Ilijah Seohl
Feat Venti - Genshin Impact
19 ans
Fils à maman
24 décembre
aucune Faction
Lumiris, Sunyra
Habite Sunyra
Masculin
Eclipse
Pétillant
Positif
Doux
Crédule
Spontané
Maladroit
Avoir le recule nécessaire pour parler de soi est bien compliqué à tes yeux. Après tout, tu n'es même pas encore un adulte à proprement parlé. Tout ce que tu sais, tu l'as vu au travers des livres. C'est l'une des choses qui te passionne le plus d'ailleurs, la lecture. Mais tu n'as rien lu sur ta propre personne, malheureusement. Tu n'es pas totalement certain de ce que tu peux être ou ne pas être. Tu es un simple vivant, voilà ce que tu peux affirmer. Et tu savoures autant que possible cette chance d'être de ce monde, même si tu n'as jamais mis un pied hors de ta ville natale.
Alors, il ne faut pas te questionner sur ce que tu es réellement. Tu ne saurais dire que tu es un joyeux vivant et que la vie est belle, voilà tout.
« C'est mon petit Lili qui vous envoie pour que je vous parle de lui ? Mais oui, évidemment, avec joie ! ». Elle vous invite à la suivre dans l'arrière boutique de leur petite librairie, loin de la foule. Elle vous présente par la même occasion son mari se trouvant là, avant de lui demander de s'occuper de la clientèle pendant qu'elle discute avec vous. Il s'exécute, laissant derrière lui une théière bien remplie. Madame vous sert une tasse, ainsi qu'à elle-même. Et puis elle s'installe à la petite table se trouvant dans cette micro-cuisine, vous priant de faire de même. « Nous serons plus tranquilles ici. » Elle sourit. « Je pourrais parler de mon fils pendant des heures. Il est la prunelle de mes yeux, mon petit chou à la crème. » Elle rit. « Je sais qu'il n'aime pas que je l'appelle ainsi, j'en profite qu'il ne puisse pas nous entendre. » Une pause. « Il est notre unique enfant, vous savez. Il est tout naturel pour moi de le protéger de la sorte, de lui offrir un monde aussi parfait que possible. » Elle sourit à nouveau. « Je dois dire que je suis plus qu'heureuse d'avoir une relation si forte avec mon fils. Je sais que ce n'est pas le cas de tous les parents. J'imagine que je peux m'estimer chanceuse de ce côté là. » Elle prend une nouvelle pause pour savourer une gorgée de thé. « Que voulez-vous entendre exactement ? » Elle vous écoute lui demander les petites choses croustillantes à savoir sur Ilijah. Votre demande étant faite, elle éclate de rire. « Je vois, je vois. Hm. Et bien. La maman gâteau qui est en moi vous dira qu'il est tout ce qu'il y a de plus parfait. Mais puisque je dois être objective... Non. Je ne peux pas vous exposer les petits défauts de mon Lili. Vous demanderez ça à mon époux, lui aura cette force. » Elle glousse.
« Voyons... Lili adore lire. Peut-être un peu trop même. Mais c'est une bonne chose ! C'est un grand rêveur, très curieux de tout – dans le bon sens du terme bien sûr. Il aime découvrir de nouvelles choses tout en restant à la maison, bien au chaud. On partage ensemble nos lectures, nos découvertes. Parfois, il partage avec nos clients. Et d'autres fois il va chez mon père pour entendre ses histoires farfelues de voyages d'antan... Ce qui m'inquiète toutefois c'est qu'il croit un peu trop facilement tout ce qu'on lui raconte, ou tout ce qu'il peut lire. ». Elle touille son thé avec sa cuillère l'air un peu pensive. Et puis elle revient à vous en quelques secondes. « Oh, ne pensez pas qu'il est totalement asocial, enfermé dans ses bouquins. Loin de là ! ». Elle replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille, souriante. « Il est vrai qu'il est difficile de le décrocher de sa lecture, mais le reste du temps, il est très avenant. C'est un véritable atout de l'avoir à la librairie. Toujours souriant et toujours au petit soin de la clientèle. Il n'a aucun mal à discuter avec des inconnus d'ailleurs, voulant presque tout savoir de leur histoire. » Elle marque une pause. « Voilà un autre point inquiétant, maintenant que j'y pense... ».
« Voyons voyons. Ce n'est pas à vous que je dois faire part de mes inquiétudes ! » Elle rit. « Parlons plutôt de cette joie débordante chez mon Lili. Ça, c'est un vrai point fort chez lui. Je l'ai très rarement vu triste et il est de loin l'être le plus enthousiaste et le plus positif que j'ai vu de ma vie. Même quand il était enfant, il était si rare de le voir pleurer. S'il se faisait mal, ce n'était pas si grave. Il en riait même. Et puis, il a toujours su trouver les mots pour nous donner le sourire. C'est une petite douceur qui ne veut que le bonheur des gens, rien de plus. » Vous lui demandez si ce n'est pas un signe de faiblesse quelque part. Elle s'offusque. « Comment ? Grand dieu non ! C'est une force, selon moi. Imaginez-vous un instant vivre en ne voyant que les bonnes choses autour de vous, sans jamais vous soucier, ni même vous laisser déstabiliser par tout ce qui peut-être un minimum mauvais. Je trouve ça fabuleux. ». Vous vous excusez en vous cachant derrière votre tasse de thé le temps d'une gorgée. Elle fait une petite moue, mais ce n'est rien de personnel. En réalité, son mari et elle se sont très souvent questionnés sur les capacités de leur fils à endurer les coups bas de la vie. Et puis, ils ont fini par comprendre que cette positivité était son moyen de défense à lui.
Vous tentez de briser la glace en relançant la conversation sur les relations d'Ilijah. Vous montrez que vous avez bien compris qu'il est très souvent dans sa bulle, bien que sociable. N'avoir aucun mal à discuter avec le peuple était un fait, mais est-ce qu'il a pour autant réussi à se faire des amis et entretenir une relation durable. Vous questionnez alors madame en ce sens, demandant également comment Ilijah se comporte avec ses proches. Madame retrouve le sourire. « Je ne vais pas vous mentir, Ilijah n'a à ce jour qu'une seule amie. Je crois qu'il ne s'attache pas vraiment à ses rencontres. Ou alors on ne s'attache pas à lui ? Quoi qu'il en soit, il ne force jamais personne à rester avec lui. Et il se comporte exactement de la même façon avec un illustre inconnu qu'avec sa meilleure amie. Au fond, il est un peu comme un bon livre ; il vous fait passer un bon moment, vous fait oublier vos petits soucis, jusqu'à ce que vous le reposiez dans la bibliothèque et que vous l'oubliez. Mais il n'en est pas malheureux, puisqu'une autre personne viendra bientôt pour le cueillir. » Elle rit. « Ma métaphore est un peu bancale, je le conçois. Pour résumer, il fait preuve de bienveillance avec toute personne qui partage son temps, tout en se montrant le plus loyal possible. Il ne jouera jamais un jeu avec vous. Il sera toujours lui et vous dira ce qu'il a sur le cœur sans passer par quatre chemins. » Elle ne vous dira pas que Ilijah est aussi très – voir trop – compatissant avec qui que ce soit. Pour elle, ça se comprenait dans ses paroles.
