Dusk Lumiris

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only dark sky that hang above - ethan
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only dark sky that hang above
there's no love, there's no hate
Toujours les mêmes gestes, la même haine; la routine qui s’enchaîne et qui épuise, qui efface, qui étouffe. Les extrêmes qui se mélangent et se confondent et les démons qui attrapent, qui emprisonnent - impossible de s’en aller, de s’évader; pour toujours condamnée dans un esprit que tu as toujours détesté. Une routine étouffante - que tu avais tenté de fuir, de noyer, que tu avais tenté de chasser.
L’avion t’avait amené loin de Lumiris pour t’y ramener, rageant le désespoir de plusieurs coeurs battant à l’unisson, mais dans cette fouille, tu n’avais pu être sensible qu’au tien. Tu n’avais pu qu’oublier - oublier le monde qui t’avait entouré, oublier le monde que tu avais construit. Oublier le refuge qui provenait de tes désirs, de tes rêves - oublier.

Et tu les avais laissé tomber sans même y penser, sans même y réfléchir. Convaincue de faire ce qu’il fallait, enfoncée dans de fausses perceptions, la réalité altérée, brouillée - l’abandon avait été l’unique conséquence. Se voiler la face avait été efficace - longtemps, quelques mois, plusieurs semaines, laisser de côté tous les messages sur la boîte vocale, ne jamais les écouter.
Ne jamais les laisser envahir ton esprit, ne jamais les laisser envahir dans ton coeur, t’empoisonner encore plus que tes propres démons. Poison violent - poison ravageur. Mais la culpabilité était davantage destructrice et tu ne pouvais t’empêcher de te dire que tu étais une horrible amie et employeuse. Tu ne venais même plus à comprendre pourquoi on acceptait de travailler pour toi.

Le froid avait envahi tes membres alors que tu restais sur ce banc, alors que tu laissais les secondes s’écouler autour de toi. Même lorsque tes membres s’étaient mis à trembler, même lorsque tes dents s’étaient mises à claquer. Le froid avait pris toute la place jusqu’à engourdir autant le physique que les pensées qui auraient pu se précipiter. Tu avais ce café qui restait dans tes mains, mais qui avait perdu toute sa chaleur - toute sa saveur, alors que la lâcheté qui avait motivé ton départ t’empêchait aujourd’hui de mettre les pieds dans un refuge à une rue de là où tu te trouvais.

Si seulement Iza’ était là pour assister au spectacle que tu donnais - que la force dont tu faisais preuve dès sa présence à tes côtés n’existait que dans vos souffles; que dans vos espoirs, vos rêves.
Lorsque le silence t’entoure, que la solitude prend ta main, le monde s’efface; se dégrade, se fissure - et il n’y a plus que cette culpabilité mordante qui te poursuit. Qui t’empêche de te reposer et dérange tes rêves, tes nuits.

Tu avais pris une gorgée de ce liquide désormais froid, réprimant une grimace désagréable, avant de te lever, épousseter ton pantalon - te tournant alors vers Nox et Pixel. Tu étais accompagnée de tes deux Umbreons et de Wisp, ton Alolan Marowak. Hakai était là aussi - prêt à bondir pour te protéger si c’était nécessaire. Discrets et tranquilles, ils ne prenaient pas beaucoup de place - ils te laissaient la place dont tu avais de besoin et tu ne pouvais que les remercier. Ils étaient doux, un refuge, un phare dans ta nuit - et tu ne pouvais t’empêcher de désirer qu’elle soit tout près de toi. Elle avait été ton refuge - ton étoile brillant dans ton ciel.

Pas à pas, le plus lentement possible, sans la moindre musique - pour une fois - tu avais avancé de ce refuge que tu avais tant connu autrefois; et que tu fuyais désormais.
Comment Ethan ne pouvait pas te reprocher ce qui s’était passé - et la fuite ? Il devait forcément t’en vouloir sans oser le dire, te le faire savoir - parce que tu étais celle qui lui fournissait ses payes. Il ne pouvait pas y avoir d’autre option.
Il avait fallu que tu prennes plusieurs grandes respirations avant de jeter ton café dans la poubelle à proximité - puis tu avais poussé la porte d’entrée. Le tintement de la cloche qui résonnait toujours quand cette porte était ouverte avec vriller à tes oreilles comme une étrange condamnation. Pixel s’était légèrement rapproché de toi pour t’offrir, de par sa présence, le soutient dont tu avais de besoin. Tu ne pouvais que le remercier.

L’appréhension avait augmentée, de plus en plus, laissant ton coeur battre fortement dans ta poitrine - et ton souffle légèrement s’accélérer. Tu avais légèrement déglutis avant d’entrer dans la grande salle, retrouvant les odeurs particulières de ce refuge, et les bruits qui avaient toujours été présents. C’était presque ta maison; et pourtant, tu t’y sentais encore plus étrangère qu’autrefois. Cette place que tu avais autrefois possédée s’était évaporée dans l’univers et tu avais pu que soupirer légèrement; tu avais presque oublié quoi faire, comment faire. Tu avais ramené tes bras contre ta poitrine pour essayer de respirer, cherchant du regard une présence humaine; celle d’Ethan. Un visage familier pour te retrouver - un visage familier pour t’ancrer dans cette réalité. Essayer. Essayer de retrouver le chemin d’une vérité quelque part. Mais tu ne savais plus trop où tu en étais - et cette place, tu ne savais pas comment la retrouver.

« Hey… » Murmure qui s’était éteint sur tes lèvres. Murmure qui n’avait été que ça : un vulgaire murmure que tu n’avais pu transformer en une véritable phrase. La culpabilité était bien trop écrasante, étouffante, pour que tu affirmes une présence en ces lieux.
Tu n’aurais jamais dû partir, tu n’aurais jamais dû revenir.

(c) TakeItEzy (Ezekiel Fitzgerald)
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Only dark sky that hangs above
ft Lys
Étourdissement. Confusion. Douleur, constante et pulsative. C'est de ça que ton cerveau se nourri depuis les derniers mois. Tu es devenu une machine dont seul le cœur est ta raison de continuer. Tu n'arrives plus à penser ni à réfléchir, simplement agir. Heureusement que tes instincts sont ancrés sur les bons soins de Pokémon, parce que sinon tu aurais lâch depuis un moment… ou on t'aurait forcé à arrêter pour éviter les dégâts. Tout le monde qui travaille avec toi se demandent comment tu fais pour même juste tenir debout, et si on te le demandait, tu ne saurais même pas quoi répondre toi non plus. La seule chose qui te fait puiser dans cette force que tu ne te connaissais pas, c'est les Pokémon de la salle d'urgence.

Salle que tu avais dû prendre en main avec les connaissances que tu avais. Au début, tu pensais que Lys serait fâcher de cette initiative, mais au fil du temps, quand tu as enfin compris qu'elle n'allait pas revenir bientôt, tu as vite décidé que quelqu'un allait devoir le faire, et après une discussion avec tout le monde, tu étais le plus expérimentés en soin de tout le groupe. Cette tâche tombe donc entre tes mains, sans surprises. AU début, tu te débrouillais bien, et tu étais capable de faire des journées entières. Mais plus tu faisais travailler ton corps, plus ce dernier préparer à rendre les coups que tu lui donnais. En mi-décembre, tu ne pouvais plus rien faire. Tu t'es évanoui, une fois ou deux, pendant des soins. À cause de la douleur, de la fatigue, et de ton état de santé en général. Tu déprécies, chaque jour depuis celui-là, un peu plus. Mais tu continues, pour la simple et bonne raison que tu ne peux pas abandonner Lys, ses Pokémon, et son refuge comme ça.

Tu as donc fait du travail ta priorité, et tu as fais ton possible pour continuer à l'école. Ce ne fut pas ultra facile, pour être honnête, entre les nausées, les migraines, l'amésie… ce fut un long chemin.

Ce jour-là, il faisait froid quand tu entres dans le refuge. Comme d'habitude, certains de tes collègues de travail te voient et ils essaient de te raisonner et de te laisser aller te reposer mais tu secoues la main, tentant de garder un être impassible malgré la douleur qui te prend la tête depuis ton réveille.

Ne t'inquiètes pas Anne, je vais bien. Comment va notre Vaporeon aujourd'hui ?

Tu ouvres la porte de la salle de jeu de glace et Sparkles te regarde, toute contente. Elle te regarde, toujours aussi contente de pouvoir t'aider si tu as besoin. Tu souris et lui donne une caresse avant qu'on ne commence à t'expliquer les améliorations du Pokémon en état critique. Tu es heureux de voir que c'est sa dernière journée dans la salle d'urgence. Il peut réintégrer peu à peu le groupe des salles de jeux, en s'assurant qu'il n'en vit pas une certaine fatigue musculaire dans sa jambe blessée. Tu entres dans la salle, ignorant tous tes maux, puis tu commences à travailler…

… jusqu'à ce que tu sortes quelques heures plus tard de la salle, blanc comme un drap, et tout transpirant. Non, tu n'es pas en danger, mais ton corps à beaucoup de difficulté à voir la limite que ton corps t'impose. C'est maintenant qu'elle apparaît, et ça ne passe pas dans le beurre, puisqu'on te fait bientôt asseoir dans la salle de jeu. Tu te prends la tête entre tes mains, sentant les vis se resserrer sur ton cerveau. Ça fait si mal… comme si chacun de tes battements de cœur se présenter dans ta tête meurtrie, comme si tout le poids de ta journée venait s'accumuler autour de tes temps pour presser, presser, et presser encore plus fort. Tu fermes les yeux un instant, et une faible voix, suivie du couinement surpris de Sparkles, te fait ouvrir les yeux à nouveau. Tu te retournes un peu vites et pousse une main contre ta tempe.

