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at the end of the day - arya
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at the end of the day
I'd like to be better that I've been before
Ce que ça a pu être une journée épuisante. J’suis passé à la fac pour me désinscire et puis j’ai fais le tour du quartier pour déposer quelques CV ici et là. J’ai pas envie d’reprendre les études ; t’façon j’suis pas fait pour ça j’ai l’impression. J’trouve que j’perds mon temps. J’sais que c’est pas l’cas, hein, mais j’arrête pas de me dire que je ferai mieux de trouver un job plutôt que de passer mes journées en salle de classe. Après tout, faudra bien que j’m’y mette un jour ; les aides ne pourront pas m’aider à tenir tout le long d’ma vie. Bon, l’plus dur, ça va être de trouver quelqu’un qui acceptera une personne comme moi dans son établissement et ça, c’est pas dit. J’l’ai bien vu à leurs expressions quand j’leur ai tendu le bout de papier ; j’ai vu les multiples interrogations pointant dans leurs regards quand leurs yeux se sont posés sur moi. Ouai, aujourd’hui, j’essaie de plus trop y faire attention, de plus répondre à coup de sarcasme et de phrases cassantes. Mais quelque part, ça fait toujours mal quoi. J’y peux rien si j’suis comme ça ; tout c’que j’demande, c’est de trouver un travail afin de pouvoir subvenir aux besoins de mes pokémons. J’en demande pas plus.

M’enfin, on verra bien. Y en a bien un ou deux qui paraissaient pas fermés à la conversation et qui m’ont dit qu’ils me recontacterait pour sûr afin de me donner une réponse, qu’elle soit négative ou positive. Tant mieux, ça m’a refait un peu ma journée au moins. Du coup, comme j’étais sur une bonne lancée, j’me suis dit que j’pourrai faire quelque chose que je n’avais plus faite depuis très longtemps : aller dans un café. La dernière fois où j’me suis assis en terrasse, j’devais avoir quinze ans ; j’étais encore avec mes parents. C’était un coca que j’avais bu, j’m’en souviens encore. Mais, après l’incendie, après être devenu une momie vivante, j’avais plus osé. Sortir était déjà une épreuve terrible, alors aller siroter une boisson dans un établissement public, hors de question.

Du coup j’ai été me poser tranquille. J’ai bu un café tout en checkant les news sur le réseau Dusk. Et contrairement à tout ce que j’avais bien pu penser, ça m’a fait un bien fou. Sortir de mon appart’, prendre l’air, voir du monde ; finalement, tout ça, toutes ces petites choses de la vie, et bien ça m’avait manqué. Même si forcément, y a des regards en coin, des gens qui s’demandent pourquoi j’me trimballe comme ça, c’que je fais là. J’ai pas fais gaffe à tout ça ; pour une fois, j’me suis concentré sur moi et pas sur l’regard des autres.

Le temps est passé super vite et la nuit a commencé à tomber. J’me suis dit qu’il était peut-être temps que je rentre, surtout qu’il y avait tout le petit peuple qui m’attendait à l’appart. J’ai pris le chemin du retour, un sourire sur le visage. Mais genre, un sourire franc quoi. Pas un de ces sourires bizarres que j’pouvais adopter parfois. Bref, sur mon faciès on peut y voir la joie.

Y commence à faire frais et y a même quelques gouttes qui commencent à tomber. J’ai intérêt d’me dépêcher si j’veux pas rentrer trempé comme une soupe. J’suis plus très loin et il me tarde déjà de pouvoir me jeter sur mon canapé et de ne plus rien faire de la soirée. Sauf que sur l’trottoir d’en face, y a une scène qui m’interpelle. J’habite dans un quartier pas ouf d’Artiesta, vous savez le genre d’endroit un peu mal famé quoi. C’genre de choses, j’ai l’habitude disons. Mais la, j’sais pas, c’est bizarre. L’pauvre qui s’fait emmerder, il a vraiment l’air de galérer. Et puis les types ont vraiment pas l’air cool. Ils lui veulent quoi ? Lui voler ses pizzas ou quoi ? ‘Sont vraiment débiles ces types.

J’peux pas le laisser comme ça.

