Sur son vélo, sa bicyclette, la lutteuse roule à une vitesse raisonnable dans une tenue de sport qui pourrait ressembler à ceux des triathlètes. Aujourd’hui, en cette nuit et non cette journée, Becky qui est en congé maladie poursuit l’entraînement de ses élèves à savoir Pandespiègle et Grotichon. Dans le monde de la lutte, avoir des gros bras et d’immenses pectoraux ne donnent pas nécessairement une victoire contre son opposant. Il faut savoir travailler son endurance. Car il n’y a pas de secret, les catcheurs ressemblant à des montagnes manquent cruellement d’endurance. Si le match dure trop longtemps, ils seront déjà essoufflés, à bout de forces, donnant ainsi de grandes chances à son adversaire de faire le tombé de trois secondes sur le ring. Beaucoup de personnes détestent travailler les jambes, les cuisses, les mollets, mais également tout ce qui compose les jambes. Pour beaucoup, cela ne sert à rien. Foutaise…

Chez les femmes, les lutteuses, les jambes sont par exemple travaillées en priorité car elles misent plus sur l’endurance, l’agilité plutôt que la force. Et puis bon, autant préciser que Becky aime avoir des cuisses bien fermes plutôt que molles et remplit de graisses. C’est un de ses complexes. Si de la graisse pendouille trop sur le bas de son corps, ça risque de l’irriter et autant dire que la catcheuse passera une grande partie de son temps libre à corriger ce défaut. Son physique pourrait ressembler à une Amazone, cependant elle n’est pas aussi baraquée que ces dernières, préférant tout de même ressembler à une femme qu’à une montagne de muscles.

Donc, pour en revenir à cet entraînement au lieu de s’égarer, Becky débute seulement depuis quelques minutes l’entraînement d’endurance de ces loustics. Braun est devant et Bambino à la traîne. Il faut dire que ce n’est pas vraiment étonnant en comparant leur physique. Attention, Panabaker n’en fait pas une généralité. « Je t’avais dit de ne pas trop manger Bambino ! » exclame haut et fort l’albinos pour se faire entendre de son cochon de feu. « On dirait que tu marches au lieu de courir. » d’un petit ton moqueur, Becky rebrousse chemin pour rejoindre Grotichon et rouler à son rythme. Elle croise Braun sur sa route qui est concentré sur sa course mais plutôt de vouloir mettre une grosse distance à Bambino. C’est son petit caractère de caïd qui prend un peu le dessus. Il veut montrer que c’est lui le meilleur. Tss…courir comme il le fait le fatigue encore plus et cette tête de pioche n’a toujours pas retenu la leçon. « Braun ! » gueule la lutteuse qui pousse tout doucement avec le ventre de sa main, Grotichon afin de l’aider à courir. « Ralentit, ce n’est pas une course espèce de petite tête de Tiboudet. » Becky se met à pester, voyant que son Pandespiègle finit enfin par obéir.


« halloween »

Le duo qui est Becky et Bambino arrivent enfin à rattraper Braun qui venait de ralentir pour ces derniers. Il ronchonne un peu, prétendant avoir perdu son rythme à cause des trainards et très vite le panda s’excuse de son mauvais comportement en découvrant le regard noir de sa dresseuse. S’il y a bien une chose que Panabaker déteste, c’est l’arrogance. Braun vire parfois un peu trop de bord à ce sujet, ce qui irrite souvent la duchesse qui ne tarde pas à prévenir son panda de ne pas recommencer. Que ce soit bien claire, dans sa famille, toute moquerie blessante sur l’autre est taboue. Si Grotichon détient une corpulence forte comparée à Pandespiègle c’est uniquement à cause de la nature. Tout comme l’albinisme de la noble par exemple. Elle est née ainsi, sans avoir choisi.

Alors, par le regard légèrement meurtrier de la matriarche, Braun se frotte l’arrière de la nuque et s’excuse envers son camarade. Bambino n’a pas l’air contrarié, donnant une petite tape sur le dos du panda pour lui dire que tout va bien, qu’il ne lui en veut pas. Heureusement que Grotichon n’est pas rancunier. « Vous êtes maintenant des frères, vous faites partie de ma famille, donc je ne tolèrerais pas des moqueries blessantes. Vous pouvez déconner, plaisanter, mais les choses désobligeantes, malintentionnées c’est non. C’est compris ? » gronde Becky d’un ton très autoritaire qui refroidit ses ardeurs par les hochements des têtes de ses élèves.

Désormais, tous trois sont ensembles, sans donner de la distance à qui que ce soit. L’entraînement intensif se poursuit donc sans embûches au bout de plusieurs minutes. Puis, un élément indésirable est posé, couché tranquillement au beau milieu de la piste. Un Chacripan qui ne souhaite pas bouger ses petites fesses poilues de la route. « Sauter pour esquiver le Chacripan. » indique Caledonia qui passe la première en soulevant son vélo pour survoler le Pokémon. Elle est ensuite suivit de Pandespiègle qui bondit sans mal en haut du chat. Cependant, Grotichon a un peu plus de mal. Ne se sentant pas de le faire à cause de sa fatigue, le cochon de feu contourne le chat en le saluant en passage d’une très grande politesse.


