Dusk Lumiris

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Et si Maelle caressait quelque certitude, c’était celle-ci ; le strict minimum ne serait jamais un accomplissement.
Elle ne pouvait pas s’en contenter, en accepter la triste médiocrité.
Elle ne pouvait pas regarder Lumiris d’un œil nouveau – ou, plus justement, d’un œil ancien – si elle ne franchissait pas les barrières de la langue, si elle ne s’évertuait pas à devenir un peu plus dans un monde trop souvent pas assez.

Maelle n’était pas compliquée.
Elle aimait Lumiris, les récits de sa terre natale et sa richesse inconcevable.
Elle ne voulait plus de ces insondables voiles de mystères, des ombres qui recouvraient les cendres d’un passé que l’on ne cessait d’étouffer. Mais pour comprendre et saisir les enjeux réels qui déchiraient l’archipel, elle devait revenir aux sources.
Comprendre d’elle-même les inscriptions qui recouvraient les murs de la crique, ne pas se laisser leurrer par quelque traduction qu’elle ne pouvait confirmer.
Maelle voulait savoir et connaître, elle ne se contenterait pas d’une information dont l’impartialité – l’opinion teinté de l’humanité – ne pouvait être certifiée.

Et c’était la raison pour laquelle elle avait décidé de prendre le tauros par les cornes, d’aller au-devant des obstacles qui lui barraient la route.

Après une recherche internet infructueuse, elle s’était finalement rabattue sur sa dernière option; une reconnaissance de terrain.
Oh, Maelle n’était pas naïve.
Elle savait qu’on ne trouvait pas un professeur de Lumirien Ancien comme on trouvait une baguette de pain. Elle savait que ce serait plus compliqué, plus laborieux d’arriver à ses fins… Mais si elle n’attaquait jamais le problème, si elle n’affrontait jamais les portes closes, elle n’y parviendrait pas.
Et ceux qui connaissaient la Dassylva savaient à quel point sa détermination frôlait parfois les tristes limites de ceux que l’on qualifiait de bornés.
– Pour le meilleur et pour le pire. –

Habillée d’un simple manteau et d’une écharpe dissimulant la partie inférieure de son visage, la belle prend une grande inspiration. Doucement, ses yeux balaient les paysages recouverts de neige et le froid mordant d’un mois de juin sacrifié à l’hiver éternel.
Maelle était de ceux et celles qui détestaient autant le froid que la chaleur, qui ne trouvait bonheur que dans la douceur des mois de printemps trop rapidement étouffés.
Malgré tout, elle ne se plaint pas.
Zuko sur les talons, elle tente d’ignorer l’appel au secours des quelques bouts de peau que le vent agresse sans ménagement.
Elle tente d’agir normalement, de ne pas trahir le froid qui la transit. Elle rêve d’un café, d’un endroit dans lequel se terrer jusqu’à la fin des temps.

Comme souvent, ses pensées vont trop loin ; franchissent les frontières imposées par ses ambitions.

Secouant la tête, elle prend une grande inspiration. Elle était venue ici de son propre chef, elle n’avait pas le droit de se plaindre pour un peu de froid et de vent. Ça ne faisait aucun sens.
Peut-être qu’en trouvant la mairie ou un office du tourisme, ils pourront nous référer à une institution ou un professeur privé.
Encore faut-il les trouver.
Et, malheureusement, le bout de ses doigts gelés rendaient la navigation bien pénible sur l’écran récalcitrant de son portable.
(c) TakeItEzy
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Puiser à la sourceMaelle & Max
La neige recouvrait tout. Max ne se lassait jamais de ce paysage hivernal, c'était chez lui. Le froid était son élément, son royaume. Il marchait d'un pas sûr dans la neige, sans craindre de glisser ou de tomber. Son père, près de lui, avait la même démarche, celle des gens du Nord, des natifs. Vêtu d'un simple manteau grand ouvert sur une chemise, le vent glacé embrassait les parcelles de peau nue du ranger. Cela ne le dérangeait pas, au contraire, le froid l'avait endurci ces trente-neuf dernières années.