Du coup j’enlève l’sourire que j’avais pour adopter une attitude un peu plus sérieuse (j’sais pas, j’veux « faire peur » ? Pour une fois que j’le veux volontairement). L’regard dur, j’les fusille une fois que j’arrive devant eux, croisant les bras devant ma poitrine.

« Sérieux les gars ? Vous avez pas mieux à faire là ? Cassez-vous et allez faire mumuse ailleurs. »

« Qu’est-ce qui nous veut celui-là avec sa tronche de momie ? T’es qui pour ramener ta fraise comme ça, sans qu’on te l’demande ? »

Si lui répond et semble sur de lui, les autres le sont visiblement moins. Y en a même un qui propose de se tirer de là. L’autre tiens tête, mais fini par lâcher l’affaire et tous se barrent, en menaçant l’inconnu de pas revenir ici sinon ils lui retomberaient dessus. Bref, des abrutis. J’me retourne vers le jeune homme.

« Ça va, rien d’cassé ? Faut pas croire ce qu’ils t’ont dit, ils se souviendront même plus de toi dans cinq minutes tellement ils ont des mémoires de Poissirènes les types-là. »  
amour sur toi Jotem <3
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At the end of the day - Isaac

    Le service était particulièrement éprouvant, ce soir-là.
Arya avait l'habitude d'avoir à livrer un peu partout en ville, à tel point qu'il connaissait chaque recoin d'Artiesta par cœur et la plupart des secrets des autres villes ne lui échappaient pas non plus. C'était presque aisé pour lui de les parcourir sans difficultés mais ça n'empêchait pas les commandes d'affluer, peut-être un peu trop parfois.
Sauf qu'aujourd'hui, il avait la tête ailleurs, Arya.
Ça n'était pas facile de se concentrer et il portait trop de pizzas, il avait l'impression que leur poids le ralentissait et que son vélo avait du mal à rouler. Parfois, il butait contre un trottoir, manquait de tomber, de passer par dessus le guidon de son véhicule et Arabesque, blottie dans le sac qu'il transportait dans son dos, restait bien au fond en se demandant ce qu'il lui arrivait. Il était maladroit, Arya, mais ça n'était jamais à ce point et elle ne comprenait pas vraiment pourquoi et ça lui faisait un peu peur, dans le fond, de voir qu'il n'était jamais loin de se blesser.
    La vie était pleine de bonnes nouvelles comme elle pouvait avoir son lot de mauvaises et lui, on transformait toujours les mauvaises en bonnes pour essayer de lui faire espérer.
À quelques minutes de son heure de travail, là où il devrait commencer à effectuer les premières livraisons, il avait reçu un appel d'Ayame. Ayame, c'était la sœur de Joshua, c'était un peu sa grande sœur à lui aussi, celle qui lui avait appris à aimer la danse et qui l'avait encouragé, l'avait soutenu jusqu'à ce qu'il devienne meilleur, qu'il devienne aussi bon que ce qu'il était aujourd'hui.
Mais cette fois sa voix avait été différente.
Il l'avait senti.
Elle avait essayé de paraître assurée et sereine mais il avait décelé quelque chose, une nuance plus triste, un rien qui l'avait trahi.
« L'état de Joshua est stable, les médecins pensent qu'il pourrait se réveiller d'ici peu de temps. »
A cela, Arya n'avait rien répondu, pas même un hochement de tête alors qu'elle voyait clairement son visage. Il avait simplement raccroché, l'air profondément attristé et confus. Si tout allait bien, alors pourquoi est-ce qu'elle, elle montrait tout le contraire ?
Pourquoi est-ce que les gens continuaient de lui mentir pour qu'il aille bien ?
Ayame le savait mieux que quiconque, qu'il préférait qu'on lui dise la vérité plutôt que de le noyer dans des espoirs vains. Mais rien ne changeait et personne ne l'écoutait. Peut-être qu'ils pensaient qu'en lui mentant, ça lui redonnerait un peu d'espoir parce que l'espoir, c'était de ça qu'il avait besoin.

