Une masterclass, comme on appelait ceci. Dismas n’était pas forcément contre. C’était souvent amusant, de rencontrer des jeunes (et moins jeunes d’ailleurs) qui cherchaient les conseils des "anciens" comme lui. Alors que pourtant, le militaire n’était un auteur que depuis quelques années. Mais peut-être qu’il avait toujours eu ceci dans le sang. Et il faut bien dire que des histoires aussi "épiques" que les siennes étaient vendeuses. Le pire ? La plupart étaient vraies. Ou du moins, très inspirées de véritables opérations.
"Bonjour mademoiselle Bolton, asseyez vous donc."
Il avait eu le choix du lieu, et avait choisi l’un de ses bars favoris. C’était un tête à tête, pas besoin de faire ceci en grande pompe. Vrai, il était en costard cravate et son fidèle moustillon avait toujours son uniforme, mais c’était une question d’habitude. Et non, il n’avait pas vraiment attendu pour commencer à boire.
"Dismas, auteur des aventures de Bishop."
L’espion serra la main de la jeune femme, avant de demander à un serveur de venir et prendre la commande de la jeunotte.
"J’espère que l’endroit vous convient. Ne vous inquiétez pas, nous serons au calme ici."
Ce n’était pas l’établissement le plus clean de la région, loin de la, mais il n’était pas louche nous plus. La chose la plus illégale que Rook avait vue ici, c’était des jeux d’argents. Et encore pas bien grave, vu qu’il y participait à ses heures perdues.
"Je présume que vous avez des tonnes de questions et une envie d’en découdre, mais j’aime bien connaitre les personnes derrière les futurs romanciers. Je ne demande pas un CV, juste en savoir un peu plus sur vous, tout simplement."
Il sourit gentiment sous la moustache. Question d’habitude plus qu’une question d’humain, en savoir sur l’autre était toujours utile, au cas ou. Normalement il n’allait pas avoir besoin de manipuler ou de menacer.
Chose très étonnante pour Winnie, elle a un “rendez-vous”. Non, rien d’amoureux, rien de ce qui pourrait ressembler à un rendez-vous galant, mais plus professionnel on va dire ! Plus ou moins. Aujourd’hui, elle doit rencontrer Dismas Steele. Un homme ayant sorti un livre, un auteur. Elle ne sait plus vraiment pourquoi ni comment elle en est venu à avoir ce rendez-vous, mais pourquoi pas après tout ? Elle pourra échanger, avoir des informations sur la façon d’écrire pour son propre roman.
Après avoir prêté attention à son apparence, comme toujours, elle prit la route. Elle a rendez-vous dans un des bars de la ville de Mirawen. Au moins, c’est l’avantage, elle ne doit pas aller bien loin pour le rencontrer. Marchant dans la rue, elle surveille l’heure qui passe, arrivant rapidement devant l’adresse, vérifiant à plusieurs reprises qu’elle ne s’est pas trompé d’endroit.
Puis, enfin, elle entre dans l’établissement, reconnaissant assez vite l’homme qui se situe dans le fond du bar. S’approchant, un peu timidement, un peu intimidé d’être dans un endroit pareil, hochant simplement de la tête lorsqu’il la salue.
Appelez moi Winnie. Enchantée.
Sa voix est calme et posée, elle n’en fait pas trop, elle essaye d’être simplement polie, et neutre. S’installant une fois que l’homme l’invite à s'installer, tout en regardant un peu autour d’elle, puis elle serre sa main une fois qu’il s’est présenté, restant assez silencieuse pour le moment.
Habitude de la jeune femme qui est très observatrice et distante des gens qu’elle ne connait pas.
Bien sur, l’endroit m’était égale, même si je n’ai pas l’habitude de fréquenter ce genre d’endroit
fit-elle remarquer par simplicité, sans arrière-pensée, évidemment. Malgré qu’elle ne trouve pas l’endroit très… Accueillant, non, c’est même assez rebutant et sans ce rendez-vous, elle n’y aurait probablement jamais mis les pieds !
Puis l’homme reprend la parole, s’intéressant à la demoiselle. Il veut en savoir plus sur elle, qui elle est. Voilà quelque chose qui ne plaît pas beaucoup à la rose, elle qui déteste se présenter ! Se raclant légèrement la gorge, elle aborde toujours son sourire polie.
Et bien, je n’aime pas trop me présenter, je ne sais jamais quoi dire. Si ce n’est que je m’appelle Winnie Bolton, j’ai vingt-et-un an et je suis dans la ville de Mirawen depuis cinq ans, je vivais à Alola avant.
Finit-elle tout simplement avant de finalement reprendre rapidement à la fin de ses mots
Mais si vous avez des questions, je vous répondrais avec plaisir bien sur
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Dismas R. Steele
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Winnie tout court donc. Ne pas s'encombrer avec les noms. Dismas aimait bien l'idée, il n'avait pas de problèmepour s'adapter.
"Aucun souci. De ton côté, pas la peine d'utiliser un monsieur et autre formalité du genre, Dismas sera parfait."
Il n'était qu'un homme, rien de plus, rien de moins. Il ne méritait pas de respect particulier. Du moins pas dans ce contexte.
"C'est sur que ce n'est pas vraiment ce que je peux considérer comme un bar jeune."
La moyenne d'âge était assez haute, et c'est ce qui'l adorai dans cet établissement. Ils pouvaient être tranquilles entre "vieilles branches". Non pas qu'ils n'aimaient pas les jeunes, l'ambiance est totalement différente.
"Pourtant se présenter est très important. Savoir se vendre également. Pas besoin de le faire en grande pompe, ce que vous avez dit est suffisant."
Alola, il avait quelques souvenirs de la région. Ses souvenirs étaient souvent par rapport à son boulot, oui. Mais il y avait également de superbes coins pour pêcher.
"Alors continuons sur le principal sujet : depuis combien de temps écrivez-vous ? Et je ne parle forcément d'écriture dans le but d'écrire un roman. Et surtout, qu'est-ce qui vous a inspiré et motivé à écrire ?"