L-Lys ? Tu… tu reviens ?

Demandes-tu comme si elle n'était pas devant toi, comme si bous ne vous étiez pas parlé quelques jours plus tôt. Sparkles laisse quelques flocons sortir de sa bouche glacée pour saluer la femme qui vient d'arriver alors que tu essaie s de te relever, puis tu retombes rapidement sur ta chaise, pris d'un vertige. Ton visage vire de nouveau au blanc, redevenant ainsi blême comme un vampire. Tu grognes, n'aimant pas t'admettre vaincu, mais ta journée a été trop chargée pour que ton corps puisse tolérer que tu continues.

Je… enfin, je suis désolé de devoir te laisser comme ça mais… j'ai si mal à la tête… tu peux aller faire un tour pour t'assurer que tout est okay dans la salle aux urgences ?

Déjà-là à lui demander de reprendre son rôle… comme si elle avait besoin de ça après être simplement revenu. Tu te masses les temps, et Sparkles rejoint tes genoux, se couchant dessus. Elle est un peu devenue ton amie, depuis le départ de Lys, donc quand elle te sent sur le point de lâcher, elle reste avec toi, pour te tenir compagnie, te soutenir. Tu ne saurais trop quoi dire, en réalité. Tu relèves les yeux vers la jeune femme un instant, toujours un peu étourdi. C'est à ce moment-là que tu craques un peu.

La tête va m'exploser Lys… j'ai l'impression que j'ai une bombe à retardement dans le crâne.

Tu te masses les tempes après avoir dit ça, te trouvant ridiculement faible et pleurnichard tout d'un coup. Il vaudrait mieux que tu te taises…
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Tout lâcher et partir - s’envoler loin, dans d’autres univers, dans d’autres cieux - s’envoler loin pour exister, tenter de respirer. Mais peu importe où tu étais partie, peu importe la distance que tu avais parcouru, les kilomètres qui avaient été franchis, les océans observés, les rivages dévisagés, les démons rattrapaient toujours ton être. Les démons t’entouraient - encore, toujours, ils t’étouffaient, t’étranglaient. Peu importe à quel point tu tentais de leur échapper - à quel point tu avais tenté de fuir Lumiris, Voltapolis surtout. Voltapolis et les fantômes qui se dégageaient de la fumée  qui sortaient des tas de cendres, des débris qui avaient resté de cet attentat.

Peu importe les efforts effectués, les prières à moitié prononcées, les mots qui s’étaient enchaînés dans des email jamais envoyés, le passé ne pouvait pas être oublié. Tu avais essayé d’en faire abstraction pour te noyer dans les souvenirs que les rêves te rappelaient. Quand tes yeux s’ouvraient sur le plafond d’une chambre loin de Lumiris, quand tes yeux s’ouvraient sur le plafond de la chambre de la maison de tes amies, et que la douleur éclatait en milles aiguilles à tes tempes - tu ne pouvais que te rappeler le froid dans tes os et la souffrance qui avait résonné dans tout ton corps quand tu avais perdu ton oeil.

Et tu ne savais pas comment faire face à Ethan - tu ne savais pas comment faire face à ce que tu avais délaissé, abandonné, quand ta présence dans ce refuge semblait être une erreur plutôt qu’une destinée. La place que tu t’étais construite te semblait désormais si loin, si hors de ta portée et tu  ne savais pas. Tu ne savais pas comment réparer tout ce que tu avais brisé, tout ce qui, sous tes doigts, s’était émietté. Tu ne savais pas - et pourtant, tu allais devoir prendre sur toi, et respirer. Parce que tu allais devoir affronter les membres d’un refuge que tu avais laissé sans nouvelles. Sans qu’ils ne sachent les raisons de ton absence, de ton départ.
Et ton coeur au bord des lèvres, alors que tu essayais de respirer calmement. Tu sursautas violemment quand tu entendis la voix d’Ethan - la culpabilité se mélangeait à la douleur qui résonnait à ta tête, qui tambourinait, se mélangeait aux étourdissements qui prenaient ton corps depuis un moment. Depuis combien de temps n’avais-tu pas nourri adéquatement ce corps qui se battait pour vivre et que tu détestais pour cette exacte raison? Tu ne savais pas - trop longtemps.

L’état dans lequel Ethan se présentait devant toi te brisait le coeur - et la culpabilité brûlait tes veines alors que tu essayais de lui sourire. Un sourire qui sonnait faux - un sourire beaucoup trop fatigué alors que tu passais une main dans tes cheveux.
La blancheur de la peau d’Ethan rivalisait avec la tienne - avec tes cernes qui se détachaient bien, témoins des cauchemars violents qui t’empêchaient de te reposer correctement. Tu avais laissé ton gobelet de café tomber dans la poubelle par trop loin de toi en t’approchant de ton ami. Tu avais délicatement posé ta main sur son épaule.

Vos mondes s’étaient évaporés. Ils s’étaient perdus - ils avaient été fracturés et tu ne savais pas comment les reconstruire. Izaiah te dirait que ça ne repose pas sur tes épaules; mais tu ne pouvais pas t’empêcher de vouloir guérir tout ce qui t’entoure. Et tu voulais aider Ethan - seulement, tu ne savais pas par où commencer. Tu ne savais pas comment faire, tu ne savais pas quoi dire. « Fallait bien que je revienne… » Et pourtant, dans ta voix, il n’y avait pas la moindre étincelle de certitudes dans ce que tu avançais. Respirer. Inspirer, puis expirer.
Et tes sourcils qui se fronçaient d’inquiétude quand tu le vis incapable de rester debout. Quand il te parla, expliqua comment il se sentait - c’était encore pire que ce qu’il t’avait laissé entendre au cours de vos échanges de textos. « Je vais aller voir, mais avant… » Tu fouillas dans ta sacoche en attrapant ta bouteille de médicaments pour les maux de tête. Tu en pris deux que tu déposas dans la main d’Ethan - tu ne lui donnais pas le choix. « Tu vas me faire le plaisir de prendre ça. Et je vais t’accompagner à l’hôpital plus tard et non, ne rouspètes pas. Ce n’est pas normal, ton état. » Tu souris faiblement en t’accroupissant pour pouvoir lever la tête et le regarder dans les yeux. « Je suis là, maintenant, d’accord ? Tout va bien aller. Je vais aller voir la salle, et toi, tu ne bouges pas. »

Tu t’étais relevée en lui jetant un dernier regard concerné, oubliant un instant tous tes problèmes personnels pour te préoccuper de ton employé et ami. Pare que même si vous étiez partis d’un mauvais pieds tous les deux, aujourd’hui, tu considérais que c’était ton ami - tu espérais que c’était son cas à lui aussi. Qu’il te voyait aussi comme une amie et pas seulement comme son patron. Tu avais fait signe à Nox et Pixel - qui était rendu rose désormais - de te suivre alors que Wisp et Hakai restaient dans la salle auprès d’Ethan. Hakai allait s’assurer que celui-ci ne tente pas de se lever pendant que tu faisais un tour rapide - vérifiait les constantes des pokémons; que tout allait bien, remplissait leurs dossiers.

Et malgré les vertiges, et malgré le coeur pulsant à tes tempes et malgré les douleurs au ventre - tu    laissais tout ça de côté. Tu laissais tes propres soucis de côté pour te préoccuper d’Ethan - c’était bien plus important. Plus important que tout. Tu craignais bien trop qu’il ne s’effondre, inconscient, et que tu doives appeler l’ambulance - tu avais bien trop peur de le perdre. Surtout que maintenant, tu étais revenue au refuge. Et tu ne partirais plus jamais. Tu ne l’abandonnerais plus jamais. Tu étais revenue dans la grande salle. « Tu as vraiment besoin de prendre du repos, Ethan. Laisse-moi m’occuper de toi… s’il vous plaît. »

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ft Lys
Tu baisses la tête sur Sparkle un instant, ta tête se remplissant de nouveau de cet immense brouillard qui t'empêche de penser, de réfléchir, de raisonner. Ce nuage qui prend la place de tes idées, pensées et raisonnements vient toujours avec cette douleur, que tu dcris comme si on essayait de te creuser dans le cerveau depuis tes tempes, à coup de marteau-piqueur. Non… un marteau-piqueur serait trop rapide ou efficace… peut-être plus à la pelle à sable pour les enfants. Ou encore, comme si autour de ta tête se trouvait un étau que l'on resserre et resserre et resserre un peu plus à chaque seconde. Tu fermes les yeux, gardant tes doigts étampés sur ta tempe. Le vide, tu veux qu'il revienne. Tu veux arrêter d'avoir le vertige, même lorsque tu es assis. Tu veux arrêter de sentir cette douleur constante qui t'en couple le souffle. Tu veux que tout arrête. La voix de Lys sonne à travers tout ce brouhaha qu'est devenu ton cerveau, comme un écho lointain auquel tu cherche désespérément à t'accrocher pour pouvoir revenir avec elle, les deux pieds sur terre.