Enfin, vous questionnez madame sur le style vestimentaire d'Ilijah, sur ce qu'elle en pense vraiment. « Il est très bien comme il est. Il est beau. » répond-elle simplement. Et puis, consciente que ces quelques mots ne pouvaient vous suffire, elle reprend. « Sa coupe de cheveux est peut-être un peu particulière à vos yeux, sortant complètement de l'ordinaire. Et bien, Lili aime avoir les cheveux courts. Mais il aime aussi les avoir long. Alors, il a décidé qu'il aurait les deux à la fois. Et ainsi est née cette coupe atypique. Et c'est pareil pour la pointe de ses nattes. Il aime sa couleur naturelle. Mais il aime aussi avoir les cheveux teints. Alors, il a décidé d'avoir les deux. Pourquoi le bleu ? Parce qu'il trouvait que c'était ce qui lui allait le mieux, après divers essaies. Il ne faut pas chercher plus loin que ça. ». Vous lui demandez s'il en est de même pour sa tenue, tout aussi « particulière ». « Hm... Oui et non. Il y a toujours l'idée que s'il aime quelque chose, alors il le fait ou le porte. Mais pour le coup, il y a une histoire derrière ces vêtements là. Une partie appartenait à mon père quand il était plus jeune et qu'il portait souvent durant ses voyages, puisque c'était sa tenue de travail. Elijah a voulu récupérer tout ça et transformer le tout pour se donner un petit air de « héros de fantasy » puisque... » Elle soupire. « Vous savez ; les livres, les histoires, tout ça. ». Elle finit par vous sourire tendrement.
Vous remerciez madame du temps qu'elle vous a accordé. Vous lui demandez si elle souhaite partager une dernière chose avec vous, mais elle vous dit en avoir dit suffisamment. Vous pouvez ainsi passer à son mari, comme elle vous a invité à le faire un peu plus tôt. Vous exprimez alors votre intention, elle vous sourit. Et elle vous demande de rester là le temps qu'elle retourne chercher son mari pour vous. Vous patientez alors, jusqu'à l'arrivée de monsieur quelques minutes plus tard. Il vous salue, puis s’assoit. « C'est à mon tour donc ? Très bien. » Soucieux du détail, il ne peut supporter ces tasses vides devant vous. Il prend celle de sa femme, puis la vôtre après vous avoir demandé si vous en revoulez. Suivant votre refus, il se relève, dépose le tout dans levier non loin de là et puis il se rassoit. Il nettoiera tout ça une fois que vous serez parti.
« Est-ce que ma femme vous a dit qu'elle appelait notre fils « Lili » ? Certain de nos amis, ou même de nos clients, pensent qu'on a une fille, voir une progéniture en route. » Il rit. Puis soupire, l'air satisfait. « Ilijah est un brave garçon. Et je suis très fière de ce qu'il est. Je me fiche de l'avis des autres, tant qu'on ne lui manque pas de respect. » Il croise les bras. Lui n’emploie pas ce surnom n'étant pas aussi démonstratif que sa femme. Même s'il trouve tout ça très mignon, il ne vous l'avouera pas à haute voix. « Si j'ai bien compris, vous voulez en savoir plus sur Ilijah... Et j'imagine que ma femme attend de moi de soulever tout ce qui est moins « glorieux », disons-le ainsi. » Vous confirmez d'un vague geste de la tête. Il rit. « Je ne suis pas aussi dur que je peux laisser paraître, mais elle aime bien avoir la belle image pour elle. Alors je lui cède volontiers. En partie par amour et en partie parce que je n'aime pas avoir toute l'attention sur moi. » Il ferme les yeux un instant, le temps de remettre ses esprits en place. Puis il vous regarde de nouveau. « La première chose qui me vient en tête, c'est que notre fils est très bavard. » Et il insiste un moment sur le « très ». « Et il l'a toujours été. Depuis le jour où il a appris à parler, il ne s'est jamais arrêté. Je me demande même comment il fait pour avoir toujours un petit quelque chose à dire. Alors oui, parfois c'est usant. Mais nous ne souhaitons pas brimer notre enfant. Ma femme se délecte du moindre de ses mots – et là aussi je me demande comment elle réussit un tel exploit – quant à moi, je m'isole quand ça devient trop pesant. » Il esquisse un sourire. « Quand j'y pense, il tient un peu ça de sa mère. Elle aussi est très bavarde. Alors, avec deux bavards sous le même toi, je frôle l'implosion. » Et cette fois il ne contient pas son rire.
« Vous a-t-elle dit qu'il gobait un peu tout ce qu'il entend ? » Vous confirmez. « Bien. Je vais m'attarder sur sa maladresse dans ce cas. Alors attention, je ne parle pas d'habilité. Parce que mon petit bonhomme est très – voir trop – minutieux et ordonné dans ce qu'il entreprend. Je parle bien ici de maladresse de langage. Par là j'entends qu'il n'utilise pas vraiment de gants. C'est une très bonne chose d'être toujours le plus sincère possible et de faire preuve de spontanéité. Seulement, il faut dire qu'il manque un peu de tact. Ce n'est pas tant volontaire chez lui. Je dirais qu'il n'a pas conscience de faire mal. Il parle sans filtre, voilà tout. Et parfois, ça fait des ravages. Avec ma femme, on s'arrange pour réparer les pots cassés, mais quand il va devoir se débrouiller par lui-même... Disons que je m'inquiète un peu des répercutions. » Il se frotte le menton l'air pensif. N'est-il pas beau de voir une famille si soudée ?
