Dusk Lumiris

forum rpg pokemon ● region et intrigue originale ● strat basique (+ fair play)
keyboard_arrow_up
keyboard_arrow_down



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-34%
Le deal à ne pas rater :
-34% LG OLED55B3 – TV OLED 4K 55″ 2023 – 100Hz HDR 10+, ...
919 € 1399 €
Voir le deal

Répondre au sujet
from a butterfly and into chains - cael
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones



from a butterfly and into chains
i'm so damned tired, to worn to fight
Tu avais cru pouvoir fuir, tu avais cru pouvoir t’échapper – tu avais cru en partant de Lumiris pouvoir effacer de ton esprit toutes les images qui grouillaient sous tes paupières closes. Mais plus tu avais tenté de les chasser, plus elles s’étaient imposées. Et te revoilà ; te revoilà à Lumiris, et revoilà dans cette région qui t’avait vu quelque part grandir – même si t’avais déjà 19 ans quand tu y avais mis les pieds, même si t’étais adulte quand tu étais arrivée.
Assise, les jambes dans le vide, au-dessus du vide, plongée dans le vide, assise sur ton lit, à l’étage de cette maison, ta main flattait distraitement la crinière de Maple et un soupir se meurt sur tes lèvres. Tu ne sais pas quoi faire – t’avais toujours pas l’énergie de remettre les pieds au refuge, affronter ton échec, affronter la déception dans le regard des autres ; affronter la perte de tout ce que tu avais tenté de construire et observer le dossier des morts qui a augmenté. Tu n’avais pas l’énergie.

Maple remue sur tes genoux et tu lui adresses un léger sourire triste – un sourire qui sonne toujours aussi faux, toujours aussi forcé ; toujours aussi épuisé. Mais tu souriais. Tu faisais tout pour sourire – pour effacer la douleur qui vrillait à tes tempes.
La prendre dans tes bras, la serrer fort, ne pas la laisser partir – t’accrocher aux pokémons qui t’entouraient pour ne pas trop déraper. Pour ne pas trop t’enfoncer, pour ne pas trop te noyer. L’océan était profond, la tempête était violente, l’eau était si sombre. Garder la tête hors de l’eau n’avait rien de facile, strictement rien d’évident.  

Toujours se débattre, toujours essayer d’hurler, essayer de respirer. Toujours étouffer. La situation revenait toujours au même ; toujours à la même. Tu rêvais d’un jour où tout allait se poser, où tout allait se calmer. Tu espérais un jour que la lumière se voit vraiment, mais elle s’éteignait toujours. Tu la pourchassais – sans cesse, à t’en brûler les doigts. Tu hurlais, silencieusement, à t’en casser la voix ; pour toujours tomber. Pour toujours te noyer.
Maple bouge sur tes genoux, te sort de tes pensées – te fait involontairement sursauter et un léger rire s’échappe d’entre tes lèvres. Rire nerveux, rire épuisé ; rire qui se transforme en une difficulté soudaine à respirer. Une respiration – une expiration, une inspiration. Essayer de reprendre le dessus. Fermer les yeux.
Je n’y arrive pas ; je n’y arrive pas Garder les yeux fermés, s’appuyer sur la respiration régulière de l’Eevee. Je suis désolée Tu ne savais même plus à qui t’excusait, de quoi tu t’excusais – peut-être s’excuser de respirer, d’exister. D’être humaine. Parce qu’à ce stade, l’erreur était d’être humaine.

Un pas et puis un autre, sur le carrelage froid – lutter contre les étourdissements, contre le vertige, contre le sol qui semble désirer t’attirer à lui ; lutter contre la gravité. Combat de tous les jours – combat de toujours. Maple avait sauté sur le sol et te suivait – gentiment, silencieusement, Pixel pas très loin derrière. Quand tu pousses la porte de ta cuisine, Wisp et Nox t’observent. Nox, cet Umbreon d’un ami – connaissance. Pouviez-vous vous considérer comme amis ? Kei, cette personne que tu avais rencontré dans les bois hurlants, quand tu avais récupéré Casper. Pincement au cœur au souvenir du Mimikyu chromatique qui n’était plus dans ta vie ; qui avait désormais une vie auprès d’un autre dresseur. Mais Casper voyait une meilleure vie se profiler avec quelqu’un qui saurait l’aider à combattre sa timidité maladive – et ce n’était pas toi qui allais pouvoir le faire. Autant la laisser, autant lui donner une chance de grandir, d’aller mieux. Autant. Je suis désolée
Tu avais échoué. Sous tous les plans, tu avais échoué. Tu avais échoué auprès des pokémons, auprès de tes amis, auprès de tes bénévoles et employés, auprès de ceux qui s’étaient portés volontaires pour sauver les gens de la centrale – sur tous les plans, tu avais échoué. Tu avais échoué. Je suis désolée
Tu prends Nox dans tes bras, tu laisses ton cou contre son cou et tu respires profondément. Tu entends alors la machine à café qui se fait entendre et en relevant la tête, tu peux apercevoir Wisp qui avait tendu son os pour actionner la machine à café – histoire de t’offrir ce liquide si précieux. Tu souris. « Merci. »

Tranquillement, tu bus ton café, des vidéos en fond pour te distraire de tes pensées intrusives – qui te bouffent, qui te détruisent, qui t’étouffent. Quand celui-ci fut fini, tu ressentis ce besoin de sortir ; de t’évader, tu ressentis ce besoin de t’en aller, de respirer dehors, de respirer ailleurs ; tu aimerais bien pouvoir respirer hors de toi.
Le vent froid – violent sur tes joues – agit presque comme un électrochoc alors que tu te diriges vers Nemerya. C’est un bout de temps à pied et la fatigue sera sans doute présente quand tu y arriveras – mais ce n’est pas grave. Tu voulais faire un tour à Nemerya. Tu aimais bien le petit café qu’ils avaient, là-bas. Un petit café indépendant.
Musique dans les oreilles – café désormais dans les mains, tu ne savais pas. Tu ne savais pas où tu voulais aller, tu ne savais pas ce que tu voulais faire. Sourire sur les lèvres – sourire pendant la transaction. « Comment ça va? – Fatiguée, et vous ? » Discuter avec le caissier, sourire, donner de l’énergie, de la douceur un peu dans ce monde – oublier que le monde intérieur s’écroule seconde après seconde, ne laisser personne le voir.

Mais quand ton regard croise le sien ; quand ton cœur manque un battement -
Je suis désolée.
Ton sourire se fane, ton œil se ternit.
Je suis désolée.
Tu n’avais pas prévu le croiser ; et ton masque qui se fissure, et ton œil qui se remplit de larmes qui ne coulent pas.
Je suis désolée.
Pas un seul mot ne franchit tes lèvres entre-ouvertes, tes lèvres asséchées, alors que la douleur explose – dans ta poitrine, dans ton regard ; s’expose dans chaque fibre de ton corps.
Je suis désolée.
Et un murmure.
« Je suis désolée. »
Murmure qui part au vent, immobile, forçant tous les autres à te contourner. T’avait-il seulement vu ? Je suis désolée, Caël.

Pixel derrière toi, Maple sur sa tête ;
Et toi qui ne les vois plus ; qui ne voit que lui ;
Je suis désolée, pardonne-moi
Rejette-moi, hurle-moi dessus ;
Mais remarque-moi, pardonne-moi ;
Déteste-moi, mais remarque-moi.


can you hear me screaming "please don't leave me ?"
(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
Revenir en haut Aller en bas
Cael Hogan
https://dusk-lumiris.forumactif.com/t8227-dreamin-cael https://dusk-lumiris.forumactif.com/t8225-glory-cael https://dusk-lumiris.forumactif.com/t8220-we-walk-as-lions-cael
Dresseur·euse Pléiade & Administrateur·rice
Messages : 311
Née le : 15/08/1996
Age : 27
Région : Kalos (Romant-Sous-Bois)
Pokédollars : 128
Stardust : 378
Stardust utilisés : 175
Equipe pokemon : Psychic
from a butterfly and into chains - cael  4rn4 from a butterfly and into chains - cael  Qa81 from a butterfly and into chains - cael  Miniature_579_XY

Fire
from a butterfly and into chains - cael  8k7h from a butterfly and into chains - cael  Miniature_636_XY

Fairy
from a butterfly and into chains - cael  Jade.Tarsalevo1mini from a butterfly and into chains - cael  Jade.Mysdibulemini

Randoms
from a butterfly and into chains - cael  Miniature_627_XY from a butterfly and into chains - cael  Miniature_403_XY
Icone : from a butterfly and into chains - cael  Caelh_22
blanc
blanc
Dresseur·euse Pléiade & Administrateur·rice
Cael Hogan
Identité du dresseur
Messages : 311
Née le : 15/08/1996
Age : 27
Région : Kalos (Romant-Sous-Bois)
Pokédollars : 128
Stardust : 378
Stardust utilisés : 175
Equipe pokemon : Psychic
from a butterfly and into chains - cael  4rn4 from a butterfly and into chains - cael  Qa81 from a butterfly and into chains - cael  Miniature_579_XY

Fire
from a butterfly and into chains - cael  8k7h from a butterfly and into chains - cael  Miniature_636_XY

Fairy
from a butterfly and into chains - cael  Jade.Tarsalevo1mini from a butterfly and into chains - cael  Jade.Mysdibulemini

Randoms
from a butterfly and into chains - cael  Miniature_627_XY from a butterfly and into chains - cael  Miniature_403_XY
Icone : from a butterfly and into chains - cael  Caelh_22
blanc
blanc
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 311
Née le : 15/08/1996
Age : 27
Région : Kalos (Romant-Sous-Bois)
Pokédollars : 128
Stardust : 378
Stardust utilisés : 175
Equipe pokemon : Psychic
from a butterfly and into chains - cael  4rn4 from a butterfly and into chains - cael  Qa81 from a butterfly and into chains - cael  Miniature_579_XY

Fire
from a butterfly and into chains - cael  8k7h from a butterfly and into chains - cael  Miniature_636_XY