Parce que oui, elle vient de te sauver d'une perte de conscience imminente.

Tu rouvres les yeux, fixant ce qu'elle venait de mettre sur la table en secouant tes mèches de gauche à droite à l'entente du mot « hôpital ». Tu ne veux pas y retourner. Tout ces médecins qui te scrutent, comme si tu étais une bête de foire, qui test tes réflexes et ta réactivité cognitive… que vont-ils dire ? À quelle nouvelle dois-tu t'attendre ? Et si… tu ne retrouvais jamais ta mémoire ? Et si… t ne revenais jamais comme avant ? Tu ne peux pas imaginer ta vie dans ce mélange de confusion et de réalité constant… tu vas devenir fou. Tes pupilles se dilatent, la peur te prenant au ventre. Sparkle semble aussi ressentir ta petite panique, puisqu'elle se relève pour s'asseoir sur tes genoux, te fixant avec une certaine inquiétude, puis tournant sa petite tête vers la propriétaire du refuge, poussant un son quelque peu craintif. Tes yeux n'osent pas rencontrer ceux de Sparkle, et tu as de la difficulté à fixer tes iris dans ceux de Lys. Mais ton regard fini par croiser le sien de nouveau, et tu esquisses un sourire malgré ton malaise, hochant faiblement la tête. Elle te demande de ne pas protester, et la seule raison qui t'en empêche, c'est que tu devrais lui avouer que tu as peur, et tu ne veux pas montrer l'image que tu es un peureux. Tu allais essayer de l'en dissuader quand tu retrouveras un minimum tes esprits.

Merci, Lys…

Chuchotes-tu lorsqu'elle s'avance vers la salle aux urgences. Tu prends les médicaments dans tes mains, les regardant un instant avant de soupirer. TU en es rendu là, où chaque jour tu te drogues aux anti-douleurs pour pouvoir continuer à survivre. Pourquoi te battre autant ? Ça ne t'avait causé que des problèmes. Ton état, les nombreuses disputes et argumentations avec Maxim sur ta fâcheuse tendance à prioriser les Pokémons du refuge à ta propre personne. Et voilà, tu as la réponse : les Pokémons sont la raison de ton dévouement. Tu donnerais ta vie si ça signifiait que tu sauvais celles des Pokémons de ce refuge. Dans ton cas… tu semblais être près de cette étape, si ça continuait de la sorte.

Tu avales le premier cachet, et prend une gorgée d'eau pour le deuxième, la nausée n'aidant pas à les avaler sans liquides. Tu déposes le verre sur la table et caresse les oreilles du petit renardeau blanc pour le rassurer. Ton teint retrouve peu à peu les pigments qu'il avait perdu, mais tu ne te sens pas forcément bien mieux. Tu as l'estomac tout tordu, une nausée qui ne semble pas vouloir quitter ton corps depuis déjà quelques jours. À peine es-tu arrivé à avaler quelques bouchées de repas sans ressentir le besoin de les vider dans la toilette la plus proche. Dégueu, pas vrai ?

Lys revient, et de nouveau, ton réflexe est d'éviter son regard. Elle ne devrait pas te voir dans cet état lamentable. Tu ne dois pas faiblir, encore moins devant quelqu'un qui t'emploies. Peut-être que tu ne fais que lui montrer que tu ne saurais pas comment gérer dans une situation de crise. Ça t'éloignerait encore plus de ton objectif de pouvoir un jour lui tenir compagnie à la salle des urgences, même si… tu en as vu beaucoup pendant l'absence de Lys. Tu n'avais pas le choix… personne d'autre n'osait y aller… bref. Lys te parle de repos, et même si tu en as envie, tu sais que ce n'est pas possible.

Lys… je- on s'en est parlé, mais, je ne peux pas me permettre du repos… les examens approchent, je suis à moins d'un an de mon diplôme… je ne peux pas retarder ça, et puis chez moi… oui non pas chez moi, je vais rester ici… mais les cours aussi, tu comprends ? Je dois y assister, et ici, refuge, je peux toujours faire moins de boulot, mais pas arrêter complètement… ça ne ferait pas de sens ! Beaucoup de choses à faire…

Conclus-tu avec un léger soupir. C'est à ce genre de flot de paroles incompréhensible et désordonné que ressemble chacun de tes dialogues depuis bientôt un mois. Tout ce que tu as à dire arrive en même temps dans ta bouche, et tu vomis les mots les uns après les autres sans arriver à les faire coordonner ensemble forcément. Tu secoues la tête en retenant un petit sanglot qui veut t'échapper, et c'est seulement à cet instant-là que tu réalises les quelques larmes qui avaient perlées sur tes joues. Tu les essuie du revers de la main devant les yeux surpris de Sparkle, qui regarde Lys comme si elle savait quoi faire. Tu te trouves ridicule de pleurer et de ne pas savoir pourquoi… c'est pourquoi tu laisses une sorte de rire t'échapper et que tu essuies tes joues du revers de ta manche en secouant la tête.

C'est si con de pleurer pour si peu… je vais bien, c'est juste… la journée aujourd'hui était juste… compliquée, c'est tout… juste la journée, pas le reste.

Dis-tu avant de renifler un peu. Bon dieu, pourquoi es-tu redevenu le Ethan que tu tentes de cacher depuis longtemps.
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Retenir sa respiration - retenir les larmes;
Retenir toute la détresse qui s’était accumulée, toute la fatigue qui résonnait, tous les démons tapis dans les ombres d’un oeil unique désormais - un oeil qui se posait sur Ethan, sur ton employé - qui se posait sur celui qui était, malgré votre mauvais départ, devenu un ami que tu souhaitais protégé. Un ami que tu voulais aider.
Retenir tout ce qui pouvait te faire plier, te faire flancher - retenir tout ce qui avait explosé auprès de Caël pour te concentrer sur Ethan, pour lui tendre la main dans l’unique espoir de le voir l’attraper, dans l’unique espoir de pouvoir le serrer doucement dans tes bras et lui promettre, lui promettre que tout irait bien. Désormais, tu étais là. Désormais, il n’était plus seul. Désormais, t’allais prendre soin de lui.

Et jamais plus tu ne serais assez stupide pour l’abandonner - et tu te demandais si un jour il serait en mesure de te le pardonner. Peut-être t’avait-il déjà pardonné ? Alors, tu te demandais si un jour tu serais en mesure de te le pardonner. Parce que la culpabilité brûlait encore tes veines, te consumait et tu ne pouvais que la sentir qui ravageait tout sur son passage alors que toi… toi, t’essayais de te concentrer sur l’état d’Ethan qui t’inquiétait vraiment, terriblement. Tu t’inquiétais pour Ethan, et tu voulais tellement qu’il accepte de prendre soin de lui.

Parce que tu ne supporterais pas que quelque chose lui arrive;
Par ta faute, par ton égoïsme - tu ne supporterais pas que quelque chose lui arrive, même si tu n’avais rien à voir avec tout ça. Il comptait, désormais - il était important. Autant pour le refuge que pour toi, il était un ami et avait fait une place spéciale dans ton coeur. Tu avais décidé de lui céder Sparkles qui semblait particulièrement l’aimer et tu savais très bien qu’elle serait touchée, affectée, s’il lui arrivait quelque chose. Et toi aussi - toi aussi, tu serais affectée.

« Je suis de retour, Ethan. » Pendant longtemps, ce refuge, tu l’avais géré seule. Et tu avais manqué le burn-out à tellement de reprise et pourtant, ça, tu ne lui disais pas. Tu ne lui disais et pire encore, peut-être, tu étais prête à risquer de nouveau cet état. Tu allais oublier la fatigue, les vertiges, tu allais oublier les nuits d’insomnie et de cauchemars, le coeur battant, l’essoufflement, tu allais oublier la faiblesse - tu allais oublier les migraines. Tu allais tout oublier pour prendre en charge le refuge comme au premier jour, tu allais redoubler d’efforts et sceller les lèvres pour ne jamais qu’aucune plainte ne s’en échappe - tu allais tout faire. Pour le forcer à se reposer, pour que son teint reprenne des couleurs, pour que ses yeux se reposent - pour que tu puisses retrouver la personne que tu avais quitté, il y a de ça quatre mois.