    Toute la soirée, ses pensées n'étaient pas parvenues à se débarrasser des paroles de la jeune femme et toute la soirée, il avait roulé sur son vélo en étant confus, tourmenté, attristé. Il ne savait pas quoi faire face à cette situation et il ne pouvait qu'attendre sans même espérer, parce que plus on tentait de l'aider en le berçant de douces illusions et moins ça fonctionnait. Comment croire ce qu'on lui disait ? On lui avait fait une promesse lorsqu'il était petit que tout avait brisé, et il avait suffi d'un rien pour que ça arrive. Un rien ce n'était pas grand chose et pourtant, ça pouvait être beaucoup.
Arya ne passait pas souvent par les bas quartiers d'Artiesta. C'était même plutôt rare qu'il doive s'y rendre pour une livraison. Il ne savait pas trop si c'était parce que personne ne commandait là-bas ou si c'était simplement parce qu'on ne l'y envoyait pas. C'était là qu'il allait terminer sa tournée et après ça, il n'aurait plus qu'à rentrer pour se reposer. Et il en avait besoin, du repos.
Ce n'est pas qu'il ne se sentait pas très bien ; il était simplement perturbé et faisait tout de travers, et il avait même failli faire tomber plusieurs fois les pizzas qu'il transportait ou s'était trompé de commande, jusqu'à ce que les clients en furie ne le rappellent pour lui faire comprendre qu'il avait fait une erreur.
Les gens qui commandaient des pizzas, ils commençaient à bien connaître Arya. C'était « le petit blond avec des mimiques bizarres » auquel on s'attachait vite même s'il ne parlait pas. Ils avaient compris que quelque chose clochait alors ils ne l'avaient pas réprimandé plus que ça. Mais lui, il se sentait honteux parce qu'il n'aimait pas vraiment faire des erreurs comme ça.
    Il avait garé son vélo sur un trottoir, près d'un petit immeuble où il devait livrer sa dernière commande de la journée. L'endroit était pas très propre mais pas non plus affreux et les gens habitaient au rez-de-chaussée, ça n'allait pas lui prendre trop de temps. Descendu de son véhicule, le garçon avait passé de longues secondes à contempler le vide, l'air ailleurs, tentant de chasser les pensées sombres qui se bousculaient les unes après les autres dans son esprit. Ce n'était pas le moment... Il aurait tout le temps de se focaliser là-dessus une fois qu'il serait posé. Alors rapidement, il rentre dans l'immeuble et dépose les trois pizzas, puis repart aussi vite qu'il était entré, oubliant encore une fois toute formule de politesse pour aller à l'essentiel.
Sauf que quand il sort, traînant des pieds, il voit bien que quelque chose ne va pas. Il y a des types aux habits sombres et au regard hostile qui se tiennent tout près de son vélo et ils n'ont pas l'air commode, même pas du tout. Son cœur se serre et il se demande s'il ne ferait pas mieux de rentrer à pieds, ne serait-ce que pour ne pas se blesser et risquer de brusquer Arabesque qui avait réussi à s'endormir paisiblement dans son sac. Mais c'était son véhicule de fonction... et quelques gouttes sur son visage finirent par l'en dissuader.
Ah... il pleuvait.
Il avait été trop dans son monde pour le remarquer et il n'avait pas envie de rentrer trempé. Tant pis, il allait falloir qu'il se bouge et qu'il se dépêche d'attraper son vélo s'il ne voulait pas se retrouver blessé.
Mais il trébucha encore et se heurta contre l'un des types qui encerclaient la zone, parce qu'il se sentait bien trop déboussolé pour parvenir à véritablement se concentrer.

-Eh, pour qui tu t'prends le mioche ?