Richard était venu le voir. Ils passaient régulièrement du temps ensemble depuis que Max était revenu vers lui, depuis qu'il avait divorcé de cette intruse qui s'était immiscée entre eux. Auprès de son fils, le vieil homme se sentait revivre et ils avaient encore tant de chose à rattraper.

Les deux Kaiser marchaient l'un à côté de l'autre, savourant cette promenade en silence. Aucun ne parlait pour ne rien dire. Ils n'avaient pas besoin d'être des moulins à parole pour communiquer, un regard ou une main dans le dos suffisait et parfois un sujet de conversation venait se mettre sur le tapis. Entre eux c'était naturel, jamais forcé, ils laissaient les choses se faire.

Un peu plus loin, une petite demoiselle avançait dans leur direction. Au début Max n'y fit pas attention mais plus elle se rapprochait, moins elle ne regardait où elle mettait les pieds. Les yeux rivés sur son téléphone, elle devait sûrement écrire bon nombre de textos stupides. Plus que quelques pas... et le ranger n'était pas de ces gens à faire un pas de côté, Richard non plus.

« Hé Blondie ! Lève les yeux et regarde où tu vas. » Interpella-t-il au dernier moment.

Sa voix sembla provenir des profondeurs de la terre tant elle était grave. Son ton, quant à lui, se montra plutôt réprobateur. De toute sa hauteur il regarda la jeune fille, son éternel air peu aimable sur le visage.

« Les jeunes d'aujourd'hui ne savent même plus décrocher de leur bazar électronique. On en fait des Ramoloss ! » Râla le vieux Kaiser à côté.
« Ça s'appelle des portables P'pa. »
« Me prends pas pour un con, je sais ! »


Le lumirien ancien, leur langue maternelle avait franchi leurs lèvres sans le moindre complexe. Ils se foutaient pas mal d'être compris ou non par les autres. De plus Richard ne s'était jamais -excepté de rare fois- abaissé à parler la langue commune. Il la comprenait, savait la parler mais ne l'utilisait pas. Depuis qu'il était enfant, Max savait qu'il n'avait pas intérêt à répondre à son père dans la langue des "envahisseurs".


Kro est dans sa pokéball.
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Maelle n’avait pas l’habitude des étourderies.
Ses pas la guidaient rarement plus que ne le faisait sa conscience… Mais dans un dédale de rues inconnues et désorganisées, l’instinct l’emportait.
Le regard rivé sur l’écran de son téléphone, l’adolescente tente de rétablir l’ordre censé régir à la fois ses pensées et la carte interactive de Windoria. Elle a pourtant l’habitude de se repérer grâce à cet étrange curseur pointé… Après tout; qui – en 2021 – peut toujours se plaindre d’y être totalement étranger?
Non, le problème ne vient pas tant de sa compréhension de l’application que de la complexité des lieux : Windoria est un enfer gelé dont la récente reconstruction n’aide pas à la traversée. Maelle ne comprend pas la structure de la ville, ignore pourquoi la map refuse de lui indiquer l’offce du tourisme le plus près et – ARGH.

D’un naturel calme, la blondinette referme sa poigne ravageuse sur l’objet technologique et… Relève le regard tout juste à temps pour admirer la stature musclée et imposante du colosse dans lequel elle s’apprête à foncer.
Oubliant tous ses problèmes d’orientation, elle admire le duo d’un œil paniqué puis se tasse in extremis pour ne pas nuire à leur progression sur la terre gelée… Euh, je – Par..., bredouille-t-elle d’une voix étouffée.
Maelle n’aime pas se sentir hors contrôle.
Elle n’aime pas être un boulet, donner source aux clichés sur les blondinettes.
Elle déteste se sentir indésirable et insupportable. Il en a toujours été.

