histoire

02 juillet 2013… quatre ans auparavant
Mes parents m’ont emmenée en camping ce jour-là. Au nord de Poivressel se situe une grande forêt où plusieurs espèces de pokémons ont élu domicile. Les préparatifs furent nombreux : Tente, provisions en nourriture, sacs de couchages, de quoi faire un bon petit feu et j’en passe. Le temps nous était favorable, ensoleillé durant la journée avec peu de vent et assez chaud pour ce qui est de la nuit. Il nous a fallu toute l’avant-midi et un début de l’après-midi pour parcourir la forêt à la recherche du lieu idéal pour camper. Une espèce de baie naturelle s’est offerte à nous, bordée par une rivière agitée et profonde permettant la pêche. L’installation prit quelques heures, incluant la durée de préparation du repas et sa dégustation. Je me souviens avoir mangé un poisson cuit à même le feu de camp que mon père a fait.

Mes parents, exténués, se sont endormi rapidement. Quant à moi, trop excitée par les jours qui nous attendaient, ne parvenait point à fermer l’œil. Alors que morphée s’apprêtait à m’entrainer, un son me figea. C’est le cri d’une créature, je le sais. Deux options s’offrent à moi : soit je me lève et vais voir ce qui se trame, soit je tente de dormir malgré tout. Je choisis la première option et me glisse hors de la tente. Il ne me fallut que quelques minutes pour trouver la source du problème, éclairée par la lueur de l’astre lunaire.

J’aperçois un chenipan, petit et fragile, au beau milieu d’une toile de spinarak. Je ne vois pas la-dite araignée et prends la décision de sortir la chenille de ces beaux draps. La toile est collante, certes, mais je parvins à l’en extirper avec un peu de force. La créature en détresse est déposée par terre, à l’abri, et me remercie d’un sifflement. Alors que je me décide à partir, un autre pokémon se montre. Un fearow semblant très intéressé par cet encas posé à vue. Il s’élance, ouvrant ses larges ailes et pointant son bec vers le pokémon insecte. Avant qu’il n’arrive à le rejoindre, je me jette devant, écartant les bras pour l’en empêcher.

Après ? Plus rien. Je me réveille dans un lit d’hôpital deux jours plus tard, un bandage sur mon œil et l’adorable chenipan à mes côtés. Il a décidé de rester avec moi, admirant mon courage pour les évènements précédents. Ce n’est qu’une fois de retour à la maison que je trouve son surnom, Dahlia.

17 septembre 2017, un mois auparavant
Mon regard céruléen est plongé dans le paysage que procure ma place près du hublot. Dehors, j’aperçois des nuages et le ciel à perte de vue. L’amorce de la descente a été effectuée récemment et lentement je vois apparaitre les gratte-ciels de Nemerya. Ma fidèle amie est couchée sur mes genoux, couverte d’un drap de coton permettant de la réchauffer et de lui offrir une certaine intimité. Elle s’y sent plus à l’aise que si elle était à la vue de tous. Je sens son petit corps bouger au rythme de ses respirations. Dahlia n’apprécie pas particulièrement les longs voyages, bien qu’une fois à destination elle s’y plait généralement.

Aujourd’hui, nous voyageons jusqu’à Lumiris. Ça fait longtemps que j’économise pour venir jusqu’ici, cette région nouvelle m’interpelle. Au début, mes parents n’étaient pas d’accord. J’ai toujours grandi chez eux et je suis leur petite fierté. Des bonnes notes à l’école, le code d’éthique respecté et d’une politesse qui en fait rougir ma mère. Bref, ce fut un choc quand je leur ai annoncé que je partais enfin. Nous nous reverrons, certes, je pense tout simplement qu’ils paniquent un peu. Je saurai me débrouiller, il n’y a aucun doute là-dessus.

L’avion parvient à l’aéroport. Lentement, les individus installés à chacune des rangées sont invités à sortir par les portes indiquées. J’attrape mon sac bandoulière et ma petite valise avant de traverser la sortie. L’air frais vient frôler mon visage. J’inspire, laissant le mélange gazeux infiltrer mes alvéoles pulmonaires. Je sens que j’ai fait le bon choix.

Pourquoi Lumiris ? J’ai fait le tour d’Hoenn. Mon quotidien ne me passionne plus autant qu’avant. J’ai entendu parler que la Team Mistral s’est installée dans le coin et fait des ravages, bien que ce soit plutôt bien contrôlé actuellement. Je veux aider les habitants de Lumiris et arrêter ces malfaiteurs, je sens que j’ai quelque chose à faire dans cette histoire, que j’ai un rôle à jouer. Entre temps, je trouverai un emploi et rencontrerai de nouvelles personnes peut-être. Les options sont infinies.

22 octobre 2017, aujourd’hui
« Vous connaissez les chenipan/caterpies ? Ce sont des créatures fascinantes ! Son corps rappelle rapidement celui d’un serpent, bien qu’il soit beaucoup plus court et doté d’une petite carapace. Ses larges yeux entourés d’un cercle jaune lui permettent d’avoir l’air plus gros et d’effrayer les prédateurs. D’ailleurs, l’antenne rouge ornant son front est également un système de défense passif. Il émet une odeur repoussante dont seul un odorat fin saurait détecter. C’est le pokémon idéal ! », Milla, en train de vanter son espèce préférée de pokémon.

La Rosenberg a découvert une passion en ce qui concerne les pokémons insectes. Le professeur Baobab l’a d’ailleurs guidé dans certaines recherches. L’objectif de la jeune femme est d’isoler la molécule émise par l’antenne du pokémon pour l’utiliser à des fins psychologiques contre les dépendances. Elle croit que si elle réussit à associer ces effluves à une dépendance humaine X, elle pourra dissuader les gens de recourir à ces éléments nocifs.

Évidemment, c’est encore en Beta et davantage sur le plan papier qu’expérimental. Toutefois, c’est une cause qui la touche beaucoup, voulant de nature aider son prochain. Se lier à des chercheurs qui sauront peut-être faire avancer son projet est l'une de ses priorités actuellement.