« Que puis-je dire d'autre... Ah. Ilijah est sensible. Sensible dans le sens un peu trop émotif, pouvant verser une larme pour une simple feuille qui tombe – bon, j'exagère un peu le trait, mais c'est pour que vous visualisiez au mieux. Et ça marche aussi avec le rire. Un rien l'amuse. On pourrait penser qu'il surjoue ses émotions, grossièrement. Et par extension, cette sensibilité lui apporte une grande compassion dont je suis admiratif. » Vous ne dites rien, écoutant monsieur avec passion. Pourtant, il prend une pause dans son monologue, le temps de trouver de quoi vous raconter. « J'imagine que ma femme vous a parlé de sa curiosité et son amour des histoires ? Peut-être même qu'il vous a demandé la votre ? » Vous répondez par l'affirmatif aux deux questions. Il rit. « Vous avez donc constaté par vous-même que par cet amour du savoir il se montre parfois indiscret. Encore une fois, il ne fait pas exprès – et ça rejoint aussi ce que je disais sur la maladresse. Il faut vous dire qu'il est un peu resté un grand enfant dans sa tête, inconscient des dangers de notre monde. » Il sourit. Ne voyez pas ça comme une critique. Certes, c'est en partie un défaut. Mais monsieur apprécie fortement l'insouciance de son enfant. Il serait même presque jaloux de ce cœur si pur et aurait bien aimé avoir une telle vision du monde quand il était plus jeune.
Vous le remerciez à son tour du temps qu'il vous a accordé. Mais il vous coupe bien vite la parole. « Attendez ! Je ne peux pas vous laisser partir sans avoir soulevé au moins un point positif chez mon fils. Je ne vais tout de même pas laisser tout le bon côté de la chose à ma femme, non mais. » Il prend le temps de réfléchir à quelque chose qui n'est pas si évident, quelque chose dont il est certain que madame ne vous a pas parlé. « Ah ! Est-ce qu'elle vous a parlé de sa patience légendaire et de sa persévérance ? Non ? Parfait ! » Il se racle la gorge. « Et bien voilà, Ilijah ne baisse jamais les bras devant le moindre obstacle. JA-MAIS. Alors oui, ça fait aussi de lui quelqu'un de très obstiné, maiiiiis, voyons le bon côté de la chose : rien ne peut l'arrêter. Rien, ni personne. S'il a quelque chose en tête, un objectif à atteindre, il y parviendra quoi qu'il arrive, qu'importe le temps que ça lui prendra. Et à bien y réfléchir, c'est sans doute ça qui me rend le plus admiratif chez lui. ».
Il reste une troisième personne dont Ilijah vous a parlé et qui a fortement aidé à son développement ; son grand-père. Vivant à quelques pâtés de maisons de la librairie, vous décidez de reporter cette interview au lendemain. Et ce jour-là, vous vous rendez en compagnie de Ilijah chez son papy. Vous les laissez discuter un instant et vous laissez également le garçon expliquer qui vous êtes à son aîné. Et puis, il vous laisse seul avec lui, dans son salon. Ilijah ne voulait rien entendre de ce que sa famille pouvait dire de lui.
Quand vous vous installez à la table, monsieur vous demande de résumer ce que vous savez déjà. En bref, vous relatez ce que maman et papa ont dit la veille. « Eh beh. Vous en savez des choses ! » Il a un rire gras. « Je n'ai plus grand chose à vous apprendre, je ne le crains. » Il s'enfonce dans sa chaise. Vous insistez en évoquant les histoires que Ilijah a pu lui quémander sur son passé. « Aaaah, je vois où vous voulez en venir. » Il se redresse. « Ce petit est un rêveur. Il voit les choses différemment. Vous pensez bien que mes récits ont été un peu édulcorés pour contenter cet esprit gourmand de savoir. J'ai peut-être un peu menti sur pas mal de choses, mais je reste fière d'avoir animé une passion flamboyante chez ce garçon. ».
Vous parlez ensuite de la tenue de Ilijah qui a appartenu à monsieur, selon les dires de sa fille. « C'est ce qu'elle vous a dit ? Et bien, c'est en grande partie vraie. Même s'il y a eu quelques modifications sur cette tenue, comme par exemple le pantalon qui est devenu un short. Et je ne portais pas de corset non plus. Mais j'ai cru comprendre que le gamin avait des problèmes de dos. Enfin. ». Vous lui demandez quel était son métier. Il rit aux éclats. « Vous ne devinerez jamais. Mais essayez donc. ». Vous vous prêtez au jeu, lâchant quelques noms de métier en vous fiant à la carrure actuelle de monsieur. Il rit encore plus fort. « C'est toujours aussi drôle. » Il se reprend. « J'étais acrobate dans un cirque. » Vous semblez surpris. « J'étais beaucoup plus chétif étant plus jeune. Un peu comme le p'tit. Et puis l'âge à fait que. Et la musculation aussi. » Il sourit. Finalement, vous n'avez pas grand chose de plus à apprendre de ce vieil homme.
Alors, il ne faut pas te questionner sur ce que tu es réellement. Tu ne saurais dire que tu es un joyeux vivant et que la vie est belle, voilà tout.
« C'est mon petit Lili qui vous envoie pour que je vous parle de lui ? Mais oui, évidemment, avec joie ! ». Elle vous invite à la suivre dans l'arrière boutique de leur petite librairie, loin de la foule. Elle vous présente par la même occasion son mari se trouvant là, avant de lui demander de s'occuper de la clientèle pendant qu'elle discute avec vous. Il s'exécute, laissant derrière lui une théière bien remplie. Madame vous sert une tasse, ainsi qu'à elle-même. Et puis elle s'installe à la petite table se trouvant dans cette micro-cuisine, vous priant de faire de même. « Nous serons plus tranquilles ici. » Elle sourit. « Je pourrais parler de mon fils pendant des heures. Il est la prunelle de mes yeux, mon petit chou à la crème. » Elle rit. « Je sais qu'il n'aime pas que je l'appelle ainsi, j'en profite qu'il ne puisse pas nous entendre. » Une pause. « Il est notre unique enfant, vous savez. Il est tout naturel pour moi de le protéger de la sorte, de lui offrir un monde aussi parfait que possible. » Elle sourit à nouveau. « Je dois dire que je suis plus qu'heureuse d'avoir une relation si forte avec mon fils. Je sais que ce n'est pas le cas de tous les parents. J'imagine que je peux m'estimer chanceuse de ce côté là. » Elle prend une nouvelle pause pour savourer une gorgée de thé. « Que voulez-vous entendre exactement ? » Elle vous écoute lui demander les petites choses croustillantes à savoir sur Ilijah. Votre demande étant faite, elle éclate de rire. « Je vois, je vois. Hm. Et bien. La maman gâteau qui est en moi vous dira qu'il est tout ce qu'il y a de plus parfait. Mais puisque je dois être objective... Non. Je ne peux pas vous exposer les petits défauts de mon Lili. Vous demanderez ça à mon époux, lui aura cette force. » Elle glousse.