La Dassylva avait toujours limité les interactions sociales. Pas parce qu’elle était incapable de la moindre conversation, pas parce qu’elle dépréciait l’importance d’être bien entouré ou parce qu’elle avait l’humanité en horreur, mais parce qu’elle la sécurité d’un livre dépourvu d’imprévisibilité lui était bien plus douce que certaines émotions inattendues.
Cette situation, dans toute sa spontanéité, n’était qu’un énième trait sur le tableau chaotique de ce que Maelle ne pouvait pas contrôler.
Sur ce que les gens pensaient sans qu’elle puisse en changer.

Heureusement, sa stupéfaction est de courte durée.
Une oreille tendue vers le duo d’hommes, Maelle sent son esprit vriller lorsqu’elle réalise qu’elle ne comprend rien à leur échange, au dialecte qu’ils ont choisi d’adopter.
La panique qui traversait alors son regard azuré s’efface au profit d’une indicible fascination et excitation. Redressant fièrement la tête vers le eux, la jeune fille sent la peur l’abandonner.
Leur carrure ne l’effraie plus; leur air menaçant non plus.
Maelle n’a d’intérêt que pour l’objet de ses ambitions, que pour le rendu potentiel de cette rencontre fortuite. Je suis vraiment désolée d’avoir été aussi distraite... Elle aurait dû vérifier la présence d’obstacles sur une route déjà semée d’embûches. Elle ne l’avait pas fait.
Faute avouée à moitié pardonnée. Non? J’étais en quête d’un centre touristique, mais je suis un peu clueless devant la complexité de la ville. Admet-elle d’une voix ennuyée.
À ses pieds, Zuko garde un œil sur les deux colosses. Si Maelle a oublié qu’elle n’était pas bien grande, lui, n’est pas étranger au risque que de tels hommes peuvent représenter.
Par hasard, vous ne sauriez pas où se situe? On ne sait jamais...
Elle ne perdait rien à demander.
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Puiser à la sourceMaelle & Max
Les Kaiser n'étaient pas avenants, ni abordables. Ils étaient durs et froids comme la neige recouvrant la ville. L'hiver se reflétait au fond de leur regard, davantage encore dans celui de Richard. Ses opinions bien tranchées avaient tout gelé chez lui.

Les yeux de Max glissèrent de son père à la jeune fille. Il s'attendait à ce qu'elle trace sa route, comme n'importe quel autre passant l'aurait fait. Mais elle était toujours là, le regard brillant d'un intérêt soudain que le ranger ne comprenait pas.

Il leva un sourcil alors qu'elle s'adressait finalement à son père et lui. Sa voix était portée par un courage que Max n'eut pas de mal à distinguer. 

« Y a un centre touristique dans ce bled ? » S'interrogea le vieil homme.
« Ouais. »

Il leva les épaules en direction de son père puis il daigna enfin adresser un mot à la jeune demoiselle.

« Il y a bien un office mais pas dans ce quartier. Mais genre pas du tout, t'es à l'opposé. »
« Elle a pas l'air très débrouillarde cette gamine. Je te l'ai dit, les jeunes, maintenant ce sont de vrais assistés. »
« P'pa... » Lâcha-t-il d'un ton légèrement agacé par les remarques de Richard. Oubliait-il qu'il avait un petit-fils qui lui aussi passerait par la case "jeune" ? « T'es pas du coin toi, hein ? » Reprit-il ensuite en regardant la blondinette.

Contrairement au vieil homme, parfois une brève lueur de printemps venait éclaircir le regard du colosse. C'était toute la différence entre eux.

« Evidemment, regarde-la. C'est une sudiste, ma main à couper que c'est une fille du Sud. »
« Y a rien à voir à Windoria. »

Excepté quelques structures camouflant la misère qui régnait dans la ville. Tout avait été reconstruit à neuf mais pour ceux qui avaient tout perdu rebâtir une vie complète n'était pas aussi simple.

