And sometimes, I feel like I'm broken inside and it hurts so bad
My quiet forest home | Capture solo
Lentement,mes pas progressent dans la forêt et je me rend sans cesse compte
à quel point être dehors, ça m'avait manqué.
La douceur de la nature ; le doux murmure des plantes qui s'élève avec le vent, la lumière tamisée du jour qui se glisse entre les feuillages et les ombres qui dansent, doucement, au cœur de la forêt. Depuis combien de temps est-ce que je l'ai évitée ? Je sais pas vraiment. Mais c'est l'hiver -et l'hiver éveille en moi une certaine nostalgie, j'arrive pas à rester cloîtré à l'intérieur, à juste regarder la neige tomber.
Le sud, j'y suis allé pour me reposer ;
j'ai toujours trouvé l'environnement plus beau, plus agréable que les rues en fête de là où je suis installé. Et puis il y a quelque chose de mélancolique, là-bas, que je lui trouve -pourtant j'ai jamais su vraiment dire quoi. Ça aurait dû être Herisis puis Kishika,
mais je me suis égaré.
C'était comme si au loin, l'immense forêt m'appelait -elle est sauvage et mystérieuse, j'ai pas pu y résister. C'est pas pour rien que je porte une affection toute particulière aux Plantes ; ça m'a toujours attiré. La grâce de ces pokémons, elle a toujours représenté la beauté de la nature que j'aimais. Je réalise qu'en grandissant, je m'en suis vraiment éloigné. Je me suis perdu, dissocié de ce qui me représentait. C'était ma solitude, mon coin de paradis, me perdre au milieu des bois jusqu'à ne plus jamais pouvoir m'en sortir, observer les arbres durant des heures, détailler chaque silhouette, chaque fleur.
Comment est-ce que j'ai réussi à autant m'oublier ?
Depuis quelques mois, j'ai même plus rien réussi à photographier.
Autour de moi les bois deviennent plus denses, je pourrais m'y perdre je pense mais je crois que je m'en fiche un peu. Au dehors le ciel est gris mais la neige peine à recouvrir les bois -est-ce qu'il a arrêté de neiger, depuis que je suis venu là ?
L'appareil photo dans mes mains tremblantes meurt d'envie de capturer le paysage envoûtant qui s'étend devant moi, et je me perd un peu trop à l'observer parfois ; je percute des lianes, esquive de peu des branches, ma maladresse habituelle ne s'est pas lassée de moi. Ces bois n'ont pas vraiment grand chose de comparable à ce que j'ai vu jusque-là -si ce n'est qu'eux au moins, ils n'effraient pas. Il se dégageait quelque chose de mystique de l'endroit ;
et je n'ai qu'à baisser le regard pour voir qu'Arabesque était véritablement heureuse d'être là.
Elle avance auprès de Jazz, Jazz qui s'agite et danse, avance un peu au hasard comme moi -suivies par petit Mimantis timide, perdue dans un environnement qu'elle ne connaît visiblement pas. Grâce venait à peine de me rejoindre, et c'était pas moi qui l'avait capturée, on me l'avait confiée. Elle était craintive, peureuse, il n'y avait que la Roserade et la Lampignon complice qui parvenaient à l'approcher. Mais dans cet environnement là, étrangement, elle semblait bien -la forêt lui faisait moins peur que la ville, c'était certain.
C'est difficile de les guider quand on peut pas vraiment leur adresser la parole,
mais Arabesque ne me lâche jamais du regard et la plus jeune s'éloigne trop et que l'autre la suit par mimétisme, elle les suit et les recadre, leur faisant comprendre qu'il ne faut pas se séparer. Depuis quand est-ce qu'Ara était devenue une meneuse pareille ? Quelques mois plus tôt, elle ressemblait trait pour trait à ma nouvelle amie.
Faible sourire sur les lèvres j'avance ;
je m'enfonce de plus en plus et le cadre qui se dessine devient parfait pour une photo. Mais mes doigts s'agitent encore alors que je me fige, tentant de me concentrer sur le paysage. Autour les plantes sont plus grandes et les buissons plus épais, la lumière qui glisse entre les feuillages est douce et adoucit un peu le vert plus sombre de la forêt.
Et puis finalement je me laisse tomber au sol, simplement, fatigué d'avoir trop marché ; mes camarades se regroupent à mes côtés et Grâce vient même se blottir près de moi, un peu trop effrayée par l'inconnu. Sourire vague sur le visage -c'est pas vraiment de la joie, je le reconnais-, je braque l'objectif au hasard, sur les alentours, attendant de trouver quelque chose chose à immortaliser.
- Spoiler:
Capture solo
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-Arya écrit en gras
-Arya pense entre « »
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