« Voyons... Lili adore lire. Peut-être un peu trop même. Mais c'est une bonne chose ! C'est un grand rêveur, très curieux de tout – dans le bon sens du terme bien sûr. Il aime découvrir de nouvelles choses tout en restant à la maison, bien au chaud. On partage ensemble nos lectures, nos découvertes. Parfois, il partage avec nos clients. Et d'autres fois il va chez mon père pour entendre ses histoires farfelues de voyages d'antan... Ce qui m'inquiète toutefois c'est qu'il croit un peu trop facilement tout ce qu'on lui raconte, ou tout ce qu'il peut lire. ». Elle touille son thé avec sa cuillère l'air un peu pensive. Et puis elle revient à vous en quelques secondes. « Oh, ne pensez pas qu'il est totalement asocial, enfermé dans ses bouquins. Loin de là ! ». Elle replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille, souriante. « Il est vrai qu'il est difficile de le décrocher de sa lecture, mais le reste du temps, il est très avenant. C'est un véritable atout de l'avoir à la librairie. Toujours souriant et toujours au petit soin de la clientèle. Il n'a aucun mal à discuter avec des inconnus d'ailleurs, voulant presque tout savoir de leur histoire. » Elle marque une pause. « Voilà un autre point inquiétant, maintenant que j'y pense... ».
« Voyons voyons. Ce n'est pas à vous que je dois faire part de mes inquiétudes ! » Elle rit. « Parlons plutôt de cette joie débordante chez mon Lili. Ça, c'est un vrai point fort chez lui. Je l'ai très rarement vu triste et il est de loin l'être le plus enthousiaste et le plus positif que j'ai vu de ma vie. Même quand il était enfant, il était si rare de le voir pleurer. S'il se faisait mal, ce n'était pas si grave. Il en riait même. Et puis, il a toujours su trouver les mots pour nous donner le sourire. C'est une petite douceur qui ne veut que le bonheur des gens, rien de plus. » Vous lui demandez si ce n'est pas un signe de faiblesse quelque part. Elle s'offusque. « Comment ? Grand dieu non ! C'est une force, selon moi. Imaginez-vous un instant vivre en ne voyant que les bonnes choses autour de vous, sans jamais vous soucier, ni même vous laisser déstabiliser par tout ce qui peut-être un minimum mauvais. Je trouve ça fabuleux. ». Vous vous excusez en vous cachant derrière votre tasse de thé le temps d'une gorgée. Elle fait une petite moue, mais ce n'est rien de personnel. En réalité, son mari et elle se sont très souvent questionnés sur les capacités de leur fils à endurer les coups bas de la vie. Et puis, ils ont fini par comprendre que cette positivité était son moyen de défense à lui.
Vous tentez de briser la glace en relançant la conversation sur les relations d'Ilijah. Vous montrez que vous avez bien compris qu'il est très souvent dans sa bulle, bien que sociable. N'avoir aucun mal à discuter avec le peuple était un fait, mais est-ce qu'il a pour autant réussi à se faire des amis et entretenir une relation durable. Vous questionnez alors madame en ce sens, demandant également comment Ilijah se comporte avec ses proches. Madame retrouve le sourire. « Je ne vais pas vous mentir, Ilijah n'a à ce jour qu'une seule amie. Je crois qu'il ne s'attache pas vraiment à ses rencontres. Ou alors on ne s'attache pas à lui ? Quoi qu'il en soit, il ne force jamais personne à rester avec lui. Et il se comporte exactement de la même façon avec un illustre inconnu qu'avec sa meilleure amie. Au fond, il est un peu comme un bon livre ; il vous fait passer un bon moment, vous fait oublier vos petits soucis, jusqu'à ce que vous le reposiez dans la bibliothèque et que vous l'oubliez. Mais il n'en est pas malheureux, puisqu'une autre personne viendra bientôt pour le cueillir. » Elle rit. « Ma métaphore est un peu bancale, je le conçois. Pour résumer, il fait preuve de bienveillance avec toute personne qui partage son temps, tout en se montrant le plus loyal possible. Il ne jouera jamais un jeu avec vous. Il sera toujours lui et vous dira ce qu'il a sur le cœur sans passer par quatre chemins. » Elle ne vous dira pas que Ilijah est aussi très – voir trop – compatissant avec qui que ce soit. Pour elle, ça se comprenait dans ses paroles.
Enfin, vous questionnez madame sur le style vestimentaire d'Ilijah, sur ce qu'elle en pense vraiment. « Il est très bien comme il est. Il est beau. » répond-elle simplement. Et puis, consciente que ces quelques mots ne pouvaient vous suffire, elle reprend. « Sa coupe de cheveux est peut-être un peu particulière à vos yeux, sortant complètement de l'ordinaire. Et bien, Lili aime avoir les cheveux courts. Mais il aime aussi les avoir long. Alors, il a décidé qu'il aurait les deux à la fois. Et ainsi est née cette coupe atypique. Et c'est pareil pour la pointe de ses nattes. Il aime sa couleur naturelle. Mais il aime aussi avoir les cheveux teints. Alors, il a décidé d'avoir les deux. Pourquoi le bleu ? Parce qu'il trouvait que c'était ce qui lui allait le mieux, après divers essaies. Il ne faut pas chercher plus loin que ça. ». Vous lui demandez s'il en est de même pour sa tenue, tout aussi « particulière ». « Hm... Oui et non. Il y a toujours l'idée que s'il aime quelque chose, alors il le fait ou le porte. Mais pour le coup, il y a une histoire derrière ces vêtements là. Une partie appartenait à mon père quand il était plus jeune et qu'il portait souvent durant ses voyages, puisque c'était sa tenue de travail. Elijah a voulu récupérer tout ça et transformer le tout pour se donner un petit air de « héros de fantasy » puisque... » Elle soupire. « Vous savez ; les livres, les histoires, tout ça. ». Elle finit par vous sourire tendrement.
Vous remerciez madame du temps qu'elle vous a accordé. Vous lui demandez si elle souhaite partager une dernière chose avec vous, mais elle vous dit en avoir dit suffisamment. Vous pouvez ainsi passer à son mari, comme elle vous a invité à le faire un peu plus tôt. Vous exprimez alors votre intention, elle vous sourit. Et elle vous demande de rester là le temps qu'elle retourne chercher son mari pour vous. Vous patientez alors, jusqu'à l'arrivée de monsieur quelques minutes plus tard. Il vous salue, puis s’assoit. « C'est à mon tour donc ? Très bien. » Soucieux du détail, il ne peut supporter ces tasses vides devant vous. Il prend celle de sa femme, puis la vôtre après vous avoir demandé si vous en revoulez. Suivant votre refus, il se relève, dépose le tout dans levier non loin de là et puis il se rassoit. Il nettoiera tout ça une fois que vous serez parti.