« Rentre chez toi Blondie. »


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w/ Max Kaiser Temps : Clément Moment : Jour
L’archiviste avait toujours été de ceux qui se sentaient dans l’obligation d’insister au mauvais moment, auprès des mauvaises personnes.
Une partie d’elle ressentait l’agacement dans les voix même si les mots ne correspondaient pas forcément – enfin, dans la mesure où elle ne parlait absolument pas le lumirien ancien… – mais il lui était impossible de concevoir la sage possibilité de lâcher prise.
Elle ne voulait… Non, ne pouvait pas.
Elle était partie de Kishika sans le moindre repère et certitude, avec un simple « rêve » dans ses bagages… Et maintenant qu’elle caressait la possibilité de le réaliser, elle devrait simplement… abandonner? Abandonner et reconnaître que ce duo au regard glacial ne possédait sans doute pas ce qu’elle était venue chercher?

La bonne blague.

Il y a bien un office mais pas dans ce quartier. Mais genre pas du tout, t'es à l'opposé.
Oh… Dire qu’elle avait eu l’audace de s’imaginer tout près, de croire qu’on lui donnerait deux-trois indications et que ce serait tout bon.
Doucement, en masquant sa déception, Maelle baisse une dernière fois son regard vers l’écran de son portable. La carte, dont l’état demeure pourtant inchangé, ne lui avait jamais semblé si mystérieuse, impénétrable. Découragée, un soupir vient s’écraser à la frontière de ses lèvres pincées.
Peut-être que si elle partait maintenant, qu’elle pressait un peu le pas…
Mais, en faisant cela, elle perdrait forcément contact avec les deux hommes et… Était-ce le genre de pari qu’elle était en droit d’accepter?
Non, en effet… Je suis originaire de Kishika., souffle-t-elle en rangeant l’engin dans la poche de son manteau.
Son choix était déjà fait… Et si jamais elle s’était trompée, alors elle n’aurait qu’à revenir une autre journée puis à répéter l’exploit jusqu’à célébrer une réussite inespérée.
Pour tout vous dire, c’est la première fois que je mets les pieds à Windoria… Après l’attaque, en 2018, mes parents ont refusé que je m’en approche.
Les pokémons géants avaient rayé la ville de la carte… Mais c’était du passé – n’est-ce pas ?
À cette époque, Maelle avait tout fait pour convaincre ses parents de se rendre sur place, pour les aider à en comprendre la nécessité, mais c’était peine perdue. Personne n’accepterait que son adolescente de seize ans aille fouiller les ruines d’une ville anéantie. Et si, après tout, le danger y régnait encore?

Aux yeux de la majorité de population, c’était une entreprise dangereuse.

Même si le passé de la ville appartenait désormais à l’histoire, Maelle supposait que, dans un sens, personne n’avait jamais cessé d’y penser…
Était-ce vraiment possible pour la Team Mistral d’accepter que ce qu’ils avaient déployé tant d’efforts à détruire puisse être simplement reconstruit? Oublié?

J’apprécie sincèrement que vous essayiez de me faire sauver du temps et que vous tentiez de m’éviter une déception inévitable…, elle ne rentrerait pas chez elle. Pour Maelle, ce n’était même pas une possibilité.
Tant que la nuit ne serait pas tombée, elle errerait entre ses rues; n’abandonnerait pas sa quête. Mais je ne suis pas venue jouer les touristes ou découvrir les attraits de la ville. Les jardins, monuments et jolis panoramas ne m’intéressent pas…, confie-t-elle.
Elle ne voulait pas qu’on se méprenne sur ses intentions, qu’on se permette de l’imaginer mignonne voire un peu… conne.
En réalité, je cherche quelqu’un capable de m’enseigner le lumirien ancien…, d’un œil averti, elle ne peut s’empêcher de guetter leur réaction, Et je me disais qu’un centre touristique aurait peut-être des contacts à me conseiller, qu’en pensez-vous?
(c) TakeItEzy
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Puiser à la sourceMaelle & Max
Max n'appréciait pas beaucoup ceux qui venaient découvrir Windoria. Certes il était conscient que le tourisme jouait un rôle important dans l'économie de la ville, elle en avait réellement besoin. Mais il ne pouvait s'empêcher de trouver la curiosité des touristes déplacée, pour qui Windoria n'était que le théâtre d'un événement tragique.