Fairy
from a butterfly and into chains - cael  Jade.Tarsalevo1mini from a butterfly and into chains - cael  Jade.Mysdibulemini

Randoms
from a butterfly and into chains - cael  Miniature_627_XY from a butterfly and into chains - cael  Miniature_403_XY
Icone : from a butterfly and into chains - cael  Caelh_22
blanc
blanc
from butterfly and into chains
les histoires mentent ⋆ lysael
Hécate ⋆ ♀ ⋆ Nv.5
Hestia/Myla ⋆ ♀ ⋆ Nv.41
Arion ⋆ ♂ ⋆ Nv.20
None yet
None yet
None yet
Le souffle court, penché en avant, les mains sur ses genoux, Cael reprenait doucement son souffle. L'air glacial caressait sa nuque où perlait la sueur, faisant remonter des frissons épars le long de sa colonne vertébrale. Avisant le mur contre lequel il avait glissé d'un œil mauvais, il se redressa lentement, puis baissa les yeux sur ses paumes écorchées. Elles saignaient, mais ce n'était pas bien grave – quelques éraflures auxquelles il était habitué. Décapuchonnant sa bouteille à l'aide de ses dents, il fit couler de l'eau sur les plaies légères pour les rincer de la poussière que ses mains avaient accumulées à force de prendre appui sur toutes les surfaces, puis vida le peu qu'il lui restait en trois gorgées portées à ses lèvres. Son regard s'égara à chercher les deux Ponyta qui batifolaient gaiement dans la rue paisible, faisant résonner fort le bruit de leurs sabots sur les dalles qui recouvraient le sol de l'allée.
Bien malgré lui, la vue de la crinière fluorescente du chromatique lui provoquait toujours un pincement au cœur – il était, chaque fois, ramené aux absences douloureuses qui, doucement, s'était mises à ponctuer son quotidien.

Un à un, ils étaient tous partis.
Ils s'en étaient tous allés.

Lumiris leur était devenue hostile – alors, trahis par la terre promise qui n'avait vu naître que leur malheur, ils l'avait fuie. Comme s'ils étaient tous persuadés qu'on abandonnait les souvenirs et les douleurs derrière soi quand on partait – égoïstes.
Cael avait observé les autres s'en aller, l'œil éteint, tandis que lui savait trop bien comme les tourments vous collent à la peau. Ils devenaient une part de vous-mêmes dont vous ne vous défaisiez plus jamais. Ce ne sont pas les lieux qui sont hantés, les histoires mentent : ce sont les gens.
Les hommes qui traînent dans leur sillage le poids lourds de leurs remords.
Ceux qui croient qu'on leur échappe en courant plus vite que les chaînes à nos mollets.
Égoïstes.

Lentement, Cael s'était rendu amer.
Il avait perdu de ses couleurs, une nouvelle fois – le tournage avait repris, puis s'était terminé ; aujourd'hui il observait de loin comme on continuait d'ajuster les scènes et les bruitages, d'ici quelques semaine le produit final ferait un carton dans les salles de cinéma. Lui, désœuvré, avait simplement quitté l'hôtel pour un appartement paisible à la périphérie du centre ville d'Artiesta. Trouver n'avait pas été difficile – beaucoup, à l'image de ceux qu'il aimait, s'en était allés. Abandonnant là des appartements pour lesquels certains se seraient damnés, profitant des moyens qu'ils avaient pour échapper à la peur qu'ils pensaient ne plus nourrir de l'autre côté de l'océan.
Égoïstes.

Sifflement amer au bord des lèvres, Cael remonta la fermeture éclair de son sweat – bleu électrique ; et la couleur vive du tissu détonnait avec l'éclat gris de ses prunelles – et rappela les deux poneys qui déboulèrent au petit galop.
L'été avait passé – et puis l'automne s'était installé. Doucement, l'hiver approchait. Les mois s'étaient écoulés et, s'il n'avait pas trouvé la paix, le jeune homme s'était efforcé de faire le deuil de ceux qui lui avaient claqué la porte au cœur. Déni, colère, grisaille – un soir d'orage il avait flanché, et le petit jeton serré fort au creux de sa paume n'avait pas suffit à l'arrêter.
Il avait juré un verre – perdu trop vite le compte.
Et il les avait détestés, tous et sans exception. Ceux qui étaient partis, après lui avoir fait croire qu'il était peut-être devenu quelqu'un de bien dont il n'avait plus besoin d'avoir honte – il les avait détestés pour lui avoir menti.

Les allées principales étaient animées, les passants pressés par Noël qui approchait. Le marché s'était installé sur la place principale, qu'il esquiva soigneusement, s'égarant plutôt dans les rues adjacentes après avoir échangé sa monnaie contre un macchiato du Staribucks du coin. Réchauffant ses mains contre le gobelet et tout son corps au fil des gorgées, il s'était surpris à se laisser attendrir par les décorations dans les vitrines – magie de Noël un peu puérile mais qui parvenait à apaiser d'un rien son cœur tourmenté.

Jusqu'à ce qu'un reflet dans une vitre le gèle sur place ; jusqu'à ce que le hennissement enjoué d'Hécate achève de figer son sang au creux de ses veines tandis qu'elle s'élançait en direction de la silhouette familière qui s'était immobilisée à quelques mètres de lui.
Il l'apercevait encore dans les jeux de lumières reflétés sur le verre – irréelle ; mirage volatile qui aurait tôt fait se disperser.

« Je suis désolée. »

Un murmure porté par le vent – si imperceptible que Cael se persuada aussitôt l'avoir rêvé.
Lentement, les mains tremblante sur son verre, le Météore tourna la tête – quittant des yeux l'illusion dans les reflets pour se confronter à l'entité réelle qui se tenait face à lui. Le temps semblait s'être arrêté – le silence assourdissant pulsait à ses oreilles, désagréable. Le monde, autour d'eux, les esquivait sans les frôler, insouciant de ce qui se jouait pourtant sous leurs yeux.

« T'es revenue. » Tu n'aurais jamais dû partir. Ses intonations étaient dénuées de la chaleur qu'il lui avait toujours accordée – ses bras ne s'ouvrirent pas dans l'embrassade à laquelle son cœur lui hurlait pourtant de céder quand sa raison préférait l'ignorer.
Hécate, inconsciente des drames humains, trottait gaiement autour de la jeune femme, bousculant de temps à autres doucement sa jambe dans l'espoir de recevoir des flatteries – jusqu'à ce que Cael la rappelle d'un claquement de langue, et qu'elle abandonne sa quête de caresses pour s'en revenir vers son dresseur. « Pourquoi ? » Pourquoi t'es partie ?

Pourquoi…
Pourquoi tu reviens maintenant, toi, fantôme de mes insomnies, quand j'avais cru avoir enfin trouvé un semblant de paix sans vous tous à mes côtés ?
j'suis heureuse de retrouver ce duo ♡
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones



from a butterfly and into chains
i'm so damned tired, too worn to fight
Je suis désolée.
Le vent a porté les suppliques de ton esprit jusqu’aux oreilles de son fantôme - de sa personne. Le vent a porté les suppliques d’un coeur en miettes de sorte à ce qu’il se retourne et ton souffle s’est suspendu dans les airs. Il fait froid et tes os sont congelés - la glace forme des morceaux de ton coeur de jolis cristaux alors que les tremblements envahissent tout ton corps.
Une éternité qui vous englobe alors que vos regards se croisent; une éternité qui vous entoure et les personnes autour de toi qui n’existent plus. Tu ne les sens plus te bousculer, tu ne les vois plus. Tu n’entends plus les murmures pressés, les éclats de voix des personnes aux téléphones, les pleurs des enfants mécontents. Le monde autour de toi s’est effacé pour ne laisser plus que lui. Tu es mon monde à ta façon - et ton souffle qui se meurt sur tes lèvres, difficilement alors que la respiration s’annonce compliquée.
L’éternité qui vous entoure est douloureuse et menace de faire exploser ton coeur dans ta cage thoracique.

Tu veux faire un pas en avant, tu veux te jeter dans ses bras, tu veux le supplier de te pardonner. Tu veux hurler, tu veux exploser - et doucement pièces par pièces, le masque forgé des derniers temps s’effrite avec ton regard brillant. Alors que tu cherches comment l’affronter, alors que tu cherches comment surmonter la vague violente d’émotions qui vient de te frapper - chercher à te noyer.
Comme une main autour de ta gorge qui cherche à t’étouffer, te retirer le moindre oxygène que tu pourrais inspirer.  Et tu te débats - tu te débats pour respirer; tu te débats pour exister. Tu te débats pour essayer de tenir debout, devant Caël, pour ne pas t’effrondrer alors que la fatigue te rattrape; oh Lys depuis combien de temps n’avais-tu donc pas mangé ? Tu ne saurais pas le dire. Trop longtemps que la douleur dure et tu avais futilement cru que tu pouvais t’en échapper, que tu pouvais la fuir, que tu pouvais l’étouffer - comme elle t’étouffait toi, l’éteindre, la laisser en cendres.
traumas, they surrond me

Il t’a vu, il t’a remarqué, il t’a entendu. Tu peux le voir dans son regard - ton souffle s’est porté jusqu’à lui et maintenant, il s’éteint sur tes lèvres dans un rythme saccadé que tu ne peux contrôler. Peu importe à quel point tu aimerais prendre le contrôle de ta personne actuellement, les forces t’échappent, te quittent, tu perds pieds et tu te noies dans l’océan des souvenirs. Tu perds ce réflexe de boire une gorgée de café pour te permettre de reprendre une respiration adéquate, tu perds le réflexe de bouger alors que le froid trouve place en ton être - tu perds tous tes réflexes alors que son regard croise le tien.
Je suis désolée ;
Suspendue sur tes lèvres, la phrase muette vous entoure. Elle s’était autrefois envolée dans un murmure et maintenant, elle baigne ton être, empoisonnant le sang dans tes veines et te brûlant si fort que tu penserais le poison réel. Et la froideur dans sa voix quand l’affirmation est prononcée. Décharge électrique dans tout ton être. Décharge électrique qui traverse jusqu’à ton coeur; manquant un battement de coeur.