« Est-ce que ma femme vous a dit qu'elle appelait notre fils « Lili » ? Certain de nos amis, ou même de nos clients, pensent qu'on a une fille, voir une progéniture en route. » Il rit. Puis soupire, l'air satisfait. « Ilijah est un brave garçon. Et je suis très fière de ce qu'il est. Je me fiche de l'avis des autres, tant qu'on ne lui manque pas de respect. » Il croise les bras. Lui n’emploie pas ce surnom n'étant pas aussi démonstratif que sa femme. Même s'il trouve tout ça très mignon, il ne vous l'avouera pas à haute voix. « Si j'ai bien compris, vous voulez en savoir plus sur Ilijah... Et j'imagine que ma femme attend de moi de soulever tout ce qui est moins « glorieux », disons-le ainsi. » Vous confirmez d'un vague geste de la tête. Il rit. « Je ne suis pas aussi dur que je peux laisser paraître, mais elle aime bien avoir la belle image pour elle. Alors je lui cède volontiers. En partie par amour et en partie parce que je n'aime pas avoir toute l'attention sur moi. » Il ferme les yeux un instant, le temps de remettre ses esprits en place. Puis il vous regarde de nouveau. « La première chose qui me vient en tête, c'est que notre fils est très bavard. » Et il insiste un moment sur le « très ». « Et il l'a toujours été. Depuis le jour où il a appris à parler, il ne s'est jamais arrêté. Je me demande même comment il fait pour avoir toujours un petit quelque chose à dire. Alors oui, parfois c'est usant. Mais nous ne souhaitons pas brimer notre enfant. Ma femme se délecte du moindre de ses mots – et là aussi je me demande comment elle réussit un tel exploit – quant à moi, je m'isole quand ça devient trop pesant. » Il esquisse un sourire. « Quand j'y pense, il tient un peu ça de sa mère. Elle aussi est très bavarde. Alors, avec deux bavards sous le même toi, je frôle l'implosion. » Et cette fois il ne contient pas son rire.
« Vous a-t-elle dit qu'il gobait un peu tout ce qu'il entend ? » Vous confirmez. « Bien. Je vais m'attarder sur sa maladresse dans ce cas. Alors attention, je ne parle pas d'habilité. Parce que mon petit bonhomme est très – voir trop – minutieux et ordonné dans ce qu'il entreprend. Je parle bien ici de maladresse de langage. Par là j'entends qu'il n'utilise pas vraiment de gants. C'est une très bonne chose d'être toujours le plus sincère possible et de faire preuve de spontanéité. Seulement, il faut dire qu'il manque un peu de tact. Ce n'est pas tant volontaire chez lui. Je dirais qu'il n'a pas conscience de faire mal. Il parle sans filtre, voilà tout. Et parfois, ça fait des ravages. Avec ma femme, on s'arrange pour réparer les pots cassés, mais quand il va devoir se débrouiller par lui-même... Disons que je m'inquiète un peu des répercutions. » Il se frotte le menton l'air pensif. N'est-il pas beau de voir une famille si soudée ?
« Que puis-je dire d'autre... Ah. Ilijah est sensible. Sensible dans le sens un peu trop émotif, pouvant verser une larme pour une simple feuille qui tombe – bon, j'exagère un peu le trait, mais c'est pour que vous visualisiez au mieux. Et ça marche aussi avec le rire. Un rien l'amuse. On pourrait penser qu'il surjoue ses émotions, grossièrement. Et par extension, cette sensibilité lui apporte une grande compassion dont je suis admiratif. » Vous ne dites rien, écoutant monsieur avec passion. Pourtant, il prend une pause dans son monologue, le temps de trouver de quoi vous raconter. « J'imagine que ma femme vous a parlé de sa curiosité et son amour des histoires ? Peut-être même qu'il vous a demandé la votre ? » Vous répondez par l'affirmatif aux deux questions. Il rit. « Vous avez donc constaté par vous-même que par cet amour du savoir il se montre parfois indiscret. Encore une fois, il ne fait pas exprès – et ça rejoint aussi ce que je disais sur la maladresse. Il faut vous dire qu'il est un peu resté un grand enfant dans sa tête, inconscient des dangers de notre monde. » Il sourit. Ne voyez pas ça comme une critique. Certes, c'est en partie un défaut. Mais monsieur apprécie fortement l'insouciance de son enfant. Il serait même presque jaloux de ce cœur si pur et aurait bien aimé avoir une telle vision du monde quand il était plus jeune.
Vous le remerciez à son tour du temps qu'il vous a accordé. Mais il vous coupe bien vite la parole. « Attendez ! Je ne peux pas vous laisser partir sans avoir soulevé au moins un point positif chez mon fils. Je ne vais tout de même pas laisser tout le bon côté de la chose à ma femme, non mais. » Il prend le temps de réfléchir à quelque chose qui n'est pas si évident, quelque chose dont il est certain que madame ne vous a pas parlé. « Ah ! Est-ce qu'elle vous a parlé de sa patience légendaire et de sa persévérance ? Non ? Parfait ! » Il se racle la gorge. « Et bien voilà, Ilijah ne baisse jamais les bras devant le moindre obstacle. JA-MAIS. Alors oui, ça fait aussi de lui quelqu'un de très obstiné, maiiiiis, voyons le bon côté de la chose : rien ne peut l'arrêter. Rien, ni personne. S'il a quelque chose en tête, un objectif à atteindre, il y parviendra quoi qu'il arrive, qu'importe le temps que ça lui prendra. Et à bien y réfléchir, c'est sans doute ça qui me rend le plus admiratif chez lui. ».
Il reste une troisième personne dont Ilijah vous a parlé et qui a fortement aidé à son développement ; son grand-père. Vivant à quelques pâtés de maisons de la librairie, vous décidez de reporter cette interview au lendemain. Et ce jour-là, vous vous rendez en compagnie de Ilijah chez son papy. Vous les laissez discuter un instant et vous laissez également le garçon expliquer qui vous êtes à son aîné. Et puis, il vous laisse seul avec lui, dans son salon. Ilijah ne voulait rien entendre de ce que sa famille pouvait dire de lui.
Quand vous vous installez à la table, monsieur vous demande de résumer ce que vous savez déjà. En bref, vous relatez ce que maman et papa ont dit la veille. « Eh beh. Vous en savez des choses ! » Il a un rire gras. « Je n'ai plus grand chose à vous apprendre, je ne le crains. » Il s'enfonce dans sa chaise. Vous insistez en évoquant les histoires que Ilijah a pu lui quémander sur son passé. « Aaaah, je vois où vous voulez en venir. » Il se redresse. « Ce petit est un rêveur. Il voit les choses différemment. Vous pensez bien que mes récits ont été un peu édulcorés pour contenter cet esprit gourmand de savoir. J'ai peut-être un peu menti sur pas mal de choses, mais je reste fière d'avoir animé une passion flamboyante chez ce garçon. ».