« Tu vois je te l'avais dit. » S'exclama Richard lorsque la petite blonde avoua qu'elle venait bien du Sud de Lumiris. « Je les reconnaitrais entre mille. »

Les yeux du colosse glissèrent vers son père l'espace d'une seconde, puis, imperturbable, ils revinrent se poser dans ceux de l'inconnue.

« Windoria n'était pas un endroit pour une jeune fille. »

Il sous-entendait par-là que ses parents avaient eu raison. Aucun enfant -et par extension, aucun adolescent- n'avait à se balader au milieu d'un champ de ruines. Il aurait eu une fille de son âge, lui aussi il ne l'aurait jamais laissée y aller, seule tout du moins. 

La demoiselle continua puis exposa enfin les raisons de sa présence ici. Un silence marqua la révélation. Ni Richard, ni Max ne s'attendaient à entendre une telle chose.

« Elle vient de dire quoi là ? » S'exclama le vieil homme, surpris.
« Qu'elle veut apprendre le lumirien. »
« Ah bah c'est bien ce que j'avais compris. »

Les deux hommes la regardèrent avec des yeux étonnés. C'était la première fois qu'on leur sortait un truc pareil. La langue, elle s'enseignait de parents à enfant, de natif à natif. Si une personne ne l'avait pas apprise dès son plus jeune âge c'est qu'elle n'avait pas à l'apprendre...

« Par Valdrasil, elle doute de rien cette gamine ! »

Le vieil homme se mit à rire au nez de la jeune fille. Quelle blague ! Mais en vérité il prenait réellement sa demande comme un affront. Contrairement à son père, la réaction de Max resta plus tempéré. Il avait esquissé un sourire parce que c'était quand même un peu drôle mais seul le comportement de Richard montrait que cela ne lui plaisait pas du tout.

« J'en pense que t'as peu de chance de trouver un professeur. Ça m'étonnerait que le centre touristique ait le moindre contact à te proposer. »

Sa voix était calme mais une fois encore il essayait de la décourager. Puis, comme piqué par une mouche, l'ancien s'avança pour faire face à la petite blonde.

« T'es née à Lumiris ? Et tes parents ? »

Max glissa un regard prudent vers son père. Il n'aimait pas lorsqu'il faisait ça. C'était exactement les mêmes questions qu'il avait posé à sa femme à l'époque et c'était toujours resté en travers de sa gorge.

« Mon père te demande si toi et tes parents êtes originaire de Lumiris. ...T'es pas obligée de répondre, c'est pas nos oignons. »

Il insista sur les derniers mots en regardant son paternel qui lui attendait, ou plutôt exigeait une réponse.


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Maelle n’était pas fendante… Ni particulièrement courageuse.
Elle n’avait pour soutient que sa détermination, que sa soif inextinguible d’apprentissage dont elle ignorait jusqu’à la suffisance. Pourtant, elle était là : droite et fière comme une tour de cathédrale, incapable de flancher devant la stature imposante des deux hommes à qui elle faisait face.
Elle aurait dû.
Forcément qu’elle aurait dû. Maelle ne faisait littéralement pas le poids : elle n’avait ni la prestance ni le charisme nécessaire pour faire opposition à l’hostilité des colosses.
Malgré quoi elle ne se lassait pas d’essayer, comme si les mots et sa volonté d’acier suffiraient à la faire gagner.

Jamais encore elle ne s’était autant trompée…

J'en pense que t'as peu de chance de trouver un professeur. Ça m'étonnerait que le centre touristique ait le moindre contact à te proposer. Pourquoi? Pourquoi cherchait-il à la dissuader?
Qu’avait-elle fait pour être ainsi prise de haut? Quelle erreur avait-elle commise, quel crime avait-elle orchestré? Elle ne comprenait pas.
Ce qu’elle comprenait, c’était que certaines personnes étaient d’un naturel désagréable… Mais pourquoi ici et maintenant?
Les bras croisés sur sa poitrine et les lèvres scellées, Maelle les dévisage en silence.