Je suis désolée
Larme meurtrière qui coule de ton unique oeil valide
Je suis désolée
Doucement, sur ta joue, marquant son passage
Je suis désolée

Ta main manque presque de laisser échapper le thermos dans lequel se trouve ton café alors que tu es debout, alors que tu es immobile. Alors que la froideur s’infiltre dans ton être pour te figer encore plus. Et un seul oeil pleure - un seul oeil est en mesure de pleurer, un seul. Un seul. Un seul.
U n s e u l
Et ça te frappe encore plus aujourd’hui, encore plus devant Caël - la perte que tu avais affronté lors de cette centrale, quand Lumiris avait perdu sa lumière, t’arrachant la tienne au passage, ne laissant qu’un oeil pour pleurer, ne laissant que des cendres sur son passage - et tu avais fui. Tu avais cru possible de te fuir toi-même. Devant Caël, devant son questionnement, la stupidité de ton geste t’apparaissait comme trop réel. Et à chaque fois que tu pensais ne pas pouvoir te détester davantage, on te prouvait que ça en était possible.

Pourquoi ?
La question qui résonne dans ton esprit.
Pourquoi ?
La question qui a été posée.
Je suis désolée
Mais toutes les excuses du monde n’effaceront pas les gestes posés. Toutes les excuses du monde ne te changeront pas, ne changeront pas la situation. Tu ne pouvais rien y faire - tu devais affronter. Pouvais-tu l’affronter ? Alors même que ton regard se pose sur le verre qu’il tient, tu n’arrives pas à supporter son regard posé sur toi. Parfois, il te semblait beaucoup plus simple de ne pas exister - si on pouvait t’oublier, cesser de tenir à toi, peut-être que les douleurs dans leurs coeurs viendraient à s’effacer. Et peut-être qu’alors, tu pourrais t’effacer à ton tour.

« C’était… »
Il est difficile de parler quand la respiration ne suit pas - il est difficile de parler quand le masque se fissure jusqu’à tomber, difficile de parler quand on veut fuir, difficile de parler quand on y arrive pas. « … ridicule. » Ta voix n’est pas froide, elle n’est pas suppliante, elle est épuisée. Elle est épuisée (et vide) alors que tu essaies d’obtenir de l’oxygène pour tes poumons, alors que ta poitrine se soulève et s’abaisse avec difficulté.
you can drag me to hell,
If it meant I could hold your hand

Tu secoues la tête. Très légèrement. Tu secoues la tête, sans bouger. Si tu bouges, tu tombes. Si tu bouges, tu t’effondres. Et tout ce qui reste maintenant, c’est la froideur de sa voix - et si c’est mérité; tu ne peux que te dire que tut est fini. Tout est terminé. Tu as tout brisé encore une fois et il n’y a pas moyen de récupérer les morceaux pour les réparer. Comment pouvais-tu espérer que Caël te désire encore dans son quotidien après tout ça, dis-moi ?
Tu avais tout brisé, tout foutu en l’air, tout envoyé se faire foutre et tu étais désormais mise devant les faits accomplis en te surprenant des retours que tu avais. Une nouvelle larme rejoint la première, alors que tu te demandes pourquoi il demeure là; à quel point a-t-il décidé de te tourmenter avant de t’annoncer que tu n’étais plus la bienvenue et que tu aurais mieux fait de retourner de là où tu venais ? Combien de temps avant qu’il te rejette, qu’il mette le point final à tout ça comme ça aurait dû être fait avant même que tu t’attaches ?
Tu étais l’unique fautive dans tout ça, et tu méritais tout de ce que qui arrivait et pourtant, pourtant, tu ne pouvais t’empêcher de craindre qu’il ne te pardonne pas - t’empêcher de craindre de le perdre pour de bon, pour toujours, le supporterais-tu ?
Je suis désolée, Caël.
Déteste-moi, hurle, pleure,
Frappe-moi, détruis-moi,
Mais… ne me laisses pas


« C'était ridicule. »
Et la phrase que tu répètes.
C'était ridicule de partir, c'était ridicule de revenir.
« Je suis désolée. »

Les tremblements dans ta voix - la faiblesse dans celle-ci; alors que la tasse semble de plus en plus lourde - de plus en plus compliquée à tenir, combien de temps avant qu'elle ne rejoigne le sol ? Combien de temps avant que tu t'effondres ?

 « Je suis tellement désolée. » 

Et tu n'y arrives plus. Tu n'y arrives pas. Et la froideur de sa voix qui te hante, qui revient dans ton esprit qui reste, te terrasse, te brûle. Décharge électrique dans tout ton être qui se répète, sans cesse. « Je suis tellement... tellement désolée. »

I don’t see you like I should, you look so misunderstood…
I wish I could help, but I hate myself



(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
Revenir en haut Aller en bas
Cael Hogan
https://dusk-lumiris.forumactif.com/t8227-dreamin-cael https://dusk-lumiris.forumactif.com/t8225-glory-cael https://dusk-lumiris.forumactif.com/t8220-we-walk-as-lions-cael
Dresseur·euse Pléiade & Administrateur·rice
Messages : 311
Née le : 15/08/1996
Age : 27
Région : Kalos (Romant-Sous-Bois)
Pokédollars : 128
Stardust : 378
Stardust utilisés : 175
Equipe pokemon : Psychic
from a butterfly and into chains - cael  4rn4 from a butterfly and into chains - cael  Qa81 from a butterfly and into chains - cael  Miniature_579_XY

Fire
from a butterfly and into chains - cael  8k7h from a butterfly and into chains - cael  Miniature_636_XY

Fairy
from a butterfly and into chains - cael  Jade.Tarsalevo1mini from a butterfly and into chains - cael  Jade.Mysdibulemini

Randoms
from a butterfly and into chains - cael  Miniature_627_XY from a butterfly and into chains - cael  Miniature_403_XY
Icone : from a butterfly and into chains - cael  Caelh_22
blanc
blanc
Dresseur·euse Pléiade & Administrateur·rice
Cael Hogan
Identité du dresseur
Messages : 311
Née le : 15/08/1996
Age : 27
Région : Kalos (Romant-Sous-Bois)
Pokédollars : 128
Stardust : 378
Stardust utilisés : 175
Equipe pokemon : Psychic
from a butterfly and into chains - cael  4rn4 from a butterfly and into chains - cael  Qa81 from a butterfly and into chains - cael  Miniature_579_XY

Fire
from a butterfly and into chains - cael  8k7h from a butterfly and into chains - cael  Miniature_636_XY

Fairy
from a butterfly and into chains - cael  Jade.Tarsalevo1mini from a butterfly and into chains - cael  Jade.Mysdibulemini

Randoms
from a butterfly and into chains - cael  Miniature_627_XY from a butterfly and into chains - cael  Miniature_403_XY
Icone : from a butterfly and into chains - cael  Caelh_22
blanc
blanc
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 311
Née le : 15/08/1996
Age : 27
Région : Kalos (Romant-Sous-Bois)
Pokédollars : 128
Stardust : 378
Stardust utilisés : 175
Equipe pokemon : Psychic
from a butterfly and into chains - cael  4rn4 from a butterfly and into chains - cael  Qa81 from a butterfly and into chains - cael  Miniature_579_XY

Fire
from a butterfly and into chains - cael  8k7h from a butterfly and into chains - cael  Miniature_636_XY

Fairy
from a butterfly and into chains - cael  Jade.Tarsalevo1mini from a butterfly and into chains - cael  Jade.Mysdibulemini

Randoms
from a butterfly and into chains - cael  Miniature_627_XY from a butterfly and into chains - cael  Miniature_403_XY
Icone : from a butterfly and into chains - cael  Caelh_22
blanc
blanc
from butterfly and into chains
les histoires mentent ⋆ lysael
Hécate ⋆ ♀ ⋆ Nv.5
Hestia/Myla ⋆ ♀ ⋆ Nv.41
Arion ⋆ ♂ ⋆ Nv.20
None yet
None yet
None yet
Audace insolente du passé qui vous rattrapait sans cesse ; sortilège cruel qui menait toujours les coupables à revenir sur le lieu de leur crime. Cael, le cœur au bord du vide, se muait dans un silence assourdissant ; lèvres scellées parce qu'il ignorait quels mots viendraient se jeter du haut de la falaise de ses rancœurs – il observait Lys comme il aurait observé un mirage, un fantôme d'autrefois qu'il avait forcé son cœur à oublier. À chaque clignement du paupières, il était persuadé qu'elle aurait disparu. Mais elle était toujours là – les yeux luisants et les mains tremblantes, muette et désemparée. Elle n'était pas une esquisse de mémoire qu'il surprenait au détour d'une allée quelconque ; pas cette fois. Il avait croisé des ombres d'elle partout – dans les yeux bleus des inconnues, dans les reflets des halos sur leurs mèches peroxydées, dans leurs poignets trop fins qui cillaient parfois sous le poids d'un gobelet brûlant à la sortie du café, dans un éclat de voix qui avait un petit quelque chose qui lui ressemblait.
Elle était réelle.
C'était peut-être ça, tous comptes faits, qui était le plus douloureux – puisqu'elle était réelle, alors il ne pouvait plus se soustraire à la confrontation. Elle se tenait là, en face de lui – et s'il se contentait toujours de contourner les illusions d'elle, ce soir il n'était plus capable de rien.
Retenu en otage par son myocarde aux affects insensés.