Vous parlez ensuite de la tenue de Ilijah qui a appartenu à monsieur, selon les dires de sa fille. « C'est ce qu'elle vous a dit ? Et bien, c'est en grande partie vraie. Même s'il y a eu quelques modifications sur cette tenue, comme par exemple le pantalon qui est devenu un short. Et je ne portais pas de corset non plus. Mais j'ai cru comprendre que le gamin avait des problèmes de dos. Enfin. ». Vous lui demandez quel était son métier. Il rit aux éclats. « Vous ne devinerez jamais. Mais essayez donc. ». Vous vous prêtez au jeu, lâchant quelques noms de métier en vous fiant à la carrure actuelle de monsieur. Il rit encore plus fort. « C'est toujours aussi drôle. » Il se reprend. « J'étais acrobate dans un cirque. » Vous semblez surpris. « J'étais beaucoup plus chétif étant plus jeune. Un peu comme le p'tit. Et puis l'âge à fait que. Et la musculation aussi. » Il sourit. Finalement, vous n'avez pas grand chose de plus à apprendre de ce vieil homme.
Sunny, c'est le plus doux des compagnons. Le plus tendre de tous les dragons. Tu l'aimes si fort que tu ne peux imaginer un avenir sans cette petite chose verte à tes côtés. Et pourtant, tu ne l'as pas choisi. Tu es convaincu que c'est le destin qui a voulu vous unir. Et tu le remercies, tant il a bien fait son travail. Parce que Sunny n'est qu'une seconde version de toi. Il n'y a pas un instant où il n'a pas le sourire au bord des lèvres. Ce qui lui donne un petit air stupide. Peut-être que d'autres trouveront ça ridicule et dégradant. Mais toi, tu trouves ça plutôt charmant. Tu n'as qu'une envie quand tu le vois ; le câliner. Et tu ne te prives pas pour le faire en tout temps.
Non, aucun professeur quelconque ne t'a donné Sunny. Tu ne l'as pas non plus capturé dans la nature. Tu n'arrives même pas à concevoir cette possibilité. Pauvre petite bête, comment pourrais-tu vouloir l'enfermer dans une si petite sphère ? Non. Sunny, il te vient de ton grand-père. C'était un grand aventurier dans l'âme et il en connaît un rayon sur les pokémons. Ça fait bien longtemps maintenant qu'il ne voyage plus, mais tu aimes toujours autant entendre ses histoires. Mais bref. Un jour, il t'a présenté ce petit Fantyrm. Il disait ne pas pouvoir s'occuper de cette jeune recrue trouvée lors de son ultime voyage. Alors, il te l'a confié. Et depuis, vous êtes inséparable. Tu avais très exactement huit ans
Non, aucun professeur quelconque ne t'a donné Sunny. Tu ne l'as pas non plus capturé dans la nature. Tu n'arrives même pas à concevoir cette possibilité. Pauvre petite bête, comment pourrais-tu vouloir l'enfermer dans une si petite sphère ? Non. Sunny, il te vient de ton grand-père. C'était un grand aventurier dans l'âme et il en connaît un rayon sur les pokémons. Ça fait bien longtemps maintenant qu'il ne voyage plus, mais tu aimes toujours autant entendre ses histoires. Mais bref. Un jour, il t'a présenté ce petit Fantyrm. Il disait ne pas pouvoir s'occuper de cette jeune recrue trouvée lors de son ultime voyage. Alors, il te l'a confié. Et depuis, vous êtes inséparable. Tu avais très exactement huit ans
Sunny
Fantyrm
Mâle
Corps Sain
Cesser d'écouter l'histoire des autres pour écrire la tienne ? En voilà un drôle d'exercice. Mais puisqu'il peut se montrer intéressant et fort divertissant, tu veux bien t'essayer à ce jeu. Évidemment, ton récit sera bien court. Car dans ta petite vie, tu n'as pas accompli grand chose. Mais tu te dis qu'il y a tout de même du bon de laisser une place à ses propres mots et simplement se délecter de ses doux souvenirs.
Tu es né un vingt-quatre décembre, en début de soirée, il y a de ça dix-neuf années. Tu en as évidemment aucun souvenir et tu ne pourras prétendre le contraire. Tu ne crois même pas que ce soit possible d'ailleurs. Mais que ta mère t'ait parlé de tout cela avait bien plus de sens. Ce qui est bel et bien le cas. C'est elle – mais aussi un peu ton père – qui t'a parlé de ce bout de ton passé. Ce morceau de ton histoire que tu ne peux connaître par toi-même. Et c'est grâce à eux justement que tu as découvert que tu as prononcé ton premier mot vers tes un an, que ce mot était « joli » et que jamais plus tu n'as cessé de t'exprimer. Selon leurs dires, tu ne faisais que répéter « joli », à défaut de connaître d'autres mots. Et puis tu as commencé à baragouiner des choses, jusqu'à réussir à former des mots et construire des phrases. « Ce fut le début de la fin » dirait ton père si c'était lui qui écrivait cette histoire.
Cette anecdote n'a pas plus d'importance qu'une autre à cette période là de ta vie, puisque tout humain commence sa vie approximativement ainsi. Seulement, sans tes parents pour te souffler ces « légendes », tu serais tout autant dans l'ignorance que vous à l'instant présent. Ce que tu trouves particulièrement triste.
Si on se concentre un peu plus sur ce que tu sais de toi, tu commenceras par dire que ton plus lointain souvenir remonte à tes cinq ans environ, lorsque tu écoutais ces livres que te lisait ta mère ou ton père avant de t'endormir. C'est à cette période là de ta vie que tu as pris conscience de ce qu'était « l'existence » – avec de gros guillemets. C'est aussi là que tu t'es dit que la lecture était quelque chose d'incroyable et que toi aussi tu aimerais connaître ce pouvoir, de décoder par toi-même ce dialecte étrange qui renferme un fabuleux récit. Mais tu te savais trop jeune. Il te fallait être patient. Car un jour, tu allais réussir. Tu allais comprendre. Et ce jour-là, tu deviendras grand.
Sauf que tu n'es pas devenu si grand – aussi bien mentalement que physiquement. Lire est à la portée de tous si on y met un peu de bonne volonté. Mais surtout, un livre n'a rien de magique. Il n'est que le reflet de la réalité, une retranscription d'un moment révolu se déroulant bien souvent dans ton monde à toi. Évidemment, tu as mis beaucoup de temps à comprendre que tout ne pouvait pas être véridique en tout point. Et il t'arrive encore aujourd'hui de te laisser porter par ton imagination et ton amour des grandes histoires. Mais même si tu finis par déceler le vrai du faux à un moment ou un autre, tu continues à penser que chaque histoire – que tu l'entendes ou que tu la lises – à sa part de vérité. Même les romans fantastiques. Tu sais, au fond de toi, que les mots caches de merveilleux trésors. Des trésors qui renferment le secret de l'âme. Car chaque histoire transporte avec elle une part de son auteur.