L'acte d'écrire était toujours différent, les raisons aussi. Lui, c'était entièrement personnel. Un moyen de lâcher un peu tout ce qu'il savait, tout en l'immortalisant. Et également une certaine vantardise.
Winnie se tient droite sur sa place, regardant devant elle, regardant l’homme qui lui fait face en écoutant attentivement ce qu’il lui dit après sa petite présentation, de toute façon elle ne sait pas quoi dire d’autres pour se présenter et celui ci lui précise que c’est suffisant, mais ça elle en doute. Pour avoir déjà rencontré des auteurs de romans qu’elle apprécie, ils ont toujours beaucoup de prestance et parviennent à se présenter avec des grandes lignes, savoir discuter est une chose importante.
Elle soupire très légèrement, très discrètement avant de se reprendre, se remettant droite, abordant un sourire léger, un sourire de politesse, rien de plus, rien de moins. .
Rapidement, monsieur Steele, ou Dismas, reprend la parole et commence à parler du sujet principal, du sujet sur lequel ils sont là : l’écriture. Il lui pose une question simple, depuis quand est-ce qu’elle écrit ? C’est une bonne question. Mais la réponse est facile !
J’écris depuis toute petite. Depuis l’âge de huit ou neuf ans je dirais. Au début, c'était dans un journal intime, comme tous les enfants je suppose. Et petit à petit j’écrivais des histoires.
Expliqua-t-elle en toute simplicité avant de finalement regarder un serveur qui s’approche de leur table, demandant s’il souhaite boire quelque chose, reportant vite son regard sur l’homme, elle fait un geste peu habituel.
Souhaitez-vous boire quelque chose ? Je vous invite
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Dismas R. Steele
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Bishop analysait son contact. Quelque chose ne tournait pas rond. Elle qu'elle ne soit pas bavarde était une chose, et logique. Sauf que par expérience l'espion savait qu'il y avait du faux. Tout ceci puait le non-dit à défaut du mensonge. Il risquait de devoir la cuisiner un peu.
~~~~~~~
Dismas n'était pas Bishop. Enfin, oui, mais non. Bref, il n'allait pas asticoter la jeune femme. Il n'était pas dupe, il comprenait assez bien ce qu'il avait en face de lui. Mais il n'allait pas fouiller maintenant, il n'y avait aucun intérêt. Dans le pire des cas, il savait comment faire pour récupérer les informations qu'il voulait.
"Le journal intime est une étape importante de tout auteur. Écrire pour soit est important au début."
Pas qu'au début d'après lui, mais c'est ensuite une question d'envie personnelle. Lui écrivait des rapports d'opérations et tenait également une sorte de journal, c'était similaire.
"Pardonne-moi d'être vieux jeu, mais une jeune femme qui paye pour un gars aussi vieux que moi, ce n'est pas dans mes principes."
Surtout qu'il tenait aussi bien l'alcool qu'il aimait ce genre de boisson. Et puis il ne trouvait pas ceci convenable tout simplement. Il n'allait pas laisser le choix a Winnie.
"Ca ne te gêne pas si je te tutoie ? Question suivante : pourquoi écris-tu ? Et pour qui ?"
Une question aussi simple que complexe.
"C'est bête à dire, mais j'écris pour me détendre et surtout pour moi. C'est travaillé pour que ce soit agréable à lire, engageant, et tout ce que tu peux trouver pour un roman, mais au final, c'est surtout pour me satisfaire."
Car oui, on pouvait être romancier et égoïste, la preuve !
Gardant la tête haute, le corps droit, écoutant attentivement les mots de son interlocuteur, tout en restant des plus discrètes sur ses propres expressions, toujours être implacable et surtout, ne pas montrer les sentiments, les expressions, c’est un peu… Comme un abus de faiblesses ? Enfin, c'est ce qu’elle a appris en grandissant.
Il pose des questions, elle répond, de façon simple et directe. Elle parle donc du journal intime, chose qui est très semblable chez les jeunes, surtout les filles en général, elle n’a donc pas échappé à cette cause évidemment ! Dismas reconnaissant lui même avoir eu son propre journal intime. Hochant simplement de la tête, étant rapidement interrompu par le serveur !
Tout naturellement, Winnie propose d’inviter, mais Dismas refuse directement. D’accord, il est donc vieux jeu pensa tout simplement la demoiselle, hochant simplement de la tête, elle ne vas pas insister pour l’inviter, il refuse, ok, tant pis ou tant mieux ? Qu’importe en réalité !
Non ça ne me gêne pas
Répond-t-elle tout simplement la jeune fille à la question qui suit la commande au serveur. Pour qui écrit-elle ?
Pour elle, évidemment. Pour elle et d'autres, que les gens la lisent, ça ne la gêne pas, mais c’est avant tout se satisfaire toute seule qui est important à ses yeux !
J’écris pour moi uniquement, enfin, avant tout du moins. Les autres peuvent lire mes écrits, mais avant tout, c’est pour moi seule que j’écris. Pour m’échapper de la réalité
Ajoute la jeune femme en faisant un petit hochement des épaules avant de reporter son attention autour d’elle brièvement, mais elle finit par regarder de plus belle l’homme qui lui fait face.
Je doute que ça fasse très égoïste comme façon de penser, et même si je contemple l’idée de sortir mon livre, je me moque bien des critiques, c’est avant tout pour moi même que j’écris. C’est mon échappatoire. Et je me moque aussi d’ailleurs que les gens me trouvent égoïste, je n’accorde pas d’attention à ce que pensent le monde qui m’entoure, c’est une perte de temps.
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Dismas R. Steele
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"Si jeune et déjà un balai dans le cul", c’est ce que pensais Dismas à ce moment la. Vrai, à son âge, il était passé chez les militaires et lui même avait un balai dans le cul, mais c’était différent. Il n’allait rien dire, mais ceci le faisait bien rire. C’était un peu ridicule. Surement le résultat d’une éducation un peu bizarre. Ou trop autoritaire. Il ne pouvait pas vraiment juger, il n’avait pas d’enfant et ne comptait pas en avoir de sitôt !