« halloween »

Elle arrête son vélo, car un Pokémon est encore sur le chemin. Cette fois, la créature a piqué sa curiosité, surtout quand il s’agit d’un petit monstre de sa région natale qui est Unys. En vérité, la raison de son arrêt c’est que Miamasme n’est pas du tout de la même couleur que les autres. Il ressemble beaucoup à une espèce chromatique, ceux qui naissent d’une couleur étrangère à l’original. C’est comme si Miamasme était né albinos. Malheureusement, il ne détient pas l’attribut Combat. En revanche, il pourrait peut-être intéressé d’autres personnes. C’est un peu cruel de capturer ce pauvre Pokémon à cause de sa couleur unique. À la manière d’un monstre de foire qui divertira le public. Mais Panabaker préfère le capturer avant que ce genre d’individu la devance. Ce nain de jardin mérite mieux et peut-être qu’une personne sera adéquate pour lui.

« Braun ! Bambino ! Derrière moi. On va recueillir Miamasme et lui offrir une petite famille avant que des voyous s’en empare. » De son index, elle grossit sa Luxe Ball vide puis la pointe en direction du Pokémon ressemblant à un sac-poubelle. « Mon nom est Becky. Je ne te veux aucun mal, rassure-toi. » Fronçant ses sourcils en voyant des traces assez bizarre sur son bras gauche, l’albinos reprend. « Tu m’as l’air blessé et surtout abandonné à la manière d’un pauvre sac-poubelle. Que dirais-tu que je t’emmène à un Centre Pokémon ? Je sais pas ce que tu as eu, mais je refuse de te laisser. Je souhaite me charger de ta sécurité ! »


« halloween »

La main de Becky se saisit de la Luxe Ball abritant désormais l’être chromatique du nom de Miamasme. Doucement son pouce verni en noir caresse la surface de l’objet à la manière d’un geste de tendresse pour le Pokémon qui s’est gentiment laissé capturer. L’albinos lui trouvera une famille, c’est une promesse qui est désormais faite pour le Pokémon abandonné et blessé. Sans attendre, elle ressort une guérison puis libère le Miamasme. Tendrement, elle administre les soins pour l’abandonner afin de l’empêcher de souffrir davantage au niveau de son bras. Le médicament fera très vite effet pour ce dernier. « Voilà, normalement tu devrais te sentir mieux très vite. Cependant, je vais malheureusement t’obliger à prendre du repos dans ta Luxe Ball. Pour ta sécurité mon cher. »

D’un hochement de tête du monstre ressemblant à un sac-poubelle, il revient dans sa petite maison luxueuse portative. Il va pouvoir s’y reposer, s’y détendre sans craindre un quelconque danger. Désormais, sa protectrice est là pour lui jusqu’à temps que Miamasme rencontre un parent adéquat pour lui. Luxe Ball rangée délicatement dans le sac de la noble, l’albinos enfourche non pas sa moto mais son vélo pour reprendre la route aux côtés de Braun et Bambino. Tous trois sont bien alignés, ne donnant aucune distance à l’autre. Là, actuellement, ils font un sport en collectif sans compétition. Comme deux coureurs faisant leur footing de la journée. « Prochaine pause dans une petite heure à moins bien entendu d’avoir un imprévu, si c’est le cas vous continuerez sans moi. Je vous rattraperais très vite de toute manière. »


« halloween »

Un Cabriolaine se joint au petit entrainement, galopant au même rythme qu’au trio de sportif. Il a l’air heureux de pouvoir se défouler un peu en compagnie des deux Pokémons et de Becky. D’ailleurs, il rugit quelquefois d’une manière enjouée, heureuse. Puis, au bout d’un moment, lorsque dix minutes se sont écoulées, le Cabriolaine décide d’emprunter un chemin différent, de revenir dans la zone herbeuse puis de disparaître dans les hautes herbes. Becky ne pipe pas un mot, se contentant de l’observer partir, ce qui cause du coup un peu de retard. En effet, Braun et Bambino ont pris un peu d’avance et l’albinos soupçonne une petite alliance contre elle-même pour tenter de la semer. Cela est peine perdue face à la Reine du Ring qu’est Becky Caledonia Panabaker.