« Alors je ne viens rien entendre. Si tu viens au refuge, ce sera uniquement pour étudier en compagnie des pokémons. Tu vas te concentrer sur tes études, et passer tes examens. Mais surtout, tu vas aller consulter, tu vas prendre en compte ce qu’on te dit et tu vas ralentir le rythme. Au refuge. Je ne peux pas t’empêcher d’étudier, mais je peux avoir un pouvoir sur ce qui se passe ici. »
Ça ne te plaisait pas. Ça ne te plaisait pas d’être autoritaire ainsi, de faire quelques menaces à peine voilées, mais tu ne pouvais décemment pas accepter qu’il risque ainsi sa vie. Tu ne pouvais pas accepter de risquer de le perdre, de risquer qu’il finisse dans un lit d’hôpital. Tu ne pouvais pas accepter de risquer de te rendre à son chevet et de le supplier de ne pas te quitter, de laisser ta voix atteindre son inconscient comme celle de Caël avait atteint le tien. Les souvenirs qui demeuraient au travers de ta gorge et t’étouffaient laissaient l’angoisse comprimer encore ta poitrine. « Je vais reprendre en charge le refuge et je te tiendrais au courant de l’état des pokémons si ça peut aider. » Tu lui avais adressé un doux sourire - parce que tu tenais à lui, parce que tu voulais le voir aller mieux. Parce que tout ça, c’était de ta faute et que jamais tu ne pourrais te pardonner l’état dans lequel tu l’avais mis parce égoïsme, parce que t’avais décidé que partir allait tout effacer. Quel échec ça avait été, quel échec tu étais.

Toujours accroupie alors qu’il était sur sa chaise, tes mains avaient pris celles d’Ethan lorsqu’il les avait reposé sur ses genoux et tu les avais serré tout doucement. Ton oeil, le seul valide, le seul qui avait survécu, avait plongé dans celui d’Ethan. « Tu ne vas pas bien. » Tu t’étais relevée et tu avais contourné le siège d’Ethan pour aller entourer ses épaules de tes bras. Tu étais là. Tu étais son amie et il pouvait compter sur toi. « Et ce n’est pas juste aujourd’hui. Tu étais à la centrale et tu as vécu des événements aussi douloureux que traumatisant. Alors, Ethan, tu vas me faire le plaisir de pas me mentir. » De quelques clignements de paupières, tu avais chassé tes propres larmes. Il fallait oublier tes propres problèmes pour te concentrer sur Ethan. Être le pilier dont il avait de besoin. « Aujourd’hui et hier, et demain. Les journées se répétent et demeurent les mêmes. Tu n’as pas à porter le fardeau qui fait ployer tes épaules tout seul. Je suis là, Ethan, et je ne repartirais pas. Et pleurer n’est jamais con. Tu as beaucoup vécu, tu as survécu. Et pas sans séquelles physiques. Alors pleurer est même normal. Ne t’empêches pas de ressentir, pas avec moi, pas devant moi. Parce qu’autant de fois où tu tomberas, je serais là pour te rattraper. »

Et quand la dernière feuille d’automne tombera;
Tu seras encore là - même si elle ne l’était plus


Tu seras là pour le rattraper, tu seras là pour essuyer ses larmes. Ta main sera toujours tendue et ton sourire sera toujours présent. Jamais plus tu ne le laisseras seul, jamais plus tu ne l'abandonneras.

Et quand la dernière feuille d'automne tombera;
Tu respectas des promesses qui ont été autrefois brisées


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Tes plus grandes peurs sont désormais tous réunis : la peur de t'ouvrir, la peur de faiblir, la peur de te dévoiler à quelqu'un. Alors que certains trouveraient que ces peurs sont invalides, voire ridicules, pour toi elles sont totalement légitimes. Pour quelqu'un qui pour la majorité de sa vie s'est ouvert à des gens qui t'ont toujours déçu, ou brisé… ou les deux, même. C'est pourquoi aujourd'hui, au moment où Lys revient, tu as le cœur qui bat aussi vite, et la peur prise au ventre. C'est aussi ça qui alerte Sparkle un peu plus et qui la fait tourner nerveusement sur tes genoux. Elle ne t'a jamais vraiment vu comme ça avant, parce que tu ne te laisse pas aller de la sorte normalement. Habituellement, tu te contiens. Tu te soutiens Tu t'enfermes pour éviter de laisser paraître que tu perds le contrôle de ton image.

Mais pourquoi n'arrives-tu plus à le faire maintenant ? Est-ce ta blessure qui joue sur les facettes émotives de ton cerveau ? Est-ce que les séquelles d'une commotion cérébrale dérangent certaines fonctions du complexe cognitif qui gèrent les émotions ? Ce sujet avait été couvert en classe, et comme les Pokémon peuvent subir ce genre de conséquences lors de traumatismes crâniens, et tu crois bien que ce ne soit pas vraiment très différent pour le cerveau humain.

Bref, tu perds de nouveau le train de tes pensées. Tu vires à gauches, puis à droite, divaguant de ce que tu devrais réellement être en train de raisonner. Ton cerveau est devenu ce labyrinthe dans lequel tu trouves parfois des raccourcis, ou dans lequel tu prends souvent des détours puisque tu as perdu la carte. Si ironique… tu ne pensais jamais dire que tu deviendrais fou un jour, mais chaque jour à ne pas pouvoir penser clairement te rapproches un peu plus de l'hospice. Ou bien ta perception des choses est pire. Comme elle ne vient que de tes ressentiments et non pas de ton apparence. Tout le monde te voit comme si tu allais bien, mais non. Tu ne vas pas bien. Ça, Lys l'a vu, tu en es certain. C'est pourquoi elle parle du supplice de pouvoir venir au refuge seulement pour étudier, et pouvoir passer du temps avec les Pokémons sans pour autant pouvoir participer activement à la vie du refuge. Cette nouvelle t'affecte, même si tu t'y attendais depuis votre échange par messages texte. Tu venais de passer les derniers mois à faire presque tout entièrement seul, et maintenant tu devrais laisser ça à Lys. Laisser vivre à Lys ce que tu venais de vivre toi dans les derniers mois. Ça te semble si illogique, ça ne fait aucun sens…

Non mais je-

Tu t'arrêtes en rencontrant de nouveau le regard de Lys, son petit sourire semblant briller à travers ce rideau de larmes qui brouille ta vision. À cet instant précis, tu réalises que tu te bats en vain. Que le verdict est tombé. Que le dernier jugement est tombé. Tu ne retournes pas travailler tant que tu n'es pas allé à l'hôpital et que tu n'es pas revenu voir Lys avec les mots du médecins écrits sur un bout de papier sur laquelle il a aussi apposer sa signature. Il va falloir que tu mettes de côté ton orgueil, sinon… tu mets ta place dans le refuge en danger. Ça te fâche de laisser tout à Lys, mais tu gardes cette colère envers toi, te mordant l'intérieur de la joue pendant un petit moment. La douleur est bientôt jointe d'un petit goût métallique dans ta bouche, celui du saignement causé par ton amertume. Comme tu l'avais compris, Lys ne se voile pas la face comme tu le fais. Elle sait que tu ne vas pas bien, et que tu es à deux doigts de craquer. Comme à ton habitude, néanmoins, tu es têtu, et tu continues donc simplement avec ces quelques mots que tu répètes, essayant plus de te convaincre à ce point que de convaincre Lys :

Je v-vais bien…

Même Sparkle ne te croyait pas, pour tout dire. Elle te fixait te battre contre un ennemi invisible qui t'empêchait de flancher. Cet ennemi en question, ce n'est qu'en cet instant que tu réalises que c'est toi-même. Tu as développé un lien fort avec Lys, et tu es la seule personne dans la pièce qui fait en sorte que tu ne peux pas relâcher cette pression dans tes yeux, le devant de ton cerveau, ton cœur, même ton âme. Pourtant, au comme ça te ferait du bien juste une fois de tout laisser sortir. Tout évacuer… juste une fois. Ta façade craque au moment où Lys t'encercle de ses bras et que tu perds le contact visuel.

Tu craques pour la première fois en un an.

Tes yeux se plisse alors que tes yeux s'humidifient pour de bon au point où les larmes coulent le long de tes joues avant de tomber contre les pattes du petit renard glacé qui se fige devant la scène. Elle vous fixe tout les deux, l'air perdu. Quoi faire dans cette situation ? Tu tentes de garder ton sanglot pour toi alors que Lys continue de parler, en vain. Tu entends, tu écoutes, mais tes larmes et les plaintes qui quittent ta gorge démontre ce que tu refoules depuis bien plus longtemps que la centrale : cette pression de devoir faire tout pour être le meilleur simplement pour ne pas paraître plus faible qu'un autre, cette pression de devoir plaire aux autres avant de te plaire à toi-même… tout ça. L'étreinte de Lys te réconforte, mais pas assez. Alors que ton Goupix d'Alola glisse de tes genoux pour aller au sol, tu te relèves pour te retourner et serrer Lys contre toi, ta tête appuyée sur son épaule. Tes sanglots s'empirent, au point où tu aimerais t'excuser mais que rien ne sort de ta bouche. Rien sauf ces mots que tu brûles de dire depuis bien trop longtemps.  