Un jour, ton maître d'école a demandé à ta classe ce que chacun souhaitait faire dans la vie. Tu avais huit ans. C'était également l'année où tu as reçu ton fidèle compagnon ; Sunny. Mais là n'est pas le sujet. Ce fameux jour, tu as avoué au monde que ton métier de rêve était de découvrir les secrets du monde, un peu comme un chasseur de trésors. Tes camarades ont ri, bien évidemment. Personne ne cherchait à te comprendre à cette époque. Tu n'étais que le petit gars bizarre qui voulait faire de son monde un livre. Tu n'attendais rien des autres également. Tout ce que tu souhaitais finalement, c'était que chaque humain que tu croisais partage avec toi ce qu'il renfermait. Et par humain, tu entendais les adultes. Il n'y avait rien d'intéressant à savoir sur les enfants de ton âge.
Cette année là donc, tu as reçu Sunny de ton papy. Sunny n'est pas un dragon comme les autres. Il est doux. Il aime rire. Il te comprend. Tu as découvert à travers lui ce qu'est un pokémon, mais aussi que le monde regorge d'espèces en tout genre, toutes très différentes de lui. Il a été ta première vraie découverte, celle qui te permettait de croire en ton métier de rêve.
Un an plus tard, une nouvelle élève a fait son entrée dans ton école, se retrouvant par la même occasion dans ta classe. Cette fille, c'est ta seule et unique amie ; Soojin. Elle avait fait l'exploit d'être encore plus bizarre que toi en disant ouvertement le jour de sa présentation qu'elle pouvait voir l'âme de chacun et que ce qu'elle voyait n'était pas très beau. Dès lors, tout le monde l'a évité. Tout le monde, sauf toi. Parce que tu la trouvais fascinante. Et puis, tu t'étais dit qu'elle te serait d'une aide cruciale pour découvrir des choses que même les livres ne pouvaient transmettre – ce qui a été le cas. Par la suite, tu as aussi découvert qu'elle avait un rapport tout particulier avec la mort. Mais tu n'entreras pas plus dans les détails ici. Tu ne peux te permettre d'écrire son histoire si complexe. Et puis, c'est de ton histoire qu'il est question ici.
Jusqu'à la fin de ta scolarité, ta vie a été assez monotone. Tu consacrais ton temps à tes études, mais aussi à tes recherches, à tes lectures, à ta quête de savoir – toujours aidé de ta fidèle amie. À l'arrivée de tes dix-huit ans, tu n'es pas parti dans les grandes villes de la région comme le reste de tes camarades pour poursuivre de grandes études. Tu as préféré rester là, à Sunyra, auprès de ta famille. Car ton métier de rêve finalement se trouvait sous ton nez ; avec tes parents, dans leur librairie.
L'histoire pourrait se conclure là. Mais le mois dernier, une nouvelle page s'est ouverte. Elle est encore vierge et attend d'être remplie. Tu ne sais malheureusement pas ce qui va s'y inscrire. Tout ce que tu peux affirmer dans ce nouveau chapitre, c'est la volonté de tes parents. Celle de te faire découvrir le monde pour de vrai, t'offrant une année sabbatique pour faire le tour de Lumiris et sortir de ta zone de confort qu'est Sunyra. C'était une opportunité que tu ne pouvais pas refuser. En procédant de la sorte, tu rencontreras tout un tas de personnes aux histoires folles et variées. Et puis, Soojin allait t'accompagner dans ce voyage, également poussée par ses propres parents.
Ainsi, ton histoire ne faisait que commencer.
Tu es né un vingt-quatre décembre, en début de soirée, il y a de ça dix-neuf années. Tu en as évidemment aucun souvenir et tu ne pourras prétendre le contraire. Tu ne crois même pas que ce soit possible d'ailleurs. Mais que ta mère t'ait parlé de tout cela avait bien plus de sens. Ce qui est bel et bien le cas. C'est elle – mais aussi un peu ton père – qui t'a parlé de ce bout de ton passé. Ce morceau de ton histoire que tu ne peux connaître par toi-même. Et c'est grâce à eux justement que tu as découvert que tu as prononcé ton premier mot vers tes un an, que ce mot était « joli » et que jamais plus tu n'as cessé de t'exprimer. Selon leurs dires, tu ne faisais que répéter « joli », à défaut de connaître d'autres mots. Et puis tu as commencé à baragouiner des choses, jusqu'à réussir à former des mots et construire des phrases. « Ce fut le début de la fin » dirait ton père si c'était lui qui écrivait cette histoire.
Cette anecdote n'a pas plus d'importance qu'une autre à cette période là de ta vie, puisque tout humain commence sa vie approximativement ainsi. Seulement, sans tes parents pour te souffler ces « légendes », tu serais tout autant dans l'ignorance que vous à l'instant présent. Ce que tu trouves particulièrement triste.
Si on se concentre un peu plus sur ce que tu sais de toi, tu commenceras par dire que ton plus lointain souvenir remonte à tes cinq ans environ, lorsque tu écoutais ces livres que te lisait ta mère ou ton père avant de t'endormir. C'est à cette période là de ta vie que tu as pris conscience de ce qu'était « l'existence » – avec de gros guillemets. C'est aussi là que tu t'es dit que la lecture était quelque chose d'incroyable et que toi aussi tu aimerais connaître ce pouvoir, de décoder par toi-même ce dialecte étrange qui renferme un fabuleux récit. Mais tu te savais trop jeune. Il te fallait être patient. Car un jour, tu allais réussir. Tu allais comprendre. Et ce jour-là, tu deviendras grand.
Sauf que tu n'es pas devenu si grand – aussi bien mentalement que physiquement. Lire est à la portée de tous si on y met un peu de bonne volonté. Mais surtout, un livre n'a rien de magique. Il n'est que le reflet de la réalité, une retranscription d'un moment révolu se déroulant bien souvent dans ton monde à toi. Évidemment, tu as mis beaucoup de temps à comprendre que tout ne pouvait pas être véridique en tout point. Et il t'arrive encore aujourd'hui de te laisser porter par ton imagination et ton amour des grandes histoires. Mais même si tu finis par déceler le vrai du faux à un moment ou un autre, tu continues à penser que chaque histoire – que tu l'entendes ou que tu la lises – à sa part de vérité. Même les romans fantastiques. Tu sais, au fond de toi, que les mots caches de merveilleux trésors. Des trésors qui renferment le secret de l'âme. Car chaque histoire transporte avec elle une part de son auteur.