Lentement, il parvint à détacher ses yeux d'elle. Comme les enfants dans leurs premières années, il songeait que, peut-être, ne plus la voir l'effacerait de sa réalité.
Lui, il n'avait pas appris que les gens revenaient. Ses plus jeunes années avaient été marquées par l'absence et puis, à toutes les années, il avait perdu, et perdu, puis encore perdu. Ceux qui revenaient portaient forcément de mauvais augures – Driss le lui avait prouvé, et Lys… Lys, Lys, Lys. Plus petite et plus fragile que dans ces souvenirs.
Je croyais compter, je croyais compter mais tu es partie quand même, sans un mot, sans un adieu, sans rien me dire, sans oser ; je croyais compter mais tu m'as laissé et...
Il se mordit la lèvre – c'était plus fort que lui. Pourtant, il savait. Il savait comme, parfois, aimer n'était pas assez ; comme, parfois, on avait besoin de se retrouver seul avec soi (ou, tout du moins, comme on s'en persuadé). Il l'avait fait – il avait été le premier à abandonner ceux qui comptaient, à une époque où sa vie avait déraillé.
Il n'était personne pour lui tenir rigueur d'avoir fui quand elle avait connu le temps d'une nuit des horreurs dont il ne saisirait jamais toute l'étendue – parce que les images à la télévision ne vaudraient jamais le vécu.
C'était elle qui avait manqué mourir et qu'on avait amputée – c'était elle qui était là-bas, quand lui n'avait eu qu'à s'inquiéter de loin en se persuadant que tout allait bien.

Alors pourquoi ça faisait mal comme si c'était lâche et injustifié ?

« Arrête. »

J'en peux plus de t'entendre t'excuser comme si toutes les tragédies du monde étaient de ton fait.
Il n'approchait pas – immobile, tétanisé. Fuir ou rester ; la raison sage mais le cœur affolé.

« Je te demande pas d'être désolée, je… Je sais que tu l'es. »

Tu t'excuserais même de respirer, d'exister si on te le demandait ; tu le fais même quand personne ne songe à te le suggérer.
Il ne pourrait plus partir maintenant qu'elle était là.

« Je sais que tu l'es… »

Parce que tout en toi hurle la douleur et que chacune de tes larmes me fracasse à l'intérieur.
Il l'avait trop attendue.

« Je veux juste savoir pourquoi. »

Pourquoi t'es partie, pourquoi t'as rien dit, pourquoi pourquoi pourquoi t'es ici aujourd'hui, pourquoi t'es revenue, pourquoi tu restes, pourquoi pourquoi pourquoi t'es désolée ?
Il l'aurait attendue toute sa vie dans l'espoir d'entendre sa voix dire son nom une dernière fois.
ça pète un peu le cœur quand même
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones



from a butterfly and into chains
i'm so damned tired, too worn to fight
jesuisdésoléejesuisdésoléejesuisdésolée
je suis
désolée


Les mots se répétaient et tes mains tremblaient. Ton corps tout entier tremblait. Le poids sur la poitrine ne s’effaçait pas et la larme qui coulait sur ta joue venait rejoindre le sol.
Il ne bougeait pas, mais toi non plus. Figée, fixe, immobile, dans une tentative désespérée de pouvoir attraper l’oxygène pour respirer enfin, pour soulager la brûlure qui commençait à apparaître dans ta gorge.

tell me that you love me even if it’s fake

Sa voix avait tranché, résonné et toi, tu n’avais toujours esquissé aucun mouvement - figée, glacée. De la tête aux pieds, les frissons qui te prenaient - qui te renvoyaient à cette marelle malsaine qui t’avait plongé dans un bloc de glace et - les forces qui se perdaient à tenir ainsi debout.
Son calme te tuait; qu’il hurle à la figure toutes les fautes que tu avais commises et celles que tu n’avais pas faites - qu’il te hurle sa haine, sa rancune, son désarroi. Mais son calme te tuait. Tu ne savais pas gérer la rancune froide, la rancune sournoise - celle qui se masquait sous quelques apparences d’un calme olympien avant de planter des couteaux lorsqu’on se retournait.
Et tu aurais voulu qu’il te pardonne, qu’il te dise qu’il t’aime - tu aurais voulu qu’il te réconforte, qu’il te rassure. Jusqu’à où avais-tu tout détruit ?

Tu ne bougeais pas.
Tu n’avais pas bougé quand le thermos avait rejoint le sol dans un fracas assourdissant - c’était à peine si tu l’avais entendu. Tu n’avais pas bougé sous les caresses désespérées de Maple sur ta jambe qui ne comprenait pas ce qui se passait. De son regard qui fuyait, toi, tu le regardais. Tu ne pouvais voir que lui, tu ne voulais voir que lui et ton coeur qui déraillait t’empêchait presque de parler.
Suffocation cruelle qui t’épuisait, t’étourdissait. Ses paroles n’aidaient aucunement. Déchiraient ton coeur sans remord, sans hésitation - poison s’emparant de tes veines, brûlant dans ton sang.

Quand il t’avait demandé d’arrêter, c’était une décharge électrique dans tout le corps. Tu n’y arrivais pas. Je suis désolée. au bout des lèvres, emplissant le coeur, quand les larmes ne suffisaient pas à exprimer la détresse qui y régnait, qui résonnait dans ton être.
Et d’un nouveau mot fourni, une boucle qui revient. Il voulait juste savoir pourquoi. Tu l’avais dévisagé, observé - et le pourquoi qu’il cherchait à obtenir. Pourquoi étais-tu partie, pourquoi étais-tu revenue ? Vaine tentative d’oublier, de fuir, de ne plus exister - ridicule pensée qu’un lieu nouveau pour effacer les traumatismes d’une région en qui tu avais placé tellement d’espoirs, et revenir aux sources comme si affronter tes démons à mains nues était seulement possible. Tu n’étais pas courageuse. Tu n’étais pas forte. Tes démons avaient toujours eu le dessus sur toi - ton état lamentable en était la preuve.

« Pourquoi… ? »

Murmure qui finit sur tes lèvres alors que ton regard - enfin - rejoint le sol, alors que ton regard ne peut même plus affronter Caël. Caël et le froid qu’il dégageait. Caël et ses mots, Caël que tu aurais apporté partout avec toi si tu avais pu - Caël et tout ce que tu avais détruit, anéanti, réduit en cendres. Tu ne pouvais que détruire ce qui était parfait. Tu n’étais pas une réparatrice, mais une destructrice.
Pourquoi ? Pourquoi ? P o u r q u o i ?

« Pourquoi - »

La respiration qui s’accélérait et les larmes qui se multipliaient. Toujours plus de pensées pour tourner en boucle, pour t’empêcher de réfléchir, de sortir une réponse adéquate, une réponse satisfaisante, pour lui donner une raison de rester, une raison de tourner les talons.

« Je voulais… »

Tout effacer. Espérer pouvoir changer de monde, changer de peau, tout recommencer de zéro, t’oublier. T’oublier et oublier les souvenirs destructeurs de Voltapolis. Croire que partir te permettrait de ne plus trembler, t’oublier, effacer les cauchemars qui te réveillaient la nuit. Mais surtout.

« M’oublier. »

Tu aurais été prête à sauter de l’avion - ou te plonger dans l’eau de l’océan, tu aurais été prête à te jeter devant les roues d’un bus pour que s’efface ton existence. Et si tu avais eu quelques pouvoirs magiques, sans doute que tu aurais effacé de la mémoire de tous ceux que tu avais aimé toute trace de la personne que tu avais été, que tu étais. Pour leur épargner les larmes que tu provoquais.
Tu t’étais laissée tomber sur le sol sans pouvoir tenir davantage. Le monde autour de toi n’existait plus. Tu ne voyais plus rien - plus rien sauf Caël. Tu n’entendais que difficilement autre chose que les battements de ton propre coeur; sa voix bien plus lointaine que tu l’aurais voulu.

« Je suis désolée… »

D’être partie et d’être revenue. De ne pas être restée, de vivre, d’être là. Qu’il tienne à toi, de tenir à lui. Désolée d’absolument tout - jusqu’à t’excuser de la fin du monde si elle venait à arriver, jusqu’à t’excuser d’avoir voulu aider les gens de cette centrale sans pouvoir planifier ce qui allait arriver. De respirer encore - d’avoir respiré un jour, mais surtout. Qu’il t’ait rencontré - parce qu’il aurait été bien mieux sans t’avoir connu.

« Je pensais que loin de Voltapolis… je cesserais d’avoir froid. Je pensais que loin de tout, je cesserais d’avoir peur. » Que les hurlements s’éteindraient, que tu pourrais dormir, que tu pourrais te reposer. Que les mots prononcés par ce peuple cesseraient de te réveiller la nuit - que tu pourrais souffler. « Mais c’était naïf… c’était stupide. Je suis désolée - je… tu- » Pensées qui se bousculaient sans donner de chance pour respirer - et tes bras qui entourent tes genoux pour compresser ta poitrine une vaine tentative de retrouver un sentiment de sécurité. « Je ne supportais plus d’être loin de toi. »

Tu avais caché ta tête entre tes genoux pour laisser les larmes couler plus librement - du seul oeil qui pouvait encore pleurer, du seul oeil qui en avait encore la capacité. Qui te rappelait en permanence tout ce qui s’était passé.

(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
Revenir en haut Aller en bas
Cael Hogan
https://dusk-lumiris.forumactif.com/t8227-dreamin-cael https://dusk-lumiris.forumactif.com/t8225-glory-cael https://dusk-lumiris.forumactif.com/t8220-we-walk-as-lions-cael
Dresseur·euse Pléiade & Administrateur·rice
Messages : 311
Née le : 15/08/1996
Age : 27
Région : Kalos (Romant-Sous-Bois)
Pokédollars : 128
Stardust : 378
Stardust utilisés : 175
Equipe pokemon : Psychic
from a butterfly and into chains - cael  4rn4 from a butterfly and into chains - cael  Qa81 from a butterfly and into chains - cael  Miniature_579_XY

Fire
from a butterfly and into chains - cael  8k7h from a butterfly and into chains - cael  Miniature_636_XY

Fairy
from a butterfly and into chains - cael  Jade.Tarsalevo1mini from a butterfly and into chains - cael  Jade.Mysdibulemini

Randoms
from a butterfly and into chains - cael  Miniature_627_XY from a butterfly and into chains - cael  Miniature_403_XY
Icone : from a butterfly and into chains - cael  Caelh_22
blanc
blanc
Dresseur·euse Pléiade & Administrateur·rice
Cael Hogan
Identité du dresseur
Messages : 311
Née le : 15/08/1996
Age : 27
Région : Kalos (Romant-Sous-Bois)
Pokédollars : 128
Stardust : 378
Stardust utilisés : 175
Equipe pokemon : Psychic
from a butterfly and into chains - cael  4rn4 from a butterfly and into chains - cael  Qa81 from a butterfly and into chains - cael  Miniature_579_XY

