L'entretien c'était bien passé, mais il restait encore à avoir le permis. Curieusement, conduire une camionnette et un bateau, ce n'est pas si différent... Là où ça n'a rien à voir : c'est qu'on est seul sur l'eau ! Si j'étais seul sur la route, j'aurais déjà mon permis... Songe-ai-je sur mon bateau. À défaut de pouvoir dormir chez des amis, mon navire me fait office de maison. Faute de contact, on fait comme on peut. Bien sûr : c'est loin de me déranger. Quelle merveilleuse opportunité de découvrir les horizons ! Hela, la petite Météno, essaie d'attirer mon attention :

-Météno ! Téno !

Fait-elle en tournoyant de l'autre côté de la vitre du cockpit. Je remarque donc ce qu'il se cache derrière l'étoile jaune.

- Bien joué ! Je ne l'avais pas remarqué.

Je ne sais pas si elle m'a entendu, mais ma petite étoile semblait ravie en me voyant changer de cape en direction de l'île qu'elle avait repérée. Je mordis à pleine dent dans une baie Oran avant de rejoindre Héla à la proue du bateau. Manger des fruits est un luxe que je me permets peu. Ils se conservent très mal. Sur mon bateau, je ne mange que des choses impérissables, comme des conserve ou bien des pâtes. En ouvrant la porte du cockpit, le vent vient fouetter mon visage de la même façon qu'il vient attaquer l'eau, tout autour de nous. Dans ces moments, je me sens comme un élément du décore, serein. Comme si tout ne formait qu'un. Je reste donc avec mon Pokémon pendant un long moment, sans rien dire. Jusqu'à que notre destination soit trop proche et que je dois retourner dans ma cabine pour manœuvrer l'accostage. Nous sommes accueillit par un banc de Gobou nageant non loin qui plonge en voyant arriver le grand vaisseau nautique. Le Salaŭror accosté, nous entreprenons donc de descendre pour découvrir ces lieux.

- Des baies ! Pleins de bais !

Je m'empresse vers elles avec envie, je ne connais même pas le nom de toutes ! Mais visiblement, ce petit coin de paradis n'était pas connue que de moi.

- Je crois que nous ne sommes pas seuls.

Chuchote-ai-je à Hela. Nous nous rapprochons donc de la silhouette avec curiosité, sans savoir s'il nous avait remarqué avant qu'on le remarque.

- Salut, moi c'est Natanoé !

Ai-je énoncé à haute voix en m'approchant de l'étranger. On ne va quand même pas rester sur la même île sans se dire un mot !