Elle trouverait.
Elle n’arrivait pas à se convaincre que tous les autochtones seraient éternellement défavorables à sa quête…
Et, surtout, elle ne voulait pas croire qu’elle ne parviendrait jamais à ses fins.

Si le centre touristique ne peut rien pour moi, alors je trouverai ailleurs., déclare-t-elle d’un ton catégorique qu’elle ne se connaissait pas.

Maelle ne gagnerait jamais le respect de ses pairs en se contentant du strict minimum, ne s’illustrerait jamais si elle ne poussait pas sa soif de connaissance à son paroxysme… Alors même si elle devait remuer ciel et terre ou harceler tout un paquet de natifs qui n’avaient rien demandé, elle ne reculerait pas.
Ses ambitions ne seraient jamais un frein à son développement : ce qu’elle voulait, elle l’obtiendrait sans regard pour le temps que ça prendrait.

Voyant l’aïeul s’approcher, toutefois, elle doit se faire violence pour ne pas reculer.
Sa tête dure ne lui serait d’aucune utilité si on décidait de passer aux mains. Avec son physique de crevette, elle n’aurait aucune chance de rivaliser.

Je... Troublée, elle s’arrête. Elle ne s’était jamais questionnée sur l’origine de ses parents.
Chez les Dassylva, le passé était un sujet que l’on préférait taire. L’avenir seul méritait que l’on s’y arrête… Alors que pouvait-elle répondre? Dans un monde idéal, ce genre de détail n’aurait même pas dû posséder la moindre importance. Ses origines déterminaient-elles vraiment qui elle était? Ce qu’elle deviendrait? … Ce qu’elle valait?
Ça ne me dérange pas de répondre. Si c’était un test, elle veillerait à ne pas l’échouer. Moi et mes parents sommes tous originaires d’ici oui... Mais. Je ne pourrais pas promettre que ce soit le cas de mes grands-parents ou arrières-grands-parents… Si c’est ce qui vous intéresse.
Elle ne mentirait pas.
Elle avait elle-même lu et reconstruit le journal du capitaine de l’un des premiers navires s’étant accosté au large de Lumiris… L’histoire n’était pas belle. Elle comprenait le lien de haine qui unissait aussi bien les explorateurs que les natifs du sud et ceux du nord… C’était pour cette raison qu’elle souhaitait apprendre la langue.

Qu’elle souhaitait elle-même reconstruire cette histoire aux terribles sacrifices.

Je ne souhaite pas apprendre le Lumirien pour le plaisir ou par caprice… Je veux simplement comprendre la vérité par moi-même et pas de la bouche d’un autre.
(c) TakeItEzy
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Puiser à la sourceMaelle & Max
Richard ne quitta pas la jeune fille du regard, ne se préoccupant même pas de la mettre mal à l'aise. Le ranger ne put s'empêcher de la trouver courageuse de ne pas claquer des genoux devant son paternel. Le vieil homme se montrait toujours très dur, voire effrayant avec ceux qu'il ne considérait pas comme des habitants légitimes. Max avait toujours connu son père ainsi. Ce fut, d'ailleurs, l'unique raison qui l'avait poussé à s'éloigner de lui quelques années auparavant.

« Et ses parents ne lui ont même pas appris la langue... La connaissent-ils au moins ?! »
« J'pense pas, sinon elle serait pas là. »
« Tout se perd dans le Sud ! Ils n'ont plus aucun respect pour ce que nous étions ! »

Le ranger soupira, las d'entendre cette phrase. Pourtant, son père n'avait pas totalement tort, au Sud, il ne restait plus grand chose des traditions d'antan, ou peut-être n'était-ce simplement plus les mêmes. Cependant, lorsqu'il vivait à Port-Corail, il se souvenait surtout de s'être senti libre. Libéré de toutes ces questions et remises en question. Et heureux d'avoir épousé une "envahisseuse". Là-bas tout le monde s'en fichait.