Les commandes réglées (encore de l’alcool pour lui), il avait la réponse à sa question.
"Je vois. Pour échapper à la réalité ? C’est à dire, si ce n’est pas indiscret ? C’est souvent dans un sens négatif, mais l’imagination est une fabuleuse arme."
Du moins c’était quelque chose d’important pour Dismas. Logique, c’est vrai.
"Il faut tout de même faire attention. Un livre doit être rentable, plaire au public, pour être publié. Il y a quelques conventions parfois chiantes à respecter, mais rien de mal."
L’argent est le nerf de la guerre et justifie tout.
"Ceci est une erreur. Il est important d’écouter les critiques afin de progresser et de s’améliorer."
Une partie très importante de la vie. Il pouvait être un vieux con, quand il voulait.
"Bien sûr, il ne faut pas tout prendre à cœur, c’est contre-productif. Mais l’idée est la. Ou alors tout ce que je suis train de raconter tombe dans l’oreille d’une sourde ?"
Il eut un petit sourire mesquin. Dismas savait très bien que la formulation était exagérée, c’était simplement pour avancer son point.
Bon, pour faire clair et simple, l’homme qui lui fait face, ne lui plaît guère à la jeune fille ! Oui non, elle avait tenu à rencontrer un auteur afin d’avoir le point de vue d’une personne ayant déjà écrit quelque chose, en connaître plus sur cette expérience, un peu savoir ce qui l’attend. Mais visiblement, Winnie à fait une erreur. Ne montrant rien sur son visage, elle ne peut s’empêcher un petit froncement de sourcil face à sa question, question qu’elle trouve particulièrement indiscrète.
Désolé, monsieur Dismas, mais je ne répondrai pas à votre question. On a tous des raisons de vouloir s’échapper de la réalité et la mienne est personnel
Finit-elle dans un léger haussement des épaules. Elle se fiche qu’il le prenne mal, elle ne veut pas en parler. Surtout que quand elle était gamine, au début, il n’y avait pas vraiment de raison, puis petit à petit c’était pour s’échapper des engueulades quotidiennes de ses parents, mais ça, il n’a pas à le savoir.
Je ne partage pas votre avis
Répond de nouveau Winnie, presque du tac o tac sur les mots de l’auteur sur l’avis du public.
Un livre qui plait au public, c’est un livre qu’un autour à écrit avec passion, qui a transmis ce qu’il ou elle aime. Si on essaye d’écrire pour l’argent, alors ce n’est pas être un bon auteur. Je ne cherche pas à faire de l’argent, j’ai un autre métier pour ça
Non, Winnie ne veut ni devenir riche, ni devenir populaire de par son envie d’écrire et sortir un livre, elle le fait simplement par passion de l’écriture, cette imagination qu’elle a toujours eu.
Ensuite, il continue, parlant de la critique. Définitivement, elle ne partage pas son point de vue à cet homme, s’en ai affligeant pour la pauvre rose qui a l’impression de perdre son temps !
Je n’ai pas dis que je n'écouterais pas les critiques, mais une critique non constructive ou non justifiée ne me fera ni chaud ni froid. J’écoute les conseils ou si quelque chose ne vas pas, c’est aussi pour cette raison que je tiens a rencontré des personnes, qui me parlent de leurs expériences, pour soit améliorer mon livre, pour se rapprocher au mieux de la réalité
Justifia la jeune femme au sujet des critiques des gens. Non, elle n’apprécierait pas que quelqu’un lui fasse un retour négatif, mais si c’est constructif, pourquoi pas !
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Dismas R. Steele
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Dismas leva les mains, en signe d’apaisement. Il s’attendait à une réponse de ce genre - c’était normal -, mais surement pas aussi virulente.
"Bien sûr, bien sûr, il n’y a pas de problème avec ceci et je n’insisterai pas plus. Nous avons tous nos démons, comme on le dit."
Lui, c’était la guerre. Chacun son combat. Littéralement. Parfois, s’échapper de la réalité, c’était simplement pour l’embellir un peu, ou encore par ennui.
Il sourit quand il entend que la jeune ne partage pas son avis sur l’écriture. Il attendait bien plus : des arguments. Arguments qui arrivèrent naturellement.
"Je trouve que c’est une vision bien romancée de l’écriture, sans vouloir me moquer. Et je comprends totalement votre point de vue."
Lui aussi pensez ainsi lors de ses débuts.
"Le problème, c’est que l’écriture est un business comme un autre. Sans éditeur, difficile de se faire connaitre, de se faire vendre, et donc de se faire lire."
L’argent était parfois une conséquence directe, mais non recherchée activement.
"Ceci ne veut pas dire que nous n’écrivions pas avec passion. J’ai quelques livres en tête que vous avez surement lu qui étaient principalement écrit pour survivre, et je suis certain que vous n’avez pas fait la différence."
Par exemple, le ton était changé "de manière audacieuse" afin de plaire à un plus grand nombre. Parfois ceci amenait à un total changement de style de la part du concerné, à plus ou moins long terme.
"Tout ça pour dire qu’il est possible de concilier les deux. Et que même si vous ne voulez pas d’argent, vous allez avoir des contraintes. Parce que l’éditeur, lui, en veut de l’argent."
La dure réalité. Quelle était l’expression... il n’y a que la vérité qui blesse ?
L’espion continuait d’être calme, contrairement à la jeune fille. Tant de vie et de fouge, c’était amusant à voir.
"Oui bien sûr, les critiques gratuites sans fondement sont à ignorer, je fais pareil."
Il éclata presque de rire, elle insinuait beaucoup de choses, consciemment ou non. Et elle avait raison.
"Et vous avez bien raison. Rien de mieux que l’expérience des anciens, pas vrais ? De mon côté j’aime bien voir les petits jeunes."