    L'un d'eux lui saisit le poignet et l'attrape si fort qu'il a l'impression qu'il va se briser sous le choc, arrachant une grimace de douleur au petit blond qui ne fait rien pour se dégager. Non, son bras va casser s'il fait quelque chose, il a le sentiment que c'est ce qui pourrait arriver. L'homme le pousse alors et l'un de ses camarades vient le bousculer, et tous commencent à lui crier des menaces, attrapant son vélo comme pour essayer de le voler ou même de le fracasser. Inquiet, le danseur se précipite vers son véhicule et attrape le bras du malfaiteur en lui adressant un regard suppliant. Mais ça ne prend pas et il se fait repousser, se débat encore mais rien n'y fait.
Il ne peut pas parler de toute façon, qu'est-ce que ça leur ferait ?
Il ne pouvait que les regarder faire, impuissant, et ce n'était pas sa taille qui allait changer grand chose parce que la force, elle, il ne l'avait pas.
    Mais alors qu'il pensait qu'il allait repartir bredouille et crever de froid sous la pluie, une autre figure se pointe en croisant les bras. Au départ, Arya eut un mouvement de recul. Cet homme n'avait vraiment pas l'air rassurant... Et pourquoi ces bandages sur le visage ? Est-ce qu'il s'était beaucoup battu ? Il avait l'air de quelqu'un qui s'était beaucoup battu. Peut-être qu'il était venu rejoindre les autres voyous et qu'il allait chercher des problèmes au petit blond, lui aussi. Il n'y eut pourtant que quelques secondes où il crut qu'il était venu pour aider ses camarades mais ses mots ne laissèrent pas de place au doute.  
Il n'était pas avec eux.
Il était là pour l'aider.
Et alors que les types fuient à toute jambe devant l'homme au visage bandé, lui, Arya, a l'esprit ailleurs et ne revient à lui que lorsqu'il finit par lui adresser la parole. Encore un peu sous le choc, le garçon hoche simplement la tête en pensant que tout allait bien mais une vive douleur le secoue au bras et il se crispe, portant sa main là où ça commence à lui faire mal. Il est dans l'incapacité de parler et son téléphone est éteint dans sa poche, et il ne peut que secouer la tête en signe d'excuse à l'égard de l'homme venu lui apporter son aide. En désespoir de cause, il tente alors de dire quelque chose mais tousse violemment ; il en profite simplement pour lui adresser un geste lui indiquant sa condition avant de se laisser tomber au sol, relevant sa manche pour ce qui ne va pas. Le constat est simple : une large ecchymose est dessinée sur sa peau et il peine à bouger. Désespéré, il soupire longuement avant de se prendre la tête dans les mains. Pourquoi est-ce qu'il fallait toujours qu'il lui arrive les pires choses...
Ft. Isaac
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at the end of the day
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Ça m’r’appelle l’ancien temps. L’bon vieux temps. Ouai, celui où j’étais pas comme ça, celui où j’étais qu’un gamin normal qui kiffait et croquait la vie à pleine dent. Quand j’étais qu’un marmot (j’ai l’impression d’avoir pris cinquante ans à parler comme ça) j’avais l’sens de la justice. J’hésitez pas à aller apporter mon aide à ceux qui en avait besoin. C’est ce qui m’a couté ce que j’suis aujourd’hui. Bientôt cinq après, j’suis encore dans le flou et j’sais pas si je dois m’en vouloir d’être allé aider ce garçon que j’connaissais pas vraiment plutôt que de rentrer chez moi. Si j’avais pris le chemin du retour, j’aurai peut-être pu empêcher tout ça ; ou alors moi aussi j’aurai succombé dans les flammes. J’sais pas si c’est une bonne chose que j’sois encore là ou pas. J’me dis que, quelque part, c’est que j’dois sûrement avoir quelque chose à accomplir ou un truc dans le genre. J’veux dire, à quoi bon vivre comme ça ? J’trouverai le sens à tout ça un jour. Du moins, je l’espère.

Si pendant des années j’ai préféré prendre la fuite, ne plus aller vers les autres, ne plus venir en aide à autrui tel que j’le faisais avant, c’est parce que j’en voulais à la Terre entière. Mais aussi parce qu’on ne m’aurait pas accepté. J’entends par-là qu’il m’a fallu du temps pour trouver des gens compréhensifs. Pendant quatre ans, j’ai été sur la défensive en permanence. Faut dire que j’en prenais plein la poire, de tous les côtés. Ça a été dur à encaisser, vous pouvez me croire. Ça a été dur de ressortir la tête de l’eau et pourtant, tout doucement, je réussi. J’me suis fait à l’idée que personne n’est parfait et que, dans tous les cas, les critiques, les moqueries et j’en passe seront toujours présentes. J’en subirai toujours. Alors faut que j’arrête de m’arrêter sur leurs bassesses d’esprit, parce que ça n’est que ça. Des abrutis qui jugent sans même chercher à comprendre le pourquoi du comment.