Un jour, ton maître d'école a demandé à ta classe ce que chacun souhaitait faire dans la vie. Tu avais huit ans. C'était également l'année où tu as reçu ton fidèle compagnon ; Sunny. Mais là n'est pas le sujet. Ce fameux jour, tu as avoué au monde que ton métier de rêve était de découvrir les secrets du monde, un peu comme un chasseur de trésors. Tes camarades ont ri, bien évidemment. Personne ne cherchait à te comprendre à cette époque. Tu n'étais que le petit gars bizarre qui voulait faire de son monde un livre. Tu n'attendais rien des autres également. Tout ce que tu souhaitais finalement, c'était que chaque humain que tu croisais partage avec toi ce qu'il renfermait. Et par humain, tu entendais les adultes. Il n'y avait rien d'intéressant à savoir sur les enfants de ton âge.
Cette année là donc, tu as reçu Sunny de ton papy. Sunny n'est pas un dragon comme les autres. Il est doux. Il aime rire. Il te comprend. Tu as découvert à travers lui ce qu'est un pokémon, mais aussi que le monde regorge d'espèces en tout genre, toutes très différentes de lui. Il a été ta première vraie découverte, celle qui te permettait de croire en ton métier de rêve.
Un an plus tard, une nouvelle élève a fait son entrée dans ton école, se retrouvant par la même occasion dans ta classe. Cette fille, c'est ta seule et unique amie ; Soojin. Elle avait fait l'exploit d'être encore plus bizarre que toi en disant ouvertement le jour de sa présentation qu'elle pouvait voir l'âme de chacun et que ce qu'elle voyait n'était pas très beau. Dès lors, tout le monde l'a évité. Tout le monde, sauf toi. Parce que tu la trouvais fascinante. Et puis, tu t'étais dit qu'elle te serait d'une aide cruciale pour découvrir des choses que même les livres ne pouvaient transmettre – ce qui a été le cas. Par la suite, tu as aussi découvert qu'elle avait un rapport tout particulier avec la mort. Mais tu n'entreras pas plus dans les détails ici. Tu ne peux te permettre d'écrire son histoire si complexe. Et puis, c'est de ton histoire qu'il est question ici.
Jusqu'à la fin de ta scolarité, ta vie a été assez monotone. Tu consacrais ton temps à tes études, mais aussi à tes recherches, à tes lectures, à ta quête de savoir – toujours aidé de ta fidèle amie. À l'arrivée de tes dix-huit ans, tu n'es pas parti dans les grandes villes de la région comme le reste de tes camarades pour poursuivre de grandes études. Tu as préféré rester là, à Sunyra, auprès de ta famille. Car ton métier de rêve finalement se trouvait sous ton nez ; avec tes parents, dans leur librairie.
L'histoire pourrait se conclure là. Mais le mois dernier, une nouvelle page s'est ouverte. Elle est encore vierge et attend d'être remplie. Tu ne sais malheureusement pas ce qui va s'y inscrire. Tout ce que tu peux affirmer dans ce nouveau chapitre, c'est la volonté de tes parents. Celle de te faire découvrir le monde pour de vrai, t'offrant une année sabbatique pour faire le tour de Lumiris et sortir de ta zone de confort qu'est Sunyra. C'était une opportunité que tu ne pouvais pas refuser. En procédant de la sorte, tu rencontreras tout un tas de personnes aux histoires folles et variées. Et puis, Soojin allait t'accompagner dans ce voyage, également poussée par ses propres parents.
Ainsi, ton histoire ne faisait que commencer.
Pourquoi les Éclipses ?
Ilijah voit les choses en grand.
Il est curieux. Il aime lire. Il aime apprendre. Pour lui, la connaissance est sans fin et il sait qu'il n'aura pas assez de temps dans sa petite vie pour apprendre tout ce que ce monde laisse à sa disposition. Pourtant, il ne baisse pas les bras. Il compte bien découvrir autant de choses que possible, en commençant par le monde lui-même.
En ce sens, sa vision de la vie rejoint celle de ce groupe.et pourtant j'aime pas le violet, qu'est ce qu'il me fait pas faire là /pan
Il est curieux. Il aime lire. Il aime apprendre. Pour lui, la connaissance est sans fin et il sait qu'il n'aura pas assez de temps dans sa petite vie pour apprendre tout ce que ce monde laisse à sa disposition. Pourtant, il ne baisse pas les bras. Il compte bien découvrir autant de choses que possible, en commençant par le monde lui-même.
En ce sens, sa vision de la vie rejoint celle de ce groupe.
Pseudo(s): Elmostache
Âge: Elmo ans
Localisation: Elmoland (Paris)
Pronom(s): Elmo (elle)
Âge: Elmo ans
Localisation: Elmoland (Paris)
Pronom(s): Elmo (elle)
Comment nous as-tu trouvé ? // ça remonte à 2019 (outch). J'ai trouvé Dusk via un partenariat. J'ai voulu tenter l'expérience. Pis mon job (l'ancien, happé par le covid LOL) m'a mangé toute crue. Du coup je n'ai même pas dépassé la présentation (shame on me). MAIS, ne me jetez pas trop de pierres. Je ne suis pas restée, mais j'ai laissé derrière moi une merveilleuse personne qui est maintenant admin ici (bravo bb)
Ton Pokémon préféré ? // Elmo (comment ça "non" ?) (pour de vrai c'est Poussifeu )
As-tu un parrain ? // J'vais me débrouiller. Pis au pire j'irais harceler cette fameuse personne que j'ai envoyé en éclairage y'a deux ans bientôt
Qu'attends-tu de Dusk Lumiris ? // une place pour ce smiley > /roule
Plus sérieusement, je n'attends rien à part passer du bon moment avec Top1 et de nouvelles personnes
Un dernier mot ? // Cette fois-ci c'est la bonne, j'vous jure. Autrement, mangez moi
Ton Pokémon préféré ? // Elmo (comment ça "non" ?) (pour de vrai c'est Poussifeu )
As-tu un parrain ? // J'vais me débrouiller. Pis au pire j'irais harceler cette fameuse personne que j'ai envoyé en éclairage y'a deux ans bientôt
Qu'attends-tu de Dusk Lumiris ? // une place pour ce smiley > /roule
Plus sérieusement, je n'attends rien à part passer du bon moment avec Top1 et de nouvelles personnes
Un dernier mot ? // Cette fois-ci c'est la bonne, j'vous jure. Autrement, mangez moi