Il n’y avait rien de péjoratif, simplement un ton cordial et détendu.
"Si jamais vous voulez que je jette un œil à un manuscrit, je peux."
Est-ce qu’il y avait vraiment besoin de préciser ceci ? Pas vraiment. Mais ça l’amusait.
"Mais on oublie également une chose, c’est qu’il faut présenter et vendre sa production. Sa personne aussi."
Une chose que Dismas savait extrêmement bien faire. Ce n’était pas du tout comme s’il avait eu un entrainement à ce sujet.
"Imaginons que, à tout hasard, je m’entends très bien avec mon éditeur, et que j’ai la possibilité, toujours dans un monde imaginaire, de transmettre certaines choses afin de faciliter certaines procédures."
Le piston existait partout. C’était une chose normale. Est-ce qu’il avait vraiment cette possibilité ? Impossible de savoir.
"Comment vous présenteriez vous ? Et votre texte ? Bien sûr, libre à vous de ne pas vous prêter à cet exercice."
Bonn, habituellement, Winnie reste calme, dans toutes les circonstances. Le problème, c’est que cette dernière est aussi un peu susceptible en son genre, elle n’aime pas beaucoup les remarques, les réflexions, ou alors, quand elle a le sentiment qu’on se moque d’elle, ça la vexe ! Et face à cet homme, elle se sent déjà bien titiller, elle se sent bien agacée. Elle n’a pas envie de poursuivre la conversation, mais elle ne s’en va pas, elle reste polie. Elle expose ses idées, ses façons de voir les choses et il répond.
L’homme parle de nouveau d’argent, mais ça ne plait pas du tout à la gamine aux cheveux roses, elle se sent clairement agacée par ce sujet précis ! Elle n’écrit pas pour l’argent et elle n’a pas envie de se poser la question pour le moment. Pourquoi ? Elle a tout simplement peur que ça la bloque dans son imagination, elle a besoin de rester dans sa bulle, elle se posera donc la question plus tard.
je me doute qu’il est possible de concilier les deux, mais pour le moment, comme je suis au début de mon écriture, je ne me pose pas cette question. pour l’instant j’écris de sorte à ce que ça me plaise
Explique la rose en haussant légèrement les épaules avant de finalement venir prendre une gorgée de son verre. Elle a pris un soda, elle a pas envie d’alcool, Winnie n’aime pas trop ça, et elle n’a pas envie de renvoyer une mauvaise image non plus pour autant !
Il lui propose de jeter un coup d'œil aux écrits, mais Winnie rebondit très vite à cette proposition, secouant la tête un peu.
C’est gentil, mais pour l’instant, ce ne sont que les débuts, alors je préfère éviter de le faire lire, c’est un brouillon en quelque sorte.
Petit sourire à l’ajout de la fin de sa phrase afin de lui montrer qu’elle est toujours polie, respectueuse et le remerciant silencieusement.
Mais voilà qu’il lui propose une nouvelle chose pour le moins étonnant et qui perturbe totalement la jeune femme ! Un exercice de présentation d'elle-même et des écrits. Ah, oui, mais non, elle n’aime pas se présenter, encore moins quand c’est pour du boulot.
Votre idée de présentation est… intéressante, mais non, désolé. JE me prêterais à cet exercice quand je serais prête pour rencontrer un éditeur, mais j’ai envie d’avancer un peu mon livre avant, pour l’instant je suis en phase de recherche, d’apprentissage pour le combler, l’améliorer
Explique-t-elle brièvement.
Désolé, j’ai l’impression de vous faire perdre votre temps, mais je ne suis pas de celles qui parle beaucoup de soit
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Dismas R. Steele
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« Tu n'as peut-être que ma parole, mais je te jure que c'est possible. Tu as bien raison de te concentrer sur ce qui te plait pour l'instant. Maintenant tu connais certains aspects beaucoup moins drôles du métier. »
Il vaut mieux prévenir que guérir. Elle allait pouvoir prendre ses décisions en toute connaissance de cause. Il ne pouvait que donner des conseils, pas agir à sa place.
« Très défensive de tes écrits ? Je n'insisterai pas, je ne suis pas la pour juger de toute façon, mais ça n'aide pas à avancer. »
Il haussa les épaules. Si elle ne partageait pas les données nécessaires, il ne pouvait pas aider plus que ça, tout simplement. Elle se privait toute seule comme une grande.
« Parce qu'un éditeur ne dispose pas des compétences ou du personnel nécessaire pour apporter de l'aide ? »
Il eut un petit sourire mauvais.
« À vrai dire, vous ne me faites pas perdre du temps. J'ai l'impression de me voir à mes débuts, ça me donne quelques idées de personnages intéressants. »
Ses romans n'étaient qu'une autobiographie légèrement modifiée et améliorée, après tout.
« Par contre, vous refusez de l'aide qui est pourtant devant vous. Vous avez surement vos raisons. C'est peut-être une peur de l'inconnu et du risque, de se jeter en avant. »
L'analyse psychologique était en cour. Il avait assez de cartes en main pour ceci.
« Peut-être que vous ne voulez pas compter sur les autres, être indépendante. Si c'est réellement le cas, il va être difficile d'aller bien loin. Même en parlant uniquement du travail, impossible de faire cavalier seul, même pour des métiers solitaires, croyez-moi. »
Il avait de très bonnes expériences à ce niveau la.
« Et si faire confiance à des inconnus semble stupide, il n'y a pas le choix, c'est toujours comme ceci au début. Ce n'est qu'ensuite que l'on apprend à les connaitre. »
Et lui avait appris les méthodes pour gagner la confiance des gens. Mais visiblement elle ne voulait rien entendre, butée comme elle était.
« Sans même parler forcément beaucoup de vous, vous ne donnez pas les cartes pour pouvoir les jouer afin de vous aider. Je peux répondre à vos questions sans aucun problème, peu importe le thème - tant qu'elles sont professionnelles. Vu que visiblement vous ne pouvez pas répondre aux miennes. »
Il ne montait pas le ton. Sa voix était ferme, mais calme, parfaitement maitrisée. Il n'était pas énervé, pourquoi devrait-il l'être ?