A croire que ça m’amuse de me trimballer comme ça ; comme si c’était Halloween tous les jours.

Enfin, aujourd’hui, je veux changer. J’en ai marre de rester dans cette bulle de la négativité là, j’veux retrouver mon sourire franc d’antan (ouai, ces temps-là me paraissent si long alors que tout ça ne remonte qu’à quelques années). P’t’être que si cette situation avait eu lieu il y a deux ou trois ans, j’aurai passé mon chemin sans même jeter un seul coup d’oeil. Mais maintenant, c’est différent.

Heureusement qu’les types se sont cassés, parce que j’pense qu’on aurait été dans le pétrin. Deux contre je sais pas combien (j’ai pas eu le temps de compter), on aurait pas fait le poids. Seulement pour cette fois, merci les bandages (y me donnent quelques fois des petits coups de pouce, faut l’avouer). Enfin, un léger sourire s’affiche sur mon visage quand il hoche la tête pour me confirmer qu’il va bien, avant de disparaitre et que mes sourcils ne se froncent quand j’le vois porter une main à son bras. Mince, il aurait mal ? Qu’est-ce qu’il lui ont fait ? Il essaie de parler et tousse ; ouhla ?

« Eh… T’es sûr que ça va mec ? »

Il fait alors des gestes et je comprends qu’il est… muet ? Mince, j’connais rien à la langue des signes. J’reste figé quelques instants avant de voir qu’il se laisse tomber au sol. Faut pas rester là, sait-on jamais s’ils reviennent. Et puis c’est qu’il commence à pleuvoir fort, merde ! Mon regard se perd un instant vers le ciel nuageux (menaçant) avant de se poser sur l’ecchymose sur son bras. J’serre les dents ; c’est qu’ils l’ont pas loupé ces débiles. Je décide alors de m’accroupir tout en attrapant mon téléphone et en lui tendant.

« C’est pas joli joli ton bras… Je… J’habite pas loin, tu veux venir t’mettre à l’abri ? Et puis, j’dois avoir de quoi apaiser ta blessure. »

C’est p’t’être chelou de proposer ça alors qu’il vient de se faire agresser. Genre, avec la tronche que j’ai, j’suis étonné qu’il ait pas fuit encore. Mais j’peux pas le laisser là, comme ça.

« Tiens, prend mon tel’ pour écrire, j’en ai pas besoin. »

Ça sera déjà un peu plus simple pour communiquer.

« J’te force en rien, j’veux pas te faire peur ou quoi hein. J’veux juste t’aider. »

J’sais pas pourquoi, j’me sens obligé de le préciser. C’est plus fort que moi.  
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And sometimes, I feel like I'm broken inside and it hurts so bad