Depuis toujours, Max vivait tiraillé entre deux camps. Et comme c'était dur, parfois.

Richard se redressa et se détourna de la petite blonde, se désintéressant finalement d'elle. Il avait déjà eu la réponse qu'il voulait.

« Ce que tu souhaites n'a aucune importance. » Lâcha-t-il subitement en ne la regardant même pas.

Max écarquilla les yeux et garda sa bouche entrouverte l'espace d'une seconde. Pour la première fois depuis des lustres, des mots en langue commune passèrent les lèvres du vieux Kaiser. Son fils n'en croyait pas ses oreilles.

« Si à ton âge tu ne connais pas la langue de nos ancêtres, si tant est que ce soit aussi les tiens, c'est que tu n'as pas à la connaître. » Cracha-t-il comme si cela le dégoutait de parler la même langue qu'elle.

Ses mots étaient durs et froids. Même Max les trouvèrent rudes pour une jeune demoiselle.

« Rentre chez toi ! »
« C'est bon Papa, fiche-lui la paix. » Intervint enfin Max en levant légèrement sa main vers son père.

Il était incapable de rester indifférent quand son paternel s'emportait un peu trop. Surtout devant des jeunes qui ne comprenait pas vraiment ce qu'il leur reprochait.

Max marqua une pause avant de se tourner vers la blondinette.

« Ecoute Blondie, j'veux bien t'emmener jusqu'à l'Office, si tu veux. Tu verras bien par toi même. »

Une réponse négative de la part du centre touriste serait sans doute plus facile à digérer que les remarques désobligeantes d'un vieux natif.

« Tu viens pas avec nous je suppose ? »
« Sans façon. »

Sans attendre, Richard parti de son côté, les laissant seuls tous les deux.

« Alors, quelle genre de vérité vaut la peine de dépenser autant d'effort ? » Demanda-t-il enfin en engageant le pas.

Après tout elle était là ni par plaisir, ni par caprice.


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Et même si elle se sentait intimidée – même si on tentait clairement de l’intimider –, Maelle ne baissait pas les yeux.
Elle ne se sentait pas courageuse, elle ne l’avait jamais particulièrement été… Mais si elle acceptait d’être écrasée alors que c’est le sens de sa vie que l’on tentait de réfuter, comment pourrait-elle se regarder dans le miroir?
Maelle n’avait que faire de l’avis des gens sur ses intérêts ou sur ses objectifs.
Elle savait que ses intentions étaient nobles, qu’elle n’était pas une jeune écervelée agissant par caprice… Elle souhaitait simplement… Peut-être souhait-elle trop de choses. Après tout, la jeune fille vivait pour répondre positivement à ses besoins et pour assouvir sa soif de connaissance, mais en quoi était-elle différente des autres?

Le cœur gros, elle tente de ne pas flancher lorsque le ton monte.
Réduite à l’incompréhension, aux frontières d’une langue dont elle ne saisissait pas le moindre mot, Maelle n’a pas d’autre choix que d’attendre. Elle se sait peut appréciée… Par le plus âgé, sans aucun doute, mais également par le plus jeune. Les deux hommes lui renvoient un sentiment de rejet, comme si elle était une vulgaire envahisseuse venue souiller la terre de leurs ancêtres… Mais était-elle vraiment si mauvaise que leur ton le sous-entendait?

Déglutissant, elle sent un poids quitter ses épaules lorsque le paternel se détourne d’elle. Dommage que ses mots, loin d’être inattendus, soient aussi tranchants de haine et de colère.
Baissant honteusement les yeux, la belle ne réplique pas. Pour autant, Maelle ne comprend pas.
N’était-ce pas une opportunité en or de populariser un langage déchu, abandonné aux griffes acérées de la langue commune? Les chiffres ne mentaient pas : le Lumirien Ancien connaissait ses derniers jours.
D’ici quelques générations, il rejoindrait le latin parmi les langues éteintes et il ne resterait bientôt plus que les livres d’histoire pour témoigner de son passage en ce monde…
Était-ce vraiment ce que ces gens voulaient? Ce que, par orgueil, les descendants du nord étaient prêts à accepter? Elle ne comprenait pas.