« Je vous propose donc de diriger cette conversation. En quoi puis je vous aider ? »
Reprise de la conversation depuis le début, tout simplement. Lui ne prenait pas de risques, et si jamais elle ne pensait pas à quelque chose, il n'avait pas à se sentir coupable. Un plan parfait.
Pas vraiment défensive, mais ce n’est pas mis au propre pour le moment, alors votre avis serait plus biaisé je pense. Mais si vous y tenez, je pourrais vous amener le brouillon oui
Proposa tout simplement la rose, même si elle ne pensait pas que ce soit une très bonne idée. Quand on parle de brouillon, c’est réellement le cas, cela ressemble à des pages totalement raturées, des pages avec des phrases construites dans le mauvais sens, vraiment rien de propre ni lisible correctement.
Cependant, le comportement de l’homme qui lui fait face ne lui donne vraiment pas envie de poursuivre cette conversation et ni de lui demander davantage d’aide. Il est… Agaçant ! Bon, d’accord, il n’en faut clairement pas beaucoup pour la rose pour être agacé par une personne, mais alors là, c’est probablement pire que tout.
Je n’ai pas dis qu’un éditeur ne pourrait pas aider.
Répond-t-elle sèchement en fronçant légèrement du regard. Elle n’aime pas le ton qu’il emploie, les rictus mauvais et cet air qui semble presque insultant. Ouais non, ça ne lui plait pas du tout !
Essayant de garder son calme, de répondre avec politesse, elle essaye de garder la face, elle ne veut surtout pas lui montrer une mauvaise image d'elle-même. Mais c’est qu’il continue d’ailleurs, il parle de la confiance aux inconnus, du besoin d’aide pour avancer. Mais Winnie ne partage pas du tout son point de vue ! Elle n’a pas besoin de faire confiance à des inconnus.
Si elle est venue ici c’est simplement pour avoir des conseils d'écriture, d’où il a puisé son inspiration, mais elle ne veut surtout pas être à la limite de l’insolence et surtout de moquerie dans sa façon de lui parler. Ouais, ça l’agace, ça l’énerve énormément, mais elle ne va pas le montrer.
Finalement, Dismas lui propose de diriger la conversation, vu qu’elle ne semble pas vouloir faire d’effort. Soupirant longuement, se remettant dans le siège correctement, le regardant du coin de l'œil, froidement.
Dismas, je sais bien que je ne suis pas très participante dans cette conversation, que je refuse beaucoup de l’aide des autres. Mais je suis comme ça. Je me méfie des personnes que je rencontre, donc tant que je ne vous connaitrais pas assez, je ne vous confierais rien de ce qui reste professionnel. Donc, certaines de vos questions me mettent mal à l’aise, et votre façon de me parler aussi.
De nouveau, la rose soupire longuement.
De plus, je vois bien la façon dont vous avez de vous moquer de ma façon d’être. Et ça ne m’aide pas à vouloir parler d’avantage. Donc, autant que l'entretien s’arrête la. J’étais venue pour en savoir plus sur l’expérience d’un auteur, pas pour me faire juger ou moquer.
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"Un brouillon est toujours utile. C’est l’essence même de la recherche. C’est le meilleur moyen pour que je comprenne dans quelle direction vous allez, sans avoir besoin de m’expliquer. Mais encore une fois, si vous ne voulez pas montrer, je ne vais pas insister."
Mais dans ce cas, pourquoi venir si c’est pour ne pas écouter les conseils ni vouloir montrer son travail. Il avait déjà rencontré des personnes très bornées - dans le sens où elles étaient difficiles à être convaincues -, mais ici c’était un blocus complètement stupide ! Et même s’il était fin psychologue, il ne comptait pas se fatiguer pour ceci. Au moins, c’était amusant à voir. Elle n’était pas "pas participante", c’était pire. Mais lui dire n’allait que la frustrer encore plus.
"Pourtant il ne me semble pas avoir dépassé le cadre professionnel. À moins que vos écrits n’en fassent pas partie ? Bien sûr que non. La confiance avec des inconnus, je parlais des éditeurs ou des personnes qui peuvent vous conseiller, par exemple."
Même si ceci s’appliquait bien sûr dans la vie de tous les jours. Un caractère s’appliquait autant à la vie professionnelle que civile.
"Et c’est pour ceci que je vous demande de diriger cette conversation, afin de ne pas vous blesser."
Mais avec elle, n’importe quoi allait la blesser.
"Non non, loin de moi l’idée de me moquer. Nous sommes tous différents, je ne vais pas me moquer d’une personne qui fonctionne différente de moi."
Quand il se moquait, il pouvait devenir très piquant.
"Je n’ai parlé que de mes expériences d’écrivain, avec certes une analyse de vos forces et faiblesses au niveau de votre caractère. Caractère qui joue dans votre apprentissage et votre écriture."
Vrai, il ne savait rien de son écriture. Mais son apprentissage...
"Mes jugements, je les garde pour moi, rassurez-vous, tout comme vous me jugez et c’est bien normal, c’est la nature humaine."
Et elle le considérait comme un "vieux con", visiblement.
"C’est donc comme vous le voulez. Mais par expérience, je doute que grand monde voudra bien vous aider si vous refusez tout en bloc. Tant que vous ne partez pas, je peux encore répondre à toutes vos questions."
Si elle ne voulait pas admettre la réalité, elle n’allait pas s’en sortir, c’est aussi simple que ça.
Est-ce que Winnie exagère ? oui, oui probablement ! Winnie est particulièrement susceptible, il suffit d’un seul mot de travers pour que la jeune fille se braque totalement sur son avis face à une personne, et c’est totalement le cas avec Dismas. Il suffit d’un rictus, d’un mot, d’une façon de faire pour bloquer la petite rose. Pourtant, elle doit reconnaître intérieurement que c’est elle qui en fait peut-être un peu trop, pour si peu ! Est-ce qu’elle doit se calmer ? Oui absolument, mais c’est plus facile à dire qu’à faire ça pour la jeune femme !
