Il était temps de visiter davantage. Lumiris était intéressante, très intéressante puisque son biotope était très diversifié, si bien que chaque nouvelle rencontre était une observation intense et riche en commentaires. Seulement Lavenza avait décidé cette fois-ci de capturer un pokémon qui sera nouveau pour elle car rien de mieux qu’un pokémon local pour se protéger de la faune locale. Elle avait placé sa confiance chez sa nouvelle amie : la petite Crémy d’améthyste. Cependant ce pokémon était loin d’être très offensif et ne pourrait pas la protéger aussi bien que son Minisange ou tout autre pokémon. Elle décida donc de partir à l’aventure, vêtue de sa tenue habituelle d’exploratrice, et n’eut pas d’éléments déterminants quant à sa destination. Où aller ? Pour quoi faire ? étaient des questions inutiles puisque peu importe où elle allait, elle plongerait dans un puits de connaissances incommensurable. A tâtons et en suivant son cœur, elle atterrit dans les chantiers abandonnés dont les vestiges figés dans le temps avaient tant de choses à raconter. Des grosses machines capables de détruire la glace à l’aide d’une énorme pointe métallique étaient postées là, tanguant dans le vide et manquant de tomber dans une gigantesque décharge.
C’est le lieu qu’il me faut pour en découvrir plus.
Elle chercha des notes, des plans, des comptes-rendus car c’étaient de précieuses preuves du passé qui permettaient de comprendre pourquoi cet endroit était ainsi. Si elle avait confiance en ses yeux, elle avait surtout l’expérience suffisante pour savoir que ce qui était écrit restait indubitablement vrai, contrairement à ce qui pouvait être raconté. Ses pieds foulaient la terre sèche qui, l’on pourrait croire, n’avait jamais connu la froideur de l’hiver. Et pourtant la jeune Lavenza pouvait voir ce gros symbole de flocon de neige sur la machine aperçue depuis tout à l’heure. Elle caressa doucement la carcasse métallique usée par les intempéries et monta sur le siège conducteur malgré la menaçante pesanteur pouvant la faire tomber dans le vide. Des bruissements métalliques, vibrations stridentes qui annoncaient un obscur présage, firent grandir les pupilles de la jeune femme qui sauta de la machine afin de ne pas mourir dans cette conserve funéraire.
Oupsi. Bon, cherchons quelque part d’autre…
Elle put lire le nom de différentes entreprises qui avaient leurs locaux aux alentours. Vraisemblablement il y avait tous types d’usines de construction mais le projet n’a pas du aboutir. C’est bête, il y a l’air d’avoir tant d’investissement quand on voit tous ces bâtiments et ces débris qui traînent ça et là. Peut-être je devrais investiguer dans un de ces bâtiments. Elle essuya de ses habits la poussière du sol qui avait amorti douloureusement sa chute puis se dirigea vers l’un de ces hangars abandonnés.