Fire
from a butterfly and into chains - cael  8k7h from a butterfly and into chains - cael  Miniature_636_XY

Fairy
from a butterfly and into chains - cael  Jade.Tarsalevo1mini from a butterfly and into chains - cael  Jade.Mysdibulemini

Randoms
from a butterfly and into chains - cael  Miniature_627_XY from a butterfly and into chains - cael  Miniature_403_XY
Icone : from a butterfly and into chains - cael  Caelh_22
blanc
blanc
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 311
Née le : 15/08/1996
Age : 27
Région : Kalos (Romant-Sous-Bois)
Pokédollars : 128
Stardust : 378
Stardust utilisés : 175
Equipe pokemon : Psychic
from a butterfly and into chains - cael  4rn4 from a butterfly and into chains - cael  Qa81 from a butterfly and into chains - cael  Miniature_579_XY

Fire
from a butterfly and into chains - cael  8k7h from a butterfly and into chains - cael  Miniature_636_XY

Fairy
from a butterfly and into chains - cael  Jade.Tarsalevo1mini from a butterfly and into chains - cael  Jade.Mysdibulemini

Randoms
from a butterfly and into chains - cael  Miniature_627_XY from a butterfly and into chains - cael  Miniature_403_XY
Icone : from a butterfly and into chains - cael  Caelh_22
blanc
blanc
from butterfly and into chains
les histoires mentent ⋆ lysael
Hécate ⋆ ♀ ⋆ Nv.5
Hestia/Myla ⋆ ♀ ⋆ Nv.41
Arion ⋆ ♂ ⋆ Nv.20
None yet
None yet
None yet
did you find it hard to breathe?

Litanie – symphonie sans harmonie ; questions qui répondent à d'autres questions parce qu'il faut des mots pour combler les silences. Ils n'avaient jamais été comme ça – ils ne s'étaient jamais déchirés. C'était la première fois qu'elle pleurait, et qu'il ne la prenait pas dans ses bras ; la première fois qu'elle s'effondrait et qu'il ne la retenait pas. Aucune main tendue, aucune tendresse – c'était la première fois qu'il levait contre elle ses armes de froideur et d'impassibilité.
Pour tout ça, Cael se détestait – parce qu'il savait, parce qu'il la connaissait ; égoïstement, il aurait été à ses côtés contre le monde entier si ce n'était pas lui qu'elle avait blessé. Mais elle l'avait écorché, lui aussi – et il ne savait plus composer, avec son départ, son absence, son retour, sa présence. C'était insensé – insensé d'être forcé à regarder en face celle qui lui avait brisé le cœur ;
celle qu'il avait aimée, sans doute, mais qui s'en était allée,
celle qui l'avait abandonné à sa rancœur et à toutes les flammes étouffées.
Il avait trinqué seul dans le noir, au nom de leur histoire manquée. De leurs pages à jamais blanches ; de ces aveux jamais dits.
Ça lui avait brûlé les lèvres, quand elle avait rouvert les yeux sur lui.
C'est parce que je t'aime que j'ai eu peur de te perdre.
Il n'avait rien dit – il l'avait laissée partir et disparaître, et balayer de ses silences les ruines de leurs territoires inconquis. Il s'était maudit – si je t'avais dit je t'aime ce matin-là, est-ce que ça aurait suffit ?
Il ne saurait jamais.
Il ne voulait plus savoir.

did you lose what won't return?

Il avait renoncé.

Mais elle était là – brisée sous ses yeux, des pardons aux lèvres et des supplices aux mémoires. Écroulée sur les pavés de la rues, au milieu des passants qui, de loin, observaient sans intervenir, sans oser ; ceux qui craignaient le pire mais n'intervenaient jamais. Les regards les frôlaient sans les toucher – ils étaient seuls, tous les deux,
à se brûler encore la peau sur les incendies de leurs récits amputés.

did it hurt so much you thought it was the end?

Lentement, Cael ferma les yeux. Il inspira, profondément, et réalisa brusquement comme ses épaules et sa nuque était nouées, et comme son souffle était court, comme d'avoir fourni trop d'efforts. Ses bras tremblaient. C'était la haine qui faisait frémir ses poings – mais il n'avait plus la moindre d'idée de l'identité qu'il exécrait.
Il savait, pourtant. Il savait que c'était plus fort qu'elle – que, dans les douleurs, elle n'était pas tout à fait elle-même. Qu'il y avait quelque chose de plus grand que ses rêves, de plus grands que ses amours – quelque chose qui la dévorait toute entière et décidait en son nom.
C'était pas tout à fait elle qui s'en était allée, si ?
Ce ne fut que lorsqu'il rouvrit les yeux qu'il parvint enfin à se mouvoir – un pas, et puis deux dans sa direction. Il réduit à rien la distance qui les séparait, puis s'accroupit en face d'elle. Il tendit la main puis s'immobilisa – une seconde, deux, trois.
Et puis, enfin, il vint se saisir de l'une des siennes.
Il l'observa comme si elle s'apprêtait à brûler ses doigts – il n'en fût rien. Elle se ne volatilisa pas – elle était là.
Sa main dans la sienne.

lose your heart but don't know when

« Lys, regarde-moi. »

Peut-être qu'il aurait dû partir – peut-être qu'il aurait dû retourner au silence, faire d'elle une inconnue. Peut-être. Peut-être. Mais il s'était fait à lui-même une promesse idiote qu'il ne savait pas trahir – il ne voulait plus être de ceux qui blessent et disparaissent.

« C'est bon, ok ? C'est terminé. T'es là, je suis là… C'est terminé. »

Les excuses n'étaient pas acceptées – parce que c'était trop facile, et son cœur s'y refusait. De crainte d'accepter qu'on le trahisse encore, il s'était bouclé à double tour. Les pardons attendraient – dans les instants qui s'écoulaient, Cael n'était pas là pour pardonner.

« Viens par là. »

Sa voix s'était adoucie – dénuée des lames acérées qu'il avait tournées contre elle. Ce n'était pas tendre – c'était las, fatigué, et sans doute inquiet. Il renonçait pour cette fois. Pour l'instant. Pour quelques heures, pour quelques jours. Il renonçait.
Il ouvrit simplement les bras, sans savoir si elle accepterait de s'y réfugier.

and no one cares, there's no one there

« Je suis là. »

Il n'était pas capable de pardonner – pas maintenant, pas comme ça.
Mais il l'avait juré : il ne l'abandonnerait pas.
ça pète un peu le cœur quand même
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones



from a butterfly and into chains
i'm so damned tired, too worn to fight
it’s crazy when the thing you love the most is the detriment

Petit à petit; pièces
par
pièces
Le monde autour de toi s’efface, sous chacun de tes respirations de plus en plus rapides; sous le feu qui s’éprend dans ton coeur, dans ton corps, sous ta peau - le monde autour de toi tangue pour disparaître, se dissoudre dans l’océan de tes propres démons dansant, attendant de pouvoir enfin t’attraper ;

il ne sait pas; il ne sait pas (et tu ne sais pas non plus) mais ça aurait suffi - ton souffle se serait accroché à ses paroles comme ancre dans la tempête et le phare aurait été son regard qui se plongerait dans ton unique oeil - dans le seul pouvant désormais essayer de voir autre chose que lui, mais il prenait toute la place, éclipsait tout le reste et il ne restait que
lui

pièces par pièces, tu oublies le monde qui vous entoure et tu ne vois que son regard et tu n’entends que ton propre coeur qui se débat dans ta poitrine - et la douleur qui éclate et la rage, et la haine, la haine de soi, la haine de tout ce que tu as fait, tout ce que tu as pu faire, la haine de ton unique personne, du monstre que tu voyais dans le miroir quand tu affrontais ta réflexion, le monstre que tu rencontrais chaque fois que tu entendais ta voix s’élever dans les airs. Et ce contrôle qui s’échappait. Doucement, filait entre tes doigts et les pores de ta peau.

cause i keep digging myself deeper

Lys regarde-moi ; mais tu n’avais pas levé la tête, tu ne pouvais affronter - tu ne pouvais l’affronter, affronter cet étrange mélange frappant de ce qui semblait être autant de reproches que de froideur - tu ne pouvais l’affronter. Tu ne pouvais la supporter. Tu ne savais pas ce que tu aurais supporté; ce que tu avais attendu. De tout ça, de tes gestes, des conséquences, de la douleur vrillant dans tes oreilles, dans ton coeur, dans chaque fibre de ton corps - tu ne savais pas ce que tu attendais de lui, ce que tu attendais de toi.
Mais sa voix frappait, de milles aiguilles, elle te transperçait et tu tremblais, de plus en plus, alors que - pourtant, tu aurais dû te calmer.

Parce que ça semblait si faux, si terriblement faux. Parce que ça semblait presque forcé, presque indésiré, parce que ce “c’est bon” n’était pas lui, n’était pas vous - parce que tu ne savais pas si vous alliez pouvoir être un “vous” de nouveau et que tu commençais à penser que tout ça était peut-être une erreur. Ou peut-être un cauchemar, tu ne savais pas, tu hésitais entre les deux options.

Il avait renoncé, et toi,
toi,
tu perdais pied.

Il avait renoncé et sous tes doigts picotait une colère sourde, qui grondait, éboulements en approche. Il aurait dû partir - et de ton souffle court, tu aurais dû prévenir. Mais tu n’arrivais plus à parler; tu étouffais, tu te perdais et tout se bousculait - et tu voulais. Tu voulais qu’il parte. Tu voulais qu’il te laisse (qu’il te prenne dans ses bras) ; tu voulais qu’il insiste, qu’il s’impose, tu ne voulais pas qu’il renonce;
À toi,
À vous -
Des morceaux de verre brisés qu’il restait de ce que vous étiez, tu les prenais, tu les prenais et les serrais tellement fort, à t’en blesser, à t’en détruire - à t’en faire saigner, mais tu t’en foutais, tu t’en fichais.
Quitte à avoir tout détruit; autant poursuivre; autant vous condamner
Tu avais secoué la tête, doucement, lentement ; d’un geste qui semblait craindre que tu te brises, tu avais secoué la tête; toujours enfouie ; toujours sans le regarder - toujours sans affronter celui qui se tenait devant toi. Tu avais secoué la tête.