Inspirant longuement pour essayer de se calmer. Ce n’est pas en réagissant de cette façon qu’elle va parvenir à se faire des amis dans la vie au quotidien, ou avoir de l’aide pour son livre. Intérieurement, la demoiselle sait qu’il a raison sur un grand nombre de points, mais elle est borné, et encore, le mot est plus que faible pour cette dernière. L’écoutant attentivement, elle pince un peu sa lèvre inférieure.
Bon ,d’accord. Excusez-moi. Je.. Je suis naturellement très méfiante et j’ai du mal à parler, que ce soit de moi, de mes écrits. Et je me vexe facilement.
Finit-elle par reconnaître en regardant rapidement ailleurs. Elle en prend clairement un coup dans sa fierté, mais elle doit le faire, si elle veut pouvoir avancer sur ses écrits. Puis bon, elle n'a que vingt-et-un ans, c’est encore une enfant sur certains points.
Essayant de se reprendre un peu en contenance. Elle finit par prendre son sac, sortant une pochette avec des pages imprimées des premières esquisses de son livre, bien qu’elle n’en soit pas très fière, tout simplement parce que c’est un brouillon, peut-être qu’il pourra lui donner un avis, constructif sur sa façon d’écrire.
Je l’avais ramené malgré tout. C'est un brouillon du début de mon roman. Il y a beaucoup de ratures, de corrections, de tournures de phrases que je dois corriger. mais c’est une première idée. Vous pourriez peut-être me dire ce que vous en pensez
Elle pose celui-ci sur la table, un peu gêné et aussi clairement stressé à cette idée.
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Dismas R. Steele
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L’analyse continuait. Comme au poker - version Texas - plus les cartes étaient distribuées et dévoilées, plus Dismas en apprenait sur les joueurs autour de la table. Ici, pas de cartes physique, uniquement mentale, mais c’était pareil pour lui.
Traduction : il connaissait le jeu de la jeune femme. Et il avait raflé la mise, comme d’habitude.
"Il n’y a pas de problème, le réaliser est une étape importante."
Étape qui allait permettre d’avancer. ENFIN ! Elle ne lui avait rien appris.
"Ceci veut dire que vous vouliez tout de même le montrer, ça a juste été plus long, tout simplement."
Pas besoin d’être psychologue pour sentir son stress.
"Je vais m’accrocher au fond, pas à la forme."
Chacun sa manière d’écrire des notes après tout.
"Beaucoup d’exploration à ce que je vois. Vous n’êtes pas encore certaine de votre choix, c’est normal."
C’était un brouillon, après tout.
"Je ne vois pas pourquoi il faudrait être gêné de me montrer ceci. Je ne vois que du positif."
Il ne mentait pas.
"Peut-être que vous pouvez aller plus loin dans vos idées. C’est le moment de tout tester, en tentant l’inconnu vous pouvez trouver votre passion."
La jeunesse est le moment parfait pour expérimenter. Ensuite, tout devenait souvent une sorte de train-train régulier sans grandes aventures.
S’il y a bien une chose que la jeune dresseuse déteste, c’est de se retrouver pied au mur face à une personne, face à un inconnu et maintenant c’est le cas avec Dismas qui lui fait face. Mais elle ne veut pas perdre son temps, elle ne veut pas venir jusqu’ici pour rien, même si le bar est pas très loin de là où elle habite, elle aimerait que ça serve un minimum sa présence ici, alors elle se calme. Elle inspire, expire discrètement un coup avant d’écouter attentivement ce qu’il peut avoir à dire sur les écrits, sur le brouillon de la jeune femme. Sans le montrer, elle sent une certaine angoisse grimper à pleine vitesse dans son ventre, jouant nerveusement avec ses mains sous la table, tout en patientant d’écouter ce qu’il a dire.
Il semble être relativement positif dans ce qu’il fait après une première analyse du brouillon qu’il a entre les doigts. La jeune femme fait simplement un hochement de la tête alors qu’il l’invite à explorer, que c’est le moment qu’elle doit le faire, elle doit en profiter.
Je le fais déjà. J’explore beaucoup de chose, la région, je m’intéresse à différentes formes de métier, j’essaye de m’inspirer des différentes expériences et rencontre que je peux avoir
Dit-elle tout simplement en haussant les épaules. Elle n’est pas très bavarde ni rien c’est vrai, mais bien qu’elle ne soit pas sociable, elle essaye de se dépasser un maximum pour s’intéresser aux autres et s’inspirer de ce qu’ils font pour trouver des personnages, trouver sa voie pour son livre.
J’ai envie de proposer quelque chose de réel dans mes personnages, alors je cherche les petits détails au prêt de certaines personnes, d’avoir cette petite chose qui fait que ça puisse faire sortir une personne qui le lit, sortir de son quotidien
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Dismas R. Steele
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"Tu as eu l’occasion d’explorer d’autres régions ? Au niveau des expériences différentes, il n’y a rien de mieux."
Lui, il en avait vu du pays. Pas forcément par choix, certes.
"Différents métiers ? C’est une bonne idée, les petits boulots proposent et permettent de voir beaucoup de perspective. Je n’ai pas vraiment mis à profit ce genre d’expérience, mais je suis certain qu’il y a moyen de mettre tout ceci à l’écrit."
Il mentait, encore et toujours. Pas besoin de petit boulot quand on est militaire.
"Rien n’est plus réel que la vie. Pourquoi faire compliquer ? N’importe quoi peut être tourné de manière extraordinaire. Le tout en gardant les pieds sur terre."
Ça, c’était de l’expérience cette fois-ci.