J-Je suis un incapable. J'ai mis des gens en danger… j'ai faillis tous nous faire tuer Lys. Aucun accomplissement dans ma vie ne pourra effacer le fait que je ne sers à rien !

Ces mots, aussi tristes et tranchants soient-ils, représentent exactement le tourment qui t'habite depuis ton retour de la centrale. En entendant le ton de ta voix qui venait de changer, Sparkle tente d'attirer ton attention avec ses pattes, mais tu n'arrives pas à te décoller de Lys. Tu la serres un peu plus fort contre toi, continuant de pleurer comme tu ne l'as jamais fait en bientôt deux ans. Les mots que tu arrives è peine à contrôler recommencent à sortir de ta bouche.

Je fais fuir tout le monde dans ma vie Lys… j'attire la poisse, et tu ne feras pas exception à la règle… je le sais. Je ne veux pas te perdre… je ne peux pas.

Pas en ce moment, pas lorsque Lys est la seule personne qui a su croire en toi un minimum dans la dernière année pour tes accomplissements, elle qui t'a remonté le moral dans des moments où tu n'allais pas bien, mais que tu lui cachais. Lys t'as sauvé de ta situation précaire, t'as tendu la main alors que tu avais su l'insulter lors de votre première rencontre… maintenant la seule chose à laquelle tu penses est de tenir cette main jusqu'au bout, pour qu'elle te sauve de cet enfer dans lequel tu t'enfermes constamment : celui de perdre ta vraie personne au détriment des autres.
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Tu baignais dans le chaos depuis toujours; tu connaissais les tempêtes, les ouragans, les tsunamis et les éruptions volcaniques - tu connaissais les pertes, l’abandon, les hurlements et les larmes. Tu connaissais les extrêmes qui respiraient, se battaient sous ta poitrine dans le même souffle, au même moment, au même instant. Tu baignais dans un chaos - tu avais fait des dommages collatéraux et tu étais ceux d’autres personnes. La toxicité avait plongé dans tes veines, brûlé chaque partie de ton corps.
Tu avais tellement perdu, tu avais tellement donné - donné jusqu’à ne plus compter, donné jusqu’à ne plus être personne; que quelques cendres voletant au gré du vent dans le champ d’autres êtres vivants - qu’un fantôme errant dans l’existence d’autres. Et certains souvenirs étaient résolus à hanter des rêves où on ne les attendait plus.

Tu étais faite de larmes et de rage, de désespoir et de souffles qui s’éteignent sur des lèvres asséchés, soupirs masqués, soupirs cachés - tu étais faite de chaos, de hurlements muets, de souffrance et de perte. Tu ne connaissais que trop bien ceux qui partaient, s’en allaient, te tournaient le dos et claquaient la porte.
Tu l’avais vécu, tu l’avais fait vivre. La nuit avait été le refuge silencieux de larmes qui n’avaient cessé de couler sur tes joues jusqu’à ce que tes yeux ne puissent plus en verser - le refuge de ta douleur, de ta peine, de tes terreurs qui étouffaient, étranglaient.

let me take your hand, i’ll make it right

Mais aujourd’hui, aujourd’hui, tu avais juré de reconstruire - tu avais juré de ne pas tout détruire, de prendre les pièces que tu avais laissé sur le sol pour t’acharner à reconstruire le puzzle et tu avais souri d’un sourire faux, et pourtant doux - d’un sourire sincère et pourtant meurtri. Aujourd’hui, tu avais juré de le protéger, de l’entourer de tes bras, de le bercer jusqu’à ce que la douleur s’apaise - d’être là, d’être amie, amie et protectrice. Amie et aide. Amie et main tendue, main glissée dans la sienne pour le tirer de l’eau, pour l’empêcher de s’éloigner, l’empêcher de se noyer - de disparaître sous tes yeux.
Parce que tu refusais de le perdre. Tu refusais de le voir s’éteindre sous tes yeux, tu refusais de le voir se perdre et se chercher ainsi - tu refusais de le laisser seul dans la détresse qui brillait, qui se discernait dans la fatigue de ses yeux.

Tu avais secoué la tête - tu avais ignoré le mal pulsant à tes tempes, alors qu’il essayait de te contredire. Le sort était scellé, le destin avait joué les cartes et tu les avais posé sur la table - tu refusais que sa santé se dégrade ne serait-ce qu’encore un peu parce qu’un jour, ce serait sa vie qui s’envolerait.
Tu étais de retour. Tu étais de retour pour le soutenir, pour lui permettre de prendre une pause, tu étais de retour là où tu n’aurais jamais dû partir et tu oubliais les yeux froids et pleins de reproches de Caël, la douce compréhension d’Izaiah qui avait eu le même geste que toi - tu oubliais tout pour te concentrer sur lui : il devait faire pareil. Tout oublier pour se recentrer sur sa propre personne.

i’ll be so lost if you let me alone

Tu étais là.
Et tu n’allais pas lui donner le choix d’entreprendre quelques démarches pour pouvoir peut-être un jour respirer de nouveau une vraie bouffée d’oxygène.
Et tes bras autour de lui. Tu voulais qu’il sache que tu étais là et qu’il pouvait se reposer sur toi, qu’il n’avait pas à toujours être seul. La solitude était une amie cruelle qui n’apaisait jamais rien, bien au contraire.

Les bras autour de ses épaules, un sourire triste flottait sur ton visage alors qu’il essayait encore de te faire croire qu’il allait bien - mais à qui essayait-il vraiment de le faire croire ? À toi, ou à lui ? Il t’arrivait d’affirmer que tout allait bien dans le vain espoir de te convaincre, pour continuer à avancer, pour continuer à faire comme si tout allait bien, justement. Continuer à prétendre. C’était toujours plus simple, de prétendre, après tout. Plus simple de faire croire que tout allait bien, plus simple de mettre un sourire, de poursuivre l’existence alors que doucement, lentement, les forces déclinaient. Plus simple. Toujours plus simple.

« Non. »

Ta voix avait été douce, ferme, quand tu lui avais dit non - quand tu avais encore une fois affirmé que non, il n’allait pas bien.
Parce qu’il n’allait pas bien, que c’était évident, que ça se voyait - et qu’il ne pourrait jamais être en mesure de te faire croire le contraire. Le mensonge était beaucoup trop gros pour être accepté. Tu n’étais pas naïve, pas à ce point - pas du tout même, à vrai dire. Beaucoup trop critique sur le monde qui t’entourait pour être en mesure de croire ce qu’on te disait. Toujours remettre absolument tout en doute - toujours penser que c’est un mensonge avant de croire en une vérité. On disait souvent que tu étais cynique.
Et quand il s’était retourné pour te tenir à son tour dans ses bras, tu n’avais fait que le serrer davantage. Le serrer tout contre toi, le laisser aller mal - parfois, il fallait éclater, il fallait craquer. Parfois, il fallait étouffer pour mieux pouvoir respirer - et tu le laissais, tu le laissais pleurer, sans le moindre commentaire.
Ce n’était pas de la faiblesse, pas à tes yeux, c’était seulement avoir été trop fort trop longtemps et ne plus pouvoir tenir quand le monde entier éclatait autour de soi. Quand les étoiles s’étaient éteintes dans une nuit rendue beaucoup trop noire, beaucoup trop solitaire, beaucoup trop froide.

Et de l’impuissance qui te serre le coeur et qui te monte les larmes aux yeux - de cette impuissance qui te dévore, qui te tord les entrailles, qui appuie contre ta cage thoracique, de cette impuissance que tu ne peux chasser, que tu ne peux taire;
Cette impuissance que tu laisses fermée sous clé pour ne pas qu’elle paraisse, pour ne pas qu’elle s’impose - pour ne pas le laisser voir le mal qui résonne en toi; parce qu’il ne faut pas; cette impuissance que tu as toujours détesté parce qu’être impuissant est une des pires souffrances qui peut exister;

« Un incapable n’aurait pas tenu un refuge pendant quatre mois en même temps de faire ses cours tout ça en ayant une commotion cérébrale. » Toujours cette voix ferme, toujours cette voix douce - voix qui ne démontre rien des tourments internes, voix qui ne laisse rien transparaître de tout ce qui peut tournoyer dans ton esprit. « Je sais bien que tu ne vas pas me croire, mais tu ne sers pas à rien Ethan. Tu ne sers pas à rien parce que ce refuge a tenu grâce à toi, tu ne sers pas à rien parce que j’ai pu respirer un minimum loin d’ici en sachant que je pouvais compter sur toi pour tout gérer. Tu ne sers pas à rien parce que Sparkle t’aime et que tu as pris soin d’elle comme de tout le monde au refuge - tu ne sers pas à rien parce que justement, tu estimes servir à rien. Un monstre, un vrai monstre, n’aura jamais conscience de ce qu’il est et à partir du moment où on se descend à ce point, c’est qu’on a tort et qu’on ne se voit pas comme on est réellement. Tu ne sers pas à rien parce que je t’aime et que t’es mon ami, que t’es pas seulement mon employé, mais surtout parce que t’as fait ce que tu as pu dans un moment de panique, dans un moment où personne ne savait comment réagir. Parce que cette centrale, c’est la faute d’Hestia et de Mistral, et que les seuls qui ne servent à rien, ce sont eux. Ce sont eux qui ont mis des innocents en danger, eux qui ont détruit des vies, qui ont tout fait voler en éclats, qui ont volé la lumière de Lumiris. Alors ne te blâmes pas pour les agissements de groupes qui n’ont même pas conscience qu’on existe tant qu’ils parviennent à leur fin. »

Le serrer tout contre toi - refuser de le laisser partir. Parce que tu ne pouvais que craindre de le voir s’envoler en cendres, en fumée, tu ne pouvais que craindre de le voir disparaître de le voir s’en aller. Le serrer tout contre toi parce que tu ne supportais pas de perdre quelqu’un - perdre quelqu’un encore.
Parce que tu ne pouvais effacer la froideur de la voix de Caël dans ton esprit et son regard plein de reproches - parce que tu ne pouvais cesser de craindre que sa vie à lui s’en aille - et que tu avais également besoin d’Ethan. Si tu perdais les deux, comment pourrais-tu seulement encore respirer ?