« Tu ne devrais pas. »

D’abord un murmure - ce doux calme annonçant l’orage, la tempête et;
Et les écluses s’ouvrent et le tonnerre gronde; et toi, toi tu ne sais pas, tu ne sais plus - tu n’es plus, tu n’es plus rien alors que ton coeur bat trop vite, que ta respiration n’a plus de sens et que ton regard brûle -

« Tu ne devrais pas ! »

Violemment, l’écat de voix s’impose et tout en toi n’est qu’un incendie ravageur. Tu lèves la tête et les larmes coulent toujours de cet oeil rescapé, survivant de traumatismes qui ne cessent de te réveiller la nuit et Caël. Caël qui n’est plus ton phare, Caël qui est la noirceur du plus profond de l’abysse dans lequel tu te trouves, Caël qui ne devrait pas être là, qui ne devrait pas rester, qui ne devrait pas accepter. Qui devrait partir. Caël que tu détestes parce que tu en as assez de te détester. Quelques instants, quelques violents instants
Caël que tu veux détruire en autant de pièces qu’il reste de ta personne -

« Putain, mais pourquoi tu restes ! »

Tu ramènes tout contre toi tes genoux, tu te replies sur toi-même et sous toi, tout se consume - en toi, tout se dévore;
Parce qu’il est plus facile d’être détesté que d’être aimé et que tu lui en veux de tout ce que tu te reproches.

« Tu devrais partir ! Tout le monde y arrive ! Tu devrais faire pareil ! Pourquoi tu restes ? »

Ta voix qui avait gravi quelques échelles, et les regards qui se tournent vers vous - mais tu ne les vois pas, tu ne vois plus rien. Tu ne le vois même plus lui. Tu ne vois que le rouge, que l’absence, que la souffrance qui résonne.
Et lui qui était là, qui avait toujours été là, qui avait encaissé, qui avait supporté, qui avait accepté, mais pourquoi ?

« Y’a aucune raison de rester ! »

Pourquoi
pourquoipourquoipourquoiPOURQUOI
Et la douleur ; tout vibre, tout se perd, tout se confond et tu essaies, essaies de te contenir, essaies de te protéger, de t’étouffer encore plus; mais -
sous tes doigts brûle une colère trop souvent éteinte, et elle refuse de s’en aller maintenant;

« Je veux pas, je veux pas moi, je veux pas »

Tu ne sais pas ce que tu ne veux pas; tu ne sais plus ce que tu ne veux pas. Tu ne veux pas qu’il reste, tu ne veux pas qu’il parte. Tu ne veux pas qu’il t’aime, tu ne veux pas qu’il te déteste - tu ne sais pas, et la confusion qui se dessine dans tes yeux - et tu ;
ne contrôles plus rien
tu veux disparaître

«  Pourquoi t’es là ? »

Et dans la rage, dans la violence, un murmure, un murmure qui s’étouffe, qui se perd, qui s’étiole - et tu veux disparaître, t’envoler en fumée - ne plus être toi, ne surtout plus être toi; tout ce qui a été contenu autrefois aujourd’hui explose
et te détruis et tes ongles s’enfoncèrent dans ta peau alors que le désir brûlant de te l’arracher, de la lacérer, te traverse ; si violent, si brusque, que tu ne peux pas t’empêcher de regarder pour quelque chose te permettant d’assouvir la pulsion qui vient de surgir -

« Je ne te mérite pas, je ne
te mérite pas
pourquoi
tu restes »


Saccadés, les mots se bousculent et toi, toi tu restes là et tu cherches; tu pourchasses l’apaisement mental au détriment du confort physique alors que les ongles sont désormais si bien enfoncés dans la peau pour en faire perler le sang
« Tu devrais partir, tu devrais tu devrais tu »

Devrais faire comme tous les autres. Et t’abandonner - te laisser à toi-même et peut-être que lorsque tu aurais réussir à tout détruire ce qui comptait pour toi, pour ne laisser que le cruel vide sous tes pieds; tu pourrais enfin laisser mourir sur tes lèvres un dernier souffle;

« pourquoi tu t’imposes ça… pourquoi tu t’imposes quelqu’un comme moi ? pourquoi tu restes ? pourquoi tu m’aimes ? pourquoi, pourquoi tu veux de moi, pourquoi tu veux d’un monstre ?»

Pourquoi ?
Pourquoi t’es en vie ?

ruin my life

« Laisse-moi, laisse-moi, t'as mieux à faire »

Disparais -
Va-t-en, mais
reste

 « Laisse-moi... »

(me détruire)
t'anéantir

« Je ne veux pas... »
(vivre)

Et ton regard qui se pose et;
Supplique muette : Ne pars pas
(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
Revenir en haut Aller en bas
Cael Hogan
https://dusk-lumiris.forumactif.com/t8227-dreamin-cael https://dusk-lumiris.forumactif.com/t8225-glory-cael https://dusk-lumiris.forumactif.com/t8220-we-walk-as-lions-cael
Dresseur·euse Pléiade & Administrateur·rice
Messages : 311
Née le : 15/08/1996
Age : 27
Région : Kalos (Romant-Sous-Bois)
Pokédollars : 128
Stardust : 378
Stardust utilisés : 175
Equipe pokemon : Psychic
from a butterfly and into chains - cael  4rn4 from a butterfly and into chains - cael  Qa81 from a butterfly and into chains - cael  Miniature_579_XY

Fire
from a butterfly and into chains - cael  8k7h from a butterfly and into chains - cael  Miniature_636_XY

Fairy
from a butterfly and into chains - cael  Jade.Tarsalevo1mini from a butterfly and into chains - cael  Jade.Mysdibulemini

Randoms
from a butterfly and into chains - cael  Miniature_627_XY from a butterfly and into chains - cael  Miniature_403_XY
Icone : from a butterfly and into chains - cael  Caelh_22
blanc
blanc
Dresseur·euse Pléiade & Administrateur·rice
Cael Hogan
Identité du dresseur
Messages : 311
Née le : 15/08/1996
Age : 27
Région : Kalos (Romant-Sous-Bois)
Pokédollars : 128
Stardust : 378
Stardust utilisés : 175
Equipe pokemon : Psychic
from a butterfly and into chains - cael  4rn4 from a butterfly and into chains - cael  Qa81 from a butterfly and into chains - cael  Miniature_579_XY

Fire
from a butterfly and into chains - cael  8k7h from a butterfly and into chains - cael  Miniature_636_XY

Fairy
from a butterfly and into chains - cael  Jade.Tarsalevo1mini from a butterfly and into chains - cael  Jade.Mysdibulemini

Randoms
from a butterfly and into chains - cael  Miniature_627_XY from a butterfly and into chains - cael  Miniature_403_XY
Icone : from a butterfly and into chains - cael  Caelh_22
blanc
blanc
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 311
Née le : 15/08/1996
Age : 27
Région : Kalos (Romant-Sous-Bois)
Pokédollars : 128
Stardust : 378
Stardust utilisés : 175
Equipe pokemon : Psychic
from a butterfly and into chains - cael  4rn4 from a butterfly and into chains - cael  Qa81 from a butterfly and into chains - cael  Miniature_579_XY

Fire
from a butterfly and into chains - cael  8k7h from a butterfly and into chains - cael  Miniature_636_XY

Fairy
from a butterfly and into chains - cael  Jade.Tarsalevo1mini from a butterfly and into chains - cael  Jade.Mysdibulemini

Randoms
from a butterfly and into chains - cael  Miniature_627_XY from a butterfly and into chains - cael  Miniature_403_XY
Icone : from a butterfly and into chains - cael  Caelh_22
blanc
blanc
from butterfly and into chains
les histoires mentent ⋆ lysael
Hécate ⋆ ♀ ⋆ Nv.5
Hestia/Myla ⋆ ♀ ⋆ Nv.41
Arion ⋆ ♂ ⋆ Nv.20
None yet
None yet
None yet
the fire's out but still it burns

Il ne devrait pas.
Il ne devrait pas.
Il ne devrait pas être là – les bras ouverts et le cœur otage, comme offert à un châtiment divin qu'il ne craignait plus. Il ne devrait pas – la raison voudrait qu'il s'enfuie, qu'il se préserve. Il ne devrait pas – il ne devrait pas, pourtant il restait là.
Ses mains retombées au vide, une au sol et l'autre sur sa cuisse – il avait posé le genou à terre, comme bousculé par un poids trop lourd pour qu'il se tienne en équilibre. Cael avait perdu sa lumière, son éclat – aujourd'hui Cael était gris, terne et ombragé. Ombrageux.

Elle avait raison – les autres partaient. Les autres partaient toujours ; personne ne restait. Elle le lui avait prouvé – même elle était partie. Elle était partie, et lui était resté. Il l'avait attendue – sans doute aurait-il préféré oublier.
Oublier qu'il l'avait aimée et que ça n'avait pas été assez.

did you love but never learn?

Pourquoi ?
Pourquoi ?
Pourquoi ?

Lui-même n'avait pas de réponse à cette question – pourquoi il restait ; pourquoi il acceptait tout ce qu'elle lui infligeait, la douleur, l'absence, et puis le retour de flamme, la colère arbitraire. Ça n'avait pas de sens – ça n'avait pas de sens mais il restait.
Il n'esquissa pas le moindre geste pour s'écarter, ne fit pas mine de se redresser.
Il demeurait là, immobile, à la regarder se briser – il demeurait là, immobile en pleine orage, sans crainte d'être frappé par la foudre.
Les poings serrés et la gorge nouée.
Elle murmura laisse-moi, n'eut pas le temps d'achever je ne veux pas – ce fut son regard qui s'embrasa.

« LYS ! »

Coup de tonnerre dans la voix – ses prunelles, elles, ne s'étaient jamais détournées.

but did you see the flares, in the sky?