"Par exemple, dans le cas de mes livres, cette discussion pourrait être un rendez-vous avec un contact, chacune de nos phrases ayant une signification totalement différente dans un langage codé. Ou alors une jeune fille qui est menacée et qui doit révéler des choses au fameux espion. Je pense que tu vois ou je veux en venir."
Il savait déjà quoi écrire en rentrant.
"Si tu devais t’inspirer d’une rencontre récente, disons deux semaines tout au plus, ce serait laquelle ? Et le point d’accroche principal, afin d’accompagner le lecteur et de le happer, est également important."
Nouvelle tentative d’exercice de style. Allait-elle s’y prêter ?
Rapidement, Dismas s'intéresse aux dires de la jeune femme, de sa façon de découvrir les différentes choses. Il lui propose d’ailleurs si la jeune femme a eut l’expérience de découvrir plus de régions, que c’est une bonne chose pour écrire, d’explorer différentes régions du monde, découvrir des cultures toutes plus incroyables les unes que les autres, mais malheureusement, non, elle n’en a pas eu la chance. Secouant légèrement la tête légèrement et d’un haussement d’épaules.
Non, malheureusement. Mes moyens ne me permettent pas vraiment de voyager. Je connais donc uniquement Alola et Lumiris
Précise-t-elle, deux régions c’est déjà bien ! Surtout qu’Alola est très riche comme île après tout. Certains n’ont pas du tout l’occasion de changer de décor et c’est vrai qu’un jour, la jeune femme espère pouvoir retourner dans sa région natale, mais aussi pourquoi pas visiter Johto, Kanto, Hoenn et toutes les autres régions existantes dans le monde !
Très vite, Dismas lui propose soudainement un nouvel exercice. Elle n’aime pas beaucoup, mais pourquoi pas, elle est venue rencontrer un auteur pour s'améliorer, ce n’est pas en refusant chaque fois tout ce qu’il lui propose qu’elle va réussir grand chose après tout. Inspirant tout en réfléchissant à une rencontre qui l’aurait marqué récemment, mais pourquoi chercher ? La réponse est déjà toute trouvée !
D’un petit sourire discret, presque amusé, elle le regarde de nouveau.
Oh et bien, si je devais écrire sur une rencontre, je pense que je mettrais celle-ci à l’écris.
Dit-elle en faisant référence à sa rencontre avec lui, reprenant pour lui donner la forme, le fond, les idées qui pourraient lui traverser la tête.
Je pense que l’écrirais de sorte à ce qu’on puisse ressentir, au début l’agacement et l'anxiété de l’héroïne face à son interlocuteur, parce que ce serait une personne qui n’est pas à l’aise avec les rencontres en général, le point d’accroche ce serait la découverte d’un point commun entre le protagoniste principal et la personne qui lui fait face
Bien sûr, ce n’est qu’une ébauche non travaillée, mais elle le voit ainsi. Souriant très légèrement de nouveau.
évidemment c’est assez bâclé comme idée, je suis plus à l’aise quand je dois le mettre à l'écrit
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Dismas R. Steele
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Elle était donc originaire d’Alola. Est-ce que ça changeait quelque chose pour Dismas ? Non, mais c’était toujours intéressant, au cas ou. Il préférait toujours en savoir trop que pas assez. Le savoir, c’est le pouvoir (et il était souvent nécessaire de savoir le cacher.
"Alola est véritablement sympathique. Un peu trop chaud à mon gout, mais beaucoup de choses à voir avec des espèces intéressante."
Il y avait eu une sombre affaire de manipulation génétique à ce sujet. Rien qui ne soit connu du public.
"Je ne sais pas si je dois en être effrayé ou honoré."
Il disait ceci avec un sourire. L’humour était important avec lui. Être sérieux était important bien sûr, mais nul besoin d’être toujours sérieux.
"De l’anxiété ? Êtes vous à ce point stressée par votre travail ou par ma présence ?"
Ou les deux. Il pensait connaitre la réponse.
"Et se serait donc une autobiographie retravaillée. Intéressant."
Il n’y avait pas de jugement. Il faisait pareil après tout. Mentir pour embellir la réalité.
"Ce n’est pas bâclé, je vous demande d’improviser en trente secondes, ça ne sert à rien de se blâmer parce que ce n’est pas parfait."
Pour apprendre, il faut savoir échouer, tout simplement.
"Mais c’est un très bon début d’intrigue. Vous voyez ou je veux en venir ? Parfois la solution la plus simple est sous les yeux. Nous sommes toujours très bons pour trop réfléchir."
Ce qui l’amusait toujours. Souffler un coup et prendre du recul était nécessaire parfois.
Dismas fit un compliment sur la région d’Alola, mais trop chaud pour lui, ce qui arrache un très léger sourire à la jeune femme.C’est totalement ce qu’elle aime sur cette île, la chaleur de la région est l’un de ses points positifs majeur ! On peut y bronzer, se baigner sans craindre d’avoir trop froid .Oui, c’est exactement ce qu’il lui manque, un peu de soleil, pouvoir un peu bronzer. Mais elle peut très bien comprendre qu’on n’apprécie pas toujours la chaleur !
Prenant une gorgée de son verre, elle finit par relever les yeux dans la direction de Dismas qui ne semble pas savoir s’il doit être honoré ou effrayé de ce qu’elle lui raconte pour l’exercice, de nouveau, cela fait bêtement sourire la rose. Néanmoins, la suite de sa question la braque légèrement. Est-ce qu’elle est anxieuse de sa présence ? Oui et non. Elle est gênée de devoir le reconnaître, détournant un peu du regard, elle fait un haussement des épaules.
Ce n’est pas vous directement. Je ne suis pas quelqu’un de très sociable. Quand je dois expérimenter de nouvelles rencontres, je suis toujours très angoissé. J’ai l’habitude de m’y forcer d’être dans des situations pour le moins désagréable, mais je mets toujours un peu de temps avant de me sentir… à l'aise
Explique alors simplement la dresseuse. Elle ne veut pas qu’il se sente vexé ou blessé par sa façon d’être, la demoiselle ne le fait pas volontairement, elle est comme ça, elle n’est pas sociable.