« Je ne serais jamais en mesure de tenir quelque chose de parfait sans le détruire Ethan, alors, crois-moi, je comprends comment tu te sens. Mais la journée où tu vas me perdre, ce sera parce que tu auras décidé de partir de ma vie, d’accord ? »
Parce que t’étais pas décidé à l’abandonner, parce qu’une fois que quelqu’un comptait pour toi, c’était assez difficile de faire que ça s’arrête - parce que tu défendrais bec et ongle ceux qui sont importants, et que tu ne serais jamais capable de le laisser seul. Parce qu’il ne te perdrait pas.

« Veux-tu un chocolat chaud ? »
Tu le serrais toujours contre toi.

can you hear me screaming,
please don't leave me ?

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Tu n'arrives plus à tenir face. Tant de mois, voire d'années à essayer de garder le sourire et à continuer comme si rien n'était, comme si tout allait bien. Tant de temps à refouler des sentiments trop longtemps silencieux, à empiler sur ce tas d'émotions encore plus de chose qui ne demandent qu'à sortir au grand jour. Des choses que tu souhaiterais évacuer, mais qu'avec e temps, tu as oublié comment faire. Comme si pendant près d'un an, tu avais figé ton cœur dans le temps, et qu'il grossissait en silence, te donnant cette impression d'être le même qu'il était avant.

Jusqu'à ce moment-là. Ce moment où tu lâches tout sous le simple poids des bras de Lys qui sont là. Là pour toi, te soutenir, t'écouter, mais surtout… te laisser aller. Te laissant aller en sachant que Lys est probablement la seule personne qui te vois et te verras dans cet état. Parce quelle est celle que ton cœur à décider de considérer amie, voir confidente. Elle est celle avec qui tu peux te permettre de laisser les façades à la porte pour te laisser briller toi en tant qu'Ethan le soigneur. Ethan, l'amoureux des Pokémons. Le Ethan qui arrive à ressentir, et à exprimer ses émotions. Le Ethan… qui arrive à vivre, et non à survivre. Vivre, ça faisait beaucoup trop longtemps que ça ne t'était pas arrivé, au point où au début, tu semblais avoir oublié comment faire. Tes émotions et ton sourire semblaient robotiques, comme si tu avais un vieil engrenage rouillé au cœur, et que malgré les grincements et les plaintes, il commençait lentement mais sûrement à pouvoir recommencer à travailler et à pouvoir te laisser ressentir les petites joies du quotidien. Et oh Cirrus seul sait à quel point ils sont nombreux quand tu passes les portes du refuge.

Mais si tu dis que les bonheurs sont si nombreux, pourquoi tu n'arrives pas à vivre depuis les derniers mois ? Depuis quatre mois, pourquoi les joies du refuge ne sont pas suffisantes pour t'emmener à ce point ?

Parce que tu as dû t'en occuper, quasiment seul. Tu es celui qui s'est mis cette charge sur les épaules, parce que qui d'autre l'aurait fait sinon ? Aucun autre employé n'avait même osé s'approcher de la salle d'urgence du refuge. Tu avais dû pousser ces petites joies que Lys avait su te montrer avec le temps afin de pouvoir prendre le contrôle des pires cauchemars que pouvaient cacher les deux portes séparant la salle d'urgence du reste. Le sang, les fractures… la mortalité. La salle où la faucheuse semble s'y être fait un coin dans lequel elle reste jusqu'à ce que le temps soit venu de prendre l'âme d'une autre créature qui n'avait pas demandé à voir sa vie se terminer de la sorte. Toujours là, prête à sévir dès que l'occasion se présente. Tu as croisé la mort trop de fois, au point où l'anxiété de performance et le stress de chaque situation venait directement t'influer. Le tout mêlé aux problèmes de ta vie privée, scolaire et ta santé… ça fait un mélange explosif.

Auquel Lys a mis feu à cet instant, avec la simple chaleur de ses bras autour de toi.

Jamais de ta vie tu n'aurais crû vouloir te laisser aller de la sorte, mais les paroles et les actions de Lys ont eu raison de toi, et de cette façade dans laquelle tu te caches depuis bien trop longtemps… et tu ne le sais pas encore, mais c'est pour le mieux. Aussi étrange que ça puisse sembler, seuls les mots de Lys ont réussis à te faire réaliser que tu vaux plus que ce que te le laissait croire ton cerveau. Seuls les mots de Lys te font comprendre que tu as donné tout ce que tu avais pour ce refuge. Seuls les mots de Lys te font comprendre que tu n'es pas rien. Tu es celui qui a pris des responsabilités qui dépassaient les attentes de tous, incluant les tiennes. Des responsabilités que tu n'avais jusqu'à présent jamais dû assumer. Et tu as dû tout faire ça d'un coup, en te retournant dans une situation de laquelle tu étais toi-même victime. Au fil des paroles de Lys, tes sanglots finissent par s'étouffer dans le fond de ta gorge et les seuls chosent qu'on entend une fois de temps en temps désormais, c'est le reniflement. Tu essuies tes joues rapidement du revers de ta manche avant de pousser un soupir, les larmes perlant néanmoins toujours au coin de tes yeux.

C'est la faute de Mistral… eux et leurs convictions de vouloir détruire Lumiris pour la façonner à leur manière… ils créent la misère et veulent briser l'équilibre qui s'est installé dans les écosystème… à des fins complètement stupides et infondés. Je me suis laisser avoir par des criminels…

Ça, c'était quelque chose dont tu pouvais réellement te blâmer. De t'être laissé berner, d'avoir continué d'agir à l'aveuglette et d'être tombé directement dans le piège. Ça, c'est entièrement ta faute, et personne ne pourras t'en dissuader. Tu aurais dû clairement rester à la maison, et te mêler de tes affaires, comme ce que tu fais depuis toujours. Pourtant, la situation avait donné envie de faire quelque chose pour Lumiris… et cette envie de sauver les Pokémon se traduit de plus en plus en toi, dépassant même le domaine de soins. Sans la centrale, tu n'aurais jamais ressenti ce besoin… et sans Lys, tu n'aurais jamais compris l'importance que tu peux jouer dans cette situation. Tu n'avais pas vu le poids que tu pouvais ajouter sur la balance. Tes larmes finissent par se calmer au fil de l'étreinte et de la discussion, et les reniflements continuent même s'ils commencent doucement à s'effacer et à se calmer eux aussi.

Tu es le seul support qu'il me reste Lys. Tu es pris avec moi un bon moment, je pense.

Dis-tu en tentant un sourire malgré tout mais le perdant avec un soupir. Un bon chocolat chaud, cette idée ne te fera sûrement pas de tort. C'est pourquoi tu hoches la tête un peu en te reculant, et relevant tes yeux rougis par les larmes vers ceux de ton ami.e.

J'en prendrais bien un, oui. Et je t'autorise à en prendre une tasse aussi.

Dis-tu d'un ton que tu veux un peu humoristique avant de reculer, essuyant une dernière fois ton visage. Tes yeux finissent quand même par descendre sur Sparkle qui te regarde, son air plus inquiet que jamais. Tu t'agenouilles rapidement pour pouvoir serrer son petit visage entre tes mains et de lui donner un baiser sur sa tête.

Pardon petit chou, je ne voulais pas t'inquiéter. Heureusement que tu es là.

Dis-tu avant d'entendre un couinement puis la petite tête du Vulpix glacé se lover contre ton cou, te faisant frissonner. Son corps était toujours aussi froid, et ça te fit sourire un peu. Les yeux clos, alors que Lys est probablement parti.e chercher des tasses de chocolat chaud, tu perds ton sourire en sentant la tête de ton Pokémon se déplacer, et se mettre au-dessus de la tienne. Tu fronces les sourcils et puis tu relève la tête pour rencontrer le regard d'une Sparkle toute différente. Un magnifique Ninetale aux queues turquoise se tint désormais devant toi, poussant son son habituel avant de se blottir contre toi.