At the end of the day | Isaac

    Son bras lui fait mal.
C'est pas qu'un peu ; ils l'ont salement amoché, peut-être même qu'il est tordu ou que quelque chose s'est cassé. Il le tient et l'appuie comme si ça allait suffire à arrêter la douleur mais lui-même le sait, ça changera rien et peut-être que ça empirera. Et son regard désespérait fuyait un peu, comme s'il cherchait à appeler à l'aide mais sans vouloir impliquer l'homme qui lui faisait face. Pas parce qu'il lui faisait peur, mais parce qu'il avait l'air blessé lui aussi -ou peut-être que ses bandages étaient plus vieux ?
    C'était pas juste.
Encore cette fois, il avait rien fait. Rien du tout. Il avait juste voulu rentrer chez lui, en plus il n'avait qu'à remonter quelques rues et son appartement n'était pas si loin... Mais dans cet état il ne pourrait pas grimper jusqu'à l'immeuble, tenir droit sur son vélo, le conduire ou même tenir dessus, tout simplement. Il était pas capable de se débrouiller tout seul et ça le mettait un peu mal à l'aise, l'aide des autres. Il ne pouvait même pas dire merci ou même expliquer ce qui n'allait pas. Il fallait qu'il grogne, qu'il couine pour faire comprendre où il avait mal, qu'il secoue la tête pour refuser ou dire non tout en faisant en sorte qu'on ne le fuie pas.
    Et justement c'est ce qu'il doit faire pour faire comprendre à son sauveur que ça va vraiment pas. Il se redresse, se relève comme il peut et renonce à agiter les bras ; c'est trop douloureux et de toute façon, les gens qui parlent la langue des signes, ça reste assez rare. La pluie tombe de plus en plus fort et il commence à avoir froid, il n'a rien qui puisse vraiment l'abriter ou le protéger, et il en oublierait presque celui qui essaie pourtant de faire de son mieux pour l'aider. Mais il parvient à capter à nouveau son attention et le petit blond le regarde, plus intimidé que véritablement effrayé. Comment est-ce qu'il les a eus, ses bandages ?
Comment était-ce possible que ça entoure toute sa tête ?
La personne qui était responsable de ça ne l'avait sans doute pas épargné... Ou peut-être que ça n'était pas récent et qu'il cherchait juste à cacher le visage qu'il ne pouvait pas voir. Mais comment avoir peur alors qu'il était venu l'aider et que pour le moment, c'était ce qu'il voulait encore faire ? Quelque part, il n'avait pas envie d'accepter ; pas envie d'avoir l'impression d'être un poids, un fardeau de plus qu'on devait supporter. Mais c'est comme s'il n'avait pas le choix ; d'habitude il n'accordait pas sa confiance si simplement mais c'était ça ou rentrer chez lui en traînant sa blessure et risquer de subir pire. Mais peut-être que lui allait lui faire subir pire aussi... Arya ne savait pas quoi en penser.

    Mais il y a un geste, un seul geste qui le fit accepter.
Ça aurait pas été grand chose, pour n'importe qui.
Il lui avait juste tendu son téléphone quand on y pensait, pour l'aider parce qu'il ne pouvait pas utiliser le sien. Pourtant pour Arya, ça voulait dire tellement de choses qu'il ne savait même pas comment exprimer ; il n'y a qu'un lourd sentiment de reconnaissance qui naquit dans sa poitrine et lui redonna un peu d'espoir. Il hoche alors la tête, récupérant précautionneusement l'objet entre ses mains, tentant de ne pas trop solliciter son bras.
Cette fois, quand il lève les yeux, le petit blond ose le regarder franchement et bien que son sourire soit faible et un peu triste, il est sincère parce qu'avec lui, les sourires mentent rarement. Un autre hochement de tête et il lui fait comprendre que tout va bien et qu'il accepte de le suivre -c'est peut-être un peu bizarre, quand on y pense, mais probablement que s'il avait eu de mauvaises intentions il s'en serait déjà pris à lui lorsqu'on l'avait encerclé.

-D'accord... Je te suis.

    Il tapote très doucement, prenant soin de ne pas faire de fautes ; pas facile d'écrire de la main droite quand on est gaucher.

-Et... désolé pour tout ça. T'as pas à m'aider autant... Mais merci.

    Le regard crispé, Arya peine à faire passer la tristesse ou au moins à la laisser de côté ; mais il peut au moins se dire qu'il se sent un peu plus serein et espère vraiment que cette fois, il est juste en sécurité.
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C’est dans ces moments-là que j’voudrai pas ressembler à ça. À une putain de momie. Vraiment, j’ai aucune mauvaise arrière pensée ; tout ce que j’espère, c’est de pouvoir l’aider. Mais comment j’pourrai alors que j’dois très probablement l’effrayer ? Finalement, ça doit être pour ça que j’ai changé après l’incendie. C’est sûrement pour ça aussi que je n’ai plus voulu aider personne comme j’avais bien pu le faire par le passé. Parce qu’on avait généralement plus peur de moi qu’autre chose et que l’on ne cherchait même pas à savoir ce que je voulais dire ou faire. Ouai, ça me revient en fait. Y a une fois ou deux après qu’je sois sortie de l’hôpital où j’ai voulu venir en aide (même pour des broutilles) à des personnes que j’ai croisé dans la rue. On m’a bien envoyé bouler. Ça vient d’là, le fait que j’sois devenu comme ça.

Mais là, mais là, j’peux tout simplement pas le laisser comme ça.