« Ça ne marchera pas avec moi, Lys. »

Trois petits points, crépitements dans l'air ;
souffle après souffle, Cael avait hésité – tremblant au bord du vide.
Et puis – et puis, son corps avait ployé vers elle, et ses bras l'avaient enlacée.
Envers et contre tout – faisant fi des regards curieux, des murmures médisants ; que le monde se taise ou qu'il s'effondre, plus rien ne le concernait qu'elle.
Elle, entre ses bras.
Elle, qu'il ne lâcherait pas.

Qu'elle le frappe, qu'elle le pousse, qu'elle l'insulte – il avait déjà fait son choix.
(Il l'avait fait à la seconde où il avait croisé son reflet dans une vitrine illuminée.)

were you blinded by the light ?

« Tu me repousseras pas. Tu me forceras pas à te prouver que tu vaux pas la peine qu'on reste. Tu me forceras pas à devenir un de ceux qui t'ont laissée. »

Il ne lui donnerait pas raison – il ne répondrait pas aux attentes des démons qui parlaient pour elle ; il ne ferait pas mentir ses promesses, il ne serait pas de ceux-là,
il ne serait pas de ceux qui décident de s'enfuir parce que rester c'est trop compliqué.
Il ne lui ferait rien de ce qu'elle, lui avait infligé.

« Y'a toutes les raisons de rester si t'es rentrée. »

Murmure presque inaudible soufflé dans le creux de son cou – la voix tremblante et le cœur au bord des lèvres, c'était lui qui s'était mis à trembler.
Imperceptiblement.
Toutes les fondations en menace de s'écrouler.

did you see the sparks filled with hope ?

« T'as rien d'un monstre, Lys. »

you are not alone.

« Laisse-moi rester. »
putain de bordel de.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones



from a butterfly and into chains
i'm so damned tired, too worn to fight
come to bed, don’t make me sleep alone

Les étoiles dans ses yeux n’existaient plus et celle de ton ciel avait vacillé avant de souffler sa dernière lueur;
Les étoiles dans ses yeux avaient été volées par nulle autre que ta propre personne, par tes gestes, par tes erreurs - par ce que tu avais fait et n’avais pas fait. Comment espérait-il pouvoir te pardonner, comment espérait-il que tu puisses te le pardonner ?
Ou peut-être qu’il n’espérait pas - peut-être que pour toujours, l’ombre de tes erreurs allaient ployer au-dessus de vous, toujours vous poursuivre et vous hanter et que tu ne pourrais jamais rien faire pour te rattraper.

Jamais tu ne pourrais effacer tes actions et tes émotions.

Et parfois; parfois, tu voulais oublier jusqu’à ta propre existence, effacer de cette terre ton souffle et tout ce qui le rappelait - effacer que tu avais ne serait-ce qu’une seule seconde exister sur terre. Alors, alors peut-être que Caël n’aurait pas perdu le sourire qui faisait briller ses yeux et peut-être, peut-être que tout aurait bien été. Si tu n’avais jamais existé.
Effacer que tu l’avais aimé, les marques de ta part dans son existence - pour que son sourire revienne. Pour qu’il n’ait pas aussi mal que toi - et pourtant, pourtant, ne pas être la seule à t’effondrer, ne pas être la seule à avoir comme univers que des lambeaux restant, ça avait quelque chose - quelque chose de sécurisant.

i swear i’ve only fell for you on accident

Tu ne les voyais pas;
Tu les entendais pas alors qu’ils murmuraient en vous contournant, tu ne les entendais pas qui disaient que ça, ce genre de scène, ça devait se faire en privé - tu n’en avais jamais rien eu à faire de leur présence et de leur avis. Et le monde pourrait voler en pièces que tu n’aurais pas bougé, tu n’aurais pas esquissé le moindre mouvement - alors que Caël était toujours là. Caël que tu as tellement aimé, Caël que tu as tellement détesté - pour des raisons aussi futiles que vaines; parce que cette haine n’avait jamais été réelle; et pourtant, qu’il parte. Il n’avait aucune raison de rester - aucune raison de t’aimer.
Quand sa voix avait résonné brusquement, coup de tonnerre dans le ciel orageux déversant des litres de violentes pluies dans ton esprit; tu avais violemment sursauter en te repliant un peu plus sur toi-même.

Et -
Ses bras autour de toi;
Ses bras qui te brisent encore plus;
Qui brisent toutes les fondations qui ont autrefois résidé en toi; qui font voler en éclats tout ce qui restait de ton coeur;

Lorsque ses bras entourent ton corps tremblant, les larmes reviennent, encore plus violentes qu’auparavant; et tout ton être est secoué - et la violence au bout de tes doigts qui crépite, qui picote, qui te hurle de le repousser, de le blesser tout autant que tu l’étais, de le frapper - de t’en prendre à lui;
pour espérer respirer.

Mais tu n’en avais pas la force; pas l’énergie et - ses bras autour de toi qui semblaient presque en mesure de te protéger de toi. Alors tu t’étais blottie tout contre lui, malgré les larmes, malgré les tremblements - malgré la détresse brûlante dans ton sang qui t’empêchait de respirer - suffoquant.

« Je n’aurais jamais dû partir… »

Souffle qui s’articule dans ce manque d’oxygène, dans ces respirations qui n’existent pas; dans cette gorgée en feu où chaque mot était une torture - souffle qui se perd, dans un murmure déchiré, dans un murmure épuisé, lassé. Vous ne faisiez jamais rien comme les autres - pas même les retrouvailles.

who knew it’d be so easy to lose yourself completely

Une de tes mains qui s’agrippe à son chandail, qui s’agrippe à lui - comme une bouée de sauvetage dans le tumulte de l’océan enragé, pour ne pas te perdre, pour ne pas te noyer. Une main, celle qu’il avait pris quelques instants plus tôt, pour t’assurer qu’il n’était pas un mirage; et l’autre toujours sur ton épaule et ses ongles qui s’enfoncent dans une peau que tu as toujours malmené.

« Je n’avais pas le droit, je n’avais pas le droit »

Ta tête qui s’enfouit dans son cou et toi qui essaies d’effacer encore plus le monde qui vous entoure, le monde dans lequel tu vis et évolues - ce monde que tu avais trop souvent tenté de quitter. Et tu secoues légèrement la tête quand il dit que tu n’es pas un monstre, parce qu’il a tort - il a tellement tort, tu es le monstre des profondeurs de vos océans respectifs et il ne le comprend pas.

« Bien sûr que si ! » mais l’écat de colère se perdait dans le poid qui comprimait ta cage thoracique.

Tout contre lui, tu avais fermé les yeux, tu avais fermé tes paupières, tu avais soustrait l’oeil valide à la vision d’un monde tangible pour te concentrer sur le contact de ses bras contre toi et sa voix qui résonnait, pour ne plus affronter le sourire effacé et les yeux éteints de celui qui avait fait battre ton coeur - faisait battre ton coeur.

« Je n’avais pas le droit… »

Et tes pleurs qui reviennent en force, encore, et tu commences à te demander si après ça, après aujourd’hui, tu saurais pleurer de nouveau. Tu te demandais si tu allais savoirressentir encore, si tu allais pouvoir aimer encore - détester encore, si tu allais être capable d’exister. Si tu allais un jour pouvoir de nouveau respirer.

« Je suis tellement désolée… c’est ma faute. »

Il te demande de rester et tu ne comprends pas - tu ne le comprends pas, tu ne comprends pas ses motivations, tu ne comprends pas pourquoi il est toujours là, et surtout, pourquoi il veut toujours rester. Tu ne comprends absolument pas et tu ne peux rien y faire - tu ne peux rien y changer. Tu ne comprends pas.

« Laisse-moi… »
(Tes raisons de rester ne sont pas les bonnes) ; mais tes gestes et tes paroles se contredisent quand tu te blottis encore plus dans ses bras, quand tu enfouies encore un peu plus ta tête contre lui - quand tu te rapproches comme craignant qu’il se décide à t’écouter.
« Je n’avais pas le droit »
(de te faire perdre ton sourire)
(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
Revenir en haut Aller en bas
Cael Hogan
https://dusk-lumiris.forumactif.com/t8227-dreamin-cael https://dusk-lumiris.forumactif.com/t8225-glory-cael https://dusk-lumiris.forumactif.com/t8220-we-walk-as-lions-cael
Dresseur·euse Pléiade & Administrateur·rice
Messages : 311
Née le : 15/08/1996
Age : 27
Région : Kalos (Romant-Sous-Bois)
Pokédollars : 128
Stardust : 378
Stardust utilisés : 175
Equipe pokemon : Psychic
from a butterfly and into chains - cael  4rn4 from a butterfly and into chains - cael  Qa81 from a butterfly and into chains - cael  Miniature_579_XY

Fire
from a butterfly and into chains - cael  8k7h from a butterfly and into chains - cael  Miniature_636_XY

Fairy
from a butterfly and into chains - cael  Jade.Tarsalevo1mini from a butterfly and into chains - cael  Jade.Mysdibulemini

Randoms
from a butterfly and into chains - cael  Miniature_627_XY from a butterfly and into chains - cael  Miniature_403_XY
Icone : from a butterfly and into chains - cael  Caelh_22
blanc
blanc
Dresseur·euse Pléiade & Administrateur·rice
Cael Hogan
Identité du dresseur
Messages : 311
Née le : 15/08/1996
Age : 27
Région : Kalos (Romant-Sous-Bois)
Pokédollars : 128
Stardust : 378
Stardust utilisés : 175
Equipe pokemon : Psychic
from a butterfly and into chains - cael  4rn4 from a butterfly and into chains - cael  Qa81 from a butterfly and into chains - cael  Miniature_579_XY

Fire
from a butterfly and into chains - cael  8k7h from a butterfly and into chains - cael  Miniature_636_XY

Fairy
from a butterfly and into chains - cael  Jade.Tarsalevo1mini from a butterfly and into chains - cael  Jade.Mysdibulemini