D’une quantité dosée de sa force, les pédales de son vélo sont poussées par Becky. Elle prend plus de vitesse, rattrapant ainsi rapidement ses deux loustics qui pâlissent en découvrant leur maitresse déjà près d’eux. « Vous courriez vraiment ? J’ai cru que vous marchiez. » se moque en gage de réponse l’athlète qui glousse de rire de cette situation…


« halloween »

Lorsqu’elle se mit à glousser, une douce et adorable mélodie, chanson, bercent l’ambiance entre Becky et ses élèves. Tous trois s’arrêtent en chemin pour se retourner et y observer la chanteuse qui se trouve être Croquine. Descendant de son vélo et la béquille de ce dernier pour qu’il puisse être maintenu sur ses deux roues, la duchesse décide de s’assoir sur l’herbe pour être spectatrice de ce petit concert gratuit. Cette Croquine ressemble beaucoup à une cantatrice. On dirait sa femme Opale Panabaker et c’est du coup normal que l’albinos succombe immédiatement au charme de ce Pokémon. De chacun de ses côtés, les Pokémons de la lutteuse s’asseyent tranquillement sans y émettre le moindre son. Ils profitent également de ce concert mais surtout de ce repos bien mérité.

Puis, après quelques minutes, des applaudissements retentissent parmi Becky et sa bande. « Bravo princesse, tu chantes divinement bien. » Elle tend parallèlement son index et son pouce, laissant un petit espace entre les deux. « Tu es un chouya à battre ma femme dans le chant. » Se levant par la suite, tout en dépoussiérant ses vêtements, elle place ses mains contre ses hanches et s’éclaircit la voix. « Bien, nous allons reprendre l’entraînement. Bambino, Braun, en ligne devant moi et suivez mes mouvements. » Fermant ses phalanges pour y former des poings, la catcheuse donne une droite dans le vent puis une gauche. Ses mouvements sont alors répétés par ses élèves. « Bambino, tes coups de poing doivent être plus rapides. Là, j’ai l’impression que tu veux caresser la joue de ton adversaire. » De sa remarque, Pandespiègle se met à rire par moquerie. « Braun !! » gronde férocement The Queen en le foudroyant de son regard de sang. « Je t’ai dit d’arrêter de te moquer de Bambino. Pour la peine, tu te mets gainage en position pompe. »

Râlant grandement, le petit Panda s’exécute. Au bout de la dixième seconde, ses membres qui sont ses bras et ses jambes bref ses pattes, se mettent à trembler. L’exercice ou plutôt la punition devient difficile pour lui. Cependant, aux yeux de la duchesse, cette souffrance qu’il endure est beaucoup moins importante qu’une moquerie. On peut se remettre de courbatures musculaires mais les ricanements blessant c’est une paire de manches. « Stop ! Tu peux arrêter. » signale froidement Becky qui croise ses bras sous sa poitrine. « Lorsque je t’ai recueilli, tu avais été laissé en plan par ta famille Braun. Je comprends ta peine, ta souffrance, mais je trouve en ce moment ton comportement bien ingrat envers Bambino. Tu devrais montrer l’exemple et non pas en faire le contraire. » Doucement, son poing tapote le haut du crâne du Pandespiègle. « Bien, reprenons les mouvements. »


« halloween »

Gauche. Droite. Gauche. Droite. Ce sont les mouvements qu’effectue Becky et qui sont recopiés par ses élèves. Voilà bien trente minutes qu’ils effectuent les mêmes gestes afin d’avoir des coups beaucoup plus fluides et surtout demandant moins d’énergie. Dans un combat, dans un affrontement, si ses Pokémons se fatiguent par de simples droites, gauches, uppercuts, crochets, alors la duchesse aura du souci à se faire pour d’éventuels combats Pokémon. Surtout contre des champions d’arènes. Oh non d’Arceus comme l’albinos stresse à l’idée de faire son tout premier match d’arène Pokémon. Disons que ça lui rappelle son trac au moment où elle est montée pour la première fois sur le ring de la fédération où la lutteuse bosse. Panabaker compte former au mieux sa bande pour éviter les imprévus et les surprises fâcheuses. Autant avoir la pensée de donner du fil à retordre à son adversaire.

« Bien. Nous allons maintenant nous exercer sur des coups de pied. Faites comme moi. » explique à la manière d’une meneuse la lutteuse. Prenant appuie sur un pied, Becky lève l’autre à mi-hauteur de sa propre tête. « Ceci est le Super-Kick. Une Superstar a aussi baptisée cette prise Sweet Chin Music. Pour cela, le lutteur frappait son pied à plusieurs reprises sur le tapis du ring avant de l’écraser contre la tête ou nuque de son adversaire. » Voulant approfondir ses explications, le bruit d’un mâchement de dents dévorant de l’herbe titille la curiosité de la Reine du Ring. Il s’agit simplement d’un Cabriolaine à l’allure hautaine. Haussant ses épaules, retirant le haut à manches longues de sport, la demoiselle se retrouve avec une brassière de couleur noire sportive. Ce dernier détient les motifs, logos de son identité dans le catch. « Allez-y ! Commencez à donner des coups de pied. »  


« halloween »