jamais rien ainsi. Ni de moi, ni de personne.

Ta voix était à la fois ferme et calme. Ton visage souriant. Puis tu reprend la route comme si de rien n'était jusqu'à la porte de ta demeure. Bibliothèque assez grande coincée dans une rue. Tu n'avais pas la chance de posséder le terrain à l'arrière mais au moins ta demeure n'était pas petite. Tu ouvres la porte et invite Elijah à entrer.

- Soit, je peux te confier les livraisons de quelques commandes de livres hors de Fort des Songes. Je te donne jusqu'à mi-juin grand maximum. Un salaire de base et une chambre pour dormir. Voilà le deal. A prendre ou à laisser. Sache que normalement je ne tolère qu'une seule nuit ici.

Tu acceptais certes d'héberger mais toujours pour une nuit. Cependant tu ne souhaitais pas non plus laisser une personne sans moyens aussi propose tu un boulot de base avec un petit salaire et une chambre. Il gagnerait de quoi manger et économiser pour un loyer. Le boulot lui permettrait en outre de se promener dans Lumiris, se faire connaître et trouver autre chose par la suite. D'un point de vue c'était une aide non négligeable mais l'avis n'étais pas tout le temps partagé. A voir quelle serait la position d'ELijah. En attendant, tu montes à l'étage pour préparer de quoi manger. Au moins aussi pour lui pour cette fois. Pour le reste il devra se débrouiller seul. Torii jappe dans tes jambes, tu lui donnes de quoi manger avant de retourner à ton occupation.

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Tu aurais pu tomber sur un jeune rempli d’alcool comme ils en errent cent par ville, qui se serait empressé de vomir sur tes pompes ; sur une poignée de crétins cherchant à oublier la fragilité de leur pitoyable existence en tabassant plus vulnérable qu’eux ; sur une bête sauvage en quête d’un repas humain, aussi osseux soit-il… Et pourtant, te voilà face à une femme qui éclate de rire, au cœur de la nuit, pour une simple observation sans aucun doute pertinente. Et de tous, sans cette promesse d’un foyer, elle se révèlerait peut-être ton dernier choix de rencontre.
 - Si tu penses pouvoir jouer au flic avec moi, reviens dans 10 ans le bleu. J'en ai suffisamment cotoyés pour savoir qu'aucun n'agit ainsi…
Face à cette certitude hautaine que ta propre existence infirme, tu commences à comprendre : elle sait tout. Elle peut tout. Elle ne craint même pas les dangers qui devraient, de ses mots, te terrifier. Elle n’est pas n’importe qui, elle est Spéciale, elle est importante – socialement ou par destin. Elle ne va sûrement pas se faire tuer comme ça, un soir d’imprudence, dans une ruelle sale…

Ton regard se durcit imperceptiblement : tu détestes avoir à faire à ce type de personne. L’invincibilité, l'exceptionnalité qu’elle se prête t’agace… ou plutôt, elle te remplit d'une lassitude exaspérée. Mille échecs et tragédies stupides naissent de cette illusion absurde, tu en as été l'observateur démuni quotidiennement. Combien de jeunes stupides ont gâché leur avenir en prison pour s’être cru inattrapables ? Combien de témoins ont fini au fond d’un canal pour avoir refusé la protection vitale de la police ? Combien sont paralysés à vie faute d’avoir mis une foutue ceinture de sécurité, combien pleurent un proche après avoir méprisé les gestes de sécurité face à la grippe, combien ont fumé jusqu’à en crever ? Ho, tu ne comptes pas, toi : tu sais que tu n’es qu’un tas de cellules agglomérés encore ensemble par un quelconque miracle – ou malédiction –, mais tu préfèrerais mourir sur l'instant que vivre sans ta drogue. L’humain moyen, lui, est comme la grenouille de la fable : il se prend pour un puissant bœuf à l’avenir gravé dans la pierre, refuse d’accepter qu’il n’est qu’un de ces crapauds banals qu’un oiseau de passage peut brusquement saisir et éventrer. Cette leçon marque ton existence même, sans gloire et sans espoir, et tu peines à comprendre ceux qui se pensent différents… sans parler des difficultés à négocier ou les intimider : ils sont dénués de bon sens et de réalisme, bloqués dans une vision faussée du monde et d’eux-mêmes.

