Soleil brillant,
Soleil chauffant - bien haut dans le ciel, soleil qui t’a toujours fasciné. Étoile - et feu. Ton monde était composé de la chaleur de ce feu, que ce soit dans les traumatismes ou dans les étoiles imposées dans ton regard. Le feu avait représenté toute ton existence jusqu’à ton enfance, ton adolescence et aujourd’hui encore. Tu étais de ceux qui s’arrêtaient quand une maison avait pris feu, incapable de bouger, figé dans le chaos qui s’imposait dans la vie des autres, spectateur de la terreur que d’autres avaient observé à tes dix ans, compatissant dans leur traumatisme et pourtant… incapable de t’en éloigner.
Fascination morbide pour ce qui avait consumé ta maison, pour ce qui avait consumé tes parents - fascination morbide pour ce qui brûlait les ailes de tellement d’autres personnes. Ne disait-on pas “ne jouez pas avec le feu” ? Tu ne pouvais pas t’empêcher de désirer le faire. Tu étais déjà brûlé, qu’est-ce qui pouvait se passer de plus ? Honnêtement, qu’est-ce qui pouvait être plus mauvais que tes cicatrices exhibées ouvertement ? Parce que le visage ne se cachait pas, contrairement au reste.

“AAAH.” Ton cri qui résonna dans la rue alors que Phantom venait d’apparaître devant ton visage. Combien de fois lui avais-tu dit de ne pas le faire ? Ce pokémon n’écoutait définitivement que ce qu’il désirait bien écouter. Très désobéissant. Mais tu n’avais jamais vraiment chercher à éduquer les pokémons dans ton entourage; ceux que tu possédais. Fallait vraiment pas te foutre un enfant dans les bras, tu serais carrément du genre à le laisser se débrouiller par lui-même. Quoi ? Tu devais déjà t’assurer de ne pas traverser quand la lumière était rouge… Ce que tu venais de faire - oops.
Tu entendis le klaxon agressif d’un conducteur définitivement pas content alors que tu commenças à courir pour atteindre le trottoir. Tu ne savais même pas où tu allais, ni même ce que tu faisais. C’était un milieu d’après-midi, tu venais d’envoyer un mail à un potentiel client pour des vitamines - un mail crypté bien entendu. Tu n’allais pas faire en sorte de vous faire prendre non plus. C’était pas vraiment légal ce que tu faisais. C’était la seule partie des activités que les jumeaux ne connaissaient pas.

Alors que tu allais entrer dans un café, tu vis une personne assise à terre et tu inclinas très légèrement ta tête en te demandant bien ce qu’elle pouvait faire. Tu t’en approchas - clairement, il avait l’air plus jeune que toi. “Diiis, tout va bien ? Tu veux un café ? À manger ? Tu as quelque part pour dormir ? Je peux te payer l’hôtel si tu veux, moi c’est Oyaris. Et euh, le truc qui flotte c’est Phantom, mais j’ai oublié c’est quel pokémon. Il fait chaud. T’as pas chaud ? Je peux t’acheter une bouteille d’eau aussi.” C’était définitivement un miracle que tu ne sois pas mort par manque d’oxygène encore. Parce que tu ne savais pas respirer entre tes phrases - ce qui faisait que maintenant, tu avais dû arrêter pour reprendre ton souffle. Et ne pas t’étouffer. Toujours pratique de respirer.