Randoms
from a butterfly and into chains - cael  Miniature_627_XY from a butterfly and into chains - cael  Miniature_403_XY
Icone : from a butterfly and into chains - cael  Caelh_22
blanc
blanc
Trophéespassez la souris sur les icones
Messages : 311
Née le : 15/08/1996
Age : 27
Région : Kalos (Romant-Sous-Bois)
Pokédollars : 128
Stardust : 378
Stardust utilisés : 175
Equipe pokemon : Psychic
from a butterfly and into chains - cael  4rn4 from a butterfly and into chains - cael  Qa81 from a butterfly and into chains - cael  Miniature_579_XY

Fire
from a butterfly and into chains - cael  8k7h from a butterfly and into chains - cael  Miniature_636_XY

Fairy
from a butterfly and into chains - cael  Jade.Tarsalevo1mini from a butterfly and into chains - cael  Jade.Mysdibulemini

Randoms
from a butterfly and into chains - cael  Miniature_627_XY from a butterfly and into chains - cael  Miniature_403_XY
Icone : from a butterfly and into chains - cael  Caelh_22
blanc
blanc
from butterfly and into chains
les histoires mentent ⋆ lysael
Hécate ⋆ ♀ ⋆ Nv.5
Hestia/Myla ⋆ ♀ ⋆ Nv.41
Arion ⋆ ♂ ⋆ Nv.20
None yet
None yet
None yet
Elle lui disait pars, elle lui disait laisse-moi, plaintes à la chaîne qui suppliait qu'on les brise, suppliques douloureuses auxquelles il ne pouvait se soumettre. Elle ordonnait mais son corps contredisait et, de toute façon, Cael n'avait jamais écouté. Pauvre audacieux qui ne croyait qu'au libre arbitre, il était ivre de ses propres choix – de la vie dont il décidait tout des bifurcations. Alors, plus elle lui demandait de partir, et moins il entendait, et plus elle s'approchait et plus il la serrait contre lui, barrage au monde qui s'efforçait de ne pas chavirer.

Les doigts glissés dans les cheveux de Lys, les yeux clos, il la berçait au bord du vide et au milieu des gens ; les gens qui murmuraient sur leur passage mais sans rien connaître de leurs tourments, les bien-pensants qui avaient oublié qu'avoir mal et se briser était humain. Tous, Cael les maudissait ; même les regards qu'il ne croisait pas il les détestait, méprisait.

« Arrête… S'il-te-plaît, arrête. » Il n'en pouvait plus… N'en pouvait plus de l'entendre ainsi se condamner. Il voulait qu'elle se taise – qu'elle se taise et qu'elle accepte qu'il ne partirait pas. Qu'elle accepte qu'il était là, qu'elle était là, et que c'était assez.
Il connaissait (un peu) du tourbillon d'idées qui tambourinait dans sa tête – il avait eu les mêmes, souvent, qu'il avait noyées à grands renforts de substances anesthésiantes. Il savait comme on se consumait soi-même à grands renforts de rancœurs acides et de colères vaines. Il savait… Il savait comme elles étaient hors de contrôle, ces idées fétides qui viraient à l'obsession.
Et comme il durait, le tourment…

« Tu sais que ça veut rien dire quand t'es comme ça. Alors calme-toi... C'est ok, tout va bien, respire comme moi et tout ira bien, ok ? » Il avait glissé une main douce sur la joue humide de Lys, avait repoussé ses cheveux derrière son oreille pour lui dégager le visage. « Tu vas respirer comme moi, profondément, ok ? Comme ça, inspire… Expire… » Le souffle exagéré, les respirations sonores pour qu'elle surplombe même le bruit de la rue et celles de sa tête, Cael inspirait dans l'espoir de lui insuffler un peu de paix au fil des instants.
Parce qu'elle ne méritait pas ces démons qui la bouleversaient.

Il continuait de la bercer, doucement, d'avant en arrière, avec tant de douceur qu'ils semblaient à peine bouger, comme de crainte de la briser. « Je suis heureux que tu sois rentrée. » Même si ça faisait mal. Même si ça brûlait. Même s'il fallait tout réapprendre, comme si elle n'était jamais partie…
Il se mordit la lèvre, et laissa son regard voguer plus loin, sur la rue pleine de monde. Il étouffait. Il étouffait aux milieux de ces gens insouciants qui les observaient en biais. « Tu veux rentrer ? Boire un truc ? Aller quelque part ? N'importe où… » Au bout du monde, même, s'il le fallait.
Il ne voulait plus rester là.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones



from a butterfly and into chains
i'm so damned tired, too worn to fight
hold me closer…

Le souffle qui s’éteint;
s’étiole - qui a cessé d’exister, se suspend aux lèvres sans que plus rien ne soit prononcé. Au dernier “laisse-moi” ; le coeur qui se brise
l’appréhension qui augmente; au “je n’avais pas le droit” les larmes qui coulent - qui n’écoutent plus rien et le coeur qui rate milliers de battements
Le souffle qui se suspend; le temps qui se fige et ton coeur, ton coeur qui se déchaîne dans ta cage thoracique. D’une éternité dont tu ne voulais plus jamais ressortir, une éternité douloureuse, une éternité rancunière - mais dont tu ne voulais plus jamais ressortir.

` dont let me go over

Parce qu’il était là, parce qu’il te tenait - parce que les vagues, il les avait traversé et quitte à se noyer, ses bras avaient entouré les tiens pour étouffer, étouffer la rage - étouffer l’incendie qui te consumait.
“je n’avais pas le droit” résonnant dans ton esprit; ce sourire que tu avais attrapé, que tu avais volé, que tu avais effacé - de ton égoïsme grandissant, ignorant, tu avais blessé quelqu’un que tu n’aurais jamais voulu blesser - et tu prétendais l’aimer ? Tu n’avais pas le droit - les mots ne devaient jamais s’échouer sur tes lèvres et plus jamais ton égoïsme ne devait effacer le sourire qui avait autrefois illuminé son regard; tu l’avais éteint.
Tu l’avais éteint; étais partie - tu avais fui et tu avais amené avec toi des morceaux de son être sans le réaliser, et quelque part - tout en le souhaitant. Ne jamais être oubliée - se considérer oubliable. Regret qui tient à la gorge, qui serre, qui étrangle - “je suis désolée” qui ne se prononce pas; tourne en boucle; épuise - ne se calme pas. Indéfiniment. “je suis désoée” alors que tu te blottis tout contre lui;
Contradiction.

Ses doigts dans tes cheveux et toutes tes résistances qui s’effondrent - (ne pars jamais, Cael; je ne partirais plus jamais); tes yeux qui se ferment quelques instants, tu te laisses bercer, si légèrement - comme si vous pouviez vous effondrer tous deux en un seul instant. Devenir cendres, devenir mirages. Ne l’étiez-vous pas déjà quelque peu ? N’étiez-vous pas déjà des mirages d’un passé que vous entreteniez souvent plus que de raison ?
Tu ne voulais plus réfléchir. Tu ne voulais plus réfléchir, ni même ressentir - simplement accueillir un vide profond dans lequel la paix semblait promise et pourtant; tu voulais rester blottie contre Caël pour le restant de vos jours, sans plus jamais bouger - sceller l’éternité qui vous entourait pour que jamais elle ne s’envole.

Il parle. Il parle et tu essaies d’écouter - d’enregistrer, d’enfermer les mots pour que la cacophonie de tes pensées ne soit plus suffisante pour les enterrer. Il semblait presque comprendre, exagérait la respiration - essayait lui-même d’être plus bruyant que les démons qui s’affairaient à t’étourdir. Il savait - il savait, combattait à tes côtés.
Combattait aux côtés de la personne qui l’avait autrefois abandonné, et la culpabilité piquait toujours autant les yeux, compressait la cage thoracique, alors que tu essayais de te plier à l’exercice de respiration qu’il effectuait.

keep my heart at your place

Ta respiration qui se calme suffisamment - suivant sa propre respiration à lui, te calant sur son rythme pour réapprendre, réapprendre le bon rythme, la bonne façon d’inspirer, d’expirer - pour que les étourdissements se calment, alors que l’envie de plaquer tes mains contre tes oreilles te démangeait. Faire taire ton esprit. Mais ça ne fonctionnait pas ainsi.
Tes yeux se posent sur le sol autour de vous. Ne regarde ni lui ni les autres - ne regarde que le vide qui est le plus calme, le plus apaisant - le vide qui ne te rappelle pas l’échec que tu es, la désolante amie que tu représentes - le vide qui ne te renvoie pas l’image de tout ce que tu avais détruit, fait, raté. “Je veux…”
Toi - le seul mot qui réussit à tout surplomber. Sa présence, ses mots, son odeur - lui. Mais en partant, tu avais condamné ce que vous aviez. “Un café. J’ai… J’ai échappé le mien.” Tu fermas les yeux. Quelques instants. Te soustraire à son étreinte pour te relever, pour vaciller - et le froid qui prend place.
L’éloignement physique apparaît presque réel - un mur semblait se construire entre vous, un mur que tu ne pourrais pas détruire et tu aurais presque envie de t’effondrer de nouveau. Mais tu devais être forte. Tu devais être forte pour que son sourire puisse revenir, pour cesser de détruire celui que tu avais tant aimé - que tu aimais toujours aujourd’hui. Pour qui tu donnerais tout; pour qui tu ferais tout -
celui qui expliquait pourquoi aujourd’hui, tu respirais.
pourquoi aujourd’hui,
tu étais vivante.

C’était sa faute.

Et quelque part, la tienne aussi.

cause losing me is better than losing you

“Il y a un café près de chez toi.. On peut arrêter là et rentrer après.” Fuir le monde, fuir le public et leurs regards, les jugements qui planent au-dessus de vos têtes, vous compriment. Fuir et n’être plus que tous les deux.

(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Identité du dresseur
Trophéespassez la souris sur les icones
Revenir en haut Aller en bas
 Sujets similaires
-
» Butterfly to Dragonfly [Mission ft. Ian]
» Iced Butterfly | Ethan vs Yokoss | Arène 3
» Spread Your Wings My Little Butterfly [Solo/Capture]
» let me help you - cael
» Nostalgie ft. Cael

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-
Répondre au sujet
Outils de modération