Sparle je… tu es vraiment belle. Bravo pour ton évolution, ma grande…

Tu trouves de nouveau un sourire, qui se fane un peu moins rapidement que les précédents, et tu te relèves en disant silencieusement au renard de venir dans la cuisine pour trouvr Lys. Les médicaments t'aident un minimum à marcher sans être étourdi, et c'est ainsi que tu t'accotes sur le cadrage de la porte de la cuisine, laissant le Pokémon chromatique s'approcher de Lys, se mettant debout pour pouvoir mettre ses pattes sur le comptoir près d'elle. Tu as hâte de voir sa réaction.
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De toutes tes forces; de tout ton âme - de tout ton être; pour toujours - aimer. Aimer ceux qui comptent pour toi, et tout abandonner pour leur tendre la main. Souffrance et cauchemar, démons et épuisement; les enfermer sous clé, les masquer sous un rideau; pour entièrement te tourner vers ceux qui comptent. Parce que tu n'avais jamais été suffisamment importante pour que tes problèmes passent avant les siens; parce que leur état avait toujours été prioritaire - parce que tu les aimais, parce que tu ne t'aimais pas toi - parce qu'ils avaient toute ton attention, parce que ta main serait éternellement tendue vers eux.

Parce que trop de parce font que -
et que c'est ainsi que ta vie s'est dessinée, ainsi que tout s'est emboîté - tu ne t'y étais jamais opposée; tu avais courbé l'échine et accepté le sort imposé.

((on oublie pas; on oublie rien - on ne pardonne pas les faux pas, on ne pardonne pas les larmes versées pour rien et le sang qui a trop coulé ; on ne pardonne pas les multiples tentatives d'un autre univers;
on ne se pardonne jamais toutes les erreurs commises et encore moins celles jamais éprouvées; rancune amère qui reste sur le palais;
on oublie pas ni ne pardonne; on se contente d'avancer, toujours, indéfiniment, gamine que tu étais, gamine tu seras - mais gamine vivante, gamine combattante; combattante des temps modernes - gamine aux mains abîmées et yeux injectés de sang; gamine à la violence prise à la gorge et à la douceur dans le regard - gamine perdue, gamine survivante))

Tu l'avais tenu dans tes bras pour ne jamais le laisser partir; tu l'avais tenu dans tes bras pour que sa souffrance te soit transmise, pour qu'il s'apaise - pour être le phare dans sa tempête, pour être la bouée de sauvetage, pour être le roc le plus solide qui soit. Tu l'avais tenu dans tes bras pour apaiser les tourments de son esprit - parce qu'il ne méritait pas de souffrir, pas autant, pas ainsi - aucunement, d'aucunes façons. Tu voulais le protéger, toi. Tu voulais que les larmes s'effacent et ne reviennent jamais; tu voulais lui dire que tout allait bien aller; mais tu ne pouvais pas lui mentir.

Rien n'allait aller. Pas aussi facilement, pas aussi rapidement. Mais doucement, lentement, morceaux par moreaux, vous pouviez vous reconstruire un quotidien chambranlant, mais bien existant. Un quotidien avec un peu de saveur, un peu de couleur. Pas à pas ; au prix de quelques larmes peut-être, de quelques nuits sans doute - mais vous en étiez capable. Tu le savais. Tu avais confiance. Pas en le temps, pas en l'avenir - mais en vous, en lui.
Et tu allais être là. Aussi longtemps qu'il allait en avoir de besoin, aussi longtemps qu'il devrait se reposer sur quelqu'un - tu allais être là. Sans faiblir, sans lui faire défaut; tu allais être là. Tu allais prendre en charge le refuge, pour qu'il s'occupe de sa santé et de ses études - sans le rejeter, il aurait toujours sa place ici.

Il pourrait partir loin qu'il l'aurait toujours.

« C'est autant la faute de Mistral que d'Hestia. » Les souvenirs d'un laboratoire piégé qui restent et les cauchemars qui te dépassent; qui t'entourent; qui t'étouffent - tu refusais de mettre la faute que sur une team. Toutes deux étaient fautives - vos existences étaient des grains de sable dans un désert, et leurs intentions; leurs tentatives de faire valoir l'une à l'autre leurs valeurs et désirs, étaient les tsunami qui dévastaient tout sur leur passage.
Y compris les grains de sable - vous n'étiez rien, que des dommages collatéraux, que des petites fissures dans le monde qu'ils cherchaient à obtenir (ou à rétablir, tu ne savais pas trop - tu ne savais plus trop) « On s'est tous laissé avoir, ne t'en fais pas. »

Et ne restaient de vous rien de plus que des cendres, que des braises presque éteintes, des morceaux de vie qui tentaient de reprendre place, reprendre pied, vacillant, incertains. Mais tu allais l'aider. Il était évident que tu allais l'aider - mettre de côté tes propres peurs, tes frayeurs, oublier que tu existais pour lui permettre de vivre ((toujours t'effacer pour les laisser respirer, leur donner l'oxygène dont tu étais depuis toujours privée - ils avaient toujours été davantage importants, toujours plus - jamais tu n'avais à passer avant eux
l'égoïsme était prohibé ; tu ne valais rien et eux, eux ils valaient tout)) - tu avais souri doucement en hochant la tête. Tu ne voulais pas le perdre alors ça te convenait, toi, d'être pris avec lui pour un long moment - peut-être l'éternité parfois tu te surprenais à y penser.

Parfois, tu pensais pouvoir y croire.
Que quelqu'un allait suffisamment t'aimer pour ne jamais partir ((c'était un doux rêve - gamine s'y était toujours accrochée, avait refusé de le laisser partir; partir en fumée pour ne plus jamais revenir)) « Et tu seras toujours pris avec moi. » Parce que tu n'étais jamais celle qui partait - sauf que tu l'avais fait, tu l'avais fait en t'en allant de Lumiris sans jamais donner de nouvelles, mais t'étais revenue. T'étais revenue et tu ne repartirais pas. Sauf pour aller chercher des tasses de chocolat chaud. C'était ce que tu avais fait, tu étais allée les chercher pour qu'il puisse boire - prendre soin de lui ; prétexte pour ne pas prendre soin de toi.

Tu te retournes quand tu entends du bruit pour voir Sparkle qui n'était plus la petite Vulpix que tu avais ramené; magnifique Ninetales se dressant dans le refuge. « Tu es un très bon dresseur pour elle, Ethan. Merci d'en avoir pris soin. » La sincérité vibrait dans ta voix. Tu savais que tu avais fait le bon choix en la laissant auprès d'Ethan - et Sparke allait demeurer aux côtés de ton ami pour toujours. « Elle sera toujours là pour toi. » Tu t'approches doucement, sans trop te presser - toujours peu habituée au champ de vision désormais limité ; gardant les tasses dans la zone visible pour en tendre une à Ethan. « Après, on appellera pour te prendre un rendez-vous, d'accord ? Je ne te ferais pas attendre aux urgences, ça prendrait des heures. Tu n'as pas besoin de ça. Que veux-tu faire sinon ? J'ai toute la journée. » Et tu resterais près de lui.
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Ces deux compagnies dont Lys tient responsable pour tes blessures stupides mais sérieuses, tu n'en connais pas grand-chose, à part que L'une a tenté de te tuer, alors que l'autre essayer de ramener l'équilibre des choses, de la stabilité. C'est ce que tu cherches, en ce moment, mais bref, le moment est, tu es forcé de l'admettre, bien mal choisi pour commencer un débat avec Lys sur les fautes de tel ou tel groupe, sans oublier de l'inutilité d'une telle discussion. Même si vous étiez là, à déblatérer le vrai du faux et à faire entendre votre point de vue, la seule chose que ça changerait est l'ambiance de votre rencontre qui est déjà lourde par ta faute. Ta faute et celles de tes sentiments qui ont décidés de ne pas rester enfermés comme d'habitude, qui ont décidé de percer et de mettre en lumière ta faiblesse la plus grande : celle de toujours croire que tu n'es jamais assez, celle de toujours te voir plus faible que ce que tu l'es réellement. Cette faiblesse que tu n'avais partagée avec personne, personne sauf Lys. Cette personne qui a pris une importance si grande dans ta vie, malgré ce que tu aurais cru. Cette personne qui se donne corps et âme pour tout ce qu'elle entreprend malgré quelques douleurs et souffrances psychologiques continuelles…
 
Des souffrances qu'iel ne t'a jamais avoué.e, mais dont tu ne peux nier l'existence pour l'avoir vu quelque fois, alors que tout comme toi, iel essaie de le cacher.
 
Deux âmes qui se retrouvent. Deux personnes qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau dans leur façon d'exister, mais qui sont si différents dans leurs façons de le projeter aux autres. L'un existe en changeant de personnalité pour cacher la vraie, alors que l'autre existe en craquant un peu plus chaque jours…Qui est qui ? À vous de deviner, on ne va pas faire le travail à votre place non plus ! Bref… lorsqu'elle te mentionne que tu es pris avec elle, tu ne peux t'empêcher de rouler un peu des yeux et de regretter immédiatement alors que le sol semble vaciller. Tu pousses malgré ton un rire jaune avant d'hausser les épaules, l'arrête du nez entre tes doigts.
 