Elle ne pouvait pas comprendre… Parce que ses propres racines étaient inconnues au bataillon, parce qu’elle ne s’était jamais interrogé sur la provenance de sa propre famille. Chez les Dassylva, on ne parlait jamais du passé : on se concentrait sur l’avenir.

Bouleversée par la colère du vieil homme, la belle sent ses genoux fléchir lorsque sa voix s’élève dans les rues de Windoria. Inquiète, elle lève un regard piteux vers le fils alors que sa belle confiance – factice – s’écaille peu à peu.
Elle avait échoué… Du début à la fin, elle n’avait pas été capable de s’illustrer.
Au mieux, elle s’était elle-même humiliée.

Ecoute Blondie, j'veux bien t'emmener jusqu'à l'Office, si tu veux. Tu verras bien par toi même.

Surprise, elle écarquille légèrement les yeux avant de glisser le revers de sa main devant ses paupières afin de chasser les larmes qui ont commencé à y perler.
Réceptif au trouble qui traverse sa dresseuse, Zuko – lui – ne tarde pas à se blottir contre sa jambe, le poils hérissé par la méfiance.

Merci… J’apprécie., souffle-t-elle en tentant de reprendre contenance.

Elle ne voulait pas connaître la déception.
Elle ne voulait qu’on lui dise que c’était impossible, qu’aucun natif n’accepterait de perpétuer – d’aider à la survie – la culture qui le définissait. Aux yeux de la blondinette, cela ne faisait aucun sens.
Si envahisseurs il y avait, alors pourquoi s’entêter à accepter l’envahissement…?

Ses yeux posés sur le dos de celui qui s’éloignait, Maelle prend une grande inspiration. Le fils n’était pas des plus sympathiques, mais… C’était déjà mieux que le paternel.

Je travaille présentement à l’obtention d’un certificat en archivistique…, comme si une mise en contexte était vraiment nécessaire, L’histoire de Lumiris me passionne depuis que je suis toute petite.

Elle avait besoin de légitimer sa passion, ses décisions.
Pour Maelle, rien n’avait plus d’importance que de se sentir au bon endroit, au bon moment.
Malheureusement, le document le plus ancien trouvé à ce jour dans la langue commune est celui d’Oléna Vandrille, capitaine du Hestia, lorsque les explorateurs sont arrivés à Lumiris en 1942…, Maelle n’était pas sans avoir puisqu’elle avait elle-même mis la main sur la majorité des pages de l’ouvrage, Mais un journal de ce type est forcément teinté par l’opinion de celui qui l’a écrit… Je n’ai pas envie de me contenter d’une version racontée des événements, d’une vision unilatérale de ce qui s’est déroulé entre ‘42 et ‘67.

Ses yeux évitant soigneusement ceux de l’homme, Maelle laisse ses pupilles balayer Windoria.
Doucement, elle remonte son écharpe afin de calmer les tremblements de son corps trop frêle… Mais peut-être le froid n’est-il qu’un prétexte après tout.

Malheureusement pour moi, les natifs ne parlaient pas notre langue à cette époque… Pas plus qu’ils ne la parlaient avant., soupire-t-elle, Lumiris a une toute une histoire qui n’est pas accessible au commun des mortels. Je veux la découvrir, je veux savoir ce qui s’est réellement déroulé lorsque le volcan s’est éveillé pour la première fois ou lorsque les légendaires ont disparu. Je ne veux pas que l’on me raconte l’histoire de notre région : je veux la lire. Non, je veux la vivre. Directement depuis sa source.
(c) TakeItEzy
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