Ce n’est pas ton cas. Ce soir, tu sais que tu pourrais y passer entre deux poubelles, affamé et frigorifié ; alors, que sa tronche te revienne ou pas, tu seras sage. Tu n’as rien de spécial, juste un rat qui cherche à survivre. Comme tous les autres.
 - Mes occupations ne sont pas secrètes, héberger le temps d'une nuit est une chose courante chez moi aussi, amuse toi à demander autour de toi si ça t'amuse, je n'apprécie guère de laisser des gens à la merci de la nuit. Remballe ta façon de me nommer, tu n'obtiendras jamais rien ainsi. Ni de moi, ni de personne.
Encore une fois, elle a tort. Tu as obtenu ce que tu voulais : une meilleure vision de sa personnalité et de sa manière de répondre aux interrogations délicates. Si elle réagit différemment à une autre question, il y aura alors l’indice d’un mensonge pour l’une des deux – soit qu’elle surjoue actuellement pour se couvrir, soit qu’elle sera plus prudente lors d’un futur mensonge. Ici, face à ta question muette, elle t’a servi une réplique brutale et sans hésitation ; elle a renforcé sa position de force en te rabaissant à chacune de ses phrases ; et elle a tourné en dérision une préoccupation largement légitime pour ne servir qu’une réponse faussement pertinente – à qui donc demander par une heure pareille ? Aussi, soit elle est extrêmement douée, soit elle se fiche totalement de la conscience d’autrui au moment de poser ses actes – opinions, sensibilité, regard. Bref, dans le meilleur des cas, elle cherche à t’héberger parce qu’elle s’est fixée un code moral bien personnel, pas par compassion sentimentale… ce qui expliquerait qu’elle applique cette règle au plus patibulaire des sans-abris. Tu n’es pas un égal à aider, juste un moyen pour elle de se convaincre qu’elle est unique, qu’elle se distingue en accueillant ceux que personne n’accueillerait – non sans raison. Cela, tu t’en fiches, mais… serait-ce un vestige d’orgueil ? La sensation qu’elle foule du pied des années d’efficacité professionnelle, la seule chose dont tu pourrais tirer fierté ? Ses affirmations paternalistes quant à la bonne façon de faire ont le don de toucher une corde sensible que tu croyais pourtant brisée.

Pourtant, tu restes pitoyablement muet. Quelle que soit ta réplique, elle sera considérée par l'interlocutrice comme indigne d’intérêt, voire risible : entre les mains de cette femme, un lit devenait couronne ; et l’hôte, une impératrice. Tu ne peux qu’espérer qu’un rapace passe un jour et l’arrache à son trône de convictions, pensée mesquine et irrationnelle et que tu ne cherches pourtant ni à chasser, ni à cultiver. Mettant ces songes de côté, essuyant l’humiliation sans même l’avoir montrée, tu répliques sans humeur à son sermon, laissant toute l'ambiguïté sur la sincérité de ces mots :
 - Si vous le dites…
Une réponse pauvre, à la hauteur de tes moyens : économe en chaque chose, tu ne parles jamais pour ne rien dire. Tu uses des mots comme d’un couteau : tu ne prends le risque de frapper que quand tu es sûr de trancher, refusant de donner des failles à exploiter. Or, tout ce qui t’intéresse chez cette Ashura, c’est son toit... À quoi bon une arme ? Défendre une aura protectrice d'intimidation dissipée dès ta seconde phrase ?

Enfin, la destination. Sa demeure est loin d’être modeste, ce qui ne te surprend pas : ses vêtements, ses manières, tout indique une personne largement hors du besoin. Tu n’en as aucune amertume ; après tout, si tu détenais une telle richesse, tu la conserverais à tout prix. Et comme pour illustrer cette réflexion, malgré ta décision de filer droit pour ne pas te faire jeter de l'île, l’idée de subtiliser l’un ou l’autre objet de valeur te traverse l’esprit. Tu la gardes en tête, postposant la décision au moment pertinent, et l'écoute reprendre la parole avant de disparaître à l’étage :
 - Soit, je peux te confier les livraisons de quelques commandes de livres hors de Fort des Songes. Je te donne jusqu'à mi-juin grand maximum. Un salaire de base et une chambre pour dormir. Voilà le deal. A prendre ou à laisser. Sache que normalement je ne tolère qu'une seule nuit ici.
Toujours ce ton catégorique. Ces décisions sans appel. « À prendre ou à laisser » ; il te semble que ces mots incarnent une bonne partie de sa personnalité même. Et si la rigidité est un cruel défaut à tes yeux, elle te satisfait ici : les règles sont claires, c’est tout ce qui compte. D’autre part, si elle comptait te trancher la gorge pendant la nuit, prendrait-elle la peine d’inventer un tel scénario ? Ton instinct lui-même te souffle qu’elle est, sinon innocente, dénuée d’intentions criminelles à ton égard.