Bof, j'ai connu pire, donc ça me va, d'être pris avec toi
 
Honnêteté. S'il y a bien quelque chose de notable dans le ton de ta voix, c'est ça. Vient ensuite la scène avec Sparkle, où tu te lèves de cette chaise et titube jusqu'à la cuisine pour surprendre cette dernière avec cette transformation soudaine de l'ancienne snowpix. Voir l'accomplissement qu'est l'évolution se produire pour ta nouvelle alliée te rend ému, mais pleurer encore ? Non merci… c'est pourquoi tu préfères attendre de voir la réaction de Lys pour te permettre de retrouver le sourire, et éviter de t'émouvoir pour si peu. Ou, à la limite, tu passeras ça sous une autre excuse. Quand elle remarque qu'elle a l'attention de Lys, la Ninetales tourne sur elle-même, laissant ses longues queues flotter dans l'air et laissant luire sa couleur turquoise. Tes yeux croisent ceux de Lys et tu te mords la lèvre avant de fixer le renard qui retourne près de toi bientôt. Une caresse plus tard, tu réponds :
 
Tu sais…pendant un moment, j'ai crû que je te la volais, et je me suis senti si mal. Mais, je savais au fond de moi que si je ne m'en occupais pas comme il faut, tu m'aurais détesté… s'il y a bien une chose que j'ai remarqué avec Sparkle, c'est qu'elle adore aider lorsqu'un problème avec un des Pokémon arrive, et je peux fièrement dire aujourd'hui que je compte faire d'elle une des figures fortes de l'arène.
 
Tu ne te souviens pas si tu as parlé à Lys de ce projet que tu avais fait ta priorité dans la dernière année. Tu passais beaucoup de temps avec Capucine avant la centrale, mais depuis cette trahison, tu ne pouvais pas te permettre de vouloir retourner voir la championne. Parce que si tu y vas… tu ne sais pas comment tu vas faire pour pouvoir rester calme. Et ton état en ce moment étant trop instable, tu redoutes le pire… te jeter directement dans la gueule du loup, tête baissée. Ce serait ton genre en ce moment. Un soupir t'échappe à l'idée de retrouvailles avec la championne, et tu espères secrètement être capable de régler ce que tu as à régler bientôt.
 
Relevant les yeux vers Lys qui a de la difficulté avec les tasses, combiné avec sa nouvelle condition, donc tu viens lui donner un coup de main en la remerciant et en prenant la tasse qui est tienne avant qu'un quelconque dégât arrive. Une fois assis.e, c'est là qu'iel te pose la question de ce que tu comptais faire du reste de ta journée, après t'avoir bien sûr annoncé qu'iel comptait faire ta demande de rendez-vous pour l'hôpital. Cette mention te fait bouger d'ailleurs inconfortablement sur ta chaise alors que tu penses à une réponse. Et… la seule qui te vient en tête te sort immédiatement de la bouche :
 
Dormir
 
Tu te rends comptes ensuite que de dire ça comme ça peut sonner sec, mais c'est en réalité la seule chose que tu vois qui pourrait aider ton état et peut-être même convaincre Lys d'éviter de t'envoyer dans un bureau du médecin où ils te scruteront à la loupe. Tu n'as pas du tout peur d'aller chez les médecins, non.
 
Je- enfin ce n'est pas que je ne veux pas passer de temps avec toi Lys, mais je profiterais de ton retour… pour me reposer aujourd'hui. J'ai encore la tête qui veut m'exploser. Et puis, si je vais mieux… on pourra reconsidérer cette histoire de médecin, pas vrai ?
 
Peu importe la réponse qui a suivi, tu as passé quelques temps avec Lys pour discuter, le temps de passer au travers cette tasse de ce délice sucré et chocolaté chaud, puis tu as rangé ta vaisselle avant d'annoncer ton départ vers l'une des chambres à l'étage, laissant Sparkle au soin de la gérante du refuge pour prêter patte forte. Une fois seul dans la salle à question, tu laisses les dernières larmes couler de tes yeux, te laissant rapidement tomber dans les bras de Morphée, te sentant enfin libre de ta douleur, de toi, de tout.
Slowly, but surely cracking up...
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turn off the lights

Les mémoires ne devenaient jamais réminiscences;
Jamais elles ne s'effaçaient pour que la respiration soit libre et insouciante à nouveau. Il était impossible de retrouver le "avant" des événements, et souvent, trop souvent, le "après" devenait une prison à la clé que trop bien cachée.
Tu n'avais jamais su t'en échapper - tes souvenirs flous sur une base régulière semblaient prendre plaisir à te rappeler de ses mains sur ta peau, de tes larmes sur tes joues, de son murmure te disant que c'était votre secret. Enfant naïf. Enfant brisé. Enfant qui n'a jamais su recoller les morceaux éclatés. De sa voix qui t'a pourchassé, aux images qui s'imposaient quand les paupières épuisées décidaient de se fermer - tu n'y arrivais pas. Tu étouffais. Trop souvent.

Les mémoires ne devenaient jamais réminiscences;
Parfaitement ancrées dans ton esprit, bien décidées à te hanter - les appels constants et messages répétitifs, tes yeux qui se posaient sur l'écran de téléphone le matin pour y lire des insultes et reproches. Toujours toi l'erreur, toujours toi le monstre. Jamais elle. Toujours toi, en tort. Toujours toi, qui faisais pleurer, qui faisais mal, qui détruisais la relation - il n'y avait que ta personne qui était en tort de tout ce qui allait mal.
Elle aurait presque pu te condamner comme étant la raison de la famine dans les régions pauvres.

Les mémoires ne devenaient jamais réminiscences;
Cette terreur constante quand tu t'endormais que quelque chose se produise, que tu ne sois pas là. Pas là pour empêcher ceux qui étaient importants pour toi de décider que les médicaments seraient peut-être la seule solution à la problème. Te poussant à toujours être là pour eux, alors même que tu contemplais mentalement la douce idée d'un jour ne pas te réveiller; dessinant parfois même quelques vagues esquisses d'un plan jamais mis à exécution. Enfin... récemment. Après tout, Lys, c'était un miracle de te voir aujourd'hui sur cette terre. Autant une réussite qu'un échec après chaque réveil.

Alors comment,
Comment pouvais-tu essayer d'oublier Voltapolis ?

Pour toujours, sans doute, le film se rejouera en boucle sous tes paupières closes, quand le sommeil se fait attendre - quand la douleur se fait ressentir, quand la solitude étreint ton être. Et que tu décides que tu ne vaux pas la peine d'être entendue, alors tu évites de t'exprimer. Tu avais toujours préféré écouter qu'être écoutée. Tu ne voulais pas être un fardeau.
Alors tu avais préféré masquer tes propres démons pour te concentrer sur Ethan qui avait, lui aussi, vécu un événement traumatique, et dont son corps tentait désormais d'en guérir.
Tu l'avais abandonné. Saurait-il simplement te le pardonner ?

"Elle sera parfaite. J'ai confiance. Elle sera belle et forte et elle fera la fierté de l'arène. Aucun instant je n'ai considéré que tu la volais, j'ai espéré même que c'était toi qui t'occupait d'elle. Elle avait confiance en toi plus qu'en quiconque d'autre ici, en dehors de moi. Et regarde-la maintenant. Tu as fait le bon choix. Sparkles est à toi, et sans doute que ça aurait dû être ça depuis le début." Elle était venue se frotter tout contre toi, mais tu pensais chacun de tes mots. Tu n'aurais jamais pu en faire une aussi belle Ninetales. Elle était magnifique.

"Non." Comment avait-il simplement pu songer qu'il allait s'en sortir aussi aisément ? En plusieurs mois de bénévolat dans ton refuge, il avait dû se rendre compte de l'entêtement dont tu pouvais si facilement faire preuve. Tu n'avais pas changé. Pas du tout - parfois, ça te faisait mal, ce non-changement.  "Mais tu as effectivement besoin de dormir, alors tu iras à l'étage après notre boisson." Toi aussi. Toi aussi, la fatigue s'imposait, t'éreintait. Mais tu devais refaire un tour du refuge, passer un coup de balais, classer les papiers, tout rentrer dans l'ordinateur - et tu voulais déjà t'effondrer. Un poids compressait ta poitrine rien qu'à l'idée de t'y mettre.

Lorsque les boissons furent vides et qu'Ethan fut à l'étage, tu avais pris Pixel dans tes bras en respirant profondément. Tu avais fait signe à Mimosa qui n'était pas loin de commencer à remettre quelques trucs en place, avec ses pouvoirs de lévitation.
Et demain, tu allais devoir prendre des nouvelles d'Ethan et le convaincre d'aller à l'hôpital. Ou plutôt... l'y traîner sans trop lui demander son avis.

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