Finalement, Dismas revient sur l’exercice, indiquant que c’est une autobiographie, mais elle n’est pas d’accord dessus. Secouant légèrement la tête.
Mh, je ne le vois pas comme une autobiographie, je m’inspire de ce que j’ai vécu et de ce que je vis, mais le personnage principal ne me ressemblera pas spécialement.
Aux yeux de la jeune fille, une autobiographie est vraiment la reprise d’une personne réelle, racontant son histoire, ses anecdotes. Mais non, ce n’est pas ça ce qu’elle va écrire.
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Dismas R. Steele
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Tout le monde ne pouvait pas être aussi à l’aise que lui en situation sociale. Que ce soit avant ou après ses entrainements.
"Je n’ai pas vraiment vécu ceci, donc je n’ai pas énormément de conseils à donner. Peut-être vous dire que les gens ne vont pas vous manger et ne vous veulent pas de mal."
Normalement. Mais lui était différent. Applications militaires et professionnelles de ses conseils, pas civiles.
"Mais vous y gagnerez à prévenir vos interlocuteurs le plus rapidement possible."
Tout le monde ne faisait pas forcément l’effort. Lui n’avait pas eu le choix. Enfin, il était grognon, mais assez sympa.
"Je vois. Après ce n’est pas comme s’il est nécessaire de ranger un roman ou une nouvelle dans une certaine case. Les écrits sont très bien comme ils sont."
À trop vouloir coller à un style, on se perdait soit même.
"Mais je suis content que avez de nouvelles idées. Avez-vous encore d’autres questions ou d’autres points à aborder ?"
Il notait avec contentement qu’il n’avait pas véritablement eu besoin de parler de lui. Ce qui l’arrangeait beaucoup.
La jeune fille n’est pas très à l’aise de devoir parler d’elle et le début de cette conversation avec l’homme qui lui fait à fait face n’était clairement pas des plus simples, des plus agréables pour la jeune femme, mais après tout, n’est-ce pas également un bon exercice pour celle-ci ? En voulant écrire son propre roman, au moment où il sortira, un jour, elle devra bien en faire sa promotion et apprendre à échanger avec les autres, effectuer des présentations d’elle-même et de son livre est une chose importante. Donc même si ce Dismas n’est pas des personnes qu’elle apprécie le plus, il l’aura aidé, réellement, elle ne peut pas dire le contraire. Le regardant avec un très léger sourire sur le visage, écoutant toujours attentivement les mots de celui-ci.
Il lui recommande de prévenir rapidement ses interlocuteurs de son caractère pour le moins réservé voire insociable. Elle le sait, mais elle ne sait jamais trop comment l’expliquer, elle ne voudrait pas que les personnes le prennent pour eux personnellement, c’est déjà arrivé après tout. La rose ne peut s’empêcher de pousser un soupire assez léger et discret.
Je le sais, j’ai beaucoup de travail à faire sur moi même pour le moment. Pour être un peu plus ouverte à la discussion et être moins sur la réserve.
Au moins, la jeune femme reconnait ses tords et ses défauts sans mal. Haussant très légèrement les épaules, elle finit enfin son verre et dans la même foulée, l’homme lui demande si la rose à d’autres questions ou d’autres points à aborder avec lui.
La jeune femme secoue légèrement de la tête après quelques instants de réflexions.
Et bien non, je n’en vois pas pour le moment en tout cas, je vous remercie encore du temps que vous venez de m’accorder
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Dismas R. Steele
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Dismas n’était pas un beau parleur pour rien. Manipulateur aussi, mais ceci était un détail dans cette situation. Il avait seulement mis la jeune femme en confiance et l’avait invité à en dire plus sur elle. Ni plus ni moins.
"Vous avez réussi à le faire avec moi. Au moins en partie. Ça montre que vous avez un axe d’amélioration et que vous êtes prête à faire cet effort. Ensuite, il s’agit de transformer l’essai."
Ce qui est plus simple à dire qu’a faire. Mais c’était faisable. Une question de volonté, d’apprentissage, et de pratique. Est-ce que l’espion pouvait faire apprendre tout ceci ? La question était plus, s’il avait envie de jouer au professeur. Oui et non.
"Pas la peine de me remercier pour ça, c’était amusant."
Un meilleur passe-temps que boire, il oserait presque dire.
"Si vous avez besoin d’aide ou de discuter, n’hésitez pas ! Vous savez comment faire pour me contacter, et je suis normalement disponible."
Normalement. Mais quand il était au travail, il évitait les appels.
Même si la situation a été légèrement tendue au départ avec cet homme qui lui fait face, finalement, la situation c’était totalement débloqué et finalement, Winnie avait même fini par apprécier quelque peu ce moment, elle a pu en apprendre un peu plus, se faire une légère idée sur quoi elle doit se travailler, comme sa façon d’être avec ses interlocuteurs, être un peu moins… Un peu moins elle-même ? Oui, moins méfiante, moins réticente, moins renfermée. Bref un bon tas de choses ! Finalement l‘homme qui lui fait face, lui indique rapidement qu’elle n’a pas à le remercier pour tout ça !
De plus, il lui propose rapidement que si elle a besoin de quoi que ce soit, une question, un doute ou autre chose, qu’elle n’hésite pas à faire appel à lui. Souriant légèrement, elle fait un petit hochement de la tête.
Merci encore monsieur Dismas, je n’y manquerais pas de vous appeler si j’ai une question ou autre chose
Se relevant de sa place, elle vient rapidement déposer le montant de sa consommation, mais également celle de Dismas, finissant ensuite par reprendre avec un ton presque taquin.
Et je tiens absolument à vous inviter, pour vous remercier correctement pour votre temps !
Elle ne lui laisse pas vraiment le choix. Puis enfin, elle lui fait un léger signe de la tête, sortant rapidement du bar, journée remplie d'émotions très fortes, mais assez intéressante !
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