Si ça s’trouve, il habite super loin. Il peut pas repartir comme ça. D’ailleurs, il devrait sûrement aller à l’hôpital. Je devrai sûrement l’accompagner là-bas plutôt que chez moi, même si j’ai de quoi apaiser sa douleur ? Mais l’hôpital quoi. J’pourrai pas mettre un pied dedans. Rien que d’penser à cet endroit ça m’fou les jetons. J’suis censé faire quoi moi ? Y a pas quelqu’un là-haut qui peut m’faire un signe, me guider, parce que j’ai l’impression d’être un gosse qui n’sait pas comment agir. Et c’est terrible quand j’repense à ce que j’étais avant. Faut qu’j’arrête de tout ramener à avant.

J’lui rend son sourire (l’miens étant sûrement un peu plus grand qu’le sien). Mais bon sang c’qui me fait de la peine. Les gens sont vraiment des ordures, j’ai pas d’mots. Sans déconner, ils auraient pas pu j’sais pas, se battre entre eux plutôt que d’s’en prendre à un pauvre gars innocent qui a rien demandé ? Après j’dis ça, mais p’t’être qu’il les a cherché ? Non non, qu’est-ce que je raconte-là, il a pas du tout la tête d’un type qui aurait cherché des noises. Ils lui sont tombés dessus sans aucune raison. Que j’les revois pas ceux-là.

M’enfin, j’suis quand même content qu’il accepte mon aide. Ça me rassure qu’il ait pas envie de repartir chez lui ou quoi ; mais finalement, j’l’aurai sûrement accompagné malgré tout. J’sens bien que quand il tapote ses mots, il essaie de bien faire les choses (et puis sûrement qu’il doit avoir fichtrement mal, le pauvre). J’suis pas un dieu de l’orthographe alors qu’il fasse des fautes ou non, j’m’en cogne un peu. Tout c’que j’veux, c’est qu’il aille bien ; au diable le français, c’est actuellement pas l’plus important. Mais j’ai quand même les sourcils qui s’froncent quand il s’excuse et me dit que j’ai pas à l’aider.

« Eh oh, pourquoi tu t’excuses ! C’est pas d’ta faute mon gars. Et j’allais quand même pas te laisser là. »

Oh non non non. Impensable. J’suis quand même bien content de retrouver petit à petit cette partie de moi ; j’me rend compte que j’ai quand même toujours bien aimé ça, aider les autres. Enfin, j’lui tends une main pour l’aider à se relever.

« T’as qu’à prendre appui sur moi si jamais ça va pas. »

Parce qu’il a mal au bras, mais qui me dit qu’ils ne l’ont pas frappé autre part ? J’ai pas tout vu, j’sais pas exactement ce qu’il s’est passé alors mieux vaut prévenir que guérir.

« On peut laisser ton vélo là ou l’amener en bas de mon immeuble là-bas, c’est comme tu veux. » Que j’dis tout en pointant un bâtiment de l’index un peu plus loin. « Oh et d’ailleurs, si jamais, y a une fonction vocale sur mon tel. Du coup si jamais ça va vraiment pas et que j’ai pas l’oeil sur l’écran, tu peux l’utiliser. Bon, j’vais t’imaginer avec une voix de robot métallique après, mais c’est déjà mieux que rien. »

J’tente l’humour mais j’sais que j’suis pas l’meilleur pour ça. Bref, j’nous conduis vers mon immeuble à deux pas. J’suis en train de me dire qu’heureusement que j’ai fais un peu l’ménage hier, la honte sinon. Enfin, j’tape le code et on monte au deuxième. J’ouvre ma porte et j’lui indique le (petit) salon.

« J’arrive, j’vais chercher de quoi soigner tout ça. »

Du moins, de quoi faire les premier soins au moins. Me dirigeant vers la salle de bain, je chope une pommade, des ciseaux et des bandes (lol, ça, j’en ai tout un stock) avant de retourner voir l’jeune homme.

« Tiens, ça devrait au moins apaiser la douleur pour l’instant. Mais faudra sûrement que t’ailles à l’hôpital. » Que je lance en lui tendant le tout, avant de m’asseoir sur le canapé.

Deuxième bon point : heureusement que tous mes pokémons sont dans leurs pokéballs, j’imagine pas l’bordel sinon.
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