Alors, tu laisses là ton analyse et te concentre sur la proposition. Elle a tout d’un délai de grâce inespéré, presque trop heureux pour que tu ne te méfies pas – non d’elle, mais de la Fortune. Un travail abordable et sans histoire, un abri et un salaire, le tout pour une durée non-négligeable… Tu n’aurais même pas osé imaginer cela. Pourtant, le monde est une machine logique et indifférente à ses engrenages, voilà ta conviction : il n’y a rien derrière ce hasard. Alors, autant saisir l’occasion...

Quand elle revient, tu lui lances simplement :
 - J’accepte.
D’un mot, tu rapproches légèrement cette apparente charité à un accord d’intérêts. Tu n’es pas un escroc pour autant : s’il y a suffisamment à faire, elle en aura pour son argent, tu n’en doutes pas. D’ailleurs, en partie pour donner un aperçu de ton efficacité et en partie pour concrétiser cette nouvelle entente avant qu’elle ne se dissipe, tu enchaînes :
 - Concernant le moyen de transport, j’en louerai un dès que mes revenus le permettront. À vous de voir si vous préférez que je le paie par d’autres boulots ou que je me concentre sur vos tâches. Quoi qu'il en soit, je peux commencer dès demain.
Outre l’aspect économique de ce contrat, tu es satisfait de ne plus dépendre entièrement de sa charité, d’avoir l'occasion de capter son intérêt sur un aspect matériel. Les relations basées sur la morale ou les sentiments sont trop instables, tu connais bien mieux les règles et mécanismes d’un échange durable de bons procédés. Et puis… tu te vends généralement mieux par ton efficacité que ton potentiel amical.
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Tu poses un plateau avec de quoi manger, essentiellement sucré et froid ainsi que de l'eau. Frugal mais bon, tu as une grande flemme de préparer un repas plus consistant et toi ça te convient. Ce qui est donc le point le plus essentiel. Quand tu reviens, tu écoutes en t'affairant les propos d'Elijah. Tu le laisses terminer sans broncher, mangeant quelques victuailles présentent sur le plateau avant de le toiser.

- Vous vous débrouillez pour tout. Je ne vous fourni qu'une chambre et un boulot payé. Vous aurez demain matin un bout de salaire de ce mois-ci ainsi que 2 livraisons à faire, suivant les retours que j'aurais je pourrais vous en confier d'autres. Pour le reste, occupez votre journée comme vous l'entendez. Si vous vous trouvez un autre boulot entre temps tant mieux pour vous. Mi-juin n'est qu'une date butoir, vous pouvez avoir quitté les lieux bien avant.

Ta voix est complétement neutre. Aucune inimitiée ni aucune amitié. Ni chaleur, ni sourire mais pas de froideur non plus. Tu lui brosses un état des faits tout en ayant allumé l'enregistreur de ton téléphone, ce dernier étant bien à l'abri sur toi. Torii reste à tes côtés, petit protecteur mais pouvant agir si besoin était. Jugeant alors la discussion close, tu te lèves pour emmener Elijah à sa chambre, lui montrant au passage la salle d'eau à côté, la cuisine avant de lui remettre 2 clés.

- Vous avez la clé de la porte d'entrée et celle de votre chambre. Vous pourrez utiliser la machine à laver sous réserve que mon linge n'est pas dedans. Si c'est urgent cherchez une laverie. Sur ce...Torii ? Bonne nuit monsieur Nash, le plateau dans le salon est pour vous.

Tu as laissé le plateau à disposition et tu laisses donc le nouveau venu prendre possession de ses quartiers, toi retrouvant ta chambre à l'étage du dessus, ton chiot sur tes talons.
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Dormir chez vous.





Ta nouvelle hôtesse revient avec un plat simple, mais inespéré… sauf qu’elle ne t’invite pas à en prendre. Pas le moindre geste, le moindre indice d’une quelconque intention de partage, et tu te retrouves à la regarder manger malgré ton estomac réveillé par l’odeur. Amer, tu commences à te demander si tu ne te trompais pas dans ton analyse : peut-être ne se fiche-t-elle pas totalement des doutes ou humeurs des autres comme tu le pensais, peut-être prend-elle au contraire plaisir à les voir se torturer intérieurement. Tu ne lui feras pas ce plaisir : tu es peut-être un rat de ruelle, mais tu préfères encore crever de faim une nuit de plus plutôt que de te trahir au point de mendier, de quémander l’hypocrite bonté d’autrui. Ces vestiges de crédibilité sont tout ce qu’il te reste, après tout…
<< Vous vous débrouillez pour tout>>, commence-t-elle avant de préciser l’emploi et ses conditions ; et malgré ton inimité croissante pour la bibliothécaire, tu l’écoutes. Tu n’as pas le luxe d’être regardant sur tes affinités avec les clients, encore moins en cet instant ; et puis, les consignes sont celles que tu espérais. Concrètement, tant que le boulot est fait, tu as les mains libres, et si certains préfèrent être guidés et encadrés, tu as le sens pratique qu’il faut pour ne pas avoir besoin de route tracée. D'autant plus que dans ta situation, la souplesse sera un atout : n’importe quel job supplémentaire sera bon à prendre.

Enfin, elle termine ses explications et, toujours avec cette attitude ni figue ni raisin qu’elle semble avoir adoptée pour la soirée, t’invite à la suivre. Alors qu’elle te montre tes lieux de vie pour quelques semaines, tu ne réponds et ne questionnes que le strict minimum : aucune gratitude ne perce dans ta voix, aucune marque de soulagement non plus. Le repas te l’a bien fait comprendre, elle n’est ni ton alliée, ni ta bonne samaritaine, et tu ne comptes pas céder plus de terrain que nécessaire. Tu commences même à te demander si elle n’a pas une idée derrière la tête, s’il s’agit réellement de jouer le simple facteur à bouquins… mais, une fois de plus, quel autre choix as-tu ? Et puis, tout n’est que suppositions : tu sais pertinemment que les gens se révèlent parfois… surprenants. Peut-être son comportement naît-il des us et coutumes de cette île, peut-être est-ce un étrange moyen de défense – tu en auras vu des bien plus absurdes –, peut-être est-ce lié à son histoire… Tu n’as jamais été quelqu’un de profondément jugeant, Elijah. Dès lors que l’altruisme véritable n’existe pas, que l’humain n’est qu’un ensemble de vices plus ou moins contenus et de faiblesses mal dissimulées, comment définir le bon grain et l'ivraie ? Tout ce qui t’intéresse, c’est de savoir quelles personnes te seront utiles et fiables et lesquelles sont à éviter, voilà tout. Tu grossis le trait bien sûr, peut-être même essaies-tu de te convaincre toi-même que les choses sont aussi froidement simples, et la sensation désagréable de trahir Elise te pousse à ne pas t'attarder sur le sujet.

Finalement, deux clés te sont confiées.
 - Vous avez la clé de la porte d'entrée et celle de votre chambre. Vous pourrez utiliser la machine à laver sous réserve que mon linge n'est pas dedans. Si c'est urgent cherchez une laverie. Sur ce...Torii ? Bonne nuit monsieur Nash, le plateau dans le salon est pour vous.
Tu passes en second lieu pour le linge. Tu ne peux manger que bien après elle. Et ses offres sont à prendre ou à laisser, toujours. Au final, elle ne cherche probablement pas à te tourmenter ou t’humilier pour le plaisir, juste à établir définitivement que tu n’es qu’un squatteur toléré, inférieur à elle, qui ne profitera que de ce qu’elle n’utilisera pas... Étrangement, cette conclusion apaise sensiblement tes mauvais sentiments à son égard : tu supportes mieux ceux qui agissent sans bonté mais intelligemment que ceux qui se laissent guider par des plaisirs irrationnels sous couvert d'hypocrites bonnes intentions. Les choses sont désormais claires et, si tu respectes cette place – aussi misérable soit-elle –, elle ne devrait plus avoir à retourner le couteau.

Bien.
 - Bonne nuit, réponds-tu calmement et sans aller jusqu’à te départir d’un second remerciement.
Autant que d’éventuelles insultes, tu sens qu’elle ne prêterait aucune attention aux politesses que tu pourrais lui servir, que seules ses propres convictions la poussent à agir ; et quand elle disparaît enfin, tu pousses un soupir las. Il est grand temps de dormir, tu auras tout le temps de repasser sur cette soirée et ses leçons demain. Tu es presque curieux de voir comment évoluera cette relation… si elle ne stagne pas à un échange formel d’informations.

Ce qui te conviendrait, cela dit, à